18 mars 2013

NBC's Hatfields & McCoys [Pilot Script]

20443688

Drama // 42 minutes

44030377

 Par John Glenn (L'oeil du mal). Produit par Charlize Theron. Pour ABC Studios & NBC. 62 pages.

A Pittsburgh, lorsqu'un homme puissant est assassiné alors qu'il vient juste de sortir de prison après avoir été condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, deux familles rivales légendaires, les Hatfield et les McCoy, se refont la guerre, malgré des années de trêve, afin de prendre le contrôle de la ville...

Avec Virginia Madsen, Rebecca De Mornay, James Remar, Patrick Flueger, Jesse Lee Soffer, Sophia Bush, Nick Westrate, Annie Ilonzeh...

 

   Plutôt que de miser sur Venice/Westside, ABC aurait dû se garder pour elle Hatfields & McCoys, qu'elle produit du coup pour NBC. Ce pilote a bien plus de caractère et d'envergure. Il est par contre beaucoup plus sombre, plus désespéré. C'est peut-être ce qui a déplu aux dirigeants de la chaîne de Disney. On voit bien avec Revenge qu'ils ont du mal à dépasser une certaine limite dans la noirceur. NBC n'est pas en mesure de se poser ce genre de question et encore moins de faire la fine bouche. Pas de grand soleil ni de sable chaud ici, mais des rivières, des forêts humides, de la pluie, des usines... C'est moins glamour, mais il faut se méfier de l'eau qui dort. A Pittsburgh, ça bout à l'intérieur. 

   Tel qu'il est, ce script, sous-titré "Some Feuds Never Die", offre tout ce que l'on on peut attendre d'un soap de prime-time, mais aussi tout ce dont on aimerait se débarrasser une bonne fois pour toutes. Disons qu'il y a des ingrédients qui sont nécessaires, voire indispensables, mais qui ne surprennent plus du tout une fois que l'on a vu Dallas, Côte Ouest, Dynastie, Melrose Place... et tous les ratés du genre. Il faut alors prendre son mal en patience et attendre le rebondissement suivant. Et il y en a beaucoup dans ces 62 pages à vrai dire. Des masques qui tombent, des alliances inattendues qui se forment... du sang, du sexe, des trahisons, des bagarres... et surtout : deux personnages féminins forts, deux divas en puissance, cinquantenaires, que je me plais à imaginer encore plus énigmatiques et impitoyables que Victoria Grayson et Amanda Woodward réunies. Bon, on n'en est pas encore là. Mais leurs débuts sont encourageants. La matriarche McCoy est la plus sympathique des deux. La plus aimante et la plus sincère. Mais quand on la pousse à bout, elle peut devenir mauvaise. C'est cette facette-là qui sera explorée par la suite, j'espère. La matriarche Hatfield est plutôt du genre de celles que l'on adore détester. Elle a bien entendu une bonne raison d'agir ainsi, mais ce qui nous importe présentement c'est les vannes qu'elle envoie et les stratégies qu'elle met en place. Ah oui : c'est la Maire de Pittsburgh. Autant dire qu'elle a le bras très long. Je fais confiance à Virginia Madsen et Rebecca de Mornay pour incarner ces deux personnages avec brio, et ainsi trouver une nouvelle jeunesse à la télévision. Elles le méritent bien. Si les femmes ont le pouvoir dans la série, les -jeunes- hommes ne sont pas en reste. Rien que des chiens fous qui s'amusent à se mordre les uns les autres. On verse souvent dans le cliché avec leurs dialogues, surtout ceux entre les deux frères McCoy. Mais on parvient à s'en accommoder, d'autant qu'on sait qu'ils vont être plaisants à regarder. Sinon, je préfère tout de suite prévenir les fans de Sophia Bush : dans ce pilote, elle n'a pas grand chose à faire et à dire. On n'est pas loin de la figuration. La jeune médecin qu'elle interpréte manque cruellement de développement, mais il y a tellement de personnages qu'il était difficile de leur offrir à tous un temps d'antenne équivalent. Elle prendra sûrement sa revanche par la suite, si suite il y a. 

   Je ne peux en dire plus sur ce pilote, sous peine de gâcher certains effets de surprise, mais je serai en tout cas étonné que NBC ne lui laisse pas sa chance. Elle a quand même validé Deception ! Dans le genre du soap, Hatfields & McCoys est mille fois plus intéressante, avec un véritable ton, une ambiance, des personnages forts, un classicisme aussi, qui a son charme, et une distribution solide. 


31 décembre 2012

Deception [Pilot]

 Infamous_NBC_season_1_poster

Pilot // Diffusion le 7 janvier sur NBC

 61039229_bis

 

What About ?

 Une jeune détective retourne incognito auprès de la riche famille au sein de laquelle elle a grandi en tant que fille de la gouvernante, pour résoudre le meurtre de l'héritière célèbre qui était autrefois sa meilleure amie...

Who's Who ?

 Créé par Liz Heldens (Boston Public, Friday Night Lights, Mercy Hospital). Réalisé par Peter Horton (Grey's Anatomy, Dirty Sexy Money). Avec Meagan Good (Californication), Victor Garber (Alias, Eli Stone), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Laz Alonso (Breakout Kings, Avatar), Wes Brown (90210, Hart Of Dixie)Katherine LaNasa, Marin Hinkle...

What's More ?

 Le pilote a été commandé par NBC sous le titre Notorious, avant de se transformer plus tard en Infamous, puis la chaîne a finalement opté pour Deception. Le pire des trois, non ?

So What ?

   Après le "succès" surprise de Revenge l'an passé sur ABC, il fallait s'attendre à voir éclore des projets similaires sur les autres chaînes. NBC, qui se cherche toujours une identité et qui touche du coup un peu à tous les genres -du judiciaire, du médical, du musical, du familial, du cop-show, du fantastique, du J.J. Abrams et de la comédie à gogo se partagent l'antenne- s'est donc empressée de développer son soap à elle et a confié cette tâche à Liz Heldens, une scénariste et productrice à qui elle fait confiance depuis qu'elle a largement contribué au succès d'estime de Friday Night Lights. Elle a par la suite créé Mercy et supervisé Love Bites et Prime Suspect. Autant dire que créativement, elle se cherche elle aussi ! Lors de la saison des pilotes 2012, Deception n'a été commandée que très tardivement, mi-février, bien après les autres dramas. Et quand on voit le résultat, on ne peut s'empêcher de penser que tout a été fait dans la précipitation, de l'écriture -bâclée- au choix du casting, où le très bon -Victor Garber- côtoie le très mauvais -pas la peine de les citer, on les oubliera très vite- avec une Meagan Good en héroïne, qui n'est ni bonne ni mauvaise. Elle manque de charisme, c'est certain, mais elle n'est pas franchement aidée par son personnage, qui n'inspire qu'une vague sympathie. C'est une brave fille, cette Joanna, mais qu'a-t-elle de plus ou de moins qu'une autre ? A côté, Emily Thorne passerait pour Patty Hewes !

   Les Bowers, la famille au coeur du récit, semble très loin des Grayson de Revenge. Ils ne donnent pas l'impression d'être des gens biens. Non. Mais ils n'ont pas non plus l'air d'être des pourritures finies. Ils ne semblent même pas avoir l'extravagance des Darling de Dirty Sexy Money. Bref, Deception annonce très vite la couleur : elle n'a pas l'intention d'être juicy ni de s'appuyer sur un quelconque second degré. Elle veut être classe, avec de beaux décors; elle veut séduire la ménagère avec une intrigue policière qui prend beaucoup de place dans ce pilote, sans doute trop; et elle veut paraître intelligente en amorçant en filigrane le thème de la lutte des classes par exemple -une belle illusion dont se berce toujours Revenge d'ailleurs- et tout ça en nous sortant des flashbacks classiques et mal fichus, volontairement flous afin de créer la confusion et donner envie d'en apprendre davantage sur le passé des personnages. Et ça ne marche pas du tout. Ces gens-là ont l'air encore moins intéressants que la fine équipe de Gossip Girl. Qui a tué Vivian et pourquoi ? On s'en contrefiche. 

   Vous voyez le problème du pilote de Deception, pour moi, il est très simple : à aucun moment je n'ai eu le sentiment que la créatice croyait en son histoire et en ses personnages. Cela ressemble à une commande passée pour honorer un contrat, faite sans envie et sans ambition. Le résultat est donc à l'image de l'investissement : nul. J'aimerais dire qu'il y a du potentiel, mais même pas. Les jeux de mots avec le titre de la série vont pleuvoir, mais force est de constater que Deception en est une belle. 

What Chance ?

Contrairement à un Do No Harm, qui na vraiment aucune chance de fonctionner avec une diffusion le jeudi à 22h après le carré comédie flopesque, Deception hérite d'une bonne case, celle de Revolution pendant sa pause, le lundi à 22h. Si celle-ci a été capable d'atteinde régulièrement les 8 millions, c'est surtout grâce à The Voice qui la précédait. Deception n'aura pas ce lead-in et donc ne fera certainement pas de tels scores. Mais si elle parvenait à tourner autour des 5 millions avec un bon taux sur les 18/49 ans, qui sait ce qui pourrait lui arriver...

How ? 

Posté par LullabyBoy à 12:05 - - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,