Bunheads [Pilot]
Pilot // Diffusion le 11 Juin sur ABC Family
What About ?
La reconversion d'une danseuse de Las Vegas qui, après s'être mariée à une connaissance lors d'une nuit de folie, devient professeur de danse dans une école tenue par sa nouvelle belle-mère au coeur d'une petite bourgade côtière très calme nommée Paradise...
Who's Who ?
Drama créé et produit par Amy Sherman-Palladino (Gilmore Girls, The Return Of Jezebel James). Avec Sutton Foster (Annie, Les Misérables, Young Frankenstein, Shrek The Musical, Flight Of The Conchords...), Kelly Bishop (Gilmore Girls, Mercy), Alan Ruck (Spin City, Persons Unknown), Emma Dumont, Kaytlin Jenkins, Bailey Buntain, Julia Goldani Telles...
So What ?
Une fois l'an, ABC Family lance une bonne série (sur deux ou trois, remarque, c'est pas si mal). En 2009, c'était 10 Things I Hate About You, qui pourrit sur mon disque dur depuis lors. En 2010, c'était Huge. Et je la regrette encore. En 2011, c'était Switched At Birth, et je n'ai pas trouvé la motivation -et le temps surtout- pour poursuivre. En 2012, ce sera Baby Daddy. Oops, Bunheads. Je ressors sincèrement charmé de ce pilote pourtant bourré de défauts, certainement parce qu'à la base, je n'en attendais strictement rien. Bien sûr, le nom de la créatrice, Amy Sherman-Palladino, ne m'est pas étranger mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il m'est familier. J'ai vu la première saison de Gilmore Girls sur France 2 et une partie de la deuxième, je ne sais plus très bien comment, et c'est tout. J'avais pourtant beaucoup aimé mais elle fait partie de mes rendez-vous manqués. Chaque sériephile en possède quelques uns, c'est ainsi. J'en ai tout de même vu suffisamment pour me rendre compte, et très vite, que Bunheads partageait de nombreux points communs avec Gilmore Girls. Trop ?
Avouons qu'en caricaturant, on pourrait aisément dire qu'Amy Sherman-Palladino s'est contentée de transposer ce qui a fait le succès et la réussite de sa création phare dans le milieu de la danse. La ville de Paradise ressemble à s'y méprendre à Stars Hollow, en tout cas dans l'idée. C'est la petite ville typique où tout le monde se connaît et où aucun secret ne peut survivre bien longtemps. On se sent du coup tout de suite comme chez nous, comme si l'on retournait à la maison. Cette émotion-là est si rare qu'elle est précieuse. Si Bunheads ne parvient pas à convaincre sur le long terme, on pourra toujours lui reconnaître cela. Et puis, avec un peu d'imagination, on peut la voir comme une sorte de spin-off de Gilmore Girls, centré sur une lointaine cousine de Lorelaï Gilmore, non ? Ce n'est pas très difficile en même temps : Michelle Simms, l'héroïne de la série, est semblable à la brave mère de Rory. Elle partage avec elle un même goût pour la folie douce, les erreurs successives et les monologues consistants et pertinents. Une denrée rare sur ABC Family. Cela dit, avec tout le respect que j'ai pour la carrière de Sutton Foster, essentiellement sur les planches de Broadway, je lui trouve un certain manque de grâce, aussi bien quand elle joue que quand elle danse. Je lui donne le bénéfice du doute sur ce dernier point puisqu'il s'agissait de la voir exécuter une "dog dance". Il y a plus glamour et sensuel. En revanche, elle possède un timing comique qui a fait ses preuves dès l'intro du pilote et qui devrait faire encore des merveilles par la suite. Je dirais même qu'elle n'a rien à envier à Lauren Graham ! Mais ne nous emballons point trop. Face à Sutton Foster, la créatrice a eu la bonne et logique idée -puisqu'elle vient elle aussi de Broadway- de mettre la main sur Kelly Bishop, sortie pour l'occasion de sa retraite post-Gilmore Girls, parsemée çà et là de quelques apparitions dans Mercy ou The Good Wife. Là encore, l'ombre d'Emily Gilmore n'est vraiment pas loin mais on fait assez vite la paix avec ces sentiments de redite. Depuis quand peut-on se permettre de cracher sur des portraits de personnages qui ne sont pas caricaturaux et instantanément attachants ? J'aurais aimé que le rôle du "mari" de Michelle soit tenu par un acteur plus charismatique -même s'il y a bien pire qu'Alan Ruck- mais de toute façon, on n'est pas forcément amené à le revoir vu le cliffhanger. Et j'adore les pilotes qui s'achèvent sur un cliffhanger.
Bien que la scène inaugurale de la série soit très efficace en terme de rythme et d'humour, les événements qui s'enchaînent juste après sont difficiles à avaler. Tout va très vite et la situation prend alors des allures grand guignolesques peu rassurantes. Il faut savoir fermer les yeux parfois sur ce genre de détails pour mieux se laisser porter ensuite. L'un des plus gros défis pour la scénariste sur ce premier épisode était d'introduire le monde de la danse avec le plus de naturel possible. Le pari est réussi, même si je sais d'avance que ce n'est pas cette partie-là de Bunheads qui m'intéressera le plus. L'avantage, c'est qu'elle est portée par des gamines a priori intéressantes, lesquelles sont incarnées par de jeunes actrices débutantes, toutes fraîches et ravies d'être là. Elles sont chacunes dans leurs rôles : la boulotte marrante (ma préférée, même si sa ressemblance avec Megan Hilty de Smash mais avec 20 ans de moins me perturbe), la bitch, la rebelle et la timide vraiment pas sûre d'elle. Je ne peux pas dire qu'elles m'emballent plus que ça pour l'heure, mais elles ont toutes du potentiel, et bien plus, par exemple, que leurs équivalents gymnastes de Make It or Break It. Elles forment un petit groupe de filles spirituelles pour Michelle et pour Fanny aussi. Il aura quand même fallu quatre personnages pour remplacer dignement Rory ! Sur le long terme, je ne sais vraiment pas si Bunheads peut tenir la route mais la richesse de ses personnages secondaires, donc les habitants de Paradise, sera cruciale, sans compter les potentiels futurs amoureux de Michelle.
Bunheads avait tout sur la papier pour n'être qu'une énième série sirupeuse et ennuyeuse, consacrée à des danseuses, typique du style ABC Family, alors qu'elle est au contraire intelligente, amusante et charmante, à l'image de sa créatrice. On se sent bien devant ce premier épisode et flatté d'être convié à suivre la nouvelle vie de Michelle, une héroïne déjà très attachante. En espérant qu'elle ne rejoigne pas trop vite le paradis des séries...
How ?
Persons Unknown [1x 06]
The Truth // 1 69o ooo tlsp.
La vérité ? C'est ce que le titre de cet épisode nous promettait. Nous téléspectateurs n'avons rien appris de nouveau. Les captifs, en revanche, savent désormais tous que Joe n'est pas tout blanc. Et pas de mauvais jeu de mots avec son état de santé et son teint livide. C'est un peu grâce à Erica, la nouvelle venue, qui n'a pas lâché le morceau et qui se montre particulièrement perspicace, dépassant du coup Moira dans le rôle de la fille aux intuitions infaillibles, que la vérité a éclaté. Mais c'est avant tout la faute de Joe lui-même qui n'a pas su tenir sa langue malgré les avertissements de son petit camarade qui travaille de l'autre-coté du village, dans les coulisses. Celui-ci nous confirme au passage que cette petite expérience est faite dans un but que l'on pourrait qualifier de pacifiste. Pour le "Greater Good" comme on dit en anglais ! Ca ne peut que donner envie d'en savoir plus car à ce stade de la série, on ne voit absolument pas en quoi ce qui arrive aux prisonniers peut avoir une utilité et une bonne utilité en plus. Tout ce qui s'est passé dans le village était prenant malgré les apparitions intempestives de cet abruti de Bill qui est décidément né pour faire chier le monde. Très agréable de voir qu'il n'a plus le dessus sur personne et que tout le monde le regarde avec pitié et amusement. On peut remercier Erica pour lui avoir cloué le bec copieusement. A part ça, Janet commence légèrement à me soûler. Elle n'a rien fait de particulier pour ça mais je sais pas, je crois que je ne l'aime pas beaucoup et ça ne s'explique pas.
Pour la première fois depuis... le début de la série (?), l'enquête des journalistes était vraiment prenante et divertissante. On se croirait dans une autre série avec ces course-poursuites, ces infiltrations et ces explosions. C'est sans doute too much mais ça fonctionne bien. Je suis ravi d'apprendre, par ailleurs, qu'en Italie, tout le monde parle parfaitement l'anglais. D'ailleurs, quasiment personne ne parle l'italien. Niveau décors, on peut dire que c'est du bon boulot. Faire passer Mexico pour Rome, c'est un véritable tour de force ! Sinon, au final, on n'apprend rien de très important au cours de ce périple mais était-ce le but des scénaristes ? Clairement pas. Pas encore. Mark devient crédible et c'est déjà pas mal !
// Bilan // Un épisode très divertissant et finalement assez différent des autres. Je préfère nettement quand on s'attarde sur le village plutôt que sur l'extérieur mais si ça reste aussi efficace que dans cet épisode, je prends volontiers ! Amis américains, merci de regarder la série. Que la diffusion aille jusqu'au bout ! Je commence à avoir très peur.
Persons Unknown [1x 04]
Exit One // 2 9oo ooo tlsp.
En préambule, je voudrais simplement dire que les petites audiences réalisées par la série m'attristent. Certes, c'est l'été. Certes, c'est NBC. Mais quand même ! Elle mérite mieux. Une fois de plus, ce quatrième épisode m'a conquis. Il a ses faiblesses, je vais y venir tout de suite, mais dans l'ensemble, la fascination reste intacte. Et les images (les filtres ?) sont magnifiques. Au niveau du mauvais donc, le duo Charlie/Bill fait toujours des merveilles. Voilà que le premier décide de faire chanter le second. Comme s'ils n'avaient que ça à faire ! Bon ok, ils s'ennuient comme des rats morts mais sérieusement, ce plan est tellement foireux... J'aurais préféré voir davantage Moira et Graham qui forment un duo plus intéressant. L'intrigue de Tori n'a pas été passionnante sur toute la longueur mais il y a eu de bons passages comme son numéro de charme avec le Night Manager ou ses larmes face à Bill quand elle s'offre à lui (pour faire enrager son père ?) et qu'il refuse ses avances. Tori reste un personnage particulièrement irritant, du fait de son statut de petite fille riche et capricieuse qui est persuadée que tout tourne autour de son nombril. Sa psychologie laisse à désirer et son départ, assez surprenant, est un soulagement. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle : on la reverra sûrement d'ici à la fin de la série. Peut-être même qu'elle reviendra dès le prochain épisode ! Va-t-elle être remplacée ? Ca pourrait être mal de faire entrer du sang neuf dans le village.
La partie la plus prenante de l'épisode, on la doit au duo Janet/Joe dont l'alchimie se fait doucement ressentir. Leur petit road-trip, si on peut appeller ça comme ça, a été marqué par différents événements bien pensés comme le monster truck noir qui écrase tout sur son passage ou le nid d'abeille dans cette jolie petite cabane abandonnée où il n'aurait jamais fallu rentrer. Bien qu'on se doutait qu'ils allaient revenir à la fin à leur point de départ, surtout eux qui sont les deux personnages principaux, je n'ai pas ressenti une seule seconde d'ennuie ou de baisse de rythme. J'aime assez le fait qu'ils ne se soient pas embrassés, voire pire, ça confère à leur relation quelque chose d'inhabituel. Et puis je n'ai pas envie que les gens couchent ensemble dans cette série ! Ca ferait partie de son originalité. Cela dit, c'était le moment ou jamais. Dans le village, ils seront forcément filmés. Un petit mot pour dire que l'enquête à l'extérieure n'avance pas et m'ennuie. Et bien-sûr, concernant le cliffhanger, je dis bravo ! Ca n'est pas totalement surprenant dans le sens où on s'attend à tout dans Persons Unknown et que ce genre de rebondissement est inévitable, mais le révéler si tôt, c'est osé et prometteur. Joe est-il le seul undercover de la bande ?
// Bilan // Persons Unknown n'a pas à rougir de cet épisode. Sans certains parasites, on se serait sans doute davantage amusés, mais l'intérêt et le suspense sont toujours très présents.
Votre Note
Persons Unknown [1x 03]
The Way Through // 3 2oo ooo tlsp.
Je ne pensais pas faire de reviews de Persons Unknown de manière hebdomadaire mais ce troisième épisode m'en a convaincu ! Je l'ai trouvé meilleur que les précédents et plus abouti. Jusqu'ici, la tension n'était peut-être pas assez palpable mais le petit jeu est passé à un autre niveau, de torture psychologique notamment, et ce n'est plus seulement fun, c'est aussi très intéressant et plutôt intelligent. Même les dialogues prennent de l'ampleur et je retiendrais cette phrase que je trouve très belle, prononcée par Joe : "Maybe the way out is the way through". Et tout à coup, le discours ne porte plus simplement sur leur expérience mais sur la vie en général. Ca me plaît beaucoup. Au-delà de cette jolie étincelle, les bonnes idées s'enchaînent. Commencer par un nouvel échec de tentative d'évasion était un bon moyen de décourager les troupes (et d'éviter d'en faire tout un épisode) et de les mettre dans de biens mauvaises dispositions pour la suite. Une suite particulièrement rythmée grâce à l'introduction des masques à gaz, au nombre de trois, qui ont foutu une belle merde dans le groupe, tout ça pour se révéler, à ma grande surprise, plus dangereux pour les gens qui les portent que pour les gens qui les convoitent. Là encore, on disséque la nature humaine avec agilité même si ça fait bien longtemps que le message est passé : les hommes sont des ordures égoïstes, oui. Tout particulièrement William que l'on aimerait voir mourir vite dans d'atroces souffrances. A la place de ses comparses, je n'aurais pas cherché à le sauver. Cela dit, heureusement qu'il est là pour pousser les autres à sortir ce qu'ils ont de bon et de moins bon en eux.
Vu le nombre réduit d'épisodes, les scénaristes ne cherchent pas à maintenir les personnages dans une bulle de mystère. Ils se révélent un par un assez rapidement même si on est loin de connaître encore tous leurs secrets. Celui de Moira est poignant, si son récit est vrai. Je crois que c'est le personnage que je préfère pour le moment. Son duo avec Graham est plus intéressant que celui avec Tori. Mais je crois que n'importe quel personnage est plus intéressant que Tori de toute façon ! Le secret de Charlie est assez surprenant mais, là encore, j'ai trouvé ça plutôt touchant. Le geste qu'il a commis n'est pas défendable mais il est compréhensible. Du coté de l'enquête parallèle à San Francisco, on ne peut pas dire que ce soit franchement passionnant et le cliffhanger me laisse perplexe. Je ne remet pas en cause sa cohérence mais je suis sûr que si l'on revoir les deux premiers épisodes, le premier surtout, les agissements et les réactions du personnage sont contestables... Sinon, je crois que l'on peut définitivement écarter la piste de l'émission de télé-réalité ultime. Ca m'aurait bien botté mais ça ne tient pas la route. Je m'étais imaginé que certains personnages étaient des comédiens et d'autres non, ou qu'ils l'étaient tous sauf Janet mais ça n'est pas possible. Je reste sur l'idée d'un milliardaire qui s'ennuie et qui a pris des gens, sans doute pas au hasard, pour s'amuser un petit peu. A la Hostel donc.
// Bilan // Pour le moment, Persons Unknown est une belle surprise. Je comprends encore moins pourquoi NBC ne lui a pas laissé sa chance pendant la saison. Ca n'aurait sans doute pas plus marché mais ça aurait été mieux que des rediffusions...
Persons Unknown [Pilot & 1x 02]
Pilot // The Edge
4 3oo ooo tlsp. // 3 5oo ooo tlsp.
What About ?
Sept étrangers se réveillent dans une ville déserte sans savoir comment ils ont atterri en ce lieu. Ils réalisent très vite qu'ils sont observés en permanence via des caméras de sécurité et qu'il leur est impossible de s'échapper. Pour survivre et résoudre le mystère entourant leurs vies, ils vont devoir unir leurs forces...
Who's Who ?
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas les acteurs de la série que je vais mettre en avant dans cette rubrique, mais son créateur et producteur car ce n'est pas n'importe qui ! En effet, Christopher McQuarrie n'est autre que le scénariste Oscarisé de Usual Suspects, à qui l'on doit également les scénarios de Valkyrie récemment et le prochain Johnny Depp/Angelina Jolie tourné en partie à Paris : The Tourist. Persons Unknown est son deuxième travail pour la télévision après l'écriture d'un épisode de NYPD Blue il y a bien longtemps. Coté casting, peu de visages vraiment connus à part ceux de Jason Wiles, le Bosco de New York 911, et Alan Ruck présent pendant 6 ans dans la sitcom Spin City. Kandyse McClure (Battlestar Galactica), annoncée dans la série à l'origine, n'est pas présente dans les deux premiers épisodes. J'ignore si elle arrivera plus tard ou si elle s'est retirée du projet en cours de route.
So What ?
D'abord développée pour la chaîne SyFy, Persons Unknown est produite par FOX Television Studios et a finalement droit aux honneurs d'une diffusion sur NBC... mais en été. C'est le sort réservé aux séries nées de la coproduction et qui ne coûtent pas cher comme Mental ou Defying Gravity l'été dernier. Les 13 épisodes qu'elle compte ont été tournés à Mexico. Ca ne se voit pas vraiment mais c'est bon à savoir. Maintenant que le contexte est posé, rentrons dans le vif du sujet ! Tout n'est pas cheap dans cette série...
Depuis que ce projet a été annoncé en 2009, je meure d'impatience de le découvrir. Le temps faisant, j'ai perdu un peu de mon excitation initiale mais j'étais quand même très content de visionner enfin le pilote. On ne peut pas dire qu'il m'ait déçu. Il est exactement là où je l'attendais. Le pitch de départ fait certes penser à des films comme Cube ou Saw (dont je suis friand) mais il n'en est pas moins original pour de la télévision. Une ou deux tentatives infructueuses mises à part, il faut remonter au Prisonnier britannique pour avoir affaire à une telle histoire ! Le remake récent de AMC m'avait mis en appétit. Je suis content d'avoir une autre série de ce genre à me mettre sous la dent, surtout en cette période estivale creuse. Persons Unknown part d'une idée ambitieuse pour nous offrir un résultat qui ne l'est pas autant mais qui réussit à piquer la curiosité voire à captiver. Je n'ai pas vu le temps passer pendant ces deux premiers épisodes. Les toutes premières secondes auraient pu être moins convenues, plus prenantes, tout comme les personnages auraient pu être moins caricaturaux et plus attachants, mais, malgré ces défauts, je me suis laissé prendre au jeu et j'attends avec une certaine impatience la suite. Tout peut arriver finalement et peu de séries réussissent encore à procurer ce sentiment d'imprévisibilité. En plus, on sait qu'au bout de 13 épisodes tout sera théoriquement résolu. Ce serait dommage de se priver !
Outre l'ambiance forcément paranoïaque, soulignée par la présence incessante de caméras balladeuses et de sons mécaniques voire metalliques, la série fonctionne grâce aux nombreux rebondissements que l'on ne voit pas toujours venir. Beaucoup de questions se posent évidemment : Qui est ce maître d'hôtel qui apparaît tout à coup ? Comment des objets peuvent-ils arriver dans les chambres sans que personne, en apparence, ne s'y soit faufilé ? Et bien-sûr, pourquoi eux ? Pourquoi tout ça ? On nous glisse quelques symboliques soit dans un but précis soit soit pour frimer et donner de l'épaisseur à un show qui ne sera finalement que divertissant : la chrysalide qui ne tarde pas à éclore, la clé qui se cache dans la Bible... Dans tous les cas, c'est une raison de plus pour s'accrocher. La bonne nouvelle aussi, c'est que les personnages réagissent de façon relativement normale et logique à ce qui leur arrive. C'est un des grands défauts des films de ce genre habituellement. Il y a quand même un ou deux personnages à claquer mais on ne peut pas leur reprocher grand chose. Ils fallaient bien varier les plaisirs et rendre compte de l'ensemble de la race humaine, les idiots y compris. Au-delà de ça, ils cachent tous un secret, ou semblent en cacher. Certains sont évidents, comme celui de la psycholoque qui est en fait une patiente, d'autres sont plus flous comme celui de Joe, le héros auto-désigné, ou celui de Janet, la mère célibataire tourmentée. Il ne faut sans doute pas chercher bien loin mais là encore, on a envie de savoir. Le contrat est donc rempli, non ? Dans les petites choses qui m'ont dérangé, disons qu'il y a des approximations comme l'ascenseur qui se met en marche quand l'alarme à incendie est censée se déclencher, ou des facilités comme Moira qui sait tout des implants biométriques comme ça, parce que. Et puis je ne suis pas spécialement fan non plus de l'enquête à l'extérieur de la ville fantôme qui a tendance à casser le rythme et qui n'est guère passionnante pour le moment. Je crois malheureusement que l'essentiel des réponses aux mystères seront données par ce biais, et tant pis si cela fait perdre à la série un peu de son charme !
En bref, il est trop tôt pour dire si Persons Unknown sera ou non une bonne série. Pour cela, il faudra sans doute attendre le dénouement dans une dizaine de semaines. Mais les prémices sont bons et l'envie de suivre la série épisode après épisode est là. Je suis ravi d'être entré dans cette ville fantôme et je ne suis pas pressé d'en ressortir si le voyage est agréable...
// Bonus // Un trailer...