09 septembre 2012

Breaking Bad [5x 07 & 5x 08]

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Say My Name // Gliding Over All (Mid-Season Finale)

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   Depuis la révélation du final de la saison 4 et la mort de Fring, les auteurs de Breaking Bad ont pris soin de rendre Walter White encore plus pourri par l'orgueil et l'ivresse du pouvoir et de l'argent à chaque nouvel épisode. Un petit exploit qui, la plupart du temps, a été payant : on ne regarde plus la série parce qu'on a pitié du héros ou parce que son combat nous attendrit au fond -puisque le but qu'il s'était fixé a été atteint et largement dépassé depuis longtemps, comme le fait admirablement remarquer Skyler à son mari face à une montagne de billets verts que le terme "impressionnante" ne suffirait pas à décrire- mais bien parce que son évolution de petit professeur de chimie à la vie monotone à Pape de la drogue au Nouveau Mexique est aussi fascinante que tragique, autant pour lui que pour son entourage, victime à différents niveaux de dommages collatéraux. On peut donc désormais qualifier Walt de psychopathe. Les deux derniers épisodes de cette première partie de saison 5 regorgent de moments forts, mais le 7ème, essentiellement consacré à Mike, m'a certainement plus marqué que le 8ème, un peu long à démarrer mais construit avec brio, comme toujours.

   La vitesse avec laquelle la saison 5 a avancé lors des 5 premiers épisodes, jusqu'à la mort de l'enfant en somme, était presque déroutante pour du Breaking Bad. J'avais peur de ne pas reconnaître la série que j'avais tant aimé mais, après une saison 4 parfois ennuyeuse, ce changement de rythme a finalement été bienvenu. Les auteurs n'ont pas perdu une minute et c'est exactement ce que l'on attendait en sachant que la fin approchait à grands pas. Ainsi, l'association Jesse/Walt/Mike n'a pas tenu bien longtemps et Walt a atteint à la fin de l'épisode 7 l'apogée de sa carrière de dealer. Seul à mener sa barque et riche. L'élimination de Mike s'est faite dans la douleur. On sentait tout le long de l'épisode Say My Name que le personnage que l'on a appris à aimer au fil du temps -alors qu'il était quand même une ordure lui aussi- allait trépasser. Mais est-ce que Walt oserait aller jusqu'à le tuer ? Tout portait à croire que oui, il en était arrivé à ce stade où il en était tout à fait capable. Mais il pouvait aussi le laisser partir, le regarder s'éloigner sans se retourner, sans tirer. Les scénaristes ont fait de leur mieux pour préserver le suspense sur son sort jusqu'au bout. L'agonie de Mike n'en était que plus intense. On est évidemment triste de perdre ce personnage auquel on tenait beaucoup mais on ne peut pas reprocher à Breaking Bad de profiter pleinement de l'annonce de son arrêt prochain pour tirer profit de toutes les cartes qu'il lui reste à jouer ! Bien au contraire... Concernant cet épisode, je ne peux m'empêcher de souligner encore une fois la beauté des paysages utilisés, qui contraste toujours avec la mélancolie et la violence qui émane des intrigues et des personnages. 

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    Si les confrontations entre Walt et Mike ont été remarquables, celles avec Jesse, qui auraient pu être redondantes après tout ce temps, l'ont été encore plus en ajoutant une tonalité nostalgique inattendue alors que le duo se séparait, du moins essayait. Cela ressemblait à des adieux mais on sait pertinemment que leurs routes se recroiseront forcément d'ici à la fin de la série, et sûrement avant. Avant ce passage, fort émouvant, il ne faut pas oublier que Walt a tenté une dernière fois de rallier son ex-protégé à sa cause en lui faisant remarquer combien sa vie risquait de devenir ennuyeuse et inintéressante tant il n'avait plus rien ni personne auquel se raccrocher. C'était évidemment minable de sa part mais pas tout à fait faux non plus... On peut regretter que Jesse ait été un peu mis de coté en ce début de saison, comme il l'a été une partie de la saison 4 d'ailleurs, mais il ne peut plus lutter face à Walt, et surtout Heisenberg. Il est sans doute préférable de laisser le personnage en retrait plutôt que de chercher constamment un moyen de le faire revenir sur le devant de la scène, quitte à ce que ça n'est plus de logique. Je me demande tout de même quel rôle il jouera dans les huit derniers épisodes et à quelle sauce il sera mangé...

   La même question se pose pour Skyler. Je pense que s'il y a bien une chose à laquelle on ne s'attendait pas dans le final, c'est bien à une "réconciliation" avec Walt. Je ne sais pas comment les auteurs se sont débrouillés pour rendre ce revirement de situation crédible mais il l'est, et il m'a touché. Lors d'une de mes précédentes reviews, je vous avais fait part d'une intuition, celle que Walt allait peut-être la tuer, ainsi que ses enfants éventuellement, dans un moment de rage et de folie extrême. Je crois que c'est encore possible et je suis très attaché à cette idée. Je le vois comme un aboutissement -horrible on est bien d'accord- dans l'évolution du héros. Le point de non-retour ultime. Ce serait grandiose ! Ce serait en plus tout à fait dans l'esprit de ce final où l'ironie est poussée à son paroxysme : c'est lorsque Walt décide de tout arrêter qu'Hank découvre enfin la vérité sur son beau-frère ! Cela me semblerait logique, en terme d'écriture du moins, qu'il perde tout et qu'il se retrouve totalement seul -avec son cancer ?- dans la dernière ligne droite. Et en même temps, qu'est-ce qui l'empêcherait alors de ne pas tout simplement se suicider ? Beaucoup de questions qui rejoignent aussi la scène d'ouverture de la saison, un flashforward où Walt a des cheveux, une arme énorme et de faux papiers d'identité, le tout dans son coffre. Il forme un "52" (son âge) avec des tranches de bacon dans son assiette, comme sa femme avait l'habitude de le faire. Une façon de lui rendre hommage ? Parce qu'elle est loin ? Ou parce qu'elle est morte ? Parce qu'il l'a tuée ? Je ne suis pas tellement fan du procédé du flashforward en général mais là, il est terriblement efficace bien qu'absolument pas nécessaire. De même que je ne suis pas fan du flashback qu'on nous impose en pleine scène pour nous rappeler une réplique oubliée, pas aussi innocente qu'elle en avait l'air. Mais là encore, bizarrement, ça passe. Je parle bien entendu du moment où Hank, tel Einstein dans ses toilettes, se dit dans sa tête "Bon sang mais c'est bien sûr !". Je ne sais pas si la situation est ridicule, tirée par les cheveux ou brillante, mais c'est ainsi que devait se terminer cette première partie de saison. C'est la conclusion parfaite. 

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// Bilan // Ce début de saison 5 a certes quelques défauts, comme par exemple celui de reposer avant tout sur Walt et quelques nouveaux personnages aux dépens des secondaires historiques, ou celui d'abuser des scènes musicales clipées (même si elles sont toujours efficaces, on s'en lasse; mention spéciale à celle où les prisonniers sont butés un à un qui était malgré tout géniale), mais Breaking Bad maintient un niveau d'excellence, tant sur le fond que sur la forme, rarement égalé par n'importe quelle autre série. Comme on pouvait s'y attendre, l'épisode 8 nous plonge dans une profonde détresse à l'idée de devoir attendre près d'un an, dix mois pour être précis, avant de voir la suite et la fin de cet incroyable destin.


13 août 2012

Breaking Bad [5x 02, 5x 03 & 5x 04]

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Madrigal // Hazard Pay // Fifty-One

2 290 000 tlsp. // 2 200 000 tslp. // 2 290 000 tlsp.

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   Madrigal. Après un Season Premiere de qualité mais peu surprenant, Breaking Bad passe à la vitesse supérieure avec un second épisode absolument brillant, en majeure partie centré sur Mike, ce bon vieux Mike, un personnage arrivé en cours de route mais qui s'est parfaitement intégré à la série, au point de devenir presque aussi attachant qu'un Jesse ou qu'un Hank. Tout l'objet de l'épisode est de savoir s'il va accepter, oui ou non, de rejoindre le business d'Heisenberg. On se doute fortement de la réponse, mais cela n'empêche pas de suivre avec grand intérêt ce qui va le motiver à prendre sa décision. Et là, le parallèle avec Walt est on ne peut plus intéressant : lui aussi a besoin d'argent, lui aussi est prêt à tout pour protéger sa famille -ce que l'on nous dévoile de manière furtive, avec pudeur- mais la différence, c'est que lui ne s'en sert pas comme d'une excuse pour justifier sa soif de pouvoir. Mike est un meurtrier, Mike n'est pas quelqu'un de bien, mais Mike n'est pas et ne sera jamais Walt. Mike est plutôt génial, en fait. Du coup, on adore Mike. Et on adore encore plus sa confrontation avec Hank, assez jouissive.

   Après la mort de Fring, il fallait s'attendre à ce que de nouveaux joueurs entrent en scène et les scénaristes ont trouvé un excellent moyen d'en introduire. Nom de code : Madrigal. Activité : société allemande à qui la franchise de restaurants "Los Pollos Hermanos" appartient. Deux visages en faisant partie nous sont présentés : d'abord Mr Schuler, un exécutif, qui, dans l'énorme teaser, mange du poulet goulûment en testant des sauces avant de se suicider avec un défibrilateur dans les toilettes -du grand Breaking Bad- puis une certaine Lydia, dont on ne connait pas bien la position au sein de la compagnie mais qui a fourni à Fring un ingrédient crucial pour la préparation de la meth. En clair : Walt va avoir besoin d'elle et c'est Mike qui va faire la connexion. Je suis déjà fan de cette femme, assez proche de Fring d'ailleurs dans l'esprit : froide, méticuleuse et profondément mauvaise. On sent toutefois qu'il est facile de la destabiliser. Elle aussi a une famille... Walt et Jesse sont un peu plus en retrait dans cet épisode mais leur recherche commune de LA cigarette dans l'appartement du plus jeune était très fun. Quand on commence à comprendre la dernière manipulation en date de Walt, c'est le moment que Jesse choisit pour littéralement s'effrondrer. Un grand moment. Walt n'en a que faire... Walt a tout prévu. Walt est une putain d'ordure !

   Hazard Pay. Je serai plus bref sur cet épisode, qui m'a néanmoins bien emballé lui aussi. En fait, je suis absolument fou amoureux de cette idée de couverture pour les activités de Walt et Jesse : une société spécialisée dans la fumigation qui recouvre les maisons d'une toile colorée. J'adore parce que, quand même, il fallait y penser et ça reste dans l'esprit de la série, mais aussi parce que c'est propice à offrir de superbes images -le réalisateur s'est donc fait plaisir- et enfin parce que c'est -je suppose en tout cas- une référence au meilleur épisode toutes saisons confondues de X-Files : Prometheus Post-Moderne (saison 5, épisode 5), écrit et réalisé par Chris Carter. Je rappelle au passage pour ceux qui l'igorent peut-être que Vince Gilligan, le créateur de Breaking Bad, a fait ses armes sur la série culte. Ceci explique cela. Au-delà de ça, les auteurs ne perdent pas de temps pour mettre en place la réorganisation de la petite entreprise de Walter White, explictant les postes et les missions de chacun. Mike est extrêmement important pour son bon fonctionnement, son speech aux employés de l'entreprise de fumigation étant d'ailleurs assez éloquent. Jesse Plemmons (Friday Night Lights, Battleship) incarne l'un d'entre eux : je suppose qu'il aura son importance par la suite. On nous montre déjà qu'il n'est pas bête du tout et pourrait être d'une grande utilité en cas de besoin. Et du besoin, il y en aura forcément ! En parallèle, Jesse quitte Andrea, ce qui est indéniablement un pas en avant vers sa rédemption. C'était la bonne décision à prendre. Il pourra toujours la retrouver le moment venu, à condition que ce moment existe un jour. Et puis sinon, ça ne va vraiment pas fort pour Skyler....

   Fifty-One. ... et c'est tout l'objet de ce quatrième épisode, qui marque aussi le milieu de cette cinquième saison. Oui, déjà ! J'ai toujours été un fervent défenseur du personnage de Skyler pendant que bon nombre d'entre vous lui crachiez franchement à la gueule, la jugeant hyper "casse-couilles" et psycho-rigide. Ce qui n'était pas faux en soi, mais un peu réducteur, surtout vu sa situation. Mais ça, c'était avant. C'était à une époque où Walt pouvait encore été considéré comme un héros et qu'on l'aimait beaucoup malgré ses agissements plus que douteux. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. On adore le détester et on prend pitié pour Skyler, qui n'a vraiment pas mérité tout ça. On est à la limite de la violence domestique, Walt est à deux doigts de lui en mettre une. Et, à vrai dire, son attitude insinueuse est encore plus ravageuse. Le mal n'est pas -encore- physique, il est intérieur et il la ronge. Il ne s'agit plus seulement de culpabilité vis à vis de Ted. C'est toute sa vie qu'elle remet en question. A-t-elle envie de mourir ? Non. A-t-elle envie que Walt meurt ? Oui ! Et elle le dit très clairement. Elle espère que son cancer va revenir et l'emporter. En attendant, elle est seule au monde. Elle ne peut parler à personne, même pas à sa soeur qui ne comprendrait pas et qui a de toute façon la langue bien trop pendue, comme elle nous le prouve à nouveau (j'adore de plus en plus Marie au passage, elle est un excellent élément comique). Anna Gunn délivre une performance incroyable, sa meilleure en date. Je souhaite vivement qu'elle soit récompensée pour ça dans les futures cérémonies. Ce ne serait que justice. La scène de la piscine était extraordinairement brillante. La réalisation y est aussi pour beaucoup. Elle était d'ailleurs au top dès le teaser, avec Walt et Walt Jr. qui prennent du bon temps au volant de bolides. Le drame familial, le jour des 51 ans de Walt, était au coeur de ce Fifty-One, et c'est clairement ce qu'il avait de mieux à offrir, mais le trio Jesse/Lydia/Mike n'était pas en reste. J'aime de plus en plus cette femme. J'espère qu'elle ne va pas mourir tout de suite...

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// Bilan // La saison 5 de Breaking Bad est peut-être courte mais elle est aussi intense, très intense. Deux de ces trois épisodes étaient vraiment exceptionnels, et l'autre était très bon. Autant dire qu'à mi-chemin, le bilan est plus que positif ! Il est inespéré.

21 juillet 2012

Breaking Bad [5x 01]

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Live Free Or Die (Season Premiere) // 2 900 000 tlsp.

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   "We're done when I say we're done !" Et Vince Gilligan, le mastermind de Breaking Bad, a décidé, d'un commun accord avec AMC, qu'il ne restait plus que 16 épisodes à lui et son équipe pour conclure cette oeuvre incroyable, d'une grande richesse. Les huits premiers épisodes sont proposés cet été, et les huits derniers à l'été 2013. Pour sûr, ce système très frustrant se traduira soit par une déception constante, avec cette impression que l'étau se resserre mais que rien n'avance vraiment alors que chaque minute compte; soit par un changement de rythme flagrant où l'on aura du mal à reconnaitre la série que l'on a tant aimé, qui ne s'est jamais privée de se perdre en conjectures et en longueurs pour nous déstabiliser, pour faire monter la pression subrepticement et bien entendu pour apporter toute la profondeur nécessaire aux personnages. Je sais, je suis un peu pessimiste. Mais après la déception toute relative qu'était la saison 4, je ne me sens pas vraiment confiant et, malheureusement, ce Season Premiere ne m'a pas vraiment rassuré. Pourtant, il était tout à fait classique, dans l'esprit des précédents.

   Tout a commencé par un flashforward faisant écho à la scène d'ouverture de la série et mettant en lumière, à nouveau, combien Walter White a changé, combien Heisenberg et lui ne font définitivement plus qu'un. Cela se joue dans l'attitude et le jeu de Bryan Cranston, toujours impeccable, mais aussi dans les détails comme ce bon gros petit déjeuner bien gras, aux tranches de bacon imposantes, qui n'a rien à voir avec le veggie bacon qu'il avait commandé le jour de ses 50 ans, le jour où... tout a commencé. La suite ne nous étonne pas vraiment, sans doute parce que l'on s'attend forcément à quelque chose de ce genre : il retrouve ce personnage, Lawson, croisé une fois auparavant, incarné par Jim Beaver; ils s'échangent une enveloppe pleine de gros sous et Walt sort du Denny's, part en direction de sa voiture, ouvre son coffre et dévoile une panoplie digne d'un criminel de grande envergure, avec armes et faux papiers d'identité. On ne sait pas très bien à quel moment du futur la scène se déroule mais notre anti-héros a des cheveux, plutôt longs, donc six bons mois, au moins, ont dû passer depuis les événements du présent... Je n'ai pas trouvé cette introduction mauvaise, vraiment pas, mais elle ne m'a pas surpris et j'avais envie de l'être. Evidemment, elle donne envie de savoir ce qui s'est passé pour qu'il en arrive là mais, de toute façon, à ce stade, personne ne peut abandonner la série, si ?

   Si l'épisode est si "classique", ce n'est pas seulement en raison de l'entrée en matière, c'est aussi et surtout parce que, comme toutes les précédentes ouvertures de saison, il s'agit pour Walt et Jesse de réparer à court terme les dernières erreurs comises. Ici, si la mort de Fring est une victoire sans pareil pour eux, elle s'accompagne évidemment de quelques imprévus. J'ai un peu de mal à comprendre comment Gus a pu laisser traîner des vidéos aussi incriminantes sur l'ordinateur de son activité professionnelle de façade, mais admettons : le statagème pour littéralement détruire tout ce qui pourrait relier nos protagonistes principaux à cet homme est malin, presque invraisemblable -et Mike est là pour le rappeler- mais tout à fait dans l'esprit de la série et de Walt. On oublie trop souvent qu'il est chimiste. Les auteurs ne pouvaient pas trouver une meilleure idée ! La mise en scène au moment du passage à l'acte était brillante. Tout comme celle où Hank explore l'ancien labo de la fine équipe, totalement saccagé. On aurait cru à un astronaute marchant sur une nouvelle planète. Et je suis à peu près sûr que c'était bien l'effet recherché. Ma déception vient justement de la trop grande discrétion de Hank, qui passe vraiment trop souvent au second plan depuis quelques temps. Marie n'est pas apparue du tout d'ailleurs, mais c'est un peu moins dérangeant.

   Parmi les scènes marquantes de Live Free Or Die, je retiendrais Mike en robe de chambre en train de nourrir des poules. C'était amusant et ça correspondait bien au personnage : très parternel. Un sentiment que l'on a pu retrouver quelques secondes plus tard, lorsqu'il lance ce "Ah, Jesse..." qui en dit long sur ce qu'il pense du jeune homme, du style : "je t'adore mais tu es décidemment indécrottable, tu feras les mêmes conneries à l'infini". Et il a raison. Tous les passages où Walt tient à montrer sa supériorité et l'emprise qu'il a désormais sur les gens étaient fascinants : Saul s'est presque fait pipi dessus et notre pauvre Skyler s'est mise à réaliser jusqu'où il était capable d'aller, jusqu'où elle s'est elle-même laissée embarquer. Elle réalise le poids de ses actes en en découvrant les conséquences, notamment sur Ted. Anna Gunn était parfaite à ce moment-là. Parfaite. Je ne sais pas si une grande saison l'attend, j'ai comme un doute vu la situation dans laquelle elle se trouve -effrayée, choquée, immobile- mais ce dont on est certain maintenant c'est que son mariage n'y survivra pas. Il y avait comme des lueurs d'espoir la saison passée, il n'y en a plus. La spirale infernale est plus que jamais enclenchée. On se demande même si Walt ne serait pas prêt à la tuer, s'il le fallait. Oui, il en est arrivé là. Et ce serait d'une telle ironie que ça ne m'étonnerait guère : il a commencé par vouloir sauver sa famille, puis il l'a détruit peu à peu. Pourquoi ne pas la supprimer carrément maintenant ? C'est la suite logique !

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// Bilan // Même si à la fin du visionnage de ce Season Premiere, j'ai ressenti une pointe de déception, triste de n'avoir pas été surpris ou happé comme je l'aurais souhaité par l'action, Breaking Bad revient en force et annonce une conclusion magistrale, à la hauteur de sa réputation.

25 septembre 2011

Breaking Bad [4x 09 & 4x 10]

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Bug // Salud

1 890 000 tlsp. // 1 800 000 tlsp.

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    C'est sur une goutte de sang que s'ouvre l'épisode Bug, sous la forme d'un bref flashforward à mon sens bien inutile, comme dans 90% des cas (la bagarre n'aurait pas été moins intense si elle avait été surprenante, au contraire même). Mais cela a le mérite de rappeler les premières saisons, lorsque ce système était quasi-systématiquement utilisé par les scénaristes de Breaking Bad. On pouvait très bien imaginer qu'il s'agissait non pas de l'annonce d'un combat pour Walt mais du retour en force de son cancer. Jusqu'au bout, je m'étais fait à cette idée pour m'éviter d'être déçu. Il n'était finalement pas du tout question de sa maladie (ce que l'on pourrait d'ailleurs déploré dans d'autres circonstances mais on a trop attendu que la saison décolle pour se plaindre !). Bien qu'il soit au centre de l'attention dans les premières secondes de l'épisode, Walt se fait à nouveau voler la vedette par Hank ! Il est toujours obsédé -à juste titre- par Gus, il est même sur la piste de l'entrepôt désormais. Mais il est tout seul à y croire, et Walt tente comme il peut de lui mettre des bâtons dans les roues. Etonnamment, lorsque son beau-frère lui demande de se calmer, il ne bronche pas et s'exécute. Il semble en fait évident que les auteurs attendent d'être plus proches de la fin de la saison pour le faire entrer en scène. Une question de timing. Ils auraient pu trouver meilleure excuse, mais notre attente sera certainement récompensée. Pendant ce temps-là, Gus teste la confiance de Jesse en l'invitant chez lui, comme il l'avait fait avec Walt la saison dernière. La scène est longue et intense. De l'art... Puis de son coté, la vie de Skyler qui redevenait presque paisible est bouleversée par le retour de Ted. Il n'est jamais loin celui-là. Ce personnage n'a rien de particulièrement enthousiasmant mais les réactions qu'il provoque chez Skyler sont toujours intéressantes. Ici, elle assure surtout le quota comédie de l'épisode et cela lui va très bien. Les scénaristes devraient se servir d'elle à cet effet plus souvent...

   Dans Salud, ce n'est pas que la tension est montée d'un cran : elle a carrément explosé ! Pas dans les scènes avec Skyler et Ted, prenantes, certes, mais les plus faibles de l'épisode quand même. Bonne idée toutefois de se servir de Saul. Pas non plus dans celle entre Walt et son fils, qui est magnifiquement interprétée, qui m'a fait frissonner et qui explique beaucoup, mine de rien, sur ce qui a poussé notre héros à agir comme il le fait depuis le premier épisode. Non, c'est bien entendu à Jesse, Gus et Mike qu'il faut faire confiance en la matière. Si le plan de l'empoisonnement s'avère au bout du compte assez prévisible, la mise en scène suffit à faire douter et à faire trembler en même temps que les protagonistes. On a beau savoir comment les choses risquent de tourner, rien ne dit qu'ils vont tous sortir vivants de ce stratagème ô combien risqué. J'ai bien cru que Gus allait y rester, et en même temps, j'ai beaucoup de mal maintenant à imaginer la série sans lui. Alors j'ai pensé à Mike, qui n'est pas indispensable même si je l'aime beaucoup. Mais je pense qu'il y a encore des choses à dire sur lui, peut-être moins sur Gus dont on connaît un peu le passé maintenant. A mon avis, Gus et/ou Hank mourront en fin de saison. Des fois je me dis que Marie ferait un bon dommage collatéral mais aucun élément ne semble être mis en place actuellement pour en arriver à cette conclusion. Et puis j'imagine davantage Marie veuve... 

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// Bilan // Que de satisfactions au cours de ces deux épisodes : un Hank brillant, un Gus impressionnant par son sang froid, sa maîtrise et son obstination, un Walt au bord de la dépression mais bavard, un Walt Jr. qui n'aura jamais eu meilleure scène (quoique la fois où son père l'a copieusement insulté...), une Skyler inventive et plus borderline que jamais, un Jesse de plus en plus charismatique et doué... et du suspense, de la tension, de l'émotion... Tout y est. Breaking Bad a son plus haut niveau retrouve ainsi toutes ses lettres de noblesse. 

19 juillet 2010

Breaking Bad [3x 12]

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Half Measures //

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   Comme son nom l'indique, cet avant-dernier épisode de la saison 3 de Breaking Bad fait dans la demi-mesure et c'est bien dommage. On en attend plus de la série. A ce stade-là la saison dernière, la pression était à son comble. Cette année... disons que la pression ne monte qu'un tout petit peu à la fin de l'épisode et encore. Ce cliffhanger donne l'impression d'être fabriqué mécaniquement à cet effet. C'est évidemment choquant d'assister à cette mise à mort de sang froid commise par un Walt qui semble possédé par l'esprit de disons... Heinsenberg, son double maléfique. Mais est-ce véritablement logique ? Je me pose sérieusement la question. Il n'a pas pu le faire dans l'unique but de protéger Jesse. Leur relation est compliquée et s'apparente souvent à un schéma père/fils. Pour autant, si un enfant n'avait pas été impliqué dans l'affaire, est-ce que la réaction de Walt aurait été la même ? Je ne pense pas. Le déclic se fait vraiment quand il entend parler de ce meurtre aux infos. Les appels au secours de Jesse, il ne les a pas entendus. Résultat, comme Mike le détective le lui a conseillé (au cours d'une scène excellente) : il n'y est pas allé par quatre chemins. Cet événement risque de réunir Jesse et Walt pour un bon moment, ce qui est préfèrable, et faire monter d'un cran les enjeux. Les répercussions sont plus dangereuses que jamais...

   A coté de cette grande intrigue prenante mais pas à la hauteur d'une fin de saison à mon sens, plusieurs historiettes occupent notre temps avec plus ou de moins de réussite. Autant j'avais adoré le retournement de situation dans le comportement de Skyler à l'épisode précédent, autant je suis perplexe aujourd'hui de ce que cela pourrait donner. Ben oui, on peut dire que pour la première fois depuis le début de la série, ils sont tous les deux à peu près sur la même longueur d'onde, ou sont sur le point de l'être. On ne pouvait pas poursuivre sur leurs éternels affrontements de toute façon. Croisons les doigts pour que les scénaristes réussissent à tirer le meilleur de ce rebondissement, et le meilleur d'Anna Gunn aussi qui est, j'en suis intimement persuadé, capable d'encore mieux. Du coté de Marie et Hank, outre le passage amusant mais un peu glauque de la masturbation, il n'y a rien à en retirer. C'est chiant et pas dignes des personnages, et pas digne de Breaking Bad non plus. Passage obligé ? Peut-être. Mais on nous avait tant promis avec Hank...

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// Bilan // Bien que cet épisode n'ait rien de honteux, la déception domine. Il y aurait eu encore 5 épisodes derrière, je ne dis pas. Mais il n'y en a plus qu'un... Mais que fait la police ?


24 juin 2010

Breaking Bad [3x 08]

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I See You // 1 78o ooo tlsp.

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   Après les dernières minutes du précédent épisode, magistrales et intenses, Breaking Bad avait besoin de souffler et l'a fait avec toute la subtilité et la pudeur qui l'incarnent. Alors que Hank est admis à l'hôpital, Jesse le quitte, heureux et soulagé de retrouver sa liberté même si son visage est toujours difforme, ce qui le rend particulièrement impressionnant. Ce court passage où il sourit dans la voiture, sur le chemin du départ, en répondant qu'il va bien, était saisissant et effrayant. On se retrouve tout à coup avec le Jesse d'avant Jane, d'avant le crash, et j'avais oublié à quel point il pouvait être irritant tout en restant attachant. Pendant tout l'épisode, en attendant que Walt ne revienne de l'hôpital, il s'occupe comme il peut en nous offrant quelques scènes de comédie dont seule Breaking Bad a le secret. Les caser dans un drama pur et dur relève de l'exploit. Vince Gilligan l'a fait (encore). J'ai particulièrement apprécié le moment où Jesse tente de se transformer en sumo. Et comme la série est aussi un plaisir des yeux, le contraste entre le rouge sang des murs du labo flambant neuf et la blouse jaune brillante de Jesse était superbe.

   Alors qu'on se serait imaginé que toute l'attention de l'épisode se porterait sur Hank, il n'apparaît pas une seule fois. Même à la toute fin, lorsqu'il est sur le point de se réveiller, son visage n'apparaît pas à l'écran. Juste sa main. C'est une belle manière de nous priver de sa présence directe tout comme sa famille en a été privée des heures durant. Et on ne fait pas partie de la famille. Pas vraiment. C'est le protocole, comme le dit le médecin. Une fois n'est pas coutume, c'est Marie qui bénéficiera du plus grand temps de parole, notamment dans un dialogue bouleversant où elle accuse les agents de la DEA de ne pas avoir fait leur boulot, de ne pas avoir protéger Hank comme ils auraient dû. Elle n'a pas tout à fait tort même si sa version des faits est incomplète. Betsy Brandt, en tous cas, est aussi bonne actrice que ses comparses. Content qu'elle ait pu le prouver. Les réactions de Skyler étaient intéressantes, notamment cette trève qu'elle entame avec Walt, faisant même preuve d'une certaine indulgence furtive. Je repense en particulier au moment où elle le fait taire avant qu'il ne se lance dans un de ses mensonges par un simple silence et une fuite. C'est fort. Ce que l'on retiendra des scènes de Walt, c'est d'abord sa confrontation avec l'un des cousins de Tuco désormais dépourvu de jambes. On ne nous épargne rien à travers une scène choquante mais nécessaire où la violence déborde des yeux du cousin, montrant à quel point sa haine est grande. Mais ce qui est parfaitement brillant, c'est le rôle de Gus. Cet homme ne cesse d'imposer et de gagner en charisme. Comme il le dit lui-même : il se cache à la vue de tous. Une belle phrase qui résume bien sa tactique. Il pourrait rester dans l'ombre mais au lieu de ça, il s'expose et prend des risques. Tout le monde est à mille lieux de le soupçonner de quoi que ce soit mais c'est toujours plus risqué de faire ce qu'il fait que de rester dans son coin. Au-delà de ça, il est encore plus manipulateur et sans pitié que l'on aurait pu l'imaginer. Son plan est admirable et on n'en connaît qu'une infime partie pour le moment !

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// Bilan // Devant un tel épisode, on ne peut que s'incliner. Breaking Bad atteint son apogée émotionnelle. La tragi-comédie a rarement connu plus bel ambassadeur à la télévision. 

10 mai 2010

Breaking Bad [3x 04]

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Green Light // 1 36o ooo tlsp.

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   Cet épisode n'avait pas la puissance du précédent mais pour ce qu'on appelle un "épisode de transition", il était sacrément bon ! Transition car il a, me semble-t-il, était celui qui a fait se rejoindre Walt et Jesse dont les trajectoires n'allaient jusqu'ici plus dans le même sens. Walt s'est fait virer de son école après avoir tenté un numéro de charme à la directrice qui ne lui a vraiment pas plu, tandis que Jesse a prouvé que son charme à lui (et ses yeux très très bleus) était plus efficace. C'est vrai qu'Aaron Paul a un visage d'ange. On lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et bien plus encore. Pourtant, sans être le Diable incarné, ce petit n'a vraiment aucun sens moral. S'il ne se drogue a priori plus pour le moment, il compte toujours reprendre son petit business. L'instinct de survie sans doute. Il n'y a que ça qu'il sait faire. La mort de Jane à laquelle il a pourtant assisté et qui aurait dû profondément le marquer ne l'a pas empêché de proposer sa merde à une pauvre pompiste naïve. Heureusement pour elle, après le savon que lui a passé Hank, elle ne devrait pas finir comme Jane. Une scène très forte d'ailleurs, l'actrice ayant donné tout ce qu'elle avait ! Et puisqu'on en est à parler de Hank, lui aussi a une trajectoire qui est en train de rejoindre celle de son beau-frère, sauf que le chemin risque d'être encore très long et qu'il n'est pas certain qu'il arrive au bout. Hank est à bout, au bord de la dépression. Quand on croit qu'il va mieux, il replonge. Marie n'a pas fini de s'inquiéter. Et à mon avis, tôt ou tard, Hank va y rester. De préfèrence quand il aura découvert la vérité, ou quand il sera sur le point de la découvrir...

   Moins passionnant à mon goût mais intéressant quand même : l'alliance entre le détective privé et Gus. Voilà deux personnages, surtout le deuxième, qui ont sans doute encore beaucoup à nous offrir. On est encore en mode découverte les concernant. Ils savent se servir de Saul à merveille, lequel me fait toujours bien rire malgré son coté gros lourdeau. Mais l'instrument ultime de Gus, c'est évidemment Jesse, et c'est là que les intrigues se rejoignent pour nous réserver à l'avenir, je l'espère et j'y crois, le meilleur ! Un petit mot enfin sur Skyler et Ted qui entament une relation suivie. J'aime assez voir Skyler dans cette position de "la salope", aux yeux de ses collègues et peut-être même aux yeux de Walt. Le coup de sang de ce dernier à ce sujet était d'ailleurs LE grand moment de l'épisode. Et en même temps, qu'est-ce qu'il était ridicule le pauvre homme. Cette remarque vaut aussi bien pour Walt le malade que pour Ted le lâche !

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// Bilan // C'est l'épisode que j'attendais puisqu'il réunit, mais pas de manière encore définitive, Walt et Jesse. La série est meilleure quand ils sont ensemble. Qu'est-ce que ça va être alors les amis, bon sang !!!

18 avril 2010

Breaking Bad [3x 02]

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Caballo Sin Nombre // 1 55o ooo tlsp.

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   Me pardonnera-t-on si je dis du mal de ce second épisode de la troisième saison de Breaking Bad ? Non parce que j’aimerais en dire beaucoup de bien mais je me contenterais seulement de quelques notes positives. Il y a des choses qui sont rédhibitoires et le coma profond dans lequel les 20 minutes centrales de l’épisode m’ont plongé en font partie. L’introduction était bonne, les dix dernières minutes étaient captivantes, mais au milieu coulait comme une rivière d’ennui. Question d’humeur peut-être. Ou habitude perdue. Le rythme de la série a toujours été très particulier et ça passe parfois un peu moins bien que prévu. Il s’avère que la relation entre Walter et Skyler a atteint un point de non-retour tel que rien ne semble pouvoir les sauver. Les nombreux non-dits, le secret même, est pesant pour tout le monde, y compris pour le spectateur. J’aimerais tellement que Skyker se confie à Mary ou à Hank, ou même à son fils. Ce ne serait pas raisonnable mais Breaking Bad a toujours su nous surprendre. Qu’elle le fasse à nouveau à ce sujet ! Dans tout ça, le point positif, c’est que Walter Jr. (qui ne veut finalement plus qu’on l’appelle Flynn, sans doute pour prouver qu’il est fier de son père dont il ne partage plus le toit mais au moins le prénom) sort de l’ombre et peste contre sa mère, fugue… Il s’affirme et ça me semblait important à ce stade de la saison. Cela dit, il ne faudrait pas que le conflit dure trop longtemps. Les scènes entre lui et Skyler sont pénibles.

   Jesse est bien trop absent durant ces deux premiers épisodes. Bien-sûr, sa petite vengeance personnelle auprès de ses parents est relativement jouïssive bien que cruelle, mais on ne lui offre malheureusement que ça. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne retrouve Walter mais le plus tôt sera le mieux car la série marche définitivement mieux quand le duo est réuni. Le retour de Saul ne m’a pas procuré le plaisir escompté. Il ne m’amuse plus tellement à vrai dire, pour le moment en tous cas. Bob Odenkirk en fait trop et je crois que c’est la première fois que j’émets une critique sur le jeu d’un acteur de la série. Alors j’ai le droit d’abord ! Ne me conspuez pas ! Du coté des messieurs méchants, ça avance. Ils ont déjà trouvé Walter. Je croyais que ça mettrait plus de temps. Cela dit, ils le laissent finalement s’échapper. La tension était à son maximum, ça j’ai beaucoup aimé. Tout comme le clin d’œil-de-verre. D’ailleurs, le plan de la pizza sur le toit m’a vraiment fait rire. J’adore quand la série part dans ce genre de délires en prenant des risques d’ailleurs car je ne suis pas sûr que ça ait fait rire tout le monde. Moi, j’ai trouvé  ça hilarant et je pèse mes mots ! Eh Skyler qui revient dessus au téléphone quelques minutes après… Je crois que les scénaristes voulaient se foutre de sa gueule.

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// Bilan // Je n'ai pas tellement aimé cet épisode et j'assume. On ne peut pas crier au génie toutes les semaines !

30 mars 2010

Breaking Bad [3x 01]

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No Màs (Season Premiere) // 1 95o ooo tlsp.

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   Comme cette affiche de la saison 3 le prouve, Breaking Bad ce n'est pas seulement d'excellents scénarii et des interprétes impeccables, c'est aussi un univers visuel extrêmement soigné. Et c'est le point fort de ce Season Premiere qui nous a offert à trois reprises (en début, en milieu et en fin d'épisode) des scènes sans dialogues sublimes, énigmatiques et éprouvantes. Les paysages désertiques de l'Amérique profonde y sont pour beaucoup mais la manière de les filmer est sans nul autre pareil. C'est d'ailleurs Bryan Cranston lui-même qui a réalisé cet épisode. Du sacré bon boulot. Cet homme est décidément bourré de talent. Je ne parlerais même pas de sa prestation, car tout a déjà été dit mille fois. Il est parfait. S'il est encore difficile, après ces 50 minutes, de savoir vers où l'intrigue principale se dirige vraiment, il y a ces deux nouveaux personnages, The Cousins, des molosses au sang chaud (mexicain), qui foncent droit vers Albuquerque à la rencontre de Walter White. Quel est le but de leur visite ? Pour qui travaillent-ils ? On le saura bien assez tôt. Pour le moment, ils sont inquiétants mais ils peuvent difficilement rivaliser avec Tuco... En parallèle, pour son bien-être et celui de sa famille, Walter décide d'arrêter le deal de drogue et l'annonce à Gustavo la tête baissée. Ce dernier ne devrait pas le laisser partir comme ça. On s'étonne un peu que Walter ne le préssente pas. Il reste naïf malgré tout ce qu'il a vécu ces derniers mois. Sa folie, il l'a gardé et il prouve encore lors de la scène au gymnase où il donne un discours devant tout son lycée pour le moins confus et peu réconfortant. On est aussi gêné que les professeurs présents. Awkward.

   La scène la plus intense de l'épisode aurait mérité d'être plus longue mais niveau surprise, on est gâté ! Qui s'attendait franchement à ce que Skyler perce le secret de Walt de la sorte et à ce moment précis ? On a attendu cet instant pendant deux saisons et il nous file presque entre les doigts. J'imagine que pas mal de téléspectateurs ont été déçus. Personnellement, je suis fan de cette audace. Et puis il reste de toute façon beaucoup de choses à dire. On n'est pas vraiment débarrassé de ce lourd secret puisque seule Skyler est dans la confidence. La prestation d'Anna Gunn était encore en tous points parfaite. De toute façon, je ne vois personne qui joue mal dans cette série. A la limite RJ Mitte mais ce serait politiquement incorrect de dire ça car il est handicapé. Et puis on ne lui a malheureusement jamais vraiment donné l'occasion de faire exploser son talent. Il reste toujours dans l'ombre. J'espère que cette saison corrigera ce défaut, qui n'en est presque pas un d'ailleurs. Jesse est aussi en retrait dans cet épisode. Après quelques jours en rehab, il semble aller mieux. Il semble... Qui peut croire qu'il puisse se sortir de la drogue si facilement ? La mort de Jane l'a sans doute fortement marqué et le crash d'avion est pas mal dans le genre deuxième effet kiss cool. Mais cela sera-t-il suffisant ? Les suites du crash sont assez bien gérées, sans trop en faire, et cela confirme bien qu'il fallait plus y voir une métaphore qu'autre chose. Au fond, comme le dit Walt, la vie continue et tous auront quasiment oublié ce terrible événement dans quelques années.   

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// Bilan // C'est sobrement que Breaking Bad fait son grand retour, avec un épisode subjuguant, qui manque d'un petit quelque chose pour être parfait mais qui reste impressionnant de maîtrise scénaristique et artistique. Un peu perdu en cours de route l'année passée, l'esprit noir et macabre de la série revient fièrement. Prometteur.

Posté par LullabyBoy à 19:35 - - Permalien [#]
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03 septembre 2009

Breaking Bad [2x 12]

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Phoenix //

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   Un avant-dernier épisode intense, as usual, et éprouvant, as usual. Le début était attendu, sans grandes surprises. Walt a réussi à ramener la meth à temps et récupérer sa grosse somme d'argent également, mais il a raté de peu la naissance de sa fille. Je m'attendais à une réaction plus vive de Skylar mais j'imagine que le bonheur d'être à nouveau mère l'a emporté sur la rancoeur. Et puis, si elle se fie aux mensonges de son mari, que pouvait-il bien faire ? Ce n'est pas de sa faute... Walt a passé, as usual, 90% de son temps à mentir à sa femme, à son fils, à Hank et à Mary. A ce niveau-là, c'est de l'art ! Il manie le mensonge comme personne. J'ai trouvé très fûté de se servir du site créé par Walt Jr. pour transférer l'argent que Walt a "durement gagné". Better Call Saul ! Il faut reconnaître que ce mec a un certain talent pour l'arnaque. Le fameux site existe vraiment d'ailleurs (ICI) et vous renvoie directement vers un site de dons pour les malades du cancer. Une belle idée, et de Walter White Jr. et des producteurs.

   Breaking Bad devrait vraiment être montrée dans les écoles. Je ne vois pas quelle série actuellement pourrait aussi bien montrer les ravages de la drogue et dissuader ceux qui seraient tentés d'essayer. La mort de Jane était extrêmement choquante. Son overdose arrive à point nommé, et c'est sans doute un peu facile scénaristiquement, mais c'est tellement bien mis en scène... Serait-elle morte si Walter avait bougé le petit doigt ? Sans doute. Elle était mal barrée. Mais le fait qu'il n'ait rien fait était évidemment intéressant. Walt est définitivement passé de l'autre coté de la barrière. En revanche, il a montré, pour la première fois peut-être, une certaine affection pour Jesse. Il est venu l'aider, après avoir discuté sans le savoir avec le père de Jane. Une scène très intense d'ailleurs, et qui résonne de façon terrible une fois l'épisode terminé. Il a parlé de Jesse comme d'un neveu, un membre à part-entière de sa famille. C'est dans ces moments-là que je me dis que tout n'est pas perdu pour Walt. Il a encore un coeur.

   J'ignore ce qu'il va se passer maintenant dans le Season Finale. On en est arrivé à un point où de nombreuses intrigues sont terminées. Skylar a accouché, Jesse a perdu Jane et puis Hank et Mary sont momentanément en retrait (ce qui est dommage mais compréhensible). Jesse va devoir mener un dur combat pour rester sobre, et Walt va sans doute l'aider, mais à quoi servirait un Jesse sobre ? Un nouveau rebondissement devrait bousculer l'odre établi mais je n'ai strictement aucune piste. Et je sens que les images de destruction chez Walter ne sont pas extraites du Season Finale...

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// Bilan // Sans doute pas le meilleur épisode de la saison mais le niveau reste tellement haut... On ne dirait pas comme ça mais Breaking Bad est une série extrêmement addictive.