Desperate Housewives [8x 07]
Always In Control // 8 690 000 tlsp.
Au fil des années, en regardant Desperate Housewives, j'ai développé un super-pouvoir : je peux dire à l'avance, rien qu'avec son titre, si l'épisode va être bon ou mauvais. Il se trouve que lorsque les scénaristes ne sont pas inspirés pour les intrigues, ils ne le sont pas non plus pour les titres. C'est finalement assez logique. Mais cette semaine, je me suis fait avoir : ce Always In Control on ne peut plus simpliste m'a induit en erreur car cet épisode, mes amis, il était vraiment bien construit et tout ce qu'il y a de plus agréable à suivre. Je n'irai pas jusqu'à dire que la saison commence enfin, puisque le soufflet peut retomber à tout moment, mais l'excitation se fait enfin ressentir en tous cas...
Pourtant, la première partie de l'épisode état extrêmement routinière et rien ne laissait présager qu'il prendrait un tournant plus sombre, plus surprenant et plus ambitieux. On a donc d'abord eu le retour en force de Juanita et de "The Other One", trop peu utilisées en ce début de saison alors que l'on peut toujours compter sur elles pour rire un bon coup. Il était question de prouver à Bob et Lee que les deux chipies avaient changé afin qu'ils acceptent de devenir leurs tuteurs s'il arrivait malheur à Carlos et Gaby. C'est dingue ce que les auteurs sont prêts à inventer pour justifier la présence du couple à Wisteria Lane (et les salaires des acteurs aussi) ! Les leçons de bonnes manières inculquées par Gaby étaient très amusantes, le dîner était pas mal aussi dans son genre mais ce que j'ai préféré, sans aucun doute, c'est les inquiètudes exprimées par Juanita à sa mère vis à vis de la santé de son père. C'était simple et touchant, comme rarement chez les Solis.
Nos ménagères adorent manipuler leurs enfants depuis le début de la série -ce qui reste politiquement incorrect quelque part, on s'y est juste habitué- et l'experte en la matière est évidemment Lynette, qui a dû en user des ruses pour arriver à ses fins ! Ici, elle cherche à anéantir sa nouvelle rivale, la nouvelle petite amie de Tom, en la dénigrant sans en avoir l'air auprès de Penny. Et ça marche tellement bien que la jeune fille finit même par refuser de voir son père ! Lynette s'est donc comportée comme une grosse bitch, comme d'hab', mais pour une fois, ce n'était pas over ze top. Je crois que pas mal de mères qui se retrouvent dans la même situation réagissent de la même façon. C'est humain, surtout quand cela touche à ses enfants. Bref, l'émotion finit par nous submerger, ce qui en fait une intrigue certes prévisible mais surtout bouleversante. La storyline de Susan n'est rien de tout ça. Elle est de plus en plus navrante au fil des semaines, sans doute parce que c'est vraiment trop facile et trop cliché de traiter l'art de la sorte. Cette fois-ci, cela ne prêtait même pas à sourire...
Mais Bree est arrivée et elle a tout sauvé ! Sans elle, l'épisode aurait été tout au plus sympathique. Grâce à elle, il a pris une toute autre dimension en faisant, enfin, avancer grandement le fil rouge. C'était presque trop d'un coup mais c'était bon ! A la base, Bree voulait simplement savoir pourquoi le chantier de Ben avait été stoppé (alors qu'elle connaissait la réponse). Puis elle s'est épanchée à la surprise générale et a révélé LE secret en lui faisant une confiance aveugle et disproportionnée. Elle le connaît depuis combien de temps au juste ? Deux mois maximum. Cela ne ressemble pas à Bree mais c'était tellement bon de se faire surprendre ! Du coup, Ben reprend contact avec Mike -lequel sert encore de larbin mais ce n'est pas maintenant que ça va changer de toute façon- et se retrouve directement impliqué dans l'affaire maintenant. Mon petit doigt me dit qu'à la fin de la série, il va prendre pour tout le monde et rejoindre son ami Paul en prison ! Peut-être que Felicia sera aussi dans les parages ? Pour en revenir à nos héroïnes, tout s'enchaîne ensuite avec brio : Mike apprend la nouvelle à Susan, laquelle se précipite pour en parler avec ses amies qui savent évidemment déjà tout. Elle se rend compte du mensonge, apprend aussi l'histoire du corbeau (ainsi que Lynette par la même occasion) et cette belle et grande amitié vole en éclats !
Il y aussi Chuck qui revient au milieu de tout ce bordel et c'est le point faible de l'épisode tant son personnage sonne faux et peine à effrayer autant que les scénaristes le souhaiteraient. Et puis je tiens à relever une incohérence sur laquelle on va devoir fermer les yeux : dans le final de la saison précédente, Alejandro porte un grand chapeau noir qui lui cache le visage, il fait nuit, tout le monde l'ignore ou presque et Chuck se souvient pourtant tout à coup de lui avec autant de précision ? Il a même réussi à recoller tous les morceaux de l'histoire tranquillement hors-caméra ? Il a été suffisamment intelligent pour ça mais pas assez pour se taire en cherchant discrétement des preuves de ce qu'il avance ? Non, lui il préfère en informer directement la principale intéressée en la menaçant ? Grrrrrrr.
// Bilan // Rien de tel qu'un épisode qui casse le schéma routinier de la série à mi-parcours pour nous entraîner sur une pente glissante bien plus excitante et risquée ! Le sursis ne durera peut-être pas mais on aura au moins eu deux épisodes (avec le Season Premiere) de qualité cette saison ! Espérons que ce soit le premier d'une longue série...
// Bonus // L'interview de Felicity Huffman accordée à AlloCiné pour la saison 7 qui s'est achevée ce soir sur M6...
Desperate Housewives [8x 02]
Making The Connection // 9 160 000 tlsp.
Pour faire preuve de ma bonne foi, cette année, dans chacune de mes critiques de Desperate Housewives, je ne dirai plus "du revu et revu" mais "bel hommage au glorieux passé de la série". En saison 8, j'ai envie de tout pardonner aux scénaristes et à Marc Cherry. Ils nous resservent la même soupe depuis des années et on est encore là à en laper la moindre goutte. Le problème ne vient clairement plus d'eux à ce stade, mais de nous.
Ainsi, j'ai trouvé très intéressant de voir Gaby se trémousser en tenue légère contre une barre de pole dance (sa chute était mémorable). Cela nous permet de repenser avec nostalgie, la larme presqu'au coin de l'oeil, à cette époque où Susan a hérité d'un club de strip-tease mais n'a jamais utilisé l'argent gagné en le revendant pour se sortir de ses ennuis financiers. Cela peut aussi nous ramener à cette période où elle devait se filmer en train de faire le ménage en nuisette pour exciter les pervers et gagner sa croûte. Et il me semble que Gaby a déjà fait des expériences similaires pour revigorer la libido de son mari, à moins que ce soit Lynette, ou bien Bree avec Orson... Bref, elles ont toutes plus ou moins vécu ça. Je suis intimement convaincu que ma mère en bonne ménagère a dû faire ça un jour aussi... Vous l'avez compris : je suis ironique. Cette intrigue n'était pas du tout inspirée et Eva Longoria n'a même pas eu l'occasion de rendre tout ça plus amusant puisqu'elle n'a pas vraiment dansé ni même embrassé sa coach. Je retiens quand même la réplique de Carlos sur sa cécité d'antan. Ca, c'était drôle !
Pendant ce temps-là, Susan s'est encore couverte de ridicule auprès des flics. Une constante saison après saison. On ne compte plus le nombre de fois où elle s'est faire arrêter au volant ! Cette fois, elle va elle-même au devant des ennuis afin d'affronter sa culpabilité suite au fameux meurtre de fin de saison dernière. Elle a ainsi l'impression de payer sa dette. Comment dire ça sans y aller trop fort... ah oui : c'était nullissime ! Pas drôle du tout et ridicule. Je crois d'ailleurs que Teri Hatcher en avait parfaitement conscience en le jouant et n'a pas cherché à rendre la chose meilleure. Le pouvait-elle de toute façon ? Il ressort de ces pénibles scènes une idée intéressante : Susan et Carlos, un duo qui n'a jamais été très exploité, partagent leurs inquiétudes et leurs doutes. Cela ne les ménera pas bien loin mais c'est inédit, au moins. Tiens, ce serait marrant qu'ils couchent ensemble pour la peine ! Non, je rigole. Enfin je veux dire : je sais bien que ça n'arrivera pas. A quoi bon en rêver ?
Les Scavo séparés ont les mêmes problèmes et les mêmes reproches à se faire que les Scavo ensemble. C'est du coup très routinier, l'opportunité de faire jouer à Felicity Huffman autre chose que ses rengaines habituelles s'éloignant, mais c'est plutôt bien vu dans le fond. Le divorce n'est clairement pas la solution miraculeuse qu'ils attendaient mais, pour le moment, il leur permet au moins d'enterrer la hache de guerre. Il est temps que l'amie Renee vienne nous égayer Lynette mais, pour le moment, elle est bien trop occupée à courir après son voisin australien. Ses intéractions avec lui ne sont pas d'une grande originalité mais Vanessa Williams se donne à fond alors la mayonnaise prend inévitablement. Toutefois, je me demande vraiment ce qui est passé par la tête des producteurs : pourquoi faire appel à ce veau de Charles Mesure ? Et pourquoi le maquiller comme une vieille catin ? Il est plus maquillé que sa partenaire, ce qui est quand même un comble (Vanessa Williams baignant sa tête dans un pot de peinture orange avant le tournage de chaque scène). Et le mascara, pourquoi ? De toute façon, il est mauvais comme un cochon et c'est bien ça le pire. A tout moment je m'attends à voir débarquer Elizabeth Mitchell (alias Erica dans V) pour le récupérer. En vain... Ah et sinon Ben est chelou. Normal, c'est le nouveau voisin. Il doit avoir un projet du genre raser tout Wisteria Lane pour construire je ne sais quoi... Ca promet, tiens ! Je garde de l'intrigue de Renee surtout le passage avec McClucskey qui m'a bien fait marrer.
Sera-t-il lié au fil rouge de la saison ? Je ne pense pas, sincèrement. Ce ne serait pas particulièrement étonnant mais j'ose croire que les scénaristes ont prévu des choses plus surprenantes. Autres que les soupçons qui se portent sur Chuck j'entends. On savait très bien que ça allait arriver et son comportement étrange vis à vis de Bree ne laissait planer aucun doute là-dessus. A ce stade de la saison, on peut d'ores et déjà le rayer de la liste des maitres-chanteurs potentiels mais il a un rôle à jouer dans l'affaire et cette confirmation arrive au bon moment. Plus tard, ça serait moins bien passé à mon avis. Il faut donc s'attendre à ce que Bree joue à la détective privée au moins dans le prochain épisode. Ca peut être amusant... Bree est en tous cas devenue officiellement la nouvelle Mary-Alice. Elle la veut, sa balle dans la tête.
// Bilan // Lorsque c'est Renee qui assure le meilleur de l'épisode, il y a tout de même de quoi se poser des questions, non ? Toutefois, ce Making The Connection n'est pas à jeter car il possède de bonnes conclusions d'intrigues, mais pas de bonnes intrigues.
Desperate Housewives [8x01]
Secrets That I Never Want To Know (Season Premiere) // 9 800 000 tlsp.
Desperate Housewives peut-elle retrouver pour sa dernière saison la qualité de ses jeunes années ? Si la saison 7 n'était pas bonne dans son ensemble, la saison 6 n'était pas meilleure et la 5ème non plus. Bref, le temps aurait dû s'arrêter à Wisteria Lane en saison 4, mais c'était impossible. 4 ans plus tard, une sage décision a été prise : la saison 8 sera la dernière et elle sera pensée comme telle. Tout portait à croire, avec le Season Finale précédent, que c'est ce qui allait arriver. Les housewives se retrouvaient dans une situation inédite et excitante : elles partagaient toutes un même secret et donc, par conséquent, la série bénéficiait d'un fil rouge commun. L'objectif de ces derniers épisodes est très simple : jouer sur la nostalgie en faisant revenir quelques personnages qui ont marqué la série, offrir à chacune des héroïnes un dernier tour de piste, de préfèrence glorieux, et boucler la boucle en renvoyant constamment au mystère Mary-Alice de la saison 1. La mission est brillamment réussie pour ce premier épisode (mais les retours, ce sera logiquement pour plus tard).
Ce dernier Season Premiere reprend exactement là où nous avions quittés les "pretty grown-up liars": chez Gaby, en pleine panique post-meurtre, avec la douce voix de Mary-Alice dont on peut deviner l'entièreté du speech, comme souvent désormais. Très vite, on se donne rendez-vous dans les bois où l'on enterre le corps du vilain beau-père et où l'on signe un pacte, non sans récalcitrance de la part de Susan. Il n'y a rien de très original là-dedans mais je n'en veux pas à Marc Cherry et son équipe -pour une fois- puisque c'était la meilleure chose à faire, la plus évidente oui mais la plus logique aussi. L'épisode reprend ensuite un schéma plus classique, mais la routine est quelque peu bousculée par les doutes et les regrets traversés par les personnages. Cela se traduit, du coté de Susan, par un comportement aussi exaspérant qu'amusant. La scène de "l'enterrement" du hamster Cupcake à l'école était tordante. Les passages avec Mike l'étaient beaucoup moins. C'est fou comme la mise à l'écart -volontaire- de Susan suite aux événements fait écho à la situation de Teri Hatcher dans ce groupe de stars féminines aux égos plus ou moins gros. Devinez qui n'était pas présente à la soirée anniversaire de la série il y a quelques jours ? Devinez qui ne s'est jamais exprimée dans les médias sur la fin de la série et n'en a pas parlé au téléphone avec ses collègues ? Ah, depuis la fameuse séance-photos pour Vanity Fair en 2005, lors de la saison 2, les faux-semblants et les marques d'hypocrisie ne se font pas qu'à l'écran... Mais Desperate Housewives, c'est ça aussi. Cela fait partie du mythe, tout comme l'épisode de "La Gifle" de Marc Cherry sur Nicollette Sheridan. Cela va nous manquer tout ça...
Mais revenons-en à nos pimbêches ! Du coté de Bree, le problème ne vient pas de sa culpabilité car elle n'en a pas. Non, elle a juste très peur que Chuck, son nouveau petit ami, ne découvre la vérité sur l'assassinat. M'est avis qu'elle ne devrait pas avoir trop de soucis à se faire. Vu sa réaction lors du vol de voiture, il n'a pas l'air du genre malin malgré sa profession. A Wisteria Lane, les flics n'ont de toute façon jamais été très efficaces. Ce qu'il faut retenir des scènes de Bree, c'est essentiellement l'énergie qui s'en dégage car elle est en grande forme, le visage de Marcia Cross, l'humour décapant... et puis bien sûr le cliffhanger qui renvoit à la lettre de menace reçue par Mary-Alice dans le pilote. Doit-on comprendre que Bree finira elle aussi avec une balle dans la tête en guise de dernière image de la série ? Ce serait quand même trop prévisible là. Les auteurs seront plus malins, à n'en pas douter. Mais j'espère quelque chose d'aussi marquant et d'aussi osé (le suicide de la mère au foyer l'était en tous cas à l'époque).
Chez les Scavo, c'est forcément la soupe à la grimace suite à la rupture de Lynette et Tom, qui reste encore gravée en moi comme un des moments les plus forts de la série. Rarement l'émotion n'avait été aussi juste et la peine aussi immense. Dans ce premier épisode, on reste dans une approche réaliste de l'intrigue. La finesse est à nouveau convoquée mais j'ai quand même un petit reproche à faire : je regrette que l'annonce de la séparation aux enfants restants encore dans la casa Scavo soit faite hors-caméra. Cette espèce de pudeur n'avait pas lieu d'être ici. Mais je crois bien que les jeunes acteurs en question jouaient vraiment trop mal pour que ce soit réussi de toute façon... Je souhaite maintenant que les scénaristes profitent du célibat de Lynette pour lui offrir des histoires qu'elle n'a jamais eu par le passé. Elle retrouvera Tom pour le dénouement et tout finira bien, au moins pour eux. Happily Ever After...
Un nouveau voisin emmènage dans le quartier, comme à chaque saison, mais il se pourrait bien que celui-ci, s'il n'est pas lié au fil-rouge, ne soit présent que pour faire tourner la tête des femmes de Wisteria Lane et en particulier celle de Renee qui a déjà jeté son dévolu sur lui et s'est pris dans le même temps un bon gros rateau. On l'a compris, cet homme-là lui donnera du fil à retordre, de quoi la rendre encore plus furieuse et surtout encore plus accro ! Les mimiques outrancières de Vanessa Williams me font toujours bien marrer. Elle est devenue indispensable à sa façon. Concernant le choix de Charles Mesure et le personnage plus précisément, je ne suis pas convaincu. Son introduction n'est pas originale pour deux sous. Toujours le même genre de blagues et de tensions... Au sujet de Gaby et de Carlos, ils m'ont beaucoup plus fait rire qu'ils ne m'ont ému -dans le confessionnal surtout- mais je ne sais plus très bien si cela vient du jeu limité d'Eva Longoria ou de l'écriture trop faible. Peu importe : ça ne fonctionne qu'à moitié.
// Bilan // Je ne sais pas si c'est de les savoir déjà avec un pied dans la tombe mais j'ai de nouveau foi en les Desperate Housewives. Je suis intimement convaincu que cette ultime saison sera bonne. J'espère sincèrement ne pas me tromper. Ce premier épisode n'a pas entamé mon enthousiasme en tous cas. C'est bon de les retrouver, comme ce sera bon de les quitter le moment venu.
V [2x 09]
Devil In A Blue Dress// 4 98o ooo tlsp.
Quand j'y pense, je ressens de la pitié pour l'équipe créative de V. Mettez-vous à leur place : vous faites des audiences ridicules, de toutes parts de mauvaises critiques fusent (paradoxalement, la série possède une fanbase importante toute vouée à sa cause), vous faites une série fantastique mais sans un rond et, en plus, on vous retire 3 épisodes un peu à la dernière minute. Il faut avoir les reins solides pour tenir le coup ! Il paraît que l'argent récupéré suite à la réduction du nombre d'épisodes a été redistribué dans les effets-spéciaux. Je suis presque tenté de le croire car on ressent depuis deux ou trois épisodes que les effets-spéciaux sont de meilleure qualité. Mais alors pourquoi venir tout gâcher avec une réalisation épileptique qui faisait plus cheap que cheap. C'est bien simple : on se serait cru dans Mutant X, pour les connaisseurs. Je pointe là du doigt deux scènes précises : celle du blissd'Anna, impressionnante grâce à la prestation de Morena Baccarin, toujours très inspirée, mais gâchée par des ralentis inutiles; et la course-poursuite caméra à l'épaule sur le chantier en construction. C'était atroce à suivre et puis ridicule de toute façon. On se serait cru sur un boot camp avec des obstacles en plastique à éviter. Au passage, le plan de la Fifth Column était plus convaincant que d'habitude etj'ai vraiment cru qu'ils allaient réussir pour une fois, mais c'était sans compter Anna, qui a toujours plus d'un tour dans son sac ! Mais mon Dieu, pourquoi était-ce aussi facile de rentrer dans ce hangar abritant la Blue Energy ? Pourquoi tout ce cinéma pour que Sidney puisse y entrer alors que Erica et ses boulets y arrivent sans encombre quelques minutes plus tard ? En parlant des boulets, je suis au regret de constater que Sidney a été plus utile à la Résistance en un épisode que Jack en une vingtaine ! Il est toujours là, en second plan, la mine triste, mais il ne fait rien, il n'ouvre même plus la bouche...
Le personnage de Chad a eu plus de chance dans cet épisode. Non pas parce qu'il a été particulièrement utile, simplement parce qu'il a eu plus de temps d'antenne que les semaines passées. Sa co-présentatrice n'aura pas fait long feu et n'aura pas été exploitée comme il se devait. Doit-on mettre ça aussi sur le compte d'un manque de temps ? Il y avait de grandes choses à faire autour de Chad mais ça n'arrivera jamais je suppose. A moins qu'il ne change de camp dans le final mais si d'un autre coté ça doit affaiblir la Résistance... On perd à tous les coups en somme ! Les visages alliés d'Anna se font de plus en plus rares ces temps-ci. Comme par enchantement, Joshua se souvient de tout et vient donc en aide à Lisa. Elle avait bien besoin car toute seule, elle n'arrivait à rien depuis un moment. Ryan s'est joint à eux et, ma foi, le trio s'est pas mal débrouillé face à la bande d'Erica qui est encore passée pour une belle brochette d'andouilles, malgré le courage, l'obstination et tout ce que vous voudrez. Marcus aussi tourne le dos d'Anna, et, grâce aux divines paroles de Diana, il comprend qu'Anna est aussi touchée par l'émotion humaine. Bien plus que n'importe qui d'autre sur le vaisseau d'ailleurs. Un truc que je n'ai jamais compris : la colère, ce n'est pas considéré comme une émotion chez les visiteurs ? Non parce qu'Anna est tout le temps en colère contre tout le monde depuis le début. Elle avait déjà des émotions avant d'arriver sur Terre. Cette affaire est donc toujours aussi bancale... Le seul allié d'Anna à l'heure actuelle est donc... Tyler ! Le blissfonctionne sur lui et Logan Huffman a d'ailleurs joué à la perfection le benêt. Etonnant, hein ? Autant dire que la Reine est dans une mouise incroyable et elle ne s'en rend même pas compte ! Elle devrait tomber de haut dans le final, et perdre son trône au profit de Diana qui en profitera certainement pour trahir Lisa après l'avoir utilisée. Diana sort enfin, après 9 épisodes, de sa cave (mais en hologramme) et fait la rencontre des autres personnages. C'est beaucoup trop tardif. Les scénaristes ont gâché cet atout considérable que représentait Jane Badler.Elle aurait certainement été promue régulière en saison 3 mais...
// Bilan // Pourquoi une seule étoile ? Parce qu'un seul tout petit neurone a visiblement été nécessaire pour écrire cet épisode. Moi, quand je regarde V, j'ai un peu honte pour tous ceux qui travaillent dessus. Alors il y a beau y avoir une belle lumière bleue, une méchante vraiment méchante et plein de courses-poursuites, ça ne me convient pas. Un divertissement con, ça ne me divertit pas.
V [2x 08]
Uneasy Lies The Head // 5 o4o ooo tlsp.
Il n'est jamais facile de parler d'amour dans une série fantastique. Il se passe bien trop de choses à coté pour que l'on puisse se pencher sur les sentiments des protagonistes plus de deux minutes. Certaines ont tout de même réussi.Fringe, par exemple. Battlestar Galactica aussi. V ne fait évidemment pas partie de ce cercle de privilégiées. On en a déjà eu la preuve avec Tyler et Lisa, et Ryan et Valerie en saison 1. Les scénaristes ont sorti leurs énormes sabots depuis deux épisodes. Après avoir longuement amorcé une relation entre Erica et le prêtre Jack, ce qui aurait été "osé", ils ont fait le choix facile de faire s'énamourer Erica et Hobbes et quoi de plus clair qu'une scène de "sexe" un peu bestiale, sortie de nulle part et pas très cohérente avec le reste des intrigues pour illustrer le propos ? J'ai d'ailleurs adoré le plan sur le portrait de la famille Evans à ce moment-là. Que doit-il nous faire comprendre ? Qu'Erica est une vilaine garce ? Qu'il faut laisser le passé derrière soi et avancer ? Mystère. En guise de signe annonciateur qui ne trompe pas : Erica a vu Hobbes torse nu quelques heures plus tôt et elle n'a forcément pas pu résister face à cette montagne de virilité, tout en muscles et en voix profonde. Mais au secours quoi !! Les oppositions d'ordre moral et religieux entre Jack et le reste de la Cinquième Colonne est inintéressant au possible. Cela ne fait que renforcer notre quasi-haine pour Jack. Il vole en plus du temps d'antenne à ce pauvre Scott Wolf, dont le personnage est totalement inexploité. L'introduction de sa co-présentatrice n'a, pour le moment, servi strictement à rien. C'était tout aussi nul et mal écrit du coté de Tyler, ô surprise, et Lisa. Il la voit qui le trompe, et il ne se révolte pas plus que ça. Ce garçon est un légume, interprété par une courge.
Pendant que la Résistance s'amuse à déjouer les plans d'Anna avec détermination mais sans les bonnes idées qui sont censées aller avec, sur le vaisseau mère, Diana est toujours autant visitée mais cela n'aboutit toujours pas à grand chose. Elle réussit simplement à convaincre Ryan qu'il lui faut quitter les lieux, même sans sa fille alors qu'il avait juré quelques minutes plus tôt qu'il ne l'abandonnerait jamais. C'était amusant de le voir s'installer dans son super suppositoire volant et s'enfuir par un passage secret. L'occasion rêvée pour les chargés aux effets-spéciaux de nous montrer toute l'étendue de leurs talents. Ils ne se sont pas foutus de nous... C'est un peu comme la machine qui récupère les ADN. Tout un cinéma pour un résultat médiocre, absolument pas impressionnant. Pourquoi ne pas faire tout simplement profil bas en évitant toute fioriture ? Du coté d'Anna, c'est toujours un maximum de menaces pour O actions. Le seul élément intéressant dans tout ça, c'est le retour de Marcus, dont le secret révélé à demi-mots en fin de saison 1 va être enfin exploité. Reste à savoir comment...
// Bilan // V est décidément une série bien singulière : c'est à l'approche de la conclusion de la saison, et prions pour elle, de la fin de la série, que le rythme ralentit. Les scénaristes se prennent les pieds dans le tapis en se concentrant sur tout ce qui ne nous intéresse pas ou plus, et en retardant un maximum le passage aux choses sérieuses. Y'a-t-il encore un pilote dans ce foutu vaisseau ?
V [2x 05 & 2x 06]
Concordia // Siege
5 4oo ooo tlsp. // 5 43o ooo tlsp.
//
Le projet Concordia était l'opportunité rêvée pour que la Cinquième Colonne passe enfin à l'action et montre ce qu'elle a dans le ventre. L'a-t-elle saisie ? En partie, oui. Pour leur première action d'envergure, Erica et sa bande n'y sont pas allés de main morte. Objectif: assassiner Anna, carrément ! A ce stade de la saison, on se doutait bien que la Reine ne serait pas touchée, tout du moins mortellement. On n'est donc pas tellement surpris que Marcus se fasse tirer dessus à sa place. L'enchaînement des événements ne laisse de toute façon pas tellement de place à la surprise. Je ne vais pas m'amuser à relever toutes les incohérences tant elles sont nombreuses, comme d'habitude, mais elles n'étaient apparemment pas suffisantes pour me gâcher mon plaisir cette fois-ci. Les dix minutes, environ, occupées par la fusillade et sa mise en place étaient prenantes, pour ne pas dire... passionnantes. Mais tout ce qui se passe avant est ennuyeux, et tout ce qui se passe après, téléphoné. Les trop nombreuses scènes avec Tyler viennent nous rappeler à quel point les personnages sont tout sauf attachants dans cette série. Ryan n'est pas tellement gâté non plus. On ne sait toujours pas comment il a réussi à duper les siens, ou plutôt : comment les siens ont réussi à se faire rouler dans la farine aussi facilement. Le fait que la Fifth Column Task Force du FBI se pose des questions sur Erica arrive comme un soulagement. On se demandait là aussi comment l'idée n'avait pas pu leur traverser l'esprit avant, mais il faut avouer qu'Erica sait y faire en la matière et elle a drôlement assuré pour cacher sa réelle implication...
Si l'on peut consiédérer Siege comme un bon épisode de V, c'est justement parce qu'Erica réussit à obtenir enfin et légitimement son statut d'héroïne. A plusieurs reprises, j'ai cru reconnaître la combative et déterminée Juliet de Lost. Elizabeth Mitchell était parfaite, en particulier sur la fin quand elle doit faire face à la mort de son ex-mari (que l'on voyait arriver à des kilomètres) et au départ de Tyler. La toute dernière scène où elle fait preuve d'une détermination qu'on ne lui connaissait pas vraiment aurait pu être géniale si la réalisation n'avait pas été aussi grandiloquente. Et puis, dans le fond, c'est bien beau de vouloir enfin passer à l'offensive, mais c'est le genre d'annonce qui est faite tous les trois ou quatre épisodes pour un résultat souvent médiocre. Qu'est-ce qui va changer cette fois ? Je me le demande. Ils sont toujours aussi peu nombreux à première vue. Et ils ne sont pas devenus plus intelligents. Le renvoi de Father Jack de l'église est un non-événement, comme à chaque fois qu'il arrive quelque chose au personnage. La petite scène habituelle avec Diana était plus réussie que les précédentes car elle laissait entrevoir qu'elle aussi allait passer à l'action. S'associer à Lisa n'est pas une mauvaise idée. Mais je me demande en fait comment Diana, de sa cave, peut être au courant de la rivalité entre Lisa et sa mère. Enfin on touche là aux incohérences dont j'ai fait mention plus haut et sur lesquelles il faut fermer les yeux. Je ne parlerai donc pas du nouveau bras droit d'Anna qu'on nous impose tout à coup alors qu'on ne le connaissait pas il y a deux épisodes. Et puis je préfère ne pas parler de Kyle dont je ne comprends absolument rien du passé et des intentions.
Une petite remarque pour terminer : mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? La production a-t-elle enfin investit dans une équipe créative digne de ce nom pour se charger des effets-spéciaux ? Ceux de l'explosion par exemple étaient très bons. On n'est pas tellement habitué, donc ça saute forcément aux yeux. La réalisation était un peu plus inspirée que d'habitute également. Pour une fois, la série marque des points coté visuel. Mieux vaut tard que jamais !
// Bilan // V trouve enfin un nouveau souffle, tout en tournant encore et toujours en rond. C'est assez curieux comme sensation. Mais à chaque fois que l'on a l'impression d'avancer, on recule à l'épisode suivant...
V [2x 04]
Unholy Alliance // 5 29o ooo tlsp.
J'ai été horrifié de découvrir qu'il ne s'agissait que du 4ème épisode de la saison 2. J'avais l'impression d'en avoir vu plus que ça, ce qui me rassurait. Certes, il n'y en a que 10 cette année mais c'est déjà beaucoup trop. J'avais commencé la saison avec une sorte d'optimisme trouvée dans l'énergie du désespoir, mais je déchante un peu plus chaque semaine malgré les efforts des scénaristes que je suis capable de reconnaître. V ne sera jamais une bonne série. Les bases sont trop bancales et les personnages trop lisses. Ils ont fait ce qu'ils ont pu pour redresser la barre mais ça ne sert plus à rien. Je ne vais pas abandonner alors que les prochains épisodes seront certainement les derniers, ce serait trop con. Par contre, il va me falloir trouver encore quelques forces pour surmonter ce désastre. Franchement, il n'y a qu'une seule scène qui m'a plu : celle de l'énième face à face entre Diana et Anna dans la cave. Ce n'était pourtant pas du grand art, ni dans le jeu des actrices, ni dans la qualité des effets-spéciaux et encore moins dans la profondeur des dialogues. Mais c'était agréablement kitsch. Les producteurs ont bien fait de rappeler Jane Badler. C'est sûrement la seule bonne décision qu'ils auront su prendre...
Non parce qu'ils se sont mis de sacrés bâtons dans les roues tous seuls, comme des grands. Déjà, le thème est récurrent dans mes critiques mais je suis bien obligé de le marteler : quand est-ce que cette putain de résistance va prendre du poids ? Je ne vais pas nier et dire que les choses n'ont pas évoulé. Mais ce n'est pas assez rapide. A quoi bon prendre son temps quand il ne nous reste que 6 épisodes pour (peut-être) tout boucler ? Ce serait dommage que tout soit trop facile pour Erica et sa petite bande mais les laisser respirer deux secondes, le temps de construire enfin quelque chose, ce serait peut-être pas mal non plus. Là, on se tape encore un enlèvement, encore un nouveau protagoniste dont on ne sait pas s'il sera un ami ou un ennemi au final, et puis Erica doit se coltiner un nouveau co-équipier, à peu près aussi intéressant que tous les autres personnages. Il joue un double-jeu, chose qui n'est pas surprenante une seule seconde. Alors oui, il a plus de potentiel que Malik mais désolé, il m'énerve à peine arrivé. Puis je n'aime pas beaucoup Jay Karnes, son interprète, pour ne rien arranger. Hormis ce problème autour de la résistance, il y a bien sûr celui de la bonté de l'âme, nouvelle obsession d'Anna qui la rend tout bonnement ridicule alors qu'elle avait réussi à garder jusqu'ici une certaine crédibilité. Une vicoire de Diana semble de plus en plus évidente, et que l'on ne vienne pas nous faire croire que le mec qu'elle a tué était son seul allié. Elle doit en avoir bien plus qu'Anna au final ! Je vous passe mes commentaires évidents sur le voyage au Vatican. Du grand n'importe quoi qui n'était malheureusement pas que visuel.
// Bilan // Tout n'est pas mauvais dans V, c'est ce qui m'empêche de la condamner définitivement, mais l'ennui combiné à mon désintérêt le plus profond pour les héros suffisent à me faire passer de sales quart d'heures. J'amerais tellement que la suite et fin de la saison remonte le niveau. Il suffirait de lâcher les loups, y aller à fond...
V [1x 11]
Fruition // 5 69o ooo tlsp.
Si seulement V n'était pas aussi mal écrite, ce serait sans doute un bon divertissement. C'est dommage d'être si paresseux à la fois dans la forme et dans le fond. Je ne vais pas revenir une fois de plus sur les plans dans le vaisseau où l'on a vraiment l'impression que les personnages flottent et accessoirement que ce ne sont que des dessins-animés. On s'y fait mais ça participe à rendre certaines scènes ridicules et la série n'avait vraiment pas besoin de ça. Ma grande déception de l'épisode, c'est le premier face à face entre Erica et Anna qui n'était pas du tout à la hauteur de mes espérances. La tension était trop soulignée par la musique omniprésente et par le regard de Morena Baccarin. Elle commence à en faire trop. J'ai beaucoup moins de griefs envers Elizabeth Mitchell. Je la trouve sobre, à défaut d'être incroyable. Elle fait avec ce qu'on lui donne... Le point positif qui ressort de leurs recontres successives c'est qu'Erica se pose en rivale frontale d'Anna et gagne ainsi en importance. Elle est désormais vraiment le leader de la résistance alors que ce n'était pas très marqué jusqu'ici. Sa position au sein du FBI lui permet de donner du poids à son combat et de la crédibilité surtout. Car il ne faut définitivement pas compter sur Father Jack qui a toujours une question naïve voire idiote à poser et qui mériterait bien deux coups de crucifix dans les fesses. Enfin sur les fesses. Enfin vous m'avez compris ! A coté de ça, on nous ressort le cliffhanger facile à un épisode la fin de la saison : Kyle Hobbes, faux gentil ou vrai méchant ? Ca m'importe peu en réalité. Je pense que c'est un leurre de toute façon. Il est bien du coté de la résistance mais tente quand même d'effacer son passé. Qu'a-t-il de si grave à cacher ? Je sens qu'on va être bien déçu quand on va l'apprendre. Jamais bon de faire monter la sauce pour si peu !
De la même manière qu'Erica, Lisa devient, et je suis le premier surpris, un personnage clef assez égnigmatique. On a bien compris qu'elle allait finir par rejoindre la Cinquième Colonne, notamment grâce à sa relation de plus en plus proche avec Erica. Elle trouve en elle la mère qu'elle n'a jamais vraiment eu. Anna ne laisse pas de places pour les sentiments. Le problème reste éternellement Tyler, qui est devenu un pion indispensable sur l'échiquier mais qui ne se rend compte de rien, qui ne pense qu'à son grand amour blessé. Ouin Ouin. Ryan se lamente aussi car sa femme est loin loin loin. Ouin Ouin. Difficile d'avoir de la peine pour lui. Malgré tous les efforts des scénaristes, il n'est toujours pas attachant, à l'image de quasiment tous les personnages. Au rayon des trucs hyper énervants dont on n'arrive pas à se débarrasser, j'ai nommé Chad Decker. Incapable de choisir un camp, il se fait manipuler par Anna avec une facilité déconcertante. J'avais espoir qu'il soit plus intelligent qu'il n'y paraît mais je l'ai perdu, l'espoir. Vraiment trop facile. Vraiment pas satisfaisant. Qu'il se mette clairement du coté des visiteurs que l'on puisse passer à autre chose ! Sinon, le final semble assez mal préparé. Qu'est-ce qui nous attend ? L'accouchement de Val probablement. Je vois bien la saison se terminer sur son regard horrifié en découvrant son bébé vert et visqueux. Et puis je vois bien un faux-allié d'Anna se faire découvrir. Genre Joshua. Ce qui serait dommage parce que le personnage est sympathique.
// Bilan // V a été renouvelée pour une saison 2, ce qui ne m'arrange pas vraiment. Combien d'heures encore à m'ennuyer devant la série ? Une la semaine prochaine, ça c'est sûr. Ensuite, on verra...
V [1x 10]
Hearts And Minds // 5 37o ooo tlsp.
Pouah que cet épisode était MAUVAIS ! 42 minutes qui m'ont semblé interminables. Je ne me souviens pas m'être autant ennuyé devant un épisode de série depuis... Heroes saison 2 ! Même les pires épisodes de Prison Break étaient plus sympas car plus rythmés. Je crois même que j'échangerai deux heures de Gossip Girl contre ça ! Autant dire que je suis ravi qu'il ne reste plus que deux épisodes à cette saison qui est bien partie pour être unique. Je crois que s'ils avaient voulu faire plus d'erreurs, ils n'auraient pas pu ! Commençons par la narration classique et rarement pertinente qui consiste à montrer un événement fort en début d'épisode pour accrocher les téléspectateurs puis revenir sur les heures qui ont précédé pour expliquer comment on en est arrivé là. Les 15 premières minutes sont donc sans intérêt. Comment la résistance en est-elle arrivée à détruire un vaisseau de visiteurs rempli d'humains ? C'est à cela qu'elles répondent, et mal. Les jeux de manipulation entre les personnages auraient pu être super bien menés, comme ils le sont souvent dans Lost par exemple, mais au lieu de ça on doit se taper des scènes affligeantes entre Father Jack et Chad qui sont les deux seuls à ne pas se rendre compte qu'ils se mentent mutuellement. Jack est plus énervant que jamais, sans cesse tiraillé par ses croyances. Là aussi, c'est un thème intéressant à la base mais extrêmement mal exploité. L'interprétation de Joel Gretsch est sans relief. On a encore bien du mal à croire en ce prêtre. Un prête qui fait de la boxe en plus ! Mais elle n'est pas pire que celle de Scott Wolf qui ne réussit pas à rendre crédible ce journaliste sans scrupules aux bottes d'Anna, définitivement. Elle le tient par les couilles et il aime ça.
Anna est une fois de plus celle qui tente de sauver le tout mais c'est peine perdue. Il n'y a plus rien à sauver. Puis tout ce qui touche à sa suprématie est souvent ridicule. Ici, la voir frapper sa propre fille aurait pu faire son petit effet mais dans ces décors hideux, avec ces dialogues si minimalistes et cette expression désormais impassible donc ennuyeuse de Morena Baccarin, ça ne fonctionne plus. Le cassage du couple Tyler/Lisa aurait du nous faire sauter de joie mais même pas. On s'en fout en fait. Et au pire, on ne peut que se dire : "tout ça pour ça ?". A voir quelle sera la suite du plan d'Anna, si on en a l'occasion. Et je n'y tiens pas spécialement en même temps. Ce n'est pas dans cet épisode non plus que la résistance a gagné en crédibilité. Elle est toujours aussi faible, Jack étant un sacré frein ! Les menaces sont de plus en plus fortes puisqu'une cellule anti-terroriste de la Cinquième Colonne est créée avec à sa tête, un visiteur ! Et pas n'importe lequel : la collègue d'Erica qui a toujours paru louche. C'est donc sans surprise qu'elle révèle son vraie visage. Le fait qu'Erica soit à la fois au sein de la Résistance et au sein de cette cellule est intéressant mais qu'est-ce que ça peut bien donner au fond ? Pas grand chose. C'est tout le problème des intrigues développées : elles ne mènent nulle part, elles ne sont jamais excitantes....
// Bilan // V multiplie les déceptions à tous les niveaux et ne mérite définitivement pas une saison 2. Il est trop tard pour rectifier le tir. Cet épisode est un sommet de nullité, j'ai eu beaucoup de peine pour Elizabeth Mitchell. Le reste m'est parfaitement égal.