03 décembre 2012

Grey's Anatomy [9x 07]

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I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.

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   S’il y a bien un couple qui  est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.

   L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie,  qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…

   Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir. 

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// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.

 


20 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 06]

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Second Opinion // 8 840 000 tlsp.

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   Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement.  Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...

   Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou. 

   Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...

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// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.

13 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 05]

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Beautiful Doom // 9 260 000 tlsp.

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   Elle est belle l'amitié des "Dark & Twisted Sisters" de Grey's Anatomy. L'une des plus marquantes de la télévision ?  Assurément. Et cela méritait bien un épisode spécial leur étant totalement consacré. Si les deux femmes ont énormément évolué au fil des années et au fil des saisons, elles sont restées soudées, à quelques embrouilles bien normales près, et tous les drames qui leur ont barré la route n'ont fait que les rapprocher. Elles forment l'unique véritable constante de la série. Elles sont leur  "person" respective, et elles sont un peu les nôtres aussi.

   Je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que ce 5ème épisode de la saison 9 clôt le chapitre du traumatisme post-crash d'avion, en tout cas pour Meredith et Cristina car il reste bien sûr à soigner les blessures physiques et psychiques d'Arizona. En l'absence de Derek, la chirurgienne du Seattle Grace doit jongler entre ses activités professionnelles pour le moins prenantes et sa vie de mère qu'il l'est tout autant. Elle se fait aider par à peu près tous les collègues qui lui passent sous la main, entre les nouveaux internes réticents à cette idée parce qu'ils ne sont pas là pour ça et les résidents qui sont tous ravis de tenir un bébé dans leurs bras quelques instants. Les conseils avisés de Callie puis de Bailey sont les bienvenus et permettent de rappeler combien les personnages sont proches et solidaires, les femmes tout particulièrement. Grey's Anatomy est définitivement une série qui vit avec son temps et qui place la femme dans une position où elle peut tout avoir contrairement aux idées reçues, c'est-à-dire être une femme accomplie au travail et à la maison. Je ne peux m'empêcher de voir Shonda Rhimes en filigrane, qui gère -pour encore quelques semaines au moins- trois séries différentes, qui développe plusieurs projets en tant que productrice, et qui élève on ne sait quand et comment ses enfants dont un nourrisson ! Le combat quotidien de Meredith est tout aussi impressionnant, d'autant qu'elle doit faire face cette semaine à une patiente dont l'âge et le cas lui font furieusement penser à sa défunte soeur Lexie, qu'elle l'admette ou non. Il est vrai que depuis le Season Premiere, le sujet n'a été que trop peu abordé, comme si, au fond, cette mort n'en était qu'une de plus dans une vie qui en était déjà jalonnée. Lexie méritait mieux que ça. Le parallèle médical n'était pas des plus fins, et le cas en lui-même nous importait de toute façon finalement peu. Tout ce qui comptait, c'était que Meredith réalise tout le chemin parcouru, tout le chemin qui lui reste encore à parcourir, pour sa mère, pour sa fille, pour son couple et pour Lexie. 

   Dans le Minnesota, sous une montagne de neige, certes, mais jamais vraiment très loin de Meredith grâce au téléphone -les split-screen et le parallélisme étaient sympas, les échos de voix très bizarres beaucoup moins- Cristina en a aussi compris des choses. Au contact du Dr. Thomas, elle a appris l'humilité, la patience et plein de trucs techniques qu'elle a toujours cru dépassés et qui se sont en fait révélés pertinents. Elle s'est aussi redécouverte à son contact, pas seulement professionnellement, humainement aussi. Elle a ré-appris à rire, à faire confiance, à se lâcher. Dès lors, son retour à Seattle à la fin de l'épisode semblait parfaitement logique et habilement amené. Elle a souffert, énormément, mais elle est maintenant plus forte et douée de compassion. Ses douleurs l'ont fait avancer. Elle était déjà l'une des chirurgiennes les plus douées de sa génération. Elle est maintenant LA chirurgienne la plus douée de sa génération ! Vive Cristina Yang ! Et RIP Dr. Thomas. On ne connaissait pas ce vieux monsieur depuis longtemps mais il était fichtrement attachant et a offert plein de beaux moments d'émotion en ce début de saison. 

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// Bilan // Beautiful Doom n'est pas un exercice de style totalement convaincant, mais un bon épisode malgré tout, qui oscille entre intimisme et classicisme, et qui renforce le lien si particulier qui unit nos héroïnes. Peut-être un peu trop sobre au final, mais touchant et pertinent.

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30 octobre 2012

Grey's Anatomy [9x 04]

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I Saw Here Standing There // 8 760 000 tlsp.

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   Même au cours d'un épisode qui joue à fond la carte de la comédie -quitte à transformer notre Bailey adorée en comédienne de stand-up (on attend presque les applaudissements de la foule en délire)- Grey's Anatomy parvient à faire évoluer ses personnages. Dans une atmopshère plus proche des premières saisons, on assiste donc à un cas médical hors-norme, et c'est vraiment le cas de le dire, qui permet de faire revenir Catherine Avery au Seattle Grace. C'est toujours un plaisir et on espère sincèrement qu'elle prendra une place plus importante encore au cours de la saison. J'aime l'idée qu'elle revienne de temps en temps bousculer l'ordre établi mais de manière à ce que son histoire avec Richard prenne davantage de poids et gagne en crédibilité, il serait préférable d'inscrire sa présence sur la longueur. On a par exemple hâte qu'elle se retrouve face à Adele, ce qui devrait finir par arriver. Mais les scénaristes semblent vouloir garder cette intrigue au chaud pour plus tard. La relation du "couple", si tant que l'on puisse en parler en ces termes, inhabituelle pour des gens de cet âge mais qui semble malgré tout saine et robuste, contraste avec les hésitations et le flou artistique autour de Jackson et April. J'aurais vraiment aimé que l'on explore davantage la foi de la jeune femme, qui n'a été traitée jusqu'ici que de manière comique hormis une ou deux scènes la saison dernière. Je sais que c'est le genre de sujet casse gueule qui ennuie 90% du temps, mais je sentais Grey's Anatomy capable de le faire bien. Ce qui me chagrine le plus en fait, c'est que je sens la suite venir à des kilomètres : les tourtereaux vont nous faire un mariage express, histoire de permettre à April d'être le plus en accord possible avec ses croyances, même si c'est de la triche puisqu'elle a couché avant le mariage. Mais je serai ravi de me tromper... En tout cas, la scène entre Catherine et April était excellente, de même que celle entre Richard et Jackson. 

   Nous n'en sommes qu'au 4ème épisode de la saison, il est donc parfaitement logique que les conséquences du crash sur les personnages restent fortes. J'ai toutefois beaucoup de mal à prendre du plaisir à suivre les aventures de Derek reconverti en professeur. C'est la bonne occasion de mettre en avant l'un des nouveaux internes, qu'il semble vouloir prendre sous son aile, mais à part ça... Le couple Derek/Meredith, je persiste et signe, a toujours sa place dans la série pour le principe et pour la beauté du geste mais, dans les faits, il n'a plus grand chose à apporter. Notre héroïne est associée en partie à une autre interne, celle dont je ne connais pas le prénom mais qui est incarnée par la sympathique Tina Majorino. Le duo fonctionne mieux que celui suscité et j'ai bon espoir que le nouveau personnage se fasse une place confortable au Seattle Grace dans la poignée de saisons qu'il reste à la série. Jo est plus en retrait cette semaine et c'est tant mieux. C'était le moment de s'attarder sur les autres avant qu'ils ne soient officiellement déclarés figurants ! Mais le sang le plus neuf dans cet épisode ne vient pas des nouveaux internes. Il faut aller du coté de la clinique de Cristina pour cela et, paradoxalement, il est surtout apporté par ce bon vieux chirurgien aux méthodes archaïques qui a beaucoup à apprendre de sa collègue et vice versa. J'aime vraiment beaucoup cette intrigue, à la fois amusante, touchante et sous haute tension lorsqu'un patient est impliqué. Etait-ce nécessaire d'inventer une aventure entre Cristina et son chief ? Non. Mais ça ne fait pas de mal non plus alors... Kevin McKidd étant à la réalisation de cet épisode, son personnage est assez peu présent à l'écran mais l'acteur a tenu à lui offrir quelques scènes introspectives pas inintéressantes. De là à terminer là-dessus, je ne suis pas sûr.

   On recense encore une autre nouvelle tête dans la série à travers la storyline d'Arizona. Le moment est venu pour elle de porter une prothèse, Ethan Embry débarque donc dans le rôle de l'expert en la matière. Je ne connais pas bien cet acteur mais il m'a fait bonne impression ici. Il sera bientôt dans Once Upon A Time également. Il n'est pas voué à rester longtemps dans Grey's mais on sera ravi d'en profiter le temps que cela durera. Il faut reconnaitre qu'il a le beau rôle : il est celui qui parvient, grâce à sa position, à redonner le sourire à Arizona même si cela ne dure quelques secondes. Que c'était intense pourtant ! Et il a permis de débloquer en elle quelque chose. Alex, avouons-le, n'a pas démérité non plus au cours de la rapide scène où il a échangé avec elle. Notre petit rayon de soleil reprend donc des couleurs et offre à Callie un instant de chaleur, une trêve. Joli moment !

 

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// Bilan // Un petit épisode de Grey's Anatomy tourné essentiellement vers la comédie après un début de saison particulièrement dramatique est tout à fait appréciable. 

23 octobre 2012

Grey's Anatomy [9x 03]

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Love The One You're With // 9 960 000 tlsp.

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   Après deux épisodes "spéciaux" pour ouvrir la saison et traiter dignement des conséquences du crash d'avion -ça sonne toujours très mal mais il faut bien se faire à l'idée...- Grey's Anatomy adopte une forme plus classique pour ce 3ème épisode mais le niveau reste élevé. L'humour parvient largement à se frayer un chemin malgré la gravité de certaines intrigues, à commencer par celle qui sert de fil rouge. Nos médecins impliqués dans l'accident vont-ils accepter une somme d'argent plus que conséquente pour les dédommager du traumatisme causé ou vont-ils décider de poursuivre l'action en justice contre la compagnie aérienne ? Etant donné que dès le départ, c'est la première solution qui semble la plus probable, on imagine aisément que c'est la seconde qui va être privilégiée au final. Les auteurs ne se sont pas donnés énormément de mal pour créer du suspense. Les regards dans le vide de Derek servaient d'indication : c'est lui qui allait faire basculer le vote. Etant donné le peur de sympathie que j'ai pour le personnage -je n'arrive plus à voir qu'un acteur qui fait des pubs l'Oréal (et c'est d'autant plus gênant quand il se balade au milieu de carcasses d'avion comme s'il posait pour un magazine d'aviation)- ça m'écorche un peu de le dire mais il me semble qu'il a pris la bonne décision. Pas nécessairement la plus raisonnable mais la plus juste et la plus en accord avec son métier? Il se bat chaque jour pour sauver des vies et, en acceptant l'arrangement à l'amiable, il allait à l'encontre de ses convictions. Et puis franchement, je ne me fais pas de soucis pour Sofia et Zola : avec deux parents chirurgiens pour l'une comme pour l'autre, elles ne sont pas prêtes d'être dans le besoin. Que Callie se soucie du financement des futures études de sa fille, c'est mignon mais ce n'est quand même pas très réaliste. Même pour Arizona d'ailleurs et sa future jambe bionique. On n'est pas là, c'est trop tôt pour en parler, mais c'est inévitable. Et même si ça coûte évidemment très cher, dans son cas, ce ne sera pas insurmontable pécuniairement... Toutes les scènes de Callie, avec ou sans Arizona, étaient bouleversantes. Elle s'est permis de craquer cette fois, et c'est ce dont elle avait besoin pour sortir sa femme de sa torpeur. Il fallait lui montrer qu'elle culpabilisait, à tort ou à raison, plutôt que de jouer à la femme forte, sûre d'elle. Et on dirait que ça a marché... Mais la route est longue avant de retrouver l'Arizona que l'on a toujours connu ! Du coté du cas médical qui servait de réflexion à Callie, on ne peut pas parler de grande subtilité. 

   En grande partie grâce à la technologie actuelle, Cristina a beau ne pas être physiquement présente au Seattle Grace, son cynisme fait toujours des ravages ! Les passages où elle apparait par écrans interposés sont toujours très réussis. Ses réactions face aux derniers cancans valent vraiment leur pesant de cacachuètes et Meredith se fait un malin plaisir de tout lui raconter. Lorsque la connexion est coupée, grâce à des personnages secondaires charismatiques, que ce soit le Chief ou le vieux chirurgien, les scènes de Cristina restent très réussies et très fraîches. Finalement, ce ne serait pas si dérangeant que cela qu'elle reste encore là-bas quelques temps, tant qu'elle reçoit des visites du moins. Cela dit, je paierai cher pour la voir intéragir avec les nouveaux internes, la grande ttraction du moment à l'hôpital. Comme dans le Season Premiere, l'accent est largement mis sur Jo, jouée par Camilla Luddington, tandis que les autres se contentent pour le moment de faire de la figuration, mais c'est sans doute la meilleure méthode pour les intégrer en douceur. Je n'ai absolument aucun reproche à faire à cette Jo à ce jour. Elle est amusante. Mais je vois d'un mauvais oeil son rapprochement avec Alex. Visiblement, c'est elle que les auteurs ont choisi pour prendre la place d'Izzie dans son coeur. Ma foi... On verra... Le retour d'April était un grand moment de l'épisode, en particulier tout son speech sur sa "revirginisation" tombé dans les oreilles d'une Bailey toujours plus effarée. Le coup de Justin Timberlake, c'était quelque chose ! Je suis assez content qu'April ait re-craqué aussi rapidement pour Jackson. Ce serait vite devenu lourd et redondant sinon. Il vaut mieux avancer, quelque soit le chemin choisi. C'est la même chose pour Bailey mais dans un domaine différent : elle doit trouver un nouveau sens à sa vie alors que son petit-ami est loin et que son fils grandit. Ce sera médical apparemment (et logiquement) et j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Il est grand temps que le personnage abandonne un peu la comédie pour se consacrer à ce que Chandra Wilson maîtrise encore mieux : le drama.

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// Bilan // Retour à la normale pour Grey's Anatomy, tout en douceur et en humour. Les perspectives pour la saison 9 se dévoilent un peu plus et elles sont globalement alléchantes !


17 octobre 2012

Emily Owens, M.D. [Pilot]

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Pilot // 1 700 000 tlsp.

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What About ?

Diplômée de la Fac de médecine, Emily Owens est heureuse d'entrer enfin dans l'âge adulte. Finis les doutes et l'insécurité, elle est persuadéE qu'en devenant interne au Denver Memorial Hospital, elle passera à la prochaine étape de sa vie. Sans compter qu'elle aura enfin la chance de côtoyer la célèbre cardiologue Gina Beckett, mais aussi de revoir l'inoubliable et charmant Will Rider, croisé lors de ses études. Mais, les années lycée qu'elle a si souvent tenté d'oublier reviennent la hanter comme jamais lorsqu'elle découvre que l'hôpital est la version adulte du lycée où toutes les castes se regroupent à nouveau : les sportifs sont devenus des chirurgiens orthopédistes, les pestes sont en chirurgie plastique, les rebelles sont aux Urgences et cauchemar parmi tous les cauchemars, Cassandra Kopelson, qui lui a mené la vie dure au lycée, est elle aussi interne et semble plus que séduite par Will. Emily est peut-être toujours la geek qu'elle a été mais il se pourrait aussi qu'elle devienne un grand docteur... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Jennie Snyder (90210, Lipstick Jungle). Avec Mamie Gummer (Off The Map, The Good Wife), Justin Hartley (Smallville), Michael Rady (Greek, Melrose Place Nouvelle Génération, Mentalist), Necar ZadeganKelly McCreary...

What's More ?

 Jack Coleman (Dynastie, Heroes, Vampire Diaries) faisait partie du casting à l'origine mais a discrétement été remercié pendant l'été et n'apparait plus dans la version finale du pilote. 

Le titre de travail était First Cut

So What ?

   Emily Owens, M.D., c'est un peu comme si Grey's Anatomy avait été centrée sur le personnage d'April et avait été mal écrite. A l'origine, la série médicale à succès avait aussi un petit coté "l'hôpital, c'est comme le lycée" sauf qu'elle déclinait l'idée de manière plus subtile, sans le dire et surtout sans le répéter toutes les 5 minutes ! Et elle a évolué depuis, mais ça c'est une autre histoire. Je n'ai pas détesté ce pilote honnêtement. Il n'est pas irregardable. Mais je ne m'imagine pas suivre la série de manière hebdomadaire. J'aurais l'impression de régresser. Jusqu'ici, la CW assumait ses séries et ne cachait pas vouloir séduire l'adolescente voire la prè-adolescente, voire la jeune femme pas très mûre et pas très regardante sur la qualité. Là, elle essaye de nous faire croire qu'elle se tourne vers un public plus adulte en s'intéressant à des personnages plus âgés dans un milieu plus sérieux. Or, les héros de 90210 ou de Gossip Girl paraissent plus matures que ces caricatures de jeunes médecins. C'est dire... 

    Au fond, je n'ai pas trouvé cette Emily détestable ou insupportable. Je l'ai juste trouvé très embarrassante. Vous savez, c'est la bonne copine avec qui on a un peu honte d'être vu en public. Mais dans l'intimité, elle nous amuse beaucoup et pas parce qu'on se moque d'elle dès qu'elle a le dos tourné. Emily réfléchit trop tout le temps et la "bonne" idée de la créatrice est de nous faire part de chacune des remarques qu'elle se fait dans sa tête. Honnêtement, à sa place, on aurait tous l'air aussi bêtes ! Par chance, nous ne sommes pas des héros de séries et nos pensées les plus stupides, on les garde pour nous. Plus l'épisode avance, plus on a envie de faire taire Emily. Pour son bien et pour le nôtre. D'un autre coté, j'avoue que quelques réflexions m'ont fait sourire et que, parfois, je l'ai trouvée choupinette. Mais à son âge, quand même, d'en être encore à ce stade, c'est grave ! J'imagine bien que c'est un point de départ et qu'elle grandira tout au long de la série -si on lui en laisse le temps- mais en l'état, tout ça est très gênant. Encore, si elle était tombée amoureuse d'un mec super beau et super charismatique, on aurait pu comprendre qu'elle perde ses moyens. Mais face à Justin Harltey quoi ! Il est transparent au possible. Dans le rôle titre, Mamie Gummer se débrouille bien, parce que Mamie Gummer est une excellente actrice, parce qu'elle a un physique atypique -et je ne suis pas en train de dire qu'elle est laide- parce qu'elle a joué dans The Good Wife et The Big C et parce que quelque part, c'est presque un miracle que les dirigeants de la CW n'aient pas mis leur véto pour que la production choisisse une autre actrice, plus jolie, plus vulgaire, plus CW quoi. Sinon, j'ai toujours bien aimé Michael Rady mais en regardant le pilote, je me suis demandé pourquoi. Globalement, les personnages secondaires ne sont vraiment pas enthousiasmants, mais tout tourne tellement autour de la petite personne d'Emily qu'ils n'ont de toute façon pas beaucoup de place pour exister. La bonne copine black et lesbienne, j'approuve par principe. La nemesis ultra peste mais en fait pas tant que ça, c'est déjà ennuyeux. Les cas médicaux ne sont pas engageants du tout. 

   Dans un monde où Grey's Anatomy n'aurait jamais existé, Emily Owens, M.D. aurait peut-être pu s'installer confortablement dans le coeur des sériephiles à la recherche de douceur, de tendresse, d'une série médicale qui n'en est pas vraiment une et d'un teen show qui ne s'assume pas. Malheureusement pour elle, Grey's Anatomy existe depuis 9 ans et tient toujours la route. Je ne suis pas du genre à espérer qu'une série se plante, même quand je la déteste, mais dans ce cas précis, il est urgent de libérer Mamie Gummer avant que les dommages à sa carrière ne deviennent irréversibles ! 

What Chance ?

Je ne donne pas cher de la peau d'Emily Owens, d'abord parce qu'elle est dans une case meurtrière (remember Melrose Place 2012, Ringer, Life Unexpected...), ensuite parce que c'est sans doute la nouveauté la plus faible de la chaine avec Beauty And The Beast mais elle n'a pas Vampire Diaries en lead-in, elle. Enfin parce qu'il y a déjà une série "médicale" sur la CW (Hart Of Dixie) et qu'elle a beaucoup plus de charme, sans être un chef d'oeuvre non plus. 

How ?

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08 octobre 2012

Grey's Anatomy [9x 02]

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Remember The Time // 10 840 000 tlsp.

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    Après un Season Premiere particulièrement émouvant qui avait mis la barre très haut, Grey's Anatomy poursuit sur sa lancée avec un deuxième épisode encore plus bouleversant et sacrément éprouvant, qui entre facilement dans le top 20 des pièces les plus marquantes de la série (sur 174 !). Construit quasiment de la même manière que le premier épisode de la saison 6 de Private Practice, il se concentre sur l'après crash d'avion en dédiant un acte par personnage, dont les histoires sont évidemment intimement liées les unes aux autres. Le concept est efficace mais il prend un peu de temps à se mettre en place. Dans les cas de Meredith et Derek, qui ouvrent le bal, il faut s'habituer aux sauts dans le temps incessants, frustrants au prime abord mais préférables tout compte fait. Plutôt que de nous montrer en détails tout ce qui s'est passé pendant cette semaine terrible où ils étaient coupés du monde, perdus au milieu des bois, entre la vie et la mort, les auteurs ont préféré n'en dévoiler que quelques images stylisés, tournées dans un studio, et faire raconter aux personnages les moments les plus affreux. L'impact n'en est que plus grand puisque l'on ressent ainsi la force de leur traumatisme à travers leurs hésitations, leurs larmes, leurs silences éloquents aussi. 

   Le premier acte consacré à Meredith sert surtout d'introduction, il rôde le mécanisme de l'épisode, plante le décor, mais ne trouve son véritable intérêt que lors des segments de Derek et de Cristina et surtout lors de la magnifique conclusion. Celle-ci m'a d'ailleurs drôlement perturbé tant elle ressemblait à un monologue de fin de série. C'eut été un épilogue parfait. Et elle explique très bien pourquoi Meredith a choisi de rester à Seattle : malgré tous les malheurs qui lui sont tombés sur la tête dans cette ville, c'est aussi là qu'elle a connu ses plus grands bonheurs et qu'elle a fait ses plus belles rencontres. C'est là qu'elle est devenue médecin, c'est là qu'elle a rencontré sa meilleure amie, sa "person", c'est là qu'elle a renoué avec sa famille, c'est là qu'elle a fait la connaissance de l'homme de sa vie et c'est là qu'elle est devenue mère. Avec beaucoup d'optimisme, un peu trop même, elle assure que tout ira bien : "Everything's gonna be fine". Elle essaye en tout cas de s'en persuader. Plus que jamais, elle sert de ciment au groupe, elle est l'élément qui l'empêche de s'effondrer, mais, malgré sa bonne foi, elle ne peut pas retenir Cristina... De son coté, Derek apprend à devenir humble après des années de prétention et d'égo mal placé. Sa blessure semble ainsi davantage lui servir de leçon que la fusillade. C'est appréciable. Pendant quelques instants, il m'a paru sympathique. Un bel exploit en somme !

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   Dans ses derniers instants, c'est davantage à Richard qu'à Derek que Mark se confie. Pendant sa période de "surge", durant laquelle un patient en phase terminale de se maladie connait un regain d'énergie avant de sombrer, il se transforme en grand sage qui a plein de choses essentielles à dire sur la vie, plein de leçons à donner. Ce n'est absolument pas le Mark que l'on connait mais c'est définitivement un Mark que l'on aurait aimé connaitre. L'hommage qui lui a été rendu au précédent épisode était suffisant, mais ces quelques minutes supplémentaires passées en sa compagnie n'ont pas été déplaisantes. Parmi les instants les plus forts, on retiendra cet horrible moment où il est obligé d'avouer à Julia -que l'on avait complètement oubliée avec tout ça- que c'est Lexie qu'il a toujours aimée. On ne connaissait pas bien la jeune femme, puisque les auteurs se sont acharnés pour qu'on la voit le moins possible, mais on ne pouvait que ressentir de la peine pour elle. Et puis il y a eu aussi la signature lente et douloureuse des formalités à remplir avant de tomber dans le coma. Sans oublier ses demandes incessantes pour voir sa fille, Sofia, qui seront restées lettre morte puisque Jackson arrive malheureusement trop tard. Callie fait évidemment partie intégrante de ce segment de l'épisode mais c'est au cours de celui d'Arizona, le dernier d'ailleurs, le plus bouleversant sans doute, que Sara Ramirez brille le plus face à une Jessica Capshaw comme on ne l'avait jamais vue. Elle joue la colère, la douleur et l'amertume avec autant de talent que la joie, la légéreté et la simplicité. Comme Callie, on a l'impression de ne pas avoir la vraie Arizona devant nous mais une autre femme, désespérée, qui lui aurait volé son corps (et piqué une jambe au passage !). La grande altercation entre Arizona et Alex était merveilleuse. Horrible mais merveilleuse. L'entendre dire autant d'horreurs sur Alex était jouissif je dois dire, pour un anti-Karev comme moi. Même pas de peine pour lui. Même pas. 

   Le morceau dédié à Cristina n'était pas le dernier chronologiquement mais c'est celui sur lequel je voulais moi terminer car c'est probablement celui qui m'a le plus touché, en grande partie grâce à l'interprétation encore une fois magistrale de Sandra Oh. La scène dans la baignoire figure facilement parmi ses plus grands moments dans la série. C'était absolument affreux de l'entendre raconter après plusieurs jours de silence le drame qu'elle avait vécu avec des détails particulièrement atroces, entre les insectes qui commençaient à bouffer la jambe d'Arizona et les animaux de passage qui se sont battus pour dévorer la chaire de Lexie. Quand on entend ça, effectivement, on comprend pourquoi on a choisi de ne pas tout nous montrer. C'eut été sacrément gore, façon The Walking Dead. Non merci. Le départ de Cristina de Seattle, qui semblait déjà logique à la base, l'est encore plus désormais. Pour autant, il lui faudra bien revenir un jour. On imagine mal les scénaristes la laisser pourrir dans le Minnesota, sans Meredith et sans Owen. Ah oui car après ce qui s'est passé, il y a fort à parier que le couple va se reformer. L'histoire de l'enfant paraitra peut-être dérisoire après tout ce qu'ils ont vécu. Ou alors la jeune femme changera d'avis. Une option qui ne me plait guère entre nous soit dit. Bon et puis sinon quelques secondes sont réservées à Jackson et April et leur histoire naissante déjà contrariée. Il veut la retenir, il arrive trop tard, elle est déjà partie. C'est un peu faible à coté de tout le reste mais c'est bien tenté ! Je termine sur LA référence génialissime de l'épisode : Bailey qui évoque Lost ! Shonda Rhimes est très fan de la série et n'a pas caché que l'idée du crash d'avion lui venait de là. C'était un joli clin d'oeil. 

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// Bilan // Ce deuxième épisode de la saison 9 de Grey's Anatomy parvient à faire oublier la très mauvaise idée du crash d'avion en réussissant à en traiter les conséquences sur nos héros avec le brio qu'on lui connait. Ce n'était pas tire-larmes, ce n'était pas facile, mais c'était saisissant et boulerversant. Encore une belle heure de télévision à mettre sur le compte de la série !

01 octobre 2012

Grey's Anatomy [9x 01]

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 Going, Going, Gone (Season Premiere) // 11 730 000 tlsp.

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   Ce qui devait arriver arriva. RIP Mark Sloan. 1968-2012. Comme elle en a pris l'habitude, Grey's Anatomy entame sa 9ème saison sur un deuil, cette fois celui du célèbre McSteamy, dont l'image la plus marquante restera sa sortie de douche légendaire. Ce n'est certainement pas le personnage dont le départ aura été le plus émouvant et ce n'est pas non plus le personnage qui nous manquera le plus. Mais l'hommage qui lui a été rendu tout au long de l'épisode était très touchant et totalement fidèle à l'homme qu'il était. Excellente cette idée d'avoir inséré des petits passages vidéo retraçant son évolution à travers les années. Il a commencé en 1994 par demander à Derek, sur le point de se marier, quel était l'intérêt de jurer fidélité à une seule femme. Puis il a tenté de faire une sextape avec Callie, en 2007. Deux ans plus tard, au mariage de cette dernière et d'Arizona, il avouait espérer vivre la même chose avec Lexie un jour. En 2011, il accueillait chez lui sa petite fille, Sofia, et la berçait pour qu'elle s'endorme. Dès le début de l'épisode, on savait qu'il allait y passer. C'est une bonne chose de ne pas avoir cherché à faire durer le suspense sur la question de sa survie. Avec le départ d'Eric Dane annoncé cet été, il n'y avait absolument aucun autre moyen de le faire partir logiquement. Il ne pouvait décemment pas laisser tomber sa fille, Callie et Arizona dans un moment aussi difficile. Et nous n'aurions pas supporté de le voir passer une saison, ou plus, à pleurer Lexie de toute façon. Shonda Rhimes a fait le bon choix et a réuni là-haut ceux qui s'aiment (pour une fois).

   Bien évidemment, le crash d'avion est encore dans tous les esprits alors qu'une trentaine de jours a passé. Ce saut dans le temps est frustrant car il nous prive des conséquences immédiates de l'accident mais c'est en réalité une technique pas idiote pour miser en ce début de saison sur l'ignorance la plus totale des téléspectateurs. Que s'est-il réellement passé pendant une semaine dans les bois ? On aura la réponse plus tard, possiblement au prochain épisode. Pour l'heure, il s'agit de nous montrer, comme après la fusillade, qu'aucun des personnages n'en est sorti indemne moralement, que ce soit ceux qui ont vécu le drame de l'intérieur ou ceux qui l'ont vécu en tant que spectateur dans un premier temps puis qui en ont subi eux aussi les conséquences ensuite. Jackson a perdu son mentor par exemple et doit maintenant enfin se faire confiance en gardant à l'esprit tous les conseils que Mark lui a prodigués pendant ses années d'apprentissage. C'est triste à dire mais c'es presque ce qui pouvait lui arriver de mieux. Alex, lui, souffre du mal de celui qui a survécu, qui aurait pourtant pu mourir parce qu'il aurait dû être dans cet avion, mais qui est toujours là et qui ne sait plus comment vivre. Alors, Karev Style, il couche avec toutes les nouvelles internes pour oublier. C'est pathétique bien entendu, mais c'est lui dans toute sa splendeur. Meredith, de son coté, ne semble pas si traumatisée que cela en apparence. Elle a pourtant perdu sa soeur. Mais comme le fait remarquer Owen, elle est forte, plus forte que n'importe qui d'autre au Seattle Grace, elle a un rapport avec la mort particulier puisqu'elle n'a cessé de frapper son entourage en plein fouet, et elle a une vie, celle de sa fille, à protéger, le meilleur moyen de continuer à avancer. 

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   Pour Callie, les choses ne sont pas aussi simples puisqu'elle n'a pas seulement perdu son meilleur ami, elle a aussi perdu la confiance de sa femme. On sait encore peu de choses sur l'amputation d'Arizona, dont l'image de la jambe coupée reste un des plus grands chocs que la série nous ait procurés, mais l'on devine que c'est Callie qui a pris cette grave décision et qu'Arizona l'en tient pour responsable depuis. Alors que le couple avait été globalement épargné la saison précédente, il semblerait qu'un chemin sombre et douloureux se dresse devant eux... Et puis il y a aussi Derek, dont la main abîmée ne semble plus vouloir fonctionner tout le temps. Je suis un peu moins sensible à cette intrigue, sans doute parce que le héros me laisse de plus en plus indifférent. Mais il est toujours là, alors on va devoir faire avec. Quelques états plus loin, au beau milieu du Minnesota, dans la neige et le froid, cette chère Cristina galère dans un hôpital où les chirurgiens ont des méthodes archaïques et où ils ne sont pas les stars. Les patients le sont. Or, Cristina est une superstar. Cristina doit donc soit gagner en humilité, ce qui semble peu probable, soit retourner au Seattle Grace, où elle pourra rester elle-même et où on l'aimera pour ça (sauf les nouveaux internes sans doute). Je suis toujours très fan des passages où Cristina n'est pas dans son milieu naturel. On en avait eu beaucoup en début de saison 7 et c'était drôle et émouvant. Vivement que Meredith trouve la force de lui rendre visite ! Et Owen peut-être aussi. En attendant, lui il est parti chercher April, retournée dans la ferme où elle a grandi après ses mésaventures lors des examens de fin d'études. C'était grotesque de la voir traîner ce cochon dans un décor en fond vert, mais j'étais content de la revoir et je la trouve désormais essentielle à la série (mais je l'ai toujours défendue de toute façon). 

   En l'espace de deux épisodes, Grey's Anatomy a perdu trois de ses personnages principaux : Lexie, Mark et Teddy, laquelle n'aura d'ailleurs visiblement dit au revoir à personne. C'est un peu moche. Mais la nouvelle génération de médecins est prête à combler comme elle peut ces absences. Il est trop tôt pour dire si les nouveaux internes ont du potentiel mais ils sont en tout cas intégré en douceur. La pire des choses aurait été de nous les imposer avec force dès le premier épisode de la saison ! Jo, incarnée par Camilla Lundington, nous est présentée en quelque sorte comme la nouvelle Meredith. C'est ce que suggère le montage du tout début de l'épisode qui rappelle celui du tout premier épisode de la série, musique comprise. Toutefois, un peu plus tard, elle se transforme en George puisque c'est elle que Meredith a choisie pour être "la victime de la rentrée", celle qui est choisie pour opérer, qui échoue inévitablement et qui doit servir d'exemple pour sa promotion. Là encore, on joue à fond sur la nostalgie avec efficacité. On n'insiste pas trop sur l'idée du recommencement, juste ce qu'il faut pour que cela passe bien. Les scènes à la cafétéria sont dans le même esprit, légères et amusantes. Je me réjouis de la présence de Tina Majorino, même si elle est en retrait pour le moment. Seul le personnage de Gaïus Charles me laisse un mauvais pressentiment. J'ai l'impression qu'il va être chiant... Meredith est devenue "Medusa", la nouvelle Bailey, et cette dernière est désormais surnommée "Booty Call Bailey'. C'est vraiment fun et bien trouvé. J'espère toutefois que le ciel du monde merveilleux de l'ancienne nazie va prochainement s'assombrir car on en a un peu marre de la voir heureuse et rayonnante... 

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// Bilan // "Sometimes things die and there's nothing you can do about it". Si les plus belles années de Grey's Anatomy sont derrière elle, Shonda Rhimes n'a pas dit son dernier mot pour autant et ne laissera pas mourir sa série à petit feu sans se battre. Proposer un Season Premiere de cette qualité au bout de 9 saisons est un véritable tour de force, tout comme parvenir à nous surprendre encore. J'ignore si cette nouvelle salve d'épisodes sera aussi bonne que les précédentes, la logique voudrait que non, mais cette première pièce démontre que la série est encore plein de possibilités, toujours capable d'évolution... 

20 mai 2012

Grey's Anatomy [8x 23 & 8x 24]

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Migration // Flight (Season Finale)

 9 820 000 tlsp. // 11 440 000 tlsp.

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   Le vent tourne. Je le sens qui tourne. Je savais déjà que depuis deux voire trois saisons, depuis le fantôme de Denny, depuis le départ d'Izzie, ceux qui croyaient encore en Grey's Anatomy étaient de moins en moins nombreux. Et c'est quelque chose qui m'a toujours attristé car, sans me forcer, sans chercher à me persuader, j'ai continué à l'aimer encore très fort, cette série, sachant reconnaître certaines de ses faiblesses dont sa perte globale d'efficacité. Entre temps, il y a eu le final de la saison 6, époustouflant, choquant, inoubliable, qui a réconcilié tout le monde au moins pendant deux heures et un été. Mais ce dont je suis certain aujourd'hui, c'est qu'après le final de cette saison 8, beaucoup d'autres fans vont lui tourner le dos à leur tour. Le débat fait rage. Les insultes à l'encontre de Shonda Rhimes, la créatrice de la série et scénariste de cet épisode, fusent. Pour plusieurs raisons différentes. Certaines étant parfaitement justifiées, ou en tout cas compréhensibles, et d'autres... imméritées, voire idiotes. Et moi, je ne sais pas très bien où me placer dans tout ça. Pour sûr, ce final ne m'a pas scotché comme je l'aurais souhaité. Il ne m'a pas non plus ému comme je me devais de l'être vu les circonstances. Il ne m'a pas déplu pour autant. Il m'a surtout frustré. Mais la frustration, à la fin d'une saison, c'est un signe positif. Cela signifie que l'on reviendra, au moins pour le prochain Season Premiere. N'est-ce pas le but premier après tout ?

   Fallait-il se lancer dans une nouvelle intrigue catastrophe après toutes celles qui ont frappé le "Seattle Grace Mercy Death", comme dirait Cristina ? J'ai bien peur que non. Grâce aux études de nos héros qui s'achèvent et grâce aux potentiels départs de plusieurs d'entre eux, il y avait largement de quoi faire un final puissant et jouant à fond la carte du suspense, de la nostalgie et de l'émotion. Ce crash d'avion ne pouvait pas rivaliser avec la fusillade de toute façon. Ce n'était même pas la peine d'essayer. On était déçu avant même de l'avoir vu. Bien sûr, il y a une explication "technique" derrière cela : Shonda Rhimes ne sachant toujours pas au moment de l'écriture de cet épisode puis du tournage quels acteurs historiques allaient renouveler leurs contrats, il lui fallait proposer une fin suffisamment "ouverte" pour permettre un ou plusieurs départs au début de la saison 9. Et, clairement, utiliser une tragédie de ce type était la solution la plus facile. Elle s'est donnée du mal pour rendre la situation crédible -à ce titre, merci à Cristina d'être partie sur le thème "nous sommes tous maudits" car c'est évidemment ce à quoi on a tous pensé en découvrant l'étendu des dégâts- mais c'était perdu d'avance. J'ai quand même trouvé très pertinents les parallèles entre les scènes au Seattle Grace, souvent joyeuses et pleine de légéreté, et celles sur les lieux de l'accident, terrifiantes et desespérées. Entendre Callie faire passer des messages d'espoir alors que l'amour de sa vie était sur le point de perdre la vie, ça procurait de sacrés princements au coeur. Voir Richard fiers de ses élèves, prêts à les célébrer comme il se doit, bouclant une boucle tracée depuis le pilote, c'était aussi très dur rétrospectivement. Le message de Karev laissé sur le répondeur d'Arizona aurait pu m'attendrir  également, mais j'étais trop énervé qu'il n'ait pas fait parti du voyage pour ça. Et puis Bailey était en mode romance, comme dans l'épisode précédent et ceux d'avant, et même si c'était mignon, on avait vraiment pas envie de s'appesantir là-dessus. 

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    Qui suit un tant soit peu l'actualité des séries ne pouvait ignorer que ce final allait comporter une mort importante. Les bandes-annonces de l'épisode insistaient bien là-dessus, comme il est de coutume dans ces cas-là. L'annonce du renouvellement des contrats des six acteurs principaux s'est faite à quelques jours seulement de la diffusion. Les possibilités sur l'identité de la victime en étaient donc grandement réduites. Je misais du coup tout sur Lexie ou Mark. Je ne croyais pas tellement à la mort d'Arizona. D'un point de vue purement scénaristique, elle aurait eu beaucoup moins de répercussions que celle de "Little Grey" ou de "McSteamy" sur les autres personnages. Et c'est la soeur de Meredith qui a donc été tuée, comme ça, au bout de 15 minutes d'épisode, à un moment où l'on ne s'y attendait pas. Dans un final comme celui-ci -et on en a l'habitude maintenant- les morts ne meurent qu'à la toute fin. Cependant, ce choix plutôt audacieux ne s'est pas révélé payant : au lieu de rendre la scène encore plus puissante car surprenante et soudaine, il l'a rendu expéditive, comme si Lexie n'avait finalement pas grande importance. Les derniers mots de Mark étaient évidemment bouleversants mais pris dans la panique et coincés entre deux scènes à mi-chemin entre cette forêt et le Seattle Grace, ils n'ont pas eu la force escomptée. Et je crois que c'est cela, plus que la mort en elle-même du personnage, qui fait rager un certain nombre de fans. Et il vaut mieux d'ailleurs car il se trouve que c'est Chyler Leigh, l'interpréte de Lexie, qui a demandé à quitter la série. Certes, Shonda aurait pu ne pas la tuer, juste la faire quitter Seattle, mais vu la situation de son histoire avec Mark, cela aurait été incompréhensible et encore plus rageant. Sans compter qu'Izzie nous a déjà fait le coup ! J'ai encore du mal à réaliser que "Little Grey" est morte. Elle a été peu présente cette saison -sûrement à la demande de l'actrice- mais on était quand même très attaché à elle. On espérait encore plein de scènes de complicité avec Meredith. On ne se souvient même pas de la dernière, tant elle remonte dans le temps. Et puis Meredith, pauvre Meredith... elle qui était devenue enfin si heureuse... On savait bien que ça n'allait pas durer mais lui faire un coup pareil ! Je vais peut-être en faire hurler certains mais j'espère que Mark, qui est dans un sale état, succombera à ses blessures dans le premier épisode de la saison 9. En fait, je ne vois pas le personnage se remettre d'une telle épreuve. Et j'aime assez l'idée qu'il la rejoigne. Le mythe du couple maudit, tout ça... J'aurais quand même préféré que ce soit Meredith et Derek qui écopent de cette fin-là.

   Un autre départ a secoué cet épisode et celui-ci était encore plus inattendu mais moins douloureux bien qu'émouvant d'une autre manière. La saison 9 se fera donc sans Teddy également. Ce qui a une certaine logique : depuis la mort d'Henry, les auteurs n'avaient vraisemblablement plus grand chose à dire sur elle -je suis pourtant sûr qu'il y avait de quoi faire- et, surtout, le seul moyen de faire rester Cristina au Seattle Grace vu l'état actuel des choses, c'est en lui proposant le poste de Teddy ! Je suis très triste à l'idée de ne plus voir Kim Raver dans la série. Je serai aux anges si ses nouvelles aventures faisaient l'objet d'un spin-off. Mais j'ai bien conscience que ça n'arrivera certainement pas. Il aurait fallu le faire tout de suite. Dans un an, ce sera trop tard. Une série médicale au sein d'une entité militaire, même si ça a déjà été fait (China Beach et plus récemment Combat Hospital). Teddy aura en tout cas partagé une dernière scène avec Owen très réussie. Enfin dernière... je suppose qu'elle ne va pas quitter l'hôpital comme ça, sans dire au revoir à Cristina et aux autres. Je me rends compte que je n'ai pas tellement parlé de ce qui se passait au coeur de l'action, dans la forêt, sûrement parce que ça se passe de commentaires : c'est efficace, c'est "Greysien" à plusieurs niveaux (l'obsession de Yang pour sa chaussure, le fou rire d'Arizona...), c'est atroce pour les yeux à la vue de certaines blessures et c'est totalement épuisant au final, éprouvant... mais habituel. C'est ça le pire : Grey's Anatomy nous a habitués à "ça".

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// Bilan // Il y a eu toutes sortes de Season Finales au cours des sept saisons précédentes de Grey's Anatomy : celui qui n'en était pas un (saison 1), celui qui était riche en émotion et qui a marqué les esprits (saison 2), celui qui laissait sur une grosse surprise (saison 3, l'annonce de l'existence de Lexie), ceux où il ne se passait pas grand chose (saison 4 et saison 7), celui qui nous laissait sur un suspense insoutenable (saison 5, la possible mort d'Izzie) et celui qui était simplement un chef d'oeuvre (saison 6, la fusillade). Celui qui était à la fois trop ambitieux, trop classique et trop facile, vraiment "trop" trop quoi, c'est celui de la saison 8. Il conclut sur une pointe d'amertume une salve d'épisode qui a pourtant été globalement bonne, surtout après tant d'années. Toutefois, nul ne peut ignorer, pas même moi, que les plus belles années de Grey's Anatomy sont derrière elles et qu'il faudra savoir, dans une saison ou deux, fermer les portes du Seattle Grace pour de bon.

10 mai 2012

Grey's Anatomy [8x 22]

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Let The Bad Times Role // 9 240 000 tlsp.

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   A San Francisco, la pression monte puisque le moment est venu pour Meredith, Cristina, Alex, April et Jackson de passer leurs examens oraux en trois parties. Ce que l'épisode a sans conteste le plus réussi, c'est de nous avoir fait partager au plus près l'anxiété des candidats avant, pendant et après les épreuves ! On pouvait également comprendre l'exaspération des examinateurs à certains moments... Histoire de rendre l'épisode encore plus prenant, on nous annonce dès l'ouverture que l'un des cinq personnages va échouer. J'ai tout de suite misé sur April, parce qu'il me semblait que c'était la solution la plus logique au regard des derniers événements. Cristina est indestructible; Meredith, même malade, ne pouvait qu'assurer; Alex allait forcément attendrir le jury avec son histoire; et Jackson étant un habitué des ratages, il n'allait pas en ajouter un à sa collection simplement à cause de sa mère (il lui faisait des guilis le candidat qui passait son examen dans la pièce d'à-coté ? Non parce que pour être à ce point hilare...). La bonne élève névrosée qu'est April ne pouvait que faire tout foirer, surtout après avoir trahi le petit Jésus qu'elle affectionne tant. Son comportement relevait d'ailleurs presque de la schizophrénie pendant le test (elle a honte d'avoir couché avec Jackson mais recommence aussitôt...) et complètement de l'hystérie. On a l'habitude qu'elle soit bizarre, qu'elle n'agisse pas comme quelqu'un de normalement constitué mais là, quand même, elle a atteint des sommets de grand n'importe quoi ! Les auteurs y sont allés un peu trop fort et ça devenait vraiment super embarrassant à la fin mais je crois bien que j'ai aimé ressentir cela.  J'applaudis Sarah Drew pour sa performance en tout cas. Et aussi Kevin McKidd qui réalisait cet épisode et qui a su insuffler au script énormément d'énergie et de rythme, je présume. Le rendu était tip top. 

   En comparaison, les médecins restés au Seattle Grace ont joué aux petits bras. Bailey m'a bien fait rire avec les potentiels nouvelles recrues de l'hôpital mais c'était trop léger. Ce sont clairement des figurants qui ont été choisis et aucune de ces têtes ne reviendra l'année prochaine. C'était pourtant une bonne occasion d'introduire un nouveau personnage discrètement. Beaucoup de temps a été consacré à Arizona qui recevait la visite d'un ami d'enfance encore cher à son coeur, atteint d'un cancer depuis de nombreuses années. Ce personnage sorti de nulle part et par conséquent pas très attachant au premier abord est surtout un prétexte pour revenir sur le plus grand traumatisme de la vie de la jeune femme : la mort de son frère. C'est une des premières choses que l'on a su sur elle lorsqu'elle a intégré la série mais le sujet n'a jamais vraiment été approfondi. Les auteurs l'avaient sans doute gardé sous le coude pour le jour où ils seraient en panne d'idées la concernant. Ce qui nous importe le plus de toute façon, c'est l'impact que cela va avoir sur son couple avec Callie, si elle en a un du reste. Un petit nuage gris dans un ciel qui a été très bleu tout au long de la saison, ce n'est pas plus mal. Du coté de Lexie et Mark, fini le surplace ! Little Grey avoue enfin sans détour ce qu'elle ressent -toujours- pour Mc Steamy et cela donne lieu à une scène Grey's Anatomyenne tout à fait jouissive et attendrissante. Comment Mark pourrait-il ne pas craquer après ça ? Et puis Julia est ENFIN réapparue à l'écran ! Ca veut donc sans doute dire qu'elle va vite dégager... On pourra difficilement la regretter, même si on le voulait très fort.

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// Bilan // Ce qui se passait à San Francisco dans cet épisode était prenant, stressant et comique à la fois, jouissif même à certains moments; ce qui se déroulait à Seattle n'était pas tout à fait à la hauteur. Let The Bad Times Roll n'en reste pas moins une pièce maîtresse de cette saison 8, sur le point de s'achever.