Dollhouse [2x 13 - Series Finale]
Epitaph Two : Return (Series Finale) // 2 18o ooo tlsp.
Je me souviens encore de l'époque où Dollhouse figurait parmi les projets les plus attendus de la rentrée 2008. On avait d'abord appris que son lancement était repoussé à la mi-saison, puis la FOX avait annoncé une diffusion le vendredi soir alors qu'elle devait au départ la proposer en duo avec 24. Le premier pilote n'avait pas plu à la chaîne qui en avait commandé un autre (finalement encore moins bon que le premier)... Dollhouse était maudite depuis le départ et, au fond, ce n'est pas très étonnant. Joss Whedon n'aurait jamais dû la proposer à un grand network. Elle aurait pu marcher sur une chaîne comme SyFy et tracer sa route sans toute cette pression. Au lieu de ça, la série se termine dans l'indifférence générale sur un score d'audience dans sa moyenne, c'est-à-dire très très basse. C'est d'ailleurs un petit miracle qu'elle ait obtenu une saison 2, qui a permis de rectifier (un peu) le tir.
Ce Series Finale est donc la suite logique d'Epitaph One, qui concluait la saison 1 sur une note positive qualitativement parlant mais négative scénaristiquement parlant. Un monde dévasté, quelques survivants qui s'entretuent et une dollhouse éteinte : on en était resté là. Peu de choses ont changé quelques jours plus tard mais la petite fille et les deux rouquins ont rejoint nos bons vieux héros pour sauver le monde, rien que ça. Echo est évidemment et comme toujours au centre de l'attention mais ses compères trouvent quand même le moyen de s'exprimer. Je pense notamment à Anthony et Priya qui resteront définitivement les meilleurs personnages de la série, interprétés par les meilleurs (et jusque alors inconnus) acteurs de la série. Leur romance a toujours été l'élément le plus touchant de la série, malgré quelques niaiseries. Ils sont maintenant parents; Anthony est longtemps parti braver le danger puis il est revenu; Priya est devenue une housewife désespérée, tenancière d'auberge pour gentils survivants. Adelle est restée à ses cotés pendant tout ce temps et Topher est devenu fou. Enfin, encore plus fou ! Il m'a d'ailleurs agacé. C'était une caricature du personnage, comme lorsque Anthony avait son empreinte mais sans l'humour. Il a quand même eu droit à une belle fin héroïque. On ne peut pas en dire autant de Ballard, le boulet en chef, qui meurt bêtement au combat, sans un adieu. Certes, il vit encore dans la tête d'Echo... Tu m'en diras tant. Je ne vais pas rentrer dans le détail des intrigues mais c'était globalement bon et la série se termine sur une vraie fin, même s'il est toujours possible de faire une suite. Mais qui en voudrait franchement ? Même Whedon n'en aurait pas envie je crois !
// Bilan // Dollhouse, c'est mieux quand ça s'arrête. De la quasi-trentaine d'épisode qu'elle a duré, on peut dire qu'une bonne moitié est à jeter (des loners ennuyeux ou tout juste potables) et que l'autre moitié est bonne, sans être excellente. Toujours ce même défaut récurrent : une Echo trop présente, qui parasite toutes les intrigues et qui empêche une harmonie d'ensemble; une histoire avec un grand potentiel qui n'a jamais su être exploité; et des acteurs pas toujours inspirés, surtout Eliza Dushku et Tahmoh Penikett. Le Series Finale est plutôt bon, la fin est satisfaisante. S'il avait duré deux heures, il aurait sans doute été bien meilleur. Par la force des choses, des tas de raccourcis sont utilisés et la plupart des personnages n'ont pas la conclusion qu'ils méritent. Bien que je ne sois pas expert en la matière, il me semble que Dollhouse est ce que Joss Whedon a fait de moins bien. En espérant qu'il se rattrape un jour...
Dollhouse [2x 12]
The Hollow Men // 2 1oo ooo tlsp.
La fin de l'aventure Dollhouse n'a jamais été aussi proche. Cet avant-dernier chapitre m'a globalement déçu. Il était quasi-uniquement centré sur l'action pure, dans le but bien entendu de sauver le monde, et il a mis de coté certaines réponses à certaines questions qui étaient pourtant essentielles. Par exemple, je trouve que les motivations de Boyd quant à sa grande trahison n'ont pas été suffisamment bien explicitées. J'ai eu l'horrible sensation que les scénaristes ont préféré rester vague afin de ne pas mettre en lumière d'éventuelles incohérences. Je doute vraiment qu'il était prévu depuis le départ que Boyd tienne ce rôle au final... Le fait que le fameux Clyde soit représenté par Whiskey était ingénieux et en même temps assez risqué car le ridicule n'était pas bien loin. Heureusement, ils ne sont pas tombés dedans et l'affrontement final entre Echo et Whiskey était assez réussi, même si les grosses scènes de bagarres ne m'ont jamais passionné, ni dans Dollhouse ni ailleurs. Et puis, contrairement à l'épisode précédent, tous les personnages n'ont pas été si bien utilisés que cela. Adelle est là et glisse quelques répliques bien senties mais pas de quoi sauter au plafond. Mellie et Ballard restent deux beaux boulets et les tentatives de nous émouvoir avec leur histoire ont échoué. C'est sans doute un peu la faute des acteurs, surtout celle de Tahmoh Penikett qui reste insuportable, mais c'est aussi celle des scénaristes, qui n'ont jamais su rendre Ballard intéressant même quand il avait un rôle capital. Et puis un coup il est amoureux de Mellie, un coup son coeur balance plutôt du coté de Echo... Difficile à suivre le monsieur !
Une fois encore, et peut-être était-ce la dernière, Victor/Anthony et Sierra/Prya ont su tirer leur épingle du jeu même si leur retour était couru d'avance et leur utilisation presque trop facile. Enver Gjokaj nous a encore gratifié d'une imitation de Topher Brink absolument hallucinante ! C'est un vrai tour de force et je crois que c'était encore mieux que la première fois ! Il a dû drôlement s'entraîner. Dichen Lachman a eu moins l'occasion de démontrer toute l'étendue de son talent mais elle en a et c'est pour moi la meilleure révélation de la série avec son compère. Amy Acker, quant à elle, a été la confirmation de la série ! On verra ce qu'elle donnera dans Happy Town mais vu que la série ne fera pas long feu, j'espère que d'autres casteurs penseront à elle. Et metteront par la même occasion Eliza Dushku sur une black-list ! Je ne voudrais pas trop cracher sur elle, je l'ai assez fait, mais j'avoue que je ne comprends toujours pas la fascination de Whedon pour cette actrice plus que moyenne. Un petit mot sur les dernières secondes de l'épisode : je suis partagé quant à leur présence. D'un coté, elles n'auraient pas été là, j'aurai détesté que l'épisode se termine sur cette note si positive, et de l'autre coté, c'était tellement prévisible que ça n'a fait aucun effet. Au-delà de ça, il sous-entend que tout ce qui s'est passé dans cet épisode et dans les précédents n'a servi à rien. C'est un peu énervant même si ça fait partie du jeu...
// Bilan // Beaucoup d'action dans cet épisode de Dollhouse qui clôture la partie "présent" de la série, avec tout ce que cela implique de facilités, de raccourcis, de clichés et de bagarres ennuyeuses. La mythologie est mise de coté et je doute que l'on revienne vraiment dessus dans Epitaph Two qui sera diffusé dans deux semaines. Beaucoup de questions resteront donc sans réponse. C'est rageant mais on savait bien depuis l'année dernière que ça se terminerait comme ça, sur une frustration.
Dollhouse [2x 09 & 2x 10]
Stop Loss // The Attic
2 13o ooo tlsp. // 2 o6o ooo tlsp.
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A croire que c'est à la demande de Joss Whedon que les derniers épisodes en date de Dollhouse ont été diffusés par deux. A chaque fois, ils se répondent et se complètent parfaitement. Pourtant, ce n'est qu'une envie de la FOX de s'en débarrasser au plus vite. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la réplique suivante d'Echo : "Maybe in 2010. Who knows for how long we've been off the air ?" Stop Loss était un épisode décevant qui n'a que pour seul intérêt de construire les bases de The Attic, qui est lui énorme ! Mais je vais quand même en parler un peu.
Après avoir centré un épisode sur Sierra il y a quelques temps, les scénaristes ont eu la bonne idée d'en dédier un à Victor, ou devrais-je dire Anthony. Malheureusement, très vite, la grande histoire de la série le rattrappe et la petite sienne est mise au second plan. De toute façon, le background qu'on lui invente n'est pas très intéressant. Victor est un personnage que j'adore quand il se glisse dans la peau d'un psy barré, qu'il se retrouve par inadvertance coincé dans le corps d'une jeune fille en chaleur ou qu'il tente une imitation très réussie de Topher, mais quand il est lui même, il n'est qu'un simple soldat traumatisé. On en a vu d'autres ces dernières années et ça commence à me gonfler. De plus, il se réduit toujours à son amour pour Sierra, tout comme Sierra se réduit à son amour pour lui. Ils sont super mignons ensemble, très attachants, cela m'a fait de la peine de les voir séparés, mais c'est un peu dommage d'en revenir toujours à cela. En dehors de Victor, il est toujours agaçant de voir combien Echo fait ce qu'elle veut maintenant. Le fait qu'elle puisse accéder à n'importe quellles de ses empreintes est plus une facilité scénaristique qu'autre chose. Cela permet de faire avancer les choses considérablement et de la sortir de toutes les situations difficiles en un clin d'oeil. A coté de ça, Adelle reste un personnage profondément antipathique. Pas parce qu'elle est soudainement devenue méchante, juste parce que l'on n'a pas su nous justifier habilement tout ce revirement de situation, qui s'annule d'ailleurs à l'épisode suivant. Cela constitue à la fois un rebondissement énorme et une quasi-incohérence...
Le second épisode commence là où le précédent s'est arrêté : Echo et tous ses amis sont envoyés dans The Attic, cet endroit dont on a souvent entendu parler mais qui restait un mystère. En général, quand on nous fait miroiter quelque chose d'énorme, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. On en attend trop. Curieusement, je n'ai pas ressenti la moindre déception en découvrant ce qu'était vraiment ce lieu. J'étais à mille lieux d'imaginer ce croisement entre Matrix et Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Le concept était super casse-gueule mais il a été parfaitement expliqué et pas une seconde de l'épisode n'était ennuyeuse ou à jeter : prenant du début à la fin ! Je serais même presque tenté de dire qu'aucun personnage n'a été énervant et/ou inutile. Pourtant, à bien y réfléchir, Boyd n'a pas fait grand chose. Mais c'est le seul ! Nous avons donc d'un coté Echo, Sierra et Victor, rejoints par le zombie Dominic, qui doivent faire face à leur pire peur. Et de l'autre, Topher et son assistante qui doivent trouver un moyen de redonner vie à Ballard. Missions réussies dans les deux cas, non sans mal. La première va permettre, si j'ai bien tout compris, d'éviter les événements d'Epitaph One (mais je crois que je n'ai pas tout compris !), et la deuxième nous laisse avec une interrogation : qu'a du sacrifier de Ballard Topher pour qu'il "ressuscite" ? C'est devenu une doll, ok, mais il y a vraisemblablement autre chose. Il ne peut pas avoir perdu son intelligence en tous cas. Elle n'a jamais existé. Quant à Adelle, après ses déboires alcooliques, elle reprend du poil de la bête et compte bien faire tomber Ranssom de l'intérieur avec sa petite armée fraîchement formée. Parfaitement excitant !
// Bilan // Que ça fait du bien de sentir que les scénaristes de Dollhouse se lâchent complètement maintenant que la pression de l'audience n'existe plus (a-t-elle jamais existé ?) ! Chaque épisode nous offre sa tonne de rebondissements, avec plus ou moins d'efficacité, et le deuxième de cette salve était tout simplement le meilleur de la série, au-dessus même d'Epitaph One. Un régal qui nous ferait presque regretter la fin imminente de la série. Qui l'eut cru ?
// Bonus // Coup de coeur pour le titre qui illustre la fin de The Attic : il s'agit de "No, I Don't Remember" d'Anna Ternheim.
Dollhouse [2x 08]
A Love Supreme // 2 13o ooo tlsp.
Le précédent épisode laissait présager le meilleur pour celui-ci mais il en a été autrement. Sans crier gare, on nous ressort le fameux Alpha ! Pour la surprise, c'est réussi. Je ne l'avais pas oublié mais je ne pensais pas le revoir maintenant. Ce qui aurait été génial, c'est qu'il amène avec lui une intrigue solide et intéressante. Sa jalousie psychiatrique envers Ballard parce qu'il a passé l'été avec Echo et qu'elle est, selon lui, tombée amoureuse, ne suffisait pas à justifier son retour à mon sens. En plus, les scénaristes ont voulu faire compliqué avec quelque chose de finalement très simple. Tous ces détours à propos des "clients" habitués d'Echo n'avaient pas grand intérêt, si ce n'est celui de retarder l'échéance : à savoir le retour d'Alpha au sein de la dollhouse. No comment sur la manière dont il entre (les chiottes, littéralement, gros foutage de gueule) et incompréhension totale : pourquoi ne tue-t-il pas tous ceux qui se mettent au travers de son chemin ? Il aurait pu facilement buter Adelle. Ok, scénaristiquement parlant, ça aurait été du gâchis, mais j'ai du mal à croire à sa grande méchanceté alors qu'il ne fait pas grand chose concrêtement. Alan Tudyk était plutôt convaincant, chose qui n'est pas bien difficile face à Eliza Dushku et surtout Tahmoh Penikett, mais il a un peu trop voulu imiter le Joker façon Dark Knight façon Heath Ledger. Son costume aidant, c'est vrai.
Ce qui m'a franchement troué, c'est que tous les protagonistes soient aussi passifs face à Alpha. Ils sont persuadés qu'il est indestructible alors ils ne font rien. Boyd, à part traîner en arrière-plan, ne bouge pas le petit doigt. Topher, il est bien marrant, mais il pense beaucoup trop tard à sa fameuse invention. Pas du tout crédible. Il aurait logiquement dû y penser tout de suite. Et puis Ballard se démène comme il peut et c'est lui qui prend cher au final puisqu'Alpha réussi à effacer sa mémoire, ce qui n'est guère réjouissant pour la suite d'ailleurs, et dévoile au grand jour, enfin surtout à Adelle, les petits plans qu'il avait avec Boyd et Echo. Doit-on considérer que cette intrigue prometteuse est out ? J'ose espérer que non, à moins que l'on nous trouve mieux. Je m'attends de toute façon à un troisième retour d'Alpha d'ici à la fin de la série et n'oublions pas non plus le Dr Saunders. Malgré les engagements d'Amy Acker sur Happy Town (dont ABC tarde d'ailleurs à annoncer le lancement), elle a bien dû trouver un peu de temps pour revenir à la dollhouse ! Pour terminer, une fois encore : mention spéciale à Enver Gjokaj, excellent en psy ! Le peu qu'on l'a vu, Dichen Lachman était géniale aussi.
// Bilan // Après une salve d'épisodes denses, Dollhouse fait une pause Alpha bien mal venue et bien mal gérée.
Dollhouse [2x 05 & 2x06]
The Public Eye // The Left Hand
2 15o ooo tlsp. // 1 99o ooo tlsp.
Incroyable mais vrai ! 3 bons épisodes de Dollhouse à la suite dont ce double-épisode passionnant, qui ferait presque regretter que la série s'arrête bientôt. Si les scénaristes s'étaient réveillés plus tôt aussi... Y'a pas que les dolls qui "fall asleep" ! En tous cas, ils sont awake et ils ont su utiliser tous les personnages à bon escient sauf Sierra, punie d'avoir eu un épisode à elle la fois dernière. On nous introduit même deux nouveaux personnages possiblement récurrents : un qui ne sert pas à grand chose mais qui est interprété par le grand Ray Wise, et un autre interprété par Summer Glau (Firefly, Terminator : The Sarah Connor Chronicles), sorte d'alter-ego féminin de Topher. Tous deux représentent la DC Dollhouse, et ça fait du bien d'aller voir ce qui se fait ailleurs qu'à Los Angeles en matière d'esclavagisme. Des deux épisodes, ou des deux parties du même épisode, comme vous préférez, c'est le premier que j'ai préféré. Plus surprenant. Qui s'était imaginé que la doll n'était pas Cindy mais le sénateur Perrin lui-même franchement ? Une chose est sûre : tout le monde l'avait remarqué la première fois qu'on l'a rencontré et ça ne s'est pas arrangé depuis : l'actrice qui interpréte Cindy (pas eu la curiosité de chercher son nom) est mauvaise comme tout ! Elle m'a un peu gâché le plaisir. Alexis Denisof était parfait en revanche, un peu dénudé en plus. Quoique ses scènes avec Eliza Dushku ne sonnaient pas juste mais ça c'est à cause des dialogues, très bateaux. Dans le même genre, j'ai de plus en plus de mal avec Adelle DeWitt, et Olivia Williams, dont la froideur est surjouée, au point de rendre le personnage parfaitement imbuvable.
La grande histoire de cet épisode est relativement bien menée, avec ce qu'il faut de rebondissements (peut-être même un peu trop sur la fin, je commençais à m'ennuyer au bout d'1h15), mais le plus intéressant venait bien-sûr de la galerie de personnages. Déjà, l'idée de Topher de transférer son empreinte sur Victor pendant son voyage à D.C. était géniale ! Ca nous a offert quelques scènes vraiment drôles et décalées et la preuve a de nouveau été faite que la vraie révélation de cette série, outre Dichen Lachman, c'est Enver Gjokaj, qui a su jouer Topher à la perfection. Le mimétisme était impressionnant, jusqu'au moindre clignement d'oeil. Le duo Topher/Bennett était très enthousiasmant lui aussi. J'espère qu'on les reverra ensemble. Summer Glau en imposait dans ce rôle. C'est une actrice que je connais mal, ne suivant pas les séries où elle a fait ses armes, mais elle a du talent, c'est indéniable. Le passé de Bennnett est lié à celui d'Echo/Caroline et c'est un élément très intéressant, qui, j'imagine, n'a pas fini de nous réserver des surprises. Caroline est responsable de la "perte" du bras de Bennett, elles étaient les meilleures amies du monde, mais que s'est-il passé vraiment ? Il me semblait qu'avant de devenir une doll, Caroline était une fille bien. Et si on nous avait menti (ou caché un pan de sa vraie personnalité) ? A suivre... Au final de ces aventures, Echo est lâchée dans la nature, Ballard est aux abonnés absents (et si seulement il pouvait le rester !) et Madeleine/November est aux mains de Bennett...
// Bilan // Un double épisode d'un haut niveau, qui a ses défauts, dont une deuxième partie beaucoup plus prévisible que la première, mais qui nous offre en tous cas un bon moment de télévision. Dollhouse n'est pas encore morte (scénaristiquement), qu'on se le dise !
Dollhouse [2x 04]
Belonging / 2 o9o ooo tlsp.
Ah, enfin un vrai bon épisode de Dollhouse ! Le premier de cette saison et peut-être un des meilleurs de la série. La recette de son succès n'a rien de mystérieux : peu d'Echo et des intrigues chorales qui forment autre chose qu'une mission du jour. Elle est pourtant simple ! Pourquoi ne pas l'appliquer à chaque épisode ? Le personnage le plus mis en avant et à partir duquel toutes les intrigues secondaires découlent n'est autre que Sierra, ma petite chouchoute, en partie grâce au jeu de Dichen Lachman, très juste. On découvre un pan de son passé et les circonstances de son recrutement à la dollhouse que l'on nous avait fait miroiter en saison 1. Il a bel et bien été contraint et forcé pour faire plaisir à un client très influent qui était tombé amoureux de Sierra, alors nommée Priya, sans que les sentiments soient réciproques. Il a alors abusé d'elle, jusqu' à la rendre folle à lier et il a trouvé en la dollhouse un moyen de la faire sienne sans qu'elle ne soit plus réticente. J'aime assez cette histoire, d'autant qu'elle prend rapidement un tournant très glauque. La scène où Sierra tue Nolan de ses mains était très violente, très choquante et surprenante de la part d'un personnage si doux la plupart du temps. Le petit stratagème a été organisé par Topher car le monsieur est lui aussi amoureux de Sierra, il a en tous cas un sérieux penchant pour elle et s'il voulait la voir rester, il n'avait pas d'autres moyens que de se débarrasser de Nolan, le tout avec la complicité de dernière miniute de Boyd. En l'espace d'un épisode, Topher et Boyd ont pris une putain d'épaisseur et un capital sympathie impressionnants. J'espère maintenant que tout ne sera pas effacé dès le prochain épisode. Ce ne sont pas des dolls, eux.
N'y aurait-il pas un peu beaucoup de relâchement à la dollhouse ? On sent que pour les besoins du scénario, il a fallu lâcher du lest, quitte à ne pas toujours être cohérent avec la saison 1. Il faut dire que construire des intrigues autour de légumes n'était pas évident. Maintenant, on laisse Sierra et Victor vivre leur amour au grand jour et c'est beau. Ils sont super mignons tous les deux et la naïveté de leur état les rend encore plus touchants. De la niaiserie assumée en clair et qui fait plaisir à voir. Boyd aussi se lâche et va même jusqu'à dormir avec Echo ! Il découvre qu'elle lit des livres et une fois la surprise passée, il s'en accomode très bien et n'en touche mot à personne, pas même à Adelle. Surtout pas à Adelle ? Elle aussi prend un peu d'épaisseur mais elle en avait déjà. On découvre l'homme qui est au-dessus d'elle, interprété par le toujours-impeccable Keith Carradine, qui ne manque pas de lui rappeler ses incartades avec Victor et visibliment d'autres. D'autres incatardes tout court ou d'autres incartades avec d'autres dolls d'ailleurs ? La question est posée. Le conflit intérieur qui l'habite et tous ses mensonges qu'elle se fait à elle-même sont passionnants à contempler. Comble du bonheur dans cet épisode : l'absence totale de Ballard !
// Bilan // Cet épisode de Dollhouse, c'est un peu comme si soudainement les scénaristes avaient tout compris de leurs erreurs ! Il y a tout ce qu'il faut et c'est un plaisir à suivre. Cependant, je ne me fais pas d'illusions : on risque de retomber dans la routine dès le prochain épisode !
Dollhouse [2x 03]
Belle Chose // 2 24o ooo tlsp.
A nouveau un épisode correct mais pas très excitant de Dollhouse. Il s'agit d'un loner et c'est là son plus gros défaut. Sachant très bien dès le départ que cette deuxième saison serait sans doute aussi la dernière, je m'attendais à ce que l'équipe de Joss Whedon propose plus d'épisodes "mythologiques" afin d'en dire le plus possible en peu de temps. Mais peut-être n'y a-t-il tout simplement rien à dire ? On se retrouve donc avec un épisode à double intrigues qui finissent par se rejoindre pour n'en faire qu'une. Et quelque part, heureusement parce que ce n'est qu'à partir de ce moment-là que l'on est vraiment pris dans l'action. Et c'est au bout de 25 minutes quoi. Nous avons donc d'un coté un serial-killer dans le coma que la dollhouse se retrouve contrainte et forcée de réanimer car il est le neveu d'un de leurs plus gros clients. De l'autre, nous avons Echo qui, pour ne pas changer, doit faire sa pute pour assouvir les fantasmes d'un homme déviant, en l'occurrence un professeur pervers qui veut se taper une de ses étudiantes et lui mettre une bonne note. N'y a-t-il vraiment que ce genre de missions à raconter ? En tous cas, c'était plutôt amusant puisque Echo jouait une salope oui, mais une salope complètement idiote ! Quelques bons moments de rigolade grâce à cela. Autre moment de rigolade : lorsqu'à cause de problèmes techniques (dont on ne comprend rien), Victor se retrouve dans la peau de la salope Kiki ! Il se met à danser lagoureusement sur le dancefloor et attire les convoitises de tous les homos de l'assistance. L'occasion pour Enver Gjokaj de montrer, si je puis dire, une autre facette de son talent.
Toute cette comédie fait que l'on se sent beaucoup moins impliqué dans les affaires plus graves relatées dans l'épisode, à savoir Echo qui se retrouve dans la peau du serial-killer. J'avais l'impression d'avoir déjà vu ça quinze fois dans la série, ne serait-ce déjà qu'à l'épisode précédent. Et puis je ne peux pas supporter Ballard, c'est définitif. Il était encore d'une inutilité extrême. Je sais bien que ce que je dis est de mauvaise foi puisqu'il a quand même servi à l''intrigue mais il ne sert pas à la série en général. Son rôle, Boyd aurait pu le jouer. On a juste l'impression que les scénaristes l'ont posé car il fallait bien lui faire faire quelque chose en saison 2. On se serait passé pourtant passé de lui avec plaisir... Une fois de plus je suis resté hermétiques aux petites blagues de Topher mais j'ai apprécié qu'il remette en cause, l'espace d'un instant, la nature de certaines missions.
// Bilan // Du Dollhouse classique, moyennement efficace.
Dollhouse [2x 01]
Vows (Season Premiere) // 2 6oo ooo tlsp.
Je me lance enfin dans la deuxième saison de Dollhouse après avoir, j'avoue, un peu traîné des pieds. Heureusement qu'il y a eu Epitaph One, qui donnait bien envie de continuer la série bien qu'il s'agisse d'un épisode à part, sans conséquences directes sur les intrigues présentes. Je ne suis pas mécontent de ce retour. On sent que la série a évolué et on est loin des intrigues médiocres du début de la première saison. La mission du jour peine à décoller mais on a connu pire. A partir du moment où le vendeur d'armes découvre la vérité sur sa femme, ça devient intéressant. Eliza Dushku s'est même permise de bien jouer le temps d'une colère sans fausses notes. Elle a dû s'entraîner tout l'été. J'ai pris mon pied lorsque le mec a fracassé la tête d'Echo contre son bureau. Qui n'a pas rêvé de pouvoir le faire ? L'attrait principal de cette intrigue résidait dans la présence de Jamie Bamber (Battlestar Galactica), toujours sexy en diable. Je suis à peu près sûr que ça m'aurait moins passionné avec n'importe quel autre acteur. En plus, pour l'occasion, il a sorti son plus bel accent. Whedon a bien compris qu'il ne pouvait compter que sur les fans fidèles de Buffy et Angel pour regarder sa série assidûment donc il a recruté Alexis Denisof pour tenir le rôle du sénateur Daniel Perrin, qui prendra certainement plus d'importance dans les prochains épisodes.
J'ai eu la désagréable surprise de constater que Whedon n'avait toujours pas compris qu'il ne fallait pas tout miser sur Echo pour que la série soit bonne. En cela, le nouveau générique est encore pire que le premier. On voit Echo dans tous ses rôles de la saison dernière (la chanteuse qui nous rappelle à quel point cet épisode avait pu être mauvais, l'aveugle, la dominatrice SM...) avec toujours cette bande-son niaiseuse. Il aurait mieux fallu rentrer dans le rang et jouer la carte de la sobriété avec simplement le titre de la série sur fond noir. Tout ça pour dire que ce n'est pas dans cet épisode que les personnages secondaires ont été bien mis en avant malgré leur potentiel mille fois plus grand que celui d'Echo. Qui n'en a pas/plus. On a tout de même eu droit à des scènes très réussies entre Whiskey et Boyd, puis Whiskey et Topher. Depuis qu'elle sait qu'elle est une active, elle se comporte comme une chienne. C'est marrant. On est loin de l'image de la lisse doctoresse balafrée. J'ai aimé la voir se poser mille questions, parler de ses peurs, refuser les avances de Boyd, penser au suicide, puis s'enfuir. J'espère qu'on la reverra rapidement même si je sais bien que la présence d'Amy Acker au générique de Happy Town devrait l'en empêcher, au moins sur le long terme. C'est elle qui aurait dû être l'héroïne de Dollhouse, si toutefois il en fallait absolument une. J'ai apprécié les nombreuses notes d'humour qui ont parsemé l'épisode, notamment Ballard qui ne reconnaît pas la voix de Topher au téléphone et qui le demande. C'est très con mais ça m'a fait rire. Je termine les "J'aime/J'aime pas" sur un truc futile : j'aime pas du tout la nouvelle coupe courte d'Olivia Williams. Elle perd en charisme. Cela ne tient qu'à quelques cheveux parfois... Manquerait plus que Dushku se les fasse couper tiens !
// Bilan // Dollhouse fait son retour (miraculeux) sur une note positive. Sans être transcendant, ce Season Premiere possède suffisamment d'atouts pour tenir éveillé. Maintenant que toutes les dolls ou presque déraillent, on se sent beaucoup plus concerné par tout ce qui se passe. J'aimerais que ça dure.
Dollhouse [1x 13]
Epitaph One // Unaired
C'est "marrant" : le meilleur épisode de Dollhouse est aussi celui qui n'a jamais été diffusé à la télévision américaine et qui ne le sera sans doute jamais. Joss Whedon a eu envie de faire plaisir aux fans de son univers (et sans doute se faire lui-même plaisir, tout en remplissant les termes de son contrat avec la FOX) avec cet épisode bonus disponible dans le coffret DVD, qui clôt la saison 1 bien mieux que le 1x 12 à mon sens. Il donne enfin de l'épaisseur à une série qui en manquait cruellement jusqu'ici. Il la place dans une perspective bien plus vaste et bien plus ambitieuse. Et surtout, il se concentre sur des personnages autrement plus intéressants que ceux que l'on côtoie depuis 12 épisodes. Et comme on ne les reverra sans doute jamais, c'est aussi très triste. Pour résumer, l'action se situe à Los Angeles en 2019. C'est l'apocalypse, il ne reste qu'un petit groupe de survivants qui cherche à trouver refuge dans les égoûts. Mais ils vont tomber sur la dollhouse, désertée, et c'est là que les choses sérieuses commencent...
L'atmosphère apocalyptique est sans doute le plus gros point fort de cet épisode. Elle est parfaitement rentranscrite avec relativement peu de moyens. Le huit-clos est claustrophobique et, bien que mes connaissances en Joss Wedhon soient limitées, c'est un thème récurrent dans son oeuvre. Buffy et Angel ont eu des épisodes similaires, il me semble. Du coté du casting, on ne voit que quelques instants dans des flashbacks la plupart des personnages principaux de la série, ce qui fait un bien fou. Si peu d'Eliza Dushku dans un épisode, c'est un grand bol d'air frais. Ils sont remplacés par des nouveaux interprétés, entre autres, par Felicia Day et Janina Gavankar. De bien meilleurs acteurs que Eliza Dushku et Tahmoh Penikett donc. Et puis il y a une petite fille flippante et fascinante, qui tue. Et j'ai beaucoup aimé ça. Les flashbacks n'étaient pas toujours passionnants mais ils rythmaient bien l'épisode et ils étaient souvent très intrigants. On apprend entre autres que Echo garde désormais les souvenirs de Caroline quelque soit sa personnalité, que Boyd et le Dr Saunders sont ensemble mais il l'abandonne, que Dominic est sorti de the attic, ou encore que Topher est anéanti car il a le sentiment que c'est à cause de lui que le chaos règne dans le monde entier. Et il n'a pas tort. Tout le monde maintenant peut profiter de la technologie de la dollhouse et c'est à partir de là que tout a basculé. Très intéressant, vraiment. Mais où va reprendre la saison 2 ? A partir de ces événements ou après ? Parce que mine de rien, ça tue quelque chose, ça tue le suspense. On sait ce qui va se passer dans 10 ans. Il nous manque tout un tas de détails mais le principal est là, a priori. Une fausse bonne idée ? Je crains qu'il ne faille attendre l'Epitaph Two (s'il arrive un jour) pour que toutes les réponses à nos questions nous soient données. Et en attendant, on va se faire chier...
// Bilan // Le meilleur épisode de Dollhouse, assurément ! Le mieux construit, le moins ennuyeux et le plus ambitieux. Il relance mon intérêt pour la série même si je sais que je serai inévitablement déçu par les prochains épisodes...
Dollhouse [1x 11]
Briar Rose // 3 1oo ooo tlsp.
Je suis bien embêté. J'ai à la fois adoré et détesté cet épisode. Il oscillait sans arrêt entre le ridicule et la grande classe. Prenez le parallèle avec la Belle Au Bois Dormant. Ce n'était pas une mauvaise idée, ça aurait pu être poétique mais ça n'a pas fonctionné. Peut-être parce que la Belle n'avait pas le regard aguicheur d'Eliza Dushku ? Mais plus vraisemblablement parce que c'est mal écrit. Et venant de la part de Whedon et de son équipe, c'est triste. Je l'ai souvent dis et je le répéte : Whedon ne mérite pas qu'on le mette sur un tel piédestal. Il a fait de très bonnes choses mais pour moi ni Buffy ni Angel ne sont des chefs d'oeuvre. Quant à Firefly, je n'ai pas vu. Ca a l'air très (trop ?) original en tous cas. Pour en revenir à cet épisode de Dollhouse, tout ce qui a trait à la jeune fille dont s'occupe Echo est d'un ennui mortel et plombe tout le début. Ce n'est même pas émouvant. Quant à la dernière image, lorsque Echo et Alpha montent dans l'ascenseur, j'avais juste envie de me cacher. Entre la musique et les poses ridicules des deux acteurs, tout ce qui a été bâti au cours de l'épisode autour de la Belle et de son prince charmant a été réduit à néant.
Ce qui m'a énormément gâché l'épisode aussi, c'est Ballard. Comme d'habitude j'ai envie de dire. Il est d'une bêtise... Et pourtant, j'ai cru qu'il allait se ressaisir. Son stratagème avec Mellie pour enfin localiser la dollhouse était ingénieux (il aurait pu y penser avant, certes) mais la facilité avec laquelle il entre dans le bâtiment m'a sidéré. Même les scénaristes de Prison Break se creusaient plus la tête ! Et puis je ne comprends toujours pas la fascination de Ballard pour Echo alors qu'il ne l'a vu que deux minutes dans une pauvre vidéo. Comme je ne comprends pas la fascination de l'ensemble des personnages pour Echo, la fascination de Whedon pour -les fesses et les seins de- Dushku, et puis ce passage où Ballard laisse Mellie/November comme une grosse merde pour lui préférer Echo. En plus, il est complètement con de vouloir sortir Echo alors qu'elle est dans son état de légume. Il comptait en faire quoi après ? Non mais quel crétin...
Heureusement, il y a eu de bonnes choses aussi, à commencer par le choix d'Alan Tudyk dans le rôle d'Alpha. J'ai senti venir assez rapidement quelle était la véritable identité du personnage mais c'était globalement bien amené. Et puis quand il était encore gentil, il m'a fait beaucoup rire. Il avait un coté très irritant en même temps, à la Topher (est-ce vraiment un hasard ?). "Small World. I was in high school with Jenna Elfman !" / "Everybody farts"... Lorsqu'il devient méchant, c'est un peu plus difficile à croire, d'autant que je ne m'imaginais pas Alpha comme ça. Bon et puis ses propos au sujet du Dr Saunders étaient intéressants. Serait-elle une doll elle aussi ? Elle m'en a tout l'air ! Je regrette que Sierra ait été si peu présente et je regrette que Victor soit la seule doll mâle que l'on connaisse. L'acteur a fini par me convaincre avec le temps ceci dit.
// Bilan // J'ignore comment les scénaristes se débrouillent mais avec un potentiel fort, ils réussissent à tout gâcher à cause d'approximations et de remplissage, plus une légère tendance à tomber dans le ridicule. Dollhouse aurait pu être une excellente série...