Happyland [Pilot script]
HAPPYLAND
Comédie // 22 minutes
Ecrit par Ben Epstein (10 things I hate about you). Réalisé par Lee Toland Krieger (Celeste & Jesse Forever). Pour MTV Networks & Storyline Entertainment. 37 pages.
Lucy, une adolescente cynique, vit dans le monde magique d'un célèbre parc d'attractions où travaille sa mère, qui incarne le personnage d'une princesse de conte de fées malgré son âge avancé. Comment approcher la réalité, grandir et tomber amoureux dans un tel microcosme où tout n'est que fantaisie ? Lorsque le nouveau patron du parc débarque avec ses deux fils, la vie de Lucy et de ses amis est bouleversée...
Avec Bianca Santos (The Fosters), Zuley Henao (Love Thy Neighbor), Shane Harper (High School Musical 2, Bonne Chance Charlie, Awkward.), Ryan Rottman (90210, The Lying Game), Katherine McNamara, Cameron Moulene (Raising Hope), Brady Smith...
Alors que Awkward. va entamer au printemps prochain sa 4ème saison sur MTV, on s'étonne un peu que la chaîne "musicale" n'ait pas su proposer de compagne idéale à la comédie à succès jusqu'ici ! Mais c'est sur le point de changer. Happyland, qui a reçu une commande de 8 épisodes mais pas encore de période de diffusion, peut tout à fait concourir à ce titre. Avant elle, Faking It aura sa chance. Je n'ai pas lu le script de son pilote, je ne sais pas ce qu'elle vaut, mais le pitch laisse penser que c'est un peu osé puisque deux meilleures amies se font passer pour un couple de lesbiennes dans leur lycée... Mais revenons-en donc à Happyland ! Sa force, qui pourrait aussi devenir sa faiblesse, c'est qu'elle se déroule dans un parc d'attractions et je n'ai personnellement aucune série qui me vienne à l'esprit s'étant aventuré dans cet univers. On est clairement dans un pastiche de Disneyland, avec les mêmes codes sauf que les personnages "mythiques" sont différents. Mais il y a le château, la mascotte animale, la parade... Découvrir l'envers du décor est amusant, cocasse même, et il s'en dégage une atmosphère très lumineuse, très colorée, très positive. Et ce malgré le cynisme puisque la magie l'emporte toujours ! Cela étant dit, on risque rapidement d'étouffer dans ce petit monde et les passages se situant en dehors du parc sont des bouffées d'air frais. Les héros bossent là-bas le week-end mais le reste de la semaine, ce sont des ados comme les autres. On a un pied dans le réalisme à la MTV et un autre dans le monde merveilleux de Disney. Les deux s'allient plutôt bien.
Mon souci avec Happyland, c'est que l'on a vraiment affaire à un Awkward 2.0. Le pilote est écrit sur le même modèle, mais sans les voix-off. Et sans les voix-off, ça perd de son charme ! Le ton est le même et les personnages de Jenna et de Lucy se confondent. On peut même aller plus loin en comparant la relation de l'héroïne avec sa mère : c'est la même, si ce n'est qu'elle est ici divorcée. Mais elle est tout aussi superficielle, rêveuse, déconnectée des réalités. Leurs scènes ensemble fonctionnent, leurs répliques sont bonnes, mais impossible de s'enlever cette impression de déja vu -qui n'en est pas une- de l'esprit. Le scénariste nous intègre un triangle amoureux des plus banals mais inévitable dans ce type de séries entre Lucy, son meilleur ami de toujours clairement amoureux d'elle même si elle ne le voit pas et le petit nouveau, fils du patron, hyper beau, hyper drôle... qui a tout du prince charmant quoi. Et d'ailleurs, il obtient une promotion au bout d'une seule journée de taff pour incarner celui du parc. Piston ! Globalement, les personnages secondaires sont beaucoup moins excentriques et hauts en couleur que ceux d'Awkward., ce qui rend l'ensemble moins attrayant. Le personnage de la meilleure amie est très plat par exemple. Et il n'y a pas d'équivalent à Sadie ou à Valérie, qui sont drôles, certes, mais qui permettent aussi d'ajouter un peu de politiquement incorrect. Comme dans les contes de fées, les héros sont ici bien chastes.
Happyland est une petite bulle d'air frais dans le même esprit qu'Awkward., mais elle ne réussit pas aussi bien son départ que son aînée. Elle a suffisamment de charme pour attirer l'attention et nous donner d'en voir un peu plus. D'ici à nous rendre "happy", elle a quand même pas mal de choses à améliorer !
Underemployed [Saison 1]
Saison 1, 12 épisodes // 390 000 tlsp. en moyenne
Underemployed, c'est mon petit coup de coeur de la fin de l'année 2012. J'avais beaucoup aimé le pilote (La preuve) et la suite de la saison ne m'a pas du tout déçu. Il y a eu quelques épisodes plus faibles, mais dans l'ensemble, j'ai passé un excellent moment avec cette bande d'amis on ne peut plus attachante. Et ce qui est génial avec eux, c'est que l'on pourrait les détester pour tout un tas de raisons, mais non. Sophia, comme tout écrivain, est très autocentrée. Miles manque de maturité et se révèle souvent égoïste, même si son charme naturel lui permet toujours de se rattraper. Lou est un peu benêt parfois. Daphne ne sait pas faire des choix. Et Raviva... elle a beaucoup de défauts qui la rendent très irritante ! Mais "judgemental" est un adjectif qui lui convient bien. Je sais que de nombreux téléspectateurs l'ont trouvé insupportable. Pas moi. J'ai trouvé ça courageux de ne pas avoir cherché à l'adoucir au fil du temps. Elle reste fidèle à elle-même, contre vents et marées. Elle est chainte et elle le restera. Ses sautes d'humeur n'ont jamais entamé la mienne. Les gens comme elle, dans la vie, je ne veux pas en entendre parler, mais à la télé c'est l'occasion de les analyser à distance et de peut-être percer leur mystère. Je n'ai pas percé celui de Raviva, mais il y a clairement une insécurité chronique et un manque de confiance en elle qui la précipite vers ces réactions excessives. Le développement de sa relation avec Lou n'est pas ce que j'ai préféré suivre chaque semaine, mais j'ai trouvé qu'il s'en dégageait de vraies questions. Peut-on être heureux dans sa vie de couple quand un enfant débarque et que l'on n'a pas encore la maturité nécessaire pour l'accueillir malgré tout l'amour qu'on lui porte ? Peut-on encore avoir de l'ambition professionnelle et artistique dans ces conditions ? Doit-on rester ensemble pour le bébé même quand tout semble vouloir nous séparer ? Je me suis laissé prendre au jeu, surtout lors de ces épisodes où ils ont des tentations chacun de leur côté et qu'ils ne parviennent plus à y résister. L'histoire entre Raviva et Jamal n'était pas tout à fait touchante, car lui n'a pas réussi à sortir de son rôle de dragueur qui n'en a rien à faire que sa proie soit prise et maman. L'affaire entre Lou et Bekah était plus légère et amusante, excitante aussi avec tout le côté "relation au bureau". Par contre, le grossier collègue de Lou nous en a gâché des scènes...
Comme on pouvait s'y attendre et comme on l'espérait tous un peu au fond, plus les intrigues amicales et amoureuses ont pris de l'importance, moins l'aspect "génération chômage et petits boulots" a été développée, mais les auteurs ont toujours su y revenir à un moment donné et retomber sur leurs pattes avec panache. Le moment où Sophia quitte enfin son job où il se faisait traiter comme une merde par les clients et sa boss était très libérateur. Mais, curieusement, j'ai moins aimé ce qu'ils ont fait du personnage à partir de là. D'abord, elle est largement passé au second plan après avoir été plus ou moins présentée comme l'héroïne. Ses voix-off ont d'ailleurs rapidement disparu et je trouve ça toujours dommage d'arrêter en cours de route, surtout que ce n'était pas du tout raté ici. Sa vie amoureuse n'a pas été autant traitée que celle des autres. On pourrait rétorquer qu'elle était trop prise par l'écriture de son livre et qu'après tout, une célibataire au sein d'un groupe, ce n'est pas choquant. Manque de pot, c'est tombé sur la lesbienne. Cela dit, le vent qu'elle s'est mangée auprès d'une hétéro était un passage assez marquant et révélateur de la complexité d'être une femme lesbienne dans notre société où elles sont encore trop invisibles, contrairement à leurs comparses masculins homosexuels. Toute l'histoire autour de la publication de son livre à la fin de la saison ne m'a pas totalement convaincu. J'ai trouvé ça déjà vu. Mais ça m'a quand même touché, surtout vis à vis de Daphne, alors je ne la renie pas non plus. J'aurais voulu que ce soit traité différemment, et sans faire passer Sophia pour une idiote qui ne s'attendait pas à ce genre de réaction !
Les déboires professionnels et amoureux de Daphne m'ont passionné, pour le coup. Le moteur de la série, c'est indéniablement elle. Et la révélation du casting, c'est Sarah Habel ! Elle est excellente dans la comédie comme dans le drama. Elle est mignonne. Elle a tour pour elle ! J'ai été très fan de son histoire avec Todd, parce que je trouvais qu'il y avait une super alchimie entre eux deux. Mais lorsque Miles s'est découvert des sentiments pour elle, j'ai eu l'impression d'une évidence. On ne pouvait pas rêver meilleure configuration pour comprendre le trouble de la jeune femme, partagée entre deux hommes qui ont, a priori, les capacités de la rendre heureuse. A partir de là, comment choisir ? Suivre son instinct... C'est Miles qui finit par gagner son coeur, si l'on peut dire, mais le moment de la séparation avec Todd était encore plus fort. Daphne termine la saison plus sûre d'elle dans son métier, une évolution qui était d'ailleurs très intéressante à suivre en parallèle, et plus libre que jamais côté coeur, face à des tas de possibles. Tant que Miles sera loin en tout cas. Etant donné que l'on ne connaitra sans doute jamais la suite de ses aventures puisque MTV a sacrifié Underemployed en ne lui donnant pas vraiment sa chance, on peut considérer cette fin comme efficace. Ce n'est pas un happy-end, ni une fin triste. C'est doux-amer, avec une pointe d'optimisme. C'est donc tout à fait à l'image de la série.
// Bilan // Les héros attachants et tellement réels d'Underemployed vont me manquer, en espérant retrouver leurs interprètes rapidement. Malgré ses failles, ce show a fait preuve de beaucoup de coeur, à défaut de faire preuve de beaucoup d'imagination. Les séries générationnelles manquent cruellement aujourd'hui. Il y a Girls, et c'est à peu près tout. Underemployed ne deviendra pas la prochaine, mais elle s'est bien battue et méritait un plus joli destin. Tout comme The L.A. Complex... Il n'y a pas que le monde du travail qui est cruel avec es jeunes adultes, la télévision aussi.
Underemployed [Pilot]
Pilot // 650 000 tlsp.
What About ?
Leurs diplômes en poche, Sophia, Daphne, Lou, Raviva et Miles s'attaquaient au monde du travail, avec des rêves plein la tête et des idées de grandeur. Un an plus tard, rattrapés par la froide réalité, les cinq amis doivent jongler entre des boulots peu gratifiants et des patrons épouvantables. Soudés, ils n'ont cependant pas l'intention d'abandonner leurs rêves...
Who's Who ?
Drama créé par Craig Wright (Six Feet Under, Brothers & Sisters, Lost, Dirty Sexy Money). Avec Diego Boneta (Rock Of Ages), Michelle Ang (Neighbours), Jared Kusnitz (Secret Life Of The American Teenager), Sarah Habel, Inbar Lavi, Tom Irwin (Angela 15 ans, Devious Maids)...
So What ?
Underemployed, ou le plaisir des choses simples. Sans aller jusqu'à dire que le pilote de cette nouvelle série de MTV a été une révélation pour moi -parce qu'il n'est quand même pas très original ni dans la forme ni dans le propos- il m'a renvoyé illico presto à une époque où la mode était aux dramédies centrées sur des groupes d'amis dans la vingtaine qui tentaient de se faire une place au soleil au sein d'une société de plus en plus sombre et désespérée. Et j'aimais beaucoup cette période, à la fin des années 90, et toutes ces séries, dont la plupart ont d'ailleurs été des échecs cuisants car elles ne parvenaient pas à séduire au-delà de la tranche d'âge concernée. Parmi elles, je pense au Wasteland de Kevin Williamson, quelques mois après le lancement de sa première série, l'excellente et inoubliable Dawson; le Relativity de Jason Katims, bien des années avant Friday Night Lights et Parenthood; ou encore Significant Others dans laquelle Jennifer Garner, Michael Weatherly, Elizabeth Mitchell et Eion Bailey ont fait leurs premiers pas. Et je n'oublie évidemment pas Felicity et Time Of Your Life. Depuis, les sitcoms de potes ont pris le relais mais la sensation procurée n'est définitivement pas la même.
Il y a un peu d'Awkward dans les premières minutes du pilote avec cette voix-off douce-amère et son "Yeah... right!", qui suit les promesses de nos héros encore innocents face à un nouveau monde qui s'ouvre à eux, rempli de possibles. Le retour à la réalité est brutal mais l'auteur, Craig Wright -un homme extrêmement talentueux si l'on se réfère à son CV- a choisi de miser sur l'humour dès les instants suivants afin de dédramatiser d'emblée la situation. Pas question ici de faire dans le déprimant. Les personnages ont beau être dans des situations peu enviables, ils ont parfaitement conscience qu'il y a pire dans la vie que de se faire insulter par des clients mécontents, ou goûter de la bouffe pour chien devant un parterre de décideurs dans une agence de pub (beurk quand même), ou encore de s'effeuiller face à des employées proches de la retraite. Ils possèdent au fond d'eux un optimisme à toute épreuve et ils savent parfaitement que tout peut encore s'arranger. Et puis les circonstances vont faire que leur avenir professionnel, aussi flou soit-il, ne va pas constituer leur seule et unique préoccupation. Il se dégage de cette atmosphère légère pas nécessairement un grand réalsime mais un charme fou. J'ai été surpris de la vitesse à laquelle je me suis attaché à chacun des personnages ! La dernière fois, c'était avec... The L.A. Complex ! Les deux séries partagent d'ailleurs de nombreux points communs et me font à peu près le même effet, mais il y a peut-être ici un sens de l'amitié encore plus prononcé qui fait indéniablement chaud au coeur, là où la série canadienne se base davantage sur des individualités et des solitudes.
Sophia, la narratrice, est certainement le personnage auquel je m'identifie le plus et mon petit doigt me dit que c'est aussi le cas du créateur. Elle voudrait écrire un roman mais ne parvient jamais vraiment à se lancer. Elle a besoin d'un déclic et ce déclic arrive au cours de l'épisode lorsqu'elle commence enfin à explorer sa sexualité... qui n'est pas la même que celle de la plupart des jeunes filles de son âge et de ses amies. Elle se découvre lesbienne ! Là, je dis bravo à MTV qui ose quelque chose d'inédit, mine de rien. Même si Sophia ne peut pas tout à fait être considérée comme l'héroïne de la série, elle a une place prépondérante dans le groupe d'amis, c'est sa voix qui nous raconte leur histoire et elle n'est pas la post-adolescente typique. Au-delà de sa sexualité, elle est plutôt timide, pudique et, pardon de devoir le préciser mais on en est là aujourd'hui, elle est asiatique ! Voilà qui est rafraîchissant. Miles, le beau gosse, avait tous les atouts pour être LE personnage agaçant mais il n'en est rien à ce stade. C'est le garçon le plus touchant et si son rêve de devenir l'égérie des boxers Calvin Klein peut paraître stupide, elle n'en est pas moins originale. Et ça me fait penser qu'aucun héros de The L.A. Complex ne tente une carrière dans le mannequinat. Ce serait une nouvelle piste intéressante. Bref, j'aime bien Miles et ce n'était pas gagné d'avance. Daphne est une héroïne beaucoup plus classique que Sophia, dans le sens où c'est une fille hétérosexuelle très jolie, qui a du répondant et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, et qui attend bien entendu le grand amour. Pourtant, j'ai adoré chacune de ses scènes. L'actrice y est pour beaucoup. Elle est vraiment convaincante et n'en fait jamais trop. Ses scènes avec son patron étaient très réussies grâce à une alchimie évidente entre les deux protagonistes, des dialogues amusants et prononcés avec naturel et ce qu'il faut de sexyness pour nous émoustiller un peu. Lou et Raviva n'héritent clairement pas de l'intrigue la plus simple à gérer puisqu'ils sont sur le point de devenir parents à un très jeune âge. Pour le coup, l'aspect très léger de la série a peut-être un peu joué contre elle. Face à un contenu aussi sérieux, il aurait peut-être fallu accentuer l'aspect dramatique. D'un autre côté, cette histoire ne pourra gagner qu'en réalisme et au fur et à mesure de la saison si elle est bien gérée et je suis confiant. Je regrette quand même que l'accouchement soit arrivé aussi vite. Un ou deux épisodes plus tard, ça aurait été mieux.
Underemployed est en quelque sorte un Girls allégé à l'écriture moins subtile mais à l'enthousiasme communicatif. Cette petite bande-là mérite définitivement qu'on lui donne sa chance !
How ?
Teen Wolf [Interviews]
Je me suis rendu en avril dernier sur les plateaux de Teen Wolf à Atlanta en Géorgie, grâce à MTV France et pour AlloCiné, alors que les derniers épisodes de la saison 2 étaient en tournage. J'ai pu rencontrer les acteurs principaux ainsi qu'une partie de l'équipe de production. Voici le résultat des interviews, dont je garde un excellent souvenir malgré les longues heures d'attente dans le froid des entrepôts et la nuit blanche, doublée du décalage horaire. L'équipe était vraiment accueillante et sympathique.
Tyler Posey, l'interprète de Scott, parle des nouveaux épisodes, de l'évolution de son personnage, de son entraînement physique, du clip réalisé par Drew Barrymore dans lequel il a joué...
Dylan O'Brien, Holland Roden et Colton Haynes se confient sur la saison 2 de la série et sur l'évolution de leurs personnages. Le premier revient également sur la comparaison entre Stiles et le Seth Cohen de Newport Beach, et la deuxième sur son fanatisme pour Lost, dans laquelle elle est apparue...
Jeff Davis (le créateur) et Joseph P. Genier (producteur exécutif) évoquent l'humour de la série, le film original, les influences françaises de la mythologie, le choix de Lacrosse... et parlent également d'Esprits Criminels, la première création de Davis. David Nelson et Erik Porn (maquilleurs spécialistes des effets-spéciaux) parlent de leur métier et du temps de préparation pour créer les loups-garous...
Awkward. [Saison 2]
Saison 2 // 1 870 000 tlsp. en moyenne
La première saison d'Awkward. avait surpris son monde. Personne ne l'avait vue venir, la petite comédie de MTV. Et pourtant, elle a su allier humour et originalité à des qualités d'écriture indéniables. Elle est vite devenue addictive et indispensable. Le petit rayon de soleil de l'été 2011. En 2012, elle n'a malheureusement pas brillé aussi fort. Il fallait s'y attendre. On en attendait beaucoup (trop). Et la fraîcheur des débuts ne peut pas durer éternellement. Je ne cherche cependant pas à trouver des excuses aux auteurs. Ils ont globalement fait du bon boulot mais certains de leurs choix ont laissé à désirer et certains personnages ont déjà épuisé leur potentiel. Je pense surtout à Tamara en fait. Je l'aimais bien la première année, elle me faisait vraiment rire avec ses expressions et son état de transe constant. Mais elle s'est vite révélée épuisante. Elle parle trop, tout le temps, trop vite. Et son obsession pour ce Ricky Schwartz ne l'a vraiment pas aidée à devenir supportable. On n'a jamais compris ce qu'elle lui trouvait. Je crois que si on avait pu lui demander, elle n'aurait vraiment pas su quoi répondre. Alors l'idée de la caser avec Jake à la fin de la saison est surprenante et semble sortir de nulle part mais je demande à voir. Je ne suis pas totalement contre. Si le but n'est que de provoquer une réaction de la part de Jenna, sans chercher à développer un peu plus les personnalités de Tamara et Jake, alors ce n'est pas la peine.
A l'inverse, certains personnages ont un potentiel qui tarde à être exploité. Sadie et ses "You're Welcome" (que j'imite à la perfection entre nous soit dit) ne me lassent pas et on ne peut pas dire que la garce a été peu présente cette saison. Mais c'est toujours pour jouer la garce justement, pas tellement pour l'approfondir. Je suis pourtant sûr qu'il y a plein de choses à dire à son sujet. J'attends donc le moment où les scénaristes se pencheront vraiment sur son cas. Lissa ? On s'en fiche un peu de Lissa. C'est à peine si je me suis rendu compte de ses (nombreuses) absences. Elle n'est clairement pas indispensable au bon fonctionnement de la série. Ming, une fois cette saison, a été débarrassée de son fichu bonnet. Elle a même eu un amoureux et elle a pu participer à des des fêtes. C'était un peu l'année de la libération pour elle en clair. Pour autant, ses scènes semblaient plus servir d'interludes qu'autre chose. Elle m'intrigue beaucoup. J'aimerais en savoir plus sur elle. J'espère que la saison 3 saura me contenter... Le meilleur ajout de la saison, le seul peut-être, c'est sans conteste Becca et sa "mafia des asiatiques" ! Quelle brillante idée ! Sans déconner, c'était vraiment très drôle. J'aurais voulu en avoir davatantage mais les scénaristes ont bien fait de ne pas trop en abuser. Ils avaient un peu fait cette erreur avec Valerie en saison 1. Au sujet de la conseillère d'orientation déjantée, devenue temporairement principale, elle nous a encore offert des passages hilarants, entre ses imitations, ses gestes incongrus, son don pour s'incruster partout et tout plein d'autres délires. Desi Lydic est promise à un bel avenir. C'est un peu la nouvelle Christina Applegate. Faudrait juste qu'elle pense à se barrer de The Client List. Elle vaut mieux que ça !
La saison a mis du temps à trouver son rythme. Les premiers épisodes étaient corrects mais il leur manquait le petit quelque chose qui rendait tous ceux de la saison 1 parfaitement excellents. A partir du 4ème épisode, on sentait déjà une amélioration lors du petit voyage initiatique de Jenna en compagnie des adorateurs de Dieu. C'était piquant, légèrement irrévérencieux. Pile ce qu'il nous fallait. Le 5ème épisode a été à mon avis un tournant : c'est à partir de là que la saison 2 a vraiment démarré. A vrai dire, je ne sais plus très bien ce qui m'a à ce point plu mais je me souviens m'être dit "Voilà le Awkward que j'aime tant !". Dans l'épisode 6, c'est l'arrivée de la meilleure amie de Lacey qui est venue bousculer l'ordre établi. Le personnage en lui-même n'avait pas grand intérêt mais qu'est-ce qu'il m'a fait marrer ! Il y aussi Kristofer Polaha qui a débarqué dans la série en parallèle dans le rôle du premier amour de Lacey. Je n'aime pas cet acteur, je n'y peux rien. Son personnage ne m'a pas plu non plus. Je veux dire : personne ne peut arriver à la cheville de Kevin Hamilton ! Lacey glisse que son mari l'a vraiment traitée comme de la merde à une époque. J'espère que ce sujet sera exploré plus tard. On a dû mal à l'imaginer méchant. Il est si charmant ! La séparation des parents de Jenna était l'une des intrigues les plus fortes de la saison. C'était vraiment touchant. Leur réconciliation est arrivée à point nommée. C'est rare que les personnages adultes d'une série dite "pour ados" réussissent à plaire autant. Normal ici : ce sont de grands adolescents ! Valerie n'est pas tellement plus mature. Après la résolution de l'intrigue "lettre", un nouveau mystère a fait son apparition : mais qui donc lit le blog censé être privé de Jenna ? Les auteurs n'ont pas trop insisté dessus et ont bien fait vu la réponse : c'est le petit gay de la série, qui est très drôle d'ailleurs, mais très peu présent aussi. On s'attendait forcément à mieux. Cela n'apporte rien concrètement.
Bien entendu, une majeure partie de la saison est consacrée au triangle amoureux Matty/Jenna/Jake. On en a marre des triangles amoureux. Mais vraiment. Alors c'est dur de faire original et prenant. Awkward a en partie réussi son coup, l'originalité étant que Jake est longtemps resté dans l'ignorance sur le passé de Matty et Jenna. On attendait tous que la vérité éclate au grand jour et, grâce à Sadie, cela n'a pas traîné. Le petit couple n'a donc pas tellement eu le temps d'être heureux mais de toute façon, ça n'aurait pas été très amusant pour nous. Les confrontations entre Matty et Jake étaient géniales, de même que le compromis qu'ils ont réussi à trouver. Bien sûr, on savait tous qu'il ne tiendrait pas la route mais c'est bien d'avoir essayé. J'aurais préféré que Jenna ne fasse pas de choix au final. Pas cette saison en tout cas. Qu'elle se laisse l'opportunité de rencontrer quelqu'un d'autre. Ou de faire autre chose de sa vie. Mais je conçois qu'une adolescente "normale" n'a en général pas d'autre centre d'intérêt. Matty l'a donc emporté. Je suppose que cela contente une majeure partie des fans de la série. Pour ma part, je n'ai jamais réussi à choisir mon camp. J'aime beaucoup Jake. Mais j'aime beaucoup Matty aussi. Et je crains le pire pour la saison 3. Si Jenna est frappée du syndrôme Joey Potter, on est très mal barré...
// Bilan // J'aime toujours beaucoup Awkward. et son ton décomplexé, sa fraîcheur (un peu moins fraîche) et sa sincérité, mais il a manqué quelque chose à la saison 2 pour atteindre le niveau de la première. Le fait que la saison 3 comporte 20 épisodes me soucie beaucoup je dois dire (idem pour Teen Wolf) mais, avec un peu de chance, cela permettra d'explorer davantage les personnages secondaires qui méritent eux aussi leur heure de gloire. Parce qu'au fond, Jenna on l'aime bien mais elle ne deviendrait pas un peu agaçante avec ses hésitations à tout hasard ?
The Inbetweeners US [Pilot]
First Day (Pilot) // 910 000 tlsp.
What About ?
Adolescents ringards, Will, Simon, Jay et Neil ont l'art de progresser vers l'âge adulte en faisant d'un pas en avant... et trois en arrière. Dans leurs efforts désespérés pour impressionner la fille de leurs rêves, ils s'humilient eux-mêmes et subissent les moqueries de leur entourage. Qu'importe, ils ont la "boloss attitude" ! (AlloCiné)
Who's Who ?
Comédie créée par Damon Beesley et Iain Morris (Flight Of The Conchords). Développé par Brad Copeland (Arrested Development). Avec Joey Pollari, Bubba Lewis (Dirt), Zach Pearlman, Mark L. Young (Big Love), Alex Frnka, Christine Scott Bennett...
So What ?
Je me suis posé la question de la nécessité d'une chronique sur ce Inbetweeners US, adapté de la série anglaise du même nom, dont je n'ai rien vu à part quelques images furtives peu flatteuses. Et puis je me suis dit que ce serait quand même dommage d'avoir fait l'effort de regarder ce pilote sans que cela ne débouche sur un article, même court. Alors je vais faire court : n'est pas Awkward. qui veut !
Après l'échec de la version US de Skins, on ne s'attendait pas forcément à ce que MTV retente l'art délicat de l'adaptation. Ses décideurs ont pourtant vu en The Inbetweeners du potentiel et ont peut-être même considéré qu'il s'agissait de la parfaite réplique masculine à Awkward. A tort. Là où Jenna et ses péripéties apportaient quelque chose de frais et d'osé -mais pas de révolutionnaire- dans le monde planplan des séries pour ados actuelles, The Inbetweeners se contente de donner la parole à des personnages qui auraient sans doute pu faire, au mieux, de la figuration dans Awkward. Vous me direz, c'est justement sur ce principe que la série est basée : offrir un peu de visibilité à ces jeunes garçons qui passent inaperçus dans un lycée parce qu'ils ne sont pas des canons de beauté -mais on notera que les acteurs américains choisis sont un peu moins laids que les anglais d'origine- ni des sportifs accomplis et encore moins des petits génies. C'est gentil d'avoir pensé à eux, mais ce n'est pas nouveau : les comédies pop corn des années 90 au ciné ont largement usé le genre et rarement avec succès. American Pie est et restera le must en la matière. Cette énième dérivé n'apporte rien de plus, et certainement pas des héros attachants auxuquels on aimerait consacrer 20 minutes hebdomadaires. C'est ça le fond du problème : si ces mecs ne sont pas populaires, c'est qu'il y a une bonne raison à cela. Ils sont EN-NU-YEUX. Ils peuvent occasionner quelques sourires de temps à autres mais ça ne suffit pas. Et ce n'est pas, en ce qui me concerne en tout cas, des jets de vomi ahurissants comme à la fin du pilote qui réussiront à me convaincre qu'il se cache peut-être là un bon divertissement. En clair, je ne recommanderais même pas The Inbetweeners US à mon petit frère. Mais si vous avez du temps à perdre après tout...
How ?
Teen Wolf [2x 07 > 2x 12]
Saison 2, épisodes 7 à 12 // 1 620 000 tlsp.
Jeff Davis, le créateur de Teen Wolf, a repris les commandes de la saison 2 en signant 5 des 6 derniers épisodes, ce qui est une véritable prouesse soit dit en passant, surtout qu'il est aussi showrunner. Ce qu'il a indéniablement apporté aux trois derniers épisodes en particulier, c'est de l'émotion, de la vraie, celle qui fait chavirer votre petit coeur de midinette sensible et qui vous réconcilie avec n'importe lequel des héros. Et c'est précisément pour cela que la deuxième partie de la saison 2 est légèrement meilleure que la première (qui elle-même était pas mal non plus). C'est aussi pour cette raison que, par moment, je trouve Teen Wolf plus efficace que Vampire Diaries, bien qu'elle ait l'avantage -pour cette fois en tout cas- de n'avoir à fournir que 12 épisodes par an. Elle est plus constante, plus drôle, elle utilise mieux sa de plus en plus large galerie de personnages et elle ne cherche pas à être inutilement compliquée. Ce sera une autre histoire avec cette commande de 24 épisodes pour 2013, une très mauvaise idée de la part de MTV, mais n'y pensons pas pour l'instant...
Clairement, en cette deuxième année, ce n'est pas sur Scott que reposait la série mais sur les épaules écaillées de Jackson. Colton Haynes m'a très agréablement surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si convaincant à vrai dire. Il est plus qu'une paire de têtons sur pattes ! Son Kanima, en revanche, n'a effrayé personne il me semble. L'idée était bonne et surprenante mais l'exécution visuelle laissait à désirer. C'est ce qui m'a le plus dérangé toute la saison. A chacune de ses apparitions, j'avais l'impression de regarder une très mauvaise série B. Je suppose que le budget ne permettait pas de faire mieux. On ne va pas se plaindre, Teen Wolf ressemble globalement à quelque chose de très sympa. Les scènes clippées sont parfois un peu lourdes et le recours systématique à la musique a tendance à avoir l'effet inverse que celui attendu. On voudrait un peu plus de musique d'ambiance, de composition propre à la série, et un peu moins de pop et d'électro, aussi sympas soient les morceaux choisis. On n'est pas sur MTV pour rien... Si Scott a été en retrait, de même que Stiles, sa dulcinée a davantage été mise en avant grâce à sa famille de tarés, le grand-père, Gerald, en tête. Dans son rôle, Michael Hogan en a vraiment fait des tonnes mais c'est ce qu'il fallait, je crois. A coté, la voix profonde de JR Bourne -le père d'Allison- paraissait presque naturelle ! Allison n'aura vraiment pas été épargnée ces derniers temps -la mort de sa mère étant un point culminant terrible, aussi jouissivement détestable était-elle, comme la scène déjà culte du taille-crayon l'a prouvé- et sa transformation en mode badass, très attendue, n'a pas déçu. J'espère qu'elle ne va pas trop se calmer. On l'aime mieux comme ça. Et puis séparée de Scott, elle n'aura plus que ça à faire de chasser les vilains loups-garous avec son arc et ses flêches ! Et ça tombe plutôt bien : une armée d'aphas est en chemin. Le final, en plus d'avoir réussi à conclure dignement les intrigues, est parvenu aisément à faire monter la pression pour la saison 3 en dévoilant ce qu'il fallait de nouvelles pistes et de nouveaux enjeux.
Par contre, s'il y a bien une chose dont on se fout, c'est du sort qui sera réservé à Erica et Boyd, les amis de Derek. La première avait été introduite avec un certain succès mais elle a vite été mise en retrait et n'a servi que de machine à se battre. Elle a pourtant du potentiel, alors j'espère qu'elle ne mourra pas et qu'il sera exploité plus tard. Pour Boyd, c'est très différent : il n'a servi à rien depuis le début, il n'a aucune personnalité, c'est à peine s'il a ouvert la bouche... On ne pleurerait clairement pas sa mort. Je suis d'ailleurs très étonné qu'elle ne soit pas survenue dans les derniers épisodes. Ca manquait un peu de mort en dehors de Matt, Mrs. Argent et Gerard, qui étaient les méchants de l'histoire. Isaac, lui, est hors de danger. Son histoire était la plus touchante à la base mais il est assez vite devenu antipathique. Mais comme il sera régulier en saison 3 aux dernières nouvelles, on peut espérer une intervention de sa part plus importante. L'idéal serait de lui coller un intérêt amoureux. Ca aide toujours dans ces cas-là. Evitez juste de le pousser dans les bras d'Allison... Ca me fait penser que la série manque cruellement de personnages féminins. J'adore Lydia par dessus tout, cela dit. Je pensais qu'elle serait davantage gâtée en fin de saison et c'est un peu triste de se dire qu'elle n'a été qu'un instrument pour Peter, d'autant que l'affaire a été laborieuse ! L'épisode de sa fête d'anniversaire, le 10ème, était en tout cas remarquable. Il mettait parfaitement en avant les différentes peurs des héros et c'était vraiment poignant. Et les scènes comme ça se sont accumulées vers la fin. Je pense, en vrac, à la mère de Scott qui apprend la vraie nature de son fils, avec horreur; ou à Stiles et Lydia dans le final, qui étaient vraiment trop mignons; à toutes les scènes de complicité et d'émotion entre Stiles et son père, à Stiles qui réussi à marquer des buts pendant le match de Lacrosse... et j'en passe. Oui, Stiles est souvent dans le lot. Je n'y peux rien si c'est le meilleur des personnages et assurément le plus touchant quoiqu'il fasse ! La séparation du couple phare a failli être une belle scène, mais Tyler Posey n'avait vraiment pas l'air dedans. Déjà que quand il est concentrée... Et puis j'ai beaucoup aimé l'idée de terminer sur une note joyeuse, rigolote, parce qu'au bout du compte, Teen Wolf est une série qui ne se prend pas au sérieux.
// Bilan // Avant que Teen Wolf ne commence, on s'attendait à un gros nanar. Après le pilote, on s'est dit que ce serait peut-être pas si mal finalement. A la fin de la saison 1, on pouvait aisément la qualifier de divertissante et d'addictive, à la surprise générale. Au terme de cette saison 2, on peut même aller encore plus loin en osant avouer que Teen Wolf est un peu plus qu'un guilty-pleasure ou une énième série pour ados : c'est une bonne série, qui allie parfaitement drama, comédie et fantastique.
Teen Wolf [2x 01 > 2x 06]
Saison 2, épisodes 1 à 6 // 1 760 000 tlsp. en moyenne
Après une première saison étonnament bonne -on ne misait quand même pas beaucoup sur elle- et franchement addictive, Teen Wolf est de retour, pleine de promesses et plus gay que jamais. Non parce qu'on n'en parle pas assez mais ça existe le gay soap. Queer As Folk en était un, d'une certaine manière, mais ce serait bien triste de la réduire à ça. Les vrais de vrais, c'est Dante's Cove par exemple, ou The Lair (avec des vampires). Honnêtement, je n'ai jamais eu la curiosité -malsaine- de les regarder, mais j'en ai vu quelques images furtives et ça n'avait vraiment pas l'air fameux. Teen Wolf a un petit coté comme ça parfois, mais avec beaucoup plus de moyens, de bien meilleures intrigues -enfin je suppose hein- et, surtout, avec un seul personnage qui est réellement gay et qui, en plus, n'est que secondaire. Danny était même quasiment invisible dans la saison 1. Il a pris de l'importance et c'est tant mieux. Pas qu'il soit très intéressant pour le moment mais il a du potentiel. Cela dit, je le vois surtout mourir avant la fin de la saison. Il faut bien qu'il y en ait un... Alors non, la série ne met pas en scène d'histoire(s) amoureuse(s) entre deux hommes mais elle joue à fond la carte du sous-texte et ne s'en cache absolument pas. C'était déjà le cas en saison 1, notamment lorsque l'attitude de Stiles à l'égard de son meilleur pote devenu loup-garou était légèrement ambigüe, mais ça l'est encore plus en saison 2. Les deux amis se retrouvent au beau milieu d'une boîte spécialisée en jeunes éphébes dénudées, par exemple; Stiles doit inventer un bobard à son père et tente de lui faire croire -pendant genre 30 secondes- qu'il est homosexuel; et puis on nous offre constamment la vision de torses nus aux muscles saillants, surtout ceux de Colton Haynes alias Jackson et jamais ceux de Dylan O'Brien alias Stiles parce que c'est un petit jeu qui a été instauré entre l'acteur, les producteurs et les fans. Ils se refusent à le montrer, ce qui donne parfois des scènes amusantes dans les vesiaires où tout est fait pour qu'on ne le voit pas shirtless. Dans le contrat de Colton en revanche, il doit y avoir une ligne l'obligeant à pointer des têtons au moins une fois par épisode. C'est pas possible autrement. Bon, les entrepôts du tournage à Atlanta en plein hiver doivent bien aider. Pour le coup, cet étalage de chair n'est pas fait que pour plaire au public gay. Mais vous voyez ce que je veux dire. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le créateur, Jeff Davis, est lui-même homosexuel (en même temps, c'est le cas de 50% des scénaristes, non ?). Bref, tout ça est très réjouissant, particulièrement en cette période estivale où le plaisir des yeux n'est pas à négliger. Teen Wolf prend très dignement le relais de Vampire Diaries pendant la trève de ce point de vue mais pas seulement.
Clairement, cette saison 2 a pour mot d'ordre d'être "plus" tout : plus sexy donc, on l'aura bien compris; mais aussi plus amibitieuse, avec une mythologie qui prend de l'ampleur et un bestiaire qui s'agrandit; plus drôle, en tout cas dès que Stiles est dans les parages, on se marre bien, quitte à ne plus utiliser le personnage que pour ça; plus sombre et plus gore, avec un corps coupé en deux sous nos yeux qui donne le ton dès le Season Premiere; et puis je ne sais pas si plus de moyens ont réellement été accordés à la production mais c'est l'impression que ces six premiers épisodes donnent. J'allais dire plus musicale aussi, mais si mes souvenirs sont bons, les morceaux s'enchaînaient déjà en saison 1, quitte à en faire trop. Il faut bien que MTV garde d'une manière ou d'une autre son identité de base après tout !
Dans cette première partie de saison, les auteurs jouent énormément sur le mystère : mais qu'est-il vraiment arrivé à Jackson et Lydia après avoir été mordus ? Pour le premier, la réponse nous a finalement été donnée après pas mal de rebondissements, souvent inattendus. Il n'est pas un loup-garou mais un "kanima", une espèce de lézard bien dégueulasse dont les apparitions sont toujours un peu à la limite du ridicule mais on se laisse vite prendre au jeu. Pourquoi pas après tout ? J'ai juste du mal à être effrayé par cette chose. Et pourtant, je déteste les reptiles. Reste à savoir maintenant qui est son "maître". J'ai bien ma petite idée, si l'on part du principe que c'est quelqu'un que l'on connait déjà : l'un des profs de la bande, pas le coach mais l'autre. Il cache forcément quelque chose... Le cas Lydia n'est pas encore résolu en mi-saison et on ne peut pas dire que l'on ait beaucoup avancé. Mais les scénaristes ont très bien su combler avec quelques scènes très réussies façon slasher movie. J'aime bien le personnage depuis le départ mais il restait toujours un peu trop en retrait. Finalement, elle prend sa revanche, de même que Jackson, alors que le héros et sa belle passent, eux, un peu en second plan. Toutefois, si Allison a perdu un membre de sa famille en fin de saison dernière, elle en a gagné dans le même temps un autre : son grand-père ! Plus flippant encore que le père et la mère réunis -pourtant, Victoria Argent se débrouille très bien dans le genre avec ses faux airs de Kimberly Shaw- il a des répliques assez savoureuses. J'ai hâte qu'il passe à l'action, parce qu'il parle beaucoup pour l'instant mais ne fait pas grand chose. C'est un peu le cas de tout le monde d'ailleurs, sauf celui de Derek. Il a trouvé ses trois disciples : un geek, une blonde et un black. Tous les quotas sont remplis, c'est fabuleux. Le premier manque un peu de charisme, mais son histoire est assez touchante. Son père était une ordure -avec un petit rôle à contre-emploi pour John Wesley Shipp, l'ancien papa de Dawson qui avait aussi enfilé le collant de Flash- et Derek l'a "sauvé". Erica manquait de confiance en elle et en devenant louve-garou (quoi, ça se dit pas ?) elle est devenue une mini-pute qui ne laisse pas totalement insensible Scott, quoiqu'il en dise. Il faut dire qu'elle a des arguments de poids. Gage Golightly joue les bitchs à merveille. Je n'ai rien à dire sur Boyd, le troisième. Il est assez transparent pour le moment (sans mauvais jeu de mots... puisqu'il est noir). Il va vite claquer en gros... Ce sang neuf apporte indéniablement quelque chose à ce début de saison, mais il y a peut-être, de ce fait, un peu trop de personnage pour que tout le monde soit logé à la même enseigne... D'autant qu'il y a aussi le mystérieux photographe et un nouvel intérêt pour Lydia qui arrive dans l'épisode 6. En clair, ça se bouscule à Beacon Hills !
J'ai toujours le même reproche à faire à Teen Wolf qu'en saison 1 : les scènes romantiques, surtout entre Scott et Allison, sont niaises au possible et peu crédibles. L'alchimie entre les deux acteurs ne saute pas aux yeux. Peut-être aussi parce que Tyler Posey a un jeu très limité. J'aimerais dire qu'il s'est amélioré mais ce n'est vraiment pas le cas. C'est d'autant plus gênant que c'est le héros... Les autres se débrouillent toujours très bien. On a quand même eu droit à quelques jolis moments d'émotion grâce à Lydia ou même Jackson, ensemble et séparément. Là, justement, l'alchimie est évidente entre Holland Rosen et Colton Haynes. Il se passe quelque chose. Ils crévent l'écran. Sinon, je n'en ai pas encore parlé mais c'est pourtant une petite révolution : la saison 2 possède... un générique ! Et il est assez réussi qui plus est. Il met assurément dans l'ambiance. J'ai juste pas compris ce que ces corps féminins plein de boue venaient faire là... [MISE A JOUR: On me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du liquide noir dont Lydia et Jackson ont été victimes !]
// Bilan // Jusqu'ici, la saison 2 de Teen Wolf ne déçoit pas. Malgré tous les efforts déployés par la production, je ne la trouve pas cependant pas particulièrement meilleure que la première. Mais on s'amuse toujours beaucoup. C'est sexy, c'est fun et c'est très second degré. On ne lui en demande pas tellement plus pour tout dire.
Awkward. [Saison 1]
Saison 1 // 1 980 000 tlsp.
Alors que l'année 2011 se termine doucement, un constat s'impose : la meilleure surprise de l'année, ce n'est pas Homeland ou American Horror Story (parce qu'on s'y attendait) ni même New Girl (ah ça certainement pas, mais on en reparlera). Pour moi, c'est Awkward ! C'est l'outsider que personne n'avait vu venir, dont personne n'avait même entendu parler en amont (MTV oblige). Elle est arrivée là, en plein de mois de Juillet, comme si de rien n'était et petit à petit, le bouche à oreille a fonctionné : elle est alors devenue dans le petit monde des sériephiles LA série à ne surtout pas manquer l'été dernier. Comme toujours dans ces cas-là, ceux qui se sont réveillés fin Octobre pour la découvrir ont trouvé qu'on en avait fait tout un foin pour pas grand chose mais que voulez-vous ? Ca se passe toujours comme ça...
Il ne m'a pas fallu trois ou quatres épisodes pour adorer Awkward. Ma critique des deux premiers épisodes peut d'ailleurs fièrement en témoigner (elle est ICI). La voix-off toujours très inspirée de l'héroïne donne le ton de cette série atypique aux personnages tous plus attachants les uns que les autres, qu'il s'agisse des copines pas toujours très malines de Jenna, de sa mère cinglée, de ses prétendants bizarrement charmants, de sa pire ennemie -une pauvre fille finalement très mal dans sa peau qui se venge comme elle peut- ou de l'incroyable conseillère d'orientation de son lycée, Valerie, qui est sans doute l'un des personnages les plus drôles créés cette année ! Les auteurs l'ont d'ailleurs très bien compris en usant et abusant d'elle, si bien que sur la fin de la saison, après avoir guetté chacune de ses apparitions, on espère juste qu'elle va disparaitre un peu pour mieux revenir. Hormis cette légère overdose, les excentricités de chacun des personnages passent comme des lettres à la Poste et nous surprennent toujours ! Les coups fourrés de Sadie sont toujours bien trouvés, de même que les répliques de sa meilleure amie/toutou, prototype de la blonde sans cervelle. Les caricatures ont beau être accentuées, les portraits parviennent aussi à être fins. Je pense à Matty en particulier, qui n'est pas qu'un beau gosse pas fûté. Il est sans doute la meilleure surprise sur la longueur sans tomber nécessairement dans le pathos. Certes, son frère est diminué mentalement mais on n'en fait pas tout un fromage non plus. Certes, le regard des autres lui fait souvent prendre les mauvaises décisions mais il en a conscience, au moins.
Contrairement à beaucoup d'ados qui se cherchent, ceux d'Awkward semblent s'être trouvés et s'assument tels qu'ils sont. Ils font souvent preuve de recul et de second degré, quitte à ne pas toujours se prendre au sérieux. Il ne s'en dégage pas forcément un grand réalisme au final mais il y a suffisamment de matière à laquelle s'accrocher pour tenir à eux quand même et, probablement, s'identifier. D'ailleurs, il n'est pas nécessaire d'être ado ou post-ado pour apprécier la série. Je crois que tous les âges peuvent s'y retrouver. Le charme opère sur tout le monde ! Jenna parle comme une vieille fille aigrie/Daria bis parfois ? Pas grave. La scène suivante, elle se comporte comme une ado" normale" avec ses grands et petits tracas. Lacey est étouffante au possible et embarassante ? Oui mais elle sait aussi être tendre et émouvante. Bref, je ne vais pas vous faire un dessin : les protagonistes, contrairement aux apparences, ne sont pas undimensionnels (enfin pas tous). C'est aussi à cela que l'on repère une série bien écrite, aussi divertissante et pas prise de tête soit-elle, l'un n'empêchant pas l'autre. Awkward ne tombe pas dans la facilité non plus du coté de ses intrigues. Un des principaux enjeux de la première saison est évidemment de savoir avec qui Jenna va "finir" : le populaire Matty ou le nerd Jack ? Difficile d'ailleurs de choisir un camp, ils ont tous les deux leurs défauts et leurs qualités et sont quelque part complèmentaires. Jenna devrait sérieusement proposer un ménage à 3 ! On comprend en tous cas son trouble. Pour autant, les scénaristes n'ont pas choisi de terminer la saison sur ce suspense mais plutôt sur la révélation de l'identité de la personne qui lui avait envoyé une lettre anonyme. Ce n'est pas une énorme surprise puisque la liste des suspects s'était considérablement réduite au fil de la saison mais tout de même... Ca donne indéniablement envie d'en savoir plus, sur les motivations du personnage notamment, même si on les devine, et sur l'impact que cela va avoir.
// Bilan // Même si maintenant mon visionnage de la saison 1 de Awkward est loin dans le temps, il est encore vif dans mon esprit. Sous ses airs de ne pas y toucher, c'est une série qui marque par son originalité mais aussi, paradoxalement, par sa simplicité. Je me souviens très bien que j'attendais cet été chaque nouvel épisode avec une grande impatience alors qu'ils ne se terminaient pas forcément sur de grands cliffhangers. Son format court (22 minutes) et son efficacité font qu'on ne peut que en redemander ! LA surprise de l'année, donc.
Death Valley [Pilot]
Pilot // 1 858 000 tlsp.
What About ?
Les exploits d'une unité des forces spéciales de la police de Los Angeles, fondée en 2009 lorsque la vallée de San Fernando a été envahie par des zombies, des vampires et des loups-garous. Alors que les scientifiques cherchent encore une réponse à la cause de ce chaos, les membres de cette équipe d'intervention sont chargés d'éradiquer les monstres, ou du moins les contenir dans la vallée...
Who's Who ?
Créée par Spider One. Avec Tania Raymonde (Lost, Cold Case, Malcolm), Charlie Sanders, Bryan Callen (How I Met Your Mother), Bryce Johnson (Popular, Pretty Little Liars), Caity Lotz (Mad Men), Toby Meuli...
So What ?
Après la réussite de Teen Wolf (Lire la critique), MTV refait confiance aux so fashion loups-garous, en les accompagnant des classiques vampires et des so lame zombies, dans une comédie horrifique et gore qui remplit parfaitement son contrat : nous divertir une vingtaine de minutes. Ni plus ni moins. A la manière d'un Reno 911 ou d'un Bienvenue à Zombieland, elle traite sous forme de mockumentary les péripéties d'une bande de bras cassés face à un quotidien qui n'est pas si éloigné de notre réalité. C'est là que naît le plus intéressant décalage mis en place par la série : dans le monde de Death Valley, il est normal de croiser un loup-garou en pleine transformation à un feu rouge et de le traiter comme un alcoolique au volant; et on ne s'étonne pas de voir une prostituée vampire échanger ses charmes contre quelques gouttes de sang. Le danger est suffisamment grand pour que l'on s'inquiète un minimum pour les personnages. Le rythme est maintenu tout du long, même si certains duos sont plus amusants à suivre que d'autres, et, étonnamment, ce sont le femmes qui s'en sortent le mieux malgré le machisme ambiant. L'humour n'est pas fin mais ce n'est absolument pas ce que l'on attend de la série de toute façon. En revanche, les blagues se répétent déjà au cours du premier épisode. De mauvaise augure pour la suite ?
Ainsi, on ne rit jamais aux éclats devant Death Valley, mais on prend du bon temps. Les acteurs ont l'air de s'éclater (et certains se font d'ailleurs bien éclater) tandis que leurs personnages sont des caricatures sans jamais tomber dans le ridicule ou le too much. Coté effets-spéciaux, les maquillages sont aussi réussis que ceux de The Walking Dead à mon sens et l'ambiance nocturne sonne très Southland, ce qui est indéniablement une qualité. Malgré toutes ces louanges, je suis assez pessimiste sur l'avenir de la série tant j'ai le sentiment que l'essentiel a été dit et montré dans le pilote. Oh, il y aura forcément quelques bonnes trouvailles dans les prochains épisodes mais l'ensemble risque de devenir très rapidement répétitif !
How ?