15 juin 2010

Pretty Little Liars [Pilot]

119808_D_0472_ful

Pilot // 2 47o ooo tlsp.

44030376

What About ?

Quatre adolescentes, amies d'enfance, reçoivent de mystérieux messages de leur ancienne leader qui a disparu un an plus tôt dans d'étranges circonstances...

Who's Who ?

Les quatres héroïnes, plutôt bien castées, n'ont, du fait de leur jeune âge, pas grand chose de bien excitant sur leur CV. Certains ont peut-être croisé il y a deux ans les sourcils fournis et inquiétants de Lucy Hale dans Privileged, d'autres ont peut-être reconnu le minois angélique d'Ashley Benson vu dans Eastwick en début de saison, et les plus calés d'entre vous ont repéré la "fille de", Troian Bellisario, dont le père n'est autre que David Bellisario, producteur de J.A.G. et NCIS. Shay Mitchell, celle qui m'a le plus convaincu, n'a strictement rien fait d'autre avant. Le plus intéressant réside dans le casting des personnages secondaires, souvent des parents, puisque l'on y retrouve LA Sydney Andrews de Melrose Place Laura Leighton, qui joue, sans surprise, une mère peu farouche qui ne recule jamais devant une pipe, surtout si ça peut permettre à sa fille de ne pas aller en prison; Holly Marie Combs, la si douce et sage Piper de Charmed (qui aurait mérité bien des claques), ici dans le rôle d'une mère cocue trop bonne trop conne; mais aussi Chad Lowe, le frère de Rob Lowe, celui qui n'a pas eu de chance en clair : moins beau et charismatique que son frère, moins talentueux aussi sans doute, quasi has-never-been depuis Corky au début des années 90. Il restera l'éternel séropositif de la télévision, un des premiers !

      So What ?

Pretty Little Liars ça ressemble de près et de loin à Gossip Girl. L'histoire n'est pas tout à fait la même mais on vogue sur la même tendance du groupe de connasses qui cachent de lourds si lourds secrets sur fond de romances adolescentes peu crédibles. Mais comme elle arrive après la bataille, les créateurs ont eu la bonne idée de corriger certains des nombreux défauts de la première. Bon, c'est l'adaptation d'une série de livres là-aussi, ils se sont donc juste contentés d'acheter les droits de quelque chose de pas si mal pour le public visé. L'action n'a pas lieu dans le New York branché mais dans une petite ville des Etats-Unis dénommée Rosewood. Cela nous évite donc les défilés de mode permanents puisqu'au fond, les héroïnes sont des bouseuses bien foutues, rien de plus. L'histoire est teintée de mystère, ce que Gossip Girl a tenté d'introduire au départ avant de laisser bien vite tomber. On s'inscrit là clairement dans un fil-rouge qui durera au moins toute la première saison, voire au-delà. Ca risque de s'essoufler bien vite mais il y a au moins ce petit quelque chose qui pourrait tenir le téléspectateur en haleine si le suspense est bien dosé, et c'est encore trop tôt pour le dire. On parle beaucoup dans ce pilote de la "Jenna Thing". Je ne vais pas dire que je meure d'envie de savoir ce qui s'est passé avec cette fille visiblement devenue aveugle mais ma curiosité est piquée ! Autre possible point fort, mais à confirmer par la suite, c'est que les personnages sont d'emblée plus attachants que Blair et sa bande. Ils sont hyper caricaturaux, c'est certain, et peut-être plus gentillets, mais ils donnent envie de s'y intéresser. Perso, des personnages comme Serena ou Nate m'ont royalement emmerdé dès le départ ! Pretty Little Liars n'a pas encore son Chuck, c'est le seul truc un peu dommage. Et puis là où Gossip Girl tente la provoc' à deux balles avec plein de promesses qui n'aboutissent jamais, Pretty Little Liars se positionne directement comme légèrement irrévérencieuse avec des classiques mais efficaces vol de lunettes dans un magasin -ok, ça c'est nul-, coucheries avec le nouveau professeur de langues (quand on a que 16 ans quand même), petit baiser lesbien avec la nouvelle voisine un peu coquine et pensées chaleureuses pour le nouveau copain de la soeur. Pas de quoi faire pâlir Nip/Tuck et True Blood, on est d'accord. Mais c'est pas si mal pour du ABC Family ! 

En bref, Pretty Little Liars possède tous les ingrédients du bon teen-soap, guilty-pleasure en devenir : une mort mystèrieuse, du chantage en pagaille, des coucheries... et tout les nombreux défauts qui vont avec : écriture grossière, dialogues superficiels, bande-son omniprésente... Parfait pour l'été, mais de préfèrence si l'on a moins de 20 ans.


27 septembre 2009

Eastwick [Pilot]

6e29d118713d6628b05547c363b9c787

Pilot // 8 52o ooo tlsp.

44030376

What About ?

Joanna, la correspondante locale trop réservée, Kat, l'épouse et mère de famille débordée, et Roxie, l'excentrique artiste, sont trois femmes radicalement différentes vivant dans la très puritaine petite ville d'Eastwick. En raison des potins et autres préjugés, elles ne s'apprécient pas réellement. Il suffit pourtant d'une étrange rencontre et de quelques verres de Martini pour que le trio devienne complice et se découvre quelques talents de magie qu'elles n'avaient jamais soupçonné. Et quand l'ensorcelant Daryl Van Horne s'installe en ville, la situation ne tarde pas à dégénérer... (AlloCiné)

Who's Who ?

Exit Alyssa Milano, Holly Marie Combs et Rose McGowan, les trois pauvres actrices obligées de jouer dans Charmed pour gagner leur vie, bienvenue Rebecca Romijn, Lindsay Price et Jaime Ray Newman, trois autres pauvres actrices obligées de jouer dans Eastwick pour gagner leur vie. La première a goûté ces derniers années à l'univers d'Ugly Betty, où elle tenait le rôle d'un transexuel, la seconde a fait ce qu'elle a pu dans Lipstick Jungle, et la dernière s'est illustrée un peu partout en guest, notamment dans Veronica Mars et Eureka. A leurs cotés, un casting masculin faiblard composé de Paul Gross, censé avoir un charme fou, Jon Bernthal, qui joue très bien les ratés, et Matt Dallas, dont les beaux yeux nous feraient croire n'importe quoi, même qu'il est bon acteur ! En hommage au film des années 80 qui a inspiré la série (lui-même inspiré d'un roman), Veronica Cartwright interprète la vieille folle du village et se prend 30 ans dans la tronche, sans broncher.

So What ?

      Soyons clairs : cette série est ridicule. Mais puisque le ridicule ne tue pas, les scénaristes ont quand même tenté de la rendre attractive. Ils ont eu recours à quelque chose qui marche à tous les coups : le sexe ! Eastwick est une série très sexuelle. Je ne veux pas dire par là qu'elle est excitante ou qu'elle parle de sexe cruement mais elle possède un subtext sexuel assez poussé. C'est certainement pour cela d'ailleurs qu'elle est diffusée à 22h et pas à 20h. On aurait pourtant pu croire qu'elle s'adressait à un public relativement jeune mais pas tant que ça. Il faut quand même être resté jeune dans sa tête pour l'apprécier à sa juste valeur. Le mystérieux et calculateur Don Juan qui arrive en ville utilise les trois héroïnes comme un Pimp se servirait de ses putes ! Et puis, entre nous, deux des trois sorcières sont des traînées en puissance. Il y a celle qui ne s'en cache pas et qui se tape même un petit jeune et il y a celle qui le devient lorsqu'elle prend possession de ses pouvoirs. La journaliste sexy se transforme en croqueuse d'homme et tout va tellement vite que l'on peine à y croire, à l'image de l'ensemble du pilote.

La magie a toujours été un thème casse-gueule au cinéma et à la télévision, surtout lorsqu'il s'agit de l'ancrer dans notre réalité, à notre époque. Ca a donné Charmed, bonne à occuper les gamines mais pas plus. Le seul contre-exemple est évidemment Harry Potter mais peut-on vraiment parler de notre réalité dans ce cas précis ? Une réalité alternative disons. Eastwick n'échappe pas à cette impression de grand n'importe quoi, sans doute parce que l'on n'insiste pas assez sur l'ambiance mystérieuse de la ville et sur son passé, les quelques mots de la voix-off ne suffisent pas, et parce qu'en soit, le mélange Girl Power/Sexe/Magie/Drame/Comédie est trop fourre-tout. Les choses se mettent en place très vite, avec une certaine efficacité, on se prend à sourire à une ou deux répliques et/ou situations amusantes. Une sympathie se dégage pour les héroïnes, d'autant que les actrices sont convaincantes dans leurs rôles. Et à la fin du pilote, on a quand même envie de savoir ce qui va se passer par la suite, ce que Daryl mijote notamment. Preuve que ce n'est pas complètement nul, surtout si l'on met met ses neurones de coté pendant quelques minutes.

     En bref, Eastwick est une série divertissante et pas trop mal foutue qui doit encore faire ses preuves. Elle ne révolutionnera rien, elle s'arrêtera même certainement rapidement et dans l'indifférence, mais elle vaut mieux que ce que l'on dit. Dommage qu'elle manque d'ambition et que l'ambiance ne soit pas aussi mystérieuse que l'on voudrait nous le faire croire. Elle fait parfois penser à Desperate Housewives mais la version récente, vraiment pas extraordinaire.