CW Pilotes 2014/2015 [Bilan & Prédictions]
TOP DRAMAS
1. THE MESSENGERS
2. iZOMBIE
3. IDENTITY
4. JANE THE VIRGIN
Non lues/vues : SUPERNATURAL: BLOODLINES / THE FLASH
On peut dire que la CW sort d'une saison relativement positive. Toutes ses nouveautés n'ont pas marché -conduisant à l'annulation de The Tomorrow People et Star Crossed- mais Reign, The Originals et The 100 ont réussi à s'imposer, tandis que le nouveau déplacement de Supernatural dans la grille s'est montré très efficace. Et si la chaîne perd l'adorable The Carrie Diaries également, il lui reste finalement peu de place. Le renouvellement de Beauty And The Beast est une surprise, mais le fait qu'elle soit coproduite par le Canada et détenue par CBS Studios a dû énormément jouer en sa faveur (TTP était chez Warner Bros.). Quant à Hart Of Dixie, c'est une série qui fonctionne très bien sur les plateformes de streaming, qui a son lot de fidèles et qui va atteindre sa 4ème saison donc le jackpot syndication (même s'il est moindre pour ce type de show).
La commande de Flash en série était une évidence. La chaîne tient certainement là son prochain hit. C'est encore un spin-off, on peut râler, mais c'est ainsi. C'est surtout un univers, celui de DC Comics. Et on a certainement pas fini d'en avoir... En revanche, la chaîne n'a pas pris celui de Supernatural, Bloodlines. Comme quoi ce n'est pas toujours gagné d'avance ! Identity n'a pas été choisie non plus. Je ne suis pas très étonné. C'était un peu trop déjà vu, un peu trop adulte pour le coup et pas très compatible avec le reste de la line-up. Tous les autres pilotes ont été validés. iZombie, encore DC Comics, a un fort potentiel. A mi-chemin entre Dead Like Me et Veronica Mars, elle a toutefois intérêt à faire de meilleures audiences que celles-ci. C'est le genre de série qui peut se constituer une grosse fanbase en tout cas. The Messengers n'était pas une commande évidente, mais la CW l'a fait et j'en suis très heureux. C'est sa nouveauté la plus ambitieuse. Comme toutes les séries avec un concept fort, elle peut très bien devenir très mauvaise très vite mais elle devrait offrir un pilote attractif et rassembleur, à la manière de The 100 qui est, elle, de plus en plus bonne et de plus en plus sombre. Quant à Jane The Virgin... Que dire ? J'ai detesté le pilote. Parce qu'il est ridicule. Et en même temps, je sens que beaucoup de gens vont adorer. C'est en tout cas léger et "fun", donc pas inutile dans une grille qui privilégie désormais la science-fiction et les super-héros. Mais c'est aussi difficile à caser...
Et voici une grille imaginaire, qui vaut ce qu'elle vaut (j'attends vos commentaires) :
Oui, on peut difficilement faire une grille plus stable ! Il n'y a que le lundi qui change et avec deux nouveaux dramas compatibles. J'ai bien essayé de bouger le reste, mais à quoi bon ? Toutes les séries sont à la place où elles doivent être et jouer aux chaises musicales n'aurait pas grand intérêt. Voici quelques précisions. The 100 ne devrait avoir selon moi que 13 épisodes par an. Je la remplacerais donc par The Messengers à la mi-saison, pour une commande similaire. Les deux séries les plus adultes de la chaîne ensemble en somme. Je garderais Beauty And The Beast pour une diffusion à la Nikita, mais peut-être pour un peu plus que 6 épisodes, le vendredi en tout cas. Hart Of Dixie aurait quant à elle droit à 13 épisodes et serait remplacée par Jane The Virgin à la mi-saison, en compagnie de Who's line is it anway? à la place de America's Next Top Model.
iZombie [Pilot Script]
iZOMBIE
Drama // 42 minutes
Ecrit, produit et réalisé par Rob Thomas (Veronica Mars, Party Down, 90210). Co-écrit par Diane Ruggiero (Veronica Mars, Bates Motel). D'après les comics de Michael Allred & Chris Robertson. Pour The CW, Warner Bros. Television, DC Comics & Rob Thomas Productions. 62 pages.
Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d'une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu'avec l'aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête...
Avec Rose McIver (Once Upon A Time, Masters Of Sex, Power Rangers RPM), Malcolm Goodwin (Breakout Kings), Rahul Kohli, Robert Buckley (Les Frères Scott, 666 Park Avenue, Lipstick Jungle), David Anders (Alias, Heroes, Vampire Diaries, Once Upon A Time), Alexandra Krosney (Last Man Standing), Nora Dunn (Saturday Night Live, Entourage)...
En 2011, la CW, sous son ancienne présidence, avait tourné un pilote intitulé Awakening, centré sur deux soeurs dont l'une était un zombie, à l'aube d'une révolte des morts-vivants. Lucy Griffiths et Titus Welliver figuraient au casting. Malgré le succès balbutiant de The Walking Dead, la chaîne n'avait pas commandé la série, lui préférant The Secret Circle et Hart Of Dixie. Trois ans plus tard, elle retente le coup avec une adaptation de iZombie, une franchise DC Comics, signée Rob Thomas, le papa de Veronica Mars, tout juste revenu en odeur de sainteté grâce à la résurrection "cinématographique" de sa série culte. En associant les ingrédients qui ont fait son succès avec la mode des zombies, le monsieur s'assure d'avoir un nouveau show à l'antenne à la rentrée. iZombie n'a pas soulevé en moi un enthousiasme énorme, mais je dois lui reconnaître une sacrée efficacité et du potentiel !
Autant le dire tout de suite : ce qui m'a posé problème dans ce pilote, c'est son aspect procédural très très fort, qui était certes présent dans Veronica Mars, surtout au début -et cela me dérangeait déjà à l'époque- mais qui avait le mérite d'être souvent très léger, caustique, et qui ne concernait pas que des meurtres mais toutes sortes d'affaires de moeurs. Et tout cela se déroulait dans un univers ado, dans le microcosme que représentait la petite ville de Neptune, son lycée, ses riches habitants. Les enquêtes étaient du bricolage de détective en herbe. C'était fun à tous les niveaux ! Et puis le vernis craquait et plusieurs personnages très superficiels au premier abord se révélaient, apportant plus de profondeur et de drama. iZombie est d'emblée plus sombre et moins légère, placée dans un univers qui n'est pas du tout atypique : la ville pluvieuse de Seattle. Ses héros sont plein d'humour et ça c'est l'élément qui m'a le plus convaincu, mais elle n'en reste pas moins plus classique dans la forme ET dans le fond. Veronica Mars possédait qui plus est un fil rouge, plusieurs même si l'on élargit aux saisons suivantes, qui permettait de maintenir l'intérêt même quand les cas du jour nous passionnaient un peu moins. Ici, il y a un fil rouge qui se dessine à la toute fin d'épisode, en guise de cliffhanger, mais il n'est pas particulièrement excitant. En gros, l'héroïne découvre qu'elle n'est pas la seule zombie de Seattle. Ce dont on se serait évidemment tous douté ! Il y en a au moins un autre, décrit comme le big bad de la série, incarné par celui qui joue toujours les big bad dans les séries fantastiques : David Anders. Personnellement, ça ne me suffit pas à ce stade. Il va falloir grandement développer cette partie-là pour me faire rester plus de deux ou trois épisodes...
Mais iZombie marque des points dès qu'il s'agit de son héroïne, attachante et cynique à souhait, des dynamiques entre tous les personnages, principaux ou secondaires, et ses dialogues très rythmiques, succulents, dont on ne peut que se délecter. On retrouve là sans conteste la plume affûtée de Rob Thomas, qui adore balancer à tout bout de champ des références à la pop culture, je pense notamment à Lady Gaga, puisque son vrai nom -Stefani Germanotta- est utilisé pour identifier la victime principale du pilote; ou Grey's Anatomy, dans ce passage que j'ai adoré : "Four years of pre-med. Four years of med school. Ten seasons of Grey’s Anatomy -- and yet I don’t know the answer to the most pressing biological question of my life. What’s safe sex for a zombie?". Il s'agit d'ailleurs d'une des nombreux phrases en voix-off prononcées par l'héroïne, un procédé que certains détestent, que moi j'adore la plupart du temps, et qui trouve ici tout son sens et apporte énormément au ton général de la série. Liv est hyper cynique, comme je le disais, sur son état, sur son futur, sur les gens qui l'entourent et qui ne la comprennent plus... et cela m'a fait irrémédiablement penser à la fascinante George de Dead Like Me. La phrase suivante, elle aurait pu tout à fait la prononcer : "When you die, life goes on without you. If you’re among the living dead, you get to watch.". De toute façon, Rob Thomas et Bryan Fuller ont le même type d'écriture, sauf que ce dernier est obsédé par la mort et l'horreur, alors que le créateur de iZombie est d'habitude plus "pop". Il faudrait qu'ils s'associent pour faire un truc un jour. Ce serait génial !
Bref, iZombie fonctionne en grande partie grâce à son humour à toute épreuve. Le trio formé par Liv, son collègue Ravi et le détective Clive Babinaux marche du feu de Dieu car ils ont beaucoup de répondant et se renvoient la balle à la perfection. Mais la coloc' de Liv est amusante aussi; sa mère est odieuse mais drôle dans sa méchanceté; Major Lilywhite, son ex, est rigolo malgré lui tant il est le stéréotype du beau gosse qui n'a rien, mais absolument rien à dire. Quant au petit frère de Liv, Evan, il est peu présent mais on sent tout de suite qu'on pourrait s'attacher à lui facilement. Il a l'air profondément gentil et aimant. En début de pilote, Liv doit faire face à une "intervention" de la part de sa famille et de ses amis et c'est vraiment très amusant, en plus d'être un excellent moyen de tous les introduire en une seule et même scène. L'autre truc assez réussi mais du côté des enquêtes cette fois c'est les effets lorsque Liv se met, malgré elle, dans la peau des victimes. Si Rob Thomas, qui est aussi le réalisateur du pilote, parvient à aller au bout de ce qu'il a imaginé sur le papier, ça devrait rendre super bien. Après, le système de "visions" à la Medium et compagnie, je ne suis pas fan sur le principe... Enfin, vous devez tous vous demander comment sont traitées les scènes où Liv mange de la cervelle. Eh bien c'est très simple : étant donné qu'elle n'est pas fan du goût, elle la coupe en morceaux et plonge ceux-ci dans un bol de pâtes chinoises, avec beaucoup de tabasco. Yep, c'est ridicule...
iZombie n'aura pas de mal à trouver des amateurs, notamment une partie des anciens fans de Veronica Mars qui y verront un palliatif honnête, mais je ne parierais pas nécessairement sur un grand succès, même à l'échelle de la CW. Elle a beau fonctionner, amuser, il lui manque quelque chose, en tout cas au stade du pilote, pour totalement vous emporter...
Identity [Pilot Script]
IDENTITY
Drama // 42 minutes
Ecrit par Corinne Brinkerhoff (The Good Wife, Boston Justice, Elementary). Produit par Roberto Orci & Alex Kurtzman (Fringe, Hawaii 5-0, Star Trek, Sleepy Hollow). Réalisé par Gary Fleder (Beauty And The Beast, Homefront). Pour CW, CBS Television Studios, K.O. Paper Products & Scripted World.
Mia Lawrence, une jeune juriste brillante, est gravement malade : elle a besoin d'une transplantation de rein de toute urgence. C'est ainsi qu'elle apprend qu'elle est liée par le sang à la riche famille Grant, très puissante au Texas, dont le fils, son frère, est son seul espoir de don d'organe. La CIA l'approche alors afin d'infiltrer leur demeure et enquêter sur leur rôle dans une affaire de terrorisme. Sa loyauté et son sens de l'éthique vont être mis à rude épreuve face à ces étrangers qui peuvent lui sauver la vie, mais qu'elle doit détruire en perçant à jour tous leurs secrets...
Avec Ahna O'Reilly (La couleur des sentiments, Fruitvale Station), Matt Barr (Harper's Island, Hellcats), Stephen Hagan, Patricia Wettig (Brothers & Sisters, Prison Break, Alias)... (casting en cours)
Lorsque le pitch d'une série est aussi difficile à résumer que celui d'Identity, c'est qu'il y a un problème quelque part. Je n'ai pas le recul nécessaire pour dire si oui ou non il paraît invraisemblable à travers ces quelques lignes, mais je peux vous assurer qu'en lisant le script, j'ai souvent roulé des yeux. Ce n'est pas que l'histoire n'est pas bonne, ni qu'elle n'est pas prenante, c'est que tout va beaucoup trop vite pour que l'on parvienne à y croire et se laisser embarquer totalement. Les raccourcis qui sont pris au départ pour amener l'héroïne jusque dans sa nouvelle famille ne sont pas faciles à avaler. Il faut savoir qu'à l'origine, tout ce que la jeune femme sait c'est que sa mère n'a jamais voulu lui dire qui était son père. Elle est morte aujourd'hui et a emporté ce secret avec elle. En l'espace de deux scènes à tout casser, Mia trouve son identité. Comme ça. Juste en fouillant dans de vieux cartons remplis de souvenirs. Plus tard, ce qui m'a choqué, ce sont les gadgets et les astuces que la CIA filent à Mia pour enquêter dans la maison des Grant, notamment des boucles d'oreilles munies de caméras activées lorsqu'elle prononce la phrase "It's interesting". C'est too much. Je ne doute pas que ça existe et que ça marche, mais est-ce vraiment le genre de méthodes qu'utilise la très sérieuse CIA ? Non. Certainement pas. On est dans le cliché du film d'action que je déteste. Et si clairement Identity fait partie de cette vague des séries qui surfent sur le succès de Homeland, elle en est le parent très très pauvre. Evidemment , pour la CW, c'est du haut niveau en revanche. Mais ce n'est pas totalement inédit non plus : il flotte là comme l'ombre de Nikita.
Même si Mia n'a rien d'un agent secret à la base, elle se débrouille très bien très vite. Rien que dans la scène d'introduction -qui est un horrible flashforward histoire de donner envie de continuer malgré l'indigence des 10 premières minutes- elle s'enfuit d'un taxi roulant à vive allure en pétant l'une des vitres avec son talon aiguille. Sydney Bristow n'a qu'à bien se tenir ! Bref, elle est badass. On aime bien au fond, mais c'est tellement improbable. Sans oublier qu'elle est censée être à l'article de la mort. Alors pour compenser, elle s'évanouit après toutes ses émotions. Sa rencontre avec les Grant est assez classique : elle est mal accueillie au départ puis réussit par se faire aimer par son frère. Le meilleur ami de celui-ci tombe sous son charme et réciproquement. Ce qui est très mal puisqu'elle a déjà un fiancé qui l'attend sagement à New York et qui est la caricature de l'homme parfait : beau, gentil, intelligent, extrêmement compréhensif. Le nouvel élu de son coeur en revanche est un charmeur, bad boy, qui n'a pas fini de la faire souffrir ! Car dans l'affaire de terrorisme -ne n'oublions pas- il joue un rôle important. Et puis il y a la matriarche Grant -puisque le papa est mort (ou pas)- qui est une vilaine femme très suspicieuse, persuadée que Mia n'est là que pour récupérer un max de fric. Ce qu'elle serait d'ailleurs légitimement en droit de faire mais elle est bien trop bonne -pour l'instant en tout cas- pour ça. Oh et puis il y a Dee Dee, la bonne, qui est amusante. Et je crois qu'il n'y a qu'elle qui m'a fait esquisser un sourire dans ce pilote. Les personnages ne font pas franchement preuve d'humour.
Mais alors pourquoi deux étoiles à ce pilote ? Je ne viens que d'en dire du mal ! Parce que Identity a du potentiel sur le long terme, ce qui n'était pas forcément gagné à la lecture du pitch. Parce que l'héroïne est attachante, bien qu'assez basique. Parce qu'il faut encourager la CW quand elle cherche à sortir de sa zone de comfort. Pas de monstres ici. Pas de surnaturel. Pas même de romances à outrance. Parce que du point de vue strict du divertissement pur, ce pilote remplit bien sa fonction. On aurait simplement aimé que les choses soient plus intelligemment amenées. C'était peut-être trop en demander. Et puis parce que j'ai lu Jane The Virgin. Et à côté, Identity est naturellement un chef d'oeuvre.
The Vampire Diaries [4x 21, 4x 22 & 4x 23]
She's Come Undone // The Walking Dead // Graduation
2 170 000 tlsp. // 2 280 000 tlsp. // 2 240 000 tlsp.
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She's Come Undone. Faire la critique d'un épisode que l'on a vu trois semaines plus tôt a ses avantages et ses inconvénients. Inconvénient : je me souviens pas de tout. Avantage : les quelques scènes dont je me souviens devaient être fortes... pour que je m'en souvienne ! Non parce que cet épisode en lui-même n'était pas hyper intéressant, surtout du côté de Silas, un méchant toujours aussi peu charismatique, qu'il soit dans la peau d'untel ou d'unetelle, ou caché là-bas dans l'obscurité une capuche lui recouvrant la moitié du visage. Et on ne pouvait pas vraiment compter sur Bonnie pour rendre cela plus passionnant même si on doit reconnaître qu'elle a été plus utile cette saison que dans n'importe quelle autre et qu'elle a su, de temps en temps, nous émouvoir. Mais pas dans cet épisode. Parce qu'à force on ne comprend plus quelles sont ses motivations, si sa part d'ombre a pris le pas ou non sur son humanité, ce qu'elle veut vraiment au fond... Mais je me souviens de l'acharnement des frères Salvatore pour retrouver leur Elena, celle qui pleurniche tout le temps et qui, apparemment, leur manque. Ce n'est pas notre cas, soyons clairs, mais l'Elena du moment n'est pas plus appréciable non plus. Alors au fond, peu importe ce qu'il en ressort, tant qu'il en ressort quelque chose ! Et c'est ce qui finit par arriver. J'en veux beaucoup aux auteurs d'avoir décidé que toute la saison, l'héroïne se battrait contre sa nouvelle nature, là où Caroline, par exemple, n'a mis que trois épisodes. Il aurait fallu trouver un juste milieu. Là c'était trop. On ne peut plus voir Elena, même en peinture. C'est extrêmement regrettable. Je me souviens aussi que Matt a failli crever, mais on se doutait que ce n'était pas vrai car on n'avait pas oublié qu'il portait désormais la bague de Jeremy. N'empêche que c'était une scène forte. On a bel et bien cru que l'on avait perdu le Shérif Forbes en revanche, car c'était la logique des choses après tout. Et puis finalement non. C'était très émouvant.
The Walking Dead & Graduation. Que ce soit dans l'avant dernier épisode de la saison ou le final, une grande place a été accordée à l'émotion, plus qu'à l'action. Et si ça a posé quelques problèmes car, au fond, il ne s'est pas passé grand chose d'important., ça a aussi permis de nous réconcilier avec certains personnages pour lesquels on ne ressentait plus une grande empathie. Non, je ne parle pas d'Elena, qui est toujours aussi énervante de bout en bout. Je parle plutôt de Matt, par exemple. Voilà un mec qui ne nous a jamais intéressé parce que les auteurs n'ont jamais su quoi en faire, hormis un outil scénaristique plus ou moins pratique de temps en temps. Mais là, il a joué un rôle bien plus important dans le déroulement des événements et il a tout simplement existé. J'espère que la saison 5 continuera de lui accorder une plus large place. Il le mérite bien après tout ce temps. Toutefois, je me demande ce qui a pris aux scénaristes d'aller au bout de sa romance avec Rebekah. Ils sont très mignons tous les deux et je suis content pour eux, mais on sait que l'Original est attendue dans le spin-off. Alors à quoi bon ? Ils vont se quitter pendant l'été et on apprendra leur rupture dans le Season Premiere ? C'est ça qui est prévu ? C'est nul ! Au moins, au sujet de Klaus et Caroline, une très belle conclusion nous a été offerte, avec en prime le retour de Tyler hors-caméra. Je suis très inquiet de ce à quoi va ressembler The Vampire Diaries après le départ des Originaux mais Mystic Falls ne devrait pas être totalement déserté.
On peut déjà compter sur Silas pour foutre sa merde. Après nous avoir fait croire -et j'y ai cru !- que Bonnie avait réussi à s'en débarrasser enfin ( et beaucoup trop facilement), le voilà qui revient avec le visage de Stefan ! Je déteste cette idée qui n'est pas pour moi un bon cliffhanger mais je suis quand même rassuré que la saison 5 débute avec un enjeu. Parce que vu comme l'épisode était parti, ça ressemblait plus à un Series Finale qu'un Season Finale ! Tout le monde a ainsi pu dire au revoir à l'être cher, comme si les auteurs s'étaient rendu compte qu'ils avaient grave merdé et qu'il fallait à tout prix offrir des conclusions respectables à chacun. C'était un plaisir de retrouver le duo Damon/Alaric, qui ont pu se descendre tranquillement quelques bouteilles de bière. C'était comme toujours un grand bonheur de passer du temps auprès de la délicieuse Lexi. Je ne vais pas dire que ça m'a rendu heureux de revoir Kol ou encore Connor en revanche. Ils faisaient vraiment tâches et n'ont servi à rien, si ce n'est faire monter la pression... pour rien ! Je m'attendais à une grande attaque des morts-vivants lors de la remise des diplômes, genre un truc bien flippant et bien prenant, mais il n'en a rien été. Cela dit, c'était émouvant de les voir avec leurs tenues de diplomés et leurs chapeaux. Mais pas du tout crédible évidemment puisqu'ils n'ont mis les pieds au lycée que lors des soirées et jamais pour étudier, à part peut-être Caroline à qui tout cela tenait très à coeur, quitte à en devenir franchement gonflante et ridicule !
Jeremy et Bonnie ont été réunis et leurs rôles de mort et de vivant se sont inversés. J'ai trouvé ça surprenant et touchant. Là encore une bien belle scène. Mais je m'étais fait à l'idée d'un Vampire Diaries sans Jeremy. Alors s'il revient, ça ne doit pas être pour rien ! Quant à Bonnie, on s'en débarasserait bien une bonne fois pour toutes mais elle devrait rôder encore un petit moment... jusqu'à ce qu'ils trouvent un moyen de la ramener à la vie. C'est son papa qui va être content ! Vous savez, celui qui n'en a rien à faire de sa fille ! Parmi les choses qui m'ont fortement déplu, je ne peux que citer le remède, un des élements forts de cette saison dont finalement personne ne voulait plus. Katherine, sérieusement ? C'est plus étonnant que si ça avait été Damon ou Stefan, certes, mais ça n'est certainement pas plus prometteur. Très déçu je suis. Quant à Damon et Elena enfin réunis pour le meilleur et pour le pire, que dire si ce n'est que c'est trop tard ? On nous a trop fait attendre. Maintenant, ça n'a plus tellement d'importance...
// Bilan // Cette 4ème saison de The Vampire Diaries a été en majeure partie une déception. Parce que les scénaristes ont géré n'importe comment leurs fils rouges ainsi que leurs personnages, et tout particulièrement leur héroïne; parce que la préparation du spin-off The Originals a grandement influé sur les intrigues à tel point que les ficelles sont devenues bien trop visibles; parce que Silas, le nouveau grand méchant, n'a été qu'une machine à ennui et à complications inutiles; parce que le triangle amoureux central ne tient plus debout depuis trop longtemps et que les auteurs n'ont pas cherché à le pimenter intelligemment et se sont même refusés à accorder aux fans leur souhait le plus cher : Damon et Elena formant un vrai couple. On ressort de ces 23 épisodes vidés, lassés et bien peu optimistes pour la suite. A moins d'une surprise, la série ne va faire que s'enfoncer un peu plus chaque année désormais. On l'a perdue à jamais. Libre à chacun de rester ou non à ses côtés jusqu'au bout...
Coming Next [La Finale]
Voici les résultats des différents rounds du Coming Next 2013 ! Rendez-vous un peu plus bas pour élire LE drama et LA comédie que vous attendez le plus, toutes chaînes confondues. Les chaînes américaines nous ont pris de cours en ayant déjà annoncé la quasi-totalité de leurs nouveautés, mais votez quand même pour les projets que vous aviez le plus envie de voir, pris ou pas...
Dramas
MARVEL'S AGENTS OF S.H.I.E.L.D. (22%) - GOTHICA (15%) - ONCE UPON A TIME: WONDERLAND (14%) - RESSURECTION (10%) - BETRAYAL (9%) - WESTSIDE (7%) - LUCKY 7 (6%) - BIG THUNDER (5%) - MIND GAMES / RECKLESS / MURDER IN MANHATTAN (3%)- DOUBT (2%) - KILLER WOMEN (1%)
Comédies
MIXOLOGY (24%) - TROPHY WIFE (20%) - SUPER FUN NIGHT (19%) - THE GOLBERGS (14%) - KEEP CALM AND KAREY ON (7%) - PULLING (US) (6%) - DIVORCE: A LOVE STORY (4%) - BAD MANAGEMENT / BACK IN THE GAME / SPY (US) (2%)
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Dramas
THE SIXTH GUN (20%) - BELIEVE (17%) - HATFIELDS & MCCOYS (15%) - CRISIS (14%) - THE BLACKIST (9%) - SECRET LIVES OF HUSBANDS & WIVES / I AM VICTOR (7%) - BLOODLINES / THE NIGHT SHIFT / WONDERLAND (3%) - IRONSIDE (2%)
Comédies
BRENDA FOREVER (20%) - MJF (15%) - ABOUT A BOY (13%) - ASSISTANCE / UNDATEABLE (11%) - GATES (7%) - WELCOME TO MY FAMILY / HOLDING PATTERNS (5%) - SEAN SAVES THE WORLD (4%) - FAMILY GUIDE / JOE, JOE & JANE (3%) - UNTITLED CRAIG ROBINSON (2%) - JOHN MULANEY SHOW (1%) - UNTITLED DANIELS & PADNICK PROJECT (0%)
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Dramas
HOSTAGES (27%) - INTELLIGENCE (18%) - ANATOMY OF VIOLENCE (10%) - THE SURGEON GENERAL (9%) - THE ORDAINED (7%) - BACKSTROM / RECKLESS / THE ADVOCATES (6%) - NCIS:RED (5%) - BEVERLY HILLS COP / SECOND SIGHT (3%)
Comédies
THE CRAZY ONES (19%) - BAD TEACHER / SUPER CLYDE (18%) - MOM (16%) - MOTHER'S DAY (9%) - THE MCCARTHYS (8%) - FRIENDS WITH BETTER LIVES (5%) - THE MILLERS (3%) - WE ARE MEN (2%) - TAD QUILL PROJECT / JACKED UP (1%) - GAFFIFAN (0%)
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Dramas
BOOMERANG (32%) - DELIRIUM (16%) - ALMOST HUMAN (14%) - THE LIST (13%) - SLEEPY HOLLOW (10%) - RAKE (7%) - GANG RELATED (5%) - WILD BLUE (3%)
Comédies
US AND THEM (27%) - TO MY FUTURE ASSISTANT (17%) - SURVIVING JACK (16%) - DADS (12%) - BROOKLYN 99 (10%) - ENLISTED (8%) - TWO WRONGS / THE GABRIELS (5%)
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THE HUNDRED (24%) - THE SELECTION 2.0 (21%) - STARCROSSED (14%) - THE TOMORROW PEOPLE (13%) - THE ORIGINALS (11%) - REIGN (9%) - BLINK (6%) - COMPANY TOWN (2%)
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Attention, vous ne pouvez voter que pour un seul projet par catégorie !
The Vampire Diaries [4x 20]
The Originals (Backdoor Pilot) // 2 240 000 tlsp.
On ne va pas se raconter des histoires : il n'était pas formidable ce backdoor pilot de The Originals. Il était exactement dans le même esprit que les derniers épisodes de The Vampire Diaries que Julie Plec et son équipe nous ont servis : il manquait de rythme, de surprise, d'humour et d'émotion. Tout ce qui fait un bon épisode en somme. Si bien qu'au bout du compte, je me demande si cette série mérite d'exister. Elle n'a pas un aussi gros potentiel que prévu. Non seulement elle risque de ne pas être réussie, mais en plus elle va très certainement appauvrir l'originale. La CW a peut-être plus à y perdre qu'à y gagner. Elle va pêcher par gourmandise, je le sens. De toute façon, elle est désormais officiellement commandée. Il faudra faire avec... ou sans. Je n'ai pas encore décidé si j'allais la suivre ou non à la rentrée. Et vous ? Je crois qu'en fait, ce spin-off intervient un an trop tard. Il aurait fallu le lancer à la fin de la saison 3, quand Klaus était un personnage encore puissant, impressionnant, et que Mystic Falls n'était pas tout à fait devenu un champ de ruines.
Histoire de justifier le salaire des acteurs principaux et de ne pas trop perturber le public, Elena, Damon et Stefan apparaissent en début et en fin d'épisode (contairement à Caroline, qui avait encore un problème de téléphone, son principal problème dans la vie). Un procédé factice, qui n'apporte absolument rien. Le cliffhanger avec Silas de l'épisode précédent suffisait. Il aurait fallu nous laisser là-dessus. En revanche, l'apparition de Katherine est la bienvenue. Malheureusement, ses adieux avec Elijah ont été baclés. C'est dommage, les auteurs avaient réussi à créer un lien intéressant entre ces deux-là. Nina Dobrev trouvera peut-être le temps de passer par The Originals l'année prochaine... Rebekah, quant à elle, a refusé de suivre ses frères à la Nouvelle Orléans, et on la comprend aisément, mais du coup, que va-t-il advenir du personnage ? Va-t-elle rester à Mystic Falls ou va-t-elle être amenée de force dans le royaume de Klaus ? Claire Holt va-t-elle naviguer quelques temps entre les deux shows, sans être régulière ni dans l'un ni dans l'autre ? C'est peut-être la moins mauvaise solution. Ils ont tous les deux besoin d'elle, étant donné que c'est le dernier personnage pour lequel on ressent encore une sincère empathie (et j'exagère à peine). Sur le long terme, nénamoins, il faudra qu'elle choisisse son camp !
Comme de nombreux spin-off (Angel et Private Practice en tête), si The Originals s'annonce plus adulte que son ainée, elle ne jouit en revanche pas d'une ambiance très différente. Je regrette qu'aucun effort particulier n'ait été fait pour distinguer les deux séries. A moins que ce soit un choix parfaitement assumé du network et de la production. Du coup, seuls les décors de la Nouvelle Orléans -ou une partie de l'épisode a bel et bien été tournée- permettent d'apporter un peu de fraîcheur. Je retiens surtout la scène où Klaus verse sa larmichette sur le morceau Terrible Love, face à un peintre de rue et des musiciens locaux, tout droit sortis de Treme. C'est le seul passage où j'ai ressenti un petit quelque chose qui n'était ni de l'ennui ni de l'inquiétude, ni de la suspision. Les balbutiements des sentiments de Klaus à l'égard de cette sympathique Camille m'ont ému. Mais point trop n'en faut. Ca ne s'annonce pas non plus comme la romance du siècle. Il ne faut certainement pas compter sur Klaus/Hayley non plus, un couple créé à la vite dans Vampire Diaries à l'approche du backdoor pilot. Après coup, je trouve que c'est bien joué quand même grâce à LA surprise, l'unique : le bébé hybride que porte la jeune femme ! Ca fait irrémédiablement penser à Twilight, mais ça colle parfaitement aux désirs de Klaus, ceux d'appartir enfin à une vraie famille et ne plus jamais être seul. Et comme il le dit si bien au cours d'une réplique marquante : "Tout roi a besoin d'un héritier". Si ça ne vire pas au Connor/Angel, je suis preneur.
Sans surprise, les meilleures intéractions sont celles de Klaus avec Ellijah, mais j'espérais quand même que "l'autre frère" sorte davantage de l'ombre à l'occasion de cette introduction au spin-off. Dans la suite, heureusement, ce souci devrait être logiquement réparé. Klaus ne pourra pas faire le show à lui tout seul. Dans le fond, j'ai toujours un peu de mal à voir en quoi leur relation varie de celle de Damon et Stefan, mais l'efficacité est là quand même et c'est le principal. Concernant l'autre duo, moins fraternel, composé de Klaus et son ancien protégé Marcel, je ne suis pas convaincu. Ca avait bien commencé dans les premières scènes, je trouvais même ce monsieur tout à fait charmant, puis il m'a rapidement agacé. Trop de faux sourires. Pas assez de charisme. Il ne fait pas vraiment peur Marcel. On a dû mal à prendre ses menaces au sérieux. Sa petite bande est un peu ridicule, même si celle de Klaus n'a jamais été bien consistante non plus. Juste une masse de visages qui ne se distinguent pas et qui finissent par disparaitre dans l'indifférence. Les enjeux sont un peu trop faibles à mon goût entre les deux protagonistes. Il va falloir complexifier tout ça intelligemment. Sinon, on risque de tourner très vite en rond. Je vous parlerais bien de la partie sorcière, avec notamment les personnages de Sophie et Davina (rien à voir avec les cours d'aérobic), mais comme dans Vampire Diaries c'est la partie la plus faible. Elle ne semble mener nulle part. On regretterait presque Secret Circle...
// Bilan // Un backdoor pilot raté que cette incursion sur les terres de Klaus. J'aurais presque préféré un spin-off sur les jeunes années de la famille Michaelson il y a une centaine d'années. Si les "anciens" personnages ne perdent pas en intérêt, les nouveaux ont du mal à montrer du potentiel et toute la future série semble reposer sur des bases fragiles. Je n'ai pas particulièrement enve de repasser par la Nouvelle Orléans à la rentrée...
The Carrie Diaries [Saison 1]
Saison 1, 13 épisodes // 1 140 000 tlsp. en moyenne
J'aurais pu ne rien écrire sur la saison 1 de The Carrie Diaries et en resté à ma critique plutôt élogieuse du pilote. J'aurais pu, mais j'avais envie de rendre hommage à cette sympathique série qui m'a fait passer de bons petits moments ces dernières semaines, tout en simplicité (mais j'ai bien conscience que de n'avoir encore rien écrit sur les excellentes saisons 2 de Homeland, Girls et Enlightened rend la démarche légèrement incohérente). Je le fais avec d'autant plus de plaisir que ce sera peut-être tout ce que l'on verra de la jeunesse de Carrie Bradshaw. Le renouvellement n'est pas certain. A la place de la CW, je la couplerai l'an prochain avec Hart Of Dixie le lundi ou le mardi. Ce ne serait pas une grosse soirée en terme d'audiences, mais il parait que les deux shows fonctionnent très bien sur Hulu et compagnie... Bref. Parlons-en, de notre Carrie, de sa famille, de ses amis, de son premier Cosmo et de sa première paire de Manolo.
Le pilote ne nous a pas trompé sur la marchandise. Il était à l'image de ce qu'ont donné les épisodes suivants. Il m'est arrivé de m'ennuyer un peu en milieu de saison mais, dans l'ensemble, j'ai vraiment pris du plaisir à suivre ces histoires simples, banales même pour certaines, mais racontées avec sincérité et délicatesse. La voix-off de Carrie, comme dans la série originale, apporte un petit quelque chose de doux et poétique, gentiment ironique parfois -ce n'est évidemment pas du Walt Whitman ni du Victor Hugo- qui permet de fermer les yeux sur les maladresses ou même la prévisibilité des intrigues. Quand on a vu autant de teen show que moi -et je suppose que c'est le cas de la plupart d'entre vous- il ne faut pas s'attendre à être surpris souvent de toute façon. Et puis les textes sont bien écrits, en plus. Je veux dire, ce n'est pas aussi "intelligent" que les propos de Carrie 15 ans plus tard, mais on reconnait par moment sa plume, son style, avec simplement beaucoup plus de naïveté. Ce qui est parfaitement logique. Ce qui me rend triste quand j'y pense, c'est de me dire que tous ces gens qu'elle a cotoyés dans sa jeunesse ne font plus partie de sa vie quelques années plus tard. C'est une réalité à laquelle nous sommes tous plus ou moins confrontés à un moment donné. Mais j'ai le sentiment que Candace Bushnell -qui n'est pas Proust ni Virginia Woolf, on est bien d'accord- a voulu aussi faire passer ce message. Que lorsqu'on grandit, le monde évolue aussi autour de nous et les trajectoires des uns et des autres ne sont plus forcément les mêmes. On s'éloigne, on s'abandonne, on se perd, on se retrouve aussi parfois. Ni Mouse, ni Maggie, ni Larissa, ni même Dorrit ne sont apparus dans Sex & The City -puisqu'ils n'existaient pas à l'époque, même pas dans la tête de l'auteure- et j'aimerais que si la série continue, on nous explique pourquoi. Qu'on se serve de ce qui pourrait être une incohérence comme d'une force. Peut-être que tous ces gens ont trop déçu Carrie et qu'elle a préféré laisser ce passé derrière elle. Mais bon, pardon si je vais un peu trop loin dans mon analyse. Ce n'est que The Carrie Diaries.
Lorsque j'y réfléchie, je crois bien qu'il n'y a aucun personnage que je déteste dans cette série. Un exploit ? On va dire que 13 épisodes, ce n'est pas suffisant pour nourrir un sentiment de haine. Quoique je dois bien avoir des contre-exemples. Evidemment, j'ai trouvé cette "nouvelle" Carrie adorable. AnnaSophia Robb est lumineuse, et vraiment douée. J'espère qu'une jolie carrière l'attend. Dans les années 80, notre héroïne avait déjà ce gros défaut -que je partage malheureusement avec elle- celui de tout analyser tout le temps, de se faire des films à partir de rien et de gâcher ainsi son bonheur, incapable d'en profiter deux jours. Son histoire avec Sebastian, c'est à 80% de sa faute si elle échoue. Elle se prend trop la tête. Les 20% restants sont bien évidemment de sa faute à lui. J'avais beaucoup de mal avec lui, et je ne peux pas dire que je l'apprécie vraiment à la fin, mais si l'on doit considérer qu'il est celui qui a fait perdre à Carrie son innocence -et je ne parle pas de sa virginité, et je n'oublie pas la mort de sa mère non plus- alors il se débrouille plutôt bien et devrait continuer à lui faire perdre foi en les hommes. Il a pourtant l'air d'être un mec bien au fond. C'est ce qui fait que je ne le déteste pas. Et puis si l'on parvient à pardonner Maggie pour son écart avec lui, alors on devrait en toute logique lui pardonner à lui aussi, non ?
Bref. Maggie, tiens, parlons-en. Je l'aime bien. Elle fait n'importe quoi 90% du temps, mais c'est ce qui la rend touchante. Et puis j'aime bien l'actrice, Katie Findlay, qui méritait mieux que de n'être qu'une morte -certes, LA morte- dans The Killing US. Je la préférai au début de la saison cependant, quand elle sortant avec Walt et qu'elle ne voyait rien. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne se dise pas "Mais mon Dieu quelle conne !". Après, c'était moins bien. Elle n'était d'ailleurs pas dans tous les épisodes. Mouse, je l'ai trouvé irritante parfois, trop dans le cliché de l'asiat' qui est en bonne en tout, même en amitié, mais ses défauts l'ont rendue touchante elle aussi. Et ça, c'est indéniablement le signe d'un bon personnage (et d'une bonne série par extension). Larrissa, c'est l'excentrique que je n'ai pas trop aimé dans le pilote mais qui a su m'entraîner dans sa folie au bout du compte. Elle a eu de très bonnes répliques, et puis elle était forcément associée aux scènes se déroulant à New York et ce sont mes préférées. Sans elle, elles n'auraient peut-être pas aussi bien fonctionné. Dorrit, je l'ai trouvé super touchante et de plus en plus au fil de la saison. Je regrette juste qu'elle soit tombée sur un mec aussi compréhensif. Non pas que je lui souhaite du mal mais... Il a été introduit comme un douchebag et il s'est finalement comporté comme un gentleman avec elle. Presque trop facile ! Mais ça ne va pas durer je suppose. Les histoires du père des filles m'ont naturellement moins passionné que les autres, mais si l'on part du principe que les intrigues des adultes dans les teen shows sont souvent hyper boring, alors on peut estimer qu'il s'en est bien sorti ! Puis sa relation avec Carrie est émouvante et sonne juste. Je terminerai par mon petit chouchou, Walt, dont j'espérais très fort que l'évolution soit soignée, sans se presser. Les auteurs ont fait du bon boulot pour l'amener petit à petit à accepter son homosexuaité, je le rappelle à une période où c'était encore plus difficile qu'aujourd'hui. Mais sur ce dernier point, pour le moment, ils n'ont pas trop insisté. J'ai bien aimé le clin d'oeil à Stanford d'ailleurs ! Du coup, on devrait le rencontrer en saison 2 si saison 2 il y a. Walt m'a super touché. Et vous l'aurez compris, puisque c'est quelque chose qui est sans cesse revenu dans ma critique : ils m'ont tous touché et ça, ça permet d'oublier toutes les maladresses. Il n'y a qu'une chose que je ne veux plus revoir : l'expression béate et un peu idiote de Carrie lorsque Sebastian apparait. Ca suffit quoi. Il est même pas si canon que ça ! Oh et je termine sur les musiques : elles étaient super. Je m'y suis fait à ces nouvelles versions de tubes des années 80.
// Bilan // The Carrie Diaries ne réinvente pas le genre du teen show, mais en a pris les qualités et les défauts pour offrir un divertissement sincère et touchant qui aurait presque pu exister sans Carrie Bradshaw et Sex & The City au fond. On ne parlera pas de chef d'oeuvre, ni de guilty-pleasure, simplement d'une bonne petite série légère et sympathique qui a parfaitement relevé le dur défi qu'on lui avait lancé.
Coming Next [Round 2: The CW]
Cette saison, plus que jamais, l'évolution de la CW est en marche. Débarrassée de Gossip Girl et 90210, qu'elle commençait à traîner comme deux boulets, la petite chaîne peut se concentrer sur le développement de projets plus ambitieux, plus coûteux aussi, qui devraient lui permettre d'ici à quelques années de ne plus être considérée comme une moins que rien. Les huit projets commandés en pilote mériteraient tous de voir le jour pour des raisons différentes. Ils peuvent tous permettre d'élargir sa cible actuelle, en attirant davantage les 18/49 ans et non plus seulement les 18/34 ans ou les plus jeunes encore. Et on lui souhaite...
Nouveauté 2013 : lorsque le logo apparaît, c'est que je recommande le pilote (en toute humilité).
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Tous les synopsis suivants sont tirés de mon dossier La Saison des Pilotes 2013 sur AlloCiné
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1. THE TOMORROW PEOPLE
Imaginé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Arrow), Julie Plec (Kyle XY,Vampire Diaries) & Phil Klemmer (Chuck, Veronica Mars). Ecrit par Phil Klemmer. Adapté de la série anglaise du même nom de Roger Price.
Un groupe de jeunes gens appelés les "Tomorrow People" représentent la prochaine étape dans l'évolution de l'humanité : ils possèdent des pouvoirs, comme celui de communiquer entre eux par télépathie, de lire dans les pensées ou de se téléporter. Lorsque Stephen Jameson, un ado perturbé en pleine mutation, est recueilli par Cara et John, deux des siens qui maîtrisent déjà leurs capacités extraordinaires, il découvre l'histoire complexe de sa famille et son importance au sein de la guerre secrète qui oppose les "Tomorrow People" aux "ULTRA", un groupe qui veut les capturer pour le bien de l'humanité...
Avec Robbie Amell (True Jackson, Revenge, Pretty Little Liars), Peyton List (FlashForward), Luke Mitchell (H2O), Mark Pellegrino (Lost, Supernatural, Dexter, Being Human US), Madeleine Mantock (Casualty), Aaron Yoo, Sarah Clarke (24, Covert Affairs, Nikita), Jeffrey Pierce (Cult, Alcatraz)...
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2. THE ORIGINALS
Créé par Julie Plec (Kyle XY,Vampire Diaries). Spin-off de Vampire Diaries.
Le retour de Klaus dans Le Vieux carré, le centre historique de la ville de La Nouvelle-Orléans, au sein duquel la magie est omniprésente et où l'hybride solitaire retrouve Marcel, son ancien protégé diabolique...
Avec Joseph Morgan, Claire Holt, Phoebe Tonkin, Daniel Gillies, Charles Michael Davis, Daniella Pineda, Leah Pipes...
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3. THE SELECTION 2.0
Ecrit par Elizabeth Craft & Sarah Fain (Angel, The Shield, Vampire Diaries). Adapté du roman éponyme de Kiera Cass.
300 ans dans le futur, les Etats-Unis n'existent plus et ont été remplacés par une monarchie répartie en 25 provinces. Une jeune femme pauvre, America Singer, est désignée par le sort lors d'une loterie pour participer à une compétition dans le but de devenir la prochaine reine d'une nation déchirée par la guerre, dont un groupe de rebels a survécu. Elle se retrouve alors face à 24 autres candidates, sans le moindre désir de se battre pour ravir le coeur du prince Maxon, un dragueur invétéré : elle est déjà éperdument amoureuse d'un garçon, Aspen, bien décidé à l'aider à s'évader de sa nouvelle prison dorée...
Avec Yael Grobglas, Michael Malarkey, Lucien Laviscount, Anthony Head (Buffy, Merlin), Sean Patrick Thomas (Ringer), Peta Sergeant, Celia Massingham, Sarah Winter, Louise Lombard...
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4. COMPANY TOWN
Créé par Sera Gamble (Supernatural).
Les conséquences d'un scandale sur une base Navale de l'état de Virginie, qui chamboulent les vies du personnel militaire et de quelques civiles de la région. Deux jeunes femmes dans la vingtaine qui ont grandi ensemble, autrefois meilleures amies, se retrouvent adverses dans le conflit qui oppose la ville aux autorités...
Avec Gage Golightly (Teen Wolf), Stella Maeve (Golden Boy), Maya Kazan, Merle Dandridge, Arjun Gupta (Nurse Jackie), Dondre Whitfield, Graham Hamilton, Evie Thompson...
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5. OXYGEN
Créé par Meredith Averill (The Good Wife). Produit par Josh Appelbaum et Andre Nemec (Life On Mars US).
Lorsqu'au beau milieu de la nuit, une invasion extraterrestre transforme une ville de l'Illinois en champ de bataille, Emery, 6 ans, tombe nez à nez sur un alien de son âge, qu'elle décide d'héberger à l'insu de ses parents. Les autorités ne tardent pas à le retrouver et lui tirent dessus, laissant la petite fille traumatisée par cette rencontre du troisième type. Dix ans plus tard, alors que les intrus, nommés les Orions, sont restés coupés du monde dans un camp à l'écart de la ville, neuf d'entre eux sont selectionnés pour intégrer un lycée afin de tester leurs capacités d'adaption à la vie humaine. Parmi eux : Roman, le petit alien qui a bien grandi et qui ne va pas tarder à croiser le regard d'Emery...
Avec Aimee Teegarden (Friday Night Lights), Matt Lanter (90210), Grey Damon (Friday Night Lights, Secret Circle), Malese Jow (Vampire Diaries), Titus Makin Jr.(Glee), Greg Finley...
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6. THE HUNDRED
Ecrit par Jason Rothenberg. Adapté du roman de Kass Morgan.
Après une apocalypse causée par l'Homme lors d'une troisième Guerre Mondiale, les 318 survivants recensés se réfugient dans des stations spatiales et parviennent à y vivre et à se reproduire, atteignant le nombre de 4000. Mais 97 ans plus tard, le vaisseau mère, The Ark, est en piteux état. Une centaine de jeunes délinquants emprisonnés au fil des années pour des crimes ou des trahisons sont choisis comme cobayes par les autorités pour redescendre sur Terre et tester les chances de survie. Dès leur arrivée, ils découvrent un nouveau monde dangereux mais fascinant...
Avec Eliza Taylor (Neighbours), Eli Goree (Emily Owens, MD), Thomas McDonnell (Suburgatory), Henry Ian Cusick (Lost, Scandal), Paige Turco (Damages, Person Of Interest), Isaiah Washington (Grey's Anatomy), Bob Morley (Neighbours, Home & Away), Kelly Hu (Arrow, Vampire Diaries), Marie Avgeropoulos (Cult, The Inbetweeners US)...
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7. BLINK
Créé par Vera Herbert (Awkward). Produit par David Marshall Grant (Brothers & Sisters, Smash).
Le destin d'une famille est changé à jamais lorsque le patriarche se retrouve dans un état proche du coma après un accident de voiture, qui l'empêche de parler ou de bouger mais pas de voir ni d'entendre. Il assiste alors, impuissant, aux conflits qui éclatent entre ses enfants et apprend à mieux les connaître sans pouvoir autant les aider...
Avec Madeline Carroll, Michael Weston (Dr House, Scrubs), John Benjamin Hickey (The Big C), Elizabeth Marvel (Person Of Interest, Lights Out), Johnny Simmons (Le Monde de Charlie)...
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8. REIGN
Ecrit par Stephanie Sengupta (New York Section Criminelle) & Laurie McCarthy (Ghost Whisperer).
1557. Après avoir passé plusieurs années dans un couvent sur le Mont St Michel, Mary Stuart, 15 ans, Reine d'Ecosse depuis la mort de son père alors qu'elle n'avait que six jours, fait son entrée à la Cour de France où son futur mari, le Prince Francis, l'attend. Accompagnée de ses meilleures amies, Kenna, Greer, Aillie et Lola, qui sont aussi ses sujets, elle est bien décidée à embrasser sa destinée. Cependant, elle découvre que sa vie est constamment en danger : on essaye d'abord de l'empoisonner, puis de la violer. Des forces obscures et mystérieuses semblent même l'entourer...
Avec Adelaide Kane, Toby Regbo, Celina Sinden, Jenessa Grant, Cailtin Stasey, Megan Follows, Anna Popplewell...
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A vos votes ! (choix multiples possibles) Commentaires appréciés.
The Hundred / The 100 [Pilot Script]
THE HUNDRED / THE 100
Drama // 42 minutes
Ecrit par Jason Rothenberg. Adapté du roman de Kass Morgan. Pour Warner Bros. Television, Alloy Entertainment & The CW. 61 pages.
Après une apocalypse causée par l'Homme lors d'une troisième Guerre Mondiale, les 318 survivants recensés se réfugient dans des stations spatiales et parviennent à y vivre et à se reproduire, atteignant le nombre de 4000. Mais 97 ans plus tard, le vaisseau mère, The Ark, est en piteux état. Une centaine de jeunes délinquants emprisonnés au fil des années pour des crimes ou des trahisons sont choisis comme cobayes par les autorités pour redescendre sur Terre et tester les chances de survie. Dès leur arrivée, ils découvrent un nouveau monde dangereux mais fascinant...
Avec Eliza Taylor (Neighbours), Eli Goree (Emily Owens, MD), Thomas McDonnell (Suburgatory), Henry Ian Cusick (Lost, Scandal), Paige Turco (Damages, Person Of Interest), Isaiah Washington (Grey's Anatomy), Bob Morley (Neighbours, Home & Away), Kelly Hu (Arrow, Vampire Diaries), Marie Avgeropoulos (Cult, The Inbetweeners US)...
Cette année, je le répéte : la CW ne se fiche vraiment pas de nous. L'ère Dawn Ostroff est loin. Jamais l'ancienne présidente du network n'aurait commandé un pilote comme celui de The Hundred. Jamais ! Mark Pedowitz, son remplaçant, est bien plus ambitieux, ce qu'il a tenté de prouver cette saison avec Arrow et Cult. On va dire que la mission est à moitié remplie. Entre The Selection, Reign, Oxygen et The Tomorrow People, qui ont tous des atouts indéniables -mais aussi quelques défauts plus ou moins grands- et dans des styles différents, les décisions finales risquent d'être difficiles à prendre, surtout si l'on considère que le spin-off de Vampire Diaries, The Originals, est quasi-certain de faire partie de la grille de rentrée. Il ne restera donc probabement que trois places... Une chose est sûre : après avoir lu le script de The Hundred, c'est sans aucun doute celui que j'ai le plus envie de voir se matérialiser en série. Mais c'est aussi le plus ambitieux et donc, à première vue, celui qui coûtera le plus cher. Autant dire que ce n'est pas gagné !
Je ne sais pas si mon synopsis rend tout à fait justice au pilote. Sans doute pas. La notion d'aventure qui se dessine dans la dernière ligne est très importante. C'est précisément son plus gros point fort. Mais la détailler serait aussi vous priver de quelques surprises savoureuses. Peut-être que je ne devrais pas dire ça, ça va tout de suite mettre la barre trop haut, mais je le fais quand même : toutes proportions gardées, j'ai parfois pensé à Lost en lisant ce script. Il faut dire qu'on parle ici d'un groupe de "survivants" pas vraiment soudés, qui se crashent -non pas en avion mais en navette...- au beau milieu d'un endroit où la nature est hostile, où les menaces sont nombreuses et où il règne une atmosphère étrange... Il y a quelques moments de grâce aussi. Ceux où ces jeunes gens contemplent une nature qu'ils n'avaient connu jusqu'ici qu'en dessins ou en photos. Leur première averse de pluie. Leur premier bain dans une rivière... disons peu accueillante. Et puis cette nuit étoilée, où les arbres et les plantes se mettent à scintiller. Pour ceux qui l'ont vu, ça ressemble à une scène du film L'Odyssée de Pi, lorsque le héros se réveille sur une île qui brille de mille feux. Bien sûr, ici, le rendu ne sera pas le même. Je suis d'ailleurs un peu inquiet quand à la réalisation. Elle a été confiée à celui qui a commis le -pas si mauvais- pilote d'Emily Owens, MD. C'est quand même un tout autre univers. Et puis surtout, le tournage se déroule à Vancouver. Ce qui veut dire beaucoup de fonds verts. Pour les scènes -assez nombreuses- se déroulant sur The Ark, je comprends. Mais pour les séquences d'extérieur, si on a une forêt à la Once Upon A Time, donc jolie mais sans sentiment d'espace, d'immensité, ça va gâcher l'esprit du script, qui a quelque chose d'épique, d'impressionnant. Hawaii aurait mieux convenu...
Parmi les autres bonnes nouvelles que j'ai à vous apporter : The Hundred évite de trop accentuer l'aspect romantique inhérent à tout projet développé par la CW ! Il y a évidemment quelques approches amoureuses, mais ça reste léger. Attention, je n'ai pas dit subtil... Concernant les personnages, on évite les trop grosses caricatures de manière générale. L'héroïne est... comme celles de The Selection, The Tomorrow People, Reign et Oxygen : jolie, curieuse, intelligente, brave, touchante... le package complet. Seules les interprètes peuvent permettre de faire la différence. A la place de la CW, j'aurais casté Aimee Teegarden dans tous les pilotes. Mais bon... On a aussi la mère courage, finalement pas si courante dans les shows de la chaîne. La mère est souvent morte, dépassée par les événements, trop égoïste ou inexistante. Ici, elle a un rôle important à jouer et elle est aimante, dévouée, obstinée. Les vilains représentants de l'autorité sont relativement discrets dans ce premier épisode, mais ils ne sont clairement pas secondaires quand on prend un peu de hauteur et que l'on imagine ce à quoi va ressembler la saison. Henry Ian Cusick ne devrait avoir aucun mal à être convaincant dans son rôle. J'ai envie de dire la même chose de Isaiah Washington. Mais je le déteste tellement... Il serait parfait dans la peau de son personnage si ce dernier était profondément détestable. Malheureusement, il montre à quelques reprises des signes inquiétants d'humanité... Concernant la tripotée de délinquants qui constitue la grande majorité des protagonistes, disons que les rôles sont bien répartis : il y a celui qui les fait toutes craquer, celui qui est un peu geek, celui qui est trop méchant, ceux qui suivent aveuglément le trop méchant parce qu'ils n'ont pas de personnalité ni de cerveau en état de marche, quelques filles plus rares mais qui se font toujours remarquer par leur beauté... Bon voilà, faut quand même que ce soit vendeur. Et puis ils sont tellement nombreux que de nouvelles têtes peuvent émerger régulièrement, au fur et à mesure que d'autres disparaîtront.
Une fois le premier acte passé -un peu mou, qui sert à introduire une histoire somme toute complexe- The Hundred nous embarque dans un voyage haletant entre l'Espace et la Terre ferme, qui regorge de moments forts et de promesses pour l'avenir. Sans doute l'un des pilotes les plus ambitieux tous networks confondus cette saison, qui parvient à mélanger space opera, teen soap et show d'aventure avec aisance, naturel et même un peu de subtilité. Que demande le peuple ?
The Tomorrow People [Pilot Script]
THE TOMORROW PEOPLE
Drama // 42 minutes
Imaginé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Arrow), Julie Plec (Kyle XY,Vampire Diaries) & Phil Klemmer (Chuck, Veronica Mars). Ecrit par Phil Klemmer. Adapté de la série anglaise du même nom de Roger Price. Pour Warner Bros. Television, Freemantle Media & CW. 59 pages.
Un groupe de jeunes gens appelés les "Tomorrow People" représentent la prochaine étape dans l'évolution de l'humanité : ils possèdent des pouvoirs, comme celui de communiquer entre eux par télépathie, de lire dans les pensées ou de se téléporter. Lorsque Stephen Jameson, un ado perturbé en pleine mutation, est recueilli par Cara et John, deux des siens qui maîtrisent déjà leurs capacités extraordinaires, il découvre l'histoire complexe de sa famille et son importance au sein de la guerre secrète qui oppose les "Tomorrow People" aux "ULTRA", un groupe qui veut les capturer pour le bien de l'humanité...
Avec Robbie Amell (True Jackson, Revenge, Pretty Little Liars), Peyton List (FlashForward), Luke Mitchell (H2O), Mark Pellegrino (Lost, Supernatural, Dexter, Being Human US), Madeleine Mantock (Casualty), Aaron Yoo, Sarah Clarke (24, Covert Affairs, Nikita), Jeffrey Pierce (Cult, Alcatraz)...
En découvrant l'histoire de The Tomorrow People et en lisant le script, je me suis demandé comment il était possible qu'à notre époque où tout est recyclé, remaké et rebooté à tort et à travers, personne n'ait pensé -ou réussi- à en proposer une nouvelle version. 68 épisodes de 30 minutes ont été produits par les anglais de ITV entre 1973 et 1979, avec pour ambition d'offrir une alternative plus jeune à Doctor Who. Depuis, elle est considérée comme culte outre-Manche. Mes petites recherches m'ont conduit à découvrir l'existence d'une première adaptation américaine, proposée sur Nickelodeon au début des années 90, qui n'est jamais arrivée jusque chez nous. Le créateur original était de la partie. 25 épisodes seulement ont vu le jour. A priori, la CW a plus de chances d'en tirer quelque chose. D'ailleurs, je mettrai ma main à couper que The Tomorrow People fera partie de la grille de rentrée de la chaîne. Pas seulement parce que ce pilote est efficace, aussi parce que Greg Berlanti et Julie Plec sont à la production -et la CW a tout intérêt à les bichonner- et parce qu'on ne pouvait pas espérer meilleure compagne à Arrow. Oliver Queen n'a pas de pouvoirs, contrairement aux héros ici, mais l'ambiance des deux séries est pourtant à peu près la même.
Ainsi, l'action se déroule dans une grande ville -New York en l'occurence- avec une présence accentuée dans les décors de buildings froids et inquiétants typiques des films et des séries de science-fiction (hello Batman, hello Fringe, hello you all superheroes !), quand l'action ne se déroule pas dans les sous-terrains, les égoûts ou les stations de métro abandonnées (hello Dark Angel, hello La Belle et la Bête, hello you all creepy weirdos !). Une ambiance sombre qui devrait ravir les amateurs du genre (dont je ne fais pas partie). Ce qui risque d'un peu moins leur plaire, c'est que tout est très prévisible : du refus de l'acceptation de ses pouvoirs -un classique de chez classique- jusqu'à l'événement qui va pousser le héros à admettre qu'il est différent et que c'est tout autant une chance qu'une malédiction; de sa famille et de ses amis proches qui ne comprennent pas son comportement et à qui il ne peut rien dire; aux grands méchants qui prétendent vouloir faire le bien mais dont les méthodes et les secrets prouvent absolument tout le contraire. La série originale devait être innovante pour l'époque mais aujourd'hui, l'histoire est juste commune, classique et par conséquent un peu ennuyeuse. On pourrait même dire qu'elle manque d'ambition si l'on compare par exemple à Heroes. Mais quand on voit comment cette dernière s'est emmêlée les pinceaux jusqu'à devenir irregardable, on se dit que c'est peut-être pas plus mal comme ça. Et puis la CW n'a pas non plus des moyens gigantesques de toute façon. Concernant les personnages, je n'ai rien à en dire de particulier. Là encore, rien de nouveau. On a la galerie habituelle de beaux gosses, de triangles/rectanges amoureux. Ah si, il y a quand même un ordinateur super intelligent qui parle ! Hello Kit de K2000. Les scènes d'action promettent d'être tendues, il y en a pas mal tout au long du pilote. Et la mythologie est là, rampante, partiellement intrigante. Quelques cliffhangers réussis émaillent l'épisode. Ah oui, un truc à savoir et qui aura son importance plus tard je suppose : les Tomorrow People ne peuvent pas tuer.
The Tomorrow People devrait parvenir sans mal à convaincre les dirigeants de la CW puis les téléspectateurs. Elle est terriblement banale en son genre, mais si elle est bien exécutée, elle peut être divertissante et apporter un nouveau succès à la chaîne après Arrow. C'est a priori tout ce qu'on lui demande après tout...