Revenge [2x 07, 2x 08 & 2x 09]
Penance // Lineage // Revelations
7 730 000 tlsp. // 6 920 000 tlsp. // 7 650 000 tlsp.
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Parfois, j'essaye d'imaginer à quoi ressemblerait Revenge si les pauvres n'existaient pas... et je n'y arrive pas. On a tellement pris l'habitude qu'ils viennent gâcher chaque épisode que c'est presque inconcevable ! Bien sûr, la série y gagnerait énormément. Le naufrage de l'Amanda est comme une carotte que les scénaristes nous agitent sous le nez depuis le Season Premiere. Ils essayent de nous faire croire que si l'on est patients, on sera peut-être récompensé par la mort d'au moins un des Porter. Peut-être même que Declan coulera avec sa bien-aimée, cette chère Charlotte, qui n'est pas pauvre mais qui mériterait bien de le devenir. A un moment la saison dernière, j'ai cru qu'elle devenait enfin intéressante. Cela a duré quelques secondes tout au plus. Au début de cette saison 2, même sentiment fulgurant. Mais on l'a bien vu la saison dernière avec Daniel : les auteurs ne prendront pas le risque de se débarrasser des éléments qui la tirent vers le bas. Declan et Jack seront donc toujours bien vivants. Ce sont les gros méchants frères Ryan qui se noieront dans l'océan. Ils ont été introduits pour cela de toute façon, non ? En tout cas, on peut chaleureusement les remercier de nous pourrir chaque épisode, même quand il s'agit entièrement d'un flasback comme c'était le cas de Lineage. Le père Porter était vraiment aussi bête que ses fils. Heureusement, il y figurait d'autres révélations bien plus croustillantes.
Je n'ai pas trouvé cet épisode spécial réussi, parce qu'il était trop lent, pas joli à regarder -ce filtre gris déprimant...- et qu'il donnait l'impression de faire du remplissage sous prétexte de vouloir éclairer le passé de certains personnages. Je suis ravi d'avoir enfin appris comment Emily et Ashley s'étaient rencontrées. Et je ne suis pas déçu : la petite arriviste était littéralement une pute. On comprend donc aisément son comportement aujourd'hui. Elle bouffe à tous les râteliers et n'hésitent pas à coucher avec qui pourra lui permettre d'avancer dans l'élite des Hampton. Pas de grande surprise donc, mais l'éclaircissement était néanmoins nécessaire à ce stade. Cela me donne un peu d'espoir la concernant : peut-être qu'elle finira par devenir vraiment très vilaine une fois qu'elle se sera prise des baffes de tous les côtés. La façon dont Victoria l'a humiliée dans l'épisode suivant était une belle récompense pour nous après une trentaine d'épisodes de souffrance dès qu'elle apparaissait à l'écran. Lineage a également mis un peu de piment dans l'intrigue trop pépére de Nolan et nous a donné du grain à moudre quant à sa bisexualité, qui ne fait plus aucun doute. Je le sens bien ce petit Marco. Il me fait penser à la pourriture de la saison 1 de Smash. On est face au même type de personnage. Du coup, Padma s'efface peu à peu mais m'est avis qu'elle n'a pas dit son dernier mot... Et puis il y a eu LA rencontre au sommet entre Madeleine Stowe et Adrienne Barbeau. Les scènes de la jeunesse de la Queen des Hampon étaient ridicules à cause des actrices choisies, qui ne ressemblaient pas du tout à leur aînées. Mais les scènes entre ces dernières étaient absolument jouissives. Comme dans tout conte de fée, la méchante l'est devenue à cause de sa chère maman. J'ai hâte de la retrouver au présent maintenant, mais je ne sais pas si c'est prévu. Cela me fait d'ailleurs penser que le père de Conrad a totalement disparu de la circulation. Après les derniers événements, il aurait pourtant tout à fait sa place. Allez, messieurs-dames les producteurs, il est temps de rappeler William Devane... au lieu de nous caster à tour de bras des acteurs de seconde zone tels que le très mauvais Michael Trucco. Sinon, l'épisode diffusé à Thanksgiving nous a également permis d'assister à la première rencontre d'Emily et d'Aiden, et le recrutement de ce dernier par Takeda. Ce n'était pas passionnant, mais j'adhère de plus en plus au personnage d'Aiden. Il est un parfait alter ego pour Emily. C'est autre chose que le gentil Jack...
Concernant toutes les magouilles au sein du Conseil d'Administration de Grayson Globals, je suis mitigé. Ce n'est pas toujours facile à suivre, tant les rebondissements sont nombreux, et ce n'est évidemment pas crédible une seule seconde mais ça, ça fait partie du jeu. Ce qui fonctionne, en revanche, c'est que l'on a vraiment envie que Daniel prenne le contrôle de la société rien que pour le plaisir de voir Victoria et Conrad désemparés, prêts à se lancer dans un nouveau plan machiavélique pour faire tomber leur fils. Et tant pis si l'issue est prévisible. Au moins on est pris dans l'action et on suit avec plaisir le déroulement des opérations. Mais alors Joshua Bowman est tellement mauvais... qui plus est face à Madeleine Stowe et Henry Czerny ! Si les répliques n'étaient pas aussi délicieusement écrites, il gâcherait vraiment tout. Sinon, j'ai adoré le fait que Daniel ait voulu devenir poète à une époque. Ce cynisme... miam ! A part ça, l'épisode Revelations était prenant mais il en manquait grandement, de révélations. Le cliffhanger mettant en scène Victoria qui appelle Emily en pleine nuit n'était pas des plus réussis...
// Bilan // Après un bon début de saison, Revenge reprend certaines de ses mauvaises habitudes. A la même époque l'année dernière, elle prenait son envol, avant de se vautrer littéralement. Impossible donc de savoir de quoi seront faits les prochains épisodes. Il y a suffisamment de bonnes intrigues pour maintenir l'intérêt, mais il faut encore et toujours accentuer l'aspect soap de la série pour que tout fonctionne parfaitement. Et les pauvres doivent couler, se noyer et disparaitre à jamais des Hampton !
Revenge [2x 05 & 2x 06]
Forgiveness // Illusion
8 180 000 tlsp. // 7 940 000 tlsp.
Ceux qui estiment qu'en ce début de saison 2, Revenge s'est un peu trop éparpillée en mettant légèrement de coté la fameuse "vengeance" du titre peuvent se réjouir : elle est plus que jamais de retour ! Ainsi, Emily se décide à sortir le cadavre de l'homme aux cheveux blancs du congélateur pour le faire découvrir par Mason Treadwell -le Elton John des Hamptons- le jour du remariage de Victoria et Conrad à l'aide d'une mise en scène parfaitement orchestrée ! Je relis cette dernière phrase et je me dis que oui, cette série est devenue un bien beau soap comme on les a aimés. Le plan de génie de notre sociopathe préférée fait largement oublier les digressions sur l'Initiative et sur Grayson Globals, dont on ne comprend absolument rien depuis le début. Cela va malheureusement de mal en pis. Un gros éclaircissement, sous forme de flashbacks peut-être, s'impose ! En attendant, je ne me lasse pas de le redire critique après critique : les Grayson nous offrent des répliques d'anthologie sur un plateau en argent à chaque épisode. C'est absolument divin. Je pense aussi au cadeau très spécial de Conrad à sa chère et tendre, ainsi qu'à l'irrésistible sourire de la Reine des Hampton lorsqu'elle s'avance vers l'autel. Personne ne peut être dupe : ce mariage est une grosse mascarade et c'est cela qui est formidable !
Cet événement est aussi l'occasion de retrouver une Emily VanCamp absolument sublime dans sa belle robe rouge. Ce commentaire peut paraître complètement futile mais ce n'est pas un détail : les soaps se doivent aussi de réjouir nos yeux. Dans le genre grandiloquent, le petit déjeuner organisé par Nolan pour Padma sur la plage se posait là. C'était le moment parfait pour lui apprendre qu'il fallait se méfier de la jeune femme. Ils ne seront pas restés sur un petit nuage bien longtemps et c'est mieux comme ça. Lors du mariage, Aiden, qui commence doucement mais sûrement à faire son trou dans les Hampton et dans la série, a commencé une petite enquête autour d'Ashley ! Les auteurs ont enfin décidé de se pencher sur son cas apparemment. Après nous l'avoir tant imposée sans jamais rien avoir à dire d'intéressant sur elle pour autant, ils n'ont pas intérêt à nous décevoir. J'aimerais notamment assister à sa rencontre avec Emily parce que je n'ai jamais vraiment compris le lien qui les unissait au départ. Simples copines ? Emily a-t-elle profité de sa position chez les Grayson pour se rapprocher d'elle ou a-t-elle carrément participé à son embauche d'une manière ou d'une autre ?
Dans ma précédente review, je supposais -mal- qu'Amanda allait rendre l'âme après sa chute mais pas son enfant. Je me suis trompé : les deux ont survécu. J'étais assez perplexe sur ce choix, qui me semblait encore correspondre à un pur manque de couilles, mais j'ai finalement rapidement compris pourquoi : c'était l'occasion parfaite de rapprocher Emily de sa mère en passant par le biais d'Amanda. Cette scène où Amanda, touchée, pardonne Kara à la place d'Emily était très touchante. C'est assez rare depuis les premiers épisodes que Revenge joue sur ce terrain-là. La dernière fois, c'était avec la mort ridicule du chien. Ce n'est pas vraiment ce que l'on attend de la série, mais, de temps en temps, ça ne fait pas de mal, d'autant qu'il ne faut pas oublier que tout est né d'une douleur. Il ne serait pas malin d'évacuer l'aspect émotionnel de la quête de notre héroïne. Concernant le personnage de Kara en lui-même, je suis partagé pour le moment. Je suis convaincu que Jennifer Jason Leigh était un bon choix. Pas forcément le meilleur, vous noterez, mais un bon choix quand même. Maintenant, je m'attendais à rencontrer une femme très perturbée, voire cinglée, et cette facette-là de sa personnalité ne nous a pas encore été dévoilée. C'est frustrant et je commence à avoir peur que les auteurs s'arrêtent là. Non, allez, ce n'est pas possible ! En tout cas, ses face à face avec Victoria étaient délicieux. Une bonne mise en bouche... On veut du sang maintenant ! On veut que Victoria l'utilise son sécateur...
Bien entendu, Revenge ne serait pas Revenge si les pauvres ne venaient pas pourrir l'ambiance dès que l'occasion se présente. Même quand elle ne se présente pas d'ailleurs ! Declan et Charlotte se remettent donc ensemble, ce qui ne peut provoquer qu'une réaction de désintérêt total, au mieux. Et puis il y a cette histoire de bar, ce monsieur qui veut l'acheter comme si un trésor se cachait en dessous, cette impression que cette intrigue rejoindra forcément les autres à un moment donné... et un petit doute dans le fond que cela n'arrive jamais, que ce ne soit qu'une distraction pour faire passer le temps, une bonne façon d'expliquer qu'un acteur comme Connor Paolo soit régulier, et une illusion pour faire croire à Madeleine Stowe qu'elle ne joue pas dans un soap mais dans une série qui traire des inégalités sociales ! Oui, elle l'a dit !!
// Bilan // La saison 2 de Revenge est toujours aussi délectable, que ce soit lorsque les Grayson font leur show ou lorsqu'Emily diabolise. L'arrivée de Kara a aussi beaucoup apporté, liant les personnages plus naturellement les uns aux autres. Il va maintenant falloir garder cette qualité, ce rythme, jusqu'au bout, et ce ne sera pas une mince affaire.
Revenge [2x 03 & 2x 04]
Confidence // Intuition
Revenge s'assume et se surpasse en ce début de saison 2 ! Preuve irréfutable : absolument tous les personnages, sans exception, complotent dans leur coin d'une manière ou d'une autre. C'est l'indéniable signe qu'elle a bel et bien basculé dans le monde impitoyable du soap où tous les coups sont permis. Je sais bien que cela ne plait pas à tout le monde, tout particulièrement à ceux qui ont le genre en horreur, mais soyons francs : c'est cela que Revenge aurait dû être dès le départ. Elle a mis une saison de hauts et de bas à prendre ses marques. Elle a joué aux faux semblants. Elle a fait sa timide. Maintenant que les lions sont lâchés, admirons simplement le spectacle et cessons de réfléchir en terme de crédibilité -un soap n'en a pas tellement par définition- et de culpabilité -on peut aimer se détendre devant Revenge et adorer en parallèle Breaking Bad et, soyons fous, Mad Men !- car tout cela n'est que du divertissement. L'important est qu'il soit efficace. Et actuellement, il l'est.
Ce qu'il y a de plus réussi, c'est sans conteste les délicieuses vacheries que Victoria et Conrad se balancent à longeur de journée. Madeleine Stowe ne peut dissimuler le plaisir qu'elle prend à les prononcer. Et pour ma part, je ne peux cacher mon enthousiasme dès qu'elle ouvre la bouche ou même qu'elle sourit. Je trépigne. Dans un style plus subtile, les rencontres entre la Reine des Hamptons et Emily Thorne sont toujours aussi enthousiasmantes. Le jour où elles seront obligées de collaborer -et ce jour arrivera forcément, surtout avec cette affaire d'"initiative" à la Caméléon/Prison Break, encore floue, sans doute aussi pour les scénaristes eux-mêmes, mais prometteuse- elles détruiront tout sur leur passage ! En attendant, la conférence de presse organisée par les Grayson était tout à fait surprenante, mettant en lumière Amanda. Un rapprochement qui a abouti sur un drame totalement soapien dans l'esprit, pas original pour un sou mais efficace, variante de "la chute dans les escaliers" nommée "la chute par-dessus la rambarde". Fantastique ! J'ai cru que les scénaristes se dirigeaient alors vers une intrigue de don de sang qui aurait abouti sur la révélation de l'imposture d'Amanda et/ou sur la révélation de la paternité de Jack. Mais finalement non. Pas cette semaine en tout cas. Visiblement, la nouvelle maman a fait son temps dans la série et je ne la vois pas sortir de son coma. Emily aura sa mort sur la conscience et ce sera bien fait pour elle. Le bébé, lui, survivra forcément. Encore, on ne l'aurait pas vu à l'écran, les auteurs se seraient peut-être permis de le tuer mais là, aucune chance pour qu'ils osent toucher à un enfant. Nos amis les pauvres ont été pas mal présents dans ces deux épisodes et leurs histoires sont toujours les plus faibles du lot -quand ce sera le contraire, il faudra vraiment s'inquièter pour la série- mais l'histoire du vol de Declan pourrait finalement déboucher sur quelque chose d'intéressant. Wait & See.
Nolan poursuit sa propre storyline et on mise cette fois sur l'émotion avec la mort de son père, qui sort un peu de nulle part -autant pour lui que pour nous- mais qui a le mérite de toucher. Gabriel Mann réussit à transmettre une vraie émotion en très peu de temps. Il est vraiment bon. Et puis notre attachement pour le personnage y fait aussi beaucoup. On regrette quand même que ses scènes avec Emily se réduisent comme peau de chagrin et que l'idée de la colocation ait été abandonnée aussi vite ! J'espère qu'il trouvera quand même le temps de se confier sur son père auprès d'elle. Cela dit, Padma me plait toujours bien. Rien de renversant à l'heure actuelle mais on ne nous cache déjà plus qu'elle a de mauvaises intentions. Un rapport avec David Clarke... Cette histoire qui semble un peu déconnectée du reste devrait donc rejoindre prochainement les autres. Au petit jeu des comparaisons, Padma est carrément plus intéressante que l'ennuyeuse Ashley, que l'on pourrait surnommer la girouette. Elle change de camp tous les deux jours et, miracle, le benêt Daniel s'en est rendu compte ! Leur relation devient tout de suite plus alléchante. Mais n'en attendons pas trop non plus... cela reste Daniel et Ashley.
Aiden prend encore un peu plus d'importance dans ces deux épisodes, et comme on s'en doutait, il a bien fricoté avec Emily il fut un temps et ne serait évidemment pas contre de recommencer. Barry Sloane ne dégage pas un charisme de fou -la voix bien profonde ne suffit pas- et l'alchimie avec Emily VanCamp n'est pas franchement évidente. Peut-être qu'avec le temps... Mais ce qui nous intéresse de toute façon, c'est le retour de Kara, la mère de notre héroïne. Les auteurs ont apparemment décidé qu'une rencontre devait avoir lieu assez rapidement. Et ils ont bien raison. Pas la peine de faire durer le suspense trop longtemps avec un élément comme celui-là. La relation entre Kara et l'homme aux cheveux blancs était une vraie surprise, de même que le cliffhanger qui se voulait choquant, surtout si on l'interprétait mal, mais que j'ai trouvé juste efficace. Alors comme ça elle a voulu tuer sa propre fille ? Je n'y crois pas une seule seconde. Ce qui se passe clairement, c'est qu'elle n'essaye pas de la noyer mais de la cacher le plus longtemps possible sous l'eau afin qu'on ne les repère pas. Ce "on" se référant certainement à l'Initiative. De façon tout à fait improbable, c'est en la revoyant furtivement qu'Emily se souvient soudainement avec précision de son traumatisme...
// Bilan // Je prends un malin plaisir à voir Revenge, la série un peu bâtarde, se transformer sous nos yeux ébahis en grand soap de prime-time.
Revenge [2x 02]
Resurrection // 8 360 000 tlsp.
"What now revenger?" La saison 2 de Revenge partait mal avec un Season Premiere raté et, dans un coin de ma tête, je commençais déjà à faire le deuil de tous les espoirs que j'avais fondés en la série. Mais alors avec ce deuxième épisode, pour le coup, les scénaristes m'ont bluffé ! Toutes les impasses dans lesquelles les personnages se trouvaient et qui promettaient de nous ennuyer pendant un petit moment ont été abandonnées au profit de plans machiavéliques absolument d'enfer ! Victoria et Conrad Grayson nous ont offert une scène d'anthologie à coup de répliques délicieusement perverses -"So it's true? Even the devil himself didn't want you?"- et à coup de... coups justement, la reine des Hamptons se retrouvant sérieusement amochée après avoir été frappée par son mari à sa demande, lequel ne s'est pas privé, l'occasion était trop belle ! Inutile de préciser que Madeleine Stowe a sorti le grand jeu pour l'occasion. Les deux personnages ont beau ne plus être ensemble, ils sont unis pour l'éternité par leur soif d'argent et de pouvoir, et quand on dit qu'ils sont prêts à tout pour arriver à leurs fins, c'est presque un euphémisme ! Franchement, Amanda Woodward et Peter Burns ne les auraient pas renié. Je préfère toutefois tempérer ce grand élan d'enthousiasme -je ne suis pas fun je sais- en indiquant qu'au bout du compte, aussi bon soit cet épisode en terme de rebondissements, il a tendance à renvoyer la série à son point départ : Victoria et Conrad complotent, Emily veut à tout prix se venger pour ce qu'ils ont fait subir à sa famille (son père et sa mère), Charlotte est de retour à la maison, Daniel est toujours dans les parages et, clairement, ses sentiments pour Emily ne se sont pas envolés, ni ceux d'Emily à son égard... Heureusement, de nouveaux protagonistes sont là pour pimenter l'affaire.
On ne sait toujours pas grand chose d'Aiden mais, une chose est sûre, il y a de la tension sexuelle dans l'air comme suggéré lors du premier épisode de la saison avec leur petite bagarre. Dès le début de Resurrection, on savait bien qu'il serait là au bon moment pour l'extirper d'une sale situation donc on peut dire que le cliffhanger était prévisible et pas à la hauteur du reste. Et je ne suis pas particuulièrement content que l'homme aux cheveux blancs soit mort. Les auteurs ont un peu trop tendance à se débarrasser facilement des nuisibles sans qu'Emily ne se salisse les mains. Je me demande d'ailleurs jusqu'où elle est prête à aller au sujet de la grossesse d'Amanda. Comme le fait remarquer Nolan, c'est "very dark", même de sa part, de jouer sur la véritable identité du géniteur du futur bébé et ce pour la simple et bonne raison qu'elle ne le fait pas par rapport à sa vendetta, puisque ce n'est pas du tout lié, mais par pure égoïsme. Elle n'atteint jamais vraiment les personnes à qui elle veut faire du mal, mais elle réussit très bien à en faire à ceux qui n'y sont pour rien. Amanda est clairement celle qui s'en prend le plus dans la tronche depuis le début. Celle qui le mérite le plus pourtant, en dehors de Victoria et Conrad qu'il faut protéger pour des raisons évidentes, c'est Ashley. Vraiment, ce personnage est insupportable malgré sa présence très limitée. C'est quand même intéressant de constater qu'elle joue un double jeu avec Daniel et va tout rapporter à Papa Grayson. Je souhaite vivement que les scénaristes aillent encore plus loin en inventant une histoire entre Conrad et elle. Ce serait soapesque à mort. Fabuleux. Pendant de temps-là, Nolan est toujours en grande forme verbale et l'équipe de la série semble avoir décidé de lui donner plus de place au sein des intrigues. C'est une bonne nouvelle, à ceci près qu'ils ont aussi choisi de lui servir sur un plateau un nouvel intérêt amoureux. Qui est... une femme ! Et là, je ne suis pas d'accord. Certes, on ne nous a jamais dit qu'il était homosexuel. Un mystère a toujours plané sur ses véritables attirances. Mais je n'ai pas envie qu'il soit bisexuel. Je trouve que c'est trop facile et j'ai l'impression que l'ombre de Kalinda Sharma n'est pas loin... En toute bonne foi, j'avoue qu'il y a une bonne alchimie entre Nolan et sa prétendante, laquelle semble être un bon personnage. Donc, wait and see !
// Bilan // Outrageusement bon, ce deuxième épisode de la saison 2 de Revenge prouve une chose en laquelle je ne croyais plus vraiment : la série peut être un excellent soap si elle veut. Suffit d'en avoir vraiment envie et d'assumer. Espérons qu'elle prenne ce chemin-là...
Revenge [Pilot]
Pilot // 10 020 000 tlsp.
What About ?
Une jeune femme retourne vivre dans les Hamptons où elle a grandi sous le pseudonyme d'Emily Thorne, avec pour objectif de détruire ceux qui ont brisé son enfance et gâché la vie de son père. Elle est prête à tout pour le venger...
Who's Who ?
Créée par Mike Kelley (Swingtown). Avec Emily VanCamp (Everwood, Brothers & Sisters), Madeleine Stowe (Le Dernier des Mohicans), Connor Paolo (Gossip Girl), Gabriel Mann, Joshua Bowman, Ashley Madewke (Secret Diary Of A Call Girl), Henry Czerny, Christa B. Allen, Nick Wechsler...
So What ?
"This is not a story about forgiveness" nous martèle celle dont la vengeance est un plat qui se mange... empoisonné. Blonde ou brune, douce ou torturée, nostalgique ou haineuse, Amanda Clarke devenue Emily Thorne pourrait bien nous conter la plus soap des séries de l'année. Très librement adaptée du Comte de Monte-Cristo de notre cher compatriote Alexandre Dumas, Revenge reprend les ingrédients qui ont fait le sel de tous les plus grands feuilletons, en y ajoutant une pincée de modernité et de douceur-amère. Habilement construit, lorgnant du coté de Damages, ce pilote nous dévoile d'abord les événements tragiques se déroulant à la fin de l'été pour mieux revenir ensuite sur les prémices de la vengeance entamée 5 mois plus tôt. Orchestré par une Emily VanCamp inspirée, prête à dévoiler une nouvelle facette de son talent, plus sombre, il est rythmé par les surprises, les faux-semblants, les premiers mystères, les premiers indices et les douces mélopées d'Angus & Julia Stone, particulièrement bien insérées dans le récit, qui enveloppent de tendresse et de nostalgie une héroïne troublante et déjà attachante. Les vagues de l'océan, prisonnières à l'infini, n'auront pas suffit à effacer les souvenirs et les douleurs de cette enfant meurtrie...
Non loin de Point Pleasant mais bien plus proche de Newport Beach, Revenge ou le conte de fées qui a très mal tourné possède sa méchante reine, une dénommée Victoria, incarnée par la charismatique Madeleine Stowe. A elle seule elle cristallise tout le mal qu'une communauté fortunée peut faire à un honnête homme, perdu au coeur d'une spirale infernale. Si Emily a visiblement plus d'un tour dans son sac, elle a trouvé une rivale de taille à laquelle se mesurer. La confrontation s'annonce enthousiasmante même si l'on sait qui gagnera à la fin, si conclusion il y a. Romeo & Juliet semblent aussi s'inviter à la table de Revenge, tant il semble qu'une opposition va se former au fil de l'histoire entre la famille Grayson, et plus particulièrement le prétentieux Daniel, fils prodige, et la famille Porter, menée par Jack, le romantique et doux rêveur. Si seulement les acteurs choisis ne paraissaient pas si insipides...
Avec Revenge, ABC a toutes les cartes en main pour nous offrir un soap-opera digne d'intérêt, comme on en attendait plus, qui n'a pas vocation à durer des années et qui aurait d'ailleurs sans doute fait une meilleure mini-série estivale qu'un drama de pleine saison. La mise en place de l'intrigue est efficace et faussement complexe. Elle parvient ainsi à capter notre attention du début à la fin sans en avoir l'air. Les personnages principaux prennent un peu plus d'épaisseur au fur et à mesure, même s'il reste encore beaucoup de boulot pour certains. Je n'ai désormais plus qu'une hâte: que les secrets profondément enfouis dans le sable des Hamptons des prochaines victimes de la machination d'Emily soient déterrés.
What Chance ?
Face aux Experts, à l'Unité Spéciale et à l'American Horror Story, entre autres, Revenge n'a pour ainsi AUCUNE chance de survie. Si toutefois ABC parvient à la garder à l'antenne jusqu'au 13ème épisode, elle pourrait malgré tout obtenir une fin satisfaisante. Et peut-être que ce serait mieux comme ça...
How ?