Weeds [7x 05 & 7x 06]
Fingers Only Meat Banquet // Object Impermanence
680 000 tlsp. // 710 000 tlsp.
A la fin du 6ème épisode, Nancy promet à son avocat qu'elle aura bientôt de meilleures histoires à lui raconter. Est-ce un aveu de la part de la créatrice et productrice, Jenji Kohan, qu'elle n'est d'abord pas satisfaite de ce début de saison 7 (auquel cas elle est la seule) et surtout qu'elle n'est pas prête de laisser tomber Weeds ? Coincidence ou pas : cette semaine, le nouveau directeur de Showtime a clairement fait comprendre qu'il n'avait pas l'intention de virer la série de sa grille de sitôt ! On peut donc d'ores et déjà dire qu'il y aura une saison 8. Il y a deux ans, j'aurais trouvé que c'était une très mauvaise nouvelle. Aujourd'hui, je suis ravi et confiant. Nancy a encore plein de bonnes histoires à nous raconter...
Si je devais citer les deux gros défauts de ces deux épisodes, ce serait en premier lieu le cloisonnement des intrigues, qui n'existait quasiment plus en saison 6 du fait de la cavale du clan Botwin, ce qui a clairement aidé la série à remonter la pente. Ici, Nancy et Silas sont sur la côte Ouest et nous offre le meilleur, tandis que Shane, Andy et Doug galèrent sur la côte Est et peinent à nous passionner. Shane est le gros dommage collatéral de la nouvelle histoire entre sa mère et son frère. Il a dû mal à se placer dans tout ça, ses pulsions meurtrières semblent faire partie du passé... Que lui reste-t-il à part un don très développé pour l'observation ? La deuxième partie de la saison a tout intérêt à lui offrir mieux que ça. Concernant Doug, que dire si ce n'est que je le vois comme une sorte d'exutoire pour les scénaristes. Ils peuvent tout se permettre avec lui, même les pires saloperies donc le voir se faire branler par des "masseusses" avec son patron, ça rentre tout à faire dans ce cadre, vulgaire et pas vraiment drôle, mais forcément ahurissant quand on y pense. On est à la télé américaine quoi, câble ou pas câble ça reste super osé... Andy alterne entre comédie et drama dans le premier épisode, avec une réflexion sur la mort assez intéressante et inattendue dans une série comme celle-ci. Malheureusement, Lindsay Sloane est déjà sur le départ et elle n'a pas été exploitée à sa juste valeur. Dans le second épisode, Andy part dans une nouvelle direction, avec une nouvelle idée de business pas franchement prometteuse. Mais l'association avec Shane peut, elle, se révéler intéressante pour l'évolution des deux personnages.
Là où les auteurs se surpassent, c'est en Californie avec un retour aux sources auquel on ne pouvait pas s'attendre et qui a été géré à merveille ! J'avais perdu espoir de revoir un jour Heylia et la série ayant prouvé qu'elle pouvait tout à fait survivre sans elle et Conrad, je ne m'en formalisais pas. C'est en la retrouvant que je me suis rendu compte combien elle avait manqué. La présence de Dean m'a paru peu pertinente à la base, trop forcée, mais ce n'était pas une mauvaise idée tou compte fait. Rien que pour la scène avec les tapettes à mouche ! Le face à face entre Nancy et Heylia ne déçoit pas, les deux femmes étant parfaitement conscientes des faiblesses de leur adversaire : la solitude de l'une, la fucked-up life de l'autre. Elles finissent par se rendre compte qu'elles ont besoin l'une de l'autre et une nouvelle collaboration est donc en marche. "On ne change jamais vraiment" dit Heylia. Allégorie pour parler de la série ? En parallèle, c'est évidemment la colère de Silas pour Nancy qui s'exprime plus que jamais avec en point d'orgue, enfin, quelques mots sur la réelle identité du fils, dont le père biologique n'est pas Judas. C'était intense. J'ai beaucoup aimé aussi cette scène où Nancy est coincée dans le paradis d'herbes de Heylia, incapable de sortir de peur que les pièges posés un peu partout ne se referment sur elle. N'est-ce pas, là aussi, une métaphore de ce que le personnage vit et a toujours vécu ? Dans le premier épisode, le combat acharné de Nancy pour revoir Stevie était très touchant et évidemment très drôle. Sa soeur est devenue une sacrée enflure, y'a pas à dire !
// Bilan // S'il n'existait pas une telle différence de niveau entre les intrigues de Nancy et celles des autres personnages, je crois que l'on tiendrait là la saison la plus aboutie et profonde de Weeds !
Weeds [7x 03 & 7x 04]
Game Played // A Hole In Her Niqab
78o ooo tlsp. // 67o ooo tlsp.
Si Weeds est capable de se renouveler avec force et conviction, comme les deux épisodes précédents l'ont prouvé à nouveau, elle n'en reste pas moins la même et s'amuse avec ironie d'un immuable cercle vicieux : les Botwin (et Doug) sont et resteront des losers jusqu'au bout ! Ils n'apprennent finalement jamais de leurs erreurs, Nancy en tête. On sait l'héroïne sincère lorsqu'elle s'entretient les larmes aux yeux avec une hippie (géniale Debra Mooney d'Everwood) sur son fils qui lui manque et qu'elle aimerait récupérer -jolie scène- mais comment la plaindre lorsque, quelques minutes plus tard, elle ment effrontément à cette même personne pour pouvoir mieux satisfaire ses envies pressantes de sexe et d'argent facile ? C'est toute la complexité de Nancy. On la connait par coeur mais elle sait encore nous émerveiller. Je me régale des différentes tenues ridicules et ringardes qu'elle porte à chaque nouvel épisode. C'est le genre de gag récurrent dont je ne suis pas prêt de me lasser. Il faut dire que la styliste se donne à fond ! Alors quand en plus, on assiste à un petit pipi de Nancy culotte à fleurs et collerette intégrées, c'est juste le nirvana. Il ne m'en faut pas plus ! Sérieusement, ça m'a fait rire de longues minutes cette affaire. Cela dit, si ces deux épisodes étaient encore très bons, le drama a tendance à prendre le pas sur la comédie et je préfère quand Weeds atteint un juste équilibre entre les deux genres.
En matière de drama justement, les scènes entre Nancy et Silas sont extrêmement bien écrites et, même si je crois l'avoir déjà signalé, je suis véritablement impressionné par les performances de Hunter Parrish, que je n'imaginais pas si bon. Ses aventures dans le milieu de la mode n'auront pas duré longtemps. Il a choisi d'explorer un terrain qu'il connait bien et en compagnie de sa mère pour une association qui s'annonce aussi compliquée qu'explosive. Ils vendent désormais de la drogue ensemble et le titre de la série retrouve tout son sens. Je reste quand même sur mes gardes car je me rends compte, en y réflechissant bien, c'est que c'est sans doute la partie "trafic" de la série qui m'a toujours le moins plu. Je préfère tout ce qui tourne autour en général. Silas a permis d'introduire la nouvelle intrigue (temporaire) d'Andy. Comme à son habitude, il s'est dégoté une petite amie farfelue, artiste, qui n'a d'yeux que pour lui... et son mari, atteint d'un cancer. Géniale scène lorsque ce vieux monsieur annonce sa condition à Andy. On passe avec une aisance incroyable d'une blague sur un hot-dog... poilu, à une discussion plus sérieuse sur la maladie. C'est tout Weeds ça. Sans vouloir donne l'impression d'aimer tout le monde, après Debra Mooney, c'est un plaisir de retrouver également Lindsay Sloane, trop rare. Je m'étais fait la même réflexion en la voyant récemment dans un épisode de Mr. Sunshine où elle était nickel. Qu'attend-on pour l'engager dans un rôle régulier ? Bon et puis je le dis maintenant comme ça ce serait fait : quel plaisir de revoir Martin Short après son excellente prestation dans la saison 3 de Damages ! Son nouveau rôle ici est prometteur. Il me tarde de le revoir... Et pendant ce temps-là, Doug hérite d'une intrigue d'une nullité crasse, absolument pas drôle et pas crédible non plus (mais ce n'est pas le problème). Il a trouvé un poste à Wall Street très facilement, trop facilement. Je suppose que le retour de bâton tombera dans quelques épisodes et là, ça deviendra peut-être intéressant... Shane mériterait bien un peu plus d'attention sinon, mais c'est toujours émouvant de le voir essayer d'impressionner sa mère, ici en reproduisant l'ancienne chambre de sa mère à Agrestic dans leur nouveau chez eux.
// Bilan // Tout est bon dans Weeds en ce moment mais s'il ne fallait retenir qu'une seule scène de ces deux épisodes, pour la montrer par exemple à quelqu'un qui ne connait pas la série mais que l'on aimerait convaincre de regarder, c'est sans aucun doute celle se déroulant en Afghanistan. Un gros "WTF!" que peu de séries peuvent se permettre.
Weeds [7x 01 & 7x 02]
Bags (Season Premiere) // From Trauma Cometh Something
1 19o ooo tlsp. // 62o ooo tlsp.
Weeds inaugure sa septième saison (oui, déjà) avec une scène mémorable très drôle et d’une facilité déconcertante qui permet à notre Nancy adorée de quitter la prison dans laquelle elle est maintenant enfermée depuis trois ans pour New York et un centre de réhabilitation, nouveau lieu de ses futures frasques à base de bombes et, très certainement, d’herbes. La dramédie nous revient comme elle nous avait quitté, malgré le bon dans le temps, avec tous les défauts qui la caractérisent (goût prononcé pour l’over the top et les résolutions faciles) et toutes ses qualités aussi (une Mary-Louise Parker parfaite, des rebondissements rock’n’roll et surprenants, des délires à la pelle…) Weeds n’a pas changé mais elle a su constamment évolué en prenant des risques et en changeant de décors. Si bien que je voyais cette saison comme la dernière avant qu’elle ne commence et je ne suis plus tout à fait certain après avoir visionné ces deux épisodes qu’il soit judicieux de dire adieu aux Botwin cette annnée. Ils ont encore beaucoup d’aventures à nous raconter…
Le Season Premiere est évidemment très introductif, puisqu’il a pour mission de nous présenter ce que sont devenus nos héros pendant les trois ans que nous n’avons pas passés avec eux. Les scénaristes n’ont pas tellement le temps d’approfondir mais fournissent tout de même un panorama crédible (pour du Weeds) des situations de chacun. Ainsi, les bras cassés de Nancy sont restés à Copenhague tout de ce temps. Silas est devenu mannequin, Shane marionnettiste, Andy guide touristique avec des aspirations politiques et Doug… est resté Doug. Je pensais qu’on était débarrassé de lui mais non. Il est encore et toujours là. C’est la seule mauvaise nouvelle de cet épisode. Le plus étonnant dans l’affaire, c’est la relation amoureuse de Shane avec une femme plus âgée, et visiblement hystérique. C’est toujours très difficile de le voir autrement que comme le pré-ado qui se fait expliquer les meilleures techniques de masturbation par son oncle. Alexander Gould a beau avoir grandi, littéralement, et s’être laissé poussé la barbe, il fait toujours jeune et je ne l’imagine absolument au lit avec une femme. Mais passons. C’est dans l’absurdité que Weeds est la plus convaincante après tout !
Quant à Nancy, on ne saura pas grand-chose de son passage en prison, si ce n’est qu’il ne l’a pas traumatisée, ce dont on se serait douté puisque tel un caméléon, elle sait s’adapter à toutes les situations ; et qu’elle y a vécu une histoire d’amour avec sa compagne de cellule, mais il semblerait que ce soit plus pour tromper l’ennui et préparer son plan post-prison qu’elle s’y soit attachée. A la fin de l’épisode, les scénaristes ont atteint leur objectif : Nancy est libre, et pas seulement parce qu’elle n’est plus enfermée entre quatre murs, aussi et surtout parce qu’elle apprend la mort d’Esteban. C’est un grand soulagement pour tout le monde mais, de mon coté, un doute subsiste quand même quant à la véracité de cette information. On ne présente aucune preuve à Nancy, elle ne cherche elle-même pas vraiment de confirmation… C’est un peu louche, mais j’espère me tromper, la série a besoin de nouveaux dangers. Le second épisode n’en créera pas vraiment de nouveau, si ce n’est que Nancy a déjà su s’attirer pas mal d’emmerdes, à la fois auprès de celui qui s’occupe de son centre de réinsertion, un personnage qui aime parler en rimes et qui devrait nous faire marrer un moment, mais aussi vis-à-vis du frère de sa petite amie de prison, qui fait du trafic de grenades et avec qui elle devrait logiquement s’acoquiner incessamment sous peu. Nancy restant toujours Nancy. Sinon, sa nouvelle copine de chambrée tarée et obsédée nous promet des moments savoureux, surtout en compagnie d’Andy. Il a trouvé un nouveau joujou ! Les aventures de Silas au pays de la mode new yorkaise s’annoncent moins délirantes mais j’ai beaucoup aimé sa scène dans le bureau d’une ponte du mannequinat, parce qu’elle était émouvante et que j’ai trouvé Hunter Parrish très juste. L’acteur a vraiment su faire évoluer son jeu. L’autre séquence émotion implique Nancy, sa sœur et le petit Stevie qui a grandi et qui appelle sa mère « tata ». Dur.
// Bilan // L’état de grâce dans lequel Weeds se trouve depuis la saison 6 semble vouloir perdurer. Les scénaristes ont trouvé un nouveau terrain de jeu prometteur qui donne le sentiment que Nancy et sa bande n’ont vraiment pas dis leur dernier mot ! Voilà une série qui ne subit pas les affres du temps, sans doute parce qu’elle a toujours su se renouveler sans jamais se trahir.
Weeds [6x 13]
Theoretical Love Is Not Dead (Season Finale) // 99o ooo tlsp.
Même si j'aurais souhaité plus de rebondissements surprenants dans cet épisode final de la saison 6 de Weeds, je dois lui reconnaître de la cloturer en beauté sur un cliffhanger inespéré et efficace. Pour la première fois de sa vie, Nancy ne devrait pas échapper à la justice. Et pour la première fois depuis longtemps (depuis le pilote, quand elle décide de se lancer dans le business de l'herbe pour sauver sa famille ?), elle se sacrifie pour les siens. Elle redevient la mère protectrice des débuts. L'ensemble de la saison 6 nous a conduit à sa prise de conscience, tardive mais nécessaire, qui a permis un retour aux sources à la fois pour les personnages et pour la série. Il me semble que jamais la série n'a su m'émouvoir autant que cette saison. On n'était même bien plus souvent dans l'émotion que dans la comédie quand on regarde un peu arrière. Je ne dis pas qu'on n'a pas ri mais je retiens surtout les larmes de Nancy, celles de Silas, les déclarations d'Andy... Les adieux s'enchaînent dans cet épisode, dans cet aéroport propice aux grandes effusions de joie ou de tristesse. Weeds ne tombe pas dans la facilité et reste droite dans ses bottes. L'émotion passe en peu de mots et peu de gestes. Peu de regard aussi. Les personnages n'osent pas se regarder dans les yeux quand ils se disent au revoir. Et c'est finalement bien plus bouleversant ainsi. J'ai eu ma petite larme lors des adieux de Silas à son petit frère. Ces deux-là n'ont pas toujours été proches mais leur relation a pris en ampleur cette année. On les sent plus liés que jamais. De la même façon, le "Please Let Us Know When You Kill Her" de Silas à Esteban et Guillermo était terrible. On notera au passage qu'Hunter Parrish a drôlement amélioré son jeu. Il n'y a qu'Andy qui n'a pas vraiment réagi au plan C. A-t-il seulement conscience de ce qui vient de se produire ?
Le départ précipité de Warren me désole un peu. Je m'étais habitué à lui et j'aurai bien aimé le voir rester plus longtemps. Puis c'est pas comme si les Botwin avaient réussit à s'enfuir grâce à lui... J'imagine qu'il n'y avait pas grand chose à dire de plus sur lui, hormis son amour sans fin pour Nancy. Mais Doug est bien resté six saisons après tout sans qu'on n'ait jamais quoique ce soit à dire sur lui ! A ce propos, son absence dans cet épisode confirme qu'on devrait être libéré de sa boulet-attitude quelques temps encore, voire jusqu'au bout. Je ne peux que m'en réjouir ! Si on pouvait récupérer Celia et Isobel en échange... Elles m'ont sacrément manqué cette saison. Ce sont celles qui me faisaient le plus marrer ! A noter le caméo de Jenji Kohan, la créatrice de la série, qui passe furtivement devant la caméra à l'aéroport. Avec son physique atypique, on ne peut pas la rater !
// Bilan // Bien que ce final cède par moment aux sirènes de la facilité alors que ce n'est pas le genre de la maison, il est l'aboutissement plus que satisfaisant d'une saison 6 de Weeds riche en émotions. La fin de la série se profile et il se pourrait bien qu'elle nous quitte sur une note plus que positive après s'être perdue quelques années en chemin.
Weeds [6x 12]
Fran Tarkenton // 86o ooo tlsp.
Cette saison de Weeds a joué plusieurs fois sur la nostalgie des personnages, en évoquant leur passé et plus particulièrement celui de Nancy. Mais cet épisode s'est davantage attaché à la nostalgie de nous téléspectateurs qui avons vu les cinq saisons précédentes défiler à travers le récit de l'héroïne face à son intervieweur coriace. J'ai beaucoup aimé les scènes partagées entre Nancy et "Ellis" pour ça. Tour à tour ont été évoqués l'incendie de la maison d'Agrestic, la découverte puis la traversée du tunnel au Mexique, et plus récemment le meurtre de Pilar commis par Shane. On a eu droit aussi à un tout petit clin d'oeil à Celia (qui nous manque quand même beaucoup), et les retours de Guillermo et Esteban en guise de cliffhanger nous rappellent combien la fin de cette saison six est proche. Y'aura-t-il ou non départ à Copenhague ? Se fera-t-il vraiment avec Mr. Shiff et sans Doug et surtout Silas ? Le premier a trouvé sa place dans l'univers de la série et je serais content de voir Richard Dreyfuss cabotiner un peu plus longtemps; le second a fait son grand retour à Agrestic devenue d'ailleurs Regrestic et pourrait bien y rester, ce qui ne serait pas une mauvaise idée puisque le personnage est à bout de souffle - content par ailleurs que les scénaristes tiennent à une continuité en évoquant par exemple le fils de Doug, homosexuel et fumeur d'herbe, apparu dans le pilote seulement à mon grand regret; et enfin le troisième, qui a eu la confirmation que Lars était son père biologique et qui s'imagine bien rester près de lui pour apprendre à le connaître et goûter aux joies d'une vie simple et stable. Qui pourrait lui en vouloir ? Mais Weeds sans Silas ne serait plus tout à fait Weeds. C'est sans doute le personnage présent depuis le départ le moins intéressant et surtout le moins drôle mais je n'envisage pas la série sans lui. C'est pas qu'il manquerait, c'est juste que son absence serait contre-nature ! En tous cas, la très courte scène que Silas partage avec Nancy était fort émouvante, comme à peu près toutes celles qui les ont réuni cette saison. Coté comédie, Andy et Hooman ont assuré. Cette histoire de bite coupée avec passage à la morgue était jouissive et typique de la série. On voit ça nulle part ailleurs ! Dommage que Shane soit en retrait mais je lui prédis un rôle important dans le final (quoi, c'est évident ?).
// Bilan // Alors que la saison six de Weeds est sur le point de toucher à sa fin, tous les éléments sont en place pour offrir un final de fou, on l'espère rempli de rebondissements comme seule la série sait en trouver. Il n'y a plus rien désormais qui pourrait gâcher le beau travail effectué cette saison, pas même un final décevant...
Weeds [6x 11]
Viking Pride //
J'ai à peu près tout apprécié dans cet épisode mais il lui manquait une dynamique d'ensemble, chaque personnage faisant sa petite affaire dans son coin avec un petit nouveau de passage. Les intéractions sont forcément inédites mais pas aussi bonnes que lorsque les historiques sont réunis. Ca donne donc du Weeds de facture moyenne. On peut prendre l'exemple de Shane et Warren. C'était amusant mais anecdotique. Je pensais que la mixture d'Andy aurait encore plus d'effet sur lui. Mais on sent que Richard Dreyfuss s'éclate comme un petit fou et ça n'a pas de prix ! Le duo Silas/Lars joue plus la carte de l'émotion, non sans pointes d'humour, mais on sent que le meilleur reste à venir. L'intervention de Nancy, si elle a lieu, permettra forcément de rendre le tout plus explosif et peut-être plus touchant aussi. Dans un registre pas très éloigné, j'ai adoré l'intervention de Patty, une ancienne "copine" de classe de Nancy à l'époque du lycée à qui elle a tout simplement pourri la vie. Je suis assez fan de cette introspection amorcée à l'épisode précédent où l'on se rend compte que Nancy a toujours été une grosse bitch. J'ai l'impression qu'elle n'en avait pas bien conscience non plus. Nancy Pride. Son nom de jeune fille prend tout à coup tout son sens : elle prend les gens de haut, elle est fière comme personne. En gros, elle est géniale, un personnage de fiction unique !
Je ne parlerais pas de Doug, beaucoup moins bien intégré aux intrigues que la semaine dernière, mais chapeau à Andy en revanche qui nous permet d'explorer la communauté perse. Au final, les perses sont présentés de la même façon que les américains ou les méxicains dans la série : comme des gens prêts à tuer pour arriver à leurs fins. Rien de bien original sur le fond, mais la forme avait le mérite de faire bien rigoler ! Du coté de Nancy, les choses se précisent, ou se complexifient c'est selon. Le fameux Ellis Tate est en fait un journaliste qui réalise un portrait de l'évadée et qui lui propose une collaboration une fois découvert. J'ignore ce que ça peut donner mais à deux épisodes de la fin de la saison, il ne fait pas beaucoup de doutes qu'il sera un petit obstacle dans la fuite des Botwin. Rendez-vous à l'aéroport ?
// Bilan // Un épisode dans la moyenne basse de cette saison 6, donc un bon épisode au regard des saisons précédentes.
Weeds [6x 10]
Dearborn-Again //
Cette saison 6 de Weeds a de nombreuses qualités mais la principale est certainement de réussir à creuser le portrait de Nancy encore plus en profondeur. Moi qui croyais qu'il n'y avait rien plus rien à dire sur elle depuis belle lurette, je suis content. Elle ne change pas pour autant de comportement, pas tellement en tous cas, mais on apprend à l'apprécier encore davantage. Cet épisode fait la lumière sur son adolescence, ses années lycée. Voilà les Botwin face à Mr. Shiff, son prof de maths préféré avec qui elle a visiblement eu une relation plus poussée. Au-delà de la drôlerie de la situation, d'autant que celui-ci (incarné par Richard Dreyfuss) ne s'est jamais remis de son départ, on se rend compte que Nancy a toujours été cette fille légère et allumeuse, capable d'utiliser son cul pour réussir. Là pour obtenir des bonnes notes. Aujourd'hui pour réussir sa vie, ou s'en échapper, selon l'humeur. Quand elle se retrouve face à un homme (joué par Eric Lange) qui se présente comme un admirateur de l'époque à qui elle n'a jamais daigné ne serait-ce que jeter un regard, elle ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes et se fait littéralement embobiner. Dès lors qu'on lui donne l'impression qu'elle est unique et irrésistible, elle se sent pousser des ailes. Pas de chance : Ellis Tate fait partie de ceux qui la recherchent activement. Quelque part, était-ce si malin de retourner dans la ville de son enfance alors que sa tête est mise à prix (bon, pas vraiment hein) ?
Pendant que Nancy rend visite aux tombes de ses parents (joli moment d'émotion), Silas et Shane se divertissent comme ils peuvent. En l'occurence, Shane est persuadé que Silas n'est pas le fils de Judas. Etant donné que Silas n'a jamais ressemblé aux autres Bowtin, la question a toujours été sous-jacente. La voilà traitée de plein fouet mais on ignore encore s'il s'agit simplement d'une distraction ou de quelque chose de plus sérieux. En tous cas, l'homme qu'ils rencontrent, un dénommé Lars, pourrait tout à fait être le père de Silas... Andy cherche pendant ce temps-là à se procurer de nouveaux faux passeports mais la tâche s'avère plus compliquée que prévu. Le passage dans la mosquée était particulièrement savoureux. Quant à Doug, il a été assez bien intégré pour une fois grâce à une scène en fin d'épisode où il teste la nouvelle recette du chef Andy. Je le préfère un tant soit peu utile que simplement "drôle", parce qu'il ne l'est plus tellement en réalité.
// Bilan // De la comédie et de la profondeur. Efficace !
Weeds [6x 09]
To Moscow, And Quickly //
On abandonne les délires sans queue ni tête cette semaine dans Weeds pour laisser place à l'émotion et à la profondeur. Forcément, on s'amuse beaucoup moins et on s'ennuie même un peu par moment mais il faut des épisodes comme celui-là pour équilibrer la balance. Weeds n'est pas qu'une série fun, c'est aussi et avant tout une série subtile et merveilleusement dialoguée. La plus belle scène de l'épisode est sans conteste celle où Nancy, face à un vieux médecin, se rend compte qu'elle ne sait même pas si son enfant sourit souvent, tout simplement parce qu'elle ne s'en occupe pas. Le détachement a été progressif au fil de la saison mais clair. Voilà où les scénaristes voulaient en venir. Quelque part, j'ai un doute sur la pertinence du propos dans le sens où l'on sait déjà parfaitement que Nancy est une mauvaise mère terriblement égoïste. Où est la nouveauté ? Toujours est-il que c'était très émouvant et que Mary-Louise Parker a encore délivré une très jolie prestation. En revanche et contrairement à d'habitude, je n'ai pas trouvé la conversation dans la salle d'attente entre Nancy et Andy réussie. Ca manquait de piquant, c'était presque trop sérieux. Mais pour le coup le propos était inédit : quelle est la véritable place d'Andy vis à vis de Stevie ? Est-il un oncle, un père de substitution ? Et après la cavale ? Et quand arrivera le 4ème mari ? Qu'adviendra-t-il de lui ?
Puis ils sont partis sur cette idée folle d'aller vivre à Copenhague au Danemark ! Première surprise : ils connaissent cette ville ! Non mais on dit souvent que les américains ne connaissent rien à la géographie mondiale. Deuxième surprise : ça a l'air d'être du sérieux ! Il en est vraiment question... Je vois mal la série partir dans cette direction mais rien ne fait peur aux scénaristes de Weeds donc pourquoi pas ? Sinon, le duo Shane/Silas n'a pas fait de prouesses cette semaine mais il y avait quelque chose de touchant dans leurs intéractions. Sans doute un peu trop légère au final cette intrigue mais pas dénuée d'intérêt. Elle mettait en valeur l'esprit protecteur de Silas face à l'immaturité de Shane. Bon et puis Doug est très peu apparu et les quelques images qui lui ont été consacrées étaient... space. C'était presque drôle !
// Bilan // La saison 6 de Weeds commence à prendre une direction vague et dangereuse après avoir suivi un chemin presque-parfait jusqu'ici. Je reste optimiste mais je me demande bien de quoi seront faits les 4 derniers épisodes...
Weeds [6x 08]
Gentle Puppies //
Alors que j'envisageais le précédent épisode de Weeds comme une parenthèse, je me demande maintenant si l'on ne va pas avoir droit à des parenthèses pendant encore quelques temps. La série s'essaye pour la première fois si je me m'abuse aux stand-alone et ça lui va plutôt bien. Les Botwin et Doug poursuivent leur folle route et après le passage à la fête foraine, ils s'arrêtent dans un trou perdu, Pioneer Town, où tous les rejetés de la société se retrouvent. Forcément, c'était croquignolet et ça m'a fait un peu penser dans l'esprit à My Name Is Earl mais en mieux, forcément. Entre la vieille catin et son fils nain, on était servi en terme d'absurdité ! Weeds a toujours su trouver des seconds voire troisièmes rôles particulièrement croustillants et ça ne change pas malgré les années. La description de l'Amérique white-trash lui va vraiment bien, comme une évidence ! On s'étonne presque que les scénaristes n'y aient pas pensé plus tôt. C'est l'occasion de retrouver le célèbre Mark-Paul Gosselaar dans un rôle qui le change des lycéens, flics et avocats habituels. Il est très crédible aussi en cul terreux pas causant mais qui ne perd pas son temps pour passer à l'action. La scène où il prend Mary-Louise Parker sur le bar était quand même assez géniale quand on y pense. Tellement rare à la télé américaine autant d'audace visuelle ! Tiens d'ailleurs, je pensais que l'actrice ne voulait plus apparaître les seins et les fesses à l'air. Les producteurs ont réussi à négocier visiblement...
Les hommes de la vie de Nancy étaient occupés à parler religion cette semaine, à leur façon. "God Is Awesome", ça donne le ton ! Là encore, la série fait preuve de beaucoup d'irrévérence et c'est juste trop bon. A noter deux passages intéressants pour Silas et Shane : pour le premier quand il exprime une fois de plus sa lassitude de vivre avec cette famille de fous; et pour le second lorsqu'il implore sa mère de fuir ensemble vers l'inconnu en laissant les autres derrière eux. Ah il l'aime sa môman ce petit... C'est bizarrement mignon.
// Bilan // En format stand-alone, Weeds fonctionne aussi très bien ! Alors, baisse de niveau ou pas pour la fin de la saison 6 ? Je suis très optimiste !
Weeds [6x 07]
Pinwheels And Whirligigs //
Avant que la cavale des Botwin ne reprenne de plus belle, les scénaristes de Weeds ont eu l'excellente idée de faire une petite pause du coté de l'Amérique profonde, ce qui leur permet de renouer avec l'esprit des premières saisons et la critique acerbe de la vie en banlieue. L'univers parodié n'est pas le même mais le résultat est aussi bon. Les voilà donc au beau milieu d'une fête foraine sur une idée de Nancy qui cherche à se faire pardonner pour le chaos qu'elle a fait régner depuis... depuis bien des années. Celle-ci se retrouve à user de ses charmes puis de sa malice pour avoir droit à son tour de montagne russe en compagnie de son fils psychopathe. Très amusant. Et le résultat s'avère étonnament émouvant aussi : Shane n'a qu'une envie, celle de plaire à sa petite maman. C'était chou. Mais chou à la Weeds quoi, de manière super tordue. Pendant ce temps-là, Andy et Silas ont joué au père et au fils, et on accessoirement concouru pour remporter le prix du plus gros mangeur de buste en beurre... C'était à gerber, c'était n'importe quoi mais c'était drôle ! Et la chute était pas mal non plus dans son genre ! Là aussi, il s'est dégagé quelque chose d'émouvant en plus des délires et ce n'est pas donné à toutes les séries de réussir sur les deux tableaux en même temps... Notre cher Doug était le moins marrant de la troupe, forcément. Il a dû se coltiner Steevy. De toute façon, malheureusement, maintenant dès qu'il apparaît, je décroche sans le vouloir. Je l'aurais bien troqué contre Celia et Isabelle !
// Bilan // Si cet épisode ne fait rien avancer, il est la pause parfaite pour une petite introspection des personnages faite avec humour et intelligence. La saison 6 de Weeds est rudement bonne.