Tueurs En Séries [Episode du 21 Octobre 2011]
Au programme cette semaine : Renouvellements, annulations et confirmations en pagaille - La CW nostalgique de Veronica Mars et du Buffyverse - Ryan Phillippe dans la saison 5 de Damages - On répond à vos questions : une convention sur les séries en France & Teen Wolf sur France 4 - Les premières images de Bag Of Bones - Pleins feux sur la saison 2 de "Rookie Blue" en compagnie de Gregory Smith et Charlotte Sullivan - Découvrez The Walken Dead, une BA parodique comme on les aime...
[Carnet de Voyage] Monte Carlo 2011
Je vous ai raconté l'année dernière, en détails, mon premier Festival de Monte Carlo (ICI). Une expérience très enrichissante que je n'oublierai jamais quelque soit l'endroit où mon métier me ménera (s'il me mène quelque part) dans le futur. J'ai eu la chance d'y retourner cette année, toujours pour AlloCiné, et ce fut à nouveau une belle semaine. Pour être très honnête, ça n'était pas à la hauteur de la première fois pour plein de raisons, mais surtout parce qu'il y avait un peu moins de stars et pas tellement celles des séries que j'aime le plus regarder. Mais je ne vais pas me plaindre non plus. Ca reste génial ! Le soleil n'a pas souvent été au rendez-vous, c'est toujours un peu dommage quand on est dans tel cadre.
Au rayon des petites anecdotes, Bonnie Bedelia (Camille Braverman dans Parenthood) m'a stoppé en pleine interview pour me dire "I'm sorry, but you're really really cute." Cougar ? On dirait bien ! Ca fait plaisir mais c'est surtout bien gênant sur le coup ! William H. Macy m'a complimenté sur mes chaussures également, mais je ne comprends toujours pas pourquoi. Elles n'avaient vraiment rien d'exceptionnel. Je tombais sans arrêt sur Archie Panjabi (The Good Wife) que j'adore et elle me faisait un grand sourire systématiquement. Du coup, elle a remonté dans mon estime après m'avoir bien déu en refusant (ou plutôt son mari) qu'on la filme en interview alors que bon, c'est un peu fait pour ça aussi.
L'interview qui m'a le plus plu ? Je pouvais dire sans hésitation Elizabeth Mitchell l'an passé mais cette fois, j'ai plus de mal à choisir. Aucune interview ne s'est mal déroulée en tous cas. Gregory Smith, c'était quand même un très bon moment. C'est le mec le plus sympa du monde, le plus naturel et le plus drôle ! Une vraie surprise en réalité car je le voyais comme Ephram d'Everwood, plus réservé, pas vraiment déconneur. Il est tout l'inverse ! Et je n'ai jamais rencontré un acteur aussi ouvert, qui s'intéresse à ce point aux autres. Du coup, avec mes chers collègues, j'ai eu la chance de faire plus ample connaissance avec lui d'abord lors d'un cocktail, où nous avons parlés avec lui plus d'une demi-heure; ensuite lors de la soirée de clôture, où il s'est déchaîné sur la piste et nous avec lui, pendant que Felicity Huffman et son mari se trémoussaient avec Albert de Monaco (sans Charlene); puis lors d'un sympathique pique-nique à Paris, avec également son frère Douglas (Ben de Big Love). Surréaliste ! Patrick Duffy, le mythique Bobby de Dallas, c'est un très bon souvenir aussi. Très efficace en interview, très professionnel et super sympa. Et il y en a eu plein d'autres (Nikolaj Coster-Waldau de Game Of Thrones, Laz Alonzo de Breakout Kings, Jesse Williams de Grey's Anatomy...) Je comptais beaucoup sur Eric Stonestreet (Modern Family) et Lindsy Fonseca (Nikita) mais ils ont annulé leur venue. Je ne me suis pas occupé de l'interview de Felicity Huffman mais elle était absolument rayonnante et j'ai pu l'approcher le temps d'une photo. Priceless !
Je vous propose de regarder un petit récapitulatif des meilleurs moments du festival (dont ma question à Gregory Smith sur sa coupe de cheveux, oui oui...) si ça vous tente :
Rookie Blue [Pilot]
Fresh Paint (Pilot) // 7 3oo ooo tlsp.
What About ?
Cinq policiers inexpérimentés font leurs premières armes au commissariat de Toronto. La moindre petite erreur peut avoir des conséquences mortelles...
Who's Who ?
A série canadienne, casting canadien : dans le rôle principal, on retrouve Missy Peregrym, connue des téléspectateurs pour avoir campé le rôle d'Andi dans Reaper. Il y a quelques années, elle était également au générique de Life As We Know It, déjà sur ABC. A ses cotés, le petit Ephram Brown d'Everwood a bien changé ! Gregory Smith s'est enfin trouvé capillairement parlant et c'est un grand soulagement pour tout le monde. Si vous ne connaissez pas Enuka Okuma, c'est que vous ne regardiez pas Sue Thomas, l'oeil du FBI. Et c'est rassurant. Travis Milne ne doit rien vous dire non plus, mais peut-être que Charlotte Sullivan, oui. Personnellement, son visage et son nom me disaient quelque chose et finalement, je n'ai rien vu de ce qu'elle a fait avant. Et puis Eric Johnson a été le nouveau Flash Gordon pendant une saison, après s'être illustré quelques temps dans Smallville. Ce casting n'a rien d'alléchant mais quoi de plus normal que de faire confiance à des acteurs débutants pour jouer des flics débutants ?
So What ?
J'ai beaucoup lu ces derniers jours que Rookie Blue ressemblait à Grey's Anatomy, la blouse blanche ayant été troquée contre un uniforme de policier. Je ne suis pas d'accord avec ça. Bien-sûr, il y a quelques similtudes, le point de départ n'est pas très éloigné. Mais on a bien affaire à deux séries différentes qui ne jouent pas dans la même cour. Les dialogues de Rookie Blue ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas aussi percutants que dans la série médicale. Sûrement parce que les personnages principaux eux-même n'ont pas la même gouaille et certainement pas le même charisme. Cela dit, sur ce point, j'émet des réserves étant donné qu'il n'y a que le personnage d'Andy McNally qui nous est réellement présenté. Elle s'impose comme la Meredith Grey du show même si elle n'intervient pas en voix-off. Pour le coup, de prime abord, elle est peut-être plus avenante que sa consoeur du Seattle Grace mais son coté première de la classe réussit déjà à être açacant au bout d'un épisode. Les autres sont physiquement présents mais ne servent pas à grand chose. On ne saurait les définir autrement que par leurs quelques lignes de dialogue, particulièrement pauvres. A la limite, Traci bénéficie d'un peu plus d'intention mais elle confirme ma crainte : Rookie Blue est un plagiat de notre série française bien de chez nous diffusée par M6 Les Bleus, premiers pas dans la police !
Alors ok, l'idée de centrer une série sur des flics débutants sous forme de dramédie n'est pas révolutionnaire mais c'est quand même nous qui l'avons eu en premier ! Et le personnage de Traci, avec le petit cliffhanger qui révèle qu'elle est maman malgré son jeune âge, est la copie conforme de Gabrielle dans Les Bleus. Andy, à la limite, serait l'équivalent de Laura. Cette dernière avait son père qui travaillait dans le même commissariat qu'elle. Sa copie a un père ancien flic qui travaillait dans le même commissariat qu'elle. Ca commence à faire beaucoup de coïncidences ! Pour les autres personnages, encore une fois, il est plus difficile de se prononcer. Mais si l'on découvre bientôt que Dov ou Chris est homo alors le plagiat ne pourra plus être nié ! Ce pilote, rythmé mais pas particulièrement accrocheur, a le mérite de ne pas tomber dans les romances à deux balles trop vite. On tâtonne, on les enclenche, mais elles ne sont pas encore là. Ouf ! Du coté de l'enquête du jour, tout se déroule sans surprises. Du déjà vu un demi-milliard de fois mais on ne peut pas leur en vouloir : avec toutes les séries policières qu'on nous pond depuis des années, il est devenu impossible de faire original.
En bref, Rookie Blue pourrait devenir très plaisante si elle insistait davantage sur la comédie, quitte à décrédibiliser complètement les personnages dans leur fonction, puisque c'est le seul moyen pour elle de se démarquer de toutes les autres séries policières du moment. Pour le moment, elle est trop hésitante pour convaincre pleinement. Heureusement, les acteurs ont l'air motivés et les personnages peuvent se révéler de bonnes surprises si on leur accorde le soin nécessaire. N'êmpêche, je ne pensais pas dire ça un jour mais notre version à nous, l'originale, Les Bleus, est bien plus réussie et équilibrée !
// Bonus //
Eli Stone [2x 13]
Flight Path (Series Finale) // 2 7oo ooo tlsp.
Eli Stone a commencé sur "Faith" de George Michael et se termine sur un grand halo de lumière, accompagné d'un happy-end. Comme pour nous dire que tant qu'on a la foi, quelle qu'elle soit, tout va bien. Je suis un peu triste que si peu de gens aient eu l'occasion de se plonger dans l'univers un peu fou de cet avocat rêveur et utopiste, car Eli Stone fait partie de ces rares séries qui vous mettent du baume au coeur et qui bousculent vos émotions à travers quelques scènes, en quelques mots et quelques notes de musique. On reconnaît bien là l'ami Greg Berlanti, créateur de la série aux cotés de Marc Guggenheim. On lui doit déjà la simple et charmante Everwood, mais aussi Brothers & Sisters, Jack & Bobby et Dirty Sexy Money. Toutes ces séries possèdent un point commun malgré toutes leurs différences : elles traitent de la relation père/fils, et même plus largement de la relation père/enfant, avec beaucoup de justesse et de pudeur. Voilà une thématique universelle qui parle à tous. L'épisode final d'Eli Stone réconcilie le père et le fils Stone dans une scène magnifique, amenée de manière peu subtile certes, mais qui touche profondément si l'on s'est investi émotionnellement dans les doutes et les pérégrinations du héros au cours de ces 26 épisodes. Une bien belle conclusion qui permet de ne pas terminer la série sur un goût amer comme c'est trop souvent le cas pour les séries stoppées en pleine course.
Ce Series Finale n'est clairement pas à la hauteur de certains épisodes de la saison 1 mais il me réconcilie avec Eli Stone après quelques déceptions au cours des derniers épisodes. Sans doute par manque de moyen, en effets spéciaux et en droits d'auteur, il a fallu faire une croix sur les scènes chantées et dansées si sympathiques et sur les visions impressionnantes d'Eli. On a tout de même droit dans ce final à un crash d'avion un peu brouillon. Il a fallu aussi faire une croix sur les interventions hilarantes de Patti mais, pour le coup, je ne comprends pas pourquoi. Loretta Devine va me manquer et j'espère la retrouver très vite dans une autre série (puisque c'est foutu pour Legally Mad). En revanche, la série nous a toujours gâté en guest-stars et ce dernier épisode ne déroge pas à la règle avec la présence de Jaime Murray (Dexter, Les Arnaqueurs VIP) et la trop courte apparition de Gregory Smith (Everwood) sous forme de clin d'oeil. A noter qu'il se cherche toujours capillairement parlant et il n'arrive décidément pas à se trouver. C'est une catastrophe ! Le cas du jour, le dernier, est particulièrement émouvant et s'accorde parfaitement avec les intrigues d'Eli et des autres personnages. Taylor et Matt décident de se marier, Jordan voudrait reconquérir sa femme et Eli avoue, sans le vouloir, son amour pour Maggie à son père. Sans s'en rendre compte, il a également sauvé la vie de Grace, son âme-soeur, que l'on ne voit pas évidemment mais qui n'a jamais quitté notre esprit depuis son unique apparition dans l'épisode 2 de la saison 2. Y'a pas à dire, Eli va me manquer.
// Bilan // C'est sur un bien belle note que s'achève pour nous la drôle de vie d'Eli Stone et de ses amis. On aurait aimé que cela continue, tant la mythologie de la série paraissait riche, mais le sort en a décidé autrement. Pour tous ceux qui n'ont jamais eu l'envie ou l'occasion de se pencher sur la série, pensez-y ! Elle vaut le coup. Bye Bye Eli !