Desperate Housewives [8x 04]
School Of Hard Knocks // 8 240 000 tlsp.
Lorsque j'implorais la semaine dernière les scénaristes de Desperate Housewives de fêter cette dernière saison en faisant revenir quelques anciens de la série, ce n'est pas vraiment Danielle, l'horrible et odieuse fille de Bree, que j'avais en tête. A vrai dire, je n'ai pas pensé à elle une seule seconde. En voyant le nom de Joy Lauren apparaître à l'écran en début d'épisode j'ai donc poussé un soupir. Et puis j'ai pensé à Julie, la niaise, et je me suis dis que Danielle, c'était pas si terrible que ça. En fait, au fond de moi, je crois que je l'aime bien cette peste. Elle était agaçante au début et elle n'arrivait pas à la cheville de son frère Andrew, mais quand elle a commencé à apparaître moins elle est devenue bien plus supportable et les auteurs ont su l'utiliser à bon escient. C'était à nouveau le cas pour cet ultime (?) retour en guise de grand pardon. La mécanique est ultra rôdée et super prévisible mais le nouveau business coquin de Danielle nous a reservé de bons moments de rigolade avec une Bree super en forme. Il n'en fallait pas plus !
J'aurais presque pu en dire autrant de l'intrigue bouche-trou de Gaby. Presque. J'étais même à deux doigts de le faire. C'est vrai que c'était drôle, c'est vrai que le personnage n'a pas perdu de sa fraîcheur -quand il s'agit de nous faire marrer en tous cas- et c'est vrai que le thème du conseil des parents d'élève n'avait pas encore été abordé sous cet angle. Mais Lynette a quand même eu pas mal de storylines de ce type par le passé, souvent réussies d'ailleurs. Gaby n'y a rien apporté de plus, Juanita n'a servi à rien et j'avais même un peu de peine pour elle au bout du compte. C'est quand même elle qui souffre le plus dans cette histoire et c'est à peine évoqué. Alors je ne veux pas non plus trop intellectualiser ce qui ne devrait pas l'être mais je ne peux pas m'en empêcher parfois. Et puis au-delà de ça, Suburgatory a traité du même sujet dans son épisode 3 et c'était beaucoup plus rafraîchissant et original !
Chez Lynette, on peut compter sur l'amie Renee pour détendre l'atmopshère car, pour le moment, la mégère blonde et son éternelle chemise sale n'ont plus du tout le coeur à rire. En effet, Tom a déjà retrouvé chaussure à son pied. Et elle n'est même pas jeune et idiote : elle est du même âge que lui et médecin ! C'est le petit twist sympa qu'on voyait légèrement venir mais qui fonctionne quand même. L'émotion prend le dessus au final, comme toujours, et on se laisse forcément toucher aussi pénible soit devenue Lynette et aussi inintéressant soit resté Tom. Tiens, d'ailleurs, il habite à Melrose Place maintenant ! Sort Of. Ce que j'aurai aimé à ce propos, c'est que Laura Leighton, la femme de Doug Savant dans la vie et l'une des meilleures amies de Marc Cherry, joue enfin dans Desperate et pourquoi pas la nouvelle petite amie de Tom. Je ne comprends pas pourquoi ça ne s'est jamais fait... Dommage.
Bon et puis il y a Susan sinon, qui se remet à la peinture de façon à exprimer toute sa rage. Très bien, elle a trouvé son truc à elle pour vivre au mieux le secret : qu'on passe à autre chose la concernant ! Cela devient lourd. A l'entendre, on croirait que c'est elle qui l'a tué le pervers, de ses propres mains ! Faut arrêter : elle a "juste" couvert sa pote. C'est considéré comme un crime, certes, mais ce n'est pas non plus la fin du monde. Comme d'hab', ce cher Mike n'est d'aucune utilité alors qu'il avait l'occasion d'intervenir puisque le sujet le touche plus que jamais. Mais non, il se contente simplement de pardonner. En gros, le cliffhanger de l'épisode précédent est déjà oublié. Le nouveau est nettement plus prometteur : Chuck va pouvoir s'attaquer au cas du père Solis. Il est le premier sur la liste de ses prochaines investigations. A ce stade de la saison, soit il fait rapidement chou blanc soit les auteurs font traîner son enquête en longueur. La perspective n'est donc pas super excitante quand on regarde bien mais peut-être que l'effet dernière saison permettra quelques excentricités...
// Bilan // Facile en tous points, désespérement classique, cet épisode est correct parce qu'il parvient, malgré tous ses handicaps, à être drôle.
Desperate Housewives [8x 03]
Watch While I Revise The World // 8 450 000 tlsp.
Je m'attendais -bien naïvement j'en conviens- à ce que chaque épisode de cette dernière saison de Desperate Housewives porte en lui une trace du passé, que ce soit sous la forme d'un habile clin d'oeil, d'un retour inattendu, d'une réplique culte détournée... bref, un petit quelque chose qui nous rappelle constamment combien la série a été bonne à ses débuts, combien elle a révolutionné le genre du soap, combien ses personnages étaient brillants (pas tous hein) et combien elle devrait nous manquer. Alors peut-être que ce troisième épisode n'était qu'une exception dans la saison, qu'il n'était pas aussi soigné que le premier et, dans une moindre mesure, que le deuxième parce que les scénaristes sont bien trop occupés à nous réserver le meilleur pour le suite. Peut-être... Ou alors ils n'ont toujours pas d'idées et rament en attendant d'entamer la dernière ligne droite dans quelques mois...
Quand je parlais de retour inattendu, je pensais à des tas de personnages qui ont marqué la série, même dans des petits rôles. Cela me ferait plaisir par exemple de revoir certains anciens voisins et voisines, repartis une fois leur "intrigue de la saison" résolue et dont on n'a plus jamais entendu parler. Les Applewhite (pas mémorables, certes...), les italiens, l'albinos... ces gens-là quoi. Mais une des soeurs de Lynette, sérieusement ? Lydia n'a, en rien, marqué les esprits. On ne l'a croisée que dans un seul épisode, lors de la saison 4. Qui s'en souvient à part les fans-hardcore de la série ? Sa venue dans cet épisode n'a absolument rien apporté : rien n'était vraiment drôle -les clichés sur les hippies, ça ne fait plus rire personne depuis 1975- et rien n'était émouvant non plus. Le schéma "Lynette qui se comporte comme une grosse connasse" suivi de "Lynette qui se rend compte de son erreur et s'excuse en tendant les bras la larme à l'oeil" ça ne marche plus du tout ! Cela ne fait qu'enfoncer le personnage que l'on a tant aimé vers un point de non-retour.
En huit ans, très peu de combinaisons de personnages principaux n'ont pas été essayées au moins une fois. Le duo Susan/Carlos amorcé dans l'épisode précédent a été ici exploité avec une certaine réussite. J'ai vraiment cru qu'ils allaient s'embrasser dans le fourgon et qu'ils allaient le regretter aussitôt. Cela n'est pas arrivé et je n'en veux pas aux auteurs. C'est quelque chose qui aurait pu faire son effet il y a quelques saisons, même la saison passée à la limite, mais cette année, ça n'aurait servi à rien à part ralentir le fil rouge. La conclusion de l'intrigue était prévisible puisqu'il était évident que Susan ne tiendrait pas sa langue très longtemps vis à vis de Mike. Maintenant, il sait. Tom devrait aussi l'apprendre tôt ou tard cette saison. Ainsi, tout le casting principal sera au parfum. J'aime l'idée. Par contre, la réaction de Mike n'est pas crédible un seul instant. Le mec n'a fait que des conneries quand il est arrivé à Wisteria Lane, il a un passé pas glorieux du tout et il se permet de juger ses amis et sa femme pour un accident ? Lui, c'était intentionnel, rappelons-le... Je compte sur Susan pour lui remettre les pendules à l'heure dès le prochains épisode. Oui bon ok, je ne devrais pas...
Cette semaine, à nouveau, c'est Renee qui obtient non pas la storyline la plus profonde mais la storyline la plus drôle ! Enfin drôle... disons que cet épisode ne regorge pas de scènes ou de répliques tordantes alors on se contente des vannes de la miss faut de mieux. Les bases de l'histoire ne sont pas du tout solides : pourquoi est-ce que Lee irait faire appel à Renee, la femme qui aime le moins les enfants AU MONDE, pour s'occuper de sa fille ? Cela ne tient pas debout une seule seconde ! J'étais quand même très content de revoir la fille de Ted de Better Off Ted -Jay Harrington... association d'idées... je veux le retour du séduisant médecin qu'il interprétait en saison 2 lorsque Susan était malade !- mais franchement, traiter des difficultés de l'homoparentalité de façon aussi superficielle, c'est carrément se moquer du monde ! Pendant ce temps-là, l'australien de Renee fabrique on ne sait quoi on ne sait où...
Et le flic de Bree ? Il a enfin dévoilé son vrai visage : comme Rex, comme le pharmacien, comme Orson et comme tant d'autres prétendants de la rousse, il est totalement instable -paranoïaque, colérique, menaçant- et se comporte comme une véritable ordure à la seconde même où elle lui annonce qu'elle le quitte ! De quoi envenimer davantage les choses alors que Bree voulait au contraire les simplifier. L'aboutissement de l'intrigue est intéressant mais il a vraiment fallu passer par des passages pénibles pour en arriver là : le coup de la photo de la main, de l'enveloppe de la police, de son vol ridicule par Gaby... tout ça était prévisible dès le départ en plus ! Heureusement que la latina était là pour relever le niveau des dialogues avec ses répliques toujours piquantes...
// Bilan // Je pensais vraiment que dans cette dernière saison, Desperate Housewives éviterait les épisodes de remplissage qui ne font avancer ni les personnages ni l'intrigue fil rouge. Pas de chance : ce troisième épisode sert bel et bien à combler le vide même si des avancées minimes s'opérent çà et là.
Desperate Housewives [8x 02]
Making The Connection // 9 160 000 tlsp.
Pour faire preuve de ma bonne foi, cette année, dans chacune de mes critiques de Desperate Housewives, je ne dirai plus "du revu et revu" mais "bel hommage au glorieux passé de la série". En saison 8, j'ai envie de tout pardonner aux scénaristes et à Marc Cherry. Ils nous resservent la même soupe depuis des années et on est encore là à en laper la moindre goutte. Le problème ne vient clairement plus d'eux à ce stade, mais de nous.
Ainsi, j'ai trouvé très intéressant de voir Gaby se trémousser en tenue légère contre une barre de pole dance (sa chute était mémorable). Cela nous permet de repenser avec nostalgie, la larme presqu'au coin de l'oeil, à cette époque où Susan a hérité d'un club de strip-tease mais n'a jamais utilisé l'argent gagné en le revendant pour se sortir de ses ennuis financiers. Cela peut aussi nous ramener à cette période où elle devait se filmer en train de faire le ménage en nuisette pour exciter les pervers et gagner sa croûte. Et il me semble que Gaby a déjà fait des expériences similaires pour revigorer la libido de son mari, à moins que ce soit Lynette, ou bien Bree avec Orson... Bref, elles ont toutes plus ou moins vécu ça. Je suis intimement convaincu que ma mère en bonne ménagère a dû faire ça un jour aussi... Vous l'avez compris : je suis ironique. Cette intrigue n'était pas du tout inspirée et Eva Longoria n'a même pas eu l'occasion de rendre tout ça plus amusant puisqu'elle n'a pas vraiment dansé ni même embrassé sa coach. Je retiens quand même la réplique de Carlos sur sa cécité d'antan. Ca, c'était drôle !
Pendant ce temps-là, Susan s'est encore couverte de ridicule auprès des flics. Une constante saison après saison. On ne compte plus le nombre de fois où elle s'est faire arrêter au volant ! Cette fois, elle va elle-même au devant des ennuis afin d'affronter sa culpabilité suite au fameux meurtre de fin de saison dernière. Elle a ainsi l'impression de payer sa dette. Comment dire ça sans y aller trop fort... ah oui : c'était nullissime ! Pas drôle du tout et ridicule. Je crois d'ailleurs que Teri Hatcher en avait parfaitement conscience en le jouant et n'a pas cherché à rendre la chose meilleure. Le pouvait-elle de toute façon ? Il ressort de ces pénibles scènes une idée intéressante : Susan et Carlos, un duo qui n'a jamais été très exploité, partagent leurs inquiétudes et leurs doutes. Cela ne les ménera pas bien loin mais c'est inédit, au moins. Tiens, ce serait marrant qu'ils couchent ensemble pour la peine ! Non, je rigole. Enfin je veux dire : je sais bien que ça n'arrivera pas. A quoi bon en rêver ?
Les Scavo séparés ont les mêmes problèmes et les mêmes reproches à se faire que les Scavo ensemble. C'est du coup très routinier, l'opportunité de faire jouer à Felicity Huffman autre chose que ses rengaines habituelles s'éloignant, mais c'est plutôt bien vu dans le fond. Le divorce n'est clairement pas la solution miraculeuse qu'ils attendaient mais, pour le moment, il leur permet au moins d'enterrer la hache de guerre. Il est temps que l'amie Renee vienne nous égayer Lynette mais, pour le moment, elle est bien trop occupée à courir après son voisin australien. Ses intéractions avec lui ne sont pas d'une grande originalité mais Vanessa Williams se donne à fond alors la mayonnaise prend inévitablement. Toutefois, je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des producteurs : pourquoi faire appel à ce veau de Charles Mesure ? Et pourquoi le maquiller comme une vieille catin ? Il est plus maquillé que sa partenaire, ce qui est quand même un comble (Vanessa Williams baignant sa tête dans un pot de peinture orange avant le tournage de chaque scène). Et le mascara, pourquoi ? De toute façon, il est mauvais comme un cochon et c'est bien ça le pire. A tout moment je m'attends à voir débarquer Elizabeth Mitchell (alias Erica dans V) pour le récupérer. En vain... Ah et sinon Ben est chelou. Normal, c'est le nouveau voisin. Il doit avoir un projet du genre raser tout Wisteria Lane pour construire je ne sais quoi... Ca promet, tiens ! Je garde de l'intrigue de Renee surtout le passage avec McClucskey qui m'a bien fait marrer.
Sera-t-il lié au fil rouge de la saison ? Je ne pense pas, sincèrement. Ce ne serait pas particulièrement étonnant mais j'ose croire que les scénaristes ont prévu des choses plus surprenantes. Autres que les soupçons qui se portent sur Chuck j'entends. On savait très bien que ça allait arriver et son comportement étrange vis à vis de Bree ne laissait planer aucun doute là-dessus. A ce stade de la saison, on peut d'ores et déjà le rayer de la liste des maitres-chanteurs potentiels mais il a un rôle à jouer dans l'affaire et cette confirmation arrive au bon moment. Plus tard, ça serait moins bien passé à mon avis. Il faut donc s'attendre à ce que Bree joue à la détective privée au moins dans le prochain épisode. Ca peut être amusant... Bree est en tous cas devenue officiellement la nouvelle Mary-Alice. Elle la veut, sa balle dans la tête.
// Bilan // Lorsque c'est Renee qui assure le meilleur de l'épisode, il y a tout de même de quoi se poser des questions, non ? Toutefois, ce Making The Connection n'est pas à jeter car il possède de bonnes conclusions d'intrigues, mais pas de bonnes intrigues.
Desperate Housewives [8x01]
Secrets That I Never Want To Know (Season Premiere) // 9 800 000 tlsp.
Desperate Housewives peut-elle retrouver pour sa dernière saison la qualité de ses jeunes années ? Si la saison 7 n'était pas bonne dans son ensemble, la saison 6 n'était pas meilleure et la 5ème non plus. Bref, le temps aurait dû s'arrêter à Wisteria Lane en saison 4, mais c'était impossible. 4 ans plus tard, une sage décision a été prise : la saison 8 sera la dernière et elle sera pensée comme telle. Tout portait à croire, avec le Season Finale précédent, que c'est ce qui allait arriver. Les housewives se retrouvaient dans une situation inédite et excitante : elles partagaient toutes un même secret et donc, par conséquent, la série bénéficiait d'un fil rouge commun. L'objectif de ces derniers épisodes est très simple : jouer sur la nostalgie en faisant revenir quelques personnages qui ont marqué la série, offrir à chacune des héroïnes un dernier tour de piste, de préfèrence glorieux, et boucler la boucle en renvoyant constamment au mystère Mary-Alice de la saison 1. La mission est brillamment réussie pour ce premier épisode (mais les retours, ce sera logiquement pour plus tard).
Ce dernier Season Premiere reprend exactement là où nous avions quittés les "pretty grown-up liars": chez Gaby, en pleine panique post-meurtre, avec la douce voix de Mary-Alice dont on peut deviner l'entièreté du speech, comme souvent désormais. Très vite, on se donne rendez-vous dans les bois où l'on enterre le corps du vilain beau-père et où l'on signe un pacte, non sans récalcitrance de la part de Susan. Il n'y a rien de très original là-dedans mais je n'en veux pas à Marc Cherry et son équipe -pour une fois- puisque c'était la meilleure chose à faire, la plus évidente oui mais la plus logique aussi. L'épisode reprend ensuite un schéma plus classique, mais la routine est quelque peu bousculée par les doutes et les regrets traversés par les personnages. Cela se traduit, du coté de Susan, par un comportement aussi exaspérant qu'amusant. La scène de "l'enterrement" du hamster Cupcake à l'école était tordante. Les passages avec Mike l'étaient beaucoup moins. C'est fou comme la mise à l'écart -volontaire- de Susan suite aux événements fait écho à la situation de Teri Hatcher dans ce groupe de stars féminines aux égos plus ou moins gros. Devinez qui n'était pas présente à la soirée anniversaire de la série il y a quelques jours ? Devinez qui ne s'est jamais exprimée dans les médias sur la fin de la série et n'en a pas parlé au téléphone avec ses collègues ? Ah, depuis la fameuse séance-photos pour Vanity Fair en 2005, lors de la saison 2, les faux-semblants et les marques d'hypocrisie ne se font pas qu'à l'écran... Mais Desperate Housewives, c'est ça aussi. Cela fait partie du mythe, tout comme l'épisode de "La Gifle" de Marc Cherry sur Nicollette Sheridan. Cela va nous manquer tout ça...
Mais revenons-en à nos pimbêches ! Du coté de Bree, le problème ne vient pas de sa culpabilité car elle n'en a pas. Non, elle a juste très peur que Chuck, son nouveau petit ami, ne découvre la vérité sur l'assassinat. M'est avis qu'elle ne devrait pas avoir trop de soucis à se faire. Vu sa réaction lors du vol de voiture, il n'a pas l'air du genre malin malgré sa profession. A Wisteria Lane, les flics n'ont de toute façon jamais été très efficaces. Ce qu'il faut retenir des scènes de Bree, c'est essentiellement l'énergie qui s'en dégage car elle est en grande forme, le visage de Marcia Cross, l'humour décapant... et puis bien sûr le cliffhanger qui renvoit à la lettre de menace reçue par Mary-Alice dans le pilote. Doit-on comprendre que Bree finira elle aussi avec une balle dans la tête en guise de dernière image de la série ? Ce serait quand même trop prévisible là. Les auteurs seront plus malins, à n'en pas douter. Mais j'espère quelque chose d'aussi marquant et d'aussi osé (le suicide de la mère au foyer l'était en tous cas à l'époque).
Chez les Scavo, c'est forcément la soupe à la grimace suite à la rupture de Lynette et Tom, qui reste encore gravée en moi comme un des moments les plus forts de la série. Rarement l'émotion n'avait été aussi juste et la peine aussi immense. Dans ce premier épisode, on reste dans une approche réaliste de l'intrigue. La finesse est à nouveau convoquée mais j'ai quand même un petit reproche à faire : je regrette que l'annonce de la séparation aux enfants restants encore dans la casa Scavo soit faite hors-caméra. Cette espèce de pudeur n'avait pas lieu d'être ici. Mais je crois bien que les jeunes acteurs en question jouaient vraiment trop mal pour que ce soit réussi de toute façon... Je souhaite maintenant que les scénaristes profitent du célibat de Lynette pour lui offrir des histoires qu'elle n'a jamais eu par le passé. Elle retrouvera Tom pour le dénouement et tout finira bien, au moins pour eux. Happily Ever After...
Un nouveau voisin emmènage dans le quartier, comme à chaque saison, mais il se pourrait bien que celui-ci, s'il n'est pas lié au fil-rouge, ne soit présent que pour faire tourner la tête des femmes de Wisteria Lane et en particulier celle de Renee qui a déjà jeté son dévolu sur lui et s'est pris dans le même temps un bon gros rateau. On l'a compris, cet homme-là lui donnera du fil à retordre, de quoi la rendre encore plus furieuse et surtout encore plus accro ! Les mimiques outrancières de Vanessa Williams me font toujours bien marrer. Elle est devenue indispensable à sa façon. Concernant le choix de Charles Mesure et le personnage plus précisément, je ne suis pas convaincu. Son introduction n'est pas originale pour deux sous. Toujours le même genre de blagues et de tensions... Au sujet de Gaby et de Carlos, ils m'ont beaucoup plus fait rire qu'ils ne m'ont ému -dans le confessionnal surtout- mais je ne sais plus très bien si cela vient du jeu limité d'Eva Longoria ou de l'écriture trop faible. Peu importe : ça ne fonctionne qu'à moitié.
// Bilan // Je ne sais pas si c'est de les savoir déjà avec un pied dans la tombe mais j'ai de nouveau foi en les Desperate Housewives. Je suis intimement convaincu que cette ultime saison sera bonne. J'espère sincèrement ne pas me tromper. Ce premier épisode n'a pas entamé mon enthousiasme en tous cas. C'est bon de les retrouver, comme ce sera bon de les quitter le moment venu.
[Desperate Housewives] Wisteria Lane ferme ses portes
Hallelujah !
Je n'ai pas pour habitude de traiter des news sur le blog (malgré son titre... je vous raconterai un jour son origine d'ailleurs...) mais celle qui vient de tomber est bien trop énorme pour ne pas vous en toucher deux mots. Desperate Housewives s'arrêtera en 2012. La rumeur courait, j'avais l'intime conviction qu'ABC prendrait cette (bonne) décision mais on ne peut jamais être sûr de rien. Je pensais qu'ils attendraient de voir les audiences des premiers épisodes de la saison 8 avant de prendre une décision ferme et définitive. Peu importe maintenant : c'est ainsi et c'est un grand soulagement pour moi et j'espère pour tous les fans de la série.
Pourquoi ? Parce que très très peu de séries en danger ont eu la chance de connaître leur sort avec 9 mois d'avance (et là je repense avec émotion à la famille Walker...). Lost l'a eu, avec encore plus d'avance d'ailleurs. Je n'ai pas d'autres exemples en tête mais cela a bien dû arriver. Les scénaristes, sans Marc Cherry dans les pattes en plus, n'auront donc aucune excuse s'ils rataient la dernière saison. D'autant que le cliffhanger de fin de la saison 7, je le répéte, était excellent et ne pouvait qu'introduire le dernier souffle des ménagères désespérées. Je soupçonne de toute façon le créateur de connaître la fin de la série depuis le début et j'espère qu'il ne changera pas d'avis. Les premières idées sont les meilleures. J'imagine que Mary Alice a encore quelques secrets bien enfouis à nous révéler... Cela permettra aussi de faire revenir quelques personnages qui ont marqué la série et je pense en particulier à Katherine. Ce serait dommage que Dana Delany ne fassent pas un petit coucou à ses anciennes camarades, de préfèrence en compagnie de Julie Benz. J'aimerais beaucoup revoir le pédophile Artz aussi, mais je ne me fais pas d'illusions. Une trève entre Cherry et Nicollette Sheridan pour une dernière apparition fantômatique ? Ce serait sympa. Susan Mayer se tirera-t-elle une balle dans la dernière scène du Series Finale ? Je prierai pour cela jusqu'en Mai 2012. Malgré tout le mal que j'ai pu dire sur la série ces dernières années, ici et ailleurs, je lui souhaite une belle mort car elle est et restera culte pour longtemps !
Toutes mes pensées vont en ce jour à Marc Cherry, ce génie ! (ou pas) Vous pouvez déposer vos condoléances en commentaires.
Tueurs En Séries [Episode du 15 Juillet 2011]
Au programme cette semaine : Les Desperate Housewives bientôt mortes, les tournages de nos séries ont repris, les nouvelles séries anglaises à l'honneur, le grand retour des gentils Bisounours, l'univers impitoyable de Dallas rouvre ses portes, Fais pas ci fais pas ça voit grand, une salve d'heureux renouvellements (Falling Skies...)
Desperate Housewives [7x 22 & 23]
And Lots Of Security... // Come On Over For Dinner (Season Finale)
9 72o ooo tlsp. // 1o 27o ooo tlsp.
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Cette saison 7 de Desperate Housewives n'aurait-elle pas été conçue comme une saison finale ? C'est l'impression que certains choix scénaristiques me laissent maintenant qu'elle est terminée. Revenir sur l'histoire entre Paul et Felicia était déjà, en soi, un fil rouge qui permettait de revenir aux origines de la série. C'était une excellente idée, bien meilleure que l'affaire de l'albinos en saison 5 ou celle de la mama italienne dont j'ai déjà oublié le prénom en saison 6. Pour une fois, le destin des protagonistes nous importait vraiment. Cela dit, les scénaristes étaient déjà à cours d'idée en milieu de saison. Il y a eu un avant et un après la fameuse émeute, gros pétard mouillé de l'année. Il en fallait bien un, c'est une tradition. Je ne suis pas particulièrement satisfait du dénouement, qui est précipité dans l'avant dernier épisode mais qui regorge de quelques moments jouissifs malgré tout : Felicia, ses gants, ses seringues et son sourire pervers; les explications de Susan à la police, on ne peut plus confuses et drôles; ou encore le coup, franchement bien trouvé puisqu'impensable, de la fausse voiture de police. Ce qui m'a énervé, c'est plus cette impression d'inachevé. Paul s'en va, la queue entre les jambes, tandis que Felicia a un accident de voiture à cause de son urne/de sa fille après avoir enfin obtenu les aveux qu'elle attendait depuis toutes ces années. Certes, c'est cocasse et cruel, et bien dans l'esprit originel de la série, mais c'est aussi laisser la possibilité au personnage de revenir car rien n'indique qu'elle a péri dans l'accident. Un troisième retour ? A moins que ce soit pour faire péter tout Wisteria Lane dans un épisode final majestueux, je n'en vois pas l'intérêt... En tous cas, la boucle est bouclée, en quelques sortes. Dommage que Mary-Alice n'ai encore rien eu à dire sur le sujet !
En revenant également sur le viol de Gabrielle par son beau-père, les scénaristes semblent prêts à offrir une liberté totale au personnage, dont c’était finalement le seul véritable démon. J'ai toujours eu le sentiment qu'il n'y avait pas grand-chose à dire sur cette femme souvent hilarante mais désespérément creuse. Que raconter de plus ? C’est là que l’excellent cliffhanger de fin de saison intervient. C’est d’ailleurs certainement le meilleur que la série nous ait pondu à ce jour. Carlos a donc tué Alejandro, ce qui reste difficile à croire étant donné qu'il n'y a pas eu une goutte de sang -on va se contenter de croire que son cœur a lâché- Gabrielle devient donc automatiquement sa complice. Jusque là, c’est plutôt pas mal du tout mais ça reste classique, sans grande ambition. Mais à partir du moment où les autres héroïnes deviennent elles aussi complices du meurtre, en aidant à cacher le corps dans un coffre, qui ressemble volontairement à celui de la saison 1, on atteint juste l’orgasme télévisuel. Ce n’est pas une ni deux housewivesqui sont impliquées dans ce meurtre mais toutes ! Jai encore du mal à imaginer ce que ça peut donner comme fil rouge mais la présence du nouveau copain de Bree, flic, est un premier indice sur ce qui risque de se passer. Les liens entre les quatre femmes risque va forcément se resserrer et elles passeront automatiquement plus de temps ensemble. On est donc en droit d'attendre une ambiance digne de la saison 1. C’est prendre le risque d'être déçu mais je le prends. Je n'ai plus rien à perdre. Bon, je viens d'être dithyrambique, laissez-moi émettre une remarque négative : le « je suis là, je te vois » du premier épisode et le passage dans les bois étaient… mauvais. Ça manquait tellement dinspiration… Oui, je ne me refais pas ! Sinon, pour en revenir à mon argumentaire de base: le fait de se servir enfin de la mort accidentelle de la mère de Carlos et du mensonge de Bree sonnait aussi comme une fin de série. Les scénaristes ont fait l'inventaire avant la fermeture définitive.
On ne peut pas dire que Bree soit au centre de l’attention en cette fin de saison mais jai envie de dire que, pour une fois, ce n’est pas plus mal. La relation quelle développe avec Chuck me plait. Ses soupçons quant à son homosexualité dans le premier épisode ainsi que ses pitreries pour faire accélérer le divorce mont amusé. Dommage qu'Andrew ne soit jamais intervenu. Son gaydar aurait pu être bien utile à sa mère. Renee était absolument excellente en enquêtrice de choc aux cotés de Bree cela dit. Ses répliques m'ont rappelé les meilleures heures d'Edie Britt. Je n'ai pas toujours été convaincu par ses « intrigues » pour sa première année dans la série, surtout quand elles devenaient plus sérieuses, mais c’est un bon ajout en tous cas, quasi providentiel. Je nai pas encore parlé de Susan comme vous l’aurez peut-être remarqué mais elle n’existait qu'à travers le fil rouge ces derniers temps. Son retour à Wisteria Lane n'aura surpris personne tant il a été grossièrement préparé. De toutes les manières, on savait déjà au moment de son départ en fin de saison dernière qu'elle reviendrait à ce moment précis, un an plus tard. On ne peut pas faire plus prévisible.
Je vais terminer par ce qui m'a le plus plu dans cet épisode, et de loin: la séparation de Lynette et Tom après six saisons où, plus dune fois, cela leur a pendu au nez. On peut s’étonner que Tom ne soit pas parti plus tôt. Il a fait preuve d'une patience infinie. C’est admirable. Et même si Lynette était franchement devenue insupportable ces derniers temps, il ne faut pas oublier que lui aussi a eu des périodes où il était bon à claquer. On sait, sans prendre trop de risques, qu'ils se remettront ensemble tôt ou tard. Mais là n'est pas l'important pour le moment. J'y ai cru et j'ai franchement été sonné par la prestation impeccable des acteurs. Aussi bien Felicity Hufmann que Doug Savant étaient d'une justesse incroyable. Ça ma rendu triste, ça m'a même bouleversé. Est-ce que la série m'a déjà fait cet effet un jour ? Est-ce qu'elle a déjà atteint un tel degré de réalisme ? Non, c’était vraiment parfait et je porte encore en moi un peu de la tristesse que j'ai ressenti pendant l'épisode. Ça ne me quitte pas. Le pire étant bien entendu l'utilisation du terme « relief/soulagement ». Atroce. Vraiment.
// Bilan // Alors que le premier épisode consistait avant tout à conclure le fil rouge, tel un Season Finale qui aurait été hyper décevant -mais pas autant que l'immondice de la saison dernière- le second servait, lui, à relancer la série et surtout l'intérêt à l’égard de ce qui ressemble grandement à la saison de trop. Ou plutôt l’énième saison de trop. Et alors là, je dois dire que j'ai été littéralement bluffé ! Même dans mes rêves les plus fous je n'avais envisagé que cet épisode soit bon et qu'il donne envie de voir la suite. Oui, je suis à ce point emballé ! Mais à une seule condition : que la saison 8 soit vraiment la dernière ! Les housewives n’ont pas dit leur dernier mot. A croire qu'elles ne la fermeront jamais…
Desperate Housewives [7x 21]
Then I Really Got Scared // 9 7oo ooo tlsp.
Mais pourquoi le papa cuisto de Betty Suarez épie Gabrielle Solis ? (épie hein, pas épile, ce qui n'aurait aucun sens). Je n'ai pas beaucoup aimé l'intrigue de l'ex-mannequin cette semaine, dont je ne comprenais pas l'intérêt pendant les trois quarts de l'épisode. On sait que ce n'est pas l'exemple de ce que l'on appelle "une bonne mère", mais de là à montrer à sa fille de 8 ans des films d'horreur... Un début laborieux donc, ridicule et divertissant à la fois (la marque de fabrique de la série depuis quelques années), mais une finalité qui peut s'avérer intéressante si toutefois l'homme qui se cache derrière un chapeau noir n'est pas juste là pour créer artificiellement une intrigue forte pour le final. Autrement dit, j'espère que ce n'est pas un homme lambda un peu (beaucoup) dérangé qui compte séquestrer Gaby. A-t-il un rapport avec son passé ? S'agit-il de son fameux beau-père qu'elle croyait mort ? Ca ne m'étonnerait pas, d'autant qu'il a été évoqué en milieu de saison. On se demandait un peu pourquoi. Ce serait l'occasion d'explorer à fond le sujet. J'avoue avoir frissonné au moment de sa première apparition devant la tente. Un peu moins à la deuxième. J'aurais quand même bien aimé, dans un monde idéal, que ce soit le grand retour de Art, le pédophile de Wisteria Lane qui aurait décidé de s'en prendre à Juanita ! Ah ah.
Vous savez à quoi m'a fait penser l'intrigue de Lynette et Tom ? A du Modern Family, mais en moins drôle. Phil et Claire Dunphy sont beaucoup plus fun et ils n'ont pas encore eu le temps de nous lasser. Ca aide. Une fois de plus, c'est une constante d'épisode en épisode, Lynette a eu un comportement détestable qui a mené, logiquement, à la même conclusion que dans les épisodes précédents sauf que la pression monte crescendo. Cette fois, à travers Penny, le mot "divorce" est prononcé. Le couple Scavo ira-t-il jusque là ? Je ne pense pas. Les dernières scènes étaient émouvantes en tous cas, et même assez réalistes je crois. De quoi ont-ils besoin pour retrouver leur complicité ? De bonnes et longues vacances ? De tuer leurs enfants ? De couper une bonne fois pour toutes les couilles de Tom pour les greffer au vagin de Lynette ?
Ca ne m'avait pas frappé la semaine dernière mais cette fois, ce fut comme une évidence : Chuck, le nouvel "ami" de Bree, ne jouerait-il pas exactement dans la même cour que Karl Mayer, le regretté ? C'est l'impression que j'ai, renforcée par la dynamique du duo qui est assez similaire à celle de Bree et Karl. De quel droit Bree s'offusque du divorce non-prononcé de Chuck alors qu'elle a fait la même chose, si mes souvenirs sont bons, avec Karl losqu'elle était encore avec Orson ? On mettra ça sur le compte du "Faites ce que je dis, pas ce que je fais !". Je m'attends à ce que le monsieur cache un secret, bien plus sombre que d'être encore marié, qui pourrait être le fil-rouge de la saison 8. A moins qu'il ne soit qu'un détective sur l'enquête ? Puisque l'on sait qu'il sera de retour, c'est tout à fait envisageable. Là, comme ça, je me dis que ce n'est pas la pire chose qui pourrait arriver à la série en ces temps difficiles...
Ah, dans le genre, la mort de Susan serait aussi une excellente chose mais là, c'est juste impossible. Un doux rêve que je caresse depuis des années... Est-ce qu'elle va tilter que Felicia est dans le coup ?? Et à Paul, ça ne lui a pas effleuré l'esprit non plus ? C'est dingue quand même ! J'adore Felicia mais cela reste une caricature de la cinglée, avec son gant, son étrange coupe de cheveux et son regard flippant. Comment ne pas se méfier d'elle ? En même temps, elle n'a eu que des intéractions avec Susan, Paul et McCluskey. Je suis à peu près sûr que cette dernière aura un rôle à jouer dans le dénouement de la semaine prochaine. Un aveu peut-être, ou quelque chose d'un peu plus étonnant, qui sait ?
// Bilan // C'est dans cet épisode, prélude au final, que la pression devait monter d'un cran pour nous rendre impatients. Le suis-je ? Pas le moins du monde. Mais intrinsèquement, ce pré-final est d'un niveau correct.
Desperate Housewives [7x 20]
I'll Swallow Poison On Sunday // 9 44o ooo tlsp.
L'amour est un poison violent, la haine aussi. Dans la plus pure tradition WisteriaLanienne des premières saisons, c'est jour après jour et goutte après goutte, à mesure que la souffrance s'infiltre dans les veines, que Felicia a choisi d'achever Paul. La voir parler à son urne dorée, un livre fushia de potions fatales à la main (gantée), c'est à la fois effrayant et fascinant et ça résume assez bien ce personnage. On pourrait se croire au beau milieu du soap Passions, pour ceux qui s'en souviennent. Felicia n'est pas loin de se transformer en vilaine sorcière, adepte de la magie noire. A l'écrit, tout cela est parfaitement ridicule. A l'écran, c'est étonnament efficace. Dans cette intrigue, Susan est un parasite qu'on aurait bien envie d'écraser. Pas de mort lente pour elle : un grand coup sur la tête ferait l'affaire ! Sa naïveté est sans limite. Elle est tombée dans un chauderon de conneries quand elle était petite. Elle ne voit donc pas le manège de Felicia, pourtant pas si discret, et elle n'a plus d'autre but dans la vie que de nourrir Paul. Elle s'improvise alors cuisinière (elle n'a jamais su faire à manger hein...) et femme de ménage (ça n'a jamais été son fort non plus, sauf si cela implique une nuisette et des webcams). Au milieu de tout ça, Mike passe pour encore plus idiot que sa femme. A moins que ce ne soit les scénaristes qui ont oublié la première saison... Ca fait quand même très bizarre de le voir laisser sa femme cotoyer de si près et tous les jours un meurtrier qui a participé à la déstruction (initiale) de sa vie ! Voilà donc pour la meilleure storyline de l'épisode, qui se termine malheureusement de manière convenue avec un Paul en danger de mort, comme il y a quelques épisodes de cela. On connaissait le goût prononcé de l'équipe pour le recyclage mais ils s'arrangaient d'habitude pour copier ce qu'ils avaient déjà fait quelques saisons plus tôt, pas quelques épisodes plus tôt ! Pousser l'auto-pompage à son paroxysme, c'est un concept...
Comme je l'avais prédit, la cohabitation entre Bree, Gaby, Juanita et Juanita-Bis-La-Mono-Expressive n'aura duré que le temps d'un épisode. Tout s'est passé comme prévu (expression figée mais révoltée de la rousse face aux bêtises des petites, qui se comportent comme deux mini truies alors que la casa Solis n'a pourtant jamais ressemblé à une porcherie; posture désinvolte de la latina qui n'a certainement plus d'ongle -ni de main- à force de se les limer...) jusqu'à ce que Carlos intervienne et terrorise ses filles, persuadées que c'est Bree qui a assassiné leur grand-mère ! J'avoue que le coup du coussin et de la panique qui a suivie m'a beaucoup amusé. C'est de manière plus dramatique que l'affaire se termine puisque, d'un commun accord, les deux amies décident de se "séparer". J'ai vraiment cru qu'une réconciliation se profilait... Les scénaristes en ont profité pour lancer dès maintenant la prochaine intrigue amoureuse de Bree, Keith étant déjà passé aux oubliettes. Ils l'ont fait sans aucune subtilité, je crois qu'ils n'ont même pas cherché à cacher leur manoeuvre maladroite. Bam Bree tombe sur un détective/flic en sortant de chez elle. Bam il est bien fait et il a de l'humour. Bam elle va être folle amoureuse de lui en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire !
Je vais être plus bref sur la dernière partie de l'épisode car il n'y a vraiment pas matière à discuter : le couple Scavo se lance dans une énième dispute, assisté d'une Renee heureusement toujours très en forme. Il est question cette fois-ci de la décoration du bureau de Tom (on se souvient tout à coup que les deux copines s'étaient lancées dans le business pour concurrencer Valérie Damidot). Madame nous refait le coup de la femme castratrice. Monsieur nous rejoue le mari fâché fâché fâché. Une séparation flotte dans l'air, mais on sait très bien qu'elle n'aura pas lieu. Et on sait très bien de toute façon qu'on n'en veut pas. On les veut toujours ensemble, éternellement. Si les Scavo divorcent, alors plus la peine de croire en l'amour... Sinon, j'implore la costumière de la série : hello ! Tom est devenu riche ! Il n'a plus besoin de ses costumes by la halle aux vêtements ! Merci. Au plaisir.
// Bilan // Plus on se rapproche de la fin de la saison, moins on sait ce qui nous attend. Hormis ce problème d'importance, on peut dire que cet épisode, comme le précédent, fait partie des meilleurs de la saison.
Desperate Housewives [7x 19]
The Lies Ill-Concealed // 9 9oo ooo tlsp.
La persévérance paye toujours : après 19 épisodes et presque autant de ratés, la saison 7 de Desperate Housewives offre, enfin, un épisode de qualité. Qu'est-ce qui l'a rendu meilleur que les autres ? Le changement d'ambiance pour Lynette d'abord. La voir elle et Tom en dehors de Wisteria Lane de temps en temps, ça fait du bien et c'est rare. Nos nouveaux riches passent le week-end dans un séminaire payé par la boîte de Tom, au cours duquel notre féministe se rend compte qu'elle ne peut pas se contenter d'être simplement la "femme de". Pourtant, Tom ne manque pas de lui rappeler qu'à une époque, il était considéré comme "le mari de" et rien d'autre. La situation est donc inédite dans ce sens et permet à Lynette quelques extravagances au milieu d'une foule de "femmes de", a priori pas très malines ni exigeantes. J'ai trouvé ça sympa ma foi, jusqu'au discours improvisé où elle se couvre de ridicule qui m'a beaucoup fait rire. J'ai retrouvé la Lynette des premières saisons, pas la pimbêche de ces dernières années. Le coup de sang de Tom, avec Renee en spectatrice privilégiée, était très réussi. Entre Carlos et lui, on peut dire que les hommes du quartier ne se laissent plus faire et ça fait sacrément du bien ! On sent que Marc Cherry est loin...
Carlos justement. Son refus catégorique de laisser la possibilité à Gaby de voir Bree amène paradoxalement l'intrigue réunissant deux wives la plus sympathique de la saison. Gaby et Bree sont en effet obligées de se retrouver en secret, tels deux amants (ce qui rappelle d'ailleurs des souvenirs à l'une et à l'autre). La dynamique est très réussie et les actrices cabotinent à fond. J'ai adoré. Le coup du gâteau retourné à l'ananas était sans doute too much mais bon, ils ne savent jamais s'arrêter... Je pensais vraiment que Gaby allait choisir Carlos, j'ai donc été très surpris (et agréablement) par le cliffhanger. Et puis la perspective d'une cohabitation entre Lynette, Gaby et ses filles (que l'on voit peu ces temps-ci) me plaît, même si ça ne durera sûrement pas plus d'un épisode.
Que penser de Susan qui fantasme soudainement sur Paul ? J'aurais bien répondu "du mal" instinctivement mais je dois reconnaître que ça m'a fait rire. Teri Hatcher n'en a pas fait trois tonnes pour une fois et les scénaristes ont su rester à peu près sobres. Je reste quand même très déçu de ce qu'est en train de devenir Paul : un déchet. Felicia a beau se démener face à lui, il ne représente plus un adversaire sérieux. Je me demande si le but n'est pas de retourner la situation en faisant passer la cinglée Felicia pour une méchante et Paul pour un homme meurtri. Ce ne serait pas très intéressant. J'ai bien apprécié l'intervention de Mrs McClucksey, plus pour le plaisir de se replonger dans l'atmosphère de la saison 2 que pour la dernière invention des scénaristes qui laisse tout de même un peu à désirer. Je pensais quand même la vieille dame plus rusée. Là, elle tombe dans le panneau trop facilement. A part ça, je suis très étonné que les housewives ne se soient pas rendues compte du retour de Felicia. C'est quand même dingue ! Paul n'a pas pu faire deux pas sans être repéré quand il est arrivé !
// Bilan // La fin de la saison 7 de Desperate Housewives approche à grands pas et, pour le moment, l'intrigue fil-rouge a du mal à trouver un nouveau souffle malgré la présence de la charismatique et flippante Felicia. Il n'y a pas d'autres intrigues majeures à coté. En gros, je ne comprends pas pourquoi cet épisode m'a plu mais au regard des précédents, disons qu'il était plus drôle, plus surprenant et plus proche de l'esprit originel de la série. De là à dire qu'il était extraordinairement bien écrit...