02 décembre 2012

Revolution [1x 09 & 1x 10]

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Kashmir // Nobody's Fault But Mine (Mid-Season Finale)

7 020 000 tlsp. // 8 540 000 tlsp.

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   Kashmir. On pourrait considérer cet épisode comme un épisode de transition, ou, pour les esprits les plus chagrins, comme un épisode de remplissage. Je ne le vois pas comme ça. Il est l'occasion d'approfondir encore un peu plus nos héros en les confrontant, à travers des hallucinations, à leurs plus grandes peurs et cela les rend forcément plus touchants pour nous qui avons parfois un peu de mal à nous attacher à eux justement. Cet épisode est donc nécessaire, voire même essentiel. D'ailleurs, c'est certainement un hasard, mais Last Resort a offert la semaine précédente un épisode partant plus ou moins du même principe, et a tout aussi bien réussi son coup ! Nora, la première à subir les conséquences du manque d'oxygène dans les souterrains, hérite de la vision la plus... la moins... bref, elle croit se faire dévorer par un alligator dans les eaux boueuses. Moi aussi j'ai très peur des crocodiles, alors je me suis senti concerné. Mais, au-delà de ça, on va dire que c'était surtout pour introduire la mécanique de l'épisode en nous faisant sursauter. Et puis le précédent épisode lui était dédié après tout. Chacun son tour. La vision d'Aaron est exactement celle que l'on pouvait imaginer, en rapport avec sa femme qu'il a abandonné. Emouvant. Celle de Charlie concerne son père mort, et c'est touchant là aussi, bien que redondant. Visuellement, le réalisateur n'a malheureusement pas fait preuve d'une grande imagination pour rendre ces scènes encore plus fortes. C'est à Miles que l'on doit les passages les plus intéressants et les plus palpitans, alors qu'il se retrouve face à un Monroe suffisamment séduisant par ses arguments pour qu'il envisage de quitter la Milice et reprendre ses bonnes vieilles habitudes. On se doute bien que c'est impossible à ce stade. Il n'y a absolument aucun véritable enjeu, mais ça marche quand même.

   A côté de ça, le retournement de situation en cours d'épisode concernant le personnage incarné par Reed Diamond n'est pas surprenant une seule seconde. D'abord parce que l'acteur est abonné à ce type de rôles; ensuite parce qu'on connait maintenant la formule de la série qui offre un nouveau méchant chaque semaine. Cela ne pouvait qu'être lui. Il apporte quand même un peu d'action là où l'ensemble est assez introspectif donc plutôt lent. Cela évite de sombrer dans l'ennui. Sans surprise, tous les figurants meurent les uns après les autres. Charlie est blessée, mais ce sera la seule conséquence de la bataille. Une conséquence sans grande importance en plus. Tous les personnages ont été à un moment donné écorchés et s'en sont vite remis. Du côté de Monroe, on écoute du Led Zeppelin, histoire de donner un certain cachet à cet épisode un peu spécial; et on rend Rachel encore plus badass que prévu. Le meurtre qu'elle commet de sans froid est glaçant. 

   Nobody's Fault But Mine. Je le craignais et c'est exactement ce qui s'est passé : en écrivant et en tournant cet épisode, les scénaristes de Revolution ne se doutaient probablement pas que la série partirait en pause pendant quatre mois. Résultat : on attendait un cliffhanger énorme, qui donne super envie de revenir, mais on se retrouve avec un cliffhanger seulement correct, qui m'a d'ailleurs fait penser à du Prison Break dans l'esprit. On en a eu d'autres aux épisodes précédents qui étaient plus forts. J'aurais presque préféré qu'il s'achève sur la confrontation entre Miles et Monroe, qui était clairement le point culminant de l'épisode, celui qui m'a fait retenir mon souffle quelques minutes. Justement parce que j'attendais qu'il se déroule quelque chose de très marquant, je croyais en la possibilité que Miles tue vraiment Monroe. J'y ai cru jusqu'au bout. Il était à deux doigts de le faire, mais les auteurs n'ont pas eu de couilles et ont préféré le laisser s'enfuir, beaucoup trop facilement à mon goût en plus. Sans cesse, on nous rappelle combien le héros a été impitoyable par le passé -Rachel s'en occupe cette semaine lors de ses retrouvailles émouvantes avec sa fille- mais on aimerait bien qu'il lui reste encore un peu de ça parfois. Idem avec Neville : là aussi l'affrontement était intense, mais tout ça pour finalement les enfermer dans un placard... Sérieusement ? Après tout ce qu'il vous a fait, vous auriez pu l'exécuter ! Je dis ça, mais je n'ais pas du tout envie de la série perde Giancarlo Esposito ou Kim Raver. Alors que David Lyons... Cela dit, honnêtement, il était parfait dans cet épisode et il n'avait pas Esposito pour lui faire de l'ombre dans des scènes communes; dans les flashbacks, il a même été très convaincant, notamment lorsqu'il se retrouve en larmes face à Billy Burke. Dommage que ces scènes-là étaient mal insérées dans le récit. C'est le seul reproche que je leur ferai. Si leur mission principale était de faire monter la pression et d'éclairer la relation complexe entre les deux personnages, alors c'est réussi. Ce serait arrivé plus tôt, on aurait même davantage apprécier les précédentes interventions de Monroe. 

   Encore une fois, Rachel s'est montrée impressionnante lors de l'évasion. Elle d'ailleurs buté Strausser bien comme il faut. Une dimension "amoureuse" a été ajoutée au personnage, puisque l'on sous-entend à plusieurs reprises qu'elle a eu une aventure avec Miles à une époque lointaine et que celui-ci tient encore beaucoup à elle. Je n'y avais pas du tout pensé avant, surtout que la série s'appuie assez peu sur les relations amoureuses (et tant mieux), mais c'est assez logique en fin de compte. Un triangle amoureux, avec deux frères... On en reparlera en temps voulu ! Nora a fait de la figuration dans cet épisode, ce que je regrette un peu. Charlie s'est montrée à la hauteur de Miles, à la hauteur de sa mère aussi. Le personnage a très bien évolué et je n'ai plus du tout envie de la frapper. Je suis conquis par l'actrice en plus. Aaron a eu son rôle à jouer avec la bombe, et c'était ma foi sympathique de penser à lui. Quant à Danny... on va lui donner le bénéfice du doute pour l'instant ! Maintenant qu'il rejoint le groupe, il va peut-être gagner en épaisseur. Mais j'avoue que ça ne m'aurait pas dérangé qu'il périsse au moment de l'évasion. Ironiquement, ça aurait eu de la gueule : ça fait dix épisodes que la bande le cherche et quand ils atteignent enfin leur but, il meurt connement. Ah ça m'aurait plu ça... et ça aurait donné un caractère plus événementiel à ce mid-season finale...

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// Bilan // Revolution méritait de partir en pause prolongée sur un plus gros boom que celui-là. Preuve qu'elle a encore pas mal de chemin à parcourir avant d'être celle que l'on attendait depuis le début. Mais, au fil des dix premiers épisodes, elle a su se construire une mythologie simple mais intéressante, avec des personnages qui ont gagné en potentiel au fur et à mesure jusqu'à devenir attachants pour certains. Je suis optimiste pour la suite car le potentiel est enfin là. Suffit de le saisir pleinement maintenant ! En espérant que NBC n'ait pas tout gâché avec sa programmation controversée...


02 octobre 2010

My Generation [Pilot]

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Pilot // 5 17o ooo tlsp.

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What About ?

Dix années peuvent-elles faire la différence ? En 2000, un documentaire suivait le quotidien d'un groupe de jeunes du lycée de Greenbelt, à Austin. Dix ans plus tard, découvrons ce qu'ils sont devenus... L'écart entre les espoirs des futurs diplômés et la vie réelle peuvent être énormes, certains n'ayant pas suivi le chemin escompté. Ce retour vers leur passé pourrait faire ressurgir des regrets. Mais il n'est peut-être pas trop tard pour retenter sa chance et réviser ses priorités...

Who's Who ?

Créée par Noah Hawley (producteur de Bones). Avec Michael Stahl-David (Cloverfield, The Black Donnellys) dans le rôle de Steven Foster, Jaime King (The Class, Kitchen Confidential) dans le rôle de Jackie Fox, Mechad Brooks (True Blood, Desperate Housewives) dans le rôle de Rolly Marks, Kelli Garner dans le rôle de Dawn Barbuso, Keir O'Donnell (Sons Of Anarchy) dans le rôle de Kenneth Finley, Julian Morris (24, Pretty Little Liars, Urgences) dans le rôle de Anders Holt, Daniella Alonso (Friday Night Lights, Les Frères Scott) dans le rôle de Brenda Serrano et Anne Son dans le rôle de Caroline Sung.

So What ?

  A l'heure où j'écris cette review, My Generation vient d'être annulée par ABC après la diffusion de seulement deux épisodes et des audiences extrêmement basses. Triste ? Oui, un peu, mais pas autant que pour Lone Star. Le point commun de ces deux séries c'est qu'elles ont fait le pari de l'originalité. Lone Star surtout sur le fond, My Generation surtout sur la forme. Sur les grands networks, clairement, ça ne paye pas malgré quelques bonnes surprises de temps en temps comme Modern Family l'an passé. Le succès de la sitcom n'est sans doute pas étranger à la naissance de My Generation dans le sens où elle utilise elle aussi l'aspect documentaire pour se différencier du simple drama sur une bande de trentenaires, là où Modern Family tentait d'échapper à la sitcom familiale classique. On ne parlera pas de "mockumentary" ici puisqu'il ne s'agit pas de faire rire (encore que le passage The Bachelor m'a bien fait marrer) mais de montrer combien les destins de ces personnages ont dévié de la voie qui leur était toute tracée, et combien la vie est imprévisible.

D'un point de vue purement esthétique, bien que les allers et retours entre le passé et le présent soient clairement présentés, je trouve que My Generation manque un peu de "grâce". Ils auraient pu soigner davantage la représentation de la chronologie. Et ce n'est pas un détail étant donné qu'on y a droit toutes les cinq minutes ! Par contre, ils s'en sortent très bien pour nous faire croire que l'on est devant un documentaire : interviews face caméra, voix-off, images d'archive, perchiste dans le champ, regards fuyants... Je suis vraiment rentré dedans et je me suis attaché à certains personnages. On joue beaucoup sur la nostalgie, forcément, et la série s'adresse à tous ceux qui ont vécu leur jeunesse dans les années 2000. J'en fais partie, donc les chansons de Britney Spears en fond sonore, ça me parle et pas qu'un peu (oui, j'ai tous ses albums et même quelques singles !). Les personnages sont tous très caricaturaux mais c'est complètement assumé et c'est un point de départ intéressant puisqu'ils sont tout l'inverse 10 ans plus tard. C'est quand même un peu dommage qu'aucun ou presque n'ait "réussi", comme on dit. C'est même un peu déprimant. Et puis chapeau aux scénaristes pour avoir réussi à intégrer des éléments plus sérieux de l'actualité de l'époque dans le récit, comme le 11 Septembre évidemment ou des fraudes financières qui ont poussé au suicide. Ca ne fait que renforcer le réalisme de la série. J'ai eu un plus de mal avec l'engagement en tant que soldat de l'un des personnages mais ça vient sûrement de mon point de vue Européen.

My Generation était vouée à l'échec et son concept limitait naturellement son existence (sans en tous cas tomber dans le drama classique) mais c'est une jolie tentative. J'aurai aimé pouvoir suivre cette poignée de personnages attachants un peu plus longtemps...