Once Upon A Time [2x 16]
The Miller's Daughter // 7 740 000 tlsp.
Cet épisode de Once Upon A Time, c'est ce qu'on appelle dans le jargon sériephilique un "game-changer". Il avait pour mission d'emmener les personnages dans une autre direction, qui est plus ou moins un retour aux sources d'ailleurs, et il les force juste avant à se dévoiler encore plus, montrer d'autres visages, gagner en profondeur. The Miller's Daughter accomplit cela impeccablement, grâce à des acteurs talentueux qui habitent à tel point leurs personnages qu'il nous est impossible d'imaginer qui que ce soit d'autre à leur place. Peut-être à tort d'ailleurs : la preuve avec Rose McGowan, qui a endossé brillamment le rôle de Cora jeune. Physiquement, choisir une actrice qui devient un peu plus année après année la réincarnation de Michael Jackson -oui, elle a eu un accident de voiture... bla bla bla- n'est pas idiot compte tenu du fait que Barbara Hershey a elle-même un petit côté "King Of The Pop" dans le nez, les pommettes et l'expression globale. La bonne nouvelle, c'est que ça ne les a pas empêchées d'être aussi bonnes l'une que l'autre, que ce soit dans la sensualité -Cora et Rumple ont été amants bon sang !- dans la joie -lorsque le visage de Cora s'illumine au moment où elle retrouve son corps et qu'elle revoit sa fille avec les yeux d'une mère aimante- ou dans la colère -à peu près tout le reste du temps- et toute cette palette d'émotion en seulement 42 minutes, Once Upon A Time est l'une des rares séries à l'offrir. Découvrir que Cora mène sa vie sans son coeur depuis tant d'années, c'est comprendre bien des choses. C'est malin. C'est émouvant. C'est d'autant plus déchirant quand elle nous quitte définitivement. Le personne nous manquera assurément.
On a l'habitude maintenant deux saisons plus tard, mais c'est toujours un plaisir de constater qu'il y a beaucoup d'amour enfoui au fin fond du fond du corps et du coeur de Rumplestiltkin. Un instant, on a de la tristesse pour lui et on se surprend à avoir envie de verser une larme face à la déclaration qu'il délivre à sa chère et tendre Belle, sans pour autant le faire parce qu'on n'a pas le temps non plus de s'apitoyer dix minutes. La minute d'après, il nous rappelle à l'ordre en se comportant comme la dernière des ordures avec Mary Margaret, qu'il pousse à commettre l'irréparable. C'est fantastique tout ça, non ? Je ne suis pas déçu que les auteurs aient osé pousser Snow dans ses derniers retranchements, mais je regrette un peu que sa prise de conscience soit aussi rapide. J'aurais aimé qu'elle devienne vraiment mauvaise un peu plus longtemps. Mais je suppose que ça n'aurait pas été très crédible. Ou alors il aurait fallu faire monter la sauce plus longtemps et prendre le risque de nous ennuyer. Honnêtement, on a eu notre dose d'ennui au cours de quelques épisodes précédents. C'est mieux ainsi. Comment Regina peut-elle se remettre de ça ? Elle ne pourra jamais ! A moins qu'on ne lui efface la mémoire à un moment donné. Quand on y pense, ça fait peur. Au bout de 3, 4 saisons, que restera-t-il à dire et à faire sur ce personnage, et sur les autres aussi d'ailleurs ? Je suis un peu inquiet. Les héros de Once Upon A Time, de par leur statut féérique, semblent condamner à ne jamais véritablement évoluer. Et on ne peut décemment pas tout miser sur Emma ! D'ailleurs, dans cet épisode, elle m'a fait penser à Olivia Dunham de Fringe. Cette découverte progressive de ce dont elle est capable, cet émerveillement mêlé d'inquiétude... Pendant ce temps à Storybrooke, le temps s'est arrêté, rien d'autre n'existait.
// Bilan // Cet épisode de Once Upon A Time, en dehors d'une certaine prévisibilité, est une petite merveille qui relance admirablement la saison 2. Mais les nouveaux horizons ne ressembleraient-ils pas un peu trop à ceux de départ ? On verra. On est prêts à continuer le voyage.
Once Upon A Time [2x 12]
In The Name Of The Brother // 7 680 000 tlsp.
Je crois que je commence à comprendre ce qui me déplait dans cette saison 2 de Once Upon A Time, malgré de bons épisodes : elle est dirigée par les intrigues et non par les personnages. Plus que jamais, on a l'impression que ce sont des pions que les auteurs font avancer, case par case. C'est très mécanique et ça manque d'émotion. L'histoire de Frankenstein, puisque c'est celle qui nous a été racontée ici, en manquait grandement. Ce n'est pas tant le docteur qui m'a posé problème d'ailleurs, mais son frère, son "monstre", car je n'ai pas trouvé l'acteur très expressif, et surtout son père, joué par Gregory Itzin. C'est plutôt un bon élément en général, je suppose donc que ce sont les changements de comportement incessants de son personnage qui ont complètement tué la compassion que l'on aurait dû avoir pour lui. Une minute il est fier de son fils, le considère comme un génie même et l'encourage. La suivante, il le hait. Et il en va de même pour son autre fils, qu'il ne perd pas de temps à haïr non plus. Tout ça n'est pas très humain. Et pas très intéressant en plus. J'aime bien l'idée que des vilains viennent peupler Storybrooke, mais le résultat n'est pas très convaincant pour l'instant. On verra ce que les autres auront à offrir... Finalement, la seule scène qui m'a vraiment plu, c'est celle où le Dr Whale et Ruby échangent quelques mots au bord de l'eau et mettent en lumière une facette de la malédiction à laquelle nous n'avions pas pensé : elle n'est pas négative pour tout le monde. Elle ne l'est pas pour eux. Elle leur laisse une chance de devenir meilleurs. Et la rédemption dans les contes de fées, c'est inévitable. Bon, sinon, les questionnements pour savoir si oui ou non il faut sauver l'inconnu sont complètement idiots. Qui peut en douter ? D'ailleurs, Emma n'a pas fait grand chose mais elle m'a pas mal agacé. Elle a des drôles de manières de mener ses enquètes. Cela ne l'intéresse pas de savoir qui est l'étranger, d'où il vient et ce qu'il vient faire ici ? Apparemment non.
Et puis il y a Cora. Cette horrible et odieuse femme qui n'a de pitié pour personne et surtout pas pour sa propre fille. C'est triste de voir Regina se faire prendre aussi facilement. Mais c'est émouvant en même temps. Elle a tellement besoin d'amour... Oui, c'est niais à dire. Avec Once Upon A Time, on se cogne de toute façon très rapidement aux travers habituels des contes de fées : c'est vite creux. Il faudrait penser sérieusement à étoffer les personnages, au risque de n'avoir plus rien à dire sur eux d'ici à la fin de la saison en cours. Il faut aller au-delà des évidences. Un peu comme ils réussissent assez bien à le faire avec Rumplestiltskin même si, ici, tout le déroulement était parfaitement prévisible. Par contre, je ne comprends pas pourquoi il veut absolument qu'Emma vienne avec lui. Et je n'ai qu'une théorie : scénaristiquement, c'est plus intéressant si sa quête n'est pas solitaire, peu importe l'excuse que l'on nous donnera...
// Bilan // Je suis un peu amer devant Once Upon A Time ces temps-ci. En voulant faire "mieux", ils font moins bien. Faire mieux, ce n'est pas forcément multiplier les personnages et les intrigues. C'est d'abord soigner le bijou d'origine...
Once Upon A Time [2x 09]
Queen Of Hearts // 9 100 000 tlsp.
Quelque part, cet épisode ô combien important de la saison 2 de Once Upon A Time, qui marque clairement un tournant, est décevant. Pas parce qu'il n'est pas bon, seulement parce qu'il nous offre pile ce que l'on attendait, ce que l'on avait imaginé, sans aller tellement plus loin. Il n'y a qu'une chose qui m'a surpris : le pouvoir d'Emma, jusqu'ici passé plus ou moins sous silence, qui refait surface au moment opportun. On a évidemment envie de savoir ce qu'elle est capable de faire, quelle est l'étendue de sa puissance... et si elle est la seule à pouvoir se débarrasser de Cora. M'est avis que c'est la réunion des forces d'Emma, de Regina et de Gold qui permettra de la vaincre. Individuellement, ils ne pourront rien faire. L'idée que trois ennemis, qui ne sont pas des saints, soient obligés d'unir leurs forces pour vaincre le Mal est alléchante et terriblement familière. Mais, aussi bonne soit Barbara Hershey dans le rôle de Cora -et elle l'est vraiment !- je n'arrive pas à la considérer comme l'adversaire ultime. Sans doute parce qu'elle a montré dans cet épisode un peu de son humanité : elle donne vraiment l'impression de vouloir aider sa fille et de l'aimer, et non de vouloir l'exterminer. C'est peut-être un leurre. En attendant, Rumple me fait beaucoup plu flipper qu'elle quand il est en colère ! Lui-même garde pourtant une part d'humanité. Je ne parle même pas de Regina : c'est sans aucun doute la plus humaine des trois ! Elle l'a encore prouvé ici en se résignant à accepter la demande d'Henry. Elle sait qu'elle ne pourra jamais rester dans sa vie en se comportant comme l'Evil Queen. La saison dernière, elle n'aurait pas réagi comme ça. L'adoucir était un gros risque, mais les auteurs s'en tirent très bien pour nous y faire croire, et sans la rendre ennuyeuse pour autant. Lana Parilla est toujours aussi bonne quelque soit la facette de la personnalité de son personnage qui est exploitée, au présent ou en flashback. Maintenant, j'ai hâte de la voir à nouveau face à Barbara Hershey et j'espère que cette fois, elle sera sans pitié !
Hook a plus de mal à montrer sa part d'humanité pour le moment et c'est très bien comme ça. Sa perversité doit être accentuée s'il doit être un équivalent "non magique" de Rumple. Mais je m'attendais quand même à ce que la tension sexuelle entre Emma et lui soit exploitée un jour. Or, on se dirige actuellement vers tout sauf ça ! J'ai comme l'impression que Cora ne mourra pas au combat, mais lui rendra l'âme. Ce serait quand même dommage que cela arrive avant que Peter Pan et la Fée Clochette ne fassent leur apparition et ce n'est a priori pas prévu au programme dans les épisodes qui viennent. L'arrivée de Cora et Hook sur leur navire à la fin de l'épisode m'a plu, mais j'exige une explication solide... C'était en théorie impossible ! Après, ce n'était non plus un cliffhanger de dingue. Quant aux flashbacks expliquant la rencontre entre les deux compères et le début de leur collaboration maléfique, je les ai trouvés vraiment prenants et bien fichus. Cora, la reine de coeur ? Quoi de plus logique ! J'ai été moins convaincu par la façon dont Emma et Snow ont retrouvé le chemin vers Storybrooke. C'était à la fois trop rapide et pas assez. Trop parce que cela fait huit épisodes qu'elles galèrent et que tout est devenu très vite facile d'un coup, grâce au pouvoir d'Emma et aux talents de sa mère pour la bagarre; et pas assez parce qu'elles ont mis trop de temps à comprendre que l'encre sur le parchemin laissé par Rumplestiltskin était celle qu'elles recherchaient ! Ok, à leur place, j'aurais sans doute mis autant de temps. Mais je n'y suis pas et je suis sûr qu'elles sont plus malignes que moi. Et puis le fait que Rumple ait absolument tout prévu me dérange un peu aussi. Je n'ai pas non plus apprécié le fait qu'Aurora et Mulan restent à Fairy Tale Land. Non pas qu'elles soient devenues indispensables, loin s'en faut. Mais j'espérais qu'elles puissent le devenir en rejoignant Storybrooke. Vous me direz, vu ce à quoi servent Belle et Ruby (et Cendrillon que l'on ne voit plus), ce n'est peut-être pas la peine de s'encombrer de toutes les princesses de Disney. On sait bien qu'on les retrouvera à un moment donné de toute façon, mais avouons que leur quête de l'âme de Phillip ne nous passionne guère alors si ça doit se dérouler sans Emma et Snow en plus...
// Bilan // La parenthèse (enchantée ?) de ce début de saison de Once Upon A Time semble s'achever avec cet épisode. Un retour "à la normale" est à prévoir par la suite, avec possiblement aussi un retour à la structure de la saison 1. C'est un peu inquiétant puisqu'elle donnait alors l'impression d'avoir atteint ses limites. Pour le moment, en tout cas, cette deuxième saison est de très bonne facture et l'on ne boude pas notre plaisir semaine après semaine.
Once Upon A Time [2x 08]
Into The Deep // 8 820 000 tlsp.
La mi-saison de Once Upon A Time approche à grands pas et cela se ressent indéniablement dans cet épisode rempli d'action où toutes les intrigues commencent à se rejoindre afin de passer à la vitesse supérieure au plus vite. Point de flashbacks, mais des allers-retours entre Storybrooke, Fairy Tale Land et NetherWorld très enthousiasmants, mais pas toujours très bien amenés. On se doutait bien que les rêves d'Aurora et d'Henry allaient permettre d'une manière ou d'une autre de faire passer des messages entre les deux mondes principaux. Pour autant, je ne m'attendais pas à ce que les deux protagonistes cèdent leurs places à Snow et Charming. Leur rencontre furtive et flamboyante était dans la plus pure tradition tragique du couple, avec tout ce que cela comporte de dialogues sirupeux, heureusement délivrés avec conviction par ses acteurs, l'impeccable Ginnifer Goodwin en tête. A ce jour, il s'agit de toute façon du seul couple pour lequel on ressent une véritable empathie. Ce qui est un peu gênant quand on y pense. Belle et Rumple n'en sont pas encore là, même si leur déjeuner hamburgers-frites était charmant le peu de temps qu'il a duré. J'ai toujours un peu de mal avec Charming, parce que les princes sont quand même super boring quoiqu'on en dise... Mais son sacrifice était en tout cas tout à fait digne de sa réputation ! Tout ça pour dire que, quand même, cette stratégie pour retourner à Storybrooke était un peu trop facile et bancale à mon goût, bien qu'elle ait de toute façon échoué. Je n'ai pas bien compris toute cette histoire de cellule, d'encre... je demande à voir ce que ça va donner dans le prochain épisode. Mais le plan de Cora a l'air de bien mieux tenir la route ! Et Mulan n'est pas (encore) dans ses pattes pour l'empêcher sans cesse d'avancer... Damn You Mulan!
On le sait depuis le début de la saison de toute manière : l'arrivée de la vieille femme à Storybrooke est imminente. Le "comment", on nous l'explique depuis plusieurs épisodes. Et le "avec qui ?" laisse peu de mystère puisqu'elle n'a qu'un seul véritable compagnon de route à ce jour, bien que la capture du coeur d'Aurora change légèrement la donne. Le Capitaine Crochet continue de ravir par son double jeu. On ne sait jamais vraiment de quel côté il va se placer, mais on suppose qu'il va surtout là où le vent lui est le plus favorable. Pour le moment, c'est auprès de Cora qu'il a le plus de chances d'arriver à ses fins. Mais ses quelques sentiments pour Emma pourraient l'adoucir à terme et le faire rejoindre son camp à elle. Une chose est sûre : il se retrouvera à Storybrooke quoi qu'il arrive ! Pendant que Cora se démènera face à sa fille, lui tentera de prendre sa revanche sur Rumplestiltskin. La bataille s'annonce épique ! Mais on sait d'ores et déjà qui va gagner, non ? C'est un peu ça le problème de cet épisode, et probablement du prochain : on s'amuse bien à voir les uns et les autres mettrent sur pied des plans, mais on sait pertinemment comment ça va finir. Dans les contes de fées, les méchants meurent toujours à la fin.
// Bilan // Grâce à des moments intenses pour une poignée de personnages -Snow et Charming; Cora et Hook- et beaucoup d'action dans tous les sens, accompagnée d'effets-spéciaux corrects, cet épisode tient en haleine et fait avancer l'histoire à pas de géants !
Once Upon A Time [2x 04]
The Crocodile // 9 890 000 tlsp.
Même si Emma, Snow, Mulan et Aurora n'apparaissent pas dans cet épisode -What a shame!- les auteurs ont su compenser en misant sur Rumplestiltskin, LA valeur sûre de Once Upon A Time avec Regina, qui elle n'est en revanche pas du tout présente. Cette fois, il s'agit de revenir sur la disparition de la femme de la Bête -qui se trouve être un sosie de Courteney Cox (l'atrice Rachel Shelley)- et ajouter au changement radical de personnalité du pauvre homme encore plus de profondeur. On en revient toujours à la magie, au final, mais il n'est pas allé la chercher pour rien, définitivement. Là où l'épisode fait très très fort, c'est quand le Capitaine Crochet vient se mêler à l'affaire puisqu'il est l'amant de Milah et va la perdre sous ses yeux, le coeur écrasé en miettes. Les scénaristes ont même eu la bonne idée de faire de Rumple le crocodile qui lui a arraché la main, remplacée par un crochet luisant. Je désespérais d'avoir un nouveau personnage masculin fort. C'est chose faite ! Et, contrairement à Rumple et à l'Evil Queen, on sait dès son introduction pourquoi il est devenu si mauvais. Ca ne peut que nous aider à s'attacher très vite à lui. Colin O'Donoghue est plutôt convaincant dans le rôle. Bien entendu, c'est une version mannequin de Hook que l'on nous propose mais nos yeux ne s'en plaindront pas... Visiblement, la production a de grands projets pour Crochet puisque l'acteur a récemment été promu régulier pour le reste de la saison. Il est vrai que son alliance avec Cora est très alléchante, et il ouvre la porte vers tout l'univers de Neverland qu'il nous tarde d'explorer. Pensez simplement à Peter Pan et à la Fée Clochette... Alors pour les incarner, je voudrais... Seth Green et AnnaLynne McCord ! Quoi ? Ce sont les premiers noms qui me sont venus. Laissez-moi réfléchir encore un peu. Vous avez des idées ?
Belle, elle qui est justement devenue régulière pour la saison 2, doit gagner en importance et en intérêt. Pour le moment, malgré les idées de rupture et d'indépendance développées dans cet épisode, elle est encore et toujours associée à la Bête et vit dans son ombre. Dans un monde merveilleux qui ne serait pas celui de Disney, elle se serait lancée dans une histoire coquine avec Ruby, qui ne demande visiblement que ça, mais ici, il faudra se contenter d'une amitié. J'ai d'ailleurs hâte que le Petit Chaperon Rouge sorte de son rôle de bonne copine toujours là pour donner des conseils et filer un coup de main mais qui n'existe pas vraiment par elle même. Le retour de ses instincts animals ne peut qu'être un signe encourageant pour la suite... Comme à peu près tous les autres héros de la série, Belle a une histoire familiale compliquée et un père particulièrement cruel, prêt à lui effacer la mémoire pour qu'elle ne s'accroche plus à Rumple. Bien sûr, il croit le faire pour son bien. Mais évidemment, elle ne peut que le détester après ça, et nous aussi. Le train de la mine, y'a pas à dire, ça fout les chocottes ! Le seul truc qui nous le rend sympathique ce vieux monsieur, c'est que sa boutique s'appelle quand même... "Game Of Thorns" ! La romance entre Belle et Mr. Gold va donc continuer, chose à laquelle on s'attendait dès le début de l'épisode, mais on peut espérer que les auteurs sauront ne pas trop insister là-dessus pour nous raconter d'autres choses concernant les deux personnages. Dans l'un des deux cas, je ne me fais pas de soucis...
Sinon, je ne voudrais pas passer sous silence deux choses : Charming qui travaille à la mine en marcel, c'es méga hot, et Charming qui donne des conseils de coeur à Gold, c'est très drôle pour plein de raisons; et... WTF cette histoire de haricot magique ? Je n'ai pas bien compris qui était vraiment le monsieur avec son bonnet rouge (si ce n'est qu'il ressemblait à Prof) et je ne suis même pas certain qu'il possède une identité importante, mais a priori ce n'est pas lui Jack. Si les scénaristes vont jusqu'au bout, c'est très malin d'avoir pensé à ça pour passer d'un monde à l'autre. Chapeau !
// Bilan // Tout aussi riche que les trois précédents épisodes, The Crocodile démontre plus encore combien cette saison 2 a été mûrement réfléchie et intelligemment construite en amont afin d'utiliser au mieux toujours plus de nouveaux personnages de contes de fée (et pas que). Once Upon A Time n'a pas attendue cette fois la mi-saison ou la fin de saison pour devenir épique ! Elle l'est depuis le premier épisode et compte bien le rester jusqu'au bout.
Once Upon A Time [2x 03]
Lady Of The Lake // 9 450 000 tlsp.
Après avoir délaissé Fairytale Land pendant quasiment tout un épisode, les scénaristes de Once Upon A Time rétablissent l'équilibre en s'aventurant avant tout dans le pays magique tant au présent qu'en flashbacks dans cette 3ème pièce de la saison, à nouveau très solide. C'est l'occasion pour Snow et sa petite bande de femmes baroudeuses d'affronter un ogre gigantesque pendant qu'Emma, plus cynique que jamais, essaye maladroitement de tisser un lien avec sa mère à coup de remarques acerbes (très drôles, mais gare à ne pas en abuser non plus !). On ne sait pas qui est la plus badass des deux, mais chacune leur tour, elles montrent qu'elles en ont dans le pantalon ! Once est une série féministe, elle le prouve ici encore un peu plus. A quand une princesse lesbienne, tiens ? Bon par contre, Aurora n'est pas très sympathique pour le moment, même si j'aime bien Sarah Bolger. Il va falloir que Snow et Mulan la matent une bonne fois pour toutes, qu'elle se calme.
Les relations parents/enfants sont plus que jamais au centre des intrigues puisque le King George fait son apparition à Storybrooke et que l'affrontement Cora/Regina s'annonce comme l'un des événements de la saison. On a aussi les retrouvailles entre Jefferson et sa fille, légèrement expédiées malheureusement. Les adieux de Charming à sa mère étaient très émouvants, mais le twist final était en revanche assez prévisible. On commence à bien connaître les tours de passe-passe scénaristiques des auteurs. Je me pose quand même une question : pourquoi Lancelot a-t-il décrété qu'il ne restait plus qu'un coquillage avec un peu d'eau magique ? En cherchant un peu plus, peut-être que... Mais ce n'est qu'un détail (comme le fait que l'épisode s'intitule Lady Of The Lake sans que l'on sache vraiment pourquoi étant donné qu'elle n'apparait pas) Il y a eu plusieurs facilités de ce type qui m'ont gâché le plaisir. Je pense aussi à Charming qui ne cherche pas à fouiller un peu le tombeau de Regina. Ou même à Regina qui ne vient pas prendre Henry la main dans le sac elle-même. C'est expliqué au détour d'une phrase par Charming, mais ce n'est pas convaincant du tout ! Je crois qu'ils ont voulu caser trop de choses dans cet épisode, la cohérence d'ensemble en a donc pâti.
// Bilan // Messieurs et mesdames les scénaristes de Once Upon A Time, c'est super de vouloir bourrer à fond les épisodes de ce début de saison 2 parce que du coup on ne s'ennuie pas une seule seconde et on a l'impression que vraiment beaucoup de choses se passent et que les intrigues avancent à pas de géants (d'ogres ?) à chaque fois mais ce serait pas un peu too much par hasard ?
Once Upon A Time [1x 18]
The Stable Boy // 8 360 000 tlsp.
"L'amour est la plus puissante des magies", s'efforce-t-on à nous répéter dans Once Upon A Time. Mais quid de la haine ? Ce nouvel épisode très consistant nous raconte qu'il n'y a pas d'amour sans haine ni de haine sans amour, et que la haine peut être aussi puissante que l'amour, avec ou sans magie. Dans The Stable Boy, les auteurs nous livrent ainsi la réponse essentielle à une question que l'on se posait depuis le début de la série. Pourquoi l'Evil Queen est-elle aussi méchante et pourquoi en veut-elle tant à la douce et innocente Snow White ? La réponse n'est pas étonnante et pas franchement inspirée mais elle a le mérite de s'inscire parfaitement dans ce que la série nous a proposé jusqu'ici. C'est cohérent, à défaut d'être original. Parce que sa mère lui a arraché l'amour de sa vie, en partie à cause de Blanche Neige qui a eu la langue bien trop pendue mais comme n'importe quelle petite fille après tout !
On pourrait être déçu que la grande vilaine de l'histoire ne soit pas née comme ça, qu'elle le soit devenue, mais on peut se rassurer en se disant qu'il lui a quand même toujours manqué une case : on ne s'en prend pas à une petite fille comme ça, même dans de pareilles circonstances. J'espère que l'on découvrira par la suite qu'elle a aussi réglé son compte à sa mère, la première chose à faire me semble-t-il. Mais elle n'avait pas sa puissance à l'époque. A-t-elle seulement pu ? Et puis au-delà de ça, sa réaction est plausible : elle a eu tout à coup besoin de trouver un sens à sa vie ou ce qui lui en restait. Elle est morte en même temps que Daniel en quelque sorte, son innocence tout du moins, elle a ressuscité grâce au chagrin, à la douleur et à la haine. Barbara Hershey a fait du bon boulot dans le rôle de la génétrice démoniaque. Elle m'avait déjà fait forte impression dans celui de la mère du Black Swan du chef d'oeuvre avec Natalie Portman. Lana Parilla était excellente, comme d'habitude, mais dans un registre encore plus large puisqu'elle a dû jouer la gentille fille cette fois. Et ça lui va bien aussi. Très bien même. Mais LA révélation de l'épisode, c'est sans aucun doute la petite Bailee Madison, absolument époustouflante dans le rôle de Snow White jeune ! La ressemblance si forte avec Ginnifer Goodwin, jusque dans la voix et les expressions du visage, était hallucinante ! J'en ai frissonné. Toutes ses scènes avec Lana Parilla étaient du coup très fortes. Mais Ginnifer Goodwin elle-même, derrière les barreaux de sa prison, a eu une scène de crise de larmes fort touchante.
A sa façon de prononcer le prénom d'Emma, je suis conforté dans ma théorie : August et Henry sont la même personne. Et puis j'ai bien fait attention à l'alchimie qui se dégage des deux personnages lorsqu'ils sont ensemble : il n'y a pas de tension sexuelle ou d'énergie amoureuse. Il y a de la bienveillance, c'est certain. Une certaine forme de respect aussi. Mais ça s'arrête là. Mon cerveau doit forcément me jouer des tours aussi, tellement je veux me persuader d'être dans le vrai parce que je trouve de plus en plus de ressemblances entre les deux acteurs. De là à dire que ça m'obsède... L'enquête d'Emma n'a pas autant piétiné que d'habitude dans cet épisode même si on avait systématiquement une longueur d'avance sur elle tant les événements étaient prévisibles. Emma nous a toujours été présentée comme une "femme à qui on ne la fait pas" mais visiblement, depuis qu'elle est à Storybrooke, ses intuitions ne sont pas si fiables. Ne fait-elle pas un peu trop facilement confiance à Sidney par exemple ? Mais tout ça ne sont que des détails qui ne suffisent pas à me gâcher le plaisir. Le cliffhanger avec le retour de Kathryn fait son petit effet et je suis curieux de voir comment les scénaristes vont l'expliquer concrétement, si toutefois ils osent, ce qui n'est peut-être pas préférable remarque...
// Bilan // Once Upon A Time n'a pas su se distinguer par une quelconque originalité dans cet épisode et elle n'a pas vraiment réussi à surprendre non plus mais les actrices ont tout balayé sur leur passage grâce à des performances incroyables. La série ressort encore plus forte de ce passage charnière.