Marchlands
5 épisodes // 6 98o ooo tlsp. en moyenne
What About ?
Des années 60 à nos jours, trois familles se succèdent dans une même maison. Ces trois générations sont reliées par l'esprit d'une jeune fille mystérieusement disparue dans les sixties...
Who's Who ?
Créée par Stephen Greenhorn (Doctor Who) et David Schulner (The Oaks). Avec Alex Kingston (Urgences, Doctor Who), Shelley Conn (Terra Nova, Mistresses), Dean Andrews (Life On Mars, Ashes To Ashes), Jodie Whittaker, Ellliot Cowan (Lost In Austen)...
So What ?
Vous le savez peut-être, la pérode télé qui m'excite le plus chaque année est celle se déroulant entre Janvier et Mai lorsque les chaînes américaines développent et choisissent leurs nouvelles séries, et les acteurs qui vont avec (d'où la création du Coming Next). C'est toujours, lors des upfronts, un déchirement de voir certains projets s'arrêter net alors que je fondais beaucoup d'espoir en eux. Ce fut le cas de The Oaks en 2008, rejeté par la FOX, qui ne possédait pas un casting particulièrement alléchant, c'est vrai (y figurait quand même Matthew Morrison, Jeremy Renner, Matt Lanter ou encore Shannon Lucio) mais dont l'idée, surprenante, me séduisait beaucoup sur le papier. Il s'agissait de l'histoire de trois familles vivant à trois époques différentes dans une même demeure... hantée. Si l'histoire de Marchlands est similaire, ce n'est pas un plagiat ni un hasard. L'explication est plus simple que ça : la série anglaise est basée sur ce fameux pilote américain jamais diffusé. C'est une vraie curiosité en soi, une première même peut-être. Mais si The Oaks avait survécu, elle n'aurait certainement pas pris le même chemin que Marchlands. A savoir celui de l'ennui et du grand vide.
Dire que Marchlands m'a déçu serait un euphémisme. Le premier épisode m'avait accroché car, malgré sa lenteur, il ouvrait pas mal de portes qui semblaient intéressantes et qui promettaient une mini-série en cinq épisodes pleine de charme et de suspense. Puis le second épisode est arrivé, et il ressemblait beaucoup au premier et ainsi de suite jusqu'au dernier qui, lui, n'était pas une copie conforme des précédents puisqu'il offrait une conclusion, simple et décevante, à cette histoire finalement très creuse. Dans un premier temps, passer d'une famille et d'une époque à l'autre est un jeu auquel on se prête volontiers, d'autant qu'elles ont toutes de quoi nous accrocher avec des ambiances opposées mais pas clichées. Mon intérêt s'est assez rapidement porté sur les Maynard car menés par une Alex Kingston toujours impeccable et un Dean Andrews que je ne connaissais pas mais qui a clairement un "truc". Puis, voyant que leur intrigue n'avançait que très péniblement, j'ai reporté mon attention sur Mark et Nisha, le jeune couple qui vient tout juste de s'installer. Puisque Shelley Conn va devenir l'une des stars de l'événement Terra Nova, c'était l'occasion de tâter le terrain si je puis dire. Verdict : elle n'est pas mauvaise mais elle n'a rien de spécial. J'ai donc finalement dû me résoudre à m'intéresser aux Bowen mais l'ambiance lourde et déprimante m'a vite coupé l'envie d'approfondir avec eux. La mort d'un enfant, le drame qui les touche, est un sujet extrêmement difficile à traiter et les scénaristes de la série n'ont visiblement pas jugé pertinent d'en explorer la profondeur. Ils se contentent de montrer une mère brisée, brimée, qui doit composer avec l'austérité de sa belle-famille. Ca tient sur un ou deux épisodes, puis, comme avec tous les autres personnages, faute d'évolution, on s'ennuie profondément en attendant un rebondissement qui n'arrive jamais. Même les éléments qui auraient pu être surprenants sont gâchés par la manière dont ils sont amenés.
Marchlands possède évidemment un aspect fantastique puisque la vraie héroine de l'histoire est cette enfant morte, Alice Bowen, qui hante toujours la maison des décennies plus tard. Elle s'amuse donc à faire peur aux habitants, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Elle se lie d'amitié imaginaire avec une enfant, que ses parents prennent pour une folle pendant quatre épisodes. C'est agaçant, c'est long, c'est sans intérêt. La gamine facétieuse fait la même chose avec le jeune couple, ce qui signifie, en gros, faire craquer les marches de l'escalier en bois et ouvrir le robinet d'eau. Passionnant. A aucun moment un frisson ne peut nous envahir puisque la mise en scène est bien trop policée pour ça. A aucun moment, passé les deux premiers épisodes, on ne se pose vraiment des questions sur les circonstances mystèrieuses de la mort de l'enfant. Non, ce que les auteurs veulent apparemment raconter, c'est simplement des situations familiales ancrées dans des contextes temporels et sociaux différents, le reste n'est qu'apparat. Ils sont donc passés à coté de leur sujet et à coté des attentes du public, en tous cas des miennes. Et je ne demandais pourtant pas grand chose... Ma frustration de n'avoir jamais pu voir le pilote de The Oaks reste donc intacte et c'est sans doute mieux comme ça.
FlashForward [1x 19]
Course Correction // 4 77o ooo tlsp.
Plutôt solide depuis son retour, FlashForward, contrairement à V par exemple, a encore des choses à dire et le fait assez bien. Cela dit, comme on pouvait le craindre, l'approche de la date fatidique du 29 Avril dans les intrigues et la fin de la série plus généralement font que l'on est en désormais en terrain connu. Certes, tout ne se passe pas exactement comme prévu mais les différences ne sont pas si nombreuses. Prenez le bien inutile Bryce. Son cancer est en rémission, il est en bonne voie de guérison. On est content pour lui, encore qu'on s'en fout un peu en fait. Ce grand soulagement le pousse dans les bras de Nicole, laquelle est bien embarrassée puisqu'elle a retrouvé la trace de Keiko. Jusqu'ici, je n'avais pas imaginé que les choses se passeraient comme ça. Mais maintenant, il semble évident que Nicole va se faire kidnapper (reste à savoir par qui) puis possiblement noyer, comme dans son flash. Ce qui serait génial, c'est que ce soit Bryce le responsable. Mais c'est impossible ! Il y a l'hypothèse Gabriel, mais juste parce qu'il faut bien lui trouver quelque chose à faire et qu'il rôde justement dans les couloirs de l'hôpital (la scène où il part en quenouille sur son lit était assez géniale). Quant à Bryce, il va rencontrer Keiko et aura son happy-ending. Peut-être que les scénaristes espéraient recréer une relation à la Desmond/Penny qui passent des années à se chercher avant d'enfin se trouver. Ben c'est bien raté. Bref, j'émet des hypothèses mais c'est bien pour remplir la review parce que ça ne me tracasse pas le moins du monde tout ça ! Tout comme le triangle amoureux Mark/Olivia/Simcoe qui est vide de toute émotion.
La partie intéressante de l'épisode concerne Simon Campos, qui se dévoile enfin un peu plus. Tout le monde découvre que c'était lui le Suspect Zero. Un peu honteux de nous servir cela en guise de cliffhanger étant donné qu'on le savait nous téléspectateurs depuis 5-6 épisodes. Mais pour être tout à fait honnête, la vraie révélation c'est que c'est lui qui va déclencher le prochain blackout, que l'on imagine désormais fixé au 29 Avril. Tout est encore très nébuleux mais l'interprétation assez fascinante de Dominic Monaghan (oui, j'ose le dire) permet de rester scotché et l'action est suffisante pour ne pas ennuyer, notamment tout ce qui tourne autour de l'enlèvement de sa soeur. Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé la première scène de l'épisode qui revient sur le moment où Simon et Simcoe ont lancé, presque malgré eux, le blackout. D'une part c'était très bien réalisé, et c'est une des grandes qualités de la série, et d'autres parts les effets-spéciaux étaient réussis, ce qui la différencie une fois de plus de V et de ses effets hyper-cheaps ! La quatrième et dernière intrigue de l'épisode est presque un loner puisqu'elle est bouclée dans l'épisode. Demetri fait ainsi équipe avec Fiona Banks (un grand plaisir que de revoir Alex Kingston et dans la série, et tout court), comme le flash de cette dernière le révélait, sur une affaire assez bien fichue où un homme décide de "course correcter" les événements en tuant tous ceux qui auraient dû mourir selon les flashfowards (ou plutôt leur absence d'ailleurs) et qui sont pourtant toujours en vie. Ses motivations ne sont pas vraiment justifiées mais c'est un illuminé et c'est finalement l'explication la plus raisonnable. Pas mal du tout ! Le duo fonctionne bien. Si seulement Mark Benford n'avait jamais existé et que c'est Fiona Banks qui avait été à sa place... la série aurait eu une toute autre saveur je crois.
// Bilan // Un épisode qui a ses faiblesses mais qui réussit malgré tout à captiver selon les personnages.
FlashForward [1x 07]
The Gift // 8 57o ooo tlsp.
Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, cet épisode le rappelle avec force : FlashForward n'est pas qu'une série mystérieuse, à la limite du fantastique, c'est avant tout une série de personnages. Et en cela, on peut dire que FlashForward est le nouveau Lost. Nous n'aurons pas toutes les réponses à toutes nos questions tout de suite mais nous aurons des cliffhangers à couper le souffle, des fausses pistes et des personnages attachants, parfois détestables aussi, mais qui se dévoilent au fur et à mesure et qui se découvrent. On ne peut pas dire que la grande Histoire de la série ait avancé dans cet épisode, une fois de plus certains diront. On n'en est qu'au 7ème épisode, j'ai envie de dire. Et je pense qu'il vaut mieux développer les personnages maintenant. C'est la priorité. Le reste viendra en temps et en heures. Une grande partie de l'épisode a été consacrée à un personnage qui était discret jusqu'ici, qui semblait même dispensable mais qui se révèle finalement le plus important de ce début de saison. Al Gough, en choisissant de se suicider plutôt que d'affronter la peur qui le ronge suite à ce qu'il a découvert dans son flashforward (qu'il allait tuer accidentellement une mère de famille célibataire), démontre que l'on peut échapper à son destin. Que tout n'est pas écrit. Et cela aura forcément des répercussions sur l'enquête et elle en a déjà sur les autres personnages qui appréhendent la vie autrement. Mark refait confiance à sa femme. Demetri se ré-investit dans sa relation avec Zoey et dans leur futur mariage. Tout semble désormais possible. C'est un twist extrêmement suprenant et qui devrait apporter beaucoup dans les prochains épisodes. Les personnages ne seront plus coincés dans leurs visions. D'un point de vue esthétique, la scène du suicide de Al était superbe. D'un point de vue historique, il est rare d'assister à un suicide (réussi) dans une série télé. D'un point de vue anecdotique, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Alex Kingston. Malheureusement, je crains que sa participation à la série ne s'arrête là.
L'affaire de la main bleue n'était finalement qu'une fausse piste, dans le sens où elle n'a rien apporté à la grande Histoire. Cependant, l'idée d'un rassemblement presque apocalyptique entre personnes n'ayant pas eu de flashforwards était excellente. Mais peut-être n'en avons-nous pas fini avec cette histoire, d'autant que le gourou de ce culte a l'air bizarre... Deux personnages jusqu'ici inutiles ont été réunies pour créer quelque chose qui sera peut-être utile plus tard mais qui était plus mou qu'autre chose ici. La Baby-Sitter Nicole parlent Japonais et décrypte une partie du flash de Bryce qui nous est ainsi partiellement révélé. Il était avec une femme d'origine asiatique et... et c'est tout. Pas de quoi pour le moment susciter l'intérêt. Enfin, Aaron Stark a retrouvé sa fille, contre toutes attentes ! Je ne m'y attendais absolument pas, d'autant que tout dans cet épisode laissait croire qu'elle était bien morte. En même temps, on peut survivre avec une jambe en moins donc je trouvais son pote de guerre un peu trop catégorique quand il disait avoir assisté à sa mort. Mais du coup, la scène du flash est encore plus étrange si elle se réalise vraiment ! Elle va retourner combattre ? Non, impossible ! Mais où étaient-ils alors ? C'est perturbant et je crois encore plus maintenant que l'on sait que ça peut ne pas se réaliser.
// Bilan // Ce 7ème épisode de FlashForward marque un tournant dans sa courte histoire. Il est encore très difficile de savoir vers où ou vers quoi la série nous mène mais j'ai plus que jamais envie de le savoir !