Parenthood [3x 09 > 3x 18]
Saison 3, épisodes 9 à 18 // 4 910 000 tlsp.
Merveilleuse saison 3 de Parenthood. Indiscutablement. La meilleure de toutes, jusqu'ici. Je n'en reviens pas. Je ne pensais vraiment pas qu'un jour, les Braverman réussiraient à me faire autant pleurer que les Walker... Si la plupart des épisodes étaient de très bonne facture, trois plus particulièrement sont sortis du lot : le road-trip de Zeek, Camille et toute la famille, qui était drôle, déchirant -Zeke n'avait jamais été aussi émouvant- et dépaysant grâce à toutes ces belles vues de la ravissante Californie; et puis les deux derniers épisodes, extrêmement denses, et beaux, et vrais... et plein d'espoir, malgré les nouvelles batailles qui s'annoncent.
Les scénaristes ont d'abord été très forts pour transformer certaines intrigues assez casse-gueule en de belles réussites. Je pense avant tout au baiser qu'Adam a échangé avec la jeune secrétaire de la luncheonette dont j'ai oublié le prénom (mais pas le visage, elle était vraiment superbe). Tout portait à croire qu'ils fonçaient droit dans le mur. Mais, en recentrant le problème sur Kristina, ils s'en sont sortis comme des chefs et ont fait preuve de sagesse. Une vertue que peu d'auteurs de séries télé possédent finalement. Savoir s'arrêter au bon moment, ça fait toute la différence dans une série comme Parenthood, qui se veut crédible et proche de la "vraie vie". Et puis même quand ils ont poussé le bouchon un peu trop loin, grâce à d'excellents dialogues et beaucoup de subtilité, ils sont parvenus à nous convaincre. Je pense surtout à la vitesse avec laquelle le couple Crosby/Jasmine s'est reformé, et les conditions qui allaient avec, jusqu'à leur mariage organisé avec une rapidité hallucinante. Ce n'était sans doute pas très crédible, pour le coup, mais vraiment trop mignon pour que l'on puisse permettre de se plaindre ! Le cas de leurs conjoints respectifs du moment a été balayé un peu trop facilement à mon goût, mais ce n'est pas comme s'ils avaient été si attachants que ça. C'est un peu le (seul) problème de la série en saison 3 : elle n'a pas su donner beaucoup d'envergure à certains personnages de passage. Même Amy, la petite amie de Drew, aussi mignonne soit-elle, aurait peut-être mérité que l'on se penche davantage sur son cas. On ne la connait pas vraiment. Le patron de Kristina et crush d'Amber, même sanction sauf que lui, on a même du mal à le trouver vraiment sympathique et séduisant. Il y a quelque chose qui sonne faux chez lui, mais je ne sais pas si ça vient de l'acteur ou du rôle...
En même temps, je dis ça mais Mark et Zoe, deux personnages pourtant secondaires, ont totalement volé la vedette à certains qui sont pourtant principaux. Je ne vais pas vous dire à nouveau combien je trouve Jason Ritter craquant dans ce rôle, combien il est parfait et combien j'ai envie de frapper Sarah parfois pour ne serait-ce qu'émettre une embryon d'intention de s'en séparer ! Clairement, dans le final, cette histoire de bébé n'a servi que d'accessoire pour mettre le couple en péril, non pas pour des raisons créatives mais bien plus terre à terre : Jason Ritter sera le héros de County, la nouvelle production de Jason Katims, papa de Parenthood et Friday Night Lights, donc au cas où le pilote serait pris, il fallait une sortie de secours pour Mark. Pas sûr que ça puisse faire l'affaire. Je suis bien embêté en tous cas : j'aimerais bien que County voit le jour mais Parenthood sans Mark, ça me rend triste. Dur... A noter d'ailleurs que Michael B. Jordan (Alex) et Rosa Salazar (Zoe) font également partie de la distribution ! Et Zoe alors ? La série pourra bien sûr continuer sans elle mais elle a beaucoup apporté aux intrigues de Julia et Joel. Beaucoup apporté, et beaucoup repris aussi en décidant de garder son bébé. Au tout départ, je trouvais cette histoire convenue et je pensais vraiment que cela se terminerait par un happy-end pour le couple malgré les doutes, bien normaux, de la jeune fille. Mais, petit à petit, les événements sont devenus imprévisibles et j'ai vraiment adoré toutes les scènes sur le sujet. Elles étaient tellement bouleversantes à chaque fois... Erika Christensen a enfin pu prouver qu'elle avait autant de talent que ses comparses et Rosa Salazar s'est révélée. Elle a été géniale ! Bien sûr, Joel était formidable aussi et un peu moins en retrait que d'habitude.
Haddie a été peu présente dans cette deuxième partie de saison. C'était une bonne idée de faire reposer le personnage. Je ne sais pas du tout comment son départ à l'université va être traité mais les scénaristes trouveront bien un moyen, j'en suis sûr, de faire de ses apparitions, même rares, de grands moments. Et puis c'est souvent soit le tour d'Haddie, soit celui d'Amber. Amber avait été discrète en début de saison, c'était à elle de prendre un peu plus la parole. J'ai préféré ses intrigues de la saison précédente mais dès que les scénaristes se penchent sur son cas, ils font de toute façon des merveilles. Mae Whitman n'est évidemment pas étrangère à cela. J'aurais adoré la voir lorgner du coté des femmes, pour changer, mais l'homosexualité -ou la bisexualité- n'est apparemment pas un thème que Parenthood souhaite aborder. Camille n'a pas eu son heure de gloire mais je suis maintenant en paix avec cette mère de famille dont j'ai longtemps regretté la passivité voire l'inexistance. J'ai compris qui elle était. J'ai compris ce que les auteurs voulaient faire d'elle. Une VRAIE mère. Pas une mère de télévision, qui gigote dans tous les sens, qui intervient dans toutes les affaires de ses enfants, qui étouffent... Attention, je ne renierai jamais Nora Walker, une mère formidable à sa manière. Mais je sais que ma propre mère ressemble beaucoup plus à Camille Braverman, et c'est une femme bien.
// Bilan // Les séries qui se bonnifient avec le temps sont très rares. Parenthood a prouvé, avec son excellente troisième saison, qu'elle faisait partie de celles-là. Elle coule des jours heureux sur NBC, sans faire de vagues. Espérons qu'elle puisse continuer sur sa lancée. Les Braverman ont encore plein de choses à nous dire...
Parenthood [2x 12 > 2x 22]
Saison 2 // 5,4 millions de tlsp. en moyenne
Après plusieurs mois passés loin des Braverman, encore très triste d'avoir perdu les Walker, je me suis remis à Parenthood presque confiant. Si le drama familial aux audiences confidentielles n'est pas à la hauteur de mes attentes, il n'en reste pas moins sympathique, toutefois quand il ne vire pas dans l'anxiogène. Le plus grand reproche que j'ai toujours fait à la série et qui ne change pas, c'est cette capacité à faire de ses personnages les plus grands gueulards de l'histoire de la télévision. Dans certains épisodes, les disputes s'enchaînent dans tous les sens et c'est épuisant et de les écouter et de les regarder. Ca me gâche mon plaisir parce que ça m'angoisse. Je dois cependant reconnaître que les acteurs se donnent à mille pourcents et que le résultat est souvent plus vrai que nature. C'est juste too much, encore plus quand on regarde les épisodes par paquet et non individuellement (mais ça c'est de ma faute, pas de la leur). En matière de coups de sang, les plus convaincants étaient sans hésiter ceux d'Haddie avec ses parents, car toute l'injustice que pouvait ressentir la jeune fille était palpable et donc révoltante. J'ai également beaucoup aimé la façon, plus sobre, dont a été traitée l'annonce de sa maladie à Max, par inadvertance. J'ai été beaucoup moins fan des nombreuses disputes entre Crosby et Jasmine. Elles étaient inévitables et j'en aurais voulu aux scénaristes de ne pas profiter un peu de l'alchimie entre Dax Shephard et Minka Kelly, mais elles étaient aussi stériles, redondantes, ennuyeuses et touchantes de temps en temps malgré tout. Je n'ai pas tellement adhéré non plus aux intrigues clairement bouche-trou de Julia et Joel. On n'avance pas, c'est toujours la même chose depuis le début de la saison. Julia est en fait la Tommy de Parenthood. L'enfant de trop. Celui qui reste souvent dans l'ombre et dont on ne sait pas tellement quoi faire. C'est dommage pour Erika Christensen qui est loin d'être mauvaise, mais c'est ainsi et j'ai l'impression que ça ne changera plus...
Camille n'a jamais eu une grande utilité dans la série, et ça ne s'arrange pas vraiment en terme de temps d'antenne, mais son rôle est tout de même plus défini : c'est la mère et la grand-mère cool, qui s'implique juste un peu quand il le faut mais qui n'impose rien, qui ne juge pas et qui conseille adroitement. Elle mérite certainement un focus plus grand et la saison 3 explorera peut-être à nouveau ses difficultés maritales mais pour le moment, elle semble à peu près heureuse, mais éteinte. J'ai bien aimé la mini scène de sexe entre elle et Zeke. On n'a pas l'habitude de voir deux séniors dans cette position à la télévision. C'est pourtant une réalité qu'il serait dommage d'ignorer, surtout dans une série qui se veut aussi réaliste et qui l'est effectivement grandement. Tout comme lors de la première saison, c'est lorsque les scénaristes se penchent sur les relations entre Sarah, Amber et Drew qu'ils excellent. Libérée de ses péripéties amoureuses peu passionnantes (malgré un retour bien trop bref de Jason Ritter), Sarah commence enfin à voir le bout du tunnel grâce à l'écriture d'une pièce de théâtre qui se transforme en succès. C'était agréable de la voir heureuse, surtout après avoir été littéralement traînée dans la boue par sa fille. Cette scène où elle la pousse parterre était... choquante. L'émotion était alors à son comble, et même Drew a su trouver la place qu'il méritait entre les deux femmes de sa vie. John Corbett était parfait dans le rôle du père trop souvent absent, mais c'est son coté rocker hyper cliché qui m'a moins plu. J'espère qu'il reviendra, il y a sans doute encore beaucoup à dire sur le sujet, jusqu'à sa réhabilitation totale au sein de la famille (presque inéluctable). Pour finir, j'ai été très heureux de retrouver l'excellent Michael Emerson au cours d'un épisode, dans le rôle d'"Amazing Andy". Il était bluffant, comme à son habitude.
// Bilan // Mon avis sur la première partie de la saison 2 de Parenthood manquait sans doute de nuances alors je tiens à le dire clairement : je trouve que cette série est bien écrite, intelligente, réaliste dans l'ensemble, très bien interprétée, mais elle ne correspond pas tout à fait à l'idée que je me fais d'un divertissement familial pour la simple et bonne raison que je ne m'amuse jamais vraiment en la regardant. Je suis souvent ému, parfois agacé, et c'est déjà un bel accomplissement mais il me manque cette part de rêve et de folie qui fait toute la différence, à mon sens. La plus grande qualité de Parenthood est aussi son plus grand défaut : elle n'est pas Brothers & Sisters et ne le sera jamais.
Parenthood [2x 03]
I'm Cooler Than You Think // 4 83o ooo tlsp.
J'avoue que j'ai dû mal à être convaincu par cette saison 2 pour le moment. En fait, il y a un truc que je ne supporte plus : les personnages qui parlent tous en même temps, les engueulades à répétition franchement irritantes... C'est lourd quoi. J'en ai limite mal à la tête. Si l'on décortique intrigue par intrigue, on se rend compte que tout est toujours conflictuel et pas forcément pour des choses importantes. Si tout se passait bien dans cette famille, il n'y aurait pas de série. On est bien d'accord. Mais trop c'est trop ! Ce sue je regrette particulièrement dans cet épisode, c'est que les scénaristes n'aient jamais cherché à adopter le point de vue des enfants. On ne comprend pas très bien pourquoi Haddie est aussi remontée contre sa mère. On le devine mais elle ne le dit qu'à la toute fin. On ne lui a pas donné la parole plus tôt c'est dommage. La scène était quand même belle. De la même façon, j'adore Amber mais y'a un moment donné il va falloir qu'elle se rende compte que sa mère n'est pas si dingue que ça. C'est d'ailleurs ce qui arrive au final mais ce sera certainement déjà oublié la semaine prochaine. Enfin voilà, je trouve que ces deux intrigues ont été survolées et c'est vraiment dommage. Celle d'Adam avec Max était plus profonde et elle est de toute façon traitée depuis le tout premier épisode de la série. Les inquiétudes d'Adam sont compréhensibles et Peter Krause a su retranscrir cela avec justesse. Je regrette que l'on ne donne pas plus la parole à Gaby par contre. Minka Kelly mérite d'être utilisée un peu mieux que ça à mon sens.
J'ai bien aimé l'intrigue Joel/Julia au sujet de l'arrivée d'un deuxième enfant dans la famille. Ca se termine de façon mielleuse mais parfois, c'est acceptable. Et comme Parenthood reste une série assez fine quant au traitement de ses personnages, je n'y vois pas d'inconvénient. Tout ne doit pas toujours se terminer dans les larmes et l'aigreur. Mais je reste quand même peu optimiste pour la suite des événements. On va traîner l'intrigue bébé toute la saison. Je suppose que Julia va avoir du mal à tomber enceinte, que ça va créer des tensions dans le couple et bla bla bla. Peut-être même que l'un d'entre eux sera devenu stérile entre temps ! L'intrigue de Crosby et sa belle-mère était intéressante aussi. Les justifications de cette dernière ne m'ont pas suffit personnellement et j'ai trouvé qu'elle passait un peu trop vite de la mamie inquiète à la mamie détendue du string mais ça vaut mieux. C'est pas la peine de nous tenir la jambe avec ça 107 ans ! Assez content à part ça que Sarah ait trouvé un deuxième love interest. Ca peut donner quelque chose d'intéressant si Gordon fait toujours partie du tableau...
// Bilan // J'ai du mal à comprendre pourquoi les Braverman ne me séduisent plus autant. Je crois que cette famille est trop authentique au final. Elle ne donne pas envie d'en faire partie, contrairement au clan Walker. Puis à force de raconter des toutes petites histoires, on s'ennuie un peu.
Parenthood [2x 02]
No Good Deed // 5 85o ooo tlsp.
Cet épisode de Parenthood a eu beaucoup de mal à m'accrocher. Je crois que j'en ai un peu marre des historiettes en fait. L'exemple le plus frappant étant celui de Julia, très à part du reste du groupe, qui doit encore se taper une intrigue autour de sa fille et de la mafia des housewives du quartier. C'est vraiment léger, redondant par rapport à la saison 1 et ça remet en plus Joel dans une position très secondaire alors que le Season Premiere laissait entendre qu'il allait prendre plus de place. Il faut absolument que les scénaristes se concentrent sur lui et Julia avec quelque chose de plus consistant. Alors certes, Erika Chistensen n'est pas Lauren Graham, on l'a bien compris, mais elle n'est pas moins talentueuse. L'autre intrigue qui ne m'a pas convaincu, c'est celle de Crosby et Jasmine (et Jabbar). Pourtant, les retrouvailles en début d'épisode étaient émouvantes. Mais la suite m'a gonflé. Jasmine devient une grosse conne égoïste. On pourrait la comprendre, elle a droit aussi d'avoir une carrière, mais on ne cherche pas à souligner cela. On se concentre juste sur sa "trahison" et c'est pas très intéressant. Je sens qu'en plus, Crosby va perdre petit à petit ce qui faisait son originalité. Il pense déjà à prendre un appartement. Son bâteau est très bien ! Le Jabbar n'a pas l'air malheureux quand il y est deux jours par semaine. Pourquoi pas toute la semaine ? Non vraiment, c'était créer une engueulade basée sur du flan.
Le premier jour de boulot pour Sarah dans l'entreprise d'Adam était en tous points prévisible. On se doutait qu'ils allaient s'engueuler et c'est même arrivé encore plus vite que prévu ! Quant au rapprochement entre Sarah et le big boss, il était sympathique même si on l'avait vu venir de loin. Je sais que je suis presque trop indulgent du fait que je m'attendais à détester le personnage de William Baldwin et que ce n'est pas du tout le cas. Je ne vais pas dire que je l'adore non plus mais ça passe bien. Il est marrant, pas aussi prise de tête que je l'avais imaginé. Cela dit, voir Sarah avec lui sur le long terme, ça ne me tente pas. Bon et puis entremêlé à cela, il y avait cette pauvre Kristina qui devait gérer la famille collante au bord du divorce. Ils m'avaient fait marrer en saison 1 mais là c'était over the top et pas vraiment drôle. Puis alors ces scènes avec un boucan pas possible et des cris dans tous les sens, je ne peux plus les supporter.
// Bilan // Des cris, beaucoup trop de cris dans tous les sens, dans cet épisode passable de Parenthood. Peut largement mieux faire, d'autant que la moitié des personnages ne sont pas utilisés.
Parenthood [2x 01]
I Hear You, I See You (Season Premiere) // 7 6oo ooo tlsp.
Même si pendant l'été, les Walker m'ont beaucoup plus manqué que les Braverman, je suis content de retrouver ces derniers. Ils nous avaient quitté sur un joli petit épisode sans cliffhanger, ou presque. Ils nous reviennent avec la même simplicité. Ce n'est pas forcément ce que je préfère -les gros cliffhangers c'est quand même le pied- mais ça a son charme. La saison 2 démarre donc tranquillement, sans bouleversements majeurs et c'est sans doute mieux comme ça. Le nouveau leitmotiv de Zeek, c'est "I Hear You, I See You". Le fruit d'une thérapie de couple qui semble fonctionner, du moins en apparence. Je doute que ce soit si simple que ça. En attendant, Zeek est beaucoup plus supportable et il réussit même à être drôle avec cette histoire de fuite qui ne restera pas dans les annales mais qui a le mérite de mettre enfin en avant Joel, le grand discret de la saison 1. Il commence à en avoir marre de jouer l'homme parfait qui reste sagement à la maison pendant que sa femme travaille. Il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. Un deuxième bébé ? Si le gosse est aussi amusant que sa soeur, je veux ! Enfin d'ici à ce qu'il puisse parler, la série sera finie depuis bien longtemps... Les dialoguistes ont réussi à rendre originales la scène classique de l'enfant qui demande à ses parents comment on fait les bébés. L'option choisie par Julia est la franchise. Elle va vite se rendre compte de son erreur ! Très marrant.
La star du show, c'est Lauren Graham et les producteurs ne s'en cachent plus. C'est elle qui ouvre et cloture l'épisode. Et c'est elle qui m'a le plus touché. Si le jeu de l'actrice y est pour beaucoup, il faut reconnaître que le personnage de Sarah ne peut qu'inspirer la sympathie. Le passage où elle demande à Joel de lui fabriquer un bureau était drôlement émouvant. Ce n'était pourtant pas grand chose. La voilà propulsée stagiaire dans l'entreprise de son frère, vous savez, l'autre star du show, un dénommé Peter Krause. Pourquoi pas ? A ma grande surprise, j'ai plutôt apprécié la prestation de William Baldwin, le petit nouveau de la bande qui va certainement séduire Sarah on ne sait comment. Et ce n'était pas gagné. Je ne suis pas fan de l'acteur. Quoiqu'il arrive, il passe après Jason Ritter, et je vois mal comment ce Gordon Flint pourrait être plus intéressant et attachant. Il me laisse une impression bizarre quand même, il cadre mal au style de la série. C'est un personnage de soap on dirait. Pas de série familiale "réaliste".
Dax Shepard s'est coupé les cheveux ! Hourra ! Il est quand même plus agréable à regarder comme ça, même si les cheveux courts ce serait bien mieux. Cela dit, après y avoir réfléchi tout l'été, j'ai compris pourquoi il ne les coupait pas court : parce qu'on le confondrait (encore plus) avec Zach Braff dont il est le sosie. Le départ de Jasmine et Jabbar en fin de saison dernière ne m'inspirait pas tellement et je sens au loin l'intrigue boulet pointer le bout de son nez. A moins qu'ils ne reviennent vivre en Californie rapidement. Le Skype-Sex c'était marrant. Le reste, c'était ni émouvant ni drôle. D'un coté, Crosby faisait de la peine et de l'autre, Jasmine était anormalement agaçante. Elle avait un comportement étrange, qui ne lui ressemble pas tellement de ce que l'on sait d'elle. Toujours est-il que les scénaristes ne la jouent pas fine en lançant une intrigue amoureuse entre Crosby et Gaby, la divine "infirmière" de Max. Du coup, on ne sait pas trop sur quel pied danser et quelle team choisir... Dernière intrigue sympatoche : les incompréhensions et les disputes entre Kristina et Haddie. Classique de chez classique mais efficace, avec ce qu'il faut de tendresse sur la fin. Un dernier mot pour dire qu'Apple a visiblement financé cet épisode. C'était presque génant ce placement de produit une scène sur deux ! Ca ne correspond pas tellement à l'esprit de la série en fait.
// Bilan // Parenthood revient avec un Season Premiere dense mais simple, qui résume parfaitement ce qu'est la série et qui plante suffisamment bien la situation pour ne pas perdre d'éventuels nouveaux téléspectateurs. Je ne peux pas dire que j'en sors avec un enthousiaste fou mais je suis content.
Parenthood [Saison 1]
Saison 1 // 6 38o ooo tlsp.
Rien qu'en décernant quatre étoiles à la première saison de Parenthood, je me sens sale. Et je n'ai pas encore écrit tout l'article... J'ai l'impression de trahir les Walker de Brothers & Sisters, de leur planter un coûteau dans le dos. Moi qui leur suit si fidèle et si dévoué depuis leurs débuts télévisuels, récompenser de la sorte leurs principaux rivaux, c'est très moche. On ne pourra pas me reprocher d'être malhonnête en tous cas. Je le dis haut et fort, malgré ma honte : j'aime les Braverman ! Je m'y attendais un peu à vrai dire, c'est sans doute pour ça que j'ai repoussé mon visionnage de la série à l'été. Le pilote ne m'avait pas convaincu (la preuve ICI), il était trop confus, trop brouillon, trop bruyant, trop plombant, trop prudent. Mais le potentiel était là, énorme et insolent. Les scénaristes n'ont pas tarder à l'exploiter admirablement et dès l'épisode 3, j'étais devenu accro. J'ai littéralement englouti les épisodes suivants, comme je le fais rarement. Je ressors de cette première saison enchanté d'avoir rencontré cette famille qui ressemble un peu à la mienne, à la vôtre. Bien-sûr, on est à la télévision, tout est toujours plus émouvant et trépident mais le réalisme est là et il côtoie la simplicité à merveille. En cela, le générique de la série (car elle en a un !) est fidèle à son esprit et il est vraiment réussi, bien que je ne sois pas fan de la petite chanson country/folk qui l'accompagne, qui ne reste pas vraiment en tête.
Comme on pouvait s'y attendre, ce sont Peter Krause et Lauren Graham, les deux têtes d'affiche, qui héritent des personnages les plus intéressants. Ou alors ce sont eux qui ont réussi à les rendre encore plus intéressants qu'ils ne l'étaient sur le papier ? Peu importe. Leurs performances sont parfaites, avec un petit bémol concernant Lauren Graham qui ne prend pas beaucoup de risques en restant dans son registre habituel. Lorelai/Sarah : même combat ! En plus, c'est sa relation avec sa fille Amber qui est mise le plus en avant, bien que Amber et Rory soient très différentes. D'ailleurs, j'aime vraiment beaucoup Amber, qui est un des personnages les plus touchants de la série et de la saison toutes séries confondues. Mae Withman se débrouille extrêmement bien. On en vient souvent à se demander si les deux actrices ne sont pas vraiment mère et fille. L'alchimie est parfaite. Du coup, le fils de Sarah, Drew, reste sur le bas-coté mais il y a justement beaucoup à dire sur sa position dans la famille en saison 2. Il est émouvant aussi à sa manière. Je suspectais d'ailleurs une possible homosexualité le concernant mais les scénaristes semblent s'être éloignés de cette option. Adam est devenu son père de substitution et c'est une des intrigues qui m'a fait aimer ce frère aîné, qui n'est pas Mr. Perfect, c'est sans cesse souligner, mais qui se débrouille quand même super bien avec ses enfants et sa femme. J'en profite pour m'excuser platement sur ce que j'ai pu dire au sujet de Monica Potter, que j'avais trouvé transparente dans le pilote. Elle est excellente, notamment dans la comédie et c'est une très bonne surprise. J'avais bien aimé son duo avec Minka Kelly (resplendissante) mais il n'a pas été exploité longtemps. La jeune femme a totalement disparu après deux-trois épisodes, sans explication. La maladie de Max a été traitée avec soin et réalisme tout le long de la saison. Il a amené des scènes très fortes émotionnellement, parfois même assez dures, et il nous a offert quelques moments d'hystérie pendant lesquels on ne pouvait que compatir pour ses pauvres parents. Trois minutes de cris et de coups de pieds m'ont achevé. Quant à la fille d'Adam, Haddie, je l'ai trouvé elle aussi très intéressante, sans doute moins qu'Amber parce qu'on ne peut pas faire mieux, mais intéressante oui. Elle ne se vautre pas aveuglément dans la rebellion et c'est rassurant. Je craignais qu'on tombe là-dedans. Un mot enfin sur la relation entre Sarah et le prof de littérature d'Amber qui est la plus réussie de la saison. Jason Ritter était génial, et carrément craquant. Une bonne raison d'espérer que sa nouvelle série, The Event, se plante. C'est con, ça a l'air bien. Mais je milite pour le retour de Mark !
Crosby est un cas particulier. Au départ, j'avais un gros problème avec Dax Shephard qui, en plus d'être assez laid, a un regard d'endive cuite. Je n'évoquerais même pas sa coupe de cheveux. Pourvu que son contrat pour la sason 2 comprenne une close pour un passage hebdomadaire chez le coiffeur, avec shampoing à volonté payé par la production ! Je me suis laissé convaincre petit à petit, et par l'acteur, et par Crosby, qui apporte toujours une jolie touche de légéreté et d'humour, même quand il est confronté à des situations difficiles. Je repense tout à coup à l'épisode où il rencontre la famille de Jasmine, il était vraiment top. Sa relation avec Jabar est évidemment super mignonne et sa relation avec Jasmine, pourtant très prévisible, m'a séduit. Je trouve d'ailleurs dommage de la faire partir... On en vient à Julia, l'enfant Braverman la moins bien exploitée du groupe. Je ne vais pas dire que je ne l'aime pas. Ce serait mentir. Mais je n'arrive pas à l'adorer non plus. Il lui manque quelque chose. Sans doute du temps d'antenne et surtout une bonne grosse intrigue. Sa rivalité avec l'autre mère de famille l'a pas mal occupée. C'était amusant. Il lui faut du drame maintenant ! Et puis son mari, Joel, est pour le coup le Mr. Perfect. Il est donc relativement chiant et effacé. Mais j'ai de l'affectation pour Sam Jaeger depuis Eli Stone. J'espère qu'il aura une meilleure matière de travail l'année prochaine. On termine par les deux parents, Zeek et Camille, qui ont pris de l'ampleur au fur et à mesure de la saison et fort heureusement ! Pendant de longs épisodes, je me languissais de voir Camille ne serait-ce qu'ouvrir la bouche. Finalement, son effacement n'était pas idiot, qu'il ait été voulu ou non. Sa sortie de l'ombre a encore plus d'impact du coup. Par contre, j'ai un très gros problème avec Zeek et ce depuis le pilote. Il est lourd et désagréable au possible. Autoritaire, borné, égoïste... je pourrais lui trouver tous les défauts de la terre à vrai dire. Je guette donc patiemment la crise cardiaque.
Je ne sais pas si c'est moi qui suis obsédé par Brothers & Sisters mais j'ai l'impression que Parenthood a été écrite comme une sorte d'anti-Brothers & Sisters, en cherchant à souligner une plus grande simplicité à tous les niveaux. Ils ont réussi leur pari. Cependant, je ne place pas encore les Braverman au niveau des Walker. Même si tout est plus réaliste, on rêve moins et on se laisse moins facilement porté par l'émotion. Les scénes de comédie sont moins efficaces également et moins nombreuses. Quant au casting, il est loin d'être mauvais mais un Peter Krause plus une Lauren Graham ne valent pas une Sally Field plus une Calista Flockhart plus une Rachel Griffiths ! Laissez-moi pour terminer vous annoncer la bonne nouvelle : je reviewerais Parenthood de façon hebdomadaire l'année prochaine. J'avoue, les Braverman me manquent déjà et je leur souhaite une longue vie (même si c'est mal barré)...
Parenthood [Pilot]
Pilot // 8 1oo ooo tlsp.
What About ?
Le quotidien des Braverman, une famille du Middle West. Sarah, Adam, Crosby et Julia, quatre frères et soeurs, partagent les joies, les peines et les épreuves que leur réserve la vie.
Who's Who ?
Au casting de ce nouveau drama familial, point de Sally Field, de Calista Flockhart, de Rachel Griffiths ou de Rob Lowe. Mais Peter Krause, l'inoubliable Nate de Six Feet Under, qui enchaîne les séries à tort ou à raison. Après The Lost Room et Dirty Sexy Money, le voilà frère et père dans Parenthood. Je l'aime beaucoup et j'ai envie de dire : heureusement qu'il est là ! Sa femme, c'est Monica Potter (Boston Legal). Elle est froide, transparente mais elle a pleuré et cette scène-là était belle. Et puis il y a Lauren Graham, la divine. Celle que l'on rêverait d'avoir pour mère nous aussi. Elle était parfaite dans Gilmore Girls, elle est parfaite dans Parenthood. Récemment divorcée, elle est de retour chez ses parents avec son fils et sa fille, incarnée par Mae Whitman (Arrested Development). L'autre soeur de la famille, c'est Erika Christensen (Six Degrees), une brillante avocate mariée à Sam Jaeger (Eli Stone). Et le dernier frère est interprété par Dax Shephard, surtout connue pour être le fiancé de Kristen Bell. Je ne sais pas ce qu'elle lui trouve et je ne comprends pas pourquoi elle ne l'a pas envoyé chez le coiffeur. Quant aux parents et grands-parents, selon le point de vue duquel on se place, ils sont joués par Craig T. Nelson (Earl, The District) et Bonnie Bedelia (Sordid Lives, The Division), la seule véritable erreur de casting à mon sens.
So What ?
Parenthood, c'est un peu la dernière chance de NBC cette saison. C'est la dernière série qu'elle lance et c'est paradoxalement celle qui était la plus attendue sur la chaîne cette année. La faute à qui ? Au vilain cancer de Maura Tierney qui a obligé les producteurs à reculer le tournage jusqu'à finalement l'écarter de la série à contre-coeur. Pas de mauvais esprit mais quand même : on a gagné au change ! Si Lauren Graham n'avait pas fait partie de ce pilote, il aurait été encore moins réussi, c'est sûr et certain. Elle apporte beaucoup, notamment une légère touche de fantaisie et d'humour. Et j'en viens au gros point faible de ce pilote pour moi : il manque cruellement de légéreté. On nous avait promis une dramédie, à l'image du film de Ron Howard dont la série est adaptée, on se retrouve surtout avec un drama hyper classique mais qui a la chance d'être quasiment seul dans ce créneau aujourd'hui à l'exception plus que notable de Brothers & Sisters évidemment. Je vais essayer de ne pas m'amuser à comparer les deux séries, ce serait injuste de comparer un pilote à quatre saisons formidables. Je note en tous cas que le patriarche a réussi l'exploit d'être déjà lourdingue ! Lui, je ne l'aime pas du tout. Il y a du boulot pour le rendre intéressant et surtout attachant. A ce propos, c'est assez grave à mon sens que la matriarche soit à ce point effacée de cette présentation. J'imagine que l'erreur sera vite réparée mais elle est impardonnable. Il faut dire aussi qu'il y a beaucoup beaucoup de personnages, que l'on s'y perd forcément au début ne sachant pas très bien qui est qui. Il n'y a pas vraiment eu d'efforts de faits pour clarifier la situation d'ailleurs.
Autre problème de taille mais qui est acceptable dans un pilote, pas au bout d'une huitaine d'épisodes : il n'y a pas d'alchimie particulière entre les acteurs. J'ai par exemple trouvé la scène entre Peter Krause et Craig T. Nelson complètement ratée. On est totalement passé à cote de l'émotion recherchée et pourtant, Krause était très bon. De la même façon, le couple qu'il forme avec Monica Potter n'est pas particulièrement transcendant. Je crois que trouver des acteurs à sa hauteur n'est pas chose aisée et les producteurs ont échoué à ce niveau-là. Il ne reste plus qu'à compter sur la magie... Plus grave : je n'ai pas ressenti d'"esprit de famille". Ils vivent tous leurs vies dans leurs coins, ils se parlent et s'apprécient sans doute mais ça s'arrête là. Pas d'effusion lors du dîner par exemple. Ils ont essayé mais la sauce n'a pas prise. Pour le coup, je ne peux que comparer aux scènes de dîner entre les Brothers & Sisters. C'est autre chose, et dès le pilote (lequel n'était pourtant pas super réussi). On peut éventuellement déceler quelque chose de prometteur entre Peter Krause et Lauren Graham mais est-ce simplement le fait qu'ils soient les stars du show et les plus talentueux qui donne cette impression ?
Malgré tous ces défauts plus ou moins gênants, l'angle choisi pour traiter de la famille (les relations parents-enfants plutôt que les relations frères et soeurs), sans être original, est intéressant. La découverte de l'autisme (plus précisément du syndrome d'Asperger) de l'un des enfants est l'intrigue qui m'a le plus séduit et le plus touché. C'est un sujet à la mode mais si c'est traité avec réalisme, je ne dis pas non. Les relations difficiles entre une mère qui vient de divorcer et ses deux enfants éloignés de leur père n'est pas une situation très originale non plus mais on peut compter sur Lauren Graham pour nous faire vibrer et ça a déjà commencé. La scène avec son fils était très belle. Le certain réalisme dans lequel baigne la série est un bon point également. On n'est pas face à une famille riche de Pasadena avec avocats, médecins et politiciens. La ville de l'action n'est pas identifiée mais la maison familiale laisse entrevoir un train de vie modeste (tout est relatif) et la bande-son axée country-folk souligne la simplicité qui émane des Braverman.
En bref, Parenthood est dotée d'un potentiel évident qui ne demande qu'à éclore. Tout est fait avec coeur et simplicité, qu'il s'agisse du choix des acteurs, des dialogues, de l'atmosphère et des relations familiales. La série a cependant besoin de trouver son rythme, de présenter plus efficacement certains personnages laissés sur le bas-coté dans le pilote, de davantage oser la carte de l'humour et de la légéreté et enfin, les membres du casting ont besoin de trouver une complicité en coulisses qui se refléterait à l'écran. Quant tout cela sera réglé, Parenthood pourra sans doute nous émouvoir et qui sait nous marquer...
// Bonus // Un trailer de 4 minutes :