True Blood [5x 07]
In The Beginning // 4 460 000 tlsp.
Que les choses soient claires : en terme de trames narratives, cet épisode de True Blood était franchement raté et partait plus que jamais dans tous les sens ! On commence toutefois à sentir certaines intrigues se rapprocher tout doucement les unes des autres, comme chaque année. En revanche, du point de vue du pur divertissement, du fun, c'était du caviar ! Maintenant que Roman est mort -chose toujours aussi difficile à croire mais pourtant vraie- Russell Edgington associé à Salome et Nora -et pas une personne de plus finalement- peut laisser libre cours à son imagination débordante au sein de l'Autorité. Ses répliques sont absolument savoureuses mais on ne croit pas une seule seconde à son adoration pour Lilith. Il est sans doute trop tôt pour révéler son agenda secret alors, en attendant, on se divertit gaiement avec toute la bande qui part dans un délire total après avoir bu quelques gouttes du sang sacré de Lilith, laquelle leur apparait la touffe à l'air quelques secondes sans que cela n'apporte quoi que ce soit. Peu importe, l'essentiel est de s'amuser et, clairement, c'est ce qu'ils font en trainant sur Bourbon Street -Eric porte tout de même Bill sur son dos et ils se marrent comme des baleines- et en s'invitant dans un bar-karaoké où Russell pousse la chansonnette avant de tout saccager et vider chaque client de leur sang. Cela faisait longtemps que True Blood ne nous avait pas offert de scènes de ce type, orgiaques et uniques en leur genre. On en redemanderait presque si l'on n'était pas raisonnable... Du délire super creepy, on en a eu aussi grâce à Lafayette, parti à la base chercher de explications sur son état auprès de Don Bartolo et qui se retrouve finalement attaché sur une chaise, la bouche littéralement cousue ! C'était bien dégueulasse. Au moins, pendant que l'on tournait la tête face à cette vision d'horreur, on ne se posait pas trop de questions. Pourtant, on aimerait bien savoir ce qui a motivé la femme de Bartolo à le tuer. Et aussi à quoi tout ça a servi ? Cela dit, je suis à peu près sûr de connaître la réponse : à rien !
Pendant que Tara poursuit son évolution au Fangtasia, passant de derrière le bar à sur le bar, pour se lancer dans des danses lanscinantes endiablées qui rappellent certaines images du générique de la série mais qui ne mettent pas très en valeur le corps de Rutina Wesley, pas tout à fait au top de sa forme on va dire, on nous trace un parallèle peu subtil mais néanmoins touchant entre sa vraie mère, qui l'abandonne voyant ce qu'elle est devenue, et sa mère de substitution, Pam, qui accepte de la câliner quelques secondes alors qu'elle déteste ça, ou le prétend du moins. C'est émouvant. Coté coeur, celui d'Arlene est brisé après le départ lacrymal de Terry pour de nouvelles aventures avec Patrick et la fumée noire (qui, vous remarquerez, fait le même bruit que celle de Lost, une musique tribale en plus). Bien évidemment, elle ne trouve rien de mieux à faire que de revoir les vidéos tournées lors de son mariage et les témoignages d'affection des habitants de Bon Temps à leur égard. L'idée est à la fois de nous amener à réaliser combien la situation a changé depuis l'année dernière pour de nombreux habitants, mais aussi de faire comprendre à Arlene, grâce à l'aide précieuse de Holly, que l'histoire qu'a raconté Terry est tout à fait plausible vu le monde dans lequel ils vivent désomais, peuplé de créatures en tout genre. Dommage qu'elle soit trop idiote pour réaliser tout ça par elle-même, c'est laborieux. Un rapprochement s'opére en parallèle entre Jason et Jessica, mais cette dernière finit par se prendre une balle dans la tête. Inattendu et un peu tordu, mais de toute façon pas fatal. Hoyt, lui, découvre peu à peu l'univers des haters et s'accomode très rapidement de ses nouveaux compagnons. Sam, de son coté, tente d'agir face à la menace -ce qui n'est pas tellement dans ses habitudes- ce qui donne lieu à une scène amusante où il renifle tout. Et ça s'arrête là. Quant à Alcide, il essaie d'oublier Sookie dans les bras d'une autre qui n'a absolument aucun relief pour l'instant. Sympa le bandana, sinon. Au cas où vous l'auriez déjà oublié : le shérif Bud Dearbone est réapparu. Je ne vois pas l'utilité de son unique scène pour tout dire... Pour terminer, c'est la panique chez les fées-putes : Sookie apprend qu'elle peut redevenir une personne normale si elle le souhaite. L'idée lui plait beaucoup. Pas à moi. Sookie n'a déjà guère d'intérêt actuellement alors si elle perd ce qui fait sa singularité, que lui restera-t-il ? Mais la démarche du personnage est assez logique, quoique. Avec tous les ennuis qu'elle a constamment, ses pouvoirs lui sont précieux. Don't fuck everything up, Sook' !
// Bilan // True Blood ne s'assagit pas à mesure que la saison 5 avance et ce n'est pas plus mal que ça. Il faut prendre le plaisir là où il est : dans les délires des personnages et indirectement dans ceux des scénaristes. C'est devenu un cliché de le dire mais, sérieusement, ils fument quoi ?
The Good Wife [Saison 3]
Saison 3 // 10 220 000 tlsp.
The Good Wife nous a fait le rarissime grand chelem : trois saisons consécutives excellentissimes ! Rien que de l'écrire, ça me fiche quelques frissons. Il y a plein de séries que j'aime regarder et qui me procurent toutes sortes d'émotion mais avec elle, c'est toujours différent car ça va bien au-delà du plaisir simple. Je me sens intelligent quand je la regarde et, quand un épisode se termine, j'ai l'impression d'avoir appris quelque chose, en particulier sur le fonctionnemment de la justice américaine. S'il y a bien une qualité que je souhaite mettre en avant dans cette critique de la saison 3, c'est la capacité des scénaristes à ne pas se cantonner à "l'affaire du jour", avec une histoire complexe, un client à défendre, de grandes diatribes devant la Cour et un verdict, mais des configurations juridiques toujours inédites, que j'ai rarement voire jamais vu traitées dans d'autres séries judiciaires (mais je n'en regarde pas des tonnes hormis celles de David E. Kelley) et qui nous plongent au plus près du pouvoir. Je pense par exemple à cet épisode où Alicia se voit dans l'obligation de trahir le secret professionnel face au Trésor Public. On se rend alors compte de l'absurdité de la justice parfois. Je pense aussi bien sûr au panel de juges au coeur duquel Alicia se retrouve propulsée, à ses risques et ses périls. C'était un des temps forts de la saison, à la fois par la qualité de l'intrigue mais aussi par la présence de Matthew Perry, que l'on a pris un pied fou à découvrir dans un autre registre que celui de la comédie. Face à sa prestation sans fausse note, flippante même par moment, on se demande pourquoi il s'obstine à vouloir revenir sur le devant de la scène dans des comédies. Le seul problème de son passage, c'est qu'il laisse comme un goût d'inachevé, une piste est même lancée sur ses ambitions de devenir le principal concurrent de Peter dans un futur proche aux élections, or l'acteur ne sera peut-être pas disponible avant longtemps si sa nouvelle série, pour NBC, fonctionne (ce qui est peu probable, certes).
C'est là où l'on se rend compte qu'avoir recours à plein de guests prestigieux est une des grandes forces de la série mais aussi une de ses faiblesses car elle est tributaire de leur disponibilité : il se passe la même chose avec Martha Plimpton qui n'apparait que dans le final car elle ne pouvait pas avant "à cause" de Raising Hope. C'est un personnage que l'on aimerait tellement revoir plus souvent... Il y a aussi "le cas" Kelli Giddish, présente dans le Season Premiere pour boucler son histoire avec Kalinda mais dans l'incapacité de revenir plus tard puisqu'elle a intégré le casting régulier de New York Unité Spéciale. Du coup, en fin de saison, un nouveau personnage débarque, Lana Delaney (incarnée par Jill Flint), qui ressemble fortement dans l'attitude à Sophia Russo, qui vient elle aussi du FBI et qui, comme par hasard, possède un passif équivalent avec Kalinda, donnant vraiment l'impression que la jeune femme les fait toute tomber, de préfèrence quand elles travaillent dans la célèbre agence gouvernementale. On a l'habitude de se rendre compte qu'elle connait absolument tout le monde, et souvent à des fins bien plus qu'amicales, mais quand même... On sent bien que Lana Delaney a été créée pour prendre la place de Sophia Russo et ça sonne faux, aussi bonne soit sa remplaçante. On notera que cette saison, assez peu de nouveaux personnages forts ont été introduits. Les auteurs ont surtout pioché dans ceux des saisons d'avant qu'ils ont fait revenir une, deux ou trois fois selon les cas, la plupart du temps pour notre plus grand plaisir. La croisade de Wendy Scott-Carr pour faire tomber Will Gardner était passionnante. On peut d'ailleurs dire que c'était un peu sa saison à lui, là où la première était surtout celle d'Alicia, héroïne oblige, et la seconde plus largement consacrée à Kalinda. C'était vraiment intéressant de le voir dans cette position où il ne peut pas travailler mais cherche toujours à le faire en contournant la loi. Celeste Serrano a pimenté bien comme il fallait le début de saison. Un des rares nouveaux personnages qui m'a vraiment fait très forte impression et que j'aurais aimé revoir régulièrement. Malheureusement, elle a disparu sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Je suppose qu'il faudrait se tourner vers Lisa Edelstein pour en savoir plus. Elle commence à se bâtir une réputation de diva... Trop chère ? Dommage en tout cas. Elle était différente des personnages habituels, très provocante. J'ai aimé ça. Le retour de Carrie Preston dans le rôle d'Elsbeth Tascioni était une excellente surprise. Elle a été utilisée à bon escient. La voir plus souvent casserait de toute façon le personnage, dont les ressorts comiques font mouche mais sont répétitifs. Bien entendu, les producteurs ne pouvaient pas passer à coté de Louis Canning, si impressionnant en saison 2. Il a encore été génial, en particulier dans cet excellent épisode où Alicia avait perdu sa fille, où il l'a épaulé pendant cette difficile journée avant de la poignarder dans le dos. Du grand art ! Le duo "dream team" Martha Plimpton/Michael J. Fox dans le final était assez jouissif aussi. Par contre, je reviens deux secondes sur Matthew Perry : j'ai l'impression qu'il s'est vachement inspiré du jeu de Michael J. Fox pour son personnage, quitte à verser dans le mimétisme. Lorsque je m'en suis rendu compte, je n'ai plus vu que ça. Personne dans la salle n'a eu cette même impression ?
Je ne voudrais oublier personne, mais ça va forcément arriver tant les guests étaient nombreux. Je me souviens avoir été déçu de l'épisode de Mamie Gummer. Nancy Crozier, son personnage, n'a pas été aussi brillante que les fois précédentes. L'actrice ayant sa propre série sur la CW la saison prochaine, on ne la reverra peut-être pas avant un moment. C'est mieux comme ça, sans doute. Sinon, j'ai beaucoup aimé Caitlin, jouée par Anna Camp (que j'adore, j'avoue), même si son ascension rapide au sein de la firme était prévisible dès son arrivée. En revanche, personne ne s'attendait à cette conclusion la concernant. Son départ était très émouvant. Elle est sortie par la grande porte, paradoxalement. Et le jeu de miroir avec Alicia, qui avait fait la même chose bien des années plus tôt, était vraiment intéressant. Je termine sur Colin Sweeney : wouah ! Je ne pensais pas que les scénaristes réussiraient à proposer quelque chose d'aussi réussi pour son retour. Plutôt que de jouer sur l'angoisse que le personnage est capable de procurer, ils se sont plutôt concentrés sur l'humour. Un excellent choix. Parce que cette drôlerie, au bout du compte, fiche la trouille. C'est vraiment l'un des meilleurs personnages créés toutes séries confondues depuis des années... Et Dylan Baker est à chaque fois énorme !
J'aurais pu parler d'elle dans les guests, puisque c'est ce qu'elle est devenue dans le fond : mais que font les scénaristes de cette "pauvre" Jackie Florrick ? C'était un vrai déchirement de la voir si peu au cours de la saison 3. Certes, ça rendait ses apparitions événementielles mais, moi, ça m'a surtout rendu nostalgique de la saison 1, quand elle était là tout le temps, à fouiner partout. Elle nous a quand même offert un grand moment de drôlerie de ce genre lorsqu'elle a trifouillé l'ordinateur portable d'Alicia et s'est fait filmée à son insu par la webcam. Mais c'est quand même un peu maigre. J'ai toujours peur qu'elle meurt et les auteurs sont très forts pour l'insinuer avant de se raviser. Jackie, c'est la Tatie Danielle de The Good Wife finalement : vilaine, indigne mais increvable ! Son coup par rapport à l'ancienne maison des Florrick était assez énorme. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette intrigue, offrant à Julianna Margulies la chance de sortir de son rôle d'avocate pour redevenir la mère courage des débuts. Elle a beaucoup évolué depuis la saison 1, elle a gagné en force et en assurance mais, dès qu'il s'agit de ses enfants, elle redevient une femme fragile et infiniment touchante. Dans le même ordre idée, c'était un plaisir immense de la voir céder peu à peu du terrain à Kalinda, resserrant leur lien abîmé mais pas définitivement rompu. Bizarrement, je n'ai pas grand chose à dire sur sa relation avec Will. Et pour cause : si cela était au centre de l'attention dans les premiers épisodes, à partir du moment où ils ont rompu, c'est comme si leur histoire n'avait jamais existé, au-delà de quelques regards de temps en temps, et quelques sous-entendus. Je ne comprends pas vraiment ce choix mais je l'approuve : j'ai préféré Alicia sans lui qu'avec lui. Et puis honnêtement, on ne regarde pas vraiment The Good Wife pour ça. Alicia pourrait rester célibataire jusqu'à la fin que ce ne serait pas dérangeant. Ca vaut d'ailleurs un peu pour tous les personnages. La sphère amoureuse peut venir se greffer comme une cerise sur le gâteau, mais ils n'ont pas besoin de ça pour être fascinants.
Regardez Diane : on a tenté de lui coller un nouvel intérêt amoureux, c'était amusant sur le coup, mais il n'en est rien ressorti de probant, si ce n'est un discours subtil et poignant sur la solitude d'une femme de 50 ans, qui a de l'argent, qui a du pouvoir mais désespérement pas d'amour. Will, c'est l'inverse : il couche et a couché avec toutes les belles femmes qu'il a croisées dans son métier mais il n'aspire plus vraiment à cela. Il aspire à Alicia. Mais c'est compliqué. Et cette complication amoureuse, il l'a toujours fuie. C'est finalement de couples solides, l'absence de plénitude amoureuse, qui est intéressante dans The Good Wife. Cela vaut aussi pour Kalinda et Cary, qui passent leur temps à se chercher et à se fuir. J'ai beaucoup aimé ce moment où l'enquêtrice a avoué qu'elle était bisexuelle. C'est presque plus osé finalement que si elle était lesbienne car des personnages bisexuels à la télévision, il n'y en a pas d'autre. C'est curieusement encore un tabou... A mon grand désarroi, Kalinda a été plus en retrait cette année, malgré le cas la concernant directement, mais le cliffhanger de la saison, saisissant, inquiètant, étonnant, laisse présager de grandes confrontations à venir en saison 4... Je terminerai par Eli Gold, ce sacré chenapan, qui nous aura encore bien fait rire, notamment dans ses oppositions avec David Lee. Parker Posey dans le rôle de son ex-femme, c'était une excellente idée, bien exploitée. Sinon, il y a les enfants d'Alicia, qui n'ont pas servi à grand chose, soyons francs. Ils ont dû mal à exister en dehors de leur relation avec leur mère. Les auteurs n'ont pas cherché à faire quoi que ce soit de Zach cette année. Les projecteurs étaient plus tournés vers Grace. Son parcours est assez touchant, mais assez classique aussi, un peu trop. Le frère d'Alicia n'est revenu qu'une fois, malheureusement. Par contre, on a fait la rencontre des soeurs de Will et c'était très drôle !
// Bilan // Je le savais déjà mais, en écrivant cette critique de la saison 3, je me rends compte à quel point The Good Wife regorge de personnages complexes et fascinants, extrêmement attachants, incarnés par des acteurs excellents qu'ils soient réguliers, récurrents ou guests. Alors forcément, quand les intrigues de la semaine et les histoires au long cours sont à leur hauteur, que l'humour est toujours présent, que le système judiciaire américain est présenté sans complaisance et dans toute sa complexité, on ne peut qu'applaudir l'exploit ! The Good Wife n'a plus rien à prouver : elle est une série formidable, une GRANDE série. Pendant combien de temps encore le restera-t-elle ? La saison 4 s'annonce en tout cas sous les meilleurs auspices...
True Blood [4x 03 & 4x 04]
If You Love Me, Why Am I Dyin'? // I'm Alive And On Fire
5 040 000 tlsp. // 5 100 000 tlsp.
//
Après un retour en fanfare, True Blood ralentit sa montée en puissance en s'éparpillant, comme en saison 3, dans tous les sens. A une différence près : j'ai vraiment le sentiment que tout ou presque va finir par se rejoindre de façon naturelle, ce qui permet d'accepter certains chemins de traverse moins efficaces que d'autres. Et surtout, il ne s'agit plus des vampires contre le reste du monde, mais des vampires contre les sorcières, des vampires contre les fées... Les loups-garous, les shapeshifters et autres créatures vont devoir choisir un camp, comme en temps de guerre. Ces nombreuses perspectives d'associations et de destructions sont enthousiasmantes... pour le futur. En attendant, disons que tout n'est pas passionnant. Crystal et sa bande de clodos ont bien failli gâcher la saison de Jason, mais le malheureux a finalement réussi à s'enfuir. On s'en étonne presque d'ailleurs, puisqu'il n'est pas réputé pour être très futé. J'ai bien aimé le voir se la jouer Tarzan avec les panthères. Mais, surtout, j'ai adoré l'idée de cet espère ce viol collectif dont la victime, pour une fois, n'était pas une femme mais un homme, lui. A quel sauce va-t-il être mangé maintenant ? J'aimerais qu'il rejoigne l'un des "groupes" déjà formé et que l'on évite, à nouveau, de le séparer des autres personnages. Quand on regarde bien, il l'est depuis le début malgré quelques interruptions : avec le Fellowship Of The Sun, avec sa copine de la saison 1 lorsqu"il était accro à la V... Va-t-il se transformer en panthère ? J'imagine que non. Les scénaristes vont bien nous trouver une explication "crédible" à sa non-transformation... Peut-être tout simplement parce qu'il est déjà autre chose ? Simple hypothèse. Autre créature en devenir : le fils d'Arlene et de René. Je commence à me demander si ce dernier n'était pas plus qu'un "simple" tueur raciste. Cela expliquerait pourquoi le Mal aurait pris possession du corps de son enfant. Mais, à ce stade, l'explication la plus simple est que le petit est tout ce qu'il y a de plus normal. On ne peut par contre pas en dire autant de la poupée qui l'accompagne, dont l'histoire doit remonter à plusieurs centaines d'années. Desperate Housewives nous a appris une chose cette saison : une intrigue impliquant une poupée, maléfique ou pas, est forcément ridicule. Et c'est bien ce que je ressens face à cette histoire.
Le personnage qui m'emballe le plus à l'heure actuelle, ce n'est plus Marnie comme lors des deux premiers épisodes, ses sorts m'ayant déjà lassé, mais le (très) grand Eric Northman qui s'est doté d'une dimension humoristique bienvenue. Alexander Skarsgard a su adopter un timing comique parfait. Son "Sorry" à la fin du troisième épisode lorsque Sookie l'accuse d'avoir tué sa fairy-godmother, accompagné d'un sourire gêné, était délicieusement bon ! Comme prévu, les auteurs ont sorti les gros sabots pour opérer le rapprochement tant attendu entre Eric et Sookie mais tant pis, c'est fun et c'est mignon (façon True Blood j'entends). Sookie est de toute façon déjà grandement troublée puisqu'elle ment effrontément pour la première fois à Bill. Oeil pour oeil, dent pour dent, cela dit. Il l'a trahie, elle a bien raison de se venger. Cela permet d'éloigner encore un peu plus la perspective d'une réconciliation et j'aime ça. Dans le même temps, Alcide est ré-introduit et, malheur, il est retourné avec sa traînée, Debbie. C'est décevant de sa part. Son retour fait quand même plaisir à voir, surtout pour sa proximité avec Sookie. Je la trouve un peu rapide sachant qu'ils ne sont pas cotoyés si longtemps que ça mais il lui a sauvé la vie. Ca rapproche. Je préférerais que leur relation reste telle quelle. Tandis qu'Eric poursuit sa déchéance, le roi Bill gagne en puissance. Jamais le personnage n'aurai été aussi intéressant qu'aujourd'hui. Sa particularité, celle qui fait toute la différence, c'est qu'au contraire d'un Russell Edgington ou d'une Sophie-Anne, il n'est pas -encore- corrompu. Il agit pour le bien de sa communauté, quitte à perdre sa compassion. Il pourrait passer pour la pire des ordures actuellement mais c'est bien plus compliqué que cela : il pense être dans le vrai. Jusqu'où tout cela le conduira-t-il ?
Le temps d'une belle scène, il retrouve son instinct protecteur vis à vis de Jessica, laquelle est en train de sombrer malgré sa bonne volonté. On n'échappe pas à qui l'on est vraiment. Tous les vampires le savent, elle va le découvrir. Mais c'est sans doute Hoyt qui sera la plus grande victime de sa découverte. Jessica va-t-elle tomber dans les bras de Jason ? C'est l'impression que j'ai eu pendant un court instant. Ca pourrait ne pas me déplaire à vrai dire, mais ma peine pour Hoyt serait alors immense. Et sans Jessica, il faut bien avouer que le personnage ne vaut pas grand chose. Et on a assez de boulets comme ça à Bon Temps, non ? Regardez Andy Bellefleur. Mais j'étais ravi de faire la rencontre de sa grand-mère, Caroline, incarnée par l'inoubliable Mona de Madame est servie, encore bien vivante du haut de ses 82 ans. J'ai beaucoup aimé l'ironie soudaine de la relation entre Portia et Bill, puisqu'ils sont liés par le sang même si la connexion date de très très longtemps. Autant dire qu'ils ne vont pas résister longtemps à leurs envies malgré l'interdit qui plane. On est dans True Blood de toute façon, qui cela peut-il bien choquer ? Je me demande quand même quel rôle va jouer Portia dans tout ça. Son métier d'avocate sera peut-être important par la suite. On insiste pas mal dessus. Dernier personnage sur qui je n'ai encore rien dit : Sam Merlotte et son frère Tommy. Voilà un duo qui devient de plus en plus énervant plus la série avance. Le retour de Joe Lee n'est pas bon signe, du tout. Sauf s'il venait à tuer Tommy. Le plus probable, c'est que Tommy tue son père. Ce qui serait plutôt pas mal aussi. Ensuite, peut-être, le personnage pourra trouver un intérêt. En parallèle, cette Luna dont Sam est en train de tomber amoureux m'intrigue de plus en plus. Janina Gavankar dégage vraiment quelque chose, que je découvre ici puisque je n'ai pas suivi ses prouesses dans The L Word. On sent bien qu'au fond, elle est mauvaise...
// Bilan // Sous le charme toujours de cette saison 4 de True Blood, vraisemblablement plus riche et plus complexe que les précédentes. Les intrigues les plus ennuyeuses subsistent malheureusement. Jusqu'à quand ?