Grey's Anatomy [9x 23]
Readiness Is All // 8 970 000 tlsp.
On se plaint pendant quelques semaines qu'il ne se passe pas grand chose dans Grey's Anatomy -même si ce n'est pas tout à fait vrai : pas grand chose de super excitant serait plus juste- et l'épisode introduisant le final nous en met plein les yeux, plein la tête et plein le coeur ! Oops, Shonda Rhimes dit it again! Si les nouveaux internes doivent se contenter de petits morceaux d'intrigues pas particulièrement accrocheurs -mais nécessaires- car uniquement centrés sur leur évolution professionnelle, les "historiques" sont tous servis avec du drama comme on l'aime dès qu'ils tournent la tête. Enfin presque tous. Si je reconnais qu'il ne fallait pas trop en faire autour du cas Bailey, je pensais quand même que l'on aurait droit à quelque chose de plus consistant. Là, je ne vois vraiment pas où les scénaristes veulent nous amener en dehors d'un éventuel retour à la normale qui nous ferait nous exclamer : "Tout ça pour ça !?". Eh oui. Peut-être peut-on admettre que, parfois, une intrigue n'a pas nécessairement besoin d'être étirée sur la longueur pour être signifiante dans le parcours du personnage concerné. Il est fort possible que Miranda ne vive plus son métier tout à fait de la même façon après ce qui s'est passé. Mais la vie continue, les malades affluent, elle doit remonter en selle et pardonner illico presto Richard pour ce qu'elle considère comme une trahison mais qui n'en est pas vraiment une.
Meredith est enceinte... Elle tombe dans les escaliers... Oh wait? On nous ressort du placard le plus vieux twist des soaps comme ça, sans vergogne ? Non ! Les auteurs s'amusent juste à nous faire peur et essayent, en vain, de nous faire croire que l'héroïne et son McBaby sont en danger. Son accouchement ne pouvait évidemment pas se dérouler normalement et certainement pas en dehors de la période cruciale du season finale ! Je sais que la saison se terminera dans la joie pour le couple. Je ne me fais aucun souci là-dessus ! Cela ne m'a pas empêché de ressentir comme de l'effroi lorsque le visage de la future maman s'est décomposé et de fondre devant les dernières scènes du couple, toujours aussi mignonnes. Cristina va-t-elle elle aussi devenir mère la semaine prochaine ? Mais non. Mais non. Hein Shonda que c'est non non non ? Cristina va juste redevenir célibataire et ce sera bien. Et peu importe si Owen devient père ou pas d'ailleurs. C'est vers ce chemin qu'ils se dirigent, désormais conscients l'un comme l'autre qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Tout ce que j'attends de leur séparation, c'est qu'elle soit déchirante. Comme les précédentes. Et plus encore ! Parce qu'il faut que ce soit la dernière et qu'elle reste gravée dans nos mémoires.
April ! Matthew ! Mais qu'est-ce qu'ils sont ultra cute ces deux-là ! Totamement délirante et émouvante cette demande en mariage tout sauf conventionnelle. J'ai cru à un rêve d'April au début. Mais pas surprenante. Ca fait des semaines que j'en parle. Matthew a beau être un gentil garçon, ça le démange clairement dans le bas du ventre et il préfère se marier à une fille qu'il connait finalement très peu plutôt que d'attendre encore pour tremper son biscuit. Sous couvert bien sûr d'avoir trouver son âme soeur. Pourquoi est-ce que je deviens cynique alors que j'adore ce genre d'histoire ? Allez savoir. Ca fait du bien une scène comme celle-là. Quant au nuage Jackson, il n'est pas tout à fait dissipé, il ne faut pas rêver, mais la tempête va peut-être l'emporter un peu plus loin quelques temps. J'ai quand même peur d'un truc : Crazy Shonda ne pourra pas s'empêcher de sortir sa faucheuse préférée et nous tuer quelqu'un dans le final. Et désolé de le dire : Matthew est un candidat sérieux à l'élimination. L'acteur n'est pas régulier, ils ont eu leur moment de joie intense avant le final et non pendant, et April crie à pleins poumons dans la bande-annonce... Mais ce n'est peut-être qu'un leurre. Je l'espère en tout cas. N'arrachez pas Matthew à April comme ça. Ce serait vraiment trop dégueulasse. Tuez plutôt Leah :-)
Suite au cliffhanger de l'épisode précédent, on pouvait s'attendre à une très grosse colère d'Alex mais les scénaristes ont préféré créer la surprise en faisant de Jo une jeune fille plus perturbée et violente que prévu. A moins d'un aveu en guise de rebondissement dans le final, c'est elle qui a envoyé Jason à l'hôpital après qu'il l'ait frappée et non Alex. Intéressant. Le parallèle entre les deux personnages est évident : Alex était Jo il y a quelques années, mais il a grandi et il n'est plus une brute épaisse. Il a d'autres défauts, une liste longue comme ça même, mais reconnaissons-lui une meilleure maîtrise de ses pulsions. Il a deux-trois trucs à apprendre à Jo. Et elle à lui, certainement. Pile au moment où il allait enfin confesser son amour, un arbre lui a coupé la parole et a accessoirement défoncé la vitre. Allez, on repousse le moment au prochain épisode. Ce qui n'a pas été repoussé, c'est le craquage total d'Arizona ! Avec Lauren, elles n'auront pas mis beaucoup de temps à se tourner autour. Il faut dire que la jeune femme est plutôt du genre entreprenante, tout en sachant très bien que sa cible est mariée et maman. Cela ne fait probablement pas d'elle une bonne personne. Mais on l'aime quand même. Parce qu'on aime Hilarie Burton (pour moi c'est une révélation, pour d'autres c'est une évidence). Evidemment c'est super moche pour Callie et on ne souhaite pas qu'elles se séparent mais ce hook-up est si excitant... Elles sont comme deux adolescentes / deux personnages de Grey's Anatomy façon les jeunes années. C'est rafraîchissant.
// Bilan // Et la magie renaît alors que la tempête se prépare... A travers ce bel épisode, Grey's Anatomy nous fait la promesse que la saison 9 se terminera dans les larmes, celles de nos héros et les nôtres, qu'elles soient de panique, de tristesse ou de joie. Il n'en faut pas plus pour faire battre mon petit coeur un peu plus fort à l'idée d'y être déjà. Je file chercher mon coupe-vent et je reviens !
En bonus, la poignante reprise "I'm Gonna Be (500 Miles)" par Sleeping At Last
Grey's Anatomy [9x 22]
Do You Believe In Magic? // 8 870 000 tlsp.
Non, je ne crois pas en la magie. En revanche, je crois en Grey's Anatomy et chaque saison me prouve que j'ai raison de persévérer, même quand les tours de la magicienne -aka Shonda Rhimes- semblent épuisés. Il lui en reste toujours au fond de son chapeau. La preuve avec cet épisode qui augmente enfin la tension à l'approche du season finale. Bon, c'est léger hein. Mais c'est notable. J'ai deux exemples à l'appui, voire trois. Il y a d'abord l'arrivée inopinée d'une certaine Lauren, tout à fait hyptonisante. J'espère me faire pardonner auprès des fans des Frères Scott pour tout le mal que j'ai dit sur la série pendant toutes ces années en vous avouant que je suis complètement tombé sous le charme de Hilarie Burton. Limite le coup de foudre. Et c'est un peu ce qu'a ressenti Arizona visiblement. Et c'est intéressant. La femme mariée et heureuse va-t-elle se laisser tenter par une aventure ? J'adore le couple Arizona/Callie, vous le savez. Pour rien au monde je ne voudrais qu'elles se séparent... mais j'espère que cette tentation va bien la turlupiner et qu'elle saura rester forte. Et puis qui sait, c'est peut-être Callie qui va craquer après tout puisqu'elle aussi ne semble pas insensible à son charme ! La solution de facilité aurait d'ailleurs été que ce soit elle qui se frotte à Lauren. On lui a connu une vie dissolue par le passé. Presque une Mark au féminin. Ca collerait. Mais non, c'est Arizona. Ce qui me chagrine maintenant, c'est que Hilarie Burton ne soit probablement que de passage. J'ai envie qu'elle reste. Si j'avais cru dire ça un jour ! Je m'emballe un peu vite remarquez... En tout cas, c'est une intrigue intéressante pour nos goudoues préférées.
Autre perspective prometteuse : l'intrigue amoureuse de Jo et Alex vire au glauque ! Le petit ami de la jeune interne n'est pas qu'un simple con apparemment, c'est aussi un homme violent. Selon ce que les scénaristes décident d'en faire, cela peut donner quelque chose de poignant et de fort. A priori, la première réaction d'Alex va être de vouloir lui casser la gueule. Mais après ? Voilà de quoi imposer un peu plus encore Jo au sein de la distribution. On ne s'en plaindra pas, elle était passée au second plan ces derniers temps sans que l'on comprenne trop pourquoi après des débuts tonitruants au Seattle Grace. La troisième histoire qui me semble avoir du potentiel parce qu'elle se dirige exactement là où je voulais : l'imminente séparation de Cristina et Owen. Ce dernier est sur le point d'adopter le gosse soon-to-be orphelin. En mettant de côté toute la prévisibilité de la manoeuvre et une certaine invraisemblance dans l'enchaînement des événements (oui, ça fait beaucoup), c'est un bon moyen de mettre un terme à plusieurs années d'instabilité. Cristina ne veut pas de gosse et ce n'est pas qu'une question d'accouchement et de grossesse. C'est un problème plus profond que ça, qui est lié à l'engagement, à l'accomplissement professionnel et personnel. Bref, la rupture sera douloureuse et, j'espère, à la hauteur de l'attente !
Dans ce qui marche moins au cours de cet épisode, on peut citer les cas médicaux, toujours trop peu soignés pour nous passionner ou nous émouvoir. Mais j'étais content de retrouver Michelle Ang d'Underemployed dans un petit rôle (où elle était encore lesbienne !). Mais ça ne m'étonne pas. Je suis sûr que c'est une série que Shonda Rhimes a apprécié, pour la simple et bonne raison qu'elle partageait un certain nombre de points communs avec ses créations. Il y a comme une filiation. Cela dit, peut-être que ce n'est qu'un pure hasard et qu'elle n'a jamais vu une seule seconde de la série de MTV ! J'aime bien me faire des films vous savez. Je suis mitigé sur le cas Bailey. Toujours un peu déçu par le déroulement des événements, je n'étais pas en condition pour apprécier ce que l'on nous offrait. Mais je ne crois pas être de mauvaise foi en disant que c'était un peu chiant et répétitif. On savait que ce silence -tout à fait compréhensible d'ailleurs- allait finir par être brisé dans les larmes. On n'avait pas forcément imaginé que ce serait son mari qui viendrait "sauver" Bailey, mais après tout pourquoi pas. On ne l'aime pas trop, mais c'est bien qu'il réponde présent quand elle a besoin de lui. C'est son rôle après tout, comme il le dit. Je ne sais pas bien vers quoi on se dirige, mais j'aimerais autant que l'on n'en fasse pas tout un plat pour une fois et qu'elle se remette vite de ses émotions. Il n'y a pas là le potentiel d'une histoire au long cours à mon avis. Au niveau du triangle amoureux April/Jackson/Stephanie, je ne suis pas du tout convaincu par les derniers rebondissements. On fait constamment un pas en avant et un pas en arrière de tous les côtés. La petite colère de Stephanie était quand même assez réussie. Et j'aimerais autant qu'on les laisse vivre tranquillement leur histoire et April la sienne avec son ambulancier, qu'elle se marie avec lui, qu'ils couchent et qu'on n'en parle plus ! Sinon, elle faisait chaud au coeur la séquence familiale hebdomadaire avec Zola et ses heureux parents. Elle était drôle même avec leurs déguisements. Et ce que Patrick Dempsey était à son avantage, même avec une couronne de princesse sur la tête ! Mais il a super bien fait diversion avec son petit haut (de pyjama ?) il faut dire.
P.S.: Sandra Oh qui parle français, c'est divin !
// Bilan // Il y a du mieux du côté de Grey's Anatomy. Les dix dernières minutes de l'épisode rattrapent très bien le reste, un peu fade et ennuyeux. Je reprend peu à peu confiance en l'équipe de la série pour nous offrir une fin de saison si ce n'est mémorable en tout cas correcte. Et à ce stade, c'est tout ce que l'on demande !
Grey's Anatomy [9x 21]
Sleeping Monster // 8 240 000 tlsp.
Le concept du Sleeping Monster, très bien expliqué par Bailey en voix-off, est probablement ce que je retiendrais de cet épisode moyen, pas à la hauteur des enjeux exposés à l'épisode précédent. Ils trouvent une résolution bien trop rapide à mon goût, qui entraîne certes des répercussions psychologiques sur quelques personnages, mais qui oublie de donner de l'envergure à cette fin de saison. Comme un virus qui s'insinue lentement sous votre peau jusqu'au au plus profond de votre chair, certains sentiments vous envahissent et finissent par vous paralyser. C'est ce qu'expérimente Miranda Bailey tout au long de ces 42 minutes et certainement au-delà. Au fur et à mesure qu'elle doit revenir avec précision sur les opérations qui ont coûté la vie à deux de ses patients, qu'elle doit justifier le moindre de ses gestes, le doute s'installe dans son esprit alors qu'elle est pourtant une chirurgienne irréprochable et que c'est probablement la seule chose dont elle est consciente et fière. Quand il s'agit de son physique, de ses amours et de son rôle de mère, elle est bien moins sûre d'elle et ça on le sait depuis longtemps. Comme d'habitude, la composition de Chandra Wilson est impeccable. Les prix qu'elle a remportés pour ce rôle sont loin maintenant, mais il est toujours bon de lui offrir régulièrement le matériel dramatique qu'elle mérite. Elle a tenu l'épisode à bout de bras et je me demande, maintenant, ce que l'avenir lui réserve. N'y aurait-il pas de la démission dans l'air ? Ce que je regrette, c'est que l'affaire n'ait pas pris d'ampleur. Tout portait à le croire, du père de famille -marié à une Katherine Heigl de 60 ans- qui s'était rendu compte du petit manége de la "CDC" à la jeune patiente future journaliste -sosie de Jennie Garth pré-Beverly Hills- qui a passé Callie et Arizona sur le grill. On ne peut pas vraiment parler de montée en pression à ce niveau-là, mais je m'attendais quand même à ce que ça débouche sur quelque chose de grave. Et je suppose que le communiqué de presse censé être envoyé à la fin n'y changera rien. Les faits seront oublié au prochain épisode. Il n'en restera plus que les conséquences. Et encore. Sur Bailey uniquement...
Chez Alex Karev, c'est le sentiment amoureux qui l'envahit et c'est quelque chose auquel il n'est toujours pas habitué car il a tout simplement rarement aimé. Et quand il a osé, il a toujours été déçu. J'appelle ça le karma, mais c'est un autre débat... Cette histoire n'avance pas assez rapidement. On l'étire trop en longueur. On sait bien que son rival va vite disparaître de toute manière. D'abord parce que son interprète Charles Michael Davis sera l'un des Originals de la CW, ensuite parce que c'est typiquement le genre de personnage qui ne reste pas longtemps, comme la dernière petite amie d'Alex, les prétendants de Bailey et tous ces autres que l'on a oublié. Il n'y aura peut-être pas beaucoup de happy end quand la saison s'achèvera, mais j'en prédis un pour le couple Alex/Jo. Par ailleurs, je constate que la jeune femme ne tient pas du tout ses promesses. Depuis qu'elle en est réduite à être un intérêt amoureux, il ne lui arrive plus rien d'autre. Pendant ce temps-là, Leah fait son trou et elle ressemble de plus en plus à Meredith. Je ne vois qu'une solution pour la rendre intéressante : qu'elle se révèle être une psychopathe schizophrène qui idolâtre l'héroïne au point de vouloir la tuer -et lui voler son bébé- pour prendre sa place ! Allez je déconne... Quoique ! On a bien eu un truc du genre dans Private Practice après tout...
April, c'est les remords qui la ronge et comme toujours dans ces cas-là, elle s'épanche auprès de Jackson. Qui n'en a rien à faire obviously ! Vous comprenez, depuis qu'il gère l'hôpital, il a autre chose à faire que d'écouter ses jérémiades. Ou alors il en a juste marre... un peu comme nous quoi ! Le retour et les excuses (?!) de Matthew le gentil ambulancier viennent heureusement mettre un terme à notre douleur... temporairement j'imagine. La April va se marier pour les mauvaises raisons dans peu de temps. On le sait, on le sent. Dernière "contaminée" de la semaine : Cristina. Elle a compris qu'elle était en train de perdre Owen peu à peu. Son désir d'enfant a été ravivé comme jamais par son petit patient et cette fois, même s'il n'a encore rien exprimé à ce sujet, il n'en démordra. Et elle, on lui fait confiance pour ne pas céder. Si elle imagine déjà la fin de leur histoire, c'est parce qu'elle sait pertinemment qu'elle ne changera pas d'avis. Sa décision est irrévocable. Enfin j'espère que je ne suis pas en train de m'en convaincre tout seul. Rassurez-moi ! En tout cas, ça c'est émouvant. Assister consciemment à la fin de son histoire d'amour, c'est affreux. La dernière scène partagée par Cristina et Alex était mignonne. Et ça nous changeait de celle, devenue traditionnelle, de Meredith et Derek dans le lit conjugal qui s'aiment si fort. Parce que l'amour c'est beau. Les enfants c'est le bonheur. Et les maisons en fond vert, ça coûte pas cher.
// Bilan // Grey's Anatomy se refuse encore à donner de l'ampleur à ses intrigues et préfère rester en surface. Shonda Rhimes a beau annoncer un final surprenant et explosif, il n'y a aucun signe avant-coureur de cela à ce stade.
Grey's Anatomy [9x 18]
Idle Hands // 9 390 000 tlsp.
Je suis déçu. Déçu parce que le rachat de l'hôpital n'a pas pris la tournure -dramatique- que j'espérais. Tout semble arrangé maintenant. Je continue de croire que c'est un leurre mais, en attendant, on s'ennuie un peu. Les scénaristes ont encore opté pour un ton léger sur cet épisode, mais au bout de neuf saisons, les blagues ne peuvent plus avoir tout à fait la même fraîcheur. Certaines marchent quand même, notamment le petit jeu de Karev qui consiste à humilier le nouveau petit ami de Jo. C'était potache, quoi. Sympathique. D'autres peinent davantage à nous faire sourire, je pense par exemple à April qui essaye d'expliquer son cas à Bailey en prenant une métaphore un peu ridicule, qui est filée jusqu'au bout. J'adore toujours la tête que fait Chandra Wilson quand un personnage lui parle de sa vie privée, mais à part ça... déjà vu all over again. Et puis j'aimerais autant qu'on le voit le petit ami d'April plutôt que l'entendre en parler. Mais ça, c'est le problème habituel avec les compagnes/compagnons qui sont extérieurs à l'hôpital. C'est jamais facile de les intégrer. Et heureusement que les médecins du Seattle Grace ne couchent pas qu'exclusivement entre eux ! La fascination autour de la nouvelle machine m'a déplu. Je ne sais pas bien comment l'expliquer, mais c'était vraiment le genre d'intrigue qui sonnait faux. C'était surjoué dans la comédie. Dans le registre léger toujours, mais tendre à la fois, nous avons bien sûr Callie et Arizona, enfin de retour à "Sexy Town" après tant de mois d'abstinence. Rien à redire là-dessus. Les auteurs n'ont pas cherché à précipiter les choses et ils ont bien fait. Qu'est-ce qui les attend maintenant que les principales épreuves dans la guérison d'Arizona sont passées ?
Le plus dramatique dans l'épisode, on le doit en fait aux patients. Comme la semaine dernière, ils sont un peu trop présents à mon goût. Toutefois, l'intrigue de l'institutrice était vraiment touchante. Celle du père hystéro qui finit par craquer dans les bras de Derek... disons qu'elle était prévisible, mais pas inintéressante sur le principe : Shane avait besoin de ce type de leçon dans son apprentissage. Le seul souci, c'est qu'on est déjà passé par là, nous. Des dizaines et des dizaines de fois auparavant. Les inquiétudes de Meredith à l'égard de la santé de son bébé, ça tourne un peu en rond. Cela fait plusieurs épisodes que l'on en parle. J'espère qu'après l'échographie -un passage mignonnet s'il en est- elle va changer de disque. Je l'adore et elle a toutes les raisons du monde de se faire du souci, mais c'est chiant. Plus chiant encore : les tractations et petites cuisines internes entre les médecins et les nouveaux membres du Conseil de l'hôpital, dont Cristina. En fait non, ce n'était pas chiant dans les faits, juste sur le principe. Et c'est un peu tout le problème de ce nouvel environnement. Les enjeux ne sont pas assez forts, les changements pas assez radicaux. On nage dans un entre-deux qui ne correspond pas à la promesse de base. Il est encore temps de se rattraper...
// Bilan // C'est rare que je dise une chose pareille, mais allons-y : cet épisode de Grey's Anatomy sonnait... creux ! Rien n'y était vraiment palpitant, rien n'y était profondément ennuyeux... C'était tiède. Et ça tirait quand même un peu plus sur l'eau froide que sur l'eau chaude.
Grey's Anatomy [9x 16]
This Is Why We Fight // 8 750 000 tlsp.
Il va sans dire que ceux qui ne sont pas convaincus par l'intrigue de la revente du Seattle Grace n'ont pas pu se passionner pour cet épisode, qui y était entièrement consacré. J'en suis pour ma part très fan, j'ai donc globalement apprécié ce qui a été fait, même si je me dois d'émettre une grosse réserve, disons d'ordre technique : des décisions comme celles qui sont prises ici par tous les acteurs financiers du deal ne peuvent pas, dans la réalité, se régler aussi rapidement, en l'espace de 24h. Et un homme comme celui que nos chers médecins cherchent à rencontrer puis à convaincre ne se laisse certainement pas approcher de cette façon et si vite ! Trois rendez-vous dans la même journée, vraiment ?! Bien entendu, c'était une excellente manière de faire monter la pression et de stresser autant les protagonistes que nous face à notre écran, mais ça manquait de réalisme et c'est dommage pour une intrigue qui sonnait jusqu'ici très vrai. Il fallait de toute façon que ça avance d'une manière ou d'une autre et ainsi permettre de nouveaux rebondissements. On peut dire que la manière dont l'affaire se résout -temporairement à mon avis- est on ne peut plus surprenante ! On a maintenant l'habitude que Catherine Avery revienne de temps en temps faire un coucou à Richard et à son fils -et c'est toujours un plaisir- donc on ne s'est pas vraiment méfié d'elle. Et là, vlan, elle rachète le Seattle Grace à travers la fondation de son père et confie les clés à Jackson ! On ne l'avait vraiment pas vu venir ce coup-là. Doit-on vraiment prendre tout ça au sérieux ? Je crois que malgré toute la bonne volonté de Catherine, elle s'attaque à une entreprise d'une ampleur qui la dépasse un peu. Et puis c'est trop facile. Quand bien même cela aboutirait, il y aurait des dommages collatéraux. C'est évident. Reste à savoir lesquels... Lla perspective de voir Jackson prendre de l'envergure, en le sortant de ses historiettes romantiques, est également la bienvenue !
Toutes les scènes réunissant Derek, Meredith, Arizona, Callie, Cristina et leur conseiller étaient très réussies, amusantes et rythmées. On versait par moment dans l'exagération -le coup de l'hélicoptère était-il vraiment nécessaire ?- mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure. En revanche, on n'a pas eu assez de Dr Cahill à mon goût, par manque de temps sans doute. Les jours du personnage dans la série semblent comptés et je n'ai vraiment pas envie de la voir partir, pour tout dire. Je m'y suis bizarrement attaché. Je voudrais en savoir plus sur elle. Je voudrais qu'elle s'épanche, et qu'elle se penche dans le lit d'Owen... Tout ça tout ça. Avec son dernière cachotterie en date, ses chances avec lui s'amenuisent et je crois qu'elle l'a bien compris à son grand désarroi. Je suis d'ailleurs presque déçu que le Chief ait accepté aussi rapidement les explications de Cristina. En fait, l'inverse n'aurait pas été logique, mais une partie de moi aurait eu envie d'un peu plus de drama quand même à ce sujet-là. Bon OK, une grosse partie de moi supporte assez mal qu'ils soient en bonne voie de former à nouveau un couple solide. Je ne voulais pas ça ! Je ne suis pas content Shonda...
Suivre la panique des internes était une super idée par contre. Déjà, Heather en espionne pour Meredith, c'était très bon. Voir qu'en plus un véritable lien entre elles se tisse fait franchement plaisir à voir. En l'espace de 16 épisodes, ils se sont quand même tous très bien intégrés. Tous sauf celle dont on oublie le nom, parce qu'elle est moche et antipathique au possible: Leah. J'ai toujours des doutes quant à l'utilité de Shane sur le long terme, mais ses quelques scènes avec April, dans cet épisode, étaient bonnes. Jo m'a touché quand elle a avoué qu'Alex allait terriblement lui manquer si un jour elle devait quitter les lieux. On s'appoche tout doucement de la véritable naissance de leur couple, à moins qu'un coup du sort vienne tout chambouler et les emmener sur des chemins amoureux différents... Et en dehors des internes, Bailey a assuré le quota émotionnel dans ses scènes médicales et surtout celles avec Richard. Leur lien indéfectible et sans trace de confusion amoureuse inspire le respect.
// Bilan // This is why we love Grey's Anatomy !
Grey's Anatomy [9x 13]
Bad Blood // 8 930 000 tlsp.
Vous vous attendiez à du gros drama et des larmes à J-1 de la fermeture du service des urgences du Seattle Grace ? Eh bien non, vous n'en aurez pas, si ce n'est un pincement au coeur lorsque Hunt éteint les lumières et les moniteurs des salles autrefois bondées, qui seront désormais désertées jusqu'à nouvel ordre. Je suis plutôt satisfait de cette approche légère, étant donné qu'elle ne le restera probablement pas longtemps. Au fond, les médecins ont du mal à y croire et ne se rendent peut-être pas encore compte de la gravité de la situation. Comme nous, ils voient ça comme un problème passager. Or, on connait Shonda : elle n'a pas introduit cette intrigue pour la résoudre au bout de deux épisodes. On en a jusqu'à la fin de la saison, voire au-delà, et c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées ! Difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve de ce point de vue-là, mais les possibilités sont multiples et une réduction de l'effectif n'est pas totalement exclue, malgré les dires du Dr Cahill. Comme je le disais la semaine dernière, dans un contexte économique mondial comme le nôtre actuellement, c'est une storyline qui a une véritable résonance chez les téléspectateurs. Les internes ont-ils raison d'avoir peur pour leur place ? A priori, je dirais que non, puisque ce ne sont certainement pas eux qui coûtent le plus cher à l'hôpital. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de petites économies ? Et puis, clairement, ils sont trop nombreux. Ce n'est certainement pas un hasard. Tout est réfléchi ! Je crains que Heather, encore absente de cet épisode, ne soit l'une des victimes étant donné que l'actrice a été castée sur un pilote (Legends, pour TNT) et qu'il a de grandes chances d'être retenu. C'est dommage, c'est celle que je préfére (mais pas tellement pour le personnage pour l'instant, pour Tina Majorino avant tout). Jo semble hors de danger. Shane aussi, parce que c'est le seul garçon de la bande. Reste donc Leah et Stephanie. Si cette dernière ne parvient pas à sortir de l'ombre de Jackson, il n'est pas impossible qu'elle jarte. Quant à la première, c'est notre souhait à tous qu'elle quitte les lieux ! Elle est physiquement irritante. Pardon.
Pourtant, dans cet épisode, Leah a eu sa première heure de gloire de la saison en travaillant aux côtés de Cristina sur un cas mêlant convictions personnelles et éthique. Cela nous rappelle les meilleures heures médicales de Grey's Anatomy. On a du coup une sensation de déjà vu, mais l'affaire est bien menée, rythmée. Elle est même amusante par moment, avec l'utilisation des caméras fraîchement installées pour surveiller les médecins et leur respect des nouvelles procédures. Et puis émouvante sur la fin, avec une jolie chanson choisie bien comme il faut. Leah nous rappelle alors la Meredith des débuts. J'ai choisi Meredith parce qu'il y a physiquement une ressemblance. Mais ce genre de situation est aussi arrivé à Cristina, Izzie et tous les autres. Bref, je me plaignais dans ma review précédente d'un manque flagrant de cas médicaux intéressants depuis quelques temps, mais cet épisode m'a prouvé qu'ils étaient encore capables d'en inventer ! C'est juste que c'est souvent au détriment des histoires personnelles de nos héros, qui ont tendance à stagner dans ces cas-là. Karev, Callie et Arizona étaient également confrontés à un cas épineux, mais dans un genre différent. Une adolescente exécrable qui refuse de sortir de son lit pour réapprendre à marcher, estimant que sa vie est fichu... Ring a bell ? Oui, on sentait venir à des kilomètres à la ronde le parallèle avec la situation d'Arizona, et ça n'a pas raté ! Tout était donc très prévisible devant cette intrigue... tout sauf le fait de nous sortir des musiques à la Dexter (voire carrément de Dexter, je n'ai pas vérifié) lorsque la gamine se mettait à grogner. C'était un choix artistique étrange, qui me rappelle les voix mettaliques de Meredith et Cristina un peu plus tôt dans la saison. Cela rendait les scènes presque parodiques et je ne pense pas que c'était le but recherché. Si ça avait été le cas, ils nous auraient carrément sorti la musique de L'Exorciste ! En tout cas, sur la toute fin, les auteurs ont quand même réussi à nous surprendre en ne rendant pas le déroulement du speech d'Arizona aussi doux et simple que prévu.
Le troisième cas médical était le moins passionnant, mais il avait l'avantage d'impliquer le Dr Cahill, presque malgré elle au départ. Comme je l'avais décelé lors de l'épisode précédent, il semble bien que la femme garde en elle une blessure, liée à un patient, une opération, mais les scénaristes ont choisi de ne pas traiter le sujet frontalement dans cet épisode. Cela signifie qu'ils souhaitent développer le personnage sur la longueur, et c'est une bonne nouvelle. Je l'aime bien. Le twist sur sa mission dans les dernières minutes de l'épisode est assez excitant puisqu'il annonce un changement encore plus grand que prévu sur le papier. J'imagine déjà un casting d'enfer pour trouver l'acteur ou l'actrice qui interprétera l'acheteur du Seattle Grace, et donc le nouveau grand patron de nos héros. Mais peut-être aussi que ça ne conduira pas à de profondes modifications. Dans tous les cas, cette saison 9 a une ligne directrice forte et ce n'est pas du luxe. Même si les audiences sont toujours très acceptables, Scandal qui est diffusée juste après (et qui est excellente) pourrait arriver à son niveau voire la dépasser d'ici au mois de Mai. Ce sera toujours une victoire de Shonda quoi qu'il arrive, mais quand même... Grey's Anatomy ne doit pas et ne peut pas se terminer dans l'indifférence ! Un départ en fin de saison 10 la tête encore haute, ce serait beau et mérité. Avec tout ça, je n'ai pas parlé des gentillets Hunger Games de Meredith, Miranda et Richard. Que dire d'autre à part que c'était plutôt fun ? Idem pour le duo Derek/April, en mode cerveaux on fire.
// Bilan // Un épisode sympathique, que l'on oubliera vite, certes, mais qui met en place des intrigues importantes pour la suite de la saison 9.
Grey's Anatomy [9x 11]
The End Is The Beginning Is The End // 8 800 000 tlsp.
Quoi ? Un saut dans le temps d'un mois ? Je déteste ce procédé de manière générale, sauf quand il est vraiment justifié, et, ici, j'ai particulièrement détesté. Cela m'a disons... frustré et mis dans de mauvaises dispositions ! Heureusement, les scénaristes se sont rattrapés par la suite. Ce qui me dérange le plus en fin de compte, c'est que l'on n'ait pas pu faire nos adieux à Adele, un personnage que j'ai toujours adoré, surtout grâce à son interprète, l'excellente Loretta Devine. Nous n'étions pas là lorsqu'elle a rendu son dernier souffle. Nous n'avons pas pu assister à son enterrement. C'est un peu brutal. Mais la mort est ainsi faite me direz-vous. Un mois plus tard, Richard reste dans son coin à déprimer. Il ne veut pas entendre parler de Catherine et est rongé par la culpabilité. Cela se comprend tout à fait. Mais c'était tellement prévisible que l'émotion a dû mal à passer. On se demande bien d'ailleurs comment il peut évoluer maintenant. En admettant qu'il finisse par succomber aux charmes de la mère de Jackson en se disant bien entendu que c'est ce qu'Adele aurait voulu -qu'il soit heureux- on va raconter quoi sur lui ensuite ? Je milite depuis deux ans pour qu'il prenne sa retraite et je n'ai pas changé d'avis. Il a fait son temps au Seattle Grace. Il faut le garder dans les parages, car il reste important dans la vie de Meredith, mais en tant que régulier, il n'a plus rien à apporter. Et en même temps, j'imagine assez bien que le final de la série se déroule dans le contexte de son départ. Sinon, le saut dans le temps permet de retrouver Bailey comme si elle n'était jamais partie en lune de miel. Son anecdote sur ses problèmes intimes lors du voyage m'a bien fait marrer. Et je crois qu'il ne fallait de toute façon pas attendre grand chose de plus. On va voir maintenant si son mariage va tenir le coup, sachant que si ce n'est pas le cas, elle risque de renoncer à toute vie amoureuse !
Pendant ce fameux mois qu'il nous manque, les relations entre certains internes et leurs supérieurs hiérarchiques se sont approfondies : Stephanie est toujours en admiration devant Jackson, mais cela a l'air réciproque. Je suis désolé, mais je les trouve vraiment mignons tous les deux et je n'ai pas tellement envie qu'April vienne faire sa chieuse. Pourtant, elle m'a fait un peu de peine. Quand on y repense, leur séparation s'est simplement jouée sur une maladresse de sa part... Quant à Alex et Jo, ils sont devenus super potes. Ils ne couchent pas encore ensemble, histoire de faire durer un suspense qui n'existe pas vraiment. Je suis agacé. On est en train de pourrir la prometteuse Jo ! Pendant ce temps-là, Cristina et Owen couchent, couchent er recouchent et ils font bien d'en profiter car, bientôt, le chief n'aura plus du tout la tête à ça. Et c'est là que la molesse de l'épisode est presque acceptable : nos médecins vivent une journée normale en ignorant que la suivante, et les autres, auront un goût beaucoup plus amer ! Non non, pas de grande catastrophe à l'horizon. "Juste" la possible fermeture de l'hôpital.
En l'état, c'est un excellent cliffhanger. J'aime que l'affaire judiciaire prenne cette ampleur, même si je regrette un peu que l'on ne nous propose pas (encore) un épisode à la Law & Order, à la Cour. Ce serait sympa. Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que l'issue est courue d'avance à moins d'une grosse surprise. Tout l'argent que Meredith, Derek, Cristina et Arizona ont reçu va permettre de sauver le Seattle Grace-Mercy West. Evidemment. Callie, la seule qui est vraiment heureuse de cette future rentrée d'argent, ferait bien de calmer son enthousiasme dès maintenant. Pas sûr qu'elle touche un centime de la somme ! Mais à part ça, les réactions des uns et des autres étaient vraiment intéressantes, très réalistes. Et l'annonce de la grossesse de Meredith lors du dîner était super mignonne. Ellen Pompeo en presque devenue belle pendant un moment. Pour terminer, je n'ai pas des masses de choses à dire sur les cas médicaux du jour, si ce n'est qu'ils étaient légers et tout à fait regardables. C'était bien de parler un peu de Mark à travers le patient de Jackson. Eh oui, sa mort n'a pas affecté que ses collègues. Bref. Je n'ai plus qu'une chose à dire : Heather est vraiment la nouvelle interne la plus "awesome". Quand est-ce qu'on creuse un peu son personnage ?
// Bilan // Un épisode "de transition", qui se laisse facilement regarder mais qui ne provoque ni un très grand enthousiasme ni une belle vague d'émotion. La suite s'annonce plus sombre...
Grey's Anatomy [9x 10]
Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.
Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...
D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !
// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...
Grey's Anatomy [9x 09]
Run, Baby, Run // 8 170 000 tlsp.
Le mariage dans Grey’s Anatomy, c’est toujours très compliqué. J’avais de gros doutes quant à la capacité de Shonda Rhimes de se renouveler sur ce coup-là. Un large éventail de situations a déjà été exploité entre la mariée qui ne se pointe pas –le classique qui marche toujours-, l’engagement via post-it –le plus original à n’en pas douter !-, le mariage qui n’est pas légal mais qui se déroule comme sur des roulettes –nos très chères Callie et Arizona- ou encore le mariage sur un coup de tête parce que la mort n’est pas loin. Celui de Bailey ne s’annonçait pas très excitant, étant donné que le marié ne nous intéresse pas le moins du monde et que l’heureuse élue était encore moins excitée que nous par l’événement à venir ! Mais, finalement, les auteurs en ont fait une très belle histoire dans cet épisode, très drôle au départ –avec cette histoire de demoiselle d’honneur- et de plus en plus émouvante au fur et à mesure que le doute s’insinuait dans l’esprit de la mariée, jusqu’à la surprise finale, permettant d’éviter la redite. Certes, Bailey ne se pointe pas à son mariage, mais ce n’est pas tout à fait de sa faute et la mort probable d’Adele devrait changer ses perspectives. Elle aura deux choix : soit se dire que le mariage, c’est quand même un engagement magnifique, peu importe qu’il soit le premier, le deuxième ou le neuvième, et elle rejoindra donc son cher et tendre in extremis –j’entends déjà Richard lui faire un long discours les trémolos dans la voix- ; soit elle considérera que Ben n’est pas son Adele, et elle arrêtera là leur relation. J’ai évidemment une grosse préférence pour la deuxième solution, qui me semblerait à la fois la plus honnête et la plus évidente, afin de se débarrasser d’un personnage qui est franchement de trop même en n’apparaissant jamais.
Pendant ce temps-là, Cristina et Owen se sont avoués qu’ils avaient encore des sentiments l’un pour l’autre –c’est en tout cas comme cela que je traduis leur assaut sauvage de la fin de l’épisode- et que leur mariage pouvait être sauvé, s’il n’y avait pas ce procès. Se dirige-t-on vers un vrai divorce, un « faux » divorce ou l’annulation du divorce ? Je suis toujours très partagé. J’aimerais que ces deux-là se séparent une bonne fois pour toutes, par principe, parce que les valses hésitations ont trop duré, mais lorsqu’ils sont ensemble, l’alchimie est tellement évidente… Je crois que les scénaristes eux-mêmes n’arrivent pas à se résoudre à leur rupture. Il va pourtant falloir se décider… Aux anciens couples, de nouveaux en gestation viennent s’ajouter grâce aux internes, qui prennent de plus en plus de place pour mon plus grand plaisir. Associée à Jackson, Stephanie marque des points supplémentaires (en plus d’être absolument magnifique en tenue de soirée, les cheveux lissés). J’aime déjà leur possible couple. La timidité de la jeune fille face à lui est touchante. Et du coup, je n’ai plus du tout envie qu’il renoue avec April. J’ai malheureusement l’impression que ça ne va pas être si simple que ça. Et elle ne tombera sûrement pas dans les bras de Shane. Ils ne vont pas ensemble, je trouve, et ce serait un peu too much en plus de caser tous les internes dès maintenant. Parce qu’à côté de ça, bien entendu, le rapprochement de Jo et Alex se concrétise. Je n’en attends qu’une chose : qu’une analogie soit faite entre la petite nouvelle et Izzie. Au-delà de ça, étant donné que je ne veux pas le bonheur d’Alex…
La nouvelle petite altercation entre Arizona et Callie était anecdotique et pas très finement amenée, mais c’était intéressant d’évoquer son sentiment de féminité perdue. C’était également important de la mettre face à l’image qu’elle renvoie maintenant, plusieurs mois après son amputation. Elle avait tous les droits d’être en colère au départ, et aigri, voire même méchante, mais aujourd’hui, elle doit vivre avec cette nouvelle donnée et prendre soin de son couple et de sa famille, comme avant. Je suppose que le retour du sexe est la prochaine étape dans sa guérison. Enfin, la sœur de Derek, Lizzie, après une courte apparition à l’épisode précédent, a dévoilé tout son potentiel. En plus, j'avais l'impression de retrouver la Neve Campbell de La Vie à Cinq ! Joie. Au-delà de sa personnalité affirmée, elle a fait preuve d’une perspicacité et d’une franchise rafraichissantes, qui devraient amener notre héroïne vers le craquage tant attendu au sujet de la mort de sa propre sœur. A terme, Meredith devrait trouver chez les Shepherd la famille qu’elle n’a jamais eue. J’imagine déjà un épisode spécial où elle organiserait un grand dîner avec tout le monde, pourquoi pas pour annoncer sa grossesse par la même occasion. Ce serait une nouvelle preuve de son évolution, de son chemin vers la sérénité.
// Bilan // Encore un épisode solide de Grey's Anatomy, drôle et touchant, qui évite les écueils de son énième intrigue de mariage, pour offrir quelque chose de différent, de sincère, de profondément humain.
Grey's Anatomy [9x 07]
I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.
S’il y a bien un couple qui est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.
L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie, qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…
Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir.
// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.