Grey's Anatomy [9x 18]
Idle Hands // 9 390 000 tlsp.
Je suis déçu. Déçu parce que le rachat de l'hôpital n'a pas pris la tournure -dramatique- que j'espérais. Tout semble arrangé maintenant. Je continue de croire que c'est un leurre mais, en attendant, on s'ennuie un peu. Les scénaristes ont encore opté pour un ton léger sur cet épisode, mais au bout de neuf saisons, les blagues ne peuvent plus avoir tout à fait la même fraîcheur. Certaines marchent quand même, notamment le petit jeu de Karev qui consiste à humilier le nouveau petit ami de Jo. C'était potache, quoi. Sympathique. D'autres peinent davantage à nous faire sourire, je pense par exemple à April qui essaye d'expliquer son cas à Bailey en prenant une métaphore un peu ridicule, qui est filée jusqu'au bout. J'adore toujours la tête que fait Chandra Wilson quand un personnage lui parle de sa vie privée, mais à part ça... déjà vu all over again. Et puis j'aimerais autant qu'on le voit le petit ami d'April plutôt que l'entendre en parler. Mais ça, c'est le problème habituel avec les compagnes/compagnons qui sont extérieurs à l'hôpital. C'est jamais facile de les intégrer. Et heureusement que les médecins du Seattle Grace ne couchent pas qu'exclusivement entre eux ! La fascination autour de la nouvelle machine m'a déplu. Je ne sais pas bien comment l'expliquer, mais c'était vraiment le genre d'intrigue qui sonnait faux. C'était surjoué dans la comédie. Dans le registre léger toujours, mais tendre à la fois, nous avons bien sûr Callie et Arizona, enfin de retour à "Sexy Town" après tant de mois d'abstinence. Rien à redire là-dessus. Les auteurs n'ont pas cherché à précipiter les choses et ils ont bien fait. Qu'est-ce qui les attend maintenant que les principales épreuves dans la guérison d'Arizona sont passées ?
Le plus dramatique dans l'épisode, on le doit en fait aux patients. Comme la semaine dernière, ils sont un peu trop présents à mon goût. Toutefois, l'intrigue de l'institutrice était vraiment touchante. Celle du père hystéro qui finit par craquer dans les bras de Derek... disons qu'elle était prévisible, mais pas inintéressante sur le principe : Shane avait besoin de ce type de leçon dans son apprentissage. Le seul souci, c'est qu'on est déjà passé par là, nous. Des dizaines et des dizaines de fois auparavant. Les inquiétudes de Meredith à l'égard de la santé de son bébé, ça tourne un peu en rond. Cela fait plusieurs épisodes que l'on en parle. J'espère qu'après l'échographie -un passage mignonnet s'il en est- elle va changer de disque. Je l'adore et elle a toutes les raisons du monde de se faire du souci, mais c'est chiant. Plus chiant encore : les tractations et petites cuisines internes entre les médecins et les nouveaux membres du Conseil de l'hôpital, dont Cristina. En fait non, ce n'était pas chiant dans les faits, juste sur le principe. Et c'est un peu tout le problème de ce nouvel environnement. Les enjeux ne sont pas assez forts, les changements pas assez radicaux. On nage dans un entre-deux qui ne correspond pas à la promesse de base. Il est encore temps de se rattraper...
// Bilan // C'est rare que je dise une chose pareille, mais allons-y : cet épisode de Grey's Anatomy sonnait... creux ! Rien n'y était vraiment palpitant, rien n'y était profondément ennuyeux... C'était tiède. Et ça tirait quand même un peu plus sur l'eau froide que sur l'eau chaude.
Grey's Anatomy [9x 08]
Love Turns You Upside Down // 9 100 000 tlsp.
Le pari de cet épisode de Grey's Anatomy est osé puisqu'il repose presque entièrement sur les nouveaux internes du Seattle Grace. On les côtoie depuis maintenant huit épisodes, on s'est habitué à les voir déambuler dans les couloirs derrière les stars du show, mais ils ont rarement eu l'occasion de briller par eux-mêmes. Leur tour est venu ! A travers leurs yeux neufs, c'est un retour aux sources qui s'opére et qui nous rappelle les premiers épisodes de la série, si légers et si efficaces. Cette époque où l'on s'est pris de sympathie pour Meredith, Cristina, Izzie, George, Karev et les autres, avant d'en tomber amoureux et de devenir accros à leurs histoires de corps, de cul et de coeur, c'était il y a bientôt dix ans !
Il est toujours extrêmement difficile de réussir l'intégration de nouveaux personnages lorsqu'une série a plusieurs années au compteur. Urgences, puisque c'est la référence ultime, a su amener de nouveaux visages au fur et à mesure de ses premières saisons et certains d'entre eux sont devenus aussi emblématiques que ceux qui étaient là depuis le départ. Je pense à Abby Lockart, Elizabeth Corday, Luca Kovac et quelques autres, qui sont ici les équivalents d'Arizona, de Teddy ou d'Owen. Puis, aux alentours de la 9ème saison justement, une nouvelle vague de médecins a pris possession du Cook County. Vous savez : les Neela, Les Pratt, les Samantha, les Archie... Ces personnages n'avaient vraiment pas la même saveur que leurs prédécesseurs. Les acteurs n'étaient pas aussi bons. Urgences n'était plus tout à fait Urgences et j'ai fini par abandonner, comme beaucoup d'autres. Je n'ai rien vu des 13ème et 14ème saisons. J'ai fait l'effort de voir quelques épisodes de la 15ème, histoire de retrouver Benton, Carol Hathaway et bien sûr le Dr Ross, même si je savais bien que je serai déçu. A priori, Grey's Anatomy n'ira pas jusque là, c'est d'ailleurs à souhaiter. Elle tient encore la route aujourd'hui, mais combien de temps lui reste-t-il avant de n'être plus que l'ombre d'elle-même ? Aussi sympathiques soient les nouvelles recrues, je n'imagine pas la série reposait sur eux et quelques résistants. Mais suivre leur parcours pendant encore une ou deux saisons, je ne dis pas non. Cet épisode a prouvé qu'il avait des choses à dire et des choses à apporter, qu'ils existaient.
Si je puis me permettre d'abord une petite critique : pourquoi y'a-t-il si peu de nouveaux personnages masculins ? A la base déjà, ils étaient en infériorité numérique. Rectifier le tir à cette occasion n'aurait pas fait de mal. Cela dit, je n'ai rien contre le petit Shane, seul représentant tout neuf de la gent masculine. Une fois passé outre son air de demeuré, il est même plein de potentiel. Ce que l'on sait de lui pour le moment, c'est qu'il est sensible, pas très mature et que les femmes ne semblent pas être son centre d'intérêt principal. Attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! Simplement, dans Grey's, on a l'habitude que les personnages soient rapidement liés les uns aux autres amoureusement ou sexuellement. Ce n'est pas (encore) le cas avec lui, bien que son duo avec Kepner ait été très efficace. En revanche, on a dès le départ destiné Jo à Alex et leur rapprochement, sous forme de cas médical et de confidences, s'est opéré dans cet épisode. J'ai trouvé très factice leur complicité parce que les remarques d'Alex étaient totalement gratuites et basées sur du vent. Vu comme il insistait, en gros lourd qu'il a toujours été, on se doutait que Jo avait vécu à peu près tout l'inverse de ce qu'il avait imaginé. Les scénaristes n'ont fait preuve d'aucune subtilité lorsque la jeune femme a réagi très violemment à un abandon. Elle aussi a été abandonnée plus jeune et a passé son enfance et son adolescence dans des foyers. On n'est pas allé jusqu'à nous sortir les violons, tout est resté relativement sobre, mais ce n'en est pas moins une situation vue et revue en télévision. Je lui espérais un passé plus surprenant. Mini-Heigl -car c'est comme ça que je vais la surnommer maintenant, en alternance avec Mini-Izzie- me reste en tout cas très sympathique. Et puis j'aime bien l'actrice. Je la trouve rayonnante et de plus en plus charismatique. Quant à Heather, disons qu'elle n'est pour le moment qu'un ressort comique : la semaine dernière avec le fauteuil roulant, cette fois-ci avec les coups de fils aux soeurs de Derek. Mais ça marche très bien ! Elle me fait vraiment rire et je suis heureux de retrouver l'actrice après ses passages remarqués dans Veronica Mars et Big Love. Stephanie est un peu plus en retrait depuis le début, mais elle n'en est pas moins intéressante. Je la trouve même attachante, mais je ne saurais pas dire pourquoi. Il n'y a objectivement aucune raison de s'attacher à elle maintenant. Qu'a-t-elle fait de si formidable ? Rien. Juste un bon feeling. Et puis la scène où elle doit annoncer au père de son patient qu'il est dans un état critique était très réussie. C'est peut-être la seule fois où le système du ralenti, adopté dans cet épisode, s'est montré réellement efficace. Enfin il y a aussi eu le dernier ralenti de l'épisode sur les mots de Meredith, très significatif. Bon, Leah, sinon, c'est la peste de la promotion. Je pense qu'elle ne va pas faire long feu, mais c'est toujours utile d'avoir un personnage comme celui-là dans les parages. Le seul grand arc qui a été exploité ici, c'est celui de l'opération imminente de Derek. L'occasion de faire la rencontre d'une autre de ses soeurs, incarnée par la culte Neve Campbell ! Mais pour en savoir plus sur elle, il faudra revenir au prochain épisode. On a hâte !
// Bilan // Pari risqué... pari réussi ! Les nouveaux internes n'ont sûrement pas la carrure de nos héros phares, mais ils ont su mener à tambour battant cet épisode qui leur était consacré. Love Turns You Upside Down ne restera pas dans les annales, mais il était frais et amusant.
Grey's Anatomy [9x 03]
Love The One You're With // 9 960 000 tlsp.
Après deux épisodes "spéciaux" pour ouvrir la saison et traiter dignement des conséquences du crash d'avion -ça sonne toujours très mal mais il faut bien se faire à l'idée...- Grey's Anatomy adopte une forme plus classique pour ce 3ème épisode mais le niveau reste élevé. L'humour parvient largement à se frayer un chemin malgré la gravité de certaines intrigues, à commencer par celle qui sert de fil rouge. Nos médecins impliqués dans l'accident vont-ils accepter une somme d'argent plus que conséquente pour les dédommager du traumatisme causé ou vont-ils décider de poursuivre l'action en justice contre la compagnie aérienne ? Etant donné que dès le départ, c'est la première solution qui semble la plus probable, on imagine aisément que c'est la seconde qui va être privilégiée au final. Les auteurs ne se sont pas donnés énormément de mal pour créer du suspense. Les regards dans le vide de Derek servaient d'indication : c'est lui qui allait faire basculer le vote. Etant donné le peur de sympathie que j'ai pour le personnage -je n'arrive plus à voir qu'un acteur qui fait des pubs l'Oréal (et c'est d'autant plus gênant quand il se balade au milieu de carcasses d'avion comme s'il posait pour un magazine d'aviation)- ça m'écorche un peu de le dire mais il me semble qu'il a pris la bonne décision. Pas nécessairement la plus raisonnable mais la plus juste et la plus en accord avec son métier? Il se bat chaque jour pour sauver des vies et, en acceptant l'arrangement à l'amiable, il allait à l'encontre de ses convictions. Et puis franchement, je ne me fais pas de soucis pour Sofia et Zola : avec deux parents chirurgiens pour l'une comme pour l'autre, elles ne sont pas prêtes d'être dans le besoin. Que Callie se soucie du financement des futures études de sa fille, c'est mignon mais ce n'est quand même pas très réaliste. Même pour Arizona d'ailleurs et sa future jambe bionique. On n'est pas là, c'est trop tôt pour en parler, mais c'est inévitable. Et même si ça coûte évidemment très cher, dans son cas, ce ne sera pas insurmontable pécuniairement... Toutes les scènes de Callie, avec ou sans Arizona, étaient bouleversantes. Elle s'est permis de craquer cette fois, et c'est ce dont elle avait besoin pour sortir sa femme de sa torpeur. Il fallait lui montrer qu'elle culpabilisait, à tort ou à raison, plutôt que de jouer à la femme forte, sûre d'elle. Et on dirait que ça a marché... Mais la route est longue avant de retrouver l'Arizona que l'on a toujours connu ! Du coté du cas médical qui servait de réflexion à Callie, on ne peut pas parler de grande subtilité.
En grande partie grâce à la technologie actuelle, Cristina a beau ne pas être physiquement présente au Seattle Grace, son cynisme fait toujours des ravages ! Les passages où elle apparait par écrans interposés sont toujours très réussis. Ses réactions face aux derniers cancans valent vraiment leur pesant de cacachuètes et Meredith se fait un malin plaisir de tout lui raconter. Lorsque la connexion est coupée, grâce à des personnages secondaires charismatiques, que ce soit le Chief ou le vieux chirurgien, les scènes de Cristina restent très réussies et très fraîches. Finalement, ce ne serait pas si dérangeant que cela qu'elle reste encore là-bas quelques temps, tant qu'elle reçoit des visites du moins. Cela dit, je paierai cher pour la voir intéragir avec les nouveaux internes, la grande ttraction du moment à l'hôpital. Comme dans le Season Premiere, l'accent est largement mis sur Jo, jouée par Camilla Luddington, tandis que les autres se contentent pour le moment de faire de la figuration, mais c'est sans doute la meilleure méthode pour les intégrer en douceur. Je n'ai absolument aucun reproche à faire à cette Jo à ce jour. Elle est amusante. Mais je vois d'un mauvais oeil son rapprochement avec Alex. Visiblement, c'est elle que les auteurs ont choisi pour prendre la place d'Izzie dans son coeur. Ma foi... On verra... Le retour d'April était un grand moment de l'épisode, en particulier tout son speech sur sa "revirginisation" tombé dans les oreilles d'une Bailey toujours plus effarée. Le coup de Justin Timberlake, c'était quelque chose ! Je suis assez content qu'April ait re-craqué aussi rapidement pour Jackson. Ce serait vite devenu lourd et redondant sinon. Il vaut mieux avancer, quelque soit le chemin choisi. C'est la même chose pour Bailey mais dans un domaine différent : elle doit trouver un nouveau sens à sa vie alors que son petit-ami est loin et que son fils grandit. Ce sera médical apparemment (et logiquement) et j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Il est grand temps que le personnage abandonne un peu la comédie pour se consacrer à ce que Chandra Wilson maîtrise encore mieux : le drama.
// Bilan // Retour à la normale pour Grey's Anatomy, tout en douceur et en humour. Les perspectives pour la saison 9 se dévoilent un peu plus et elles sont globalement alléchantes !
Grey's Anatomy [9x 01]
Going, Going, Gone (Season Premiere) // 11 730 000 tlsp.
Ce qui devait arriver arriva. RIP Mark Sloan. 1968-2012. Comme elle en a pris l'habitude, Grey's Anatomy entame sa 9ème saison sur un deuil, cette fois celui du célèbre McSteamy, dont l'image la plus marquante restera sa sortie de douche légendaire. Ce n'est certainement pas le personnage dont le départ aura été le plus émouvant et ce n'est pas non plus le personnage qui nous manquera le plus. Mais l'hommage qui lui a été rendu tout au long de l'épisode était très touchant et totalement fidèle à l'homme qu'il était. Excellente cette idée d'avoir inséré des petits passages vidéo retraçant son évolution à travers les années. Il a commencé en 1994 par demander à Derek, sur le point de se marier, quel était l'intérêt de jurer fidélité à une seule femme. Puis il a tenté de faire une sextape avec Callie, en 2007. Deux ans plus tard, au mariage de cette dernière et d'Arizona, il avouait espérer vivre la même chose avec Lexie un jour. En 2011, il accueillait chez lui sa petite fille, Sofia, et la berçait pour qu'elle s'endorme. Dès le début de l'épisode, on savait qu'il allait y passer. C'est une bonne chose de ne pas avoir cherché à faire durer le suspense sur la question de sa survie. Avec le départ d'Eric Dane annoncé cet été, il n'y avait absolument aucun autre moyen de le faire partir logiquement. Il ne pouvait décemment pas laisser tomber sa fille, Callie et Arizona dans un moment aussi difficile. Et nous n'aurions pas supporté de le voir passer une saison, ou plus, à pleurer Lexie de toute façon. Shonda Rhimes a fait le bon choix et a réuni là-haut ceux qui s'aiment (pour une fois).
Bien évidemment, le crash d'avion est encore dans tous les esprits alors qu'une trentaine de jours a passé. Ce saut dans le temps est frustrant car il nous prive des conséquences immédiates de l'accident mais c'est en réalité une technique pas idiote pour miser en ce début de saison sur l'ignorance la plus totale des téléspectateurs. Que s'est-il réellement passé pendant une semaine dans les bois ? On aura la réponse plus tard, possiblement au prochain épisode. Pour l'heure, il s'agit de nous montrer, comme après la fusillade, qu'aucun des personnages n'en est sorti indemne moralement, que ce soit ceux qui ont vécu le drame de l'intérieur ou ceux qui l'ont vécu en tant que spectateur dans un premier temps puis qui en ont subi eux aussi les conséquences ensuite. Jackson a perdu son mentor par exemple et doit maintenant enfin se faire confiance en gardant à l'esprit tous les conseils que Mark lui a prodigués pendant ses années d'apprentissage. C'est triste à dire mais c'es presque ce qui pouvait lui arriver de mieux. Alex, lui, souffre du mal de celui qui a survécu, qui aurait pourtant pu mourir parce qu'il aurait dû être dans cet avion, mais qui est toujours là et qui ne sait plus comment vivre. Alors, Karev Style, il couche avec toutes les nouvelles internes pour oublier. C'est pathétique bien entendu, mais c'est lui dans toute sa splendeur. Meredith, de son coté, ne semble pas si traumatisée que cela en apparence. Elle a pourtant perdu sa soeur. Mais comme le fait remarquer Owen, elle est forte, plus forte que n'importe qui d'autre au Seattle Grace, elle a un rapport avec la mort particulier puisqu'elle n'a cessé de frapper son entourage en plein fouet, et elle a une vie, celle de sa fille, à protéger, le meilleur moyen de continuer à avancer.
Pour Callie, les choses ne sont pas aussi simples puisqu'elle n'a pas seulement perdu son meilleur ami, elle a aussi perdu la confiance de sa femme. On sait encore peu de choses sur l'amputation d'Arizona, dont l'image de la jambe coupée reste un des plus grands chocs que la série nous ait procurés, mais l'on devine que c'est Callie qui a pris cette grave décision et qu'Arizona l'en tient pour responsable depuis. Alors que le couple avait été globalement épargné la saison précédente, il semblerait qu'un chemin sombre et douloureux se dresse devant eux... Et puis il y a aussi Derek, dont la main abîmée ne semble plus vouloir fonctionner tout le temps. Je suis un peu moins sensible à cette intrigue, sans doute parce que le héros me laisse de plus en plus indifférent. Mais il est toujours là, alors on va devoir faire avec. Quelques états plus loin, au beau milieu du Minnesota, dans la neige et le froid, cette chère Cristina galère dans un hôpital où les chirurgiens ont des méthodes archaïques et où ils ne sont pas les stars. Les patients le sont. Or, Cristina est une superstar. Cristina doit donc soit gagner en humilité, ce qui semble peu probable, soit retourner au Seattle Grace, où elle pourra rester elle-même et où on l'aimera pour ça (sauf les nouveaux internes sans doute). Je suis toujours très fan des passages où Cristina n'est pas dans son milieu naturel. On en avait eu beaucoup en début de saison 7 et c'était drôle et émouvant. Vivement que Meredith trouve la force de lui rendre visite ! Et Owen peut-être aussi. En attendant, lui il est parti chercher April, retournée dans la ferme où elle a grandi après ses mésaventures lors des examens de fin d'études. C'était grotesque de la voir traîner ce cochon dans un décor en fond vert, mais j'étais content de la revoir et je la trouve désormais essentielle à la série (mais je l'ai toujours défendue de toute façon).
En l'espace de deux épisodes, Grey's Anatomy a perdu trois de ses personnages principaux : Lexie, Mark et Teddy, laquelle n'aura d'ailleurs visiblement dit au revoir à personne. C'est un peu moche. Mais la nouvelle génération de médecins est prête à combler comme elle peut ces absences. Il est trop tôt pour dire si les nouveaux internes ont du potentiel mais ils sont en tout cas intégré en douceur. La pire des choses aurait été de nous les imposer avec force dès le premier épisode de la saison ! Jo, incarnée par Camilla Lundington, nous est présentée en quelque sorte comme la nouvelle Meredith. C'est ce que suggère le montage du tout début de l'épisode qui rappelle celui du tout premier épisode de la série, musique comprise. Toutefois, un peu plus tard, elle se transforme en George puisque c'est elle que Meredith a choisie pour être "la victime de la rentrée", celle qui est choisie pour opérer, qui échoue inévitablement et qui doit servir d'exemple pour sa promotion. Là encore, on joue à fond sur la nostalgie avec efficacité. On n'insiste pas trop sur l'idée du recommencement, juste ce qu'il faut pour que cela passe bien. Les scènes à la cafétéria sont dans le même esprit, légères et amusantes. Je me réjouis de la présence de Tina Majorino, même si elle est en retrait pour le moment. Seul le personnage de Gaïus Charles me laisse un mauvais pressentiment. J'ai l'impression qu'il va être chiant... Meredith est devenue "Medusa", la nouvelle Bailey, et cette dernière est désormais surnommée "Booty Call Bailey'. C'est vraiment fun et bien trouvé. J'espère toutefois que le ciel du monde merveilleux de l'ancienne nazie va prochainement s'assombrir car on en a un peu marre de la voir heureuse et rayonnante...
// Bilan // "Sometimes things die and there's nothing you can do about it". Si les plus belles années de Grey's Anatomy sont derrière elle, Shonda Rhimes n'a pas dit son dernier mot pour autant et ne laissera pas mourir sa série à petit feu sans se battre. Proposer un Season Premiere de cette qualité au bout de 9 saisons est un véritable tour de force, tout comme parvenir à nous surprendre encore. J'ignore si cette nouvelle salve d'épisodes sera aussi bonne que les précédentes, la logique voudrait que non, mais cette première pièce démontre que la série est encore plein de possibilités, toujours capable d'évolution...