25 novembre 2012

American Horror Story [2x 05 & 2x 06]

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I Am Anne Frank (Part 2) // The Origin Of Monstrosity 

2 870 000 tlsp. // 1 800 000 tlsp.

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    Ces deux nouveaux épisodes d'American Horror Story marquent assurément un tournant dans cette saison 2 car, en plus de littéralement nous scotcher, comme les précédents, ils nous offrent les premières grandes réponses à nos questions et lèvent le voile sur le passé de plusieurs de nos héros. Dans un premier temps, il faut boucler l'histoire d'Anne Frank et nous ne boudons pas notre plaisir en découvrant qu'elle s'est imaginée cette vie d'ancienne martyre des camps de concentration pour mieux fuir celle de femme au foyer désespérée qui la rendait profondément malheureuse. Chacun a sa propre vision de l'enfer après tout ! Mais la comparaison est osée. Les petites vidéos flashbacks pour retracer son histoire façon films des années 50 étaient du plus bel effet, tout comme l'ensemble de la réalisation du premier et du deuxième épisode. Devenir mère, c'est ce qui a définitivement fait plonger Charlotte -c'est son vrai prénom- dans les abysses de la folie. Mais ce qu'il faut retenir, et c'est franchement dérangeant, c'est que c'est une lobotomie qui l'a sauvée. On pourrait s'offusquer et se dire qu'il n'y a rien de crédible là-dedans, mais le fait est que pour traiter la schizophrénie, par exemple, des études ont montré que cette méthode pour le moins barbare fonctionnait en partie pour 5 patients sur 18 ! Le résultat n'est pas assez probant pour préférer cela aux traitements médicamenteux et la plupart des pays du monde ont d'ailleurs interdit cette pratique depuis de nombreuses années. Il fallait que le thème de la lobotomie soit abordé cette saison, c'était un passage obligé, et les auteurs l'ont fait avec beaucoup d'imagination -déterrer Anne Frank, quand même !- et de pertinence. Franka Potente a habité ce rôle complexe avec conviction. 

   Dans The Origins Of Monstrosity, la nouvelle patiente du jour, qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une puisque Sister Jude refuse de l'accueillir entre ses murs à cause de son jeune âge -c'est une enfant- vient contrebalancer efficacement le portrait qui nous est fait de plusieurs des personnages en insistant sur ce qui les a conduits à devenir si mauvais. Ils ont tous de "bonnes" excuses. Pas la petite Jenny. Elle est née diabolique et elle le restera. Sa petite scène avec Sister Mary Eunice, dont la mission en ce bas monde reste d'ailleurs très floue, était très réussie, à la fois dérangée et émouvante. La Diablesse explique que ce sont les moqueries constantes, les humiliations, qui l'ont poussée vers Dieu. Mais elle s'est rendue compte que ce Dieu n'existait pas puis Satan s'est emparé d'elle. Apparemment, il aurait d'ailleurs de plus grandes ambitions dans la vie que de diriger un hôpital psychatrique. Voilà qui est rassurant et intrigant. Une nouvelle ère s'ouvre selon ses dires. Une excellent manière de donner de l'ampleur à tout ce qui se déroule dans cet endroit. Et s'il s'agissait du début de l'Apocalypse, rien que ça ? Les flash forwards viennent toutefois nous rappeler brutalement et sauvagement qu'il y a eu une vie après Sister Mary Eunice et Briarcliff. Peut-être que le Diable a quitté à un moment donné le corps de la Soeur perverse pour habiter celui du déjà très monstrueux tueur en séries, lequel a survécu jusqu'à aujourd'hui... Cela resterait étonnant compte tenu de l'âge qu'il serait censé avoir. 

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   En attendant d'en savoir plus sur ce qui relie ce passé effrayant à un présent pas plus glorieux, certainement dans les dernières heures de la saison, l'identité de Bloody Face nous est révélée aux deux tiers de I Am Anne Frank, plutôt qu'en guise de cliffhanger. Et c'est assez malin à vrai dire. A partir du moment où le Dr. Thredson parvient réellement à faire sortir Lana de Briarcliff, on se doute bien qu'il s'agit de lui. Dès lors, le but est de nous dévoiler petit à petit son vrai visage en nous plongeant dans une angoisse encore plus grande que celle de Lana car, contrairement à nous, elle ne se doute pas encore de ce qui va lui arriver ! A partir du moment où elle entre dans l'appartement de son "sauveur", la pression monte d'un cran  et le stress ne nous quitte plus. Zachary Quinto reprend alors les traits de Sylar (Heroes) en y ajoutant une dose de sadisme qui lui va, il faut bien le dire, à ravir. Le coup de la trappe dans son atelier des horreurs, c'était complètement dingue ! Dans The Origins Of Monstrosity, comme le titre l'indique, on nous raconte comment il en est arrivé là et l'explication principale, la seule d'ailleurs -l'abandon de sa mère- se révèle un peu décevante tant elle est classique. Heureusement, Quinto et Sarah Paulson sont parfaits et donnent du poids à chaque scène, chaque mot. Les scénaristes se rattrapent en se concentrant plus particulièrement sur le besoin viscéral de Thredson de sentir la chaleur si rassurante d'une mère au contact de sa peau. Cela débouche sur la vision éprouvante d'une Lana qui se fait têter les seins par son assaillant à la recherche d'un lait maternel qui n'existe pas. Fascinant, n'est-ce pas ? 

   Si Kit et Grace sont un peu en retraits dans ces épisodes, c'est pour laisser une place plus grande au Monseigneur Timothy, dont on regrettait jusqu'ici la timidité. De la part de Joseph Fiennes, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Son jeu est ici assez inégal. Quand il doit se mettre en colère, on n'y croit pas tellement. L'acteur ne sait pas faire. Quand il doit chuchoter et montrer sa vulnérabilité, ses faiblesses, c'est déjà plus probant. En tout cas, le personnage n'est pas aussi mauvais que le laissait présager les épisodes précédents. Il a péché par innocence, il n'a pas saisi la démesure de l'oeuvre d'Arden, ni la monstruosité de l'homme, mais il n'a jamais rien voulu de tout ça. Il est bon au fond. Il fait partie des victimes du Nazi, sauf que lui n'a pas encore été réduit en un bout de chair difforme, sanguinolent et purulent... contrairement à Shelley, dont on guette chacune des apparitions avec un certain plaisir malsain. Je comprends vraiment que Chloë Sevigny ait accepté le rôle. On connait son goût pour les personnages extrêmes. Après avoir interprété une mormone manipulatrice et une transsexuelle tueuse à gage, la perspective d'incarner cette "chose" devait être on ne peut plus réjouissante ! J'espère toutefois que l'on n'en restera pas là et que, d'une manière ou d'une autre, le personnage survivra. On en a encore beaucoup appris sur Arden, et je pense qu'il n'y a pour le coup plus grand chose à dire. Ses expériences prennent tout leur sens, si je puis dire. Il sous-entend que Timothy conserve un secret. J'ai hâte de le découvrir et je ne vois vraiment pas ce que ça peut être. A ce stade, tout semble avoir été fait ! Remarque, c'est peut-être un extra-terreste !

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// Bilan // Après les questions, American Horror Story se lance dans les réponses. Cette transition délicate est globalement réussie à travers ces deux épisodes. Alors que plusieurs personnages se retrouvent désormais en dehors de Briarcliff, c'est une nouvelle phase de la saison 2 qui commence, un nouveau chapitre qui s'ouvre, plein de possibles, mais dont on ne peut imaginer une issue heureuse. 


28 octobre 2012

American Horror Story [2x 01 & 2x 02]

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Welcome To Briarcliff (Season Premiere) // Tricks and Treats

3 850 000 tlsp. // 3 060 000 tlsp.

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   On a dit beaucoup de choses sur la première saison d'American Horror Story. Qu'elle était bordélique, inconsistante, vaine...  Plein de sériephiles, plus ou moins modérés, se sont attaqués à son univers, son écriture, sa réalisation... Ryan Murphy, comme toujours, en a pris pour son grade. Le diable en personne l'aurait, parait-il, copieusement insulté ! Bref, on en a dit beaucoup de mal et elle n'a pas laissé indifférent. Sur ce blog, on a crié au génie devant certains épisodes. On a été moins enthousiaste devant d'autres, en particulier face au final raté. Mais, au bout du compte, on l'a aimée. Pour son originalité, son audace, ses références, sa profondeur, ses acteurs. Cette saison 2 est l'occasion de remettre tous les compteurs à zéro. Ceux qui ont violemment détesté la première, du moins ce qu'ils en ont vu, peuvent lui redonner une chance. Le manoir hanté de Los Angeles n'est plus qu'un lointain souvenir. Direction la côte Est cette fois, aux alentours de Boston. Bienvenue à l'asile de Briarcliff !

   Sister Jude, incarnée par la toujours flamboyante Jessica Lange, tient d'une main de fer cet établissement dans lequel se déroulent, comme on s'y attendait tous, des actes de barbarie insoutenables, des expérimentations étranges et mystérieuses, des abus sexuels et des phénomènes inexpliqués. L'avantage par rapport à la saison 1, c'est que tout cela n'est a priori pas commis par des fantômes. Ce sont des êtres à qui il ne reste plus d'humanité qui détruisent leurs semblables à qui l'on a retiré toute dignité. Il ne s'agit pas d'un combat entre les vivants et les morts, mais d'une bataille entre la science et la religion, la raison et la croyance... et la folie, bien sûr, n'est jamais loin. Il y a des prisonniers et il y a des bourreaux. Mais, au fond, les bourreaux sont eux même des prisonniers et les prisonniers peuvent se transformer en bourreaux. C'est aussi complexe que cela, et plus encore. Le plus troublant finalement, c'est que tout cela a existé. On ne parle pas des fantasmes de l'auteur ici, ni de ses frustrations. On s'appuie sur une époque -les années 60- et sur des faits. La journaliste que l'on enferme de force et que l'on veut soigner parce qu'elle est lesbienne en ayant recours aux électrochocs, c'est aussi terrible que ça en a l'air et ce n'est pas une invention. Ce réalisme-là me terrifie bien plus que n'importe quel monstre ! On va au-delà de la peur pour traiter de la douleur. On explore des idées qui avaient été seulement effleurées en saison 1. Sauf qu'à Briarcliff, la psychanalyse -de comptoir ou pas- n'aura visiblement pas le droit de citer. Ce n'est pas de cette manière que Sister Jude souhaite régler le sort de ses patients ! Ses méthodes sont autrement plus radicales. Efficaces, en revanche... 

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    Le Season Premiere nous introduit très efficacement à nos nombreux nouveaux héros. On a d'abord ceux qui, au présent, se baladent dans la vieille bâtisse abandonnée en quête de sensations fortes. Cela rappelle les enfants dans la scène introductive de la saison 1, mais dans une version drôlement plus sexy dans un premier temps -Adam Levine se donne corps et âme pour son premier rôle à la télévision- et vachement plus flippante dans un deuxième avec arrachage de membre et masque ensanglanté fait maison avec de la peau humaine. "Bloody Face" devient ainsi officiellement le nouveau "Rubber Man". Sa véritable identité sera donc l'une des questions centrales de la saison. Inutile de commencer les paris dès à présent. Il nous faudra un peu plus d'élements. Les passages au présent s'insérent assez bien au récit en tout cas et j'ai hâte de voir de quelle manière ils seront reliés aux événements passés. Et s'ils ne le sont pas alors je n'en vois pas tellement l'intérêt... En 1964, outre Sister Jude, dont on apprend déjà le passé avec ravissement dès le deuxième épisode, c'est le Dr Arden qui fait la plus forte impression. On pourrait le décrire comme un savant fou mais on pense tout de suite à Emmett Brown de Retour vers le futur ou à Walter Bishop de Fringe dans ces cas-là. On a de la tendresse pour les savants fous en général. Ce n'est pas du tout le cas ici. C'est un monstre de la pire espèce ! En plus d'être littéralement cinglé, il est machiavélique et pervers. Quant à Sister Eunice, elle est bête mais pas méchante. Cela dit, elle ne va pas rester douce bien longtemps. Le Diable s'est en effet emparé de son corps après s'être échappé de celui d'un patient dépeceur d'animaux et dévoreur de coeur. L'hommage très fortement appuyé à l'Exorciste au cours du deuxième épisode ne m'a pas totalement convaincu. On touche là au défaut principal de la série : elle déborde d'intrigues, de personnages et de bizarreries. C'est un style, un parti pris et ça ne peut pas plaire à tout le monde. Monseigneur Timothy Howard n'existe pas réellement pour le moment en tant que personnage. Il représente simplement une autorité religieuse et un fantasme pour Sister Jude. Joseph Fiennes n'a pas encore eu le temps d'être mauvais. Le Dr Thredson, incarné par Zachary Quinto, débarque à Briarcliff à la manière d'un Dale Cooper à Twin Peaks. Il enquête et laisse ses impressions et ses diagnostics sur un enregistreur. On l'aime déjà, donc.

   Du coté des patients, outre l'attachante -et attachée- Lana, la fameuse journaliste lesbienne, on se laisse attendrir par l'affreuse histoire de Kit, accusé vraisemblablement à tort d'avoir tué sa petite amie et une poignée d'autres femmes. Lui, il est persuadé que c'est un coup des extra-terrestes ! Je ne m'attendais pas à ce que les petits bonhommes verts se fassent une place dans cette saison 2 et je n'arrive pas à savoir si les scénaristes se jouent simplement de nous, pour scruter nos réactions, nous voir crier au scandale et y prendre du plaisir, ou s'ils ont bel et bien l'intention d'explorer cette piste. Quand on y réfléchit bien, l'affaire Roswell, après tout, c'était une quinzaine d'années plus tôt, elle était encore vive dans l'esprit des Américains dans les années 60 et, ma foi, la série s'appellant American Horror Story et ayant pour ambition d'explorer les peurs les plus profondes de l'Amérique, cela ne me semble pas du tout hors-sujet que de l'évoquer. La petite française Lizzie Brocheré est l'atout charme de la clinique psychiatrique. Grace se montre coquine et espiègle mais rien n'indique vraiment qu'elle soit folle. Au contraire, Shelley, interprétée par l'incroyablement talentueuse et exigeante Chloë Sevigny, est totalement au bout du rouleau. Elle fait rire parce que sa nymphomanie la pousse à dire et faire des choses totalement indécentes, mais elle représente aussi -maladroitement je vous l'accorde- les balbutiements du mouvement féministe. Une femme peut avoir autant envie qu'un homme de faire l'amour sans être pour autant une détraquée sexuelle, une abomination. On connait Ryan Murphy, il se contentera sûrement d'une analyse assez superficielle du sujet car ce qui l'intéresse n'est pas vraiment d'approfondir les choses mais simplement de divertir intelligemment et en faisant passer des messages, de manière plus ou moins subtile. Moi, ça me va. 

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// Bilan // American Horror Story débute sa deuxième saison sur les chapeaux de roue avec deux épisodes d'une efficacité redoutable ! Asylum s'annonce plus complexe, plus torturée et plus dérangeante encore que la première. Réjouissons-nous : le cauchemar continue !

 

16 septembre 2012

Hit & Miss [Mini-Série]

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6 épisodes // Crée par Paul Abbott (Shameless, State Of Play, Exile). Avec Chloë Sevigny (Big Love, Boys Don't Cry, American Psycho, Melinda et Melinda...), Jonas Armstrong (Robin Bood, Prisoners Wives), Karla Crome (Misfits), Vincent Regan (Mistresses), Peter Wight, Reece Noi, Jorden Bennie...

Mia est une tueuse à gages avec un très lourd secret : transsexuelle, elle découvre qu'elle a engendré - dans son ancienne vie - un enfant. Elle reçoit un jour une lettre de son ex qui lui annonce qu'elle est en train de mourir d'un cancer et qu'elle a besoin de lui -ou d'elle- pour s'en occuper à sa mort, ainsi que de ses autres enfants. Mia part alors en direction du petit village où ils vivent et y fait des rencontres surprenantes...

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   Hit & Miss est typiquement le genre de série dont on sait avant même qu'elle ne commence qu'elle a tous les atouts pour plaire à la critique : une actrice principale extrêmement talentueuse qui approche le mainstream sans jamais l'atteindre tout à fait (jusqu'à American Horror Story ?) et qui choisit toujours des rôles difficiles et différents, un créateur anglais très recommendable et un sujet innovant et osé qui aurait pu prêter à la controverse. J'étais moi même persuadé, adorant Chloë Sevigny et appréciant l'idée et l'effort, d'adorer chaque seconde de la série, devenue mini-série tout récemment puisque la chaîne Sky Atlantic n'a mystérieusement pas souhaité la renouveler malgré des audiences correctes et des ventes à l'étranger satisfaisantes (elle a été diffusée sur DirecTV aux Etats-Unis et elle le sera chez nous sur Canal +). Je lui trouve pourtant énormément de défauts, bien plus que je ne l'aurais souhaité, mais je suis quand même globalement convaincu par l'ensemble, séduit par certains pans de l'histoire, très touché par d'autres. C'est juste qu'elle aurait pu être meilleure à mon sens...

   D'abord, le nombre d'épisodes ne me satisfait pas : quatres auraient pu suffire, tant certaines scènes sont redondantes et les enjeux peu nombreux. Paradoxalement, dans l'idéal, une douzaine d'épisodes aurait été parfaite, si toutefois certaines intrigues et certains personnages avaient été plus approfondis et si l'univers global de la série avait été élargi. L'un des défauts de Hit & Miss est justement son rythme étrange et son manque d'ambitions scénaristiques, en totale contradiction avec son sujet qui lui l'est, ambitieux. J'avais par moment l'impression d'assister à une juxtaposition de scènes qui avaient certes un lien les unes avec les autres mais qui étaient toujours trop courtes, peu dialoguées voire pas dialoguées du tout et qui se ressemblaient, parfois à s'y méprendre. Comme si l'auteur n'allait jamais au bout des choses et n'avait finalement pas grand chose à raconter. Cela ne retire en rien l'émotion qui peut se dégager de nombre d'entre elles. Quant à la mise en scène, très contemplative, elle est absolument parfaite de bout en bout, que ce soit lors des passages fortement appuyés par la musique, permettant de souligner la beauté des paysages de la campagne anglaise et de leur mélancolie inhérente, ou de ceux qui font la part belle à la danse, les seuls respirant d'ailleurs une certaine joie de vivre, même furtive, et une cohésion familiale retrouvée, même superficielle. Parmi les instants qui m'ont le plus touché, il y a ceux où la petite Leonie parlait à sa mère comme si elle était toujours vivante; ceux où Riley abîmait son corps afin d'exprimer sa douleur autrement que par des mots; celui où Ryan se déguisait en fille, exprimant son trouble ressenti face à ce père qui ne semblait pas être un homme; et puis bien évidemment tous ceux dévoilant l'intimité de notre héroïne, seule face à son miroir, torturée. Des scènes souvent étranges, symboliques, qui se comprennent au fur et à mesure de la saison, notamment lors du dernier épisode lorsque l'on rencontre un peu trop tard sa famille, surtout son frère et sa mère. S'il étaient arrivés un ou deux épisodes plus tôt, on serait moins facilement tombé dans la routine et dans l'ennui...

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   Mia étant une tueuse à gages, elle est régulièrement amenée à tuer et se transforme dans ces moments-là en une machine de guerre, froide et précise. Là encore, les premières scènes de ce type sont assez impressionnantes, bien qu'assez classiques dans leur mise en oeuvre; puis on s'en lasse rapidement car chaque nouveau carnage ressemble au précédent. Bien sûr, ils ont une importance dans le récit et ils en disent long sur le personnage et sur son rapport à la vie et à la mort mais j'aurais aimé que l'on bascule dans le thriller de temps à autres, que les deux mondes dans lesquels Mia évolue se rejoignent plus souvent et autrement que par la présence d'abord bienveillante puis pesante d'Eddie et celle plus tardive et mal exploitée de Levi. De tous les enfants, c'est sans doute à lui que le scénariste a finalement prêté le moins d'attention. Il n'a jamais vraiment réussi à évoluer au fil des épisodes, restant ce gamin rebelle et irritant, là où sa soeur, Riley, a elle avancé dans son rapport avec Mia tout en s'enfonçant toujours un peu plus dans son rapport avec elle-même. John, son amant, manquait clairement de dimension tant il n'a été qu'une pourriture du début à sa fin, aussi bien avec Mia, qu'avec Riley ou sa propre femme. J'ai toujours beaucoup de mal avec ce type de "monstres" du quotidien, dont on ne perçoit pas une once d'humanité. Ils ne paraissent pas réels. Ou alors je suis trop naïf et idéaliste pour accepter cette réalité... Toujours est-il que Hit & Miss a parfois manqué de nuances et de subtilités non pas dans la description de ses personnages mais dans le développement de ses intrigues. Tout s'est fait de manière relativement mécanique. La qualité exceptionnelle de la distribution a cependant permis de faire oublier les faiblesses d'écriture. 

   Mais la série a également tenté, en plus de tout le reste, d'imposer une histoire d'amour -il en fallait bien une- forcément atypique. Et elle a plutôt réussi même si les surprises n'ont pas tellement été au rendez-vous. Tout s'est passé plus ou moins comme on l'imaginait, à part peut-être le dernier obstacle, lorsque Ben va voir ailleurs et que Mia s'en rend compte alors qu'ils n'étaient techniquement plus ensemble. Mais cela ne reste pas d'une grande originalité. Les scènes d'amour étaient peut-être un peu trop pudiques à mon goût aussi. Je trouve que cette réserve ne colle pas forcément avec le propos et surtout pas avec le reste de la série, qui n'hésite pas à "montrer" plutôt qu'à "dire". Les rapports entre Riley et John étaient très crus par exemple. Les scènes solitaires de Mia aussi. Pourquoi pas celles-là ? Elles méritaient autant si ce n'est plus d'attention, de force et de soucis du détail. Le parcours de Ben était en tout cas très touchant et Jonas Armstrong, que je ne connaissais pas vraiment, m'a beaucoup plu.  Il avait une bonne alchimie avec Chloë Sevigny. Je ne sais pas s'il a l'intention de faire carrière outre-Atlantique, mais je lui prédis beaucoup de succès s'il se lance ! Hit & Miss lui aura peut-être permis de se faire remarquer... 

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// Bilan // Portée par une Chloë Sevigny impeccable, qui parvient sans mal à entrer dans la peau d'un transsexuelle et d'une tueuse à gages et à faire passer tout un tas de sentiments contradictoires, Hit & Miss est une oeuvre audacieuse, originale, extrêmement soignée sur la forme et bouleversante sur le fond, mais malgré tout perfectible. Les épisodes se suivent et se ressemblent trop. Certaines bonnes idées ne sont pas exploitées à leur plein potentiel, d'autres arrivent trop tard. Et puis il y a ce cliffhanger de fin de saison, qui ne connaîtra jamais de résolution car la série n'a pas été renouvelée. Comme certaines de ses intrigues, elle laisse donc un goût d'inachevé. Ce que je vais dire va probablement déplaire mais je vais quand même oser : elle aurait certainement été plus réussie si elle avait été américaine. Pas nécessairement plus riche, car elle l'est déjà très, mais plus rythmée, plus équilibrée... ce qu'elle a perdu en efficacité, elle l'a toutefois sans doute gagné en justesse et en authenticité. Hit & Miss will be missed.

10 mai 2011

Big Love [5x 07 & 5x 08]

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Til Death Do Us Part // The Noose Tightens

1 o5o ooo tlsp. // 1 36o ooo tlsp.

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   Til Death Do Us Part. Il m'est toujours aussi difficile d'écrire sur Big Love, peut-être plus encore maintenant que je ne suis plus tout à fait sûr d'apprécier la série qu'elle est devenue. "Home. Is this my home?" Il se passe tant de choses, pour tout le monde et à de multiples niveaux. Les scénaristes ont pourtant décidé d'en rajouter quelques couches, à travers le rachat des locaux de Home Plus par Alby par exemple. Je ne sais pas si c'était nécessaire. S'il s'agissait de nous montrer que le fake prophète était vraiment prêt à tout, eh bien... on le savait déjà. Plus la peine de nous le prouver. J'ai également beaucoup de mal à m'intéresser à tout ce que Goji Juice implique pour Margene. Le personnage de Grant Show n'apporte finalement rien. Je doute que cela change d'ici à la fin de la série. Ce qui est beaucoup plus intéressant concernant la dernière sister-wife, c'est le mensonge sur son âge qui prend désormais l'ampleur que l'on imaginait. Plusieurs éléments (Heather, pas dans son meilleur jour; le discours suspicieux de Margene...) servent à faire monter le suspense jusqu'à la scène finale, où tout retombe presque comme un soufflé. Je m'attendais à quelque chose de plus dramatique, à l'arrestation de Bill pour tout dire. Finalement, ce n'est "que" Barb qui se fait interroger. Je suis par contre ravi de la tournure que prend la relation entre Cara Lynn et son professeur. Je n'avais pas encore saisi le parallèle avec les débuts de l'histoire entre Margene et Bill. Dès lors, c'est extrêmement intéressant d'impliquer Margene dans leur séparation (forcée). Ben tente également de s'affirmer à travers cette intrigue et celle de Heather et sa mère. Ah, si seulement Sarah avait été là... C'est amusant de constater que dans cet épisode, les rôles entre les hommes et les femmes sont souvent inversés. Barb marie Bill et Nicky, le "tueur à gages" d'Alby devient aussi sa bitch, Ben se transforme presque en mère de famille pendant le mariage... L'intrigue de Lois est toujours aussi bien traitée, avec beaucoup de talent et d'émotion. On ne sait jamais très bien si c'est sa maladie ou sa folie naturelle qui la pousse à agir de la sorte, mais elle est aussi flippante que bouleversante. Pam et Carl ? Je ne comprends pas pourquoi on parle d'eux. Ils ne m'intéressent pas.

   The Noose Tightens. Devant un épisode comme celui-ci, je n'ai plus de doute : Big Love est toujours une grande série, qui s'est simplement trompé de chemin pendant quelques temps. Malgré toutes les intrigues qui se battent dans tous les sens, on en revient petit à petit aux basiques : à ce quatuor dysfonctionnel que l'on a tant aimé, et à cette opposition entre la vision de la religion de Bill, progressiste, et celle d'Alby, destructrice. Sans m'en rendre compte, depuis quelques épisodes, je ne ressens plus de haine envers le héros de la série. Il n'en reste pas moins un être abject, plus intelligent et subtil qu'un Alby, mais dangereux quand même. A ce stade de la série, alors qu'il ne reste plus que deux épisodes, je commence à imaginer une fin, celle que les scénaristes semblent nous suggérer mais qui ne sera pas celle finalement choisei, car ils sont plus malins que ça... J'imagine Margene quitter cette famille qui lui a tout donné mais aussi tout volé, son innocence en premier lieu. Si l'intrigue de Goji Juice doit servir à quelque chose, c'est bien à cela. Lui ouvrir les yeux sur le culte dont elle fait partie, presque malgré elle. J'imagine aussi Barb se séparer définitivement de Bill, car à elle aussi il lui a volé sa vie. Contrairement à Margene, elle n'a plus toute sa vie devant elle, il sera plus difficile de se reconstruire mais elle est forte, elle en est capable. Margene elle-même n'a jamais été aussi forte. Ginnifer Goodwin interprète cette évolution à la perfection. Nicky a-t-elle tué son frère, après qu'il l'ait enfermé dans un placard (un vrai cette fois, pas un métaphorique comme celui dans lequel il est coincé) puis menacé de mort, arme à l'appui ? Elle en est capable en tous cas, mais j'imagine mal un événement comme celui-ci avoir lieu hors-caméra, même si on peut y revenir via un flashback. Et puis ce serait sans doute trop tôt. C'est sans doute Bill qui achèvera Alby dans le final. Prendra-t-il alors sa place à Juniper Creek, avec Nicky en femme dévouée ? 

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// Bilan // Pour ceux qui ont déjà vu le final de la série, vous avez bien dû bien rire à lire mes théories. Je suis certainement à coté de la plaque. Qu'importe: je reprends un plaisir fou à suivre les aventures au bout de l'enfer des Henrickson.  

14 avril 2011

Big Love [5x 05 & 5x 06]

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The Special Relationship // D.I.V.O.R.C.E.

99o ooo tlsp. // 1 o4o ooo tlsp.

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    Alors que je suis moi-même de plus en plus partagé, je ne peux pas m'empêcher de cogiter sur cette question : pourquoi les deux dernières saisons de Big Love sont-elles si décriées, même par les fans de la première heure ? Parmi les réponses que je suis capable d'apporter, la mort de Roman me semble être un tournant stratégique. C'est probablement à partir de ce moment-là que toutes les intrigues liées à Juniper Creek sont devenues moins passionnantes, voires ennuyeuses à l'occasion. Il y a tout de même eu quelques grands moments. Aujourd'hui, le compound est loin et il me manque. Alby a beau être effrayant quand il le veut, et il l'a prouvé à plusieurs reprises la saison dernière, je le trouve trop cliché cette année. Il est finalement le seul "grand méchant" qu'il reste. Il porte difficilement tout ce poids sur ses épaules. Cela étant dit, sa première attaque dirigée contre Don était bien amenée et particulièrement bien filmée. J'aurais d'ailleurs préféré que la mission réussisse. Mais peut-être était-ce too much ? Tiens, on en vient justement à ce défaut du "trop" qui a dû perdre et faire fuir certains téléspectateurs. J'ai toujours admiré cette capacité qu'ont les scénaristes de Big Love à multiplier les intrigues tout en restant cohérents mais il faut avouer que depuis le début de la saison 5, ils les gérent moins bien. On passe en plus souvent à coté de l'émotion. Si les questions sur la foi ont toujours été au centre de la série, et pour cause, la manière dont elles sont traitées aujourd'hui à travers le prisme de Barb sont un peu réductrices. Il est beaucoup plus compliqué de s'identifer à sa quête. Ce défaut est plus général. La série, avec son sujet pourtant très "spécial" et inédit, a toujours su adopter un discours universel et il était possible de se reconnaître en certains des personnages. Maintenant, ils sont allés beaucoup trop loin pour que l'on puisse s'y retrouver. 

   Barb est décidément au coeur de cette saison, bien plus que dans les précédentes, et bien plus que ses sister-wives. En particulier Margene, qui a tendance à faire de la figuration ces derniers temps quand elle n'est pas avec Grant Show. Je suppose que c'est précisément ce rapprochement douteux et peu naturel qui la remettra sur le devant de la scène le moment venu. En attendant, c'est Barb, encore Barb et toujours Barb. Je ne vais pas tenter le jeu de mot foireux... oh et puis si : elle commence en fait à me... barber. Clap. Clap. Je l'adore pourtant et ce qui lui arrive aujourd'hui est la suite logique des 4 premières saisons. Mais c'est trop attendu, et trop religieux sans doute pour que je sois touché et pour que je comprenne son chemin de croix. Et puis ce divorce, que j'attendais avec impatience au fond, ne se déroule pas comme je l'aurais souhaité. C'est un divorce qui n'y ressemble pas. Et ce malgré les lettres capitales du titre de l'épisode ! Je vois mal Barb revenir en arrière et je ne veux pas qu'elle le fasse. Je veux que la fin soit sombre, très sombre. Pas d'"happily ever after". Ce ne serait pas le lieu. Quand je disais qu'il devenait de plus en plus difficile de se sentir concerné par toutes ces histoires qui sont allées trop loin, j'en excluais une et j'en suis le premier surpris. Le retour de Frank, bien qu'inévitable, m'ennuyait d'avance. Eh bien c'est au final ce qui m'a le plus touché. Malgré leur excentricité et leur folie,  malgré leurs dialogues plein de second degré, dans ces scènes sur la plage, ils n'étaient qu'un couple âgé ordinaire, qui savent combien l'amour est grand et fort mais qui savent aussi combien ilfait souffrir et combien il abîme. J'ai trouvé ça poignant. On peut d'ailleurs mettre en parallèle cet amour qui ne fane pas  à celui de Bill et Barb, qui pourrit.

   Les ados et jeunes adultes de la série continuent de faire des bêtises, plus ou moins grandes, mais il n'y a rien à faire : sans Sarah, rien ne va. Voilà un autre problème de la série. Elle manque terriblement. Elle offrait toujours un regard distancé et différent sur les problèmes de ses parents et de sa grande famille, tout en gérant les siens. Cara Lynn est bien brave, mais elle ne lui arrive pas à la cheville. L'histoire avec son professeur est toujours aussi... ennuyeuse tant elle est prévisible de a à z. Combien de temps avant que Nicky le découvre et fasse un scandale ? Big Love est si originale que, quand elle ose traiter une intrigue plus conventionnelle, déjà vue, elle devient soudain très fade, du moins pendant ces quelques minutes-là. Quant à Ben, il n'a pas le capital sympathie qu'avait sa soeur. Probablement parce qu'il a longtemps été ignoré. Son réveil est un peu tardif mais de nombreux efforts ont été faits depuis la saison 3, il faut le reconnaître. Pas assez ? Peut-être. Sa rupture avec Heather est soudaine. Mais son baiser avec Rhonda l'est encore plus ! Je n'aime pas cette idée saugrenue mais j'ai hâte de voir ce qu'ils vont en faire. Je les sais capable de la rendre cohérente. Oh et puis sinon il y a toutes ces histoires autour du Sénat mais mes défaillances en politique américaine ont tendance à me faire décrocher. Je ne peux que me prendre à moi. Je ne compte pas reprocher aux scénaristes de ne pas se la jouer plus mainstream. Ce serait un comble ! Mais ça doit quand même jouer sur l'avis général mine de rien : Big Love est une série complexe à plusieurs niveaux et ce n'est jamais flatteur pour le téléspectateur de se sentir... pas assez cultivé pour (tout) comprendre.     

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// Bilan // A trop vouloir comprendre la défection du public pour Big Love, je ne me sens plus capable de l'apprécier à sa juste valeur. Comme si j'avais passé la saison dernière à ne pas voir ses défauts lorsque tout le monde ne voyait que ça. Alors je me rattrappe cette année. Heureusement, je suis encore capable de la trouver bonne mais moins souvent et moins intensément. Comme Barb, je questionne là ma foi mais je crois encore.  


20 mars 2011

Big Love [5x 04]

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The Oath //

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    En ce triste jour où Big Love va s'éteindre à jamais, je me devais de la faire figurer sur le blog malgré mon retard. Un retard qui m'arrange d'ailleurs, quelque part. Je retarde l'échéance à mon rythme... The Oath était un bel épisode, particulièrement émouvant, qui a revisité brillamment le passé des Henrickson, bien avant qu'on ne les rencontre. Toutes les fêlures d'aujourd'hui sont nées dans les souffrances d'hier. La scène la plus saisissante ? Celle où Barb avoue qu'elle n'était pas heureuse dans son mariage lorsqu'ils n'étaient que trois avec Bill et Nicky. L'arrivée de Margene lui a permis de retrouver le sourire en comblant sa solitude. Margene avait également besoin d'elle, et de la famille dans son ensemble, pour se reconstruire, pour faire face à la mort de son père, à la dureté de sa mère. Elle était perdue, ils l'ont sauvé. Et oui, elle avait 16 ans et c'est difficile à accepter, même pour Bill qui tente de faire bonne figure mais qui est clairement rongé par ce qu'il a fait. Don enfonce un peu plus le clou en lui disant qu'il savait au fond que quelque chose clochait avec Margene mais qu'il a fermé les yeux parce qu'il avait besoin d'elle. Et parce qu'il avait des envies... pressantes. Barb partage ce point de vue. Nicky aussi, plus encore que les autres. On connaît sa vision du sexe. Tout cela nous ramène aux premiers épisodes, où le sexe était un thème important. Bref, les bases de ce mariage sont on ne peut plus fragiles depuis le départ. Il n'est donc pas étonnant que tout s'effondre. Malgré tout, lorsque Barb, Margene, Nicky et le reste de la famille viennent défendre l'honneur de Bill au Sénat, on sent que tout n'est pas perdu. Ils tiennent toujours les uns aux autres et se soutiennent malgré les blessures. Tout cet amour, c'est bien celui du titre de la série.

   Entre autres scènes d'une grande tristesse, je pense naturellement à celle de Loïs, dehors, la tête contre un mur, qui dit se sentir sale. J'ai appris quelque chose grâce à cet épisode de Big Love : une MST mal soignée peut entraîner la démence ! C'est bien noté. Je ferais plus attention la prochaine fois que j'en chope une ! Plus sérieusement, ça m'a fendu le coeur de la voir dans cet état, au moins autant que Barb et Nicky qui ont assisté, impuissantes, au spectacle. Bill provoque rarement chez moi de l'empathie mais je dois dire que quand il est face à sa mère, il me fait de la peine. Il a constamment les yeux au bord des larmes. La voilà sa plus grande faiblesse... Frank ne devrait pas tarder à faire son retour étant donné qu'il est responsable de ce qui arrive à Loïs. En même temps, je voyais mal la série ne pas lui dire adieu. Il fait partie de l'Histoire. C'est pour cela que je n'ai pas été très étonné de revoir Rhonda. C'était un passage obligé. Pour le moment, elle s'est tenue relativement tranquille. Mais il faut se méfier de l'eau qui dort... Je ne lui laisse même pas un épisode pour foutre la merde ! Son mari, Verlan, devrait l'aider mais il ne m'inspire pas. Je regrette que Sarah ne soit pas dans les parages. L'intrigue de Rhonda a souvent été reliée à elle. Ben et Heather assurent l'intérim comme ils peuvent. Ils sont mignons ensemble mais ça s'arrête là. J'ai un peu de mal à y croire, sans doute parce que dans ma tête, Heather a toujours été amoureuse de Sarah. Du coté de Juniper Creek, Alby se sert d'Adaleen pour monter un nouveau plan machiavélique. Cette femme a toujours besoin d'un homme à ses cotés pour survivre. Il faut qu'elle marche dans ses pas. Elle n'est rien le cas échéant. Je lui prédis un sombre destin. Et puis sinon Cara Lynn va sortir avec son professeur incessamment sous peu. C'est sans doute l'intrigue la plus prévisible de l'histoire de la série.

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// Bilan // Rarement des personnages de fiction auront réussi à me fendre autant le coeur. J'ai sans doute trop d'amour pour eux.

08 mars 2011

Big Love [5x 02 & 5x 03]

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A Seat At The Table // Certain Good Shepherds

1 23o ooo tlsp. // 1 12o ooo tlsp.

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    Cette année, Big Love peut gravement nuire à la santé. Je ressors du visionnage de ces deux épisodes un peu sonné. Il ne s'y est pas passé tant de choses que ça, en particulier dans le premier que j'ai trouvé lent, mais l'atmosphère y est plus lourde que jamais. Malgré Noël. Le retour de la mère de Barb m'a un peu ennuyé. Je ne l'ai pas trouvé essentiel. On était vraiment dans la redite. Ellen Burstyn est toujours géniale cela dit. Jeanne Tripplehorn lui tient la dragée haute. Mais il y avait une logique à ce retour puisque la mère était le thème central du premier épisode. Celle de Margene brillait par son absence. Rappelons qu'elle est morte il y a deux saisons de cela. Je me souviens encore de ce moment où elle fait tomber par inadvertance ses cendres sur la voie ferrée. Ca m'avait beaucoup marqué. Aujourd'hui, Margene ressentait plus que jamais le besoin de lui parler. Ce qui, cumulé au départ d'Anna quasi-forcé par Bill, l'a fait en quelques sortes régresser. La scène où elle se met à danser sur du Jewel (quel bonheur de l'entendre ici) est très significatif. De toute façon, Margene a grandi trop vite. Et sa révélation à la fin du second épisode tend encore plus à le prouver : elle n'avait pas 18 ans quand elle est devenue la femme de Bill, mais 16 ans. Une enfant. La nouvelle est pour le moins choquante. Une fois de plus, cette union semble avoir été basée sur le mensonge. Là-dessus, Margene et Nicki ne peuvent que s'entendre. On a quand même plus facilement de la compassion pour la plus jeune. A tort ? Le rapport de Nicki à sa mère est sans doute le plus complexe de tous. Elle semble l'aimer autant qu'elle la déteste. Mais dans cet épisode, c'est surtout son rôle de mère à elle qui est exploré. J'ai parfois du mal à cerner le personnage de Cara Lynn, qui arrive après Sarah et surtout Rhonda. Elles sont toutes les trois très différentes mais leurs histoires se rejoignent parfois un peu trop. Si Adaleen est très présente, Lois fait également son grand retour et les scénaristes ont choisi un chemin évident : elle débloque comme jamais. On parle de démence. Alzheïmer n'est pas loin. Le sujet est abondamment traité ces derniers temps. Je compte sur Big Love pour le faire autrement mais pour le moment, ça ressemble à ce que l'on a déjà vu si ce n'est que Loïs... disons que c'est Loïs. Elle est née folle. Bref, l'épisode ne se serait pas déroulé en plein mois de Décembre, j'aurai cru à un spécial fête des mères !

   Le suivant fête comme il se doit Noël. Les décorations sont là, le sapin, les déguisements, la crèche vivante (quelle scène finale sublime, riche et pleine de sens !) mais le coeur, lui, n'y est pas. Ou pas longtemps. Le seul événement heureux, hormis la séance de patinage, c'est le retour de Heather, à défaut d'avoir pu obtenir celui de Sarah. Amanda Seyfried devait tourner un film et n'était pas disponible. C'est regrettable, mais passons... Heather a bien changé. Elle est plus jolie, plus souriante, visiblement plus heureuse. Cela n'échappe pas à Ben, qui obtient enfin par la même occasion une intrigue. Un couple est en train de se former. J'aime assez l'idée. Entre autres tristes moments, Cara Lynn apprend la vérité sur la mort de son père, d'abord à demi-mot par Adaleen puis de la bouche de Nicki, qui n'aura pas eu la force de mentir plus longtemps, pour une fois. C'est fou ce que Nicki et sa fille peuvent être différentes. Et encore, Cara Lynn a déjà appris à mentir. Barb a confirmé son penchant pour l'alcool. Et Alby est également très présent et affronte de nouveau Bill dans une scène presque parodique de leur relation. C'était bien vu de se pencher sur le cas de Laura, souvent muette mais jamais invisible. Quand on y pense, Alby a de moins en moins de fidèles et risque de bien vite se retrouver seul, et c'est aussi le cas de Bill. Leurs destins sont inéxorablement liés... 

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// Bilan // Je crains, une fois de plus, de ne pas avoir trouvé les mots justes pour exprimer ce que je ressens à propos de Big Love, en particulier face à l'épisode 3 qui fait partie, à mon sens, des meilleurs. Oui mais voilà, ce n'est pas une série qui se raconte mais qui se vit. C'est une expérience. 

07 février 2011

Big Love [5x 01]

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Winter (Season Premiere) // 1 21o ooo tlsp.

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   "I'm a bigger person now, I won't go back to being small". Ces quelques mots prononcés par Nicky dans cet épisode suffisent à résumer la décision conjointement prise par HBO et les créateurs de Big Love : cette saison 5 sera la dernière, la série se terminera à son apogée créative. Je ne fais pas partie des déçus de la saison 4. Bien au contraire. J'ai sans doute préféré la saison 3 mais le crescendo destructeur entamé depuis la saison 2 est absolument divin. Big Love n'a plus rien à prouver. Big Love est unique. Big Love est un chef d'oeuvre. Big Love peut s'en aller en paix (oui, je conclus la saison avant même de l'avoir commencée).   

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   Ce Season Premiere débute sur un chant, balayé par le vent du désert, et s'achève sur les premiers flocons de neige, synonymes d'espoir. La scène d'ouverture ne laisse aucun doute sur l'après-élection de Bill : l'égoïsme et l'obstination envers et contre tous du patriarche tout-puissant ont conduit à la déstruction de sa belle et grande famille. Les fissures creusées au fil des années se sont transformées en crevasses. Cet épisode va alors nous exposer, personnage après personnage, l'étendu des dégâts. C'est en cela qu'il n'est pas totalement réussi car les surprises sont peu nombreuses, voire inexistantes. Nous savions que les choses allaient se passer ainsi. Bill savait la souffrance à laquelle il s'exposait, et celle qu'il imposait à sa famille, en choisissant de révéler au monde qui il est, quels sont ses croyances. So monologue en fin d'épisode, alors que Don vient, à notre plus grand soulagement, de le confronter à ses erreurs et ses contradictions, est d'une force inouïe. Pour la première fois peut-être depuis le tout début de la série, il craque. Les larmes ne coulent pas, mais sa voix est tremblante, son visage est décomposé, on peut y lire sa douleur, son amertume et sa honte. Regrette-t-il pour autant ses choix ? Probablement pas. Il n'y a de toute façon plus aucun moyen de revenir en arrière. Accomplir sa destinée, c'est sans doute ce qui le fera tenir jusqu'au bout...

  Barb, l'aînée des Sister Wives, est celle qui a le plus souffert de la révélation. Sous son apparente force, on devine ses faiblesses, de plus en plus nombreuses. Elle en est à peu près au même stade que lorsque nous l'avions quittée. Bill semble lui avoir pardonné, Nicky a plus de mal à l'accepter. Mais qui sont-ils pour la juger ? Margene ne se prononce pas, mais on la sent plus proche de Barb, elle aussi a beaucoup souffert. La nouveauté, et pas des moindres, c'est que Barb a trouvé refuge dans l'alcool. A vrai dire, elle cherche à combler un vide et son cheminement de pensée l'a étonnamment menée vers cette idée saugrenue. Doit-on la considérer comme une alcoolique ? J'en doute. Elle n'a pas vraiment cherché à se cacher, Nicky s'en est rendue compte, puis Bill. Ils ne la laisseront pas plonger. N'était-ce pas tout simplement un appel au secours, plus soft qu'une tentative de suicide par exemple ?

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   Margene perd son boulot, comme on pouvait s'y attendre. Je suis d'ailleurs surpris qu'elle soit surprise ! Elle avait enfin trouvé son truc à elle. La revoilà incomplète, inconsistante. Sa brève rencontre avec un "gourou", incarné par un Grant Show que l'on attendait pas là, pourrait changer sa vision de la vie mais certainement au détriment de sa famille. Le sujet n'est qu'effleuré pour le moment, mais elle a tout à fait le profil pour tomber dans les filets de cet homme (qui chante du Bon Jovi lors de ses meetings tout de même). On avait tendance à associer Ben à Margene ces derniers temps, une des intrigues que j'ai préféré l'an passé, mais ce n'est apparemment plus le cas. Ben était quasiment absent de tout cet épisode. Drôle de sensation. L'absence de Sarah est assez difficile à supporter comme ça. En plus, on a envoyé Tancy à ses cotés ! Les enfants sont de moins en moins nombreux dans la casa Henrickson. Ceux qui restent sont encore trop petits pour avoir un véritable intérêt.

   Le jeune Wayne va pourtant apporter sa pierre à l'édifice puisqu'il est persécuté par ses petits camarades à l'école. La réaction de Nicky est immédiate et typique du personnage : elle part en croisade mais aussi maladroitement qu'à son habitude, avec son lot de mensonges habituels. On nous offre alors la partie la plus cocasse et drôle de l'épisode, la seule d'ailleurs. Celle de l'affrontement entre Nicky et un petit garçon pas très malin de 6 ou 7 ans. Bilan : une dent cassée et un nouveau méfait à ajouter à la longue liste de la blonde hystérique. Si tout cela prouve qu'elle n'a pas beaucoup changé et qu'elle ne changera de toute façon jamais, Nicky reste persuadée d'être devenue une bonne personne et pense le montrer en défendant Bill autant qu'elle peut. Elle agit à l'inverse de ses soeurs, comme toujours. Sauf que la situation s'est inversée. Sa fille représente désormais le quota adolescent qui nous manquait. Problème : elle n'a pas l'air très différente d'une Rhonda pour ne citer qu'elle. On croit même reconnaître en elle les traits de la disparue. On sent aussi qu'elle est bien la fille de sa mère, mais ça on l'avait déjà compris la saison passée.      

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// Bilan // Un Season Premiere de Big Love qui choisit de se concentrer sur les Henrickson, en particulier sur les sister wives, plutôt que sur les intrigues satellites, qu'elles soient politiques ou issues de Juniper Creek. Une décision logique compte-tenu des récents événements mais qui laisse un goût d'inachevé. Si l'essentiel est bien là, tout ce qui aurait pu être considéré comme du superflu par le passé ne l'est plus. Toutes les intrigues forment un ensemble cohérent, et elles méritent toutes d'être traitées à chaque épisode. D'autant que la fin est proche...   

24 août 2010

[DNES Awards 2009/2010] Meilleure Actrice dans un Drama

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Voilà certainement la catégorie que je préfère et aussi celle qui m'a donné le plus de fil à retordre. Un calvaire de faire un choix entre une dizaine d'évidences...

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Dans la catégorie "Meilleure Actrice dans un Drama" de la saison 2009/2010, les nommées sont : Glenn Close (Damages), Calista Flockhart (Brothers & Sisters), Julianna Margulies (The Good Wife), Katey Sagal (Sons Of Anarchy), Chloé Sevigny (Big Love) et Chandra Wilson (Grey's Anatomy).

Elles auraient pu être nommées aussi : Sally Field (Brothers & Sisters), Rachel Griffiths (Brothers & Sisters), Jeanne Tripplehorn (Big Love), Ginnifer Goodwin (Big Love), Sandra Oh (Grey's Anatomy), Lauren Graham (Parenthood), Connie Britton (Friday Night Lights)...

Les nommer, elles ? Certainement pas : Eliza Dushku (Dollhouse), Katherine Heigl (Grey's Anatomy), Anna Paquin (True Blood)... 

21 mars 2010

Big Love [4x 09]

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End Of Days (Season Finale) // 1 71o ooo tlsp.

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   Je proclame Big Love Best. Series. Ever. Ce n'est plus une série d'ailleurs, c'est une oeuvre d'art, une leçon de télévision. HBO en a produit des séries incroyables mais aucune, pour moi, n'arrive à la cheville de Big Love. Et je suis heureux qu'elle la préserve malgré des scores d'audiences probablement en-deçà de leurs espérances. Une 5ème saison a d'ores et déjà été commandée et c'est bien pour l'amour de l'art. J'espère qu'elle ne contiendra pas moins de 9 épisodes. Aussi denses soient-ils. C'est trop frustrant et c'est pour cette raison que j'ai tardé à visionner ce Season Finale. Je ne voulais pas quitter les Henrickson. C'est désormais chose faite et ils vont terriblement me manquer. Même Bill, cette ordure de Bill, qui est arrivé à ses fins, comme je l'espérais, mais non sans dommages collatérals. En voulant offrir le meilleur à sa famille, il l'a détruit, comme en témoigne le nouveau générique dont je ne me lasserais jamais. L'ambition de Bill aura été le fil rouge de la saison et offrir à la série une dimension politique était à la fois osé et casse-gueule. Les scénaristes s'en sont sortis avec brio et l'ont ainsi enrichi considérablement. Ils sont allés jusqu'au bout et c'est admirable. Bill est sénateur et Bill a outé sa famille. Autant dire que la saison prochaine s'annonce passionnante. Je ne serais d'ailleurs pas contre le fait que ce soit la dernière, à moins que les scénaristes aient encore d'autres idées géniales. Dans un sens, je suis intiment persuadé que Bill, à la fin, deviendra le nouveau prophéte de Juniper Creek même si cela a été momentanément abandonné.

   L'évolution des sister-wives, et c'est ce qui m'a toujours le plus intéressé dans la série, est impressionnante une fois encore. Et d'ailleurs, elles ont toutes connues leurs moments forts, aucune n'a été lésée. Evidemment, Barb est sans doute celle qui a le plus ému et qui a vécu le plus grand rollercoaster d'émotions. Son avenir s'annonçait très sombre depuis la fin de la saison 3 et ça s'est confirmé. Je ne m'attendais pas une seule seconde à sa trahison et la conclusion de tout ça est terrible : elle ne croit plus en la polygamie. C'est en tous cas ainsi que je l'ai compris. Je ne serais pas étonné qu'elle cherche par tous les moyens à se racheter auprès des Flute la saison prochaine, même si elle n'est responsable de rien, et peut-être tomber dans les bras de Jimmy. J'avoue que j'aimerais beaucoup cela. Bill serait dévasté et ce ne serait que justice. Quant à Nicky, son évolution n'est pas qu'intérieure, elle est aussi physique. C'est un grand bonheur de voir Chloé Sévigny ainsi, si belle, rayonnante. Et Nicky qui cherche par tous les moyens à s'épanouïr en tant que femme malgré tous les dangers et toute la souffrance qui l'entoure. Sa relation avec sa fille, Cara-Lynn, fait d'ailleurs partie des plus belles réussites de la saison parmi celles qui se sont faites discrétement, petit à petit. Il y a les coups d'éclat à coté, qui sont tout aussi intéressants. Margene en a d'ailleurs réalisé quelques-uns car elle ne fait jamais rien dans la demi-mesure. Comme elle le dit, elle n'a pas de limites. Sa relation quasi-incestueuse avec Ben (un grand regret malgré tout cette intrigue tuée dans l'oeuf même si elle a été brillamment orchestrée), et ce mariage-blanc qui l'a lie à Ana et son copain pendant un bon moment. D'ailleurs, leur dernière scène tous les trois est très troublante... 

   On nous l'a fait miroiter toute la saison et je n'ai pas été déçu une seule seconde personnellement : le secret de J.J. nous a été révélé et il est aussi atroche qu'on pouvait l'imaginer, peut-être même plus encore. Un trafic d'ovules qui résulte en presque-incestes multiples (une obsession des scénaristes visiblement et à juste titre puisqu'il s'agit du plus grand tabou de ce monde). Mêlé cette révélation à tous les événements hors-Juniper Creek était un peu risqué, on aurait pu se sentir moins concerné, mais cela a été intelligemment relié à tout le reste. Si Zeljko Ivanek est un putain d'acteur, Mary Kay Place n'a pas déméritée. Adaleen est un personnage fascinant, comme tant d'autres, et peut-être encore plus depuis que Roman est mort. J'ai d'ailleurs apprécié que sur ce coup-ci, Bill ne soit pas le grand héros, le sauveur. Adaleen et Nicky se sont débrouillées toutes seules. J'ai moins compris pourquoi ils ont laissé Adaleen avec le couple démoniaque mais peu importe, elle a réglé leur compte comme il le fallait. Et puis je terminerais en évoquant le retour de Don, qui était primordial car je trouvais inconcevable qu'il soit à ce point écarté des intrigues après ce qui s'était passé. Les quelques scènes ont suffit. Marylin a été un excellent ajout cette saison et elle devrait rester dans le coin à ma grande joie. Tous les face-à-face entre Bill Paxton et Sissy Spacek étaient sacrément forts. On ne peut plus se passer de cela. Enfin, Alby, bien qu'en retrait cette fois-ci, nous a offert parmi les meilleures scènes de la saison qu'elles soient atroces ou déchirantes. A-t-il égorgé sa femme ?      

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// Bilan // Les mots me manquent pour dire combien Big Love est une très grande série. Encore une fois, je pousse tous les curieux à la découvrir en pronfondeur (en ne s'arrêtant pas à la première saison donc). Comme je le disais en introduction, c'est plus qu'une série : c'est une oeuvre d'art et une leçon de télévision. Cette surperposition d'intrigues, ce nombre impressionnant de protagonistes, ces scènes d'une force émotionnelle dévastatrice en quelques secondes seulement et avec parfois peu de mots, ce sens de la mise en scène très cinématographique et cette ambition assumée et parfaitement maîtrisée me laissent sans voix. Big Love n'est que perfection. Qui a dit que l'amour parfait n'existait pas ? Et la série parfaite ?