Fringe [5x 04 & 5x 05]
The Bullet That Saved The World // An Origin Story
2 550 000 tlsp. // 2 700 000 tlsp.
Je l'avoue avec un peu de honte mais je n'ai pas envie d'écrire sur ces épisodes de Fringe. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je vais m'y essayer quand même. Je ne les ai pas trouvés mauvais du tout pourtant, quoiqu'un cran en-dessous des précédents. Mais je me suis quand même un peu ennuyé par moment. Je les ai trouvés laborieux à se mettre en place, en fait. Cependant, une fois lancés, ils étaient aussi passionnants que d'habitude, aussi impressionnants visuellement. J'ai trouvé les cliffhangers très réussis et risqués. Je suis peut-être moins convaincu par leur charge émotionnelle. Par exemple, j'ai trouvé leu jeu de Joshua Jackson très limité, et Anna Torv et John Noble trop en retrait. Ces deux épisodes étaient surtout centrés sur les Observers et sur Peter, en pleine mutation. Ce n'est pas nécessairement ces éléments-là qui m'intéressent le plus à l'heure actuelle, et j'avoue que plus grand chose ne m'interroge ou ne m'interpelle dans la série. J'ai les sentiments que l'on a obtenu toutes les réponses que l'on attendait l'année dernière. Aujourd'hui, ce n'est que du bonus. Un bonus dans lequel j'ai un peu de mal à m'impliquer parfois. Et je m'en veux... Ce sont les derniers épisodes de Fringe, bon sang ! Après ça... plus jamais !
The Bullet That Saved The World. Alors comme ça, l'amour n'est pas plus fort que la science ? C'est que nous apprend cet épisode aux dépens d'Olivia et Peter, qui perdent leur fille pour la deuxième fois. Je me réjouis de l'audace des scénaristes car, clairement, personne ne s'attendait à la mort d'Etta, quelque soit le moment dans la saison 5 d'ailleurs, mais encore moins au 4ème épisode ! En tout et pour tout, on aura donc côtoyé ce personnage pourtant central le temps de cinq petits épisodes seulement. Je trouve que c'est du gâchis. On commençait tout juste à s'attacher à elle... Le seul intérêt que j'y vois, c'est de rendre enfin les Observers dangereux ! Jusqu'ici, ils étaient trop inoffensifs pour être des méchants crédibles. Là, ils ont prouvé qu'ils étaient capables du pire. Toujours est-il que cette série, qui a toujours placé le concept de la famille et de la force de l'amour qui en découle au centre de toutes ses intrigues, nous ressert le coup du deuil impossible. Bien sûr que le parallèle avec l'histoire de Peter et Walter est touchante, bien sûr que Walter a beaucoup à apprendre à son fils sur le sujet, mais quoiqu'il arrive à toute la bande maintenant, qu'ils réussissent ou non à sauver le monde, ils auront perdu une vie précieuse en cours de route et aucune joie ne pourra jamais éteindre cette peine. D'ores et déjà, le dernier verre s'annonce donc à moitié vide... Par ailleurs, j'ai apprécié le retour de Broyles dans cet épisode mais je trouve quand même très dommage que le personnage soit devenu si secondaire. Enfin je veux dire... il l'a toujours été ! Mais devenir à ce point dispensable... Etre régulier dans la série mais n'apparaitre qu'au bout du 4ème épisode (et ne pas revenir dans le suivant d'ailleurs...). Tout ça me dérange un peu. Je suppose que ce sera pareil pour Nina Sharp, toujours pas apparue.
An Origin Story. Avant tout centré sur le deuil des parents, cet épisode ne trouve sa force et son équilibre qu'à mi-parcours. Il faut d'abord assister à des scènes lentes et dépourvues d'émotion malgré les circonstances, celles d'un Joshua Jackson qui n'en fait pas assez malgré ce qu'on lui demande et d'une Anna Torv qui ne fait pas grand chose parce qu'on ne lui demande pas grand chose. Ce script manque singulièrement de puissance dans ses premiers actes et passe à coté de son propos. Il faut attendre les interventions de tiers, comme celles de Walter et d'Astrid dans une moindre mesure, pour qu'il en ressorte enfin quelque chose de touchant, mais pas bouleversant... Et puis il y a la capture de cet observer, assez ennuyeuse au départ car elle n'engendre pas la tension espérée. Lorsque Peter s'énerve vraiment, là Fringe redevient le Fringe que l'on aime, prenant et surprenant, captivant même. L'attaque du sac en plastique qui se termine en meurtre ? SU-PER. L'idée de retirer le petit bout de technologie super avancée de son cou et de l'insérer dans le sien ? GE-NIALE ! L'épisode se termine ainsi sur une image forte, marquante, qui laisse entrevoir beaucoup de potentiel pour les prochains épisodes avec un Peter façon Terminator comme on ne l'a jamais vu. Joshua Jackson a intérêt à se montrer à la hauteur cette fois ! La dernière scène d'Olivia en parallèle, lorsqu'elle se permet enfin de craquer, était aussi un beau moment, celui que l'on attendait tous après la mort d'Etta. La réaction normale d'une mère en somme.
// Bilan // Les scénaristes de Fringe ont l'air épuisé. Ces deux épisodes n'étaient pas aussi efficaces que les premiers de la saison 5 et que l'ensemble des épisodes de la série, quelques pièces ratées mises à part. Comme s'ils avaient perdu la recette magique utilisée jusqu'ici. Dans les deux cas, il se sont largement rattrapés dans la dernière ligne droite, nous faisant presque oublier l'ennui procuré par les premières minutes... On a quand même connu la série bien plus en forme. Ce serait dommage de lâcher l'affaire maintenant !
Fringe [5x 01]
Transilience Thought Unifier Model-11 (Season Premiere) // 3 180 000 tlsp.
L'épopée Fringe est sur le point de s'achever. Cette 5ème et ultime saison s'annonce très différente des précédentes, et au moins aussi palpitante voire peut-être même plus. Le fait est que, désormais, tous les épisodes seront feuilletonnants. Fini les enquêtes du jour qui tournaient en rond et nous lassaient. Fini aussi la mythologie complexe qui nous a passionné pendant 4 ans mais qui n'avait plus rien à offrir de nouveau. Bienvenue en 2036 pour la suite de l'excellent épisode Letters Of Transit, dans un monde où les Observateurs ont pris le pouvoir et où la survie de la race humaine est menacée à court terme. Sauvés par Henrietta, la fille de Peter et Olivia, qui les a extirpés de l'ambre, les éléments restants de la Division Fringe sont prêts à se battre pour sauver l'humanité mais leur priorité est évidemment de retrouver Olivia, portée disparue. Et on sent qu'il ne reste plus que 12 épisodes derrière : les scénaristes ne perdent pas une seule seconde et au bout d'un quart d'heure, Olivia est saine et sauve, de retour parmi nous. Et on est très heureux. Même si tout va très vite, on prend le temps d'offrir quelques jolies scènes à Olivia et Peter, dont on comprend qu'ils se sont séparés il y a une vingtaine d'années après la naissance de leur fille; et bien sûr à Olivia et Henrietta, qui se revoient après de longues années d'absence. L'émotion est à son comble et c'est un vrai tour de force puisqu'après tout, on a beau savoir qui est Henrietta et quelle est son importance, on ne la connait pas vraiment. On ne peut pas dire qu'on est attaché à elle, pas encore. En tous cas, rétrospectivement, il n'y a pas de doute : jamais un couple fictif n'avait traversé autant d'épreuves et connu autant d'obstacles avant de se retrouver que Peter et Olivia ! Cela donne le tournis de repenser à tout ce qu'il ont dû surmonter... La scène d'ouverture, respirant la plénitude jusqu'à ce ce que l'orage gronde, était superbe et déchirante à la fois.
Mais le maître dans l'art de l'émotion, c'est bien entendu John Noble alias Walter. Encore et toujours. Il n'est pas épargné dans ce Season Premiere. Sa petite séance de torture est particulièrent cruelle et insoutenable pour nous qui l'aimons tant. L'état dans lequel il se trouve après ce lavage de cerveau intensif n'est pas sans rappeler le Walter du tout début, lorsque son fils est venu le chercher à l'hôpital psychiatrique. L'homme sensible et instable est définitivement de retour, et la fin de l'épisode, tout en musique (le morceau s'intitule Only You, par Yazoo, et date de 1984), montre que tout espoir n'est pas perdu puisqu'une fleur a pu pousser au milieu du bêton. J'ai trouvé ce passage vraiment très beau, très poétique. Et ce que notre vieux fou a dit sur la musique aussi. C'est tellement vrai : elle permet toujours de voir les choses sous un angle différent; elle aide même parfois à y voir plus clair. Que serait-on sans elle ? Au bout du compte, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend dans les prochains épisodes, ce à quoi va ressembler cette bataille, quels rôles vont jouer certains personnages qui manquent pour le moment à l'appel comme Broyles ou Nina Sharp, mais je suis confiant. Les auteurs ont l'air de savoir où ils vont...
// Bilan // La 5ème et dernière saison de Fringe s'ouvre sur un épisode qui remet efficacement les pendules à l'heure tout en nous touchant en plein coeur. Un cadeau du ciel !
Fringe [3x 09]
Marionette // 4 74o ooo tlsp.
Cet épisode de Fringe est trompeur. En apparence, il donne l'impression que tout est rentré dans l'ordre : on se retrouve avec une enquête du jour menée par la vraie Olivia et ses fidèles Walter et Peter. Sauf que tout a changé. Olivia aimerait que tout soit comme avant mais elle se rend compte petit à petit que c'est impossible. Son voyage dans l'autre monde la marquera à vie et laissera des traces indélibiles à la fois dans son esprit et dans la matérialité de son quotidien. Cette femme qui lui a volé sa vie pendant plusieurs semaines, qui a dormi dans son lit, porté ses vêtements, ne lui rendra jamais ces précieux moments perdus. Surtout ceux passés avec Peter. C'est assez effrayant quand on y pense. Les réactions d'Olivia face à cette situation unique respirent la logique et la cohérence. C'est ce qui est formidable avec elle. Elle est intelligente et réfléchie, elle aimerait faire preuve d'indulgence et oublier, elle essaye même, mais elle est humaine et elle ne peut pas totalement pardonner Peter bien qu'elle sache que c'est injuste. Comment a-t-il fait pour ne pas reconnaître que celle qui était face à lui n'était pas son Olivia ? Nous y avons assistés, nous sommes témoins : la fausse Olivia était différente mais elle représentait une sorte d'Olivia heureuse et en paix, une Olivia transformée par l'amour en quelques sortes. Une Olivia qu'elle aurait pu être si elle avait été là. Je trouve le travail sur la psychologie d'Olivia absolument fascinant. Et Anna Torv est à la hauteur.
Le cas fantastique de la semaine reflète parfaitement l'état d'Olivia, même si cela ne se devine qu'à la toute fin de l'épisode, lorsque le coupable est retrouvé. Non seulement l'enquête est menée à tambours battant mais en plus, elle nous offre quelques scènes macabres hallucinantes comme celle de la poupée désarticulée. Je pense que si j'étais tombé dessus étant enfant, j'aurais été traumatisé à vie ! La scène où l'homme sans yeux fait la rencontre d'Olivia était une sacrée mise en bouche quelques minutes plus tôt, et ma foi, le passage où la jeune femme se réveille était horrible mais avant tout bouleversante. La connexion avec les anciennes expériences de Walter était attendue, puisque c'est presque devenue une coutume. Le cliffhanger qui signe le retour des Observers ne m'a pas fait un effet fou. On a l'habitude de les voir revenir de temps à autres sans que l'on avance beaucoup dans le fond. Mais vu la vitesse avec laquelle la série avance désormais, je me dis qu'on va peut-être enfin comprendre qui ces hommes chauves sont vraiment. Quel est leur but...
// Bilan // Bien que cet épisode adopte une forme plus classique que les précédents, il est extrêmement fort à la fois du coté de l'enquête, particulièrement effrayante, que du coté d'Olivia et de sa réinsertion dans ce monde qui est le sien.
Fringe [3x 08]
Entrada // 5 13o ooo tlsp.
Conscient des quelques faiblesses de cet épisode-événement, je ne peux me résoudre à lui accorder moins de quatre étoiles. C'était épique, c'était passionnant, c'était bouleversant, mais ce n'était pas surprenant. Je pardonne les scénaristes qui ont tout de même réussi à construire une grande histoire. Les 8 minutes 30 qui ouvrent l'épisode, tout en silence et en obscurité, habitées par la menace rampante que représente FauxLivia, étaient magistrales. Peut-être les plus intenses de la série à ce jour. Je me méfie toujours de ce genre de grandes phrases que l'on regrette aussitôt après les avoir écrites mais je suis sûr de mon coup cette fois. C'était vraiment bon. Le détail qui tue : le générique bleu-rouge. Pour contre-balancer cette pluie de compliments, je me dois de relever une scène ratée : celle que partagent Broyles et sa femme dans le Central Park exotique. J'ai bien saisi le message sur l'espoir et l'importance qu'il a eu par la suite mais l'émotion a été effleurée. C'était soit trop rapide, soit mal dialogué, soit les deux. Ils sont passés à coté de cette scène en tous cas. Dommage. Broyles était d'ailleurs le véritable héros de cet épisode, ce que le précédent laissait présager. Un héros qui a d'ailleurs donné sa vie pour tenter de sauver son univers, mais qui a pu partir l'esprit tranquille puisque celui qu'il aime le plus au monde -son fils- a retrouvé la paix. J'espère que notre Broyles prendra lui aussi de l'importance dans les prochains épisodes. C'est l'occasion ou jamais.
Les conséquences de cet épisode risquent d'être nombreuses et cela renforce mon sentiment ces derniers temps que chaque nouvel épisode de Fringe marque un nouveau tournant dans l'Histoire de la série et de sa mythologie. On peut d'abord imaginer que Peter va radicalement changer de comportement. Comment va-t-il agir avec Olivia ? Leur relation va-t-elle repartir à zéro alors qu'elle était prête à prendre son envol ? Je le crains. Et c'est en même temps une belle façon de relancer l'intérêt. Je ne pensais pas dire ça un jour mais je les veux ensemble désormais. Je les veux en pyjamas dans le même lit. Je les veux qui s'embrassent et qui font l'amour. J'ai tellement peur qu'on coupe ses ailes à la série que j'aimerais au moins avant cela que l'on donne une chance à leur couple. Là encore, c'est l'occasion ou jamais. Le retour d'Olivia dans notre Monde ne marque de toute façon pas la fin de la lutte entre les deux univers. On peut même le voir comme une déclaration de guerre officielle ! FauxLivia est sortie indemne, on n'a pas eu de face à face entre elle et son double... autant dire que la suite de la saison est prometteuse. Les deux Walter n'ont pas eu l'occasion de se rencontrer non plus. Ca aussi c'est quelque chose que l'on attend et qui paraît inéluctable. Et puis je crois par ailleurs toujours en réveil d'Astrid. Pour terminer, parce que je ne l'ai pas assez dit dans mes dernières reviews : Walter est toujours aussi tordant. Son histoire où il racontre s'être trompé de maison et donc de femme une fois dans les années 60 (70 ?) m'a bien fait marrer.
// Bilan // Il est rare qu'une saison atteigne son apogée au bout de huit épisodes. Doit-on en conclure que le meilleur de la saison 3 de Fringe est encore à venir ?
Fringe [3x 07]
The Abducted // 4 85o ooo tlsp.
C'est sans aucune réserve que je décerne à cet épisode de Fringe le prix de celui le plus hâletant qu'il m'a été donné de voir depuis quelques temps toutes séries confondues. L'enquête de la semaine, celle du Candyman, qui n'avait finalement rien de paranormal, n'était pas seulement passionnante à suivre grâce aux capacités et déductions d'Olivia, mais aussi parce qu'elle faisait considérablement avancer la trame principale. On a appris en un épisode plus de choses sur le Broyles de l'autre univers qu'en trois saisons sur notre Broyles. On pourrait le voir comme une critique mais je trouve au contraire que c'est une belle idée. Et puis après tout, rien ne nous dit que le Candyman n'existe pas dans notre Monde et qu'il n'a pas kidnappé de la même façon le fils de l'agent... Dans ce cas, on aurait beaucoup appris sur lui tout court. Et puis c'était super émouvant. Je retiens toutes les scènes avec le petit garçon mais surtout celle où il parle avec Olivia au borde de l'eau. C'était poignant et super bien joué. Les enfants réussissent bien à la série (même si la nièce d'Olivia n'a toujours pas trouvé son utilité). Je me souviens toujours de l'épisode Inner Child de la saison 1 avec le mini-Observer. L'enquête était sans doute un peu trop rapide et simple pour être parfaitement crédible mais on lui demandait juste d'être prenante et le contrat est entièrement rempli.
Le peu de temps restant a été accordé à Olivia et sa prise de conscience la conduisant à une fuite, qui a malheureusement échoué in extremis. Mais je ne suis pas certain de vouloir revoir la vraie Olivia dans notre Monde aussi vite, d'autant que cela pourrait signifier la fin de l'alternance Notre Univers/Univers parallèle et ce serait dommage puisque la série a trouvé un rythme de croisière par ce biais. Le chemin risque d'être encore long cela dit et la révélation faite à Peter en fin d'épisode devrait permettre au prochain épisode d'être mémorable ! Sinon, j'aime beaucoup la relation nouée entre Olivia et Henry, même si on n'est pas forcément amené à le recroiser. Je me demande cela dit si sa version non-alternative pourrait avoir un rôle à jouer dans notre Univers.
// Bilan // Un grand épisode de Fringe, qui en promet d'autres encore plus excitants et savoureux. La promesse sera-t-elle tenue dans la suite de la saison 3 ?
Fringe [2x 15]
Jacksonville // 7 4oo ooo tlsp.
Enfin un vrai épisode mythologique, enfin ! Et pas des moindres : Olivia retourne dans son passé, sort of, et découvre la réelle nature de Peter. Ca aurait pu être excellentissime, c'était juste très bien. Pourquoi ? Parce qu'on sait depuis 15 épisodes que Peter vient de l'Autre Monde. On nous l'a rabâché depuis à quasiment chaque épisode à travers une petite allusion ou un regard désemparé de Walter. On est très content qu'Olivia l'apprenne, surtout dans ces circonstances, mais il aurait fallu un petit quelque chose en plus pour totalement nous contenter. Qu'a-t-on appris de nouveau quand on regarde bien ? Strictement rien.
La scène d'ouverture renoue avec celles de la saison 1. C'était impressionnant, parce que explosions & co, et très effrayant, parce qu'on ne voit pas tous les jours deux hommes qui fusionnent pour n'en faire plus qu'un. Je comprends la réticence d'Astrid d'examiner ce corps. C'était à vomir. Ca me fait un peu penser à cette oreille qui pousse sur une souris dans Nip/Tuck. J'ai déjà dû vous en parler, ça m'a traumatisé et quand j'y repense j'en ai encore des frissons. Passons. La visite du dispensaire de Jacksonville n'a pas été particulièrement instructive, j'en attendais plus, mais l'ambiance était parfaitement étrange. Le meilleur moment était évidemment le "cauchemar" d'Olivia lorsqu'elle se retrouve dans les bois face à la petite fille effrayée qu'elle était, et qu'elle se rend compte qu'aujourd'hui, elle n'a plus peur de rien. Je trouve ça d'ailleurs assez intéressant quant au jeu d'Anna Torv que l'on qualifie souvent de "froid". Peut-être que c'est involontaire mais on peut y trouver une réponse satisfaisante. Je persiste à penser que l'on est loin de tout savoir sur les expériences dont Olivia et ses jeunes compagnons ont fait l'objet pendant leur enfance. J'aurai justement voulu en savoir plus, je reste sur une frustration. Je ne suis pas du genre impatient d'habitude mais la série n'étant pas au top de sa forme audimatiquement, j'ai toujours peur qu'elle s'arrête avant que l'on ait pu nous dévoiler quoi que ce soit.
C'est peut-être pour ça d'ailleurs que les scénaristes ont osé prendre un virage surprenant : celui du presque-baiser entre Peter et Olivia ! Jamais je n'aurai pensé que ça arriverait si tôt dans la série. Je croisais les doigts très très fort pour que ça n'arrive pas et heureusement, ça n'est pas arrivé. C'est bizarre, les deux personnages sont très complices maintenant et j'ai pourtant eu l'impression que ça sortait de nulle part. On ne nous avait pas assez bien préparé. De toute façon, avec la révélation à la fin de l'épisode, Olivia va sans doute calmer ses ardeurs. Va-t-elle dire la vérité à Peter ? Ce serait bien qu'elle le fasse vite, ou qu'il le découvre par lui-même rapidement. Je ne veux pas que la saison se résume à cela et c'est malheureusement ce qui est en train d'arriver, surtout s'il faut attendre le Season Finale ! Au final, l'Autre Monde a beau être au coeur du sujet de l'épisode, c'est la chose dont on parle le moins. Nina Sharp montre sa tête quelques minutes mais rien de marquant ne se passe, pas de William Bell à l'horizon... Non, je suis désolé mais c'était décevant.
// Bilan // Un épisode à la fois génial et décevant. Il donne l'impression de donner beaucoup sur la mythologie de Fringe alors qu'il ne donne rien que l'on ne sache pas déjà. Toujours est-il qu'il est passionnant, fascinant même et que l'attente jusqu'au prochain (diffusion prévue le 1er Avril) va sembler interminable. Il s'intitulera Peter. Espérons cette fois que les révélations pleuveront...
Fringe [2x 14]
The Bishop Revival // 8 98o ooo tlsp.
"Apologies not accepted". J'avais oublié à quel point Walter pouvait être cassant et flippant quand il le voulait. Cela fait du bien de rédécouvrir cette facette (importante) de sa personnalité. Mais cela ne l'empêche pas d'être extrêmement émouvant à la fin de l'épisode, preuve que sa force réside dans ses paradoxes. Et il les collectionne. Cet épisode, sous ses airs de loners, était bien plus important à la mythologie de la série qu'il n'y paraissait au premier abord. Il a fallu attendre la fin de l'épisode pour en avoir le coeur net. Les scénaristes prennent d'ailleurs des risques en abordant à leur manière la Seconde Guerre Mondiale puisque l'on découvre que le père de Walter et donc grand père de Peter, Robert Bishop (enfin Bishov, ou Bishoff), était en 1943 un espion en Allemagne pour le compte des américains. L'Allemagne revient souvent dans la série, d'ailleurs. Le mythe du scientifique nazi complètement fou est alors revisité et on y ajoute une touche intriguante d'immortalité, ou quelque chose comme ça. Car l'homme responsable de tous les méfaits de cet épisode était déjà vivant à l'époque et il n'a pas vieilli depuis. Ou alors c'est encore une histoire d'univers parallèles. On aura sans doute la réponse... un jour. Fringe est quand même très douée pour ouvrir des portes dans de nombreux épisodes mais sans jamais revenir dessus. Vous me direz que c'est pareil dans Lost mais je trouve que c'est fait différemment. C'est moins frustrant et décourageant. Je n'aime pas ce que je ressens en ce moment pour Fringe. Ca me fait de la peine. Mais qu'y puis-je ?
L'enquête en elle-même se suivait très agréablement. J'ai bien aimé la scène inaugurale un tout petit peu différente par rapport à d'habitude. Un tout petit peu. J'ai bien aimé les intéractions entre Walter et Peter et notamment les touches d'humour qui font que Fringe a un tel capital sympathie : "Purple never goes out of style"; ou la façon peu subtil de Walter de ramener la relation entre Peter et Olivia sur le tapis. A ce sujet, il faut que je vous parle d'un truc qui m'agace au plus haut point mais qui n'est pas très étonnant. Plein de gens qui savent que je suis bien renseigné sur les séries me demandent, quand il s'agit de Fringe, si "Peter et Olivia i'sortent ensemble dans la saison 2 ou pas ?". Comme si ça avait un quelconque intérêt. Comme si la série était construite uniquement là-dessus et que tout le reste n'avait pas d'importance. Ben ça me chagrine. J'ai de la peine pour ces gens qui passent à coté de l'essentiel. C'était mon coup de gueule de la semaine. Voilà !
// Bilan // Un épisode qui s'écarte un peu de la routinière enquête de la semaine ne peut qu'être bon. Celui-ci l'était donc logiquement.
Fringe [2x 13]
What Lies Below // 6 9oo ooo tlsp.
Bien que très divertissant, cet épisode de Fringe souffre d'un mal qui me ronge depuis toujours : je ne supporte pas les formula shows (avec intrigues bouclées donc) et c'est tout ce que la série est capable d'offrir depuis plusieurs semaines. J'en ai marre. Overdose. Ca commence toujours de la même façon, avec un mec bizarre à qui il arrive une "transformation". Ici, il se décompose et "crache" du sang contaminé. On est loin des scènes d'ouverture impressionnantes de la saison dernière, réduction budgétaire oblige. Je me demande quand même si les scénaristes ne manquent pas de nouvelles idées aussi. Puis enquête classique menée par Olivia d'un coté et par Walter et Astrid de l'autre pour l'aspect scientifique. Les 15 premières minutes de cet épisode n'étaient pas particulièrement palpitantes. A un moment donné, Peter se retrouve pris au piège, ici il est contaminé par le virus rampant. A partir de là, on se sent déjà plus concerné même si on se doute bien que Peter s'en sortira quoi qu'il arrive. Walter montre quelques signes de grande émotion. On est touché mais de ça aussi on se lasse un peu. Puis Walter trouve la solution, presque par hasard et tout le monde est sauvé, la vie peut continuer ! Le pire, c'est que je ne force même pas le trait. C'est vraiment ça et c'est décevant.
Et puis alors le pire du pire je crois, le truc qui m'a le plus énervé, ce sont les nouvelles allusions de Walter au sujet de la mort de Peter. On nous en remet une couche chaque semaine mais on ne nous apprend jamais rien de plus ! La petite différence ici, c'est qu'il met la puce à l'oreille à Astrid mais de là à ce qu'elle comprenne tout ce qui se trame, la fin de la saison sera déjà arrivée. Quant à Olivia, son évolution est au point mort depuis un bon bout de temps maintenant. Elle évoque ici sa soeur, qui a complètement disparu de la circulation. Une autre qui a disparu, c'est l'agent Jessup. On l'a vue pendant deux épisodes et depuis plus rien. L'histoire des Observers n'avance plus depuis l'épisode magistral qui leur a été consacré. Et Nina Sharp, disparue aussi ! Mais que se passe-t-il ?
// Bilan // Fringe semble dépourvue de toute ambition depuis plusieurs épisodes. Les loners se suivent et se ressemblent. On ne s'ennuie pas car l'efficacité est au toujours au rendez-vous mais la flamme s'éteint peu à peu. Il est temps de la rallumer pour de bon !
Fringe [2x 09]
Snakehead // 6 94o ooo tlsp.
Après l'épisode précédent absolument magistral, Fringe retombe dans du classique avec une enquête du jour absolument pas originale mais que l'on prend plaisir à suivre malgré tout. Il est question d'une bête mi-vers mi-pieuvre qui grandit dans le corps d'un hôte avant de le tuer en voulant se libérer. Oui, on ne peut pas faire plus déjà-vu que ça. Là où Fringe se démarque, c'est au niveau de l'enquête menée par Olivia et Peter puisqu'elle est très rythmée, qu'un compte à rebours est rapidement lancé et que la justification de tout cette histoire n'est pas complètement sotte. Une fois de plus, une relation parent-enfant est au coeur de l'affaire puisqu'une mère a besoin de ces bêtes pour protéger son enfant atteint d'une maladie mortelle. L'ambiance Chinatown/Clandestins/Cargo change un peu les habitudes et le duo Olivia/Peter est toujours aussi efficace, bien qu'Olivia soit de plus en plus en retrait et que Peter est à nouveau pris au piège à un moment donné et cela devient trop systématique.
Le meilleur de l'épisode nous est offert par Walter, et j'ai surtout envie de souligner la prestation à nouveau bouleversante de John Noble. Walter estime qu'il est temps qu'il émancipe après un an passé aux crochets de son fils. Alors il se rebelle et n'en fait qu'à sa tête. Il va alors se perdre dans Chinatown, sans le sou et incapable de se souvenir que le numéro de téléphone de Peter est dans sa poche ! Deux scènes magnifiques : lorsqu'il se rend compte qu'il est perdu et qu'il fond en larmes sur un banc aux cotés d'une gentille dame qui ne sait pas trop quoi faire; et puis celle où il (re)fond en larmes lorsqu'il découvre que ses péripéties auraient pu coûter la vie à Astrid. Cette dernière est d'ailleurs très présente dans cet épisode, elle sort même du labo (chose rare) et sa relation avec Walter nous est présentée de manière très touchante. On oublie parfois qu'ils sont si proches, par la force des choses. La relation entre Walter et Peter est un peu moins mise en avant sauf à la toute fin de l'épisode et c'est à nouveau très touchant.
// Bilan // Etonnamment pour une série fantastique, c'est dans l'émotion que Fringe s'en sort le mieux, plus que dans le thriller, le policier ou l'épouvante. C'est ce qui fait qu'elle a une âme et des personnages ô combien attachants.
Fringe [2x 06]
Earthling // 4 86o ooo tlsp.
Je ne peux pas m'empêcher d'être déçu par cet épisode mais je crois que ça vient de moi et uniquement de moi. Depuis la première saison c'est ainsi : beaucoup de stand-alones et quelques épisodes mythologiques ou quelques éléments mythologiques saupoudrés dans des stand-alones. Cela ne me dérangeait pas jusqu'ici, je trouvais même le mélange parfait mais la différence aujourd'hui, c'est que la série est en danger, les téléspectateurs désertent à cause de la case horaire désastreuse dont elle a hérité et j'ai peur. Peur que l'on ne sache jamais le fin mot de l'histoire et peur que la série ne puisse jamais dévoilé ses mystères et ses secrets. Alors forcément, un épisode avec le monstre de la semaine, qui ressemble beaucoup à une intrigue d'X-Files en plus... Pas d'Observer, du moins dans un autre rôle que de la figuration (et honnêtement, j'ai arrêté de le chercher, je le rate toujours). Pas de Nina Sharp, alors que pourtant l'épisode est centré sur Broyles et qu'ils entretiennent une relation disons particulière. Pas d'univers parallèle. Pas de William Bell. Tout ce qui est important n'est pas abordé ici.
Broyles a toujours été un personnage énigmatique et il était temps que l'on s'arrête un peu sur son cas. Le problème, c'est qu'à la fin de l'épisode, je le trouve toujours aussi mystérieux. Qu'a-t-on appris sur lui ? Les circonstances de son divorce. Cela ne sort pas de nulle part, le sujet avait déjà été évoqué, mais est-ce vraiment primordial ? Broyles était un bourreau de travail avant. Ok, mais il l'est toujours, non ? On a eu droit à un beau moment d'émotion lorsqu'il est allé voir son ex-femme en fin d'épisode et puis globalement, ça changeait un peu de le voir dans le feu de l'action, se démener dans l'enquête alors qu'il se contente d'habitude de parler à Olivia par téléphone. Mais tout cela n'a pas suffit pour me passionner. Je m'attendais à une révélation incroyable sur son passé mais rien n'est venu. Le monstre de la semaine, qui était d'ailleurs de fumée noire. Rien de tel pour nous rappeler qu'il y en a un autre bien loin, sur une île perdue mais pas déserte. J'ai eu un peu de mal à suivre j'avoue mais je crois avoir finalement compris de quoi il s'agissait. En gros, un cosmonaute a ramené d'un de ses voyages un alien qui a pris possession de son corps. L'alien était capable de prendre de l'énergie sur d'autres corps humains mais ceux-ci se transformaient en cendres. Le frère du cosmonaute n'a pas réussi à contrôler le monstre et les Russes n'ont pas réussi à séparer l'hôte de l'alien. Tuer l'hôte aurait dû revenir à tuer également l'alien mais pourtant, la fin de l'épisode laisse penser que l'alien est reparti dans l'espace à la recherche des radiations nécessaires à sa survie. Ce dernier point reste très flou pour moi. Bref, les effets-spéciaux étaient très réussis, tout comme l'ambiance de la première scène.
// Bilan // Un épisode où Olivia, Peter et Walter sont très en retrait afin de mettre en lumière le mystérieux Agent Broyles. Cela partait d'un bon sentiment mais le résultat n'est pas vraiment satisfaisant.