12 avril 2014

Only Human [Pilot Script]

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ONLY HUMAN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par David Marshall Grant (Brothers & Sisters, Smash, Nashville). Adapté de la série israélienne Ran Quartet. Réalisé par Gavin O'Connor (The Americans). Produit par Carl Beverly & Sarah Timberman (Elementary, Unforgettable, Justified). Pour CBS Television Studios, & Timberman-Beverly Productions. 66 pages.

L'enfance, l'adolescence et les premiers pas dans la vie active des quadruplés Lang ont été filmés 24/24 pour une émission de télé-réalité. Puis les caméras se sont arrêtées de tourner et Gary, Diana, Michael et Jonathan ont enfin pu mener leur vie sans la pression médiatique. Après avoir vécu loin de sa famille de médecins pendant trois ans, Gary, le vilain petit canard, est de retour aux bercails où presque rien n'a rien changé. Les vieilles rancoeurs et rivalités sont ravivées, mais le lien qui les unit reste indéfectible...

Avec Jamie Lee Curtis (True Lies, Un poisson nommé Wanda, Halloween, New Girl), Ashton Holmes (Revenge, A History Of Violence, Nikita), Nick Jandl, Anna Brewster, Cameron Scoggins...

 

    Si Parenthood venait à nous quitter cette année, rendez-vous bien compte qu'il n'y aura plus aucun drama purement familial à l'antenne des networks. Plus un. Il restera Shameless sur le câble. Mais c'est tout. Comment en est-on arrivé là ? Les Walker me manquent encore. Les Bravermans me manquent déjà. Est-ce que les Lang de Only Human parviendront à combler ce grand vide ? Je n'en suis pas convaincu pour le moment, selon ce seul pilote. Et puis soyons francs : c'est de tous les projets commandés par CBS cette saison celui qui a le moins de chances de voir le jour. Autant ne pas s'attacher à eux...

    Mais d'abord, un petit cours d'histoire s'impose. En 2010, CBS commande un remake de la série israélienne Ran Quartet, un pilote intitulé The Quinn-Tuplets. C'est Mike Kelley qui est choisi pour l'écrire. Deux ans plus tôt, il se faisait remarquer en imaginant l'excellente série estivale de la chaîne, Swingtown. Depuis, il a créé Revenge, puis en est parti. Amber Tamblyn, Molly Parker, David Giuntoli, Anna Chlumsky et Sam Witwer incarnent les héros de cette série familiale centrée sur des quintuplés. Lorsque vient le moment de choisir ses nouveautés, CBS lui préfère Criminal Minds: Suspect Behavior, The Defenders et Chaos. Trois séries disparues au bout de quelques épisodes. Plusieurs journalistes qui ont vu le pilote sont dépités par la décision de la chaîne. The Quinn-Tuplets fait partie de ces quelques pilotes célèbres pour avoir été honteusement rejetés malgré leur excellence, souvent parce qu'ils ne correspondaient pas aux besoins du moment (mais alors pourquoi commander un pilote dans ce cas ??? Le script suffit à comprendre que ce n'est pas pour eux !). Pourquoi la chaîne décide de relancer le projet 4 ans plus tard ? Je l'ignore. Mais elle a cette fois l'intention de le CBS-iser. Elle fait les choses bien dans un premier temps en assignant la tâche d'écriture à David Marshall Grant, l'une des têtes pensantes de Brothers & Sisters, qui a donc faire ses preuves dans le genre. Mais ils lui demandent aussi une chose : faire que cette série soit familiale ET médicale. Et c'est à mon sens là qu'est tout le problème. Au passage, les quintuplés sont devenus des quadruplés. Admettons. 

   Le pilote commence par une scène qui se veut impressionnante, accrocheuse : l'un des héros est sur la Cordillère des Andes, au Pérou, et manque de se tuer en faisant une mauvaise chute. Cette expérience proche de la mort le pousse à quitter sa vie de bohème aventurier pour retourner auprès des siens, tout particuièrement sa mère, sa soeur et ses deux frères. Pourquoi pas. Bien réalisée, elle peut être du plus bel effet. Mais c'est quand même très très loin de l'ambiance du reste de l'épisode. Un peu hors-sujet quoi. Comme la fausse promesse d'un show tourné vers l'action. La majorité des séquences suivantes se déroulent à l'hôpital, enfin dans un hôpital, où travaille la matriarche, sa fille et l'un de ses fils, et une clinique, où travaille un autre des garçons, qui est gay par ailleurs. Tout cela manque de chaleur. Il n'y a que la dernière scène dans la maison familiale qui en apporte un peu plus, mais c'est déjà trop tard. Si les rapports entre les frères et les soeurs sont assez creusés, avec des ingrédients classiques de rivalités, de camps, de triangle amoureux, les rapports entre les enfants et leur mère sont en revanche très peu traités.

   Jamie Lee Curtis alias Caroline Lang apparaît finalement assez peu. C'est un personnage froid, distant, que l'on suppose évidemment aimant dans le fond, mais qui nécessite bien plus d'un épisode pour être apprivoisé. En soit, c'est plutôt courageux d'éviter le cliché de la mère très présente et même envahissante. Mais au bout du compte, on n'est pas sûr d'avoir envie de passer beaucoup de temps auprès de ces gens qui ne donnent pas l'impression de s'aimer beaucoup. Puis individuellement, ils ne suscitent pas non plus un intérêt fou (les acteurs débutants non plus). Il faut dire qu'ils passent la moitié de leurs temps avec leurs patients, dont on se fiche un peu. On est clairement pas venu pour ça. C'est quand même très ennuyeux qu'ils soient presque tous médecins, en plus d'être peu crédible. Le père mort l'était aussi, évidemment. Et il avait une maladie génétique, qu'il a posiblement transmis à l'un de ses enfants. On nous fait un petit suspense autour de ça. 

    Et la télé-réalité dans tout ça ? Eh bien ça relève de l'anecdotique (ce qui n'était pas le cas dans la première version).  Hormis le fait qu'ils sont parfois reconnus par des patients, une hôtesse de l'air, un passant, ils ont l'air d'être normaux. La célébrité ne semble pas les avoir changés. On dirait qu'ils l'ont bien vécu. Puis ce ne sont pas des Loana ou des Nabilla. Leur real-tv relèvait plus du documentaire que de Big Brother vous voyez. C'est quand même moins amusant. Le sujet sera peut-être creusé plus tard, mais il aurait fallu en parler davantage dès le départ ! C'était la seule originalité de ce pitch quoi ! Alors oui, dans la dernière scène, toujours elle, ils regardent de vieux enregistrements de leur émission. Et ça les émeut. Et peut-être même que ça nous touchera nous aussi. Ce sont des images d'un jour où ils ont tous sauté dans une rivière, du haut d'un rocher. Non sans appréhension pour certains. Le symbole est joli, mais il n'est pas très bien amené. Si ce pilote est le signe d'un plongeon vers l'inconnu pour les héros, je ne vois pas en quoi. Hormis pour Gary, les intrigues développées ici n'aboutissent pas sur une prise de conscience, vers un changement de cap. Bref, c'est un peu brouillon.

  Sur le principe, Only Human avait toutes les cartes en main pour déboucher sur un drama familial un tant soit peu original, mais CBS a apporté bien trop de contraintes à l'auteur pour que l'idée puisse s'épanouir naturellement. Forcer du médical et du procédural là où ce n'était absolument pas nécessaire fait perdre au projet toute sa saveur. C'est triste. Mais de toute façon la chaîne n'aurait pas su quoi en faire. Elle aurait mieux fait de produire le projet pour un concurrent. ABC ou NBC auraient pu en faire quelque chose de bien et à leur image... 

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19 février 2012

Revenge [1x 08 > 1x 15]

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Treachery // Suspicion // Loyalty // Duress // Infamy // Commitment // Perception // Chaos

7 660 000 tlsp. en moyenne

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   Nous y sommes : après une quinzaine d'épisodes plutôt réussis -certains étaient même excellents- Revenge a atteint ce qui s'annonçait, depuis le pilote, comme le point culminant de la première saison. Il était normal d'en attendre beaucoup car c'était en quelque sorte le moment de vérité : Revenge allait-t-elle oser tuer Daniel, l'un de ses personnages principaux, le piège à midinettes ? Revenge allait-elle passer un cran au-dessus en prouvant qu'elle était capable de briser les codes ? Malheureusement, non. La mort de Daniel aurait pourtant eu des conséquences bien plus vastes et intéressantes que celle de Tyler. J'adorais ce personnage parce que j'estime que la série a vraiment trouvé son rythme de croisière à partir du moment où il est arrivé et elle avait besoin d'un personnage comme lui, instable et capable de tout, mais il est clair qu'il ne pouvait pas rester indéfiniment dans les parages. En faire le mort était décevant, trop facile et prévisible surtout dès le début du 15ème épisode. Si encore les auteurs avaient fait en sorte que le doute soit permis, mais là... Ca plus quelques incohérences, ça fait un peu beaucoup. Et puis j'en veux à l'équipe marketing d'ABC au passage : ils ont créé de toute pièce une image montrant Daniel en train de s'écrouler dans le sable après, vraisemblablement, s'être fait tirer dessus pour les bandes-annonces de l'épisode (très efficaces). Or, pas de trace de ce passage dans l'épisode et je doute qu'on le découvre dans le prochain. Ca n'aurait pas de sens. Le meurtre de Tyler soulève bien heureusement quelques questions, la première étant évidemment qui est son assassin. Amanda semble l'option la plus raisonnable mais qui sait ? C'est peut-être vraiment Daniel ? En fait, c'est sûr que non. Mais ça aurait été génial que ce soit lui... 

   Amanda justement, est également un bon ajout à la saison. Son introduction très Coyote Girls n'était pas une franche réussite mais elle a su devenir attachante au fil des épisodes et j'espère qu'elle restera encore un moment. Sa romance avec Jack a fini par devenir crédible et touchante, même si Jack, lui, reste un personnage beaucoup trop lisse pour une telle série. Bizarrement, son frère Declan est presque plus attachant. Ca vient sans doute du fait qu'il réussit de temps à autre à être drôle grâce à son franc-parler inégalable. Son histoire avec Charlotte, en revanche, reste très artificielle. Mais Charlotte elle-même gagne en intérêt depuis que l'on sait qu'elle est la soeur d'Emily. C'était une excellente surprise, que je n'avais pas du tout vu venir pour le coup, et j'espère que les scénaristes sauront en faire quelque chose de bien par la suite. Les menaces du patriarche Grayson à son encontre sont déjà un bon point de départ. Lui aussi est un bon ajout, surtout que l'on est contents de retrouver William Devane. Du moins pour ceux, comme moi, qui ont un peu suivi Côte Ouest. L'un des meilleurs soaps ! Cela dit, tout ce qui touche à l'entreprise familiale a tendance à me faire décrocher. C'est souvent un peu trop flou pour que l'on en saisisse vraiment les enjeux. Du coté des autres personnages, il est fort regrettable que Ashley se contente toujours de faire de la figuration. Mais on sent bien que les auteurs ont un plan pour elle. Ils nous le rappellent régulièrement. J'ai hâte qu'ils nous le dévoilent. Il serait temps. Et puis il y a Nolan, que j'adore. Mais vraiment. Son duo avec Emily est toujours aussi amusant et convaincant. Il apporte beaucoup d'humour. J'ai adoré ses scènes avec Tyler aussi (malgré la censure honteuse et systématique de leurs baisers) et j'espère qu'il aura un rôle plus important à l'avenir. Je suppose qu'arrivera un moment où il n'acceptera plus d'être le bras droit d'Emily sans broncher et sans contrepartie. Bon, il râle un peu et n'est pas toujours d'accord avec elle mais jusqu'ici, il l'a quand même toujours suivie. On se demande bien pourquoi d'ailleurs, son lien avec David Clarke n'étant pas très clair. Parfois, son argent est d'ailleurs un recours un peu trop facile. Tout semble possible pour lui. Il peut déjouer n'importe quel système informatique, se sortir de n'importe quelle situation... Le mentor japonais d'Emily, de retour dans le 15ème épisode, est lui aussi un ressort scénaristique bien pratique jusqu'ici. Espérons qu'il soit un peu plus que ça...

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   Madeleine Stowe est toujours aussi délectable dans le rôle de Victoria Grayson et c'est vraiment elle la plus grande force de la série. Chacun de se sourires me rendent à chaque fois dingue ! Elle parvient à transmettre toutes sortes d'émotions à la fois et n'a pas volé sa nonimation (surprenante) aux Golden Globes ! Maintenant que les papiers du divorce avec Conrad sont signés, on a forcément hâte de voir comment elle va s'y prendre pour détruire l'entreprise et prendre ainsi, elle aussi, sa revanche. J'espère que la suite de la saison nous éclairera davantage sur l'accident d'avion, le lien avec David Clarke et les Grayson. Bref, faire la lumière sur cette affaire qui est au coeur de la série mais qui reste encore très mystèrieuse. Le fait que Revenge soit très bien partie pour décrocher une 2ème saison laisse toutefois supposer qu'il faudra attendre encore pour tout savoir sur le sujet... Et puis David Clarke est-il vraiment mort ? La question se pose sérieusement dans une telle série. J'ai lu que le créateur avait l'intention de le faire revenir à la base mais il s'est finalement ravisé. Et c'est sans doute pas plus mal... Dommage pour James Tupper en revanche, condamné à n'apparaître qu'en flashbacks et jusqu'ici dans des scènes toujours similaires, sans doute pas très exaltantes à jouer. Un épisode entièrement flashback serait peut-être pas mal mais je ne suis pas certain qu'ils puissent pour des histoires de contrat avec les acteurs réguliers. Il y a beaucoup de choses à faire en tous cas et je suis rassuré sur un point : Revenge peut très bien tenir sur plusieurs saisons, surtout si elle parvient à se réinventer une fois l'été achevé. Le retour à New York est imminent et ça va passer ou casser...

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// Bilan // Revenge m'a franchement déçu avec son 15ème épisode mais tous ceux qui l'ont précédé m'ont bien trop passionné pour que je lui en tienne rigueur... pour le moment. Malgré des ficelles qui laissent parfois à désirer et quelques personnages pas à la hauteur, ce soap reste rafraîchissant, très divertissant et surtout addictif. Cerise sur le gâteau : son relatif succès ouvre la voie vers un retour du genre à la télévision. Que demande le peuple ?

06 novembre 2011

Revenge [1x 02 > 1x 07]

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Trust // Betrayal // Duplicity // Guilt // Intrigue // Charade

8 230 000 tlsp. en moyenne

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    Le 6 Septembre dernier, je découvrais avec ravissement le pilote de Revenge et vous faisais part de mon excitation, tout en vous confessant mes craintes sur sa longévité (ICI). Deux mois plus tard, jour pour jour, non seulement la série est toujours à l'antenne d'ABC et fonctionne convenablement mais, en plus, elle tient plus que jamais la route et s'avère absolument... passionnante. Attention, n'attendez pas de moi que je qualifie Revenge de guilty-pleasure -je suis toujours fâché avec ce terme- mais je suppose que c'est ce qu'elle est pour nombre de ses fidèles. Addictive aussi ? Oui. Comme pouvait l'être un bon soap dans les années 80 et 90. On ne peut pas vraiment dire que la série modernise le genre ou lui rende hommage, elle prend simplement le parti d'en reprendre les ingrédients les plus savoureux en espérant que la sauce prenne. Et elle prend étonnament bien. 

   L'épisode 2 mis à part -qui se perdait dans une intrigue à Wall Street lourde et ennuyeuse- chaque nouvel opus de cette première saison est meilleur que le précédent, avec un taux de bitchiness en constante progression ! Au fur et à mesure que le public accroche et que les masques des personnages tombent, les auteurs se permettent de se lâcher un peu plus. S'il y a bien un personnage qu'il faut remercier pour cela, c'est Tyler, incarné par Ashton Holmes. C'est la petite ordure par excellence, mauvaise et terriblement vicieuse, prête à tout pour parvenir à ses fins. Jouant subtilement sur son ambiguïté sexuelle, les scénaristes sont même allés jusqu'à le faire coucher avec un autre homme -l'excellent mais parfois trop pratique Nolan (Gabriel Mann)- pour illustrer cela. C'est surprenant et agréable de voir que ce n'est pas une femme, pour une fois, qui joue de ses charmes pour réussir. D'une certaine manière, Revenge joue avec les codes. Dans l'épisode 7, il semblerait que la trop lisse Ashley ne soit pas si bonne qu'elle en a l'air. Son duo avec Tyler pourrait faire des ravages... en écho et en oppositon à celui formé par Emily et Nolan, qui fonctionne déjà à merveille. C'est d'ailleurs par duos que la série marche le mieux et à ce petit jeu-là, c'est évidemment lorsqu'Emily et Victoria se retrouvent face à face que l'on s'amuse le plus. Les dialogues sont suffisamment bien écrits pour que cela ne sonne pas trop cliché. Madeleine Stowe semble s'éclater comme une petite folle. Ce rôle lui va à ravir, d'autant que Victoria sait être touchante aussi, à sa façon...

   Revenge a toutefois ses faiblesses et la première me parait grave pour un soap : les cliffhangers ne sont pas assez efficaces, quand il y en a. Il suffit de repenser à ceux de Melrose Place à la grande époque pour s'en convaincre. Il y a pourtant matière à en faire d'excellents. J'espère que les scénaristes soigneront davantage les fins d'épisode par la suite. Et puis il y a cette opposition riches/pauvres, ennuyeuse à souhait, qui plombe certains épisodes. On s'attache forcément petit à petit à Jack Porter -la scène de l'épisode 6 où il se fait copieusement jeter par Emily était d'ailleurs très émouvante et réussie- mais Declan est LE boulet de la série, comme s'il en fallait forcément un (d'autant que Connor Paolo n'est pas très juste). Sa romance avec Charlotte est vouée à l'échec et n'apporte rien à l'ensemble. Peut-être est-ce un moyen d'attirer davantage du coté des jeunes mais est-ce que ça marche vraiment ? Ce que je trouve dommage aussi, et ce sera ma dernière plainte, c'est que les auteurs ne soient pas plus radicales. J'aimerais qu'ils tuent. J'aimerais qu'ils osent davantage. Peut-être ont-ils un super plan par la suite pour Lydia, je l'ignore, mais pour le moment, je suis persuadé que sa défenestration aurait été plus forte si elle en était morte. Le personnage ne paraît pas indispensable... J'attends également avec impatience que Victoria se salisse un peu les mains. Jusqu'ici, elle donnait des ordres du haut du balcon de son palais et, souvent, Frank les exécutait. Avec sa disparition, elle passera peut-être enfin elle-même à l'action ! Je terminerai en saluant la performance d'Emily VanCamp, tout à fait crédible et suffisamment charismatique dans son rôle d'héroïne au double visage, ce qui n'était pas forcément gagné. 

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// Bilan // Diablement efficace et rythmée, savoureusement tordue, cette Revenge est assurément l'une des meilleures surprises de la rentrée ! En osant encore un peu plus, elle pourrait faire date !

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15 septembre 2010

Nikita [Pilot]

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Pilot // 3 57o ooo tlsp.

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What About ?

Ex-criminelle devenue agent secret au sein d'une organisation mystérieuse, Nikita se retourne contre ses employeurs, quand ceux-ci font assassiner l’homme qu’elle aime. Un drame qui lui ouvre les yeux, lui faisant réaliser que la Division transforme des jeunes désorientés en machine à tuer pour servir d’obscurs desseins. Alors que Nikita se promet de détruire la Division, Michael, l'agent qui l'a créée, responsable depuis de nouvelles recrues, est chargé de la "ramener" !

So What ?

Tiens. Ce que je viens de voir était vraiment le pilote d'une série de la CW ? Ca n'en a pourtant ni le goût (l'acidulé) ni l'odeur (la merde). Honnêtement, ABC, USA ou la FOX auraient pu nous pondre la même chose. Elles l'ont fait d'ailleurs, mais il y a plusieurs années. Toutes les surprises sont bonnes à prendre en tous cas en cette rentrée et celle que nous réserve Nikita est plutôt bonne dans l'ensemble. Ne comptez pas sur moi pour suivre avec assiduité cette série et vous en écrire des reviews semaine après semaine, mais si le coeur m'en dit, je visionnerais peut-être les épisodes suivants plus tard dans l'année ou l'été prochain.

Dans le genre "pilote efficace et rythmé qui présente correctement les personnages, qui plante habilement le décor et qui pose franchement la situation", Nikita se défend bien. Le contrat est rempli. Seul les options "originalité et subtilité" lui font défaut. Il ne faut pas trop en demander non plus. En réalité, les créateurs de la série ont réussi à faire un mélange digeste de la série originale La Femme Nikita avec Alias et Dollhouse. On retrouve des éléments de toutes ces séries d'espionnage au féminin. On notera d'ailleurs le clin d'oeil en scène d'ouverture au film original : le Nikita de Luc Besson. Bien-sûr, c'est beaucoup moins violent. Mais c'est cool d'y avoir pensé. C'est aussi une façon d'assumer l'héritage là où d'autres l'auraient royalement ignoré. Si je résume : l'histoire de base, on l'a prise à La Femme Nikita. Le coup du petit-ami mort que l'on souhaite venger, ça vient d'Alias (une pensée pour Covert Affairs qui a repris l'idée à sa sauce cet été sauf que le petit-ami n'est pas mort : il a disparu). Et puis la voix-off en début et fin d'épisode et le thème de la manipulation viennent tout droit de Dollhouse, qui n'avait elle-même pas inventé grand chose à part l'ennui et la déception. Le gros avantage, c'est que Maggie Q est beaucoup plus charmante et talentueuse que Eliza Dushku, qui certes n'avait pas mise la barre très haute. Les scènes en maillot de bain ou en soutif sont là pour appâter le chalan, d'autant que le public testostéroné bien burné concerné n'a pas ses habitudes sur la chaîne. On ne leur en voudra pas de mettre toutes les chances de leur coté.

Le reste du casting est passable. Disons que Shane West (Once & Again, Urgences) n'a jamais été très inspiré mais ce rôle-là en particulier ne lui va pas particulièrement bien. Lyndsy Fonseca doit encore faire ses preuves mais elle s'en sort pas si mal pour une fille qui a commencé comme boulet dans Desperate Housewives. Son rôle a le mérite d'attiser la curiosité, de donner plus d'envergure à l'ensemble. Melinda Clarke (Newport Beach) est au rendez-vous et c'est appréciable de la retrouver, surtout que pour une fois on ne mise pas que sur sa plastique de cougar. J'ai pas tellement d'avis sur les autres. Xander Berkeley (24) notamment, qui ne me fait ni chaud ni froid. Question budget, on sent bien que J.J. Abrams n'est pas derrière mais le résultat est très correct. La série manque d'une unité visuelle propre mais elle copie bien. Les scènes d'action sont assez réussies mais bon, c'est pas du tout mon truc. Je suis facilement impressionnable du coup. Et puis on sent qu'il y a un plan derrière tout ça, une petite ambition. Quelque chose qui donnerait presque envie de s'accrocher en somme même s'il y a plus primordial que Nikita. En résumé : plus dispensable et déjà-vu tu meurs. Pour les amateurs du genre, ce sera sans doute un divertissement fréquentable. Pour la CW, c'est sans doute, si ça continue de "marcher" (à son niveau donc), une ouverture vers une évolution de sa cible et peut-être une montée en gamme, toute relative...      

What Else ?

Bah un trailer pardi !