Almost Human [Pilot Script]
ALMOST HUMAN
Drama // 42 minutes
Créé par J.H. Wyman (Fringe, Dead Man Down). Réalisé par Brad Anderson (Fringe). Produit par J.J. Abrams. Pour Warner Bros, Television, Bad Robot Productions & FOX.
Dans un futur proche, la police de Los Angeles emploie des androïdes à la plastique semblable aux humains. John Kennex, un policier qui a perdu sa femme quelques années plus tôt dans des circonstances mystérieuses, fait équipe avec l'un d'eux afin de découvrir la vérité...
Avec Michael Ealy (Sleeper Cell, Common Law, FlashForward), Karl Urban (Star Trek), Minka Kelly (Friday Night Lights, Parenthood), Lili Taylor (Six Feet Under, Hemlock Grove), Michael Irby (The Unit, Line Of Fire), Mackenzie Crook (Pirate des Caraïbes, Skins, Game Of Thrones)...
Tout comme avec l'autre production de J.J. Abrams cette saison (Believe pour NBC), j'ai eu le sentiment que Almost Human n'apportait finalement pas grand chose au paysage audovisuel américain actuel, aussi efficace soit l'entrée en matière. Contrairement à Alias, Lost et Fringe en leurs temps. On est dans la lignée de Revolution en fait, sauf que Revolution partait d'un concept fort. Ici... franchement... un flic qui veut venger l'assassinat de sa femme, laquelle était évidemment enceinte au moment des faits... et qui n'est probablement pas vraiment morte de toute façon mais qui est plutôt victime d'un complot intergalactique... Mouais. On ne compte plus les séries qui ont commencé plus ou moins de cette manière. La seule originalité de Almost Human est de se dérouler en 2048, dans un Los Angeles où les voitures volent et dans un monde où les robots sont partout avec pour mission première de protéger les policiers. Peut-être peut-on considérer cela suffisant pour que la série vaille le détour. Mais visuellement et par bien d'autres aspects, j'ai juste l'impression que l'on se retrouvera dans un des mondes parallèles de Fringe, ni plus ni moins.
La version du script que j'ai lu est une des premières, avant passage du network donc. C'est intéressant de constater que la chaîne a cherché à féminiser et rajeunir le casting puisque le personnage incarné par Lili Taylor -le boss du héros- était à la base un homme et que celui incarné par Minka Kelly -qui apparaît extrêmement peu puisqu'il lui arrive un pépin très tôt dans l'épisode- devait avoir la quarantaine. Il est d'ailleurs précisé qu'il n'y a aucune étincelle entre elle et John. Leur relation est uniquement professionnelle et éventuellement amicale mais certainement pas amoureuse. Je pense qu'en choisissant cette actrice, ça ne va pas du tout être la même chose. Qui ne tomberait pas dans les bras de Minka Kelly ? A moins qu'elle ne soit réservée à Dorian, le robot ? Car Dorian n'est pas un robot tout à fait normal. Il est même le dernier de sa série, sauvé un extremis par John. Il a une déficience qui le rend encore plus humain que n'importe quel robot -d'où le titre- il a donc des émotions et, ma foi, pourquoi ne tomberait-il pas amoureux ? Mais là j'extrapole. Ce n'est pas suggéré dans le pilote. Le duo John/Dorian fonctionne bien sur le papier, le dernier apportant énormément d'humour, mais il est tellement humain finalement qu'on n'est plus très loin d'un duo de flics classique, dont l'un est très Terre à Terre et l'autre un peu excentrique. Personnellemet, ça me pose quand même problème. Les cas auxuquels ils sont confrontés sont évidemment un peu plus originaux que dans un procédural habituel puisque la technologie ayant évolué, pour la police comme pour les meurtriers, les circonstances des meurtres et les enquêtes qui en découlent sont légèrement atypiques. On peut parler de science-fiction, mais on n'est pour l'instant pas dans des affaires comparables à celles de Fringe. Toute la partie feuilletonnante, amenée à devenir mythologique, ne profite pas d'une mise en place hyper alléchante. Le pilote manque énormément de surprises, de rebondissements forts. De personnages aussi. Ils sont assez peu nombreux. Et John Kennex ne m'inspire pas beaucoup. C'est le veuf torturé avec tous les clichés que cela comporte. Il n'est pas sociable, pas sympathique, il ne vit que pour son boulot et pour sa quête. Evidemment, il déteste les robots, ce qui rend la cohabitation compliquée. Oh non vraiment, tout cela n'est pas hyper excitant.
Enrobé dans une réalisation efficace, avec de beaux et coûteux effets-spéciaux et des acteurs convaincants, Almost Human parviendra certainement à faire oublier les faiblesses de son scénario. Mais pour convaincre sur la longueur, il va rapidement fallloir enrichir l'univers de la série. Je crois que si une partie de l'équipe de Fringe n'était pas derrière, elle n'aurait jamais vu le jour. Almost Human a failli être bonne. Almost Good (je serai le premier à la faire cette blague, na !).
Believe [Pilot Script]
BELIEVE
Drama // 42 minutes
Créé par Alfonso Cuarón (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban) et Mark Friedman (The Forgotten). Produit par J.J. Abrams et Bryan Burk. Pour Warner Bros. Television, Bad Robots & NBC. 65 pages.
Bo, à 10 ans, est dotée de pouvoirs mystérieux, mais le découvre à peine. Orpheline, elle assiste au meurtre de ses nouveaux parents adoptifs. La femme qui les a assassinés avait pour mission de récupérer la jeune fille. Traquée, elle doit désormais se cacher. Elle est protégée par un homme qui vient de s'évader de prison, aidé et recruté par une organisation secrète. Ensemble, ils parcourent les Etats-Unis...
Avec Johnny Sequoyah, Jack McLaughlin (Crash, Savages, Sécurité Rapprochée), Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Desperate Housewives), Delroy Lindo (The Chicago Code, Kidnapped), Jamie Chung (Once Upon A Time, Sucker Punch), Arian Moayed, Sienna Guillory (Resident Evil)...
"One Two Three Four / Tell Me That You Love Me More (...)" C'est sur ces paroles de la sympathique mélodie de Feist, chantonnées par la jeune héroïne de la série au fond d'une voiture qui est sur le point de se renverser, que débute ce pilote (et ça nous change du Ace Of Base de Bloodlines...). Il se termine aussi dessus, mais avec la version originale. C'est une entrée en matière douce, délicate, à l'inverse de tout ce qui suit puisque si l'on devait faire entrer Believe dans une seule case, ce serait celle de l'action. Ne vous attendez pas à du Fringe. Du moins pas tout de suite...
Dans un premier temps, je n'avais accordé que deux étoiles au script, puis je suis revenu dessus en prenant un peu de recul, estimant que ce n'est pas parce que je n'ai pas trouvé dans ces quelques pages ce que j'attendais a priori que ce que j'ai lu n'était que de qualité moyenne. Pour moi, ce qui manque à ce premier épisode, c'est une envergure. L'histoire qui nous est racontée ici est celle d'une course-poursuite haletante, vraiment très prenante, dont l'issue est prévisible. De temps en temps, une petite pierre nous ait jetée pour nous faire comprendre qu'il y aura bien des choses à dire sur tel ou tel personnage, et telle ou telle de ses actions, plus tard. Mais là tout de suite, on se contente de nous les présenter brièvement. Il faut d'abord mettre en place l'alliance entre cet homme qui vient de s'évader de prison et cette jeune fille. Ca prend tout l'épisode, mais c'est logique. L'alchimie entre les deux acteurs sera cruciale dans la réussite du pilote et encore plus de la série tout entière. Le scénariste prend soin de les rendre attachants individuellement. Je vois Bo comme une sorte de mini Olivia Dunham. A l'époque où elle subissait des expériences à base de cortexiphan. Le script ne le dit pas, mais je suppose qu'elle n'est pas la seule enfant sur tout le territoire américain à posséder de tels pouvoirs. Leur étendue est d'ailleurs floue : on sait, pour l'heure, qu'elle peut lire l'avenir (ce qui engendre quelques scènes un peu agaçantes qui semblent mener nulle part), jouer avec le feu et ralier les animaux à sa cause grâce à un cri strident (on devrait se régaler niveau effets spéciaux lorsqu'une batterie de pigeons s'abattent sur l'ennemie). Quant au monsieur, à l'image d'un Peter Bishop lorsqu'il a été recruté dans la Fringe Division, on sait peu de choses sur lui, juste ce qu'il faut pour éveiller notre curiosité. Il a une part d'ombre qui intrigue. En ce qui concerne le camp ennemi, leurs intentions nous sont totalement cachées, ce qui n'a rien d'étonnant à ce stade, donc on doit, en gros, compter sur Kyle McLachlan pour faire durer le suspense aussi longtemps que possible. Ses quelques séquences au téléphone n'ont rien de bien excitant, mais on découvre quand même que la société qu'il dirige -même si quelqu'un d'autre doit être au-dessus de lui- possède des outils technologiques très avancés qui font passer l'autre camp pour des amateurs. Bref, je ne peux pas dire grand chose de plus car, encore une fois, c'est de l'action, de l'action et encore de l'action pendant 65 pages.
Believe se fond sans aucun mal dans le style des productions habituelles de J.J. Abrams, si ce n'est qu'elle semble un peu moins intelligente et réfléchie qu'un Lost ou un Fringe. Elle se garde tellement de cartouches pour la suite qu'elle oublie, par moment, de se présenter comme autre chose qu'une série d'action, divertissante. Elle manque de mystère, d'une aura. Il y a quand même une matière suffisante pour en faire un excellent show.
Revolution [1x 03]
No Quarter // 8 320 000 tlsp.
Persévérer est souvent payant. Dans le cas de Revolution, je me suis vraiment forcé à regarder ce troisième épisode, non pas parce que j'ai la série en horreur mais parce que j'ai le sentiment de perdre un peu mon temps devant elle alors que j'ai des milliers de choses à voir qui me paraissent bien plus excitantes. Mais je ne regrette pas de l'avoir lancé car, pour la première fois, j'ai pris un peu de plaisir pendant le visionnage. Pas tout le temps, c'est sûr, il y a encore des tas de passages ennuyeux mais ça s'améliore petit à petit et on commence doucement mais sûrement à s'attacher à quelques personnages. Le pilote ne m'avait pas donné une mauvaise impression de Charlie, mais les deux épisodes suivants l'ont rendu franchement agaçante. A l'inverse, Miles, très fade au départ, devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure que l'on découvre son histoire. Dans cet épisode justement, on nous fait le coup classique des flashbacks pour revenir sur la genèse de la milice Monroe et explorer la relation entre celui qui a donné son nom à la résistance et Miles. Le combat de ce dernier prend donc de l'ampleur. Il ne s'agit pas seulement d'une obligation familiale. J'ai quand même hâte qu'ils retrouvent une bonne fois pour toutes Danny. J'ai l'impression que les intrigues ne pourront décoller qu'à partir de ce moment-là. Pas avant. Et puis les scènes du jeune homme, ici emmerdé par un connard (incarné par Michael Mosley, qui collectionne ce genre de rôles), cassent vraiment le rythme. Le personnage est fade au possible, mais sa rebellion en fin d'épisode laisse un peu d'espoir pour la suite... Ce serait bien que ce soit lui qui retrouve la petite bande et pas l'inverse. A part ça, Nora est un excellent ajout à la série. Je ne saurais pas encore définir ce qu'elle apporte vraiment, mais il y a bien quelque chose. Une teinte romanesque peut-être qui manquait jusqu'ici (l'histoire naissante entre Charlie et Nate ne compte pas tant elle est sans intérêt).
Mark Pellegrino a beau s'inviter dans toutes les séries de genre, son charisme reste intact. Les acteurs principaux de Revolution en manque mais les producteurs se rattrapent bien sur les nouveux visages. Jeremy, un des commandants de la milice en dessous de Monroe, fait forte impression dès sa première scène, une impression qui perdure tout du long. Il participe à donner de l'envergure à la milice, à la crédibiliser, et ce n'était vraiment pas de refus, elle en avait besoin. La pression monte donc peu à peu et on sent que le retour de Monroe sera l'un des points culminants de la saison. Les auteurs n'ont pas intérêt à décevoir à ce moment-là... Comme lors de l'épisode précédent, il faut compter sur Aaron et Maggie pour ajouter un peu de profondeur à l'ensemble. Leurs dialogues sont touchants. Résultat : on tient vraiment à eux et le danger qui les entoure a vraiment de l'effet. De plus, ce sont eux qui sont les plus proches à l'heure actuelle du coeur de la mythologie.
// Bilan // Avec ce troisième épisode, Revolution semble sur la bonne voie. La route est cependant encore longue avant de pouvoir déclarer qu'elle est une bonne série...
Revolution [Pilot]
Pilot // Diffusion le 17 septembre
What About ?
Le monde bascule dans une ère sombre lorsque l'électricité cesse soudainement de fonctionner. Sans technologie moderne, les hôpitaux, les transports et les moyens de communication ne sont plus opérationnels. La population doit réapprendre à vivre...
15 ans plus tard, la vie a repris son cours. Lentement. Sereinement ? Pas vraiment. Aux abords des communautés agricoles qui se sont constituées, le danger rôde. Et la vie d'une jeune femme est bouleversée lorsque la milice locale débarque et tue son père, qui semble être mystérieusement lié au blackout. Ces révélations l'amènent à se mettre en quête de réponses sur le passé, dans l'espoir d'un futur meilleur. (AlloCiné)
Who's Who ?
Drama créé par Eric Kripke (Supernatural). Produit par J.J. Abrams. Réalisé par Jon Favreau (Cowboys & envahisseurs, Iron Man). Avec Elizabeth Mitchell (Lost, V), Giancarlo Esposito (Breaking Bad, Once Upon A Time), Tim Guinee (Iron Man, Blade, The Good Wife), Billy Burke (Twilight), Graham Rogers, David Lyons (The Cape), Tracy Spiradakos, JD Pardo, Anna Lise Phillips, Maria Howell, Zak Orth...
What's More ?
A l'origine, c'est Andrea Roth, vue dans Rescue Me et dans l'unique saison de Ringer, qui devait incarner le personnage de Rachel Matheson. Mais, après le tournage du pilote, l'actrice a été remerciée et remplacée par Elizabeth Mitchell, sans doute parce qu'elle était plus connue et déjà habituée à l'univers de J.J. Abrams, un atout indéniable.
Anne Lise Phillips, qui incarne Maggie, devait être régulière à la base mais ne le sera finalement plus. Elle disparaîtra probablement dès le second épisode.
So What ?
Il y a encore quelques années, J.J. Abrams, c'était le nouveau Spielberg. C'était Dieu. Et j'étais le premier à l'encenser dès que l'occasion se présentait. J'étais un bon disciple et j'y croyais. Et puis il a fait des films, c'était la suite logique. Et ils étaient souvent bons, mais pas ma tasse de thé. Et puis il a produit, produit et encore produit. Il en a oublié d'écrire et de créer. Par conséquent, il a perdu un peu de place dans mon coeur et j'ai préféré reporter mon amour sur Carlton Cuse et Damon Lindelof, ceux à qui l'on doit vraiment Lost et qui en ont drôlement bavé pour accomplir ce qu'ils ont accompli : une oeuvre riche et unique qui marquera la télévision à tout jamais. J.J., pendant ce temps-là, a commis une faute de goût terrible en inventant Undercovers, qui a marqué les esprits non pas par sa médiocrité -il ne faut tout de même pas exagérer- mais par son manque de densité et d'originalité (et son générique ô combien ridicule). Ce n'était vraiment pas digne de lui. Puis il y a eu Alcatraz la saison dernière, une production encore, efficace pour les amateurs de procedurals mais frustrante pour les fans de SF et tous les autres. Alors, si Revolution a bien des défauts, on peut quand même saluer la volonté d'Abrams de ne pas se fourvoyer une nouvelle fois dans un projet sans envergure et on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir mis les moyens suffisants -ce pilote est très beau- mais on ne peut pourtant qu'être déçu par le résultat. NBC et J.J. Abrams, ce n'est définitivement pas une combinaison gagnante !
Puisqu'il faut désigner un responsable, laissez-moi vous le livrer directement sur un bûcher : Eric Kripke ! Je n'ai rien contre cet homme, même si je n'ai jamais regardé Supernatural, mais son script aurait dû être brûlé tant il est paresseux. Il donne l'impression d'avoir été forcé de l'écrire. On sentait bien en découvrant le pitch qu'il y avait quelque chose de bancal dans toute cette histoire de disparition des sources d'énergie mais on ne pouvait pas s'empêcher d'être excité rien qu'en imaginant ce à quoi cela pouvait ressembler. Après des ouvertures comme celles de Lost ou de Fringe, ou même celles de FlashForward et The Event pour sortir de l'écurie Bad Robot, et en sachant que c'est Jon Favreau qui est derrière la caméra, on était en droit d'attendre de Revolution quelque chose d'un peu plus spectaculaire. Bien sûr, on l'a eu notre avion qui s'écrase, c'est la moindre des choses. Mais à part ça, une jolie petite famille mange sa dernière glace alors que le monde est en train de s'écrouler. C'est aussi bête que ça. Il faudra s'en contenter -et c'est tout ce que l'on verra de l'excellente Elizabeth Mitchell- puisque le scénariste a probablement préféré garder le reste en stock pour de futurs flashbacks. Rater son entrée sur une série comme celle-là, alors que tant d'autres ont échoué auparavant en faisant pourtant mieux à ce stade du pilote, c'est de très mauvais augure. La suite n'a fait que confirmer la première impression : c'est mou et on s'ennuie, comme si Jericho, à l'époque, ne nous avait pas suffi...
Dans un deuxième temps, on nous présente sans grande conviction un monde post-apocalyptique ressemblant furieusement au Moyen-Age ou carrément à l'âge de pierre. Nos nouveaux héros vagabondent en se faisant autant chier que nous -on les comprend dans un sens, il n'y a vraiment rien à faire dans le coin- en particulier la petite fille du prologue qui a bien grandi et qui est devenue, forcément, une belle et jolie jeune femme. Si le personnage en lui-même est tout sauf original et intéressant (on pense forcément à l'héroïne de Hunger Games en plus de toutes les autres), la débutante choisie pour l'incarner s'en sort admirablement bien. Tracy Spiradakos est dans la plus pure tradition des actrices Abramsiennes. Elle parvient à toucher à plusieurs reprises et démontre un certain potentiel. Il ne reste plus qu'à lui donner matière à l'exploiter. La plupart des autres personnages ne possédent pour le moment strictement aucune épaisseur, au point où cela en devient embarrassant. Ils n'ont pas de personnalité. On ne peut même pas parler de caricatures : ils n'existent même pas. Et ils ne nous donnent certainement pas envie de les suivre dans leurs aventures. L'arrivée de Neville, le gros méchant de l'histoire -pour le moment- permet de secouer un peu tout ça. Merci à Giancarlo Esposito pour sa classe inimitable et son charisme. A partir de ce moment-là, l'interminable exposition cesse enfin pour laisser place à une troisième phase où les personnages ont enfin un but : il faut retrouver Miles et sauver le petit blondinet qui sera très certainement super tête à claques dans les prochains épisodes et dont on regrettera amèrement le sauvetage. Le rythme s'accélère alors et le mystère s'épaissit, à coup de cliffhangers attendus mais qui donnent irrémédiablement envie de revenir en deuxième semaine, et plus si affinités. La triste (?) réalité, elle est là : on a beau trouver ce pilote partiellement raté et complètement dénué d'humour, on se laisse quand même prendre au jeu au bout du compte.
Le pilote de Revolution prend son temps pour poser le décor et la situation mais oublie complètement de soigner les portraits de ses protagonistes principaux. En clair : il passe à coté de l'essentiel et annonce une série tout sauf... révolutionnaire (elle était facile) ! Elle mérite toutefois qu'on lui laisse une seconde chance, ne serait-ce que pour son actrice principale, pour Elizabeth Mitchell aussi et par principe : ne pas regarder une nouvelle série hyper feuilletonnante de network c'est encourager la prolifération des procedurals. Alors mobilisons-nous et croisons les doigts ! Il se cache peut-être quelque chose de bien tout là-bas dans le noir...
What Chance ?
L'avantage de Revolution, sans doute le seul, c'est d'être programmée après The Voice, soit la seule case potable de toute la grille de NBC tant en nombre de téléspectateurs total qu'en points sur les 18/49 ans. Est-ce que cela sera suffisant pour la sauver d'une petite mort inéluctable ? Pas sûr, d'autant que Smash revient en Janvier et que cette case c'est assez logiquement la sienne aussi...
How ?
Tueurs En Séries [Spéciale Desperate Housewives]
Au sommaire : Tout sur les renouvellements et les annulations de la saison - La première bande-annonce de la nouvelle production de J.J. Abrams, "Revolution" - Bientôt le retour de "Rookie Blue" - Des guests et des départs dans "Glee" - La Bande-Annonce de la saison 2 de "Suits" - Nos adieux aux "Desperate Housewives"
Alcatraz [Pilot - Avant-Première]
Pilot // A venir, diffusion le 16 Janvier.
What About ?
302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz disparaissent dans d'étranges circonstances en 1963. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un à un à San Francisco de manière inexpliquée, sans avoir vieilli. Un agent du FBI, Rebecca Madsen, est alors chargé de mener l'enquête, aidé d'un geek spécialiste de la prison, Diego Soto, et d'un homme mystérieux au passé trouble nommé Emerson Hauser...
Who's Who ?
Créée par Elizabeth Sarnoff (Lost, Deadwood), Steven Lilien (Kyle XY) & Bryan Wynbrandt (Kyle XY). Produit par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Sarah Jones (Sons Of Anarchy, Big Love), Jorge Garcia (Lost), Sam Neill (Jurassic Park, La leçon de Piano, A la poursuite d'Octobre Rouge...), Robert Forster (Heroes, Mulholland Drive...), Santiago Cabrera (Heroes, Merlin), Parminder Nagra (Urgences), Jason Butler Harner (L'échange...)
So What ?
"It's Alcatraz. Things can always get worse" prévient l'un des héros -les plus discrets- de cette nouvelle production J.J. Abrams, attendue sur la FOX la semaine prochaine, ainsi qu'en VOD sur MyTF1.fr. pour les plus argentés des impatients. Il a bien fait de le préciser, le monsieur. Car il faut bien avouer qu'une fois les premières minutes intrigantes passées -qui retranscrivent à la perfection l'ambiance de la célèbre prison lorsqu'elle était encore en service grâce à une réalisation sombre et efficace, qui a d'ailleurs pu bénéficier des décors authentiques de l'île mythique- on s'ennuie un peu face à ce qui ressemble plus à un cop show bien rôdé qu'à un thriller surprenant.
Le télespectateur est continuellement pris par la main, tout lui est expliqué -du moins ce qui est explicable à ce stade- de façon plutôt simple (trop simple ?) comme si tout ce qui se passait était finalement normal. Notre héroïne, qui a pour mission de remplacer à terme dans nos coeurs Sydney Bristow, Kate Austen, Olivia Dunham et Samantha Bloom, ne semble pas tellement s'étonner ni s'émouvoir de tout ce qui lui arrive. Elle ne parvient jamais dans ce premier épisode à sortir de son rôle d'enquêtrice un peu bad ass sur les bords bien sûr mais terriblement banale. Je ne remets pas pour autant en cause le travail de Sarah Jones, bien qu'elle paraisse un peu trop jeune pour être vraiment crédible -ce qui n'est pas de son ressort en même temps- mais les auteurs n'ont pas su lui donner la place qu'elle méritait et ses répliques sont un peu faibles par moment. Avec un matériel de meilleure qualité, je suis sûr qu'elle peut faire des merveilles. En gros, elle se retrouve dans la même situation qu'Anna Torv au début de Fringe sauf qu'elle transpire naturellement la fragilité et qu'elle parait d'emblée moins froide. Le reste de la distribution est convaincant dans l'ensemble, notamment Sam Neill, qui fera sans surprise un bon méchant devenant peu à peu attachant, et Jorge Garcia, l'atout comique de la série, une sorte de Hurley-bis avec simplement quelques diplômes en plus. La plupart des autres personnages principaux ne nous sont présentés que brièvement -l'un deux n'apparait même qu'en photo- et certains auront probablement du mal à se faire une place alors que le véritable héros de chaque épisode sera le prisonnier "fantôme" du jour, avec tout ce que cela implique de routine typique des procedurals. Ce qui est intéressant néanmoins, mais qui ne fait que transparaitre au cours du pilote, c'est que ces hommes sont des criminels qui ne se sont pas retrouvés à Alcatraz par hasard et on nous demande ainsi, au moins le temps de 40 minutes, de nous intéresser à leur histoire et donc de prendre le risque de s'attacher à eux. On peut espérer que les flashbacks permettront par ailleurs de nous montrer ce qu'était vraiment le quotidien des prisonniers sur l'île, même si on se doute bien que l'on ne va pas nous faire du Oz à 21h sur la FOX ni même du History Channel ! A travers des connexions un peu faciles entre les personnages qui sont révélées petit à petit, on comprend qu'Alcatraz aura également une dimension familiale importante. L'occasion sans doute de renouer avec certaines obsessions de J.J. Abrams dont toutes ses oeuvres sont empreintes. La figure paternelle, notamment, toujours complexifiée à l'extrême. Coté clins d'oeil, hormis des chiffres forcément suspicieux, il m'a semblé qu'une affiche avec le visage de Josh Holloway se cachait en second plan au cours d'une scène, ainsi qu'une rangée de comics Alias. A confirmer toutefois...
Bien qu'Alcatraz possède l'odeur et l'essence des meilleures créations de Mr. J.J. Abrams., elle n'en a pas tout à fait le goût. Probablement parce qu'elle n'en est pas vraiment une. Le petit génie du ciné et de la télé est jusqu'ici meilleur créateur et réalisateur que producteur... Si la série soulève quelques questions -Où sont passés ces détenus pendant 50 ans ? Qui les a ramenés et surtout pourquoi ? Quelles sont les véritables intentions de Hauser et certains autres héros aux contours flous ?- elle semble malgré tout manquer d'ambition à ce stade, de mystère consistant, de personnages profonds. Elle n'impressionne pas comme Lost et dans une moindre mesure Fringe l'avait fait dès les premiers instants. Pourtant, notre curiosité est suffisamment piquée pour qu'on ait envie de laisser une chance à Alcatraz de montrer ce que cette île a dans le ventre...
What Chance ?
La FOX fait bien de proposer au cours de la même soirée le second épisode à la suite du premier. De cette manière, les téléspectateurs déçus et/ou perplexes seront plus enclin à lui laisser tout de suite une nouvelle chance. Mais si le deuxième épisode n'est pas à la hauteur, il ne faudra pas s'étonner d'une désertion massive la semaine suivante. J'espère qu'Alcatraz aura la chance de grandir et d'évoluer au-delà des 13 épisodes commandés car elle risque de suivre la même trajectoire que Lost et Fringe : un début le plus grand public possible afin de ratisser large avant de prendre des risques et de privilégier le feuilletonnant (et donc de moins marcher). Je ne suis pas très optimiste quant à sa durée de vie malheureusement...
How ?
Tueurs En Séries [Episode du 30 Septembre 2011]
Au programme cette semaine : Une collaboration entre J.J. Abrams et Eric Kripke - Dexter revient cette semaine - Le baromètre des audiences marquantes de la rentrée - Victor Garber devient Charlie - Katie Holmes se transforme en citrouille pour How I Met Your Mother - Le nouveau boss de The Office est... - On répond à vos questions : Merlin, Kiefer Sutherland... - Des nouvelles images de Luck - Ces Drôles de Dames qui nous avaient bien manqué : Kristen Bell, Claire Danes et Sarah Michelle Gellar - Une websérie à ne pas louper intitulée Husbands...
Person Of Interest [Pilot]
Pilot // 13 330 000 tlsp.
What About ?
Mr. Reese, un ex-agent paramilitaire de la CIA présumé mort et devenu un sans-abri qui erre sans but dans les rues de New York, est recruté par Mr. Finch, un millionnaire reclu, lui-même présumé mort, pour travailler sur un projet top-secret visant à protéger des personnes en danger de mort, dans le dos du Gouvernement...
Who's Who ?
Créée par Jonathan Nolan (Memento, Le prestige, The Dark Knight) et J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Jim Caviezel (Le Prisonnier 2009, La Passion du Christ), Michael Emerson (Lost, Saw), Kevin Chapman (Rescue Me, Brotherhood), Taraji P. Henson (Boston Justice, Eli Stone)...
So What ?
Alors qu'Unforgettable, l'autre nouveau drama de CBS, n'est qu'un énième cop-show au twist bancal qui n'apporte strictement rien, Person Of Interest propose enfin une alternative à ce que les téléspectateurs connaissent déjà par coeur en offrant une formule efficace et ambitieuse, qui consiste non pas à résoudre des crimes mais à les empêcher; des héros charismatiques, suffisamment mystérieux pour que leur histoire nous importe et pas que le temps de quelques épisodes; et l'ouverture vers une mythologie comparable à ce que l'équipe de J.J. Abrams a fait avec Fringe. On commence "petits bras" afin d'accrocher le téléspectateur, puis on montre les muscles une fois qu'ils sont acquis à notre cause. Voilà enfin une série policière de network qui prend des risques et transcende le genre auquel elle appartient. Pas trop tôt...
Person Of Interest raconte avant tout l'histoire d'une machine secrète inventée par le Gouvernement américain après les attaques du 11 Septembre, dont le mécanisme consiste à entasser dans des banques de données gigantesques toutes les informations reçues grâce aux caméras de surveillance et aux micros cachés à travers tout le pays, et ici, plus particulièrement à New York. Cela est censé permettre en premier lieu d'éviter de nouvelles tragédies comparables à la destruction des tours jumelles, mais celui qui a conçu la bête s'est rendu compte qu'elle pouvait avoir une autre utilité. Il se transforme alors en Zorro des temps modernes avec son nouvel équipier afin de combattre le crime et sauver des vies, ce que tous deux n'ont pas pu faire par le passé avec des êtres qui leur étaient chers. On se retrouve alors au beau milieu d'une jungle de visages, de corps et de voix inconnus dans la paranoïa la plus totale. La réalisation, correcte mais pas incroyable, retranscrit bien cette sensation d'étouffement. L'aspect addictif de la série se dévoile peu à peu, ainsi que toutes les possibilités qu'elle est capable d'engendrer, en plus d'une critique politique succincte mais intéressante.
Ainsi, Person Of Interest ne se contente pas d'être rythmée et prenante, elle est aussi... intelligente ! Jim Caviezel, peut-être un peu trop en dedans dans ce pilote, et Michael Emerson, encore trop proche de Benjamin Linus, sont néanmoins très convaincants et leur duo possède un potentiel énorme qui ne demande qu'à être exploité. On en sait suffisamment pour que notre curiosité soit piquée, mais trop peu pour s'en contenter. C'est souvent comme cela qu'une grande série commence...
What Chance ?
CBS a pris un véritable risque en proposant la série le jeudi à 21h en lieu et place de ses sacro-saints Experts premiers du nom, lequel a été payant la première semaine mais risque de ne pas l'être sur la longueur, surtout si elle venait à se complexifier...
How ?
Tueurs En Séries [Episode du 26 Août 2011]
Au programme cette semaine : une récap' des annulations et des renouvellements de ces dernières semaines, Jesse Tyler Ferguson nous raconte la saison 2 de Modern Family, les premières images d'American Horror Story et la campagne virale, J.J. Abrams nous confie un secret, bientôt un remake de Ma Sorcière Bien-Aimée, es réponses à vos questions, la bande-annonce du retour de Grey's Anatomy...
Super 8
What About ?
Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer...
Who's Who ?
Scénario de J.J. Abrams. Réalisé par J.J. Abrams. Avec Joel Courtney, Kyle Chandler (Demain à la Une, Friday Night Lights), Elle Fanning (Somewhere, Benjamin Button), Gabriel Basso (The Big C), Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills, Ron Eldard...
So What ?
Lorsque le fan (J.J. Abrams) s'associe au maître (Steven Spielberg), cela ne résulte pas simplement sur un bon film, divertissant et touchant, mais aussi et surtout sur un bel hommage au cinéma des années 80, qui pourrait presque être vu comme un passage de flambeau. Steven Spielberg n'est pas mort mais le meilleur de sa carrière est certainement derrière lui. J.J. Abrams, en une vingtaine d'années (car avant Felicity et tout ce qui a suivi, il a signé les scénarios de quelques grands films tels que A propos d'Henry ou Forever Young), a prouvé qu'il était son digne héritier, prêt à prendre la relève ! Si certains en doutaient encore, Super 8 est là pour achever de les convaincre.
Super 8 est une oeuvre extrêmement riche qui a d'abord vocation à réveiller en nous l'enfant qui fut autrefois ébloui par la laideur de E.T. et la beauté du film éponyme, passionné par une Rencontre du troisième type, ému par Stand By Me... Et si je devais quelques instants évoqué un souvenir plus personnel, ce serait celui de ces moments de complicité avec mon petit frère lorsque nous riions face aux facéties de Choco et sa bande de Goonies, et étions effrayés par les frères Fratelli et emerveillés par les multiples passages secrets et la sublime épave finale du film. Les aventures de Joe, Charles, Alice et les autres évoquent tour à tour ces souvenirs cinématographiques-là, gravés dans la mémoire des trentenaires (et de leurs parents qui ont dû se coltiner ces mêmes films des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à ce que la bande de la cassette-vidéo déraille). J'ignore si les enfants d'aujourd'hui seront sensibles à Super 8 et resteront marqués par le film, mais ce serait la preuve ultime que J.J. Abrams et son équipe auront réussi leur pari. Alors évidemment, à partir du moment où l'on a vu tous ces films mythiques, les surprises sont rares devant Super 8. Tout se déroule plus ou moins comme on pouvait l'imaginer. Les codes du genre sont respectés, jamais bousculés. On ne cherche pas ici à réinventer mais simplement à recréer une magie. Malgré la sincérité de l'initiative, on ne peut donc que constater que le film possède ses limites.
Super 8 fonctionne également grâce à un deuxième niveau de lecture, celui du film dans le film. Tous les adultes d'aujourd'hui n'ont pas forcément tenté pendant leur enfance de faire leurs propres films mais une majeure partie des cinéphiles, très certainement. Là, J.J. Abrams s'adresse alors à un public moins large mais s'efforce quand même d'inclure tout le monde dans le récit, quitte à être plus explicatif parfois lorsque que quelques détais plus techniques mais pas sorciers viennent s'en mêler. Je pense aux "productions values" et compagnie. On sent que le réalisateur et scénaristes se fait avant tout plaisir et raconte, d'une certaine manière, sa propre histoire. Car quand il était ado, il a fait ses petits films lui aussi et s'est fait remarquer un jour par... Steven Spielberg ! Leur rencontre remonte donc à loin et ce film est l'aboutissement de plusieurs années d'amitié et de respect mutuel. C'est la preuve qu'il ne faut jamais s'interdire de rêver. Les rêves même les plus fous peuvent se réaliser !
Mais Super 8 s'adresse aussi aux fans de J.J. Abrams, qui connaissent son oeuvre sur le bout des doigts et qui savent reconnaître les clins d'oeil que le bonhomme a distillé au fur et à mesure de son film : il y a le restaurant, vers la fin, qui s'appelle "Locke" et qui rappelle donc Lost; mais aussi les apparitions de quelques très brèves de quelques figures importantes de son oeuvre comme Greg Grunberg, toujours présent d'une manière ou d'une autre (mais on l'attend toujours dans Fringe !), ici en acteur de soap, ou encore Amanda Foreman, en présentatrice télé. Il y a sûrement des tas d'autres exemples mais un second visionnage s'impose certainement pour tous les repérer ! On reconnaît un peu de Cloverfield, une production Abrams, à travers les diverses apparitions du monstre, qui se dévoile un peu plus à chaque fois jusqu'à la scène finale qui nous plonge au plus profond de son regard, avec un jeu de miroir sublime entre les yeux du gamin, ceux de sa mère; et ces quelques lignes de dialogues qui semblent anodines qui sont pourtant pleines de sens. L'envol de l'extraterrestre, le pendentif qui part avec lui, c'est un adieu à l'enfance, à la souffrance aussi. C'est simplement magnifique. Si l'émotion était à son comble à ce moment-là, elle l'était aussi lors du visionnage des vieilles images en super 8 de la maman de Joe. Larmes...
J'ai encore des milliers de choses à dire sur ce film (l'incroyable grâce et la justesse d'Elle Fanning, ces scènes d'action spectaculaires parfaitement maîtrisées, surtout celle du déraillement du train, un spectacle inoubliable, le générique de fin nous dévoilant le fameux The Case...) mais je préfère laisser à chacun son expérience de Super 8. Si je ne peux pas m'empêcher de trouver des défauts au film, me laissant insatisfait, je ne peux que répéter que J.J. Abrams et le nouveau maître (les plus cyniques diront "Oui, le maitre du recyclage" mais ils auraient tort de le réduire à cela même s'il le fait si bien). Il n'a plus rien à prouver à mes yeux. Il pourrait s'arrêter demain, il aurait déjà beaucoup apporté au cinéma.