Desperate Housewives [8x 20]
Lost My Power // 8 020 000 tlsp.
Il est temps (depuis longtemps) que Desperate Housewives s'arrête. Face à un épisode aussi peu consistant et redondant à tous les niveaux, je traîne franchement des pieds à l'idée d'en écrire une critique. Quel nouveau reproche pourrais-je faire à la série ? Ce sont toujours les mêmes depuis 4-5 ans et jamais rien ne change. Plus qu'un épisode classique et ce sera le "grand" final de deux heures. A ce stade, on ne sait vraiment pas ce que l'on nous réserve, si ce n'est que le mariage de Renee pourrait servir de toile de fond, en parallèle du procès de Bree. A ce sujet, je trouve la suspecte un peu trop confiante. Elle ne semble pas tellement effrayée à l'idée de croupir en prison. Pourtant, le risque existe, quoiqu'en dise son nouvel avocat. Il ressort encore une belle alchimie entre Marcia Cross et Scott Bakula, notamment quand ce dernier passe aux aveux au sujet de ses hontes sexuelles. Malheureusement, lorsque c'est au tour de Bree de confier ses secrets, la caméra s'éloigne et on passe à autre chose. Bien sûr, on connaissait le contenu de la conversation mais on passe à coté d'une scène qui aurait probablement été mille fois plus intéressante que toutes les autres, toutes intrigues confondues. Bref, Bree doit se contenter en cette fin de série d'une histoire plus prévisible que jamais mais qui reste néanmoins la plus passionnante du lot, la seule à vrai dire.
Les scènes de Renee et son Australien sont évidemment liées au procès puisque ce dernier est invité à comparaître devant la Cour et sa future femme ne comprend pas pourquoi. Cette storyline est assez humiliante pour elle qui n'est pas du genre à se faire embobiner d'habitude. Elle baisse sa garde lorsqu'il lui fait les yeux doux, et on se demande vraiment ce qu'elle lui trouve par ailleurs. Il n'a ni humour, ni charme. Tout juste de gros bras. Un des plus gros ratés de la saison aura été l'introduction de ce personnage. Je suppose que les auteurs s'en débarrasseront d'une manière ou d'une autre (mort, prison...) dans le final et qu'il n'y aura pas de happy ending pour Renee. Il y en aura forcément une pour Gaby et Carlos en revanche, étant donné que leurs querelles du moment n'ont rien de grave. Enfin, dans la vraie vie, elles en auraient mais on parle des Solis... Ils ne changeront jamais et surtout pas Gaby. Ils passeront d'une dispute à l'autre toute leur vie. C'est comme cela que leur couple fonctionne. J'ai quand même trouvé l'attitude de Gabrielle particulièrement détestable cette fois-ci. Heureusement que Doris Roberts était là pour égayer l'ensemble. Elle aurait pu être mieux utilisée que ça mais on s'en contentera. Sinon, l'intrigue en elle-même était similaire à celle de l'épisode précédent, et à celle de l'épisode encore d'avant. Pffffff....
On en vient à Lynette, qui n'a toujours pas fait le deuil de sa relation avec Tom et qui passe à la vitesse supérieure pour le récupérer quitte à ce que ça devienne franchement ugly. Jane est devenue LA personne à abattre et je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la pitié pour elle. Les scénaristes se gardent bien d'accentuer cet aspect de l'histoire en l'effaçant bien comme il faut pour éviter de faire passer Lynette pour une ordure finie. D'ailleurs, dans cet épisode, c'est le patron de Tom qui prend dans tous les sens. C'est visiblement un sociopathe. Le retournement de situation, qui se voyait venir de loin, a le mérite de nous offrir quelque chose d'un peu différent de d'habitude. Mais qui peut croire que Tom va partir pout l'Inde ? Personne ! Si proche de la fin de la série, les cliffhangers sont tous plus inefficaces les uns que les autres. Le pire est donc à craindre pour le final, surtout quand on devine comment vont terminer un personnage sur deux. Enfin que dis-je... Il n'y a que le sort de Bree qui est en suspens. Peu de questions se posent pour les autres. D'une façon ou d'une autre, elles finiront heureuses et égales à elles-même. Même Susan.
Mike n'est plus et ce sera le grand drame de sa vie mais elle saura se réinventer grâce à son nouveau rôle de grand-mère. L'occasion de refaire tout un tas de bêtises et de gaffes (que nous ne verrons pas, Dieu nous en protége !). En attendant, elle est la mère de M.J. et elle l'aide à affronter le deuil de son père avec l'aide des hommes de Wisteria Lane. C'était mignon. Sauf quand M.J. s'est transformé en gamin maléfique le temps de quelques secondes. Et sauf quand Susan a tenté de le tuer en construisant une voiture en carton uniquement soudée par de vulgaires bouts de scotch. Pour une femme qui a été maîtresse d'école quelques temps, c'est plus qu'inquiétant ! Mais passons... Un truc m'a dérangé mais j'ai bien conscience que je fais un procès aux auteurs qui n'a peut-être pas lieu d'être : donner l'impression qu'un petit garçon ne peut pas grandir de manière équilibrée sans une forte présence masculine dans sa vie, c'est très rétrograde à mon sens. Pas forcément faux d'ailleurs, mais présenté de cette façon et quand on connaît les relans républicains dont Desperate Housewives est souvent assaillie, ça fait peur.
// Bilan // Sans vouloir être alarmiste, je ne vois pas comment, à ce stade, l'équipe de Desperate Housewives pourrait nous offrir un bon (et non prévisible) Series Finale vu les intrigues développées à deux épisodes du moment fatidique. On s'ennuie...
Desperate Housewives [8x 19]
With So Little To Be Sure Of // 8 500 000 tlsp.
Plus que trois épisodes de Desperate Housewives. Oui ! Et après celui-là, ABC entame une pause de quelques semaines (retour le 29 Avril). Par curiosité, j'ai regardé la bande-annonce du prochain épisode : rien d'excitant à l'horizon. Vous vous rendez compte ? La série va se terminer et tout le monde semble s'en cogner. J'ai beau avoir été l'un des détracteurs les plus remontés de la série ces dernières années, je ne peux m'empêcher de trouver la turnure que prennent les événements extrêmement triste. Les torts sont très certainement partagés : ABC n'a pas fait beaucoup de promo avant le lancement de la saison, elle n'en a pas fait des masses non plus depuis la rentrée, préférant se concentrer sur ses nouveautés -ce qui peut se comprendre aussi- et elle ne semble pas décidée à en faire tellement plus à l'approche du final. C'est tout à fait regrettable mais on aurait pu s'attendre à ce que la puissance du show se suffise à elle-même afin que le public revienne en masse pour assister à son dernier souffle. A l'heure qu'il est, on se demande même si les 10 millions vont être dépassés pour le series finale ! Ce sera le cas, je pense. Mais il ne faut pas s'attendre à du 20 millions non plus...
La plus grande faute revient de toute façon à Marc Cherry et toute son équipe créative. Ils n'ont pas su diriger ce navire dans la bonne direction. On peut déjà dresser un bilan partiel de la saison 8 : elle est meilleure que les précédentes, à n'en pas douter, grâce à quelques bonnes idées, mais pas à la hauteur de ce qu'on était en droit d'attendre. L'effet nostalgie aurait dû être exploité plus à fond, avec des retours plus nombreux et moins anecdotiques. Les auteurs auraient dû tenter d'adopter des narrations différentes. C'était le moment ou jamais de se laisser aller. Et puis l'intrigue fil rouge de la saison, pourtant prometteuse, aurait dû bénéficier d'un meilleur traitement. Au final, il n'y a que Bree qui est vraiment touchée. C'est encore le cas dans l'épisode de cette semaine où tous les soupçons reposent sur elle. Les flics de Fairview sont à claquer. Le détective chargé de l'enquête était marié à Chuck ou bien ? Il se comporte comme tel ! Je veux bien croire qu'ils étaient bons amis mais y'a des limites à la connerie ! Il fait absolument n'importe quoi. Son collègue remet à peine en question ses méthodes douteuses et illégales. Et puis de toute façon, c'est probablement de cette manière que les scénaristes vont s'en sortir : cela va jouer en faveur de Bree au bout du compte, je suis prêt à le parier ! Toutefois, le dernier guest important de la série, Scott Bakula dans le rôle de l'avocat spécialisé dans les affaires criminelles Trip Weston, ne déçoit pas ! Le duo avec Marcia Cross semble déjà fonctionner parfaitement. Va-t-elle tomber dans ses bras, comme ce fut le cas avec Karl il y a quelques années de ça ? Ca ne m'étonnerait pas du tout. Il faut bien qu'elle finisse ses jours avec quelqu'un (si ce n'est pas derrière les barreaux d'une prison du moins)...
Je ne vais pas m'appesantir sur l'intrigue de Gaby, plutôt amusante tant qu'elle n'était pas traitée avec sérieux, puis profondément agaçante dès lors qu'il a fallu en faire tout un plat ! Le machisme de Carlos, on en a soupé ! C'est une constante cette année : les auteurs n'ont absolument rien à dire sur le couple alors ils brodent, ils brodent... et il n'en ressort rien de bon. Les histoires de Lynette et Tom sont peut-être toujours les mêmes cette saison, avec une redondance qui frôle la paresse, mais il s'en dégage en même temps une progression dans la douleur et dans la gravité qui est intéressante et surtout bouleversante. Il n'y avait rien à jeter cette fois, dans aucune des scènes : de l'effrondement de Lynette dans sa voiture, à sa réaction totalement puérile face à Jane jusqu'à la scène déchirante entre Tom et Jane, assez inattendue d'ailleurs étant donné que les passages où aucune des housewives n'apparait sont très rares. Et puis Jane ne se contente pas d'être une simple rivale ou la méchante belle-mère. C'est un soulagement. Sa détresse à elle aussi est tocuhante. Finalement, même si on a l'impression de revoir encore et encore la même chose, cette répétition rend l'ensemble encore plus douloureux et il en ressort toujours au moins un élément nouveau, un éclaircissement inédit sur la situation. Rarement une séparation télévisuelle n'aura été traitée sur la longueur avec autant de profondeur. C'est peut-être ce dont on se souviendra le plus une fois la saison achevée...
On ne se souviendra en tout cas sûrement pas des storylines de Renee ! De ses répliques peut-être, et encore... On sait bien qu'elle n'a pas autant d'importance que les autres et ce serait peut-être dommage de gaspiller trop de temps avec elle, mais Vanessa Williams mérite plus que de la figuration. Mais la mise en abîme est amusante : Renee se plaint elle-même de ne pas être assez chouchoutée par ses "amies". Ben est encore aux abonnés absents mais on en est presque soulagé. Sa présence n'est jamais bon signe. On notera les apparitions de Bob et Lee. Bob a falli avoir un intérêt, et puis finalement non. Et Lee a accompagné Sainte Susan au début de son intrigue du jour. Voilà que Mike nous a caché un terrible secret ! Cette affaire de boîte était assez excitante au départ puis tout est retombé comme un soufflet dès qu'on a découvert son contenu. Une famille cachée ? Non, trop simple ! Je ne m'attendais pas à ce que ce soit une soeur autiste ni que c'est de cette manière que les auteurs allaient "forcer" Julie à garder son bébé mais la manoeuvre était tirée par les cheveux et ridicule. Je ne suis pas surpris le moins du monde de la conclusion -qui était quand même très émouvante avouons-le- et elle me sidère dans le fond. Pour une série qui voulait au départ oser, choquer, casser les clichés... elle a bien changé !
// Bilan // Jusqu'au bout, semble-t-il, la saison 8 de Desperate Housewives sera un non-événement. Même dans les meilleurs instants, il manque quelque chose. Sad sad sad.
Men Of A Certain Age [Pilot]
Pilot // 5 4oo ooo tlsp.
What About ?
Il est sympa Joe. Mais il est aussi très névrosé. Père divorcé de deux enfants, il a toujours rêvé de devenir joueur professionnel de golf. Au lieu de ça, il est gérant de magasin. Ses deux meilleurs amis ne valent pas mieux : Owen est hyper-stressé et Terry est un acteur raté. Ces trois-là sont inséparables et savent se serrer les coudes quand la vie ne leur fait pas de cadeau... (AlloCiné)
Who's Who ?
Men Of A Certain Age repose grandement sur son trio d'acteurs cinquantenaires qui retrouvent ici une seconde jeunesse. Ray Romano, producteur de la série, s'est offert le rôle le plus important. Tous les Américains l'aiment (un peu moins les Français) puisqu'il a été pendant 9 ans le héros de la sitcom Tout le Monde Aime Raymond. Il assure aussi la voix de Manny dans la saga L'âge de glace. Terry est interprété par Scott -Oh Bravo- Bakula, éternel Sam Beckett de Code Quantum, qui s'est plus tard illustré dans le rôle du capitaine de l'Enterprise de Star Trek et dans le rôle du père de Chuck tout récemment. Le troisième larron, Owen, est incarné par Andre Braugher, le moins populaire des trois sans doute, mais figure emblèmatique de Homicide et Gideon's Crossing, vu il y a peu dans Dr. House.
So What ?
C'est en regardant ce pilote que je me suis rendu compte que je ne suivais aucune série de la chaîne TNT. Elle diffuse actuellement Saving Grace, Leverage, Raising The Bar (récemment annulée), Hawthorne, Dark Blue et The Closer, son grand succès. Ses séries sont trop lisses à mon goût, trop classiques et s'adressent sans doute à une tranche d'âge dont je ne fais pas (encore) parti. Je me suis donc lancé dans cette nouvelle dramédie avec un peu d'appréhension et je dois dire que ces Men Of A Certain Age ont un certain charme, mais pas suffisant pour m'avoir convaincu d'emblée.
Je m'attendais d'abord à quelque chose de plus vivant. Le rythme est très lent et à aucun moment ça ne s'emballe vraiment. Les scénaristes ont choisi de privilégier le portrait intimiste à la présentation en fanfare. C'est tout à leur honneur et le ton de la série est ainsi rapidement donné. Elle ne fera pas dans le "m'as-tu vu" ou le lourdingue. Les héros ont beau être des mecs, leurs seules préoccupations ne sont pas que le cul et le cul. On n'est pas dans Californication quoi. Ils ont de l'humour, mais rien qui soit d'une grande finesse; ils sont un peu losers sur les bords, mais pas au point d'être pathétiques; et ils sont déjà attachants, mais pas encore au point de nous émouvoir. Ils ont tous leurs qualités et leurs défauts en tant que personnages de fiction. Joe est un peu le héros malgré lui, il n'en a pas vraiment la carrure mais il va falloir faire avec. Terry est celui qui nous est le moins sympathique à cause de son petit coté frimeur et dragueur mais c'est celui qui plaira le plus aux femmes. Et Owen est le plus touchant et peut-être aussi celui dont les hommes de 50 ans se sentiront le plus proches. Il a sa petite vie de famille avec sa petite femme, il s'ennuie un peu mais il n'est pas malheureux. Un mec simple, un peu névrosé mais foncièrement bon. Là où je ne suis pas encore convaincu, c'est au niveau de l'alchimie entre les acteurs. Je n'ai pas senti d'étincelle. Ils sont bons individuellement mais ensemble, c'est pas encore ça. Ca viendra sans doute...
Une certaine nostalgie voire mélancolie traverse ce pilote, appuyées par une réalisation sobre et tendrement jaunie. On ressort du visionnage un peu tristes. C'est moche de vieillir, surtout quand, comme ces hommes, on a l'impression d'être passés à coté de notre vie. Une lueur d'espoir vient cependant nuancer le propos à la fin du pilote, laissant penser que la suite de la série sera plus lumineuse. C'est à espérer car je ne suis pas certain que le public ait envie de suivre semaine après semaine une série bien écrite mais déprimante. En bref, je ne déconseille pas Men Of A Certain Age mais je ne la recommande pas non plus chaudement. Elle doit encore faire es preuves. Si elle réussit, on aura enfin trouvé une "buddy série" digne de ce nom (parce que les derniers essais en la matière -Big Shots et Carpoolers- n'étaient pas des réussites).
// Bonus // Une bande-annonce, agrémentée d'interviews des acteurs !