08 octobre 2013

Top Pilotes Comédies [Saison 2013/2014]

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t_l_chargement1. BROOKLYN NINE-NINE (FOX)

What? La vie au sein du commissariat de police de Brooklyn n'est pas de tout repos : une pléiade d'inspecteurs un poil loufoques doivent jongler entre leur mission de protéger et servir les habitants de la ville, leur vie personnelle et surtout celle du bureau.

Who?  Andy Samberg, Andre Braugher, Terry Crews, Melissa Fumero, Jo Lo Truglio...

  

21029267_201308200951059372. THE CRAZY ONES (CBS)

What? Simon Roberts, le patron excentrique d'une agence de pub de renom, travaille avec sa fille, Sydney, son total opposé. Entourés d'une équipe de talentueux publicitaires, ils s'efforcent de rester dans le coup malgré la concurrence et la folie qui s'emparent d'eux bien souvent...

Who? Robin Williams, Sarah Michelle Gellar, James Wolk, Amanda Setton, Hamish Linklater...

How? Fous ? Pas tant que ça ! Surexcités ? Carrément ! The Crazy Ones possède un pilote hyper efficace, qui évite tous les pièges dans lesquels il était censé tomber : Robin Williams n'en fait pas trop mais juste ce qu'il faut, Sarah Michelle Gellar ne se contente pas d'être la rabat-joie, elle a ses petits moments de comédie qui lui vont si bien, et James Wolk -qui n'en finit plus d'être une révélation- est par-fait. Ce trio se suffit presque à lui-même. Ensuite, les possibilités offertes par l'agence de pub et les cas farfelus auxquels elle risque d'être confrontée, David E. Kelley style, ne fait qu'augmenter mon enthousiasme quant à suivre la fine équipe semaine après semaine. J'avais peur d'un truc ringard : c'est tout le contraire ! C'est moderne ET drôle. Par contre, la même série en format 42 minutes aurait été encore plus intéressante à mon sens... 

Then? Le deuxième épisode a confirmé ma bonne impression et je rajouterai que CBS semble avoir mis les moyens pour que la série ressemble à quelque chose : effets-spéciaux dignes de ce nom, beaucoup de scènes en extérieur, générique hyper sympa... Une vraie plus-value visuelle !

 

3. SUPER FUN NIGHT (ABC)

21040677_20130916153902915What? Trois jeunes femmes coincées et mal dans leur peau tentent par tous les moyens de passer une soirée "super fun" chaque vendredi. Mais le résultat est souvent loin de leurs espérances, surtout lorsque Kimmie reçoit une promotion qui va chambouler son quotidien puisqu'elle va faire de nouvelles rencontres...

Who? Rebel Wilson, Liza Lapira, Lauren Ash, Kebin Bishop...

How? Certes, c'est de la triche, le premier épisode diffusé n'est pas le véritable pilote MAIS il est génial et c'est tout ce qui compte à ce stade. En revanche, je crains que comme Don't Trust The B**** la comédie déjantée n'ait pas d'avenir à long terme sur ABC -elles auraient d'ailleurs formé un duo sympa, voire un carré génial avec Happy Endings et Mixology- l'humour y est trop particulier pour que le grand public s'y retrouve. A tel point d'ailleurs que les critiques américains n'ont pas apprécié non plus. PLein de gens n'ont pas apprécié en fait. Je ne comprends pas bien... Oserais-je dire que les gens n'ont pas envie de voir une fille bien en chair se moquer d'elle-même ? Non, je n'irai pas jusque là. En attendant, je trouve Rebel Wilson géniale et il faut plus de femmes comme elle à la télévision. Tina Fey et Lena Dunham ont creusé le sillon. Ceux qui entourent l'héroïne doivent par contre encore faire leurs preuves. Il va falloir profiter de ces super fun épisodes je crois, on risque de ne pas en avoir beaucoup... 

Lire la critique du script (version CBS)

 

4. THE GOLDBERGS (ABC)

the_goldbergsWhat? Grandir dans les années 80 au sein d'une famille complétement barrée mais aimante, c'était le quotidien d'Adam, aujourd'hui trentenaire, qui se demande comment il a pu devenir si "normal" dans de telles conditions. A partir des vidéos qu'il a tournées pendant toute son enfance, il en retrace les événéments les plus marquants...

Who? Wendi McLendon-Covey, Jeff Garlin, George Seagal, Troy Gentile, Hayley Orrantia... 

How? C'est vrai, les Goldberg crient souvent (tout le temps ?) et très fort. C'est vrai qu'ils en font trop (des tonnes ?) et que ça pourrait devenir usant. Mais avant d'en arriver là, j'ai envie de leur donner leur chance. Je trouve qu'ils la méritent amplement. Leurs accoutrements me font rire. Leurs références aussi. Plein de répliques font mouche dans ce premier épisode. D'autres tombent à l'eau, j'avoue. Ce petit vent de nostalgie fait du bien. La tendresse qui se dégage de cette famille aussi. Wendy McLendon-Covey est excellente on l'a-do-re. ABC nous a apporté The Middle et Modern Family, ainsi que l'excellente The Neighbors : The Goldbergs est dans cette digne lignée. 

Lire la critique du script 

 

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5. TROPHY WIFE (ABC)

130647_group_01r3_fulWhat? Kate, une ancienne fêtarde, change de vie instantanément lorsqu'elle tombe amoureuse d'un homme qui a déjà trois enfants, très manipulateurs, et deux ex-femmes, très présentes, qui la jugent sans cesse. En emménageant avec lui, elle n'imaginait pas devoir faire autant de sacrifices...

Who? Malin Akerman, Marcia Gay Harden, Bradley Whitforld, Michaela Watkins, Natalie Morales...

How? Trophy Wife est la preuve que même avec un super script, une super distribution et un super réalisateur aux commandes, on n'obtient pas toujours la réussite escomptée. J'attendais beaucoup de ce pilote et il m'a déçu. Pourtant, les quelques changements que j'ai repéré par rapport au scénario d'origine sont plutôt bien vus. Non, ce qui pose problème c'est qu'il n'y a pas encore d'alchimie entre les acteurs. Ils sont tous bons séparément mais ensemble, ça ne fonctionne pas (encore). Du coup, le rythme s'en retrouve impacté. Malin Akerman paraît bien seule parfois à se démener dans tous les sens pour un résultat moyen. Son talent comique n'est pourtant plus à prouver. En tout cas, le potentiel est indéniablement là. Cette cellule familiale originale peut amener vers des intrigues variées et vraiment drôles. A la Modern Family, clairement son modèle. Espérons qu'elle ait le temps de trouver son ton... 

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6. SEAN SAVES THE WORLD (NBC)

Sean_Saves_The_World_NBC_season_1_2013_posterWhat? Le quotidien de Sean, un père gay divorcé, qui doit jongler entre sa carrière compliquée par la présence d'un patron insupportable et l'arrivée à plein temps d'Ellie, sa fille de quatorze ans sous son toit...

Who? Sean Hayes, Linda Lavin, Megan Hilty, Samantha Isler, Thomas Lennon, Ech Kellum...

How? Si vous ne supportez pas Sean Hayes (oubliez son atroce apparition dans Smash !) et les rires enregistrés, vous allez forcément détester cette sitcom à l'ancienne. Suis-je trop nostalgique de Will & Grace pour l'apprécier à sa juste valeur ? Possible. J'ai en tout cas passé un bon moment devant ce pilote, conforme à ce que j'en attendais. Les répliques fusent, le héros cabotine à mort. Et alors ? Megan Hilty est très à l'aise dans ce registre et l'ensemble de la distribution est solide. C'est sûr que Sean et sa bande auraient plus eu leur place sur TV Land que sur NBC (et auraient eu plus de chance de survivre aussi), mais je ne bouderais pas mon plaisir tant qu'il durera ! Je la troquerais contre tous les Whitney et Guys With Kids du monde.

 

7. THE MICHAEL J. FOX SHOW (NBC)

Michael_J_Fox_Show_NBC_season_1_2013_posterWhat? Le quotidien de Sean, un père gay divorcé, qui doit jongler entre sa carrière compliquée par la présence d'un patron insupportable et l'arrivée à plein temps d'Ellie, sa fille de quatorze ans sous son toit...

Who? Michael J. Fox, Betsy Brandt, Wendell Pierce, Katie Finneran, Juliette Goglia...

How? Je m'attendais à un Modern Family-bis. Je me retrouve avec un sous-Modern Family. Passé la déception, je trouve que The Michael J. Fox Show a plein de qualité et qu'on ressent une véritable authenticité et de l'émotion. Mais on rit peu. Très peu. Merci Katie Finneran de remplir le quota minimum de loufoquerie car le reste de la série est très sage finalement. Les gosses ne sont pas très attachants. J'adore Betsy Brandt mais elle n'a pas franchement la comédie dans le sang et Michael J. Fox fait parfois peine à voir. Il se bat comme un lion, c'est parfaitement admirable, mais c'est aussi dérangeant : on ne comprend pas ce qu'il dit sans sous-titres et ses mouvements mal assurés l'empêchent de faire marcher à pleine puissance son sens comique inné. Et puis franchement, NBC qui réussit une fois de plus à nous caser les coulisses de la télé dans une de ses séries... C'est tellement fatiguant ! 

Then? Le deuxième épisode ne m'a pas plus convaincu mais pas déplu non plus. C'est correct, mais ça ne donne pas plus envie que ça de revenir semaine après semaine... 

 

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8. MOM (CBS)

mom_612x907What? Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie. Mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs années, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !

Who? Anna Faris, Allison Janney, Nate Corddry, French Stewart, Matt L. Jones...

How? Pourquoi Diable CBS a-t-elle choisi d'édulcorer l'héroïne de Mom et changer tant de blagues si efficaces du premier script du pilote ? Ce n'est pas comme si les bêtises des excellentes 2 Broke Girls n'avaient pas habituer le public à un peu plus de vulgarité féminine ! En tout cas, c'est certainement pour ne pas trop ressembler à sa consoeur que Christy ne travaille plus dans un dinner mais dans un grand restaurant. Le résultat est forcément moins chaleureux, d'autant que le chef qui n'existait pas à la base n'apporte absolument rien à mon sens ! Avec tout ça, Anna Faris est en sous-régime et Allison Janney n'est pas au maximum de ses capacités. Le potentiel est pourtant là ! Laissez les acteurs et les scénaristes se lâcher et tout devrait bien se passer... 

Then?  Le deuxième épisode était beaucoup plus réussi que le premier. Me voilà rassuré. Mom mérite de faire son trou sur CBS. Elle n'est pas moins bonne que les autres, elle est même meilleure que certaines...

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9. BACK IN THE GAME (ABC)

back_in_the_game_posterWhat? Une mère célibataire, divorcée, qui n'a pas sa langue dans sa poche, emménage avec son fils chez son père, un joueur de baseball à la retraite et veuf, lui aussi grande gueule. Lors de son temps libre, elle coache l'équipe de baseball de son fils...

Who? Maggie Lawson, James Caan, Ben Koldyke, Griffin Gluck, Lenora Crichlow...

How? Ecoutez, je n'ai rien contre Back In The Game, qui est une comédie tout à fait honnête, mais je trouve que c'est le maillon faible des quatre nouvelles comédies lancées par ABC cette saison. C'est la moins efficace, la moins originale et celle qui possède à mon sens le moins de potentiel sur le long terme. Ensuite, je dois bien reconnaître que l'univers du baseball ne me parle pas du tout et que ça ne m'a pas aidé à me laisser prendre au jeu. Le casting est plutôt bon, dela dit. Mais je crois que j'ai un problème avec James Caan. Il ne me fait pas rire. Je le trouve même très antipathique dans une comédie. Il a un personnage équivalent à celui d'Ed O'Neill dans Modern Family, mais lui a une bonhommie qui rend le monsieur attachant. Par contre, j'adore le petit Griffin Gluck qui faisait déjà des merveilles dans Private Practice. Bref, je n'ai pas crié au scandale devant ce pilote mais je passe volontiers mon tour pour la suite !

 

10. THE MILLERS (CBS)

the_millers_612x907What? Un homme fraîchement divorcé voit ses parents très envahissants emménager chez lui contre son gré...

Who? Will Arnett, Margo Martindale, Beau Bridges, Jayma Mays, Nelson Franklin, J.B. Smoove...

How? Pitch on ne peut plus simpliste : humour on ne peut plus basique, regressif même, essentiellement à base de pets. The Millers ne fait pas dans la finesse pour son entrée en matière et c'est franchement décevant de la part de Greg Garcia, le papa de Earl et Raising Hope, qui a toujours su faire du white trash intelligent et attachant. Oops, il ne faut pas oublier qu'il a aussi commis l'inintéressante Oui Chérie au début des années 2000 ! Pourtant, je n'arrive pas à complètement détester cette sitcom, qui jouit quand même d'un savoureux casting -qui mérite mieux- et qui peut encore évoluer dans le bon sens. Il va falloir redoubler d'effort. Relever le niveau. Et croiser les doigts pour que ça marche ! En attendant, on ne comprend toujours pas pourquoi CBS a préféré commander The Millers à Super Clyde. Ah oui ! Parce qu'elle a préféré priver une autre chaîne de ce sympathique projet même s'il n'avait rien à faire chez elle. Mais en mettant le pilote en ligne sur son site n'exprime-t-elle pas une forme de regret ? Ne serait-elle pas capable de revenir sur sa décision si le buzz est positif ? 

 

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11. WELCOME TO THE FAMILY (NBC)

Welcome_To_The_Family_NBC_season_1_2013_posterWhat? Après avoir obtenu son diplôme, Molly Yoder quitte ses parents pour l'Arizona. Tandis que Miguel devient la fierté de sa famille en devenant le premier diplômé des Hernandez. Seulement tous deux n'avaient pas prévu que leurs projets futurs prennent une telle direction quand Molly apprend à Miguel qu'elle attend un enfant de lui. Les Yoder et les Hernandez, que tout oppose, vont devoir apprendre à vivre ensemble....

Who? Mike O'Malley, Ricardo Chavira, Mary McCormack , Justina Machado, Ella Rae Peck...

How? Qu'est-ce qui différencie Welcome To The Family des comédies de la fin des années 90-début 2000 ? Rien ! Elle est datée, tant dans le propos que dans l'humour. Les personnages sont inspides. Le message de tolérance est d'une pauvreté abyssale. Tout compte fait, si l'on fait abstraction de la réalisation, elle aurait même pu naître dans les années 80. Elle aurait super progressiste à l'époque. Mais toujours pas drôle. Que NBC ait choisi de lui donner sa chance à elle et non à Brenda Forever (à tout hasard hein... Bon allez, j'arrête !), ça dépasse l'entendement. Le casting est pas dégueu, mais il ne parvient pas à sauver ce naufrage qui mérite de passer vite fait à la trappe. Les cartouches de mi-saison de la chaîne comme About A Boy, Growing Up Fisher ou même Undeatable ont l'air plus prometteuses. 

 

12. WE ARE MEN (CBS)

We_Are_Men_Poster_CBSWhat? Les exploits d'un jeune homme qui apprend sur les choses de la vie au contact d'hommes plus âgés et expérimentés au sein du complexe de location où il travaille...

Who? Christopher Nicholas-Smith, Kal Penn, Tony Shalhoub, Jerry O'Connell...

How? Voilà notre comédie annuelle sur un groupe de mecs virils et antipathiques, qui sera annulée après une poignée de diffusions parce qu'elle n'a rien de drôle et d'attachant à offrir. Celle-ci a l'avantage de posséder une distribution solide et une ambiance ensoleillée/vacances qui donnerait presque envie de rester... sur un malentendu. Honnêtement -et je le dis le plus sérieusement du monde- je pense que la série n'a pas été commandée parce que CBS y croyait mais parce qu'elle l'avait achetée à prix d'or au moment de son développement et qu'il était plus rentable de lui laisser sa chance que de la tuer dans l'oeuf. Mais le résultat est celui que l'on attendait tous. C'est médiocre et rétrograde. Et puis qui a envie de voir Jerry O'Connell en speedo ? La phrase peut se terminer avant "en speedo", ça marche aussi.  

 

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13. DADS (FOX)

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What? Warner et Eli, deux papas trentenaires, voient leurs vies basculer dans l'absurdité quand leurs pères décident d'emménager avec eux.

Who? Seth Green, Giovanni Ribisi, Peter Riegert, Martin Mull, Brenda Song...

How? Tout a été dit sur Dads. Cette sitcom est offensante (bon, peut-être pas non plus de quoi en faire tout un foin comme on a pu l'observer sur les sites américains et les réseaux sociaux) et surtout abominablement mauvaise. On a de la peine pour les acteurs et encore plus pour la FOX qui aurait mieux fait de ne jamais passer commande de cette série à Seth MacFarlane et l'équipe de l'horrible Ted à l'aveugle, sans passer par la case pilote. Voilà ce qui arrive... Le pire dans tout ça, c'est qu'elle handicape Brooklyn 99 diffusée juste après.

 

BONUS : FRIENDS WITH BETTER LIVES (CBS) 44030376

What? Des amis trentenaires mènent tous une vie qui les insatisfaits, qu'ils soient éternels célibataires, mariés ou fraîchement séparés. Pire, ils se jalousent les uns les autres, persuadés qu'ils seraient plus heureux en échangeant leurs quotidiens...

Who? James Van Der Beek, Kevin Connolly, Brooklyn Decker, Majandra Delfino, Zoe Lister-Jones...

How? Cette nouvelle sitcom attendue à la mi-saison sur CBS a bien peu de chances de devenir le nouveau How I Met Your Mother. Mais on sent bien que l'intention est là. On est malheureusement plus proche de Rules Of Engagement. Autant dire qu'elle est inoffensive, vaguement amusante. Ses atouts tiennent en deux noms : James Van Der Beek, une sorte de Barney Stinson de la gynécologie, et Zoe Lister-Jones, une débutante vue dans Whitney qui est LA révélation de la série. Chacune de ses répliques font mouche. Son personnage est absolument hilarant ! Rien que pour elle, il faudra être attentif à son arrivée dans quelques mois. 

Lire la critique script 


03 avril 2013

Mom [Pilot Script]

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MOM

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Chuck Lorre (Mon oncle Charlie, The Big Bang Theory, Mike & Molly), Eddie Gorodetsky (Dharma et Greg) & Gemma Baker (Mon Oncle Charlie).

Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs mois, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !


Avec Anna Faris (Scary Movie, Friends), Allison Janney (The West Wing, La Couleur des sentiments, Juno), Nate Corddry (Harry's Law, Studio 60, United States Of Tara), French Stewart (3ème Planête après le soleil), Matt L. Jones (Breaking Bad, NCIS), Sadie Calvano, Spencer Daniels...

 

   Les fervents défenseurs de la finesse et les allergiques à la vulgarité le savent : Chuck Lorre, c'est le Diable ! Enfin quand on regarde bien, la seule véritable faute de goût du monsieur, c'est Mon Oncle Charlie, une atrocité dont 50% des blagues sont relatives au sexe et les 50% restants aux pets, rots et autres petites douceurs. Voyez de plus près. Il a quand même bossé sur Roseanne, une sitcom révolutionnaire en son temps par bien des aspects. Cybill a eu une importance elle aussi pour la visibilité des femmes dans les comédies à la télévision, à une époque où Lucille Ball et Mary Tyler Moore avaient disparu depuis longtemps. Il en était le créateur. Une Maman Formidable (Grace Under Fire) a moins marqué, mais l'histoire de la star de la série, Brett Butler, n'est pas sans rappeler celle de Mom. Elle est tombée dans l'alcoolisme et ne s'en est sortie que récemment. Dharma & Greg, c'était cool et ça a quand même révélé l'excellente Jenna Elfman. The Big Bang Theory et Mike & Molly ne me font aucun effet personnellement, mais elles ne sont pas nulles, ni honteuses. Bref, Chuck Lorre n'est probablement l'homme mysogine et beauf que l'on imagine ! Il fallait que ce soit dit.

   Avec Mom, il redonne à nouveau la parole aux femmes à travers son duo d'héroïnes qui n'est pas sans rappeler celui de... 2 Broke Girls ! Et elles ont beau être méga vulgaires les deux serveuses fauchées, je les A-DO-RE ! La relation que Christy et Bonnie partagent me fait penser à celle de Max et sa mère. On n'a pas encore rencontré cette dernière, mais sa fille parle d'elle à tout bout de champ en la décrivant comme la "mom worst ever", plus négligeante et égoïste ne semblant pas humainement possible. C'est la même chose ici, sauf qu'elle sont plus âgées toutes les deux et que Christy, bien malgré elle, reproduit le même schéma de vie que sa mère. Autant dire qu'Anna Faris et Allison Janney, que l'on sait toutes les deux excellentes, ne peuvent que faire des miracles. Leurs répliques/vannes sont efficacement écrites et prendront forcément de l'ampleur dans leur bouche. Je n'envisage même pas une seule seconde qu'il n'y ait pas d'alchimie entre elles. 100% de l'intérêt de la série repose sur leurs épaules de toute façon. J'ajouterai même que la troisième génération, représentée par la fille de Christy, Violet, est aussi prometteuse. Je viens d'être frappé en écrivant tout ça par la ressemblance entre Mom et Malibu Country d'ailleurs ! Eh bien Mom est tout ce que vous auriez aimé que Malibu Country soit, et sans l'accent horrible de Reba en prime. Les personnages masculins servent un peu de faire-valoir, forcément, ils ne sont pas très malins ni très charismatiques sur le papier, mais Nate Corrdry est un chic type qui devrait bien s'en sortir dans son rôle, par exemple. Au final, tout ce qui pourrait jouer en la défaveur de la série, c'est sa trop grande proximité avec 2 Broke Girls. La moitié de l'action se déroule aussi dans un dinner, Christy étant serveuse. On peut aussi le voir comme un atout : la compatibilité est parfaite si par hasard CBS veut les proposer en duo ! Pour les plus inquiets au sujet de la vulgarité, soyez rassurés : Mom ne passe pas son temps à faire des allusions au sexe, personne ne péte ou ne rote. Mais Bonnie a quand même un gros potentiel obscène. L'alcool lui fait dire pas mal de conneries et elle est un peu beaucoup cougar sur les bords...

   Mom n'est pas seulement une évidence pour CBS parce que Chuck Lorre, son faiseur de hits, est à la barre et qu'elle ne peut pas trop se permettre de lui refuser quoi que ce soit. Elle l'est avant tout parce que ce pilote est efficace, drôle et qu'il sera, à n'en pas douter, incarné à la perfection par ses deux actrices principales. Il était temps qu'Anna Faris décroche sa série. Je veux Mom et je l'aurai !

 

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26 juin 2012

The Big C [Saison 3]

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Saison 3 // 479 000 tlsp.

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   Malgré toute la tendresse que j’ai pour The Big C, et Dieu sait que je l’aime cette série et ce depuis le premier jour, je suis forcé de reconnaître, la mort dans l’âme, que cette saison 3 n’était pas à la hauteur. Pas à la hauteur de mes espérances, pas à la hauteur de l’excellence de la première saison, pas à la hauteur de la deuxième non plus, même si elle-même était un peu moins bonne dans l’ensemble, pas à la hauteur de Cathy Jamison, pas à la hauteur de Laura Linney. Dans le fond, ce qui lui a manqué le plus, c’est de l’émotion. Le parcours de l’héroïne, par essence, est touchant, mais au cours de ces 10 nouveaux épisodes, je ne me souviens pas d’une scène vraiment bouleversante, d’une prestation de l’actrice qui m’a transporté… Il y a eu plein de bons moments, bien sûr, mais rien d’aussi fort. Beaucoup de comédie et peu de drama. Le dosage habituel, à 50/50, était bien plus intéressant. Je ne regarde pas The Big C pour rire comme une baleine. D’autres sont faites pour ça et s’en sortent très bien…

   Pour commencer, je trouve que ce n’était pas une bonne idée cette histoire de rémission. Cathy a passé la saison à ne pas se soucier de son cancer. On en finissait par l’oublier nous-même. Pour autant, on savait très bien qu’il allait revenir plus fort que jamais au final et c’est ce qui semble effectivement arriver. Je n’imagine pas la série se terminer autrement que sur sa mort de toute manière. C’est presque une promesse implicite qui nous a été faite dès le départ. Cancer incurable, ça veut bien dire ce que ça veut dire. L’intérêt de la série, c’est de raconter le parcours d’une femme qui apprend à vivre avant de mourir, avec tout ce que cela peut comporter d’erreurs, de souffrance et de joie. Qu’est-ce que Cathy a vraiment vécu cette saison ? Qu’a-t-elle seulement pu accomplir ? Elle a subi les paroles très dures de son fils, qui reste une sacrée tête à claque et qui a même réussi à foutre en l’air l’une des plus belles scènes de la première saison (lorsqu’il décide de revendre la voiture que sa mère lui avait offert); elle a dû épauler son mari dans sa quête de reconnaissance, qui nous a offert plein de bons moments d’ailleurs, mais Paul n’est pas le héros de The Big C, il a un peu trop occupé le terrain à mon goût avec « sa » Joy; elle a beaucoup traîné dans son bar fétiche, à boire et à s’inventer une vie; elle s’est fait un tatouage à la symbolique forte mais où en est-elle finalement dans son deuil, à quelle étape ? Le déni, c’est censé être fini. La colère aussi. Le marchandage ? Je n’en ai pas vu ici ? La tristesse ? Elle est inhérente mais on ne peut pas dire qu’elle soit si forte que ça chez elle. L’acceptation ? On en est loin ! J’ai un peu l’impression que la série est partie dans tous les sens, que les auteurs n’ont pas suivi le chemin qu’ils avaient tracé au départ. C’est dommage, ça manque de cohérence. Il est arrivé autre chose à Cathy cette année et c’était sans doute la pire idée qui soit : elle a désiré avoir un autre enfant, une lubie qui aurait pu être explorée le temps d’un épisode ou deux sans que ça me choque, mais l’embarquer dans une histoire si bancale en compagnie de ce couple terrible, c’était franchement sans intérêt. La conclusion était « drôle » mais complètement over the top. J’aime bien la fantaisie dont la série fait preuve parfois mais là c’était trop ! Pauvre Mamie Gummer, elle n’a pas été gâtée en plus !

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   La jeune actrice est l’une des innombrables guests que cette saison 3 a vu défiler. J’imagine que quand une série est acclamée par la critique comme c’est le cas de The Big C, certaines stars font des appels du pied pour y participer et si c’est ce qui s’est passé avec Susan Sarandon, je vois mal comment les producteurs auraient pu refuser. De toute façon, chaque invité pris à part était bon, c’est plutôt l’accumulation qui est devenue gênante et cette impression que ce sont les rôles qui ont été créés pour pouvoir accueillir Allison Janey, Tammy Blanchard, Victor Garber… et non l’inverse ! Ce n’est pas censé fonctionner dans ce sens-là. Et je ne pense pas que ce soit ce qui s’est passé avec Idris Elba en saison 1 ou Hugh Dancy en saison 2. Bref, Victor Garber m’a fait beaucoup rire, de même que l’ensemble de l’intrigue de Sean sur sa petite entreprise puis sur son ménage à trois. C’était un florilège de dialogues intelligents et piquants. Les délires d’Andrea dans la peau de son alter ego Ababou ont offert quelques respirations amusantes; j’ai moins aimé les questionnements spirituels d’Adam, traités trop à la légère, sans véritable profondeur; Joy a apporté de bonnes choses et d’autres un peu moins bonnes, mais c’était un plaisir de (re)découvrir Susan Sarandon dans ce contexte; Paul m’a agacé autant qu’il m’a touché, comme d’habitude j’ai envie de dire; et puis il y a eu ce Season Finale, assez réussi sauf sur la fin. Ceux des deux premières saisons avaient mis la barre très haut et là, j’ai eu l’impression que les auteurs s’étaient avoués vaincus d’avance. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas faire mieux alors ils ont proposé quelque chose de plus classique, avec des enjeux amenés maladroitement. La fuite de Cathy n’a pas vraiment de sens, c’est juste une nouvelle expression de sa folie et de son déni, et la future possible tromperie de Paul rend le personnage franchement pathétique. 

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// Bilan // Avec un nombre d’épisodes moindre et des ambitions scénaristiques revues à la baisse, la troisième saison de The Big C gâche un peu ce qui avait été magnifiquement construit lors des deux premières saisons, tant dans les relations entre les personnages que dans le parcours « initiatique » de Cathy vers la vie. Les invités sont venus combler le vide, souvent avec brio, mais ils n’ont pas réussi à effacer l’amertume. Si la série devait s’arrêter là, ce serait une catastrophe, un gâchis énorme. J’ai pu me remettre de l’annulation de United States Of Tara car la conclusion était satisfaisante mais là, je ne pourrais pas. Showtime, please, déconne pas !

24 février 2012

Friday Night Dinner [Saison 1]

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Saison 1 // 6 épisodes

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What About ?

Deux frères sont tenus de rendre visite à leurs parents chaque vendredi soir pour un dîner préparé rien que pour eux par leur mère, une obsédée des émissions de cuisine. Le cérémonial ne se déroule évidemment jamais comme prévu, entre leur père au comportement souvent étrange, leur grand-mère pas tellement plus normale et un voisin excentrique qui les interrompt systématiquement...

Who's Who ?

Créé par Robert Popper (Peep Show, The Inbetweeners...). Avec Tamsin Greig (Tamara Drewe, Episodes, Black Books...), Simon Bird (The Inbetweeners), Paul Ritter, Tom Rosenthal, Mark Heap (Green Wing, Desperate Romantics)...

So What ?

  On peut regretter que nos chers amis américains ne cessent de copier leurs cousins anglais mais cela a parfois un avantage : faire connaître des séries anglaises dont on avait jamais ou vaguement entendu parler. Dans le cas de Friday Night Dinner, je dois dire que j'ignorais totalement son existence jusqu'à ce que l'on apprenne que NBC prévoyait d'en faire un remake avec Greg Daniel aux commandes, l'un des rares à avoir réussi à adapter une série anglaise à la sauce américaine mais en mieux (The Office) ! Le concept de la comédie de Channel 4 me semblait intéressant, le casting comprenait deux visages que je connaissais et, par le plus grand des hasards, je me suis retrouvé sur un vol British Airways qui proposait de visionner l'épisode 3 de la saison 1 de la série. Alors je me suis laissé tenter et je n'ai pas été déçu du voyage !

   C'est rare qu'une série me fasse vraiment rire mais certaines situations, plus que des dialogues, m'ont fait glousser en pleine nuit dans cette avion silencieux. Je ne sais pas si ce sont les circonstances qui ont fait que... mais j'ai été instantanément séduit par cette petite famille, attachante à sa manière, réaliste à sa manière aussi, et qui dégage très étrangement une bonne humeur communicative au bout du compte alors qu'ils passent pourtant leur temps à se chamailler pour un oui ou pour un non, et souvent pour rien à vrai dire. Si vous ne devez voir qu'un épisode, voyez donc le 3ème, intitulé "The Curtains". Dès que je suis rentré chez moi, je me suis procuré la saison 1 et je l'ai dévorée très rapidement. Malheureusement, les cinq autres épisodes ne sont pas aussi bons, le pilote étant même le plus faible. Le gros souci à mon avis, c'est que l'auteur n'a pas su profiter des contraintes du format -unité de lieu notamment- pour en faire quelque chose de surprenant. Au contraire, il utilise le même schéma à chaque fois, les même running-gags (en mélangeant les bons et les mauvais) et on se lasse donc rapidement de tout ce beau monde. Le voisin qui sonne à la porte à tout bout de champ, c'est marrant une fois, deux fois, et la troisième, c'est très agaçant. Aussi drôle soit-il tant il est dérangé. Le père qui comprend tout de travers parce qu'il est sourd, ça va bien deux minutes aussi... D'ailleurs, s'il fallait désigner un maillon faible, ce serait clairement lui. A aucun moment il ne m'a fait rire. Sa stupidité est déconcertante. Les deux frères m'amusent, même si leurs taquineries et leurs blagues sont rapidement usées. Et comme la série se refuse à toute évolution... Il y a quelques éléments feuilletonnants mais ils sont infimes. Je suppose que la version américaine saura réparer cette erreur. Elle a donc toutes les chances d'être réussie, surtout avec une distribution comprenant la géniale Allison Janney et l'ancien interpréte de Monk, Tony Shalhoub. Cela dit, Tamsin Greig, dans le rôle de la mère, se débrouille très bien et c'est peut-être ses excellentes prestations qui rendent celles des autres moyennes. La série aurait été plus réussie avec un mari à la hauteur, j'en suis certain. Et je ne parle pas nécessairemment de l'acteur mais surtout du personnage. On ne voit pas beaucoup la grand-mère mais quand elle est là, elle est vraiment drôle ! J'ignore ce que la saison 2 offrira mais un invité par repas, ce serait déjà un bon début. Et de nouvelles blagues aussi. Si l'on creuse un peu, on peut déceler un discours sur la famille intéressant et assez réaliste avec ces deux enfants qui, quand ils reviennent chez leurs parents, retrouvent leurs mauvaises habitudes et redeviennent des gamins face à un exemple parental tout à fait... destabilisant disons. Adam et Johnny n'ont pas l'air particulièrement heureux d'être là au premier abord et pourtant, ils reviennent toujours. Par obligation ou parce qu'au fond, ce cocon les rassure ?

   Friday Night Dinner n'est vraiment pas la comédie du siècle, elle a ses faiblesses, mais c'est une curiosité plutôt sympathique à découvrir et l'engagement est vraiment minimal. Je fonde beaucoup d'espoir en la version américaine qui pourrait tout à fait devenir culte. Je m'avance un peu mais je le sens comme ça !

How ?

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13 février 2011

Mr. Sunshine [Pilot]

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Pilot // 10 52o ooo tlsp.

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What About ?

Ben Donovan, le directeur d'un stade de San Diego particulièrement auto-centré, traverse la fameuse crise de la quarantaine aux cotés de ses collègues excentriques, parmi lesquels Crystal, sa patronne, très attirante mais capricieuse; Alice, la mignonne directrice du marketing avec qui Ben partage régulièrement quelques moments intimes; Alonzo, un ancien basketteur continuellement heureux; Heather, l'assistante de Ben qui semble douce mais qui cache en réalité un tempérament de feu; et le fils de Crystal, le nouvel employé un peu débile sur les bords...

Who's Who ?

Créée par Matthew Perry et Alex Barnow. Avec Matthew Perry (Friends), Allison Janney (The West Wing, Lost), Andrea Anders (The Class, Better Off Ted), James Lesure (Las Vegas), Nate Torrence, Portia Doubleday...

  So What ?

    Je crois que je n’aime pas tellement Matthew Perry. Voilà, je l’ai dit ! En fait, c’est celui, avec Matt LeBlanc, que j’appréciais le moins dans la bande des Friends. Je n’ai jamais été très fan des délires de Joey et Chandler ensemble. Disons que son personnage est devenu plus intéressant selon moi dès qu’on l’a systématiquement associé à Monica. Et de manière plus générale, cet acteur ne respire pas la sympathie. Ben m’a tout l’air de lui ressembler pas mal. Il est tout sauf le rayon de soleil annoncé par le titre. Sans parler de anti-héros pour autant, je n’ai rien trouvé d’attachant en lui. Et cette façon de souligner avec aussi peu de subtilité qu’il se sent seul m’a un peu dérangé. Il n’est pas sinistre, mais il n’est pas drôle. Son ironie constante ne m’a pas convaincu. Les personnages secondaires ont bien plus de potentiel.

    De ce point de vue-là, Allison Janney est imbattable ! On savait déjà qu’elle était géniale mais on n’avait pas tellement eu l’occasion de la découvrir dans un registre purement comique et il lui va à ravir ! Dès sa première apparition, on comprend que c’est elle qui apportera la plus grande touche de fantaisie et d’absurde. On pourrait aussi en avoir grâce au lieu même de l’action –l’arena sportive- comme le prouve le pilote avec la venue d’un cirque. Les possibilités sont multiples et c’est en plus original. Le fils de Crystal, Roman, a l’air d’en tenir lui aussi une bonne couche. J’aimerais en dire autant de l’assistante de Ben, mais on la voit trop peu pour se faire une réelle opinion. En tous cas, Portia Doubleday est rayonnante. Andrea Anders aussi, mais on a l’habitude. Elle illuminait déjà The Class à l’époque, puis plus récemment Better Off Ted. Et puisque j’en parle, je trouve qu’il y a pas mal de similitudes entre cette dernière et Mr. Sunshine. Sauf que Better Off Ted avait un héros bien plus charismatique et amusant, et tout un tas de personnages secondaires vraiment délirants. La petite nouvelle ne tient clairement pas la comparaison. Jorge Garcia, le Hurley de Lost, est la première guest-star de la série. Son apparition est loin d’être hilarante mais elle constitue quand même l’un des meilleurs passages de ce pilote. Dommage qu’il ne soit pas régulier, ou au moins récurrent. On risque de ne plus le revoir.

   Mr. Sunshine me fait un peu le même effet que Cougar Town lors de ses débuts chaotiques : c’est amusant de temps en temps, c’est agaçant parfois mais c’est souvent brouillon. Il va falloir moins miser sur Matthew Perry et plus sur le reste du casting et créer une cohésion de groupe, qui débouchera peut-être sur une complicité visible à l’écran… Le potentiel est là, mais il va lui falloir du temps avant d’exploser.

20 août 2010

[Saison 2010/2011 - Drama] 7- Shameless

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What About ?

Dans la famille Gallagher, résidant dans la banlieue de Chicago, le père est un ivrogne qui ne s'occupe plus de ses enfants depuis que sa femme a quitté le domicile conjugal. C'est l'aînée, Fiona, qui doit gérer au quotidien ses cinq frères et soeurs, tous très différents mais qui partagent un goût immodéré pour la provocation...

   Why Not ?

Après nous avoir offert des dramédies de 26 minutes toutes plus réussies les unes que les autres (Californication mise à part, bien entendu), Showtime se décide enfin à renouer avec le format 52 minutes dont il ne restait plus qu'un représentant depuis l'arrêt de The L Word : Dexter. Je vois difficilement comment Shameless pourrait être à la hauteur mais la comparaison n'est de toute façon pas très judicieuse. On a vraiment affaire à deux séries extrêmement différentes. A vrai dire, Shameless qui, je le rappelle, est l'adaptation américaine du drama anglais du même nom, ne ressemble à rien qui soit à l'antenne actuellement. On peut la voir comme une sorte de 7 à la maison destroy où le révérend Camden aurait très mal tourné. L'histoire d'une famille issue de la classe moyenne, dans une ville très industrialisée des Etats-Unis, j'ai beau chercher mais je ne trouve pas ! Il n'en existe pas d'autres.

De la part de Showtime, on peut s'attendre à un traitement sans complaisance d'intrigues possiblement osées. J'imagine facilement que la drogue et le sexe trouveront leur place à un moment donné. D'ailleurs, dans une récente interview, la jeune actrice Emmy Rossum (vue précédemment dans Le fantôme de l'opéra ou Mystic River) a confié qu'elle était très inquiéte quant aux scènes de nue qu'elle allait devoir tourner, les premières de sa carrière et en HD s'il vous plait ! L'aînée de la famille Gallagher ne sera donc pas une gentille fille sage qui ne couche pas. Rassurant. Coté casting, beaucoup d'enfants forcément. Mais on notera la présence de Justin Chatwin, qui va peut-être pouvoir prouver qu'il a du talent. Chose qui était forcément compliquée dans Dragon Ball Evolution, son dernier film. Mais surtout, le père est incarné par William H. Macy, un vrai bon acteur qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait jusqu'ici. Souvenez-vous de Fargo, Pleasantville, Air Force One. Accessoirement, c'est le mari de la Desperate Felicity Huffman. Il va donc enfin pouvoir apporter un peu d'argent dans le couple. Sa femme est interprétée par l'excellente Allison Janney (The West Wing), désormais immortalisée comme la "Mother" de Lost. La mauvaise nouvelle, c'est qu'elle s'est engagée depuis sur Mr. Sunshine, la sitcom avec Matthew Perry. Aux dernières nouvelles, elle ignorait si elle pourrait cumuler les deux. De toute façon, son personnage n'est pas censé apparaître aussi souvent que les autres donc... Je terminerais en parlant du producteur de la série : John Wells. Il retrouve son cher Chicago qui lui avait déjà inspiré Urgences. Vu son implication dans la série et ses réussites passées, je ne vois pas comment il pourrait se vautrer. Reste à savoir si le ton de la série penchera plus vers la comédie (noire ?) ou vers le drama plus tranché. Rendez-vous en Janvier !

29 juillet 2010

[Saison 2010/2011 - Comédie] 5- Mr. Sunshine/Episodes

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What About ?

Mr. Sunshine - Le directeur d'un stade de San Diego traverse la fameuse crise de la quarantaine...

Episodes - Un couple de scénaristes anglais ayant connu un certain succès en Grande-Bretagne décident de traverser l'Atlantique pour adapter leur série aux Etats-Unis. Leurs premiers pas dans l'industrie de la télévision américaine, dirigée par des financiers et des investisseurs, se révèlent bien plus compliqués qu'ils ne l'avaient prévu. Et comme si cela ne suffisait pas : ils sont forcés de remplacer leur acteur principal par un certain... Matt LeBlanc !

Why ?

Retrouver un ancien Friends, c'est toujours un événement mais ce n'est pas systématiquement un gage de succès et de qualité. On se souvient du retour raté de Courteney Cox avec Dirt, dont on se serait amplement passé et elle aussi, ou encore de son deuxième retour semi-raté avec Cougar Town cette année. On pourrait parler aussi de The Comeback pour Lisa Kudrow, qui était une excellente série mais qui n'avait pas besoin de durer au-delà d'une saison, ou de Studio 60 On The Sunset Strip pour Matthew Perry, aux cotés du grand Aaron Sorkin, qui ne méritait pas d'être un tel bide. Mr. Sunshine a donc pour atout son casting, qui ne se résume pas à Matthew Perry puisqu'on y compte également Allison Janney (A la maison blanche, et c'est la fameuse "Mother" de Lost) et Andrea Anders, bien capables de lui voler la vedette. A vrai dire, c'est déjà le cas dans la bande-annonce, qui n'est par ailleurs pas tellement enthousiasmante. Je prédis à Mr. Sunshine un destin à la Better Off Ted. Autrement dit : une sitcom de bureau de qualité qui n'intéresse malheureusement personne. Mais je me trompe peut-être et je l'espère sincérement. L'option "série ratée qui cartonne" me paraît peu envisageable en revanche.

Du coté d'Episodes, il est plus facile d'être confiant. Matt LeBlanc n'a jamais été mon Friends préféré et je le considère même comme le moins talenteux de tous mais il a un fort capital sympathie, c'est indéniable. De plus, les exigences d'audience de Showtime n'étant pas si élevées, il y a moyen de s'en sortir convenablement. La série en elle-même fait preuve d'originalité dès sa bande-annonce avec ce mélange de fiction et de réalité qui amène à des scènes disons... cocasses et décalées ! Se dirige-t-on vers un deuxième The Comeback ? J'ai bien l'impression. Et ma foi, il y a pire. Un regret toute fois : que la charmante Claire Forlani ait été remplacée dans la série.

// Bonus // Les bandes-annonces :

13 mai 2010

LOST [6x 15]

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Across The Sea // 10 32o ooo tlsp.

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Qui est Jacob ? Qui est l'homme en noir ? Pourquoi le monstre de fumée noire ? Qui sont Adam & Eve ? Qu'est-ce que cette île ?


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   "There's A Why In The Wake Of Every Why". Ne cherchez pas, il ne s'agit pas d'une phrase extraite des dialogues de cet épisode mais d'une phrase, récémment prononcée par Damon Lindelof, qui résume parfaitement à mon sens la nature humaine et le monde qui nous entoure. Et Lost, qui est une série profondément humaniste. Elle nous l'a plus que jamais prouvé avec Accross The Sea. Nous, téléspectateurs, retombons en enfance devant Lost, à l'époque où notre naïveté nous poussait à toujours demander "Pourquoi ?" lorsque nos parents nous répondaient "Parce que". Jamais aucune réponse ne nous satisfaisait et jamais aucune réponse à laquelle Lost répondra ne nous satisfera totalement. Ca fait partie des règles du jeu. Et il faut les accepter, je crois. Qui de l'oeuf ou de la poule ? Qui pourra un jour répondre à cette question ? Certainement pas moi. Ni vous. Ni Lost. Quand bien même. Chaque réponse cache une nouvelle question. Qu'est-ce qu'il y a après le ciel ? Il y a des étoiles. Qu'est-ce qu'il y a après les étoiles ? Il y a d'autres planètes que la nôtre. Qu'est-ce qu'il y a après ces autres planètes ? Il y a la galaxie. Qu'est-ce qu'il y a après la galaxie ? D'autres galaxies... Et après ? Nul ne sait. Alors oui, après cet épisode, on peut toujours se demander d'où vient la mère de Jacob et de l'homme en noir, car oui ils sont jumeaux. Qui l'a faite candidate ? La réponse est simple : celui qui la précédait dans cette tâche, lui-même désigné par un autre avant lui... Et on peut remonter comme ça jusqu'à l'origine du monde. Et vous savez quoi ? Je crois que l'île, c'est l'origine du monde. L'île c'est une femme. Tout simplement.

   On s'était imaginé Jacob comme un Dieu, le Dieu de l'île. Jacob n'est finalement qu'un enfant qui n'a jamais pu grandir, étouffé par une mère protectrice, puis qui n'a jamais pu vieillir car on ne vieillit pas sans avoir grandit. Mais Jacob est aussi un homme qui n'a jamais connu son père. Voyez-vous ça. L'importance du père dans la série, c'est aussi son absence. Jacob a voulu être un père pour tous ces hommes qui sont venus sur l'île. Jacob a un frère. Un frère qui dès sa naissance n'était pas attendu. Il n'aurait jamais dû exister. Mother cherchait un candidat. Quoi de mieux qu'une femme enceinte pour le lui offrir ? Alors elle la fait accoucher, lui vole son bébé, puis découvre avec stupeur qu'il y en a un deuxième. Elle la tue, garde les deux enfants et décide que son successeur sera celui qui choisira de l'être. En restant avec sa mère, Jacob le choisira. En quittant sa mère, dans l'espoir de découvrir le monde et retrouver son père, l'autre enfant s'exilera. Il ne portera d'ailleurs pas de prénom (à notre connaissance), preuve ultime qu'il n'a pas d'idendité, qu'il est une erreur. Il transformera son mal-être en colère, puis en rage. Sa mère tentera de le tuer. Elle échouera. Il tentera de la tuer à son tour et réussira. Alors Jacob le condamnera à l'errance éternelle, pire que la mort. Pire que tout au monde. Il deviendra fumée noire, perdant son corps et le peu qu'il avait d'idendité. Mais il ne perdra pas sa colère ni sa rage. Quand Jacob construira une statue à l'effigie de sa mère, il s'en servira pour la détruire en la transformant en tempête. Vous pensez que je vais trop loin ? Je n'ai jamais été aussi sur de ce que j'avance !

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   Et puis il y a ce tunnel doré, cette caverne de lumière. Que contient-elle ? "Life. Death. Rebirth". Cette source, aujourd'hui protégée par le Temple, est l'origine du monde. Elle a le pouvoir de faire naître, mais aussi de faire mourir, et de condamner à l'éternité. C'est en tous cas ainsi que je la vois. Elle a sauvé Ben. Elle a condamné l'homme en noir. Elle a infesté Sayid... Elle est tel un vagin. Pardonnez-moi. Qu'y-a-t-il de l'autre coté ? Un autre monde ? Le monde des flashsideways ? Est-ce le passage que devront emprunter nos naufragés pour accéder à une autre vie, meilleure ou pas ? Ou est-ce qu'après ce tunnel, c'est le néant ? Qui osera franchir le pas ? L'ultime candidat ? Qui l'a déjà franchi ? Et si, comme Jacob l'avait promis à son frère, la recherche de son successeur, c'est son jeu à lui. Avec les règles imposées par sa mère. Ils ne peuvent pas s'entretuer. Les naufragés sont des pions. Un seul remportera la partie. Jack probablement. Avec l'aide de Desmond. Jacob prend ce jeu très au sérieux. Il passe des années et des années à trouver ses candidats. Il construit un phare pour cela. Il les amène sur l'île. Il les manipule. Son frère complique la partie par ses propres manipulations et par ses carnages. Il se sert des candidats de son frère pour trouver un moyen de partir. La Dharma aurait pu être la solution. Elle ne le sera pas. Jacob l'exterminera à temps, comme sa mère lui a appris quand elle a exterminé elle-même des naufragés. Des naufragés dont il s'était servi pour construire des puits, pour atteindre les poches d'éléctromagnétisme et qui sait, s'enfuir. Des naufragés avec qui il a construit une roue, toujours dans le but de s'enfuir. Une roue gelée que l'on connaît bien... Les pièces du puzzle se rassemblent. La fin est bel et bien proche.

   Adam et Eve, ce n'est pas Rose et Bernard, comme j'aimais le croire. Ce n'est pas non plus Jack et Kate, comme d'autres auraient aimé. Ce n'est même pas un couple et c'est une grande surprise. C'est l'homme en noit et sa mère, dont Jacob a déposé les corps dans cette grotte, découverte bien des années plus tard par Jack et Kate, mais aussi Locke. Jamais on n'aurait pu s'imaginer cela. Et pour cause : on ne connaissait pas l'existence de ces personnages en saison 1. En aucun cas, cette révélation ne prouve que Damon Lindelof et Carlton Cuse avaient tout prévu depuis le début. Ils peuvent très bien avoir décidé de poser cette question sans en avoir alors eux-mêmes la réponse. Je ne dis pas que c'est le cas. Je ne sais pas. Et peu importe d'ailleurs. L'explication est bonne, logique et sans incohérence. Oh, je vous vois venir : "Oui mais Jack il avait dit que les squelettes ne devaient pas être là depuis plus de 40-50 ans à peu près". Non. Jack avait dit que l'état des vêtements qui recouvraient partiellement les squelettes laissait supposer qu'ils étaient là depuis AU MOINS 40-50 ans. Pas l'ombre d'une incohérence donc. Au pire, une phrase suffisamment ouverte pour permettre un choix suffisament large de réponses. Le montage reprenant les images de la saison 1 était un peu maladroit mais complètement pardonnable : il s'agissait sans doute de ne pas perdre le téléspectateur lambda qui revient pour les derniers épisodes de la série et qui ne se souvient absolument pas de ce mystère; et c'est aussi une façon d'entamer la grande séquence nostalgie qui va sûrement nous coûter cher en mouchoires dans les deux prochaines semaines.   

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// Bilan // Un très bel épisode de Lost qui revient sur les origines de l'île, sur celles de certains de ses mystères, en y apportant des réponses partielles dont il faudra dans certains cas se contenter. Mais surtout un épisode sur la naissance et sur l'enfance, que j'ai regardé aussi émerveillé que Jacob et son frère lorsqu'ils découvrent pour la première fois la source et la lumière. Un épisode qui s'étudie comme une oeuvre littéraire ou un tableau de maître parce qu'il regorge de métaphores, de sens cachés et qu'il est prétexte à mille interprétations, preuve de sa richesse incroyable. Et paradoxalement, un épisode qui divise les fans en deux camps : les fans of science et fans of faith. Les premiers ne peuvent qu'être déçus. Les seconds sont naturellement comblés. La tendance peut encore s'inverser, et qui sait, les réunir ?   

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