Glee [4x 14]
I Do // 5 130 000 tlsp.
Crazy Glee continue. Cette semaine encore, des couples improbables se forment, d'autres se font et se défont, avec en toile de fond le mariage de Will et Emma, qui n'aura finalement pas lieu. C'est fou comme tout le monde n'en avait rien à faire, des personnages aux scénaristes. Une fois qu'Emma disparait de l'église, on ne la revoit plus et on en parle quasiment plus. Nouvelle preuve, s'il en fallait une, que ce couple n'intéresse plus personne depuis bien longtemps. Mais alors pourquoi ne pas les avoir marié une bonne fois pour toutes ? Pourquoi faire traîner en longueur l'inévitable ? Pourquoi avoir inventé ce baiser entre Emma et Finn pour ne rien en faire, du moins pour le moment ? Tout ça me dépasse un peu. C'était la complication de trop. L'épisode n'avait pas besoin de ça. Il aurait pu fonctionner exactement de la même manière si le mariage s'était déroulé comme prévu. Ce que je retiens de l'avant-cérémonie, c'est surtout les répliques de Sue -en robe de mariée- qui étaient hilarantes. Et ne me lancez pas sur Will, qui ne m'avait pas DU TOUT manqué ! Le montage sur la chanson Getting Married Today était parfait (Jayma Mays a sacrément assuré), sauf quand Matthew Morrison jouait au ténor de supérette. Amber Riley m'a impressionné avec sa voix d'enfant de choeur ultra aigüe. Bref, le plus intéressant, c'était quand même l'after, avec free booze !
Pour une fois, le retour des anciens et le mélange avec les nouveaux paraissaient tout à fait naturels, l'événement du jour réunissant logiquement tout le monde à Lima. A ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé les scènes entre Finn et Rachel, surtout celle avec les pétales de fleur et les "She Loves Me. She Loves Me Not". C'était niais, mais inspiré. Et on sentait la pression monter au fur et à mesure. C'était vraiment très réussi. Un petit côté Dawson et Joey, avec tout le discours sur l'évidence, sur l'inéluctable finalité de leur histoire ? Oui, je crois. Je suis beaucoup moins fan de la conclusion de l'épisode, entre Brody qui est en fait un gigolo -ce qui ne m'étonne pas du tout vu son comportement depuis le début- et qui va donc briser le coeur de Rachel, et cette grossesse imprévue qui est l'histoire la plus éculée des séries pour ados -après le triangle amoureux- et que Glee nous a déjà servi par le passé avec Quinn, en plus ! Bien sûr, tout l'intérêt de la chose va être de savoir qui est le père... Du moins, c'est l'intérêt que les auteurs y voient. Moi, d'ores et déjà, tout ce qui m'intéresse, c'est de savoir si elle va le garder ce bébé (ou nous faire une fausse couche bien pratique). Cela ne collerait absolument pas avec ses ambitions et son histoire avec sa propre mère biologique si elle n'avortait pas. Mais on est dans Glee, pas dans Parenthood. Et sur la FOX, s'il vous plait. Les chances sont maigres pour qu'elle en arrive là. Allez, peut-être que le test s'est planté ! En tout cas, moralement, le message est encore très limite : tiens, petite traînée, tu as couché avec deux hommes différents en l'espace de très peu de temps, alors voilà ta punition !" Sinon, le duo Rachel/Finn sur We've Got Tonite était sympathique.
Signe du grand paradoxe "Gleeien" habituel, tout le monde couche avec tout le monde dans cet épisode, et le montage avec les chambres d'hôtel était d'ailleurs très bien trouvé. L'idée la plus curieuse ? La partie de jambes en l'air Santana/Quinn ! Non mais franchement ? Je veux bien croire que nous vivions dans une époque où les gens sont plus ouverts et curieux dans leur sexualité -et vraiment, tant mieux !- mais dans le microcosme du lycée de McKinley, ça fait pas un peu beaucoup ? J'espère que ce ne sera que l'histoire d'une nuit un peu folle. Il faut que ce ne soit que ça ! Après avoir été tout et n'importe quoi, faire de Quinn une lesbienne serait vraiment toucher le fond du manque d'idée. Autant remercier Dianna Agron et la laisser faire des miracles -ou pas- ailleurs. C'est une de celles qui a à mon avis le plus de chance de réussir dans ce métier... Puis elle est tellement belle ! Pendant ce temps, Blaine et Kurt ont remis le couvert et je dois dire qu'on ne nous les avait jamais montrés aussi sexués ! C'était rafraichissant. Par contre, l'attitude de Kurt m'a un peu surpris. Est-il vraiment du genre à faire ça à son ex, le reprendre puis le jeter ? Leur duo sur I Just Can't Get Enough était pas mal, mais la chanson a tendance à me taper sur le système. Et Chris Colfer aussi. La rencontre entre Betty et Artie m'a beaucoup plu. C'était drôle et punchy. Osé aussi. C'est pas tous les jours que l'on nous montre deux handicapés dans le même lit, qui se font des blagues sur le sexe qu'ils viennent de faire en plus ! Et puis il y a eu toute la partie Jake/Marley/Ryder, qui était d'une pauvreté abyssale en terme de subtilité. C'était atroce de voir, à chaque fois, Ryder terminer ses scènes avec la mine triste, comme si on avait pas compris la première fois. Jake s'est révélé assez minable, ce qui m'embête un peu parce que je l'aimais bien. Ryder m'a laissé finalement assez indifférent. J'ai eu du mal à le trouver attendrissant tant c'était forcé. Et Marley est encore passée pour une girouette. Elle vaut mieux que ça, mais elle se laisse pourtant toujours faire. Le morceau You're All I Need To Get By ne m'a pas plu. Comme le veut la tradition, l'épisode s'est terminé sur une chanson collégiale. Excellente idée que de miser sur Ellie Goulding et son Anything Could Happen pas très connu auprès du grand public. Mais j'ai quand même de plus en plus de mal avec ces scènes finales...
// Bilan // Plus que potable, cet épisode était franchement cool. La mise en scène était inspirée. Mais parmi les bémols : des prestations musicales assez plates et encore des intrigues très bancales.
Glee [4x 06]
Glease // 5 220 000 tlsp.
Je n'aime pas Grease. "You're The One That I Want" me saoule. Et vous le savez, je n'aime plus beaucoup Glee. Pourtant, cet épisode m'a bien plu. J'ai aimé ce qu'il racontait. Chacun a eu sa propre expérience du lycée. Certains l'ont subi comme un enfer et ne voudraient pour rien au monde y retourner; d'autres l'ont vécu comme une longue période d'insouciance et paieraient cher pour la revivre; et d'autres, comme moi, en gardent beaucoup de bons et de mauvais souvenirs, mais ne ressentent pas de nostalgie particulière à son égard. Kurt et Rachel ont quitté McKinley depuis quelques mois seulement et apprennent à leur dépens, et à ceux de Blaine et Finn par ricochet, qu'il est parfois préférable de laisser le passé là où il est, et d'essayer de trouver une nouvelle place, leur nouvelle place, ailleurs. En l'occurence à New York. C'est le seul moyen pour eux d'avancer. C'était évidemment la partie la plus touchante de ce Glease, notamment le face à face entre Rachel et Finn qui met un point final, au moins pour quelques épisodes, à leur histoire tumultueuse. On a envie de voir la jeune fille tomber dans d'autres bras, ceux de Brody ou de quelqu'un d'autre; quant à Finn, puisqu'il est devenu un metteur en scène formidable, nous dit-on, qu'il assure le remplacement de Mr Shue avec plus d'assurance qu'à l'accoutumée, avec plus de charisme aussi si possible mais c'est sans doute trop demandé ! Je suis un peu dur, mais il faut reconnaitre que les auteurs se sont tirés une belle balle dans le pied avec cette histoire. Surtout avec la guerre des tranchés qui s'annonce avec Sue... Le professeur d'espagnol avait déjà du mal à exister face à elle alors je n'ose imaginer ce que cela va donner avec le ravi de la crèche... Permettez-moi encore une fois de me lamenter sur le retour en arrière du personnage de la Coach ! Cela dit, sa vendetta semble surtout dirigée vers Finn. Cela a plus de sens, quelque part, que ses attaques habituelles et lassantes vis à vis du Glee Club.
Afin de rendre tous les numéros musicaux plus satisfaisants, les scénaristes ont fait appel aux anciens. Semi-aveu d'échec avec les nouveaux ou bonne idée de mise en scène pour gagner en profondeur ? Blaine assure ainsi un "Beauty School Dropout" sans fausse note; Santana s'en sort admirablement bien sur "There Are Worth Things I Could Do", mais c'est encore une occasion ratée pour cette pauvre Tina de briller; et Lea Michele vient ridiculiser Melissa Besnoit sur le dernier morceau, le plus culte, en faisant appel à nos souvenirs de la saison 1 lorsque Rachel et Finn le répétaient ensemble pour la première fois. Je n'ai rien contre l'interpréte de Marley Rose par ailleurs, qui est cute, mais elle ne fait pas le poids, c'est tout ! La partie fantasmée par Unique était pas mal du tout, mais honte au figurant à l'arrière plan qui regardait le personnage descendre les marches ! C'est un détail, je sais, mais si la scène est simplement imaginé par le personnage, qui est en fait bien assis sur son siège pendant ce temps-là, alors personne ne doit le regarder... Vous me suivez ? Bref. Mercedes aussi était présente, mais n'a pas eu l'honneur de chanter. Apparemment, sa nouvelle vie à UCLA, il faudra se contenter de l'imaginer. Les auteurs n'ont pas l'intention de s'aventurer en Californie pour montrer ses péripéties et celles de Puck. C'est dommage, mais ça ne m'étonne pas. Il n'y a toujours eu que de la place pour Kurt et Rachel... Les petites scènes de Cassandra à New York étaient pas mal. On ne s'est jamais sur quel pied danser avec elle, c'est rafraîchissant. Cela nous change des personnages très unidimensionnels de la série. Toutefois, a priori, c'est la "Bad Miss July" qui va l'emporter sur la bonne... L'autre "evil queen" du moment, Kitty, m'a fait gerber dans cet épisode... ah ah, elle était facile celle-là ! Non mais plus sérieusement, les scénaristes sont allés assez loin avec cette intrigue. Ce n'était certainement pas le meilleur moyen de traiter des troubles alimentaires, mais bon... pas mal pas mal.
// Bilan // Un épisode entre passé et présent, rempli de nostalgie, qui a permis de rendre les nouveaux personnages supportables quelques instants et d'approfondir les anciens -certains d'entre eux en tout cas- avec pertinence.
Glee [4x 05]
The Role You Were Born To Play // 5 680 000 tlsp.
Glee a disparu des écrans pendant quelques semaines, comme chaque année à cette période, et, encore une fois, je peux dire qu'elle ne m'a pas manqué une seule seconde. Et pourtant, le précédent épisode était excellent, l'un des meilleurs de la série, si ce n'est le meilleur, à ce jour. Le problème de ce 5ème épisode, c'est qu'il se déroule sans Rachel, sans Kurt et sans New York. Et c'est de loin la meilleure partie de la série aujourd'hui, la seule qui me donne envie de continuer. Alors forcément... Le retour en grâce de Finn me laisse perplexe. Je n'ai jamais caché l'agacement que me procurait ce personnage. Ici, il a passé 70% du temps à se plaindre de sa pauvre vie et de son absence de future. Je n'arrive pas à ressentir une quelconque pitié pour lui en fait. Il est vraiment trop bête. En faire un mentor pour le nouveau personnage, Ryder, n'est absolument pas pertinent et certainement pas convaincant non plus. Alors le faire carrément diriger le Glee Club en l'absence de Mr Shue ! Je me réjouis du départ de ce dernier, d'autant que son histoire avec Emma devenait insupportable à suivre tant elle tournait en rond, mais je ne suis pas impatient du tout de voir Finn à l'oeuvre. Encore plus s'il se retrouve avec Sue dans les pattes ! Les auteurs ne savent toujours pas quoi faire du personnage et lui font faire un nouveau pas en arrière après les derniers pas en avant. Toute sa tirade sur cette pauvre Unique n'était même pas drôle. Elle a quand même eu quelques répliques excellentes. Cela dit, j'ai beau détester le personnage de Kitty, elle lui a carrément volé la vedette de ce point de vue là ! Des punchlines osées et énergiques, très Sue Sylvester de la grande époque.
Pour revenir quelques instants sur le nouveau incarné par Blake Jenner, je suis très partagé. Il est censé être un mini-Finn mais il a d'ores et déjà plus de charisme que lui et il n'a pas l'air complêtement abruti. En fait, il me fait davantage penser à Sam (Chord Overstreet), qui n'était pas particulièrement bête à l'origine mais qui l'est devenu au fur et à mesure et encore plus au contact de Brittany dernièrement. Bref, je n'ai pas tellement d'avis sur Ryder pour le moment, mais je ne pense pas qu'il apportera grand chose à McKinley. Il est en plus directement envoyé dans le triangle amoureux de la saison, maintenant rectangle, aux cotés de Jake, Marley et Kitty. Il est tellement sans saveur, tellement classique sur le fond comme sur la forme, tellement cliché de la série pour ados... Non vraiment, il n'y a rien à en tirer. Sinon, Mike Chang et Mercedes sont revenus... pour rien ! Les scénaristes n'avaient apparemment pas de meilleures idées donc on les a improvisés juges des auditions pour la comédie musicale Grease (un choix très ennuyeux en plus). Ce qu'ils deviennent sinon ? On s'en fout ! Ils n'ont même pas essayé de faire quelque chose de consistant autour de Mike et Tina. Une scène leur a suffit. Je ne suis pas dingue de ce couple, mais bon quand même... Ah et Beist était de retour aussi ! Et ça, c'était cool. C'était peu être trop facile et trop évident, mais j'aurais bien aimé qu'on l'associe à Unique.
Même si Blaine était peu présent dans cet épisode, on a trouvé le temps de lui offrir un solo, sur Hopelessly Devoted To You et c'était une jolie prestation mais rien d'inoubliable. Aucune autre ne l'était d'ailleurs, mais j'ai bien aimé le Blow Me (One Last Kiss) de Unique et Marley. Il était plein d'énergie, tout en force. Pas mal. Juke Box Hero m'a plus ennuyé qu'autre chose et c'était vraiment too much pour la première prestation de Ryder, censé être sur la réserve. Déjà que tout le monde à McKinley semble savoir chanter et danser... Born To Hand Jive était sympa, mais je n'ai aucune affinité avec la chanson. Même problème pour Everybody Talks, mais Jacob Artist et Becca Tobin étaient plutôt bons scéniquement parlant.
// Bilan // Le Glee de cet épisode était peu inspiré et même ringard. Rendez-nous Rachel, Kurt et New York et abandonnez définitivement McKinley !
Glee [3x 22]
Goodbye (Season Finale) // 7 460 000 tlsp.
J'ai quelques réserves sur ce final de Glee, que je ne manquerai pas de vous exposer dans quelques instants, mais je dois dire que, contre toutes attentes, j'ai été séduit par cette série d'au-revoirs, souvent émouvants, et comme à l'épisode précédent, j'ai été surpris d'être touché. Je croyais que la plupart de ces personnages ne m'intéressaient plus et ne me manqueraient pas si j'arrêtais la série -une tentation constante tout au long de cette saison 3- et puis je me suis laissé embarquer finalement et je me suis fait avoir aussi : je ne me sens pas capable de snober la saison 4. J'ai envie de savoir ce qui va se passer, mais ce n'est pas tant le destin des héros qui m'encourage à poursuivre que la curiosité de voir comment les scénaristes vont réussir à gérer tous ces personnages, dans des lieux différents parfois, tout en continuant à se concentrer sur le Glee Club au sein de McKinley avec ceux qui restent. Clairement, un spin-off centré sur Rachel, Kurt et Finn à New York (et éventuellement deux ou trois autres) aurait eu la gueule. Pour diverses raisons, ça ne se fera pas. On aura donc droit à un spin-off à l'intérieur de la série-mère en quelques sortes et je vois difficilement comment les auteurs vont pouvoir rester cohérents dans ces conditions, à moins d'alterner les épisodes à Big Apple et les épisodes dans l'Ohio (une solution qui ne sera certainement pas adoptée). C'est très casse-gueule et quand on voit comment la série a été gérée jusqu'ici, le pire est à craindre ! Si l'on ajoute à cela les performances d'audiences de plus en plus décevantes et une nouvelle case horaire à la rentrée loin d'être évidente, je ne donne plus très cher de la peau de Glee. Si elle tient encore deux saisons, ce sera un petit miracle (auquel je ne suis pas sûr de vouloir assister). Mais stop aux spéculations, place à la review de cet épisode !
Alors que l'épisode précédent, lors des Nationals, était très pauvre en dialogues, misant tout sur les prestations et la réalisation, celui-ci est beaucoup plus équilibré, alternant à merveille les chansons et les scènes dialoguées poignantes. Mon petit coeur a littéralement fondu sur la scène partagée par Quinn et Sue, qui ont toujours eu une relation privilégiée, sur laquelle peu de mots étaient posés en général mais dont il se dégageait toujours quelque chose de fort. Je ne suis rarement fan des moments où Coach Sylvester se montre tendre, surtout qu'ils se sont multipliés cette saison, trahissant un peu le personnage, mais là, c'était justifié et c'était beau. Ca n'aurait sans doute pas marché avec n'importe quel autre personnage. Concernant Quinn, je suis toujours dubitatif sur son évolution, et je suis halluciné qu'elle soit passée d'handicapée à gazelle en deux épisodes seulement, mais la remettre avec Puck m'a paru assez naturel et pas si bête. La réussite de ce dernier à son examen n'avait rien de réaliste mais on était quand même content pour lui, surtout après tant d'années d'échecs successifs ! L'avenir du couple dans la série est flou. Mais ça ne m'étonnerait qu'à moitié qu'une fois stabilisés, ils se lancent dans la conception d'un nouveau bébé, qu'ils éléveront ensemble cette fois. On aurait aimé voir Quinn embrasser des rêves plus grands, mais tout le monde n'est pas Rachel... Autre scène majeure de l'épisode et sans doute même de la saison : le Single Ladies du père de Burt, en hommage à la prestation de Kurt en première saison. Mike O'Malley a carrément assuré (même si la réalisation aide bien à cacher les imperfections). En revanche, je ne suis pas du tout satisfait par le destin de Kurt ! Comment a-t-il pu ne pas être pris à NYADA ? Je suppose que le but des auteurs était de nous surprendre et que la situation s'arrangera peut-être en début de saison 4, mais, clairement, à ce stade, ce n'est pas logique. Voir Rachel faire ses premiers pas dans cette école seule, sans Kurt à ses cotés, me botte beaucoup moins, sans compter que ça rend le statut de privilégiée de Lea Michele au sein du casting encore plus évident... Tout ça pour ne pas séparer le couple Kurt/Blaine ?
Honnêtement, on se moque un peu du sort des autres (celui de Mike Chang en premier lieu) mais je fonde beaucoup d'espoir en Santana, dont les scènes avec sa mère jouée par Gloria Estefan étaient mignonnes. Brittany qui rate ses examens : on ne voit pas comment le contraire serait plausible ! Mercedes n'a droit qu'à quelques mots. Ils ne s'attardent jamais plus sur elle, c'est bien dommage. Et puis il y a Finn, un personnage que je n'aime pas beaucoup mais qui m'a touché cette fois-ci. Sa décision de rompre avec Rachel pour la "libérer" et la scène qui en a découlé était très réussie ! C'est surtout Lea Michele qui excellait niveau jeu mais peu importe. C'était fort. Je suis moins convaincu par l'intrigue armée qui se profile, mais c'est sans doute une lubie qui va durer trois épisodes et basta. La petite scène de Finn avec son professeur préféré était pas mal non plus. Amusant de revenir sur les circonstances de son recrutement dans la chorale afin de boucler la boucle. Au niveau des chansons, Forever Young par Matthew Morrison était pas mal, de même que I'll Remember de Chris Colfer, repris de Madonna (chanson que j'avais totalement oublié d'ailleurs). Clairement, le choix s'est fait en fonction des paroles et de leurs résonances par rapport aux personnages et non en fonction de leur popularité. C'est courageux (au moins une fois dans la saison). You've got the music in you était un super moment. J'avais oublié que j'adorais cette chanson à l'époque de sa sortie. Le titre final de Rachel, Roots Before Branches, était superbe. Excellent choix, super interprétation.
// Bilan // La saison 3 de Glee se sera terminée sur de bons épisodes, en particulier ce dernier, après nous avoir offert du mauvais voire du médiocre semaine après semaine. La saison 4 s'annonce différente et risquée, surtout qu'elle parait presque inutile après cette série d'au revoirs poignants...
Glee [3x 16]
Saturday Night Glee-ver // 6 230 000 tlsp.
"Disco Sucks!" No : "'Glee' Sucks!". Rappelez-vous, au lancement de la saison 3, Ryan Murphy avait crié haut et fort que les épisodes spéciaux à répétition et les guest-stars, c'était fini ! La semaine dernière, on avait pourtant une guest-star (Matt Bomer) et cette semaine, on a un épisode spécial consacré aux tubes de Saturday Night Fever. Il semblerait que, tout compte fait, Glee a absolument besoin de créer l'événement d'une manière ou d'une autre. Il semblerait aussi que ça ne marche plus. Honnêtement, cet épisode était moins mauvais que les précédents mais pour une raison très simple : il n'était quasiment basé que sur les performances et il avait pour thème central l'avenir des petits chanteurs une fois le lycée terminé. Cela a très vite tourné en eau de boudin avec le classique et plus du tout efficace "Il faut croire en toi et suivre tes rêves". Il aurait pourtant été bon de rappeler que 90% des gens qui espérent faire carrière un jour échouent. Histoire de remettre un peu les choses en place et ne pas trop faire rêver inutilement les plus jeunes téléspectateurs de la série, forcément influençables. A force de vouloir prêcher la bonne parole, les scénaristes n'ont plus du tout les pieds sur Terre. Le réalisme, même léger, dont la série pouvait faire preuve parfois a complètement disparu. Ce n'est plus que du discours prémaché à la chaîne.
Je n'ai rien contre le disco personnellement, même si ce n'est certainement pas ce que j'écoute tous les jours. Une chanson de temps en temps, pourquoi pas ? Mais alors dix à la suite... C'est un supplice ! Comme en plus, elles étaient loin d'être toutes bonnes... Je ne remets pas trop en cause les prestations des acteurs, qui s'en sont sortis convenablement, voire bien pour certains, même Finn/Cory Monteith. Mais la mise en scène était vraiment sans saveur. C'est exactement ce qu'on attendait d'une spéciale années 70. Pas d'éclat, pas de surprise. De l'ennui donc. Un gros sentiment de déjà vu. De la facilité à tous les étages. Et même pas de tentative de réorchestration un peu originale. Rien. J'ai envie de retenir la prestation du jeune travesti, qui sort de nulle part (enfin du Glee Project quoi). J'ignore s'il est prévu que son personnage soit creusé mais ça, pour le coup, c'est original ! Je ne me souviens pas d'une seule série qui ait donné la parole à un transgenre un peu sérieusement en dehors des cop shows ou des séries judiciaires qui en font de temps en temps des victimes (plus pour casser la routine que par envie particulière de faire passer un message). A part ça, Santana a relevé un peu le niveau avec ses répliques et son duo toujours efficace avec Brittany. Sue était plutôt en bonne forme et son association avec le Glee Club est jusqu'ici une bonne idée. Pas de fautueils roulants cette semaine par contre, ça ne devait pas faire assez disco !
// Bilan // Cet épisode, pas si mauvais, me permet de réaliser avec force que Glee ne m'intéresse plus du tout et qu'il n'y a sans doute plus rien à faire pour changer ça. Mais comme je suis maso, je vais poursuivre jusqu'à la fin de cette saison. J'attends avec impatience de découvrir "l'idée de génie" de Ryan Murphy (selon les dires de certains acteurs) pour relancer l'intérêt de la série en saison 4 !
Glee [3x 13]
Heart // 6 990 000 tlsp.
Avec tout le respect que je dois à Whitney Houston, une grande artiste, il faut bien reconnaître qu'elle a drôlement bien choisi son moment pour nous quitter : entre les Grammy Awards et l'hommage de Glee à son mythique I Will Always Love You, ça ne pouvait pas mieux tomber ! Elle aurait certainement été fière de la prestation d'Amber Riley en tous cas, respectueuse et émouvante. C'est juste dommage qu'elle soit là pour soutenir une intrigue amoureuse vraiment pas à la hauteur, qui ne méritait pas une telle grandiloquence. Le duo Sam/Mercedes ne fonctionnera donc jamais et les scénaristes seraient bien inspirés de passer à autre chose maintenant. Les deux personnages méritent respectivement mieux. A vrai dire, dans cet épisode, tous les personnages méritaient mieux. On peut encore à la limite se contenter de l'intrigue fun créant de nulle part un triangle amoureux autour de Arty, Sugar et Rory. Ils sont peu mis en avant habituellement. C'était sympa aussi de faire chanter Tina et Mike Chang, à qui ça n'arrive pas souvent. Mais pour le reste...
... c'était tout simplement mal écrit et prévisible. A commencer par ce "God Squad" un peu glauque et dont on avait jamais entendu parler avant, qui n'était qu'une excuse pour introduire le gagnant du Glee Project, à qui la production avait alors promis 9 épisodes. Si mes comptes sont bons, il faut donc, contractuellement, qu'il apparaisse dans 8 des 9 derniers épisodes de la saison 3. C'est sans doute pour cela que l'on amorce le départ de Rory. Chacun son tour... Le ficelles sont tellement visibles que ça en devient gênant. Que vaut ce Samuel Larsen alors ? Pas grand chose pour l'instant. Il a sans doute beaucoup de talent et sa prestation dans Heart était correct mais rien qui ne le fasse particulièrement sortir du lot. L'idée du "Teen Jesus" n'était pas mauvaise mais elle a été très mal exploitée en la mêlant à Santana et Brittany, désormais en couple (première nouvelle !), accompagnée de plein de bons sentiments. On savait très bien qu'il allait accepter de chanter pour le couple lesbien. Où était le suspense ? "Love is Love After All" : une conclusion tellement facile... Je suppose qu'une romance entre lui et Quinn est à prévoir. Il faut bien lui trouver quelque chose à faire et quelqu'un à aimer à McKinley. La storyline de Kurt était prévisible de bout en bout elle aussi. On savait que ce n'était pas Blaine derrière le costume du gorille et derrière la signature "Admirateur secret" (ce qui n'aurait eu aucun sens) et il n'y avait qu'une autre possibilité : Karofsky. Ca n'a donc pas raté. Enième retour du personnage, pour dire plus ou moins encore et toujours la même chose. A moins que les auteurs aient la bonne idée d'approfondir son histoire en le faisant se suicider par exemple, mais ce serait sans doute trop osé pour la FOX, je ne vois pas l'intérêt de ces redites incessantes. L'arrivée triomphale de Blaine à la fin ne m'a pas beaucoup plu. Ca va, c'est bon, c'est pas une star.
On en vient à la partie qui m'a déçu parce que j'en attendais beaucoup et non pas parce que le résultat était foncièrement mauvais : la rencontre des papas de Rachel. Je n'ai pas à me plaindre du casting, Jeff Goldblum et Brian Stokes Mitchelle étaient très bien et formaient un bon duo. Mais ça s'arrête là. Pas d'étincelles particulières. Pas de grands moments. Pas de fous rires. J'ai ressenti un peu d'embarras par contre, parfois. Ce dîner était vraiment très étrange et les différentes tentatives de faire de l'humour tombaient souvent à plat. Mais le plan du couple était ingénieux, bien qu'il n'ait malheureusement pas fonctionné (ça aurait été trop facile en même temps). Rachel et Finn étaient très agaçants comme d'habitude.
// Bilan // Ces derniers temps, Glee rate à peu près tout ce qu'elle entreprend. Ce spécial St Valentin était aussi raté que le spécial nöel. Que vont donner les troisièmes regionals dans le prochain épisode ? Le pire est à craindre.
Glee [3x 12]
The Spanish Teacher // 7 810 000 tlsp.
Ah bon, Will Schuester est professeur d'espagnol ? On le savait tous mais on avait juste préféré oublier ce facheux détail qui n'avait pas grand sens depuis le départ, Matthew Morrison ayant l'air d'être aussi à l'aise avec l'espagnol que Sue Sylvester avec le rouge à lèvres. Les auteurs ont quand même décidé de jouer sur cette absurdité en construisant un épisode qui se voulait "muy caliente" tout autour. Comme à chaque fois que les efforts se concentrent sur ce personnage abominablement lisse et sans intérêt, on s'ennuie profondément. Sa nouvelle dispute avec Emma, censée nous attendrir, n'a fait que rayer un peu plus un disque déjà inécoutable depuis longtemps. Le pire, c'est que les scénaristes ont vraiment l'air de croire que le public s'intéresse à lui. Wake up guys ! Il n'y a plus grand monde qui suscite l'intérêt dans Glee, certes, mais il est certain que Will ne fait partie du petit groupe ! Cet épisode en dit quand même long sur le système éducatif américain, même s'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre bien entendu. On découvre que Will a choisi d'enseigner l'espagnol parce que c'est la seule place qu'il a trouvé à l'époque et il souhaite maintenant se reconvertir en prof d'histoire mais sans plus de conviction. Ca se passe comme ça aux Etats-Unis apparemment : on choisit un peu par défaut de devenir enseignant déjà mais, en plus, on détermine la matière seulement après. Je ne voudrais pas caricaturer non plus, mais la réalité ne doit pas être si éloignée. Je me souviens du père de Dawson qui devenait prof de je ne sais plus quelle matière lui aussi du jour au lendemain. Et les exemples ne manquent pas ! Bref, le système français est très loin d'être parfait mais on ne peut que relativiser après avoir vu ça. Pour que le tableau ne soit pas complètement noir, le personnage interprété par Ricky Martin vient équilibrer les choses en se voyant proposer le poste de Will non pas par défaut mais parce qu'il a ça en lui depuis toujours, et que ça a un sens par rapport à ses origines, ses parents, son histoire... Le chanteur s'en sort correctement, mieux que prévu même, et semble plutôt à l'aise pour quelqu'un qui n'a fait l'acteur qu'à de rares occasions dans des telenovelas. Ce n'est clairement pas lui le maillon faible de l'épisode ! Sa prestation avec Santana sur La Isla Bonita était d'ailleurs très bonne, sans difficulté la meilleure. I'm Sexy and I know It frôlait le ridicule en revanche mais c'était pour mieux nous préparer à la suite...
Je ne sais pas ce qui était le pire : Le Bamboleo de Sam avec ses affreuses chaussures ou la prestation façon torero de Will sur du Elvis Presley ? On sait bien que Glee aime jouer avec le décalage et surprendre mais elle dépasse parfois les limites du ridicule et c'était le cas ici. Il n'y avait rien de drôle là-dedans, c'était juste pitoyable et embarrassant. Il y a eu deux-trois autres passages chantés assez mauvais mais inoffensifs. Les intrigues amoureuses sont toujours aussi peu inspirées. Elles passent le temps. Le pire est donc à craindre pour le prochain épisode spécial St Valentin... De son coté, Sue est toujours à la recherche d'une histoire potable. Cette fois, elle a pris la décision de devenir mère. Ce n'est pas une direction totalement saugrenue après ce qui est arrivé au personnage ces derniers temps, entre la mort de sa soeur et sa relation avec Beckie, mais ça ressemble quand même plus à une mauvaise idée qu'autre chose. On n'a pas envie de voir Sue devenir mère. Ce n'est pas ce qu'on attend d'elle, même si on ne sait plus très bien concrétement ce qu'on attend d'elle. Son altercation avec la coach de l'équipe de natation était tout à fait délicieuse en tous cas. Enfin une rivale à sa hauteur verbale !
// Bilan // Un épisode de Glee qu'on oubliera bien vite, et c'est sans doute mieux ainsi.
Glee [3x 10]
Yes/No // 7 500 000 tlsp.
Désormais, je n'arrive plus à regarder Glee juste pour le fun. Chacun de mes visionnages s'accompagne d'une véritable réflexion sur le pourquoi du comment de cette déchéance à travers deux questions : pourquoi la série est si inégale d'un épisode à l'autre et pourquoi les scénaristes n'apprennent jamais de leurs erreurs ? Au bout de la troisième saison, c'est quand même dingue qu'ils continuent à offrir des épisodes comme celui-là qui partent dans tous les sens et où les grosses intrigues se noient dans les plus petites ! Tout s'enchaîne à un rythme effréné. A peine une scène devient intéressante qu'il faut la bâcler pour passer à la suivante. A peine une bonne idée est exploitée qu'il faut en trouver une autre. C'est usant à la longue. Ce sont toujours les épisodes qui prennent le temps de s'attarder sur deux ou trois personnages maximum qui sont les plus réussis. Ce n'est clairement pas le cas de celui-ci qui tente, en vain, de mettre sur le devant de la scène une huitaine de personnages principaux.
Les premiers à bénéficier de l'attention des auteurs sont Mercedes et Sam pour un hommage à Grease parfaitement orchestré mais totalement inutile. On explore ensuite l'arrivée de la carpe dans l'équipe de natation synchronisée de l'école pendant quoi... deux minutes ? C'est surtout un prétexte pour changer un peu de décor -ce qui fait effectivement du bien- varier les plaisirs en matière de chorégraphie et donner à une Real Housewife de je ne sais quelle version du show une scène, je dois bien l'avouer, assez drôle. Entre deux scènes, on apprend que Beast s'est mariée à la surprise générale. On n'a pas jugé bon de nous y convier apparemment. Puis on se concentre sur Becky, un personnage qui reste frais et qui méritait bien une intrigue à elle pour une fois. C'était sans aucun doute la meilleure de cet épisode. Excellente idée que d'utiliser la voix d'Helen Mirren pour faire monologuer la jeune fille dans sa tête. Ca fonctionnait vraiment bien. La fin, bien que prévisible, était très touchante. Et puis il y a eu Finn, qui veut soudainement s'engager dans l'armée pour faire comme son père et qui apprend de la bouche de sa mère une triste vérité sur l'homme qu'il admirait tant. Ca aurait vraiment pu être intéressant développé sur plusieurs épisodes ou dans un épisode un peu moins chargé mais là, honnêtement, on est complètement passé à coté de l'émotion parce que ça sortait vraiment de nulle part. Impossible de s'investir là-dedans. De la même manière, la demande en mariage en fin d'épisode était totalement inappopriée et stupide. On reconnaît bien là Finn, remarque... C'était simplement un artifice pour créer un semblant de suspense au sein d'une série qui en manque 95% du temps. J'ignore ce que Rachel va décider, si elle va dire "Oui", mais je suis dans l'obligation de vous dire que je m'en tape totalement !
Après plusieurs semaines d'absence quasi-totale, Will a lui aussi eu fort à faire dans cet épisode puisqu'il a été demandé en mariage par Emma, avant de lui retourner sa demande sur un We Found Love pas très romantique mais entraînant. Je ne sais pas trop quoi dire de tout ça tant ça m'a laissé froid mais une chose est certaine : Schuester est franchement pathétique quand y pense ! Il demande quand même un de ses élèves comme témoin de son mariage ! Mais il n'a pas d'amis adultes sinon ?? C'est vraiment un truc qui me dérange dans Glee ça : on a l'impression que les personnages n'ont pas de vie dès qu'ils sortent du champ de la caméra. Ils cessent d'exister. Et quand ils reviennent, rien ne s'est passé pour eux. Rien n'a évolué. A partir de quel moment la relation entre Will et Emma a pris un tournant aussi sérieux et décisif ? On ne le sait pas. On ne les voyait quasiment plus l'un comme l'autre et, souvent, ils n'apparaissaient même pas ensemble. Bref, je n'ai rien ressenti face à cette scène censée être bouleversante alors que je me souviens pourtant que lors de la saison 1, je les trouvais vraiment mignons et émouvants. Que s'est-il passé depuis ? Rien. C'est justement le problème. Rien ou alors juste des complications inutiles toujours vite réglées et sans conséquences. D'un point de vue musical, Yes/No tenait à peu près la route. J'ai bien aimé Without You; le mash-up sur Moves Like Jagger était très efficace malgré un Matthew Morrison plus énervant que jamais entre ses pirouettes au ralenti et ses grimaces à n'en plus finir; et Wedding Bell Blues était pas mal non plus dans un tout autre style. J'ai été (beaucoup) moins sensible à Summer Nights comme déjà dit précédemment et à First Time, ennuyeuse à souhait.
// Bilan // C'est ce qu'on appelle un épisode riche. Mais alors vraiment trop riche. Glee préfère souvent privilégier la quantité des intrigues à la qualité. Il est inutile maintenant d'espérer un changement à ce niveau-là. Le problème revient régulièrement depuis la première saison et il n'a jamais été réglé, bien au contraire.
Glee [3x 09]
Extraordinary Merry Christmas // 7 130 000 tlsp.
L'an passé, Glee avait proposé un épisode de noël moyen, trop niais pour être honnête mais assez barré et osé par moment pour être digeste (lire la critique). Etait-ce nécessaire de refaire une spéciale cette saison ? Tout dépend de quel point de vue on se place. Les scénaristes n'étaient peut-être pas forcément partants -ce qui expliquerait leur paresse- mais les producteurs et le service marketing de la FOX ne pouvaient qu'être pour ! Cela permet de sortir un nouvel album et de se faire encore un peu d'argent tant qu'il est encore temps. Ils auraient eu tort de se priver. Et puis il existe une vraie culture du chant de noël aux Etats-Unis que l'on ne connait pas vraiment en France, malgré la re-sortie chaque année du Petit Papa Noël de Tino Rossi en single. J'imagine donc que c'est presque un passage obligé pour une série musicale (on est déjà sauvé pour Smash, il n'y aura pas d'épisode de ce genre en saison 1 avec un lancement en Février !). Toujours est-il qu'à titre personnel, écouter une dizaine de chansons de ce genre à la suite -et on ne peut pas dire qu'elles brillent par leur diversité- ça m'ennuie profondément et je crois même que ça me déprime un peu. Je m'en serais passé volontiers.
Cet épisode était quasiment vide d'intrigues et ne proposait aucune continuité vis à vis des précédents, sans doute dans le but de ne pas perdre les gourmands venus simplement faire une overdose de bons sentiments avant même que les fêtes ne commencent. Cela dit, je ne suis pas bien sûr qu'ils existent, ces téléspectateurs. La série n'a pas fait une meilleure audience que d'habitude. Ce serait même presque l'inverse ! L'unique véritable intrigue concerne donc Rachel qui reprend ses grands caprices de diva casse-bonbon. Madame veut de gros cadeaux très chers. Elle a juste oublié qu'elle avait pour petit ami un loser fauché. Bref, une histoire qui ne repose sur rien et qui n'amène forcément... à rien. Et puis il y a Sue qui se prend tout à coup l'envie d'ouvrir son coeur aux petits enfants malades (en souvenir de sa soeur sans doute). Boring ! Ce n'est pas la Sue que l'on aime. Elle était plus fun en grinch l'année dernière avec Becky. L'irlandais relou nous fait la morale, tout comme Sam. Le discours habituel sur l'esprit de noël, la générosité, le pardon... Moi je voulais juste regarder Glee, pas un téléfilm pourri avec Melissa Joan Hart et Melissa Gilbert. Et puis il y a LA (seule) bonne idée de l'épisode, transformée en semi-catastrophe en voulant tirer trop fort sur la corde. Le show dans le show, pourquoi pas ? C'était bien fichu, traditionnel, sympathique mais long, si long... Dieu que c'était chiant ! J'étais à deux doigts de faire avance rapide. Les acteurs en faisaient des tonnes, surtout Darren Criss et Lea Michele mais on va dire que ça fait partie du jeu. Pas trop apprécié que Kurt et Blaine n'assument pas leur statut de couple face à la caméra. Il y a des petites blagues dessus pour bien souligner l'ironie de la situation mais il aurait été bien plus intéressant et moins plan plan de les voir former un vrai couple à l'écran et tant pis si la chaîne locale n'est pas contente ! Glee n'est-elle pas censée faire passer un message de tolérance, surtout en cette période ? C'était l'occasion parfaite !
// Bilan // Cet épisode de noël réalisé par Matthew Morrison lui-même n'était vraiment pas utile. Il ne possédait qu'une seule bonne idée, qui a été gâchée en voulant trop s'éterniser (combler ?).
Glee [3x 06]
Mash Off // 7 080 000 tlsp.
Peut-être suis-je à fleur de peau ces temps-ci ? Peut-être ai-je l’émotion facile ? Toujours est-il que cet épisode de Glee m’a touché, le parcours de Santana en premier lieu. Au-delà du fait que le mash-up spécial Adele Rumour Has It/Someone Like You était à la fois pertinent dans le contexte et extrêmement bien trouvé, au-delà du fait que Naya Rivera (et Amber Riley, ne l’oublions pas) l’ont interprété à merveille, il se dégageait de l’intrigue du coming-out forcé de Santana une rage bouleversante. Il n’y avait pas de redite avec l’histoire de Kurt, qui était bien différente mais traitée elle aussi, bien souvent, avec beaucoup de tendresse et de talent. Je crois qu’on est là au cœur de ce que Ryan Murphy voulait raconter en créant la série. On peut bien élargir le message à toutes les formes de tolérance, c’est cet exemple-là qui est le plus parlant. Je doute qu’une série télé ait le pouvoir, à elle seule, de faire changer les mentalités et de faire évoluer la société. Mais un phénomène comme Glee fera date pour avoir apporté sa contribution à ce long combat, malgré tout le mal que l’on peut penser d’elle.
Je ne me suis pas transformé en « gleek » acharné et, croyez-moi, je ne me suis pas donné pour soudaine mission de défendre la série coûte que coûte mais je ne vois sincèrement pas ce que l’on pourrait reprocher à cet épisode, si ce n’est une prestation rock des garçons à la limite du ridicule –Cory Monteith peu bien se donner tout le mal du monde, il ne sera jamais crédible en bad boy- et une campagne électorale pour le représentant des élèves trop brève, valable uniquement pour son humour. Il faut dire qu’il y avait une autre campagne à traiter plus en profondeur : celle qui oppose Sue à Burt. Je ne suis vraiment pas fan de l’idée tout compte fait mais, pour le moment, les auteurs la gère avec ce qu’il faut d’extravagance –les vidéos de la coach- et de cynisme. Espérons simplement qu’elle ne traîne pas trop en longueur car elle risque rapidement d’atteindre ses limites.
Alors que lors de la première saison, l’arrivée puis le départ de Shelby n’avaient pas été traités avec suffisamment de soin, les scénaristes sont en train de se rattraper en cette troisième année en se servant du personnage comme d’un moteur pour faire avancer à la fois Puck et Quinn, les parents biologiques de son enfant. Lui reste fidèle à lui-même : charmeur, provocateur et amusant ; mais dévoile aussi sa profondeur, notamment quand il tient sa fille dans ses bras. Elle reste fidèle au désordre dans lequel elle a toujours vécu depuis que nous l’avons rencontrée. Elle voudrait être mère, mais n’en a pas la maturité. Elle se comporte alors comme une idiote, mauvaise et capricieuse et sa rédemption fera certainement l’objet de la suite de la saison. Son altercation avec Shelby sera-t-il le déclic suffisant ou lui faut-il tomber encore plus bas ?
// Bilan // Encore fragile, Glee gagne pourtant en maturité depuis ce début de saison 3 –malgré quelques ratés à intervalles réguliers- et offre probablement ce qu’elle a de meilleur : des personnages adolescents pas nécessairement complexes mais tous touchants à leur manière. Elle a aussi beaucoup d’humour à revendre mais parvient à canaliser son énergie pour éviter le too much dans lequel elle a trop souvent plongé tête baissée.