True Blood [5x 11]
Sunset // 4 930 000 tlsp.
As Your Maker Alan Ball, I command you... de nous offrir un final de la mort qui tue et pas un épisode comme ce Sunset, assez déplaisant et ennuyeux ! Oserais-je ajouter ridicule ? Cela fait belle lurette que le ridicule ne tue plus dans True Blood d'ailleurs, quoique c'est ce qui est arrivé à cette fée nommée Elder, sortie d'on ne sait où et dont l'utilité n'a pas été flagrante, simplement tuée par Russell après avoir dansé comme une idiote -et mal- de longues minutes dans sa tenue d'illuminée mais néanmoins chaste pour une fée-pute. Son bla bla sur Ke$ha, entre autres, a permis de sauver le truc mais on était en passe d'obtenir l'un des plus mauvais moments de l'histoire de la série. Ce qui découle de cette mascarade : que les fées n'ont pas inventé l'eau chaude et qu'elles sont bien dans la merde maintenant. C'est un peu triste de se dire que dans les derniers instants de la saison, c'est à elles que Russell va être associé. Espérons quand même qu'il se sorte vite de cette situation pour aller là où il est davantage désiré, genre du coté de l'Autorité. Sans lui, c'est la débandade totale. La venue du Général Cavanaugh m'a redonné un peu d'espoir avant qu'il ne soit, comme tous les autres, exécuté. C'était si évident que ça allait arriver que j'ai cru les auteurs capables de nous prendre par surprise en le gardant un peu plus longtemps. Mais non. Bill est absolument insupportable avec sa Lilith, laquelle commence sérieusement à me gonfler avec sa touffe en carton. Rosalyn m'a fait marrer lors de son irruption au Fangtasia, d'autant qu'elle permet d'amener Pam dans la gueule du loup. Le moment où elle croise Sam -alors qu'il est forcément à poil- était d'ailleurs amusant. Un détail, mais on fait avec ce qu'on a. La seule bonne nouvelle, on l'a doit en fait à Eric et Nora, qui ne sont finalement plus dupes de Lilith depuis que Godric leur est apparu et qui s'enfuient. On aimerait d'ailleurs presque qu'ils disparaissent dans la nature et qu'on ne les revoit plus jamais. Ce serait romantique. Mais ça ne servirait à rien. Je suppose que Nora, à moins d'un coup de théâtre, est bien partie pour rester à Bon Temps quelques temps. Je ne suis pas contre. Je ne suis pas du tout attaché à elle mais la force de son amour pour Eric semble suffisamment grande et sincère pour que quelque chose d'intéressant puisse être construit par la suite. Puis ça nous change un peu du triangle amoureux (et des niaiseries de Arlene, Terry, Andy, Holly...).
Une autre romance se prépare nonchalamment on dirait bien : un couple Pam/Tara en saison 6 ? Ce serait tout à fait ignoble -puisqu'il s'agit plus ou moins d'une "mère" et de sa fille- mais ça me réjouit d'avance ! J'espère que les scénaristes oseront sans problème aller dans cette direction. Comme d'habitude, les scènes en leur présence étaient les plus sympathiques, surtout quand elles ont été rejointes par Jessica, qu'on adore toujours autant elle aussi. Malheureusement, c'est à peu près tout ce que ce pré-final nous a apporté. On se doute bien qu'il ne fallait pas compter sur Alcide et son père, dont l'histoire devra certainement attendre la saison prochaine pour être approfondie.
// Bilan // De très loin le plus faible épisode de cette saison 5 de True Blood ! Pas rassurant du tout pour le final...
True Blood [4x 07 & 4x 08]
Cold Grey Light Of Dawn // Spellbound
5 190 000 tlsp. // 5 140 000 tlsp.
Mes craintes de voir True Blood reprendre ses mauvaises habitudes après l'apogée que représentait l'épisode 6 n'étaient finalement pas totalement fondées. Cette saison semble s'articulait de façon beaucoup plus efficace que les précédentes, avec des rebondissements hâletants tout du long et une bonne utilisation des nombreux personnages, même si tous ne sont pas logés à la même ancienne. Mais, clairement, tout finira par se rejoindre d'une manière ou d'une autre. Je n'en veux donc pas totalement à Alcide et Debbie d'exister, mais mon Dieu... ils ont vraiment cassé le rythme de Spellbound avec leur nouveau "pack" dont on se contrefout ! Là où ça devient enfin intéressant, c'est d'une part que le chef de leur meute, Marcus, se trouve aussi être l'ex de Luna, la nouvelle petite amie de Sam (ou en bonne voie de le devenir du moins). Je ne sais pas bien ce que ça peut donner mais cette connexion est quand même la bienvenue. Et puis Alcide vient sauver, une nouvelle fois, Sookie, sous les yeux de sa dulcinée à qui il avait pourtant promis qu'il ne l'approcherait plus. Je reste toujours persuadé qu'Alcide n'aurait jamais dû exister et qu'il vient tout compliquer inutilement quand ça arrange les scénaristes, ou, au contraire, tout faciliter de la même façon, mais il est là et il faut bien faire avec. Du coté de Sam, j'avoue avoir eu beaucoup de peine et pour lui et pour Tommy, même s'il a pris la meilleure décision. Des au-revoirs déchirants, mais certainement pas des adieux. Tommy dans la peau de Maxine, ça valait son pesant de cacahuétes ! La série n'oublie jamais ses petits moments comiques, sans doute mes préférés au bout du compte.
Si j'étais "over the moon" de voir Sookie et Eric enfin croquer la pomme, je suis beaucoup moins fan de leurs niaiseries dégoulinantes qui ont suivies. Ce ne sont pas les situations, dont le romantisme fantasque m'emporte toujours, qui m'ont gêné mais les dialogues, pas inspirés et redondants. J'espérais mieux. Mais la guerre contre les sorcières et leur décision de rejoindre les forces de Bill devraient les faire se sortir les doigts du cul, littéralement, pour nous divertir autrement dans les prochains épisodes... jusqu'à ce qu'Eric redécouvre qui il est vraiment. Sa période fleur bleue "j'ai tout oublié" nous a bien amusés et attendris mais je crois qu'il est temps que le vrai lui nous revienne... Désormais, Marnie et ses amis jouent dans la cour des grands et ne se contentent plus de théories et de sorts insipides. Marnie m'éclate toujours autant, je dois dire. Mais je regrette tout de même que la défense de Bill (très impressionnante - j'ai tout particulièrement adoré la scène où Pam est enfermée dans son cercueil avec la serveuse hilarante qui se frotte dessus tout en criant toujours plus fort - surréaliste) ait aussi bien fonctionné. Sérieusement ? Un seul vampire mort !? Décevant. Mais j'ose espérer que cela n'était qu'une mise en bouche et que le combat va s'intensifier par la suite... Assez content de voir que Tara a choisi son camp, qui est celui opposé à Sookie, et j'aimerais que Marnie exécute sa promesse et lui apprenne les rudiments de la sorcellerie (avant qu'elle ne passe de vie à trépas car c'est de toute façon son destin).
Jessica, la divine Jessica, était plus que jamais au centre de ces deux épisodes et je suis ravi du chemin que les scénaristes ont décidé de prendre pour elle. On se doutait bien que Jason réussirait à la sauver, mais on se doutait moins que pour une fois, il ne réfléchirait pas avec sa bite au moment où elle l'implorerait de consumer leur désir réciproque. Il grandit le petit... mais il ne résistera sans doute pas longtemps. C'était plutôt intelligent de nous montrer dans un premier temps en rêve la rupture de Jessica et Hoyt, vue par Jessica. Cela rendait la réalité de cette rupture encore plus déchirante : c'est Hoyt qui a chassé Jessica et pas l'inverse. C'était violent, mais pas autant que si elle lui avait explosé la tête contre le mur. La vampirette se retrouve donc dans une situation bien plus difficile qu'elle ne l'avait imaginée... Bon et puis sinon la poupée maléfique s'est calmée mais son fantôme, qui chante une version alternative de "Fais dodo, Colas mon petit frère", s'est emparé du corps de Lafayette. Pas très fan de ce rebondissement, qui fait redite. Mais je suis vraiment curieux de voir où cela va nous mener.
// Bilan // La tragi-comédie horrifique (Pam), la comédie grotesque (Tommy/Maxine), le romantisme cucul la praline (Sookie/Eric), l'ennui intersidéral (Alcide/Debbie), la magie fantastique (Marnie & co), le drame sensible (Jessica/Hoyt/Jason)... tous les genres sont désormais représentés dans True Blood, chacun étant maîtrisés à la perfection. Reste quelques maladresses dont la série ne se débarrassera de toute façon jamais.
True Blood [4x 05 & 4x 06]
Me And The Devil // I Wish I Was The Moon
5 260 000 tlsp. // 5 190 000 tlsp.
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"I'm so tired... I wish I was the moon tonight... This is crazy... I wish I was the moon tonight..." Telle une jeune fille en fleur du haut de ses treize printemps, après avoir vu ces deux bons voire très bons épisodes de True Blood, j'ai la soudaine pulsion de télécharger la chanson de Neko Case I Wish I Was The Moon puis l'écouter en boucle dans mon iPod nuit et jour jusqu'à ce que mort s'en suive et que je devienne, enfin, la lune. Bon en fait pas du tout. La lune est là : je suis assis dessus. L'autre brille au dehors. J'attends la pluie et je repense à la moiteur des bois (cartonnés) de Bon Temps lorsque Sookie et Eric ont enfin mordu le fruit défendu. Cela faisait plus ou moins trois ans que l'on attendait cela. Enfin je dis "on", mais ça ne me fait véritablement que quelques mois, pour ma part, que cette pensée m'obsède. Avant, je n'en avais que faire. Il fallait trouver le bon moment et, ma foi, après avoir préparé le terrain de manière peu subtile, les scénaristes ont jugé que cet instant était arrivé. Cet épisode fera donc date dans l'histoire de la série. C'est même un moment charnière qui pourrait faire basculer le cours des choses : maintenant que les téléspectateurs ont eu ce qu'ils voulaient, vont-ils continuer à se passionner pour True Blood ? Si les histoires parallèles sont aussi bien gérées qu'actuellement, c'est de l'ordre du possible.
L'arrivée de l'ex petite amie de Tara en ville nous offre l'occasion de faire, à nouveau, un point sur l'état émotionnel actuel de la jeune fille. Elle est désormais capable de prendre de la distance avec ce qu'elle a vécu, d'en rire, mais elle n'est pas totalement débarassée de ses démons puisqu'elle ne parvient pas à repartir. Je retrouve là la Tara des deux premières saisons, que j'avais littéralement adoré, mais avec une certaine maturité en prime. La discussion entre copines avec Sookie était plutôt mignonne aussi, avant qu'elle ne tourne au vinaigre, comme prévu. Perdu au Mexique, le duo Lafayette/Jesus hypnotise par sa solidité. C'est une toute autre ambiance dans laquelle ils nous plongent, mystique, avec un arrière goût de Breaking Bad pour les paysages. Je n'ai pas eu le sentiment que l'histoire était pour autant trop déconnectée du reste puisque les événements se déroulant autour de Marnie à Bon Temps sont similaires, avec des flashbacks du coté de la sorcière tout à fait envoûtants. Les effets sont cheaps mais les acteurs ont le mérite d'assurer. A ce propos, un grand bravo à Sam Trammell qui imite à la perfection, jusque dans la voix, le déchet qui lui sert de frère ! Impressionnant. Désormais débarassés de leurs boulets, les deux personnages sont prêts à offrir le meilleur apparemment. Cette histoire de skinwalker me plaît bien. Elle s'alterne à merveille avec les inquiétudes de Jason, qui croit qu'il va se transformer en panthère. A mon avis, malgré ce que pense Sookie, il est bel et bien devenu un werepanther,et j'étais d'ailleurs étonné que les auteurs n'en fassent pas le cliff de l'épisode. Ca se sentait pourtant venir à des kilomètres à la ronde ! Après tout, on ne sait rien des parents Stackhouse. Qui sait de quelle monstruosité ils étaient atteints ? L'évolution de la relation entre Jason et Jessica avance doucement mais sûrement. J'ignore pourquoi je lui souhaite de sortir avec un tel idiot alors qu'elle vaut mieux que ça, mais je veux vraiment les voir ensemble. Allez comprendre... La scène du rêve de Jason était assez géniale sous ses airs superficiels et gratuits : elle synthétisait parfaitement les conflits intérieurs du jeune homme.
Les points négatifs de ces épisodes sont peu nombreux : ils se limitent essentiellement à l'inutilité effarante d'Alcide et de sa satanée copine, que l'on aurait préféré ne jamais revoir à ce stade; et Arlene et Terry, le bébé maléfique que je crois toujours tout à fait normal et sa Chucky à lui, que j'ai vraiment hâte de voir s'animer et parler. Je pense que l'on peut battre des records de nullité ! Quant au sort de Pam, il a beau m'attrister, je la trouve géniale en répugnante vampire en état de décomposition avancée. Tant que le sort est levé avant qu'elle ne meurt... Je plains l'actrice qui doit bien s'amuser tous les jours pour le maquillage ! La malédiction sera certainement levée, en même temps que'Eric recouvrira la mémoire et abandonnera Sookie, à moins que ce ne soit elle qui le fasse !
// Bilan // Très riches mais sans être confus, ces deux épisodes confirment que le cru 2011 de True Blood figure parmi les plus goûtus !
True Blood [4x 01& 4x 02]
She's Not There (Season Premiere) // You Smell Like Dinner
5 42o ooo tlsp // 2 9oo ooo tlsp.
La saison 4 de True Blood ne pouvait pas mieux commencer ! J’en suis le premier étonné mais oui, je peux le dire : j’ai aimé ce premier épisode, et j’ai également apprécié le second. Ils étaient très denses, ils ont bouleversé l’ordre établi et ils m’ont touché aussi de temps à autres. J’ai d’abord eu la très étrange sensation de retrouver des personnages que je n’avais plus vus depuis longtemps et qui m’avaient manqués alors que, techniquement, j’ai fini la saison 3 il y a seulement trois jours. Peut-être est-ce dû à ce bond dans le temps, une technique souvent utilisée mais rarement maîtrisée, qui m’a paru ici une excellente idée, particulièrement bien amenée. L’année qui s’est écoulée entre la saison 3 et la saison 4 pour nous correspond à l’année passée sans Sookie pour les habitants de Bon Temps. Mais pour tout dire, il ne s’est pas passé tant de choses que ça en son absence, pour chacun d’entre eux. On nous évite juste quelques pénibles passages inévitables, comme l’accouchement d’Arlene par exemple ou toutes les étapes de formation de Jason jusqu’à ce qu’il devienne officiellement shérif. Le bébé est né et n’est pas très net, à moins que l’esprit malade de la rousse ne lui joue des tours ; et le toyboy à l’accent ridicule porte l’uniforme comme personne. Il se paie même le luxe d’aider Andy Bellefleur, devenu accro à la V. J’ai bon espoir que ce dernier ne termine pas la saison vivant, plus que jamais. Ou alors c’est un boulet que l’on traînera jusqu’au bout…
J’ai apprécié les quelques passages introduisant le monde des fées lors de la saison précédente et c’est définitivement un univers que j’espérais voir exploré plus en profondeur. Je ne suis pas certain que l’on y retourne de sitôt, mais la dizaine de minutes qui lui a été consacré dans le premier épisode a été passionnante et fascinante. Cela dit, je n’avais plus vraiment l’impression d’être devant True Blood mais face à « Harry Potter » meets « The Walking Dead ». La production a mis les moyens, même si on reste avec un budget de télévision évidemment. Soudain, la série paraissait moins kitsch. Un répit de courte durée. De nombreuses questions sont posées sur les origines de Sookie et de ses comparses et surtout sur la survie de cette espèce apparemment en voie d’extinction à cause des vampires, et j’espère que des réponses seront données. La seule chose qui me dérange en fait, c’est que cela me paraît vraiment trop déconnecté du reste pour pouvoir prendre un jour une place prépondérante. Alors que la nouvelle grosse intrigue consacrée à la sorcellerie trouve tout de suite un sens.
En premier lieu parce que Lafayette, Jesus et peut-être même bientôt Tara y sont impliqués bon gré mal gré ; et ensuite parce que ces sorciers-là, à leur faible niveau, semblent avoir beaucoup d’emprise sur Eric. Ce qui signifie donc que des sorciers plus expérimentés pourraient être extrêmement dangereux. Je suis rarement fan de tout ce qui touche à la magie noir mais je sens que je pourrais y adhérer cette fois-ci. Il faut dire que Fiona Shaw, en maîtresse du cercle, est particulièrement convaincante, à la fois drôle et effrayante. Elle est, pour le moment, le seul nouveau personnage qui sort véritablement du lot. Mais la future nouvelle petite amie de Sam se défend bien, avec des arguments qu’elle n’a pas mis longtemps à dévoiler. Je ne parle pas seulement de ses seins, et de son corps parfait en général, mais aussi de sa monstruosité à elle. Elle n’est pas un shapeshifter, elle est encore plus puissante que ça puisqu’elle peut prendre une apparence humaine aussi, pas seulement animale. Arrêtez-moi si j’ai mal compris… Le barman semble s’être enfin entiché d’une femme digne de ce nom ! Et il a oublié Tara. Laquelle l’a oublié dans… les bras d’autres femmes. Une Tara lesbienne, quand on y pense, après toutes ses déceptions avec les hommes, c’est la suite logique. Mais ça ne durera sûrement pas. J’ai toujours beaucoup aimé ce personnage, je le précise à chaque review et je le répète encore, mais la saison 3 l’avait trop abîmée. Elle semble enfin avoir séché ses larmes et son nouveau ‘elle’ m’inspire. Je ne peux pas en dire autant de Jason. Il est ma seule véritable déception de ces deux premiers épisodes, essentiellement à cause de Crystal et sa bande, dont j’aurais préféré que l’histoire s’achève silencieusement pendant l’année que l’on a ratée. Une brève explication aurait fait l’affaire…
Si les vampires se font peu à peu grignoter l’antenne par les autres créatures du show, ils n’en restent pas moins le moteur. Eric a bien failli se faire devancer par Bill dans l’intérêt qu’il représente, l’horrible ex-fiancé de Sookie ayant mis, il faut bien le reconnaître, le paquet pour se distinguer. Heureusement, la fin du second épisode vient réparer ce terrible constat. Cela étant dit, je ne suis pas certain d’avoir bien saisi ce qui lui était arrivé : se la joue-t-il à la Angel, genre je suis toujours vampire mais j’ai retrouvé mon âme (ce qui faciliterait grandement un rapprochement avec Sookie…) ou a-t-il simplement oublié qu’il était un vampire et doit donc réapprendre à vivre dans son corps (ce qui serait assez ennuyeux a priori) ? La première solution a beau être un peu facile, elle me séduit (genre beaucoup beaucoup). Bill assume de plus en plus son statut de grosse enflure, ce qui le rend tout de suite plus intéressant, moins tiède. Je ne m’attendais pas à le voir devenir Roi de Louisiane, et surtout pas qu’il détrône aussi facilement la Reine. Nous voilà donc privés définitivement du talent de Evan Rachel Wood, sous-exploitée jusqu’au bout. Mais une nouvelle ère s’ouvre, en compagnie de Nan Flanagan. J’aime l’idée qu’un personnage resté dans l’ombre depuis le début de la série prenne tout à coup une telle importance. Ca donne l’impression, à tort ou à raison, que tout a été finement pensé et j’adore ça. Je terminerai par Jessica et Hoyt, dont je suis heureux de l’évolution. Ils s’engueulent, mais ils s’aiment. C’est actuellement le couple le plus « normal » de la série en somme. Les attirances de Jessica pour le sang des autres hommes, c’est déjà plus difficile à… avaler mais n’est-ce finalement pas… humain ?
// Bilan // Il ne faudrait pas que le reste de la saison 4 de True Blood soit aussi bonne que ces deux premiers épisodes, je risquerais d’en devenir fan et je ne veux pas. J’ai tenu bon jusqu’ici…
True Blood [Saison 3]
Saison 3 // 4 97o ooo tlsp. en moyenne
Définitivement, je crois que je suis incapable de choisir entre ma répulsion et mon attraction pour True Blood. J’aime autant cette série que je la déteste. Elle a beau me fasciner par bien des aspects, elle m’ennuie aussi souvent et m’agace. J’avais accordé deux étoiles à la saison 1, deux étoiles à saison 2 et il en sera de même pour la saison 3. Pour la jouer très schématique : j’ai trouvé les 4 premiers épisodes tout juste passables, les 4 suivants bons voire très bons et les 4 derniers mauvais, en particulier le final qui était particulièrement médiocre, sans véritables enjeux. C’est de toute façon devenu une tradition désormais : True Blood ne sait pas plus ouvrir ses saisons que les clôturer. Et au milieu coule une rivière de sang…
Le plus gros pêché des scénaristes est d’avoir voulu introduire trop de nouveaux personnages alors que la série en comptait déjà beaucoup, dont une bonne partie était largement sous-exploitée. Cela dit, la roue tourne. Lafayette, relativement transparent en saison 2 une fois sa libération de la cave d’Eric, a bénéficié d’une plus grande exposition cette saison même si on l’a très peu vu interagir avec le reste de la bande. Il s’est amouraché de l’infirmier de sa mère (Alfre Woodward n’était pas assez présente) et a enfin eu droit à une romance digne de ce nom. J’ai beaucoup aimé le traitement sobre et réaliste dont ils ont bénéficié. On peut même parler de pudeur, ce qui est la chose la moins répandue dans les rues malfamées de Bon Temps. Un baiser a suffit. Pas de scène de sexe bestiale qui aurait été inutile. Un peu comme si Alan Ball s’amusait à renverser les clichés : les hétéros de la série sont montrés sous un jour très libertin tandis que les homosexuels s’unissent dans la simplicité (et hors-champ). Un joli pied de nez ! True Blood n’en reste pas moins l’une des séries les plus gays de l’histoire ! Le must, c’est que le couple aura même permis d’amener un nouveau pan de l’histoire, que j’imagine important en saison 4 : l’arrivée des sorciers et sorcières dans le village déjà bien possédé par les esprits et les créatures en tous genres. Du renouveau ne fera pas de mal car cette saison a fait énormément de surplace du coté des vampires, et n’a pas accordé beaucoup d’attention aux loups-garous. Leur nouveau représentant, le body-buildé Alcide, est resté très discret pour le moment. Si sa destinée n’est que de prendre la place de Bill dans le cœur de Sookie, alors ce sera une grande déception. A ce propos, ne comptez pas sur moi pour déblatérer des heures durant sur le couple maudit de la série. C’est, en gros, ce que j’aime le moins dans la série. Et ce n’est pas la faute de Sookie, que je n’arrive toujours pas à détester, bien au contraire, mais celle de Bill, qui ne me procure strictement aucune émotion. Il me laisse profondément indifférent. Leur nouvelle rupture m’est donc bien égale. Et j’aime beaucoup la manière dont Sookie se rebelle dans le dernier épisode, même face à Eric. Si seulement elle pouvait dire vrai et ne plus jamais laisser Bill entrer dans sa vie… Sur le fait que Sookie soit une fée, je n’ai pas grand-chose à dire. J’aurais préféré que l’on n’explique jamais son don mais on ouvre là une porte sur une autre dimension qui me semble plus que prometteuse. Le pays des fées. Ca laisse songeur. Ca pourrait paraître parfaitement ridicule mais rien ne l’est jamais vraiment dans True Blood, puisque tout est assumé et jusqu’au bout. On n’est donc plus à une folie près. Concernant le cliffhanger autour de la vaste supercherie orchestrée par Bill, je suis partagé : je trouve l’idée géniale et curieusement crédible mais de là à vouloir en faire LE rebondissement qui nous donne envie de revenir en saison 4…
Eric est clairement LE personnage de la série qui a le mieux évolué depuis ses premières apparitions. Il fait maintenant partie des indispensables et je suis fan de sa relation avec Pam, qui a trouvé ici une dimension émotionnelle que je ne soupçonnais pas. Je regrette tout de même qu’elle ne possède pas une histoire à elle, déconnectée d’Eric. Ca viendra peut-être… Mr. Northman s’est tout de même fait piquer la vedette par un vampire moins cérébral mais bien plus spectaculaire : le fameux Russell Edington. Denis O’Hare a délivré une performance exceptionnelle et je le soupçonne d’être allé au-delà encore des espérances de l’équipe. Du très bon travail en somme. En revanche, j’aimerais vraiment qu’il ne revienne plus jamais, afin de le laisser intact. Mais je ne me fais pas d’illusions. Avec leurs gros sabots, les scénaristes nous ont bien fait comprendre qu’on le reverrait très vite. Dans le même genre, le Franklin qui a terrorisé Tara dans la première partie de la saison a offert d’excellentes scènes, de celles que l’on ne peut que trouver dans cette série et nulle part ailleurs. Son explosion finale était fidèle au personnage : il ne pouvait que terminer dans cet état. Tara a donc bien commencé la saison si je puis dire, elle l’a bien terminée aussi grâce à une fuite finale qui ne devrait pas durer bien longtemps, mais entre les deux, mon Dieu, j’ai cru que j’allais lui faire avaler ses glandes lacrymales. C’était absolument insupportable de la voir dans cet état de dépression avancée. Je l’aimais beaucoup Tara en saison 1 et je l’ai toujours défendu mais trop, c’est trop. Les auteurs l’ont trop malmené. Il devient urgent de la laisser se reposer en saison 4, en emmerdant quelqu’un d’autre en attendant. Ce n’est pas comme si les candidats se bousculaient… Tiens, Arlene et son bébé maléfique, ça vaudrait pas le coup de s’y attarder plus longuement ? Pondre une vraie bonne histoire à Sam, ce serait pas mal non plus. La rencontre avec ses parents n’a pas atteint, à mon sens, tous ses objectifs. Mais il y a eu des confrontations intéressantes et j’ai aimé le voir prendre davantage sa vie en main. Son frère est un petit merdeux bon à claquer mais il apporte son petit plus. Jason ? Pauvre Jason. Ses pitreries auprès de Bellefleur m’ont amusé deux minutes mais c’est vite devenu lourd. Cela dit, ce n’était rien à coté de ce qu’il nous a fait subir avec sa nouvelle copine. Une redite des saisons précédentes mais en compagnie d’un personnage encore moins intéressant, et je ne parle même pas de sa famille de boulets. A jeter de bout en bout ! Il ne me reste donc plus qu’à parler de Jessica, mon personnage préféré de la série aujourd’hui mais qui a été malheureusement sous-exploité en saison 3. Elle forme avec Hoyt le couple le plus touchant et le plus « vrai » de la série. Comme avec Lafayette, la sobriété domine et le résultat est juste super mignon. La mère de Hoyt me fait bien délirer par ailleurs mais elle était en petite forme cette année. Je compte sur elle et son fusil pour faire du grabuge.
// Bilan // J’ai presque envie de faire un copie-coller de mon bilan de la saison 2 car, pour la saison 3, il est identique et je crois même qu’il ferait un parfait bilan de la série dans son ensemble. Je trouve True Blood constante dans ses imperfections et ses réussites. Elle est toujours un objet télévisuel étrange et fascinant, nerveux et lent, paradoxal, qu’on ne se lasse pas de contempler, qu’on ne peut pas s’empêcher de critiquer, qui laisse toujours un sentiment d’inachevé, qui est plus boursouflé que jamais… La saison 3 de True Blood n’est pas parvenue à étancher ma soif mais tant que le sang coulera, je le lécherai avec les doigts.