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Des News En Séries, Le Blog
30 août 2012

The Inbetweeners US [Pilot]

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First Day (Pilot) // 910 000 tlsp.

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What About ?

 Adolescents ringards, Will, Simon, Jay et Neil ont l'art de progresser vers l'âge adulte en faisant d'un pas en avant... et trois en arrière. Dans leurs efforts désespérés pour impressionner la fille de leurs rêves, ils s'humilient eux-mêmes et subissent les moqueries de leur entourage. Qu'importe, ils ont la "boloss attitude" ! (AlloCiné)

Who's Who ?

 Comédie créée par Damon Beesley et Iain Morris (Flight Of The Conchords). Développé par Brad Copeland (Arrested Development). Avec Joey Pollari, Bubba Lewis (Dirt), Zach Pearlman, Mark L. Young (Big Love), Alex Frnka, Christine Scott Bennett...

So What ?

    Je me suis posé la question de la nécessité d'une chronique sur ce Inbetweeners US, adapté de la série anglaise du même nom, dont je n'ai rien vu à part quelques images furtives peu flatteuses. Et puis je me suis dit que ce serait quand même dommage d'avoir fait l'effort de regarder ce pilote sans que cela ne débouche sur un article, même court. Alors je vais faire court : n'est pas Awkward. qui veut !

   Après l'échec de la version US de Skins, on ne s'attendait pas forcément à ce que MTV retente l'art délicat de l'adaptation. Ses décideurs ont pourtant vu en The Inbetweeners du potentiel et ont peut-être même considéré qu'il s'agissait de la parfaite réplique masculine à Awkward. A tort. Là où Jenna et ses péripéties apportaient quelque chose de frais et d'osé -mais pas de révolutionnaire- dans le monde planplan des séries pour ados actuelles, The Inbetweeners se contente de donner la parole à des personnages qui auraient sans doute pu faire, au mieux, de la figuration dans Awkward. Vous me direz, c'est justement sur ce principe que la série est basée : offrir un peu de visibilité à ces jeunes garçons qui passent inaperçus dans un lycée parce qu'ils ne sont pas des canons de beauté -mais on notera que les acteurs américains choisis sont un peu moins laids que les anglais d'origine- ni des sportifs accomplis et encore moins des petits génies. C'est gentil d'avoir pensé à eux, mais ce n'est pas nouveau : les comédies pop corn des années 90 au ciné ont largement usé le genre et rarement avec succès. American Pie est et restera le must en la matière. Cette énième dérivé n'apporte rien de plus, et certainement pas des héros attachants auxuquels on aimerait consacrer 20 minutes hebdomadaires. C'est ça le fond du problème : si ces mecs ne sont pas populaires, c'est qu'il y a une bonne raison à cela. Ils sont EN-NU-YEUX. Ils peuvent occasionner quelques sourires de temps à autres mais ça ne suffit pas. Et ce n'est pas, en ce qui me concerne en tout cas, des jets de vomi ahurissants comme à la fin du pilote qui réussiront à me convaincre qu'il se cache peut-être là un bon divertissement. En clair, je ne recommanderais même pas The Inbetweeners US à mon petit frère. Mais si vous avez du temps à perdre après tout...

How ?

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15 août 2012

Animal Practice [Pilot]

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Pilot // 12 800 000 tlsp.

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What About ?

Vétérinaire bougon, le Dr George Coleman a des méthodes peu orthodoxes. Son succès lui vient de son don avec les animaux de toute sorte. En revanche, avec les humains, c'est une autre histoire. Dorothy Crane a autrefois touché le cœur de George, mais aujourd'hui, à la tête de l'affaire familiale, elle est le nouveau patron de celui-ci. Intelligente et ambitieuse, elle est déterminée à faire payer George pour le passé... (AlloCiné)

Who's Who ?

Comédie créée par Brian Gatewood & Alex Tanaka (Baby-sitter malgré lui) . Avec Justin Kirk (Weeds), JoAnna Garcia (RebaPrivileged, Gossip Girl, Better With You), Tyler Labine (Invasion, Reaper, Mad Love), Bobby Lee (MadTv), Crystal The Monkey....

So What ?

     Il y a bientôt 20 ans -mon Dieu mais c'est horrible quand j'y pense !- Friends avait son singe Marcel. Et il était drôlement chou. Et on se marrait bien. Aujourd'hui, on a le Dr. Rizzo, l'assistant/mascotte de la clinique vétérinaire où se déroule l'action d'Animal Practice. Et il est chou. Et on se marre bien quand il est à l'écran. Beaucoup moins quand il disparait ! Toute la problèmatique du héros de la série est aussi celle de la série elle-même : ce ne sont pas les animaux qui posent problème mais les humains ! Et ce n'est certainement pas Crystal The Monkey qui fait le plus de singeries dans ce pilote...

    Un médecin cynique qui déteste le genre humain et qui le fait savoir allègrement dès que l'occasion se présente, ça ne vous rappelle rien ? Oui, il y a un peu du célèbre Dr House chez le Dr Coleman. Sauf que House, qui n'était pas une série comique, était beaucoup plus drôle. Les répliques de Justin Kirk tombent ainsi à l'eau les unes après les autres et quand on est un fan de Weeds depuis huit ans et qu'on est habitué à l'entendre sortir des horreurs hilarantes à longueur d'épisodes, ça fait vraiment mal au coeur de le voir galérer de la sorte pour provoquer, au bout du compte, à peine un sourire ou deux. Il n'est pas le seul à faire chou blanc à chaque fois qu'il ouvre la bouche : tous les personnages secondaires se retrouvent dans la même situation. On les présentera comme "excentriques" pour être poli. Ou comme des imbéciles, si l'on veut être un peu honnête. Le sosie de Susan Boyle, à la grande limite, s'en sort mieux que les autres. Tyler Labine fait du Tyler Labine -ceci n'est pas un compliment- et puis il y a JoAnna Garcia, qui n'est pas du tout là pour faire rire -a-t-elle seulement prononcé une réplique censée être amusante ?- mais pour faire chavirer le coeur de notre médecin en chef. C'est sa Cuddy en somme. La partie romantique est niaise au possible, commune de chez commune, et ne parvient même pas à être sauvée par l'alchimie de l'actrice avec Justin Kirk, qui existe bel et bien pourtant. Il est assez difficile de voir un avenir à cette petite comédie pour tout dire : même en réglant certains de ses problèmes, elle n'a pas un potentiel de fou. Une fois que les blagues autour des bêtes, en particulier autour du Dr Rizzo, auront été épuisées -car elles le seront forcément à court terme- que restera-t-il ? Une mauvaise comédie de bureau, je le crains. 

   Animal Practice ne sera certainement pas la comédie de l'année mais on aurait dû s'en douter, non ? Vous avez déjà vu une série dans laquelle les animaux ont une place importante qui soit vraiment bonne ? 

What Chance ?

 Animal Practice s'en est moins bien sortie que Go On après les Jeux Olympiques, en l'occurence après la cérémonie de clôture. Ou devrais-je dire pendant puisque NBC a coupé une partie de l'événément pour programmer la série, comme prévu, ce qui a mis pas mal d'américains en colère. Animal Practice partait donc avec un encore plus gros handicap que sa qualité : les gens n'avaient vraiment pas envie de la voir (un peu moins de 20 millions sont partis quand elle a commencé) ! Dans sa nouvelle case le mercredi 20h à la rentrée, elle devrait connaître le même destin que Free Agents l'an passé : un tout petit tour et puis s'en va ! A moins qu'elle ne nous fasse un Up All Night

How ? 


14 août 2012

Go On [Pilot]

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Pilot // 16 100 000 tlsp.

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What About ?

Irrévérencieux mais néanmoins charmant commentateur sportif, Ryan King tente de surmonter tant bien que mal sa peine après le décès de son épouse. Son patron l'oblige à intégrer un groupe de soutien. Guère habitué à travailler en équipe, celui-ci, plus troublé que jamais, va devoir se surpasser et sortir de sa zone de confort. Trouvera-t-il une aide inattendue auprès des autres membres de la thérapie de groupe ? (AlloCiné)


Who's Who ?

Comédie créée par Scott Silveri (scénariste sur Friends, Joey, Perfect Couples). Avec Matthew Perry (Friends, Studio 60, Mr Sunshine), Laura Benanti (Eli Stone, The Playboy Club), John Cho (Off Centre, Star Trek, FlashForward), Julie White (Transformers), Allison Miller (Terra Nova), Suzy Nakamura (10 things I Hate About You, Half & Half)...

So What ?

   Jamais deux sans trois ! Après avoir été au coeur du Studio 60 d'Aaron Sorkin en 2006 et après s'être transformé en Mr. Sunshine pour ABC en 2011, l'ex Friends Matthew Perry aurait pu se dire qu'être la star de sa propre série, ce n'était définitivement pas pour lui. Pourtant, il le veut son Cougar Town, son Episodes ou son The Comeback Web Therapy à lui ! Alors il retente sa chance cette année avec Go On, qui a la double particularité d'avoir été la première nouveauté commandée tous networks confondus en mai dernier mais aussi la première à être lancée cette saison 2012/2013, ouvrant les festivités en plein Jeux Olympiques. Doit-on comprendre par là que NBC la considère comme la plus efficace de ses nouvelles comédies ? Si oui, c'est tout de même un peu inquiétant...

   Attention, j'ai apprécié ce pilote ! Plus que je ne l'aurais imaginé même. Mais une explication s'impose d'abord : je l'avais déjà révélé publiquement lors de ma critique du pilote de Mr Sunshine, je ne suis pas un grand fan de Matthew Perry. Lui et moi, on n'a jamais vraiment réussi à s'entendre, même à la grande époque. Sa participation à The Good Wife il y a quelques mois a failli me réconcilier avec lui mais l'idée même de préférer se lancer dans un autre projet plutôt que de rester dans la série pour de bon m'a mis en colère (un peu). Une partie de moi a donc secrètement envie que Go On se plante pour qu'il revienne emmerder Alicia Florrick (il est attendu dans au moins un épisode de la saison 4, c'est toujours une consolation). Dans Go On, Matthew Perry a (encore) perdu du poids et semble plus à l'aise dans son corps. Son personnage se montre parfois drôle, même si la plupart de ses blagues consistent à se moquer, parfois sans même ouvrir la bouche, de ses nouveaux compagnons de thérapie qui se trouvent être, il faut bien le reconnaître, des cibles faciles. La plupart d'entre eux m'ont fait décrocher quelques sourires, ce qui est déjà une jolie victoire. Ma petite préférence va pour le moment à Anne, la rouquine lesbienne super angry. Les autres n'ont pas beaucoup d'épaisseur à ce stade et c'est en priorité là-dessus que les scénaristes vont devoir travailler lors des épisodes suivants. L'avantage du concept, c'est que des petits nouveaux peuvent arriver à tout moment pour pimenter les choses. Ce pourrait être bien utile si la série était amenée à durer et c'est un prétexte parfait pour faire le plein de guests !

    Ryan étant un veuf qui ne parvient pas à admettre qu'il souffre, l'acteur doit aussi jouer sur la fragilité de son personnage et le fait très bien. C'est dans ces moments-là que je l'ai préféré d'ailleurs, même si je n'attendais pas de Go On à la base qu'elle me touche. Je suis un peu plus réservé sur le futur couple "will they?won't they?" formé par le héros et sa thérapeute -la pétillante Laura Benanti qui gagne à être connue- tant leur histoire est convenue. Mais l'alchimie est là. Quant à la partie "bureau" de la série, j'avoue que je ne la comprends pas. Un peu comme Up All Night l'année dernière, on a un peu l'impression que NBC a mi son grain de sel pour que la comédie ne s'éloigne pas trop de ce qui existe déjà sur son antenne, ce qui n'a pas vraiment de sens puisque ce qui existe déjà ne marche pas ou plus. Du coup, j'aime bien John Cho et l'assistante de Ryan a l'air amusante mais il ne va pas être aisé de les insérer dans les intrigues sans que cela paraisse forcé... 

   Avec le succès critique et parfois public des dramédies des chaînes du câble, en particulier celles de Showtime telles que CalifornicationThe Big C et Nurse Jackie ou de HBO comme Girls, Enlightened ou Hung, il est guère étonnant de constater que les networks se mettent à leur tour à proposer des produits du même type mais un peu plus polissés, qui n'ont pas pour seul objectif de faire rire mais qui veulent aussi émouvoir et faire réfléchir. En bref, Go On s'inscrit parfaitement dans cette tendance, mixant Community aux séries suscitées avec humour et panache. La série a du potentiel. This show must... go on.

 

What Chance ?

 Grâce à une diffusion en plein Jeux Olympiques, Go On part avec une longueur d'avance indéniable sur n'importe quelle autre nouvelle comédie de la saison 2012/2013 : 16 millions d'Américains ont suivi le premier épisode. Combien en restera-t-il à partir du 11 Septembre, le mardi à 21h, face à NCIS Los Angeles, Dancing With The Stars et New Girl ? Sûrement moitié moins, et encore je suis gentil ! Pour autant, j'imagine assez bien la série décrocher une saison complète dans quelques mois et même une deuxième saison un peu plus tard. On est sur NBC ! Si Community et Whitney ont été renouvelées...

How ?

5 juillet 2012

Longmire [Pilot]

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Pilot // 4 150 000 tlsp.

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What About ?

Walt Longmire, le charismatique et dévoué shérif du comté d'Absaroka dans le Wyoming, est veuf depuis une année. Accablé par le chagrin, il a laissé son équipe se débrouiller sans lui durant plusieurs mois. Avec l’aide de sa nouvelle adjointe, Vic, il trouve la force d’aller de l’avant, reprenant goût à son travail et reconstruisant sa vie, pas à pas. Il est même prêt à se représenter pour un nouveau mandat face à Branch Connally, un jeune adjoint très ambitieux mais sans grande expérience. Heureusement, Longmire peut compter sur le soutien indéfectible de son vieil ami, un indien répondant au nom d’Henry.

Who's Who ?

Drama créé et adapté par Hunt Baldwin et John Coveny (Trust Me, The Closer) d'après l'oeuvre de Craig Jonhson. Avec Robert Taylor (Matrix, Vertical Limit), Katee Sackhoff (Battlestar Galactica, 24), Bailey Chase (Damages, Saving Grace), Lou Diamond Phillips (Stargate Universe, La Bamba, A l'épreuve du feu), Cassidy Freeman (Smallville, The Vampire Diaries)...

So What ?

   A l'heure actuelle, la chaîne câblée américaine A&E n'a pas d'identité bien définie en matière de série, si ce n'est qu'elle a tendance à donner la parole à des héros et non des héroïnes : The Glades est un jolie réussite en terme d'audience, une version légère et plus artisanale des Experts: Miami, sympathique donc mais encore et toujours policière; Breakout Kings, assez fun et maline, n'aura pas duré plus de deux saisons, ce qui n'est pas si mal pour une série à la base rejetée par la FOX après un pilote qui avait pourtant beaucoup plu aux panels test; The Cleaner et The Beast étaient absolument infâmes et le public s'en est visiblement rendu compte; et puis il y a eu la mini-série Bag Of Bones adaptée de Stephen King, passée inaperçue l'année dernière. En attendant Bates Motel, l'ambitieux projet de Carlton Cuse (Lost) sur la jeunesse du célèbre serial killer de Psychose, A&E a lancé cet été et avec un certain succès Longmire Visuellement, c'est aussi soigné que du AMC, les décors du Wyoming aidant grandement. Dans le fond, en revanche...

   Sous ses faux airs de western moderne, Longmire est malheureusement une série policière, elle aussi. Mais pas comme les autres, et pas seulement. Le rythme est beaucoup plus lent que dans un cop show classique, le meurtre (celui du pilote en tout cas) est présenté avec simplicité et ne résulte pas d'une complexe affaire de moeurs pleine de rebondissements improbables. L'enquête se déroule "à l'ancienne", sans faire appel à la technologie d'aujourd'hui -le héros n'a même pas de téléphone portable pour tout dire- dans une ambiance "cool". Le duo formé par Walt Longmire et sa partenaire Victoria Moretti est assez conventionnel mais il n'est pas parisité par une éventuelle attirance. On pourrait même dire qu'ils fonctionnent plus comme un père et sa fille. En espérant que ça dure. Victoria ne manque pas d'humour et insuffle une énergie nécessaire, de même qu'une certaine forme de modernité. Je la revois encore être obligée de faire fondre de la neige à l'aide d'un sèche-cheveux. On fait avec les moyens du bord, là-bas au coeur de la campagne américaine. Ce premier épisode prend le temps de présenter son personnage principal, qui n'est pas facile à aimer au premier abord parce qu'il n'est pas particulièrement expressif, ni bavard. Il n'a pas tellement l'air d'aimer les autres non plus, voire le genre humain dans son ensemble, et la plupart des rapports qu'il entretient sont conflictuels, que ce soit avec sa fille ou avec ses collègues au sein de la police de sa petite bourgade, laissant supposer des querelles intestines et des jeux de pouvoir auxquels il n'a certainement pas envie de s'adonner mais qui seront au centre des préoccupations de la saison, apportant des éléments feuilletonnants à développer au-delà des investigations individuelles. La mort de sa femme l'a profondément meurtri, ce qui est explicité avec beaucoup de pudeur au cours d'une très belle scène où il doit annoncer lui-même la mort de la victime de l'épisode à l'un de ses proches. C'est à partir de ce moment-là que l'on commence à ressentir une véritable empathie à son égard et que l'on se dit que passer quelques temps à ses cotés ne nous ferait sans doute pas de mal. Sans être impressionnante, la distribution est convaincante.

   Avec ses grands espaces et son héros réel, détruit mais solide, Longmire offre une alternative profondément simple et humaine au paysage saturé des séries policières actuelles. Elle manque peut-être un peu d'ambition, mais elle intrigue et touche.

How ? 

 

3 juillet 2012

Anger Management [Pilot & 1x 02]

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Charlie Goes Back To Therapy (Series Premiere) // Charlie And The Slumpbuster

5 470 000 tlsp. // 5 740 000 tlsp.

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What About ?

Charlie est un thérapeute pas vraiment orthodoxe, spécialisé dans la gestion de la colère. Fort du succès de son cabinet privé, il organise chaque semaine des sessions de groupe et part également faire des consultations bénévoles aux détenus d'une prison d'Etat. Côté vie privée, il doit jongler entre sa propre thérapeute (qui est un peu plus que ça), son ex-femme et sa fille de 13 ans atteinte de troubles obsessionnels compulsifs...

Who's Who ?

Créé et développé par Bruce Helford (The Drew Carey Show, George Lopez). Adapté du film Anger Management (Self Control). Avec Charlie Sheen (Mon Oncle Charlie, Hot Shots), Selma Blair (Sexe Intentions, Allumeuses !Hellboy, Kath & Kim), Shawnee Smith (Saw, Becker), Daniela Bobadilla (Awake), Noureen DeWulf (Hawthorne), Barry Corbin (Les Frères Scott, The Closer),  Derek Richardson (Men In Trees), Brett Butler (Une maman formidable), Michael Arden...

So What ?

    J'ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne trouverai pas meilleure entrée en matière : oui, je n'ai pas trouvé Anger Management, la nouvelle sitcom de Charlie Sheen, totalement nulle et je le vis bien. J'irai même plus loin : avant de regarder le pilote, j'étais persuadé que je m'arrêterai là et, après l'avoir vu, non seulement j'ai eu envie de regarder le deuxième -et je suis passé à l'acte- mais en plus je me demande si je ne vais pas terminer la saison (qui ne compte que dix épisodes heureusement). Ce qui me dérange le plus là-dedans, ce n'est pas tant d'avoir souri et ri par moment devant ces deux épisodes mais surtout de donner l'impression que j'ai de la sympathie pour la terreur d'Hollywood alors que j'en ai pas la moindre. Peut-on apprécier une série dont on déteste l'acteur principal ? Apparemment oui, tant que les autres membres de la distribution valent le coup et que l'écriture suit à peu près, et c'est le cas ici.

   J'adore Selma Blair et je dois dire que son personnage dans Anger Management est assez amusant, même si on la voit peu. En même temps, rien que pour elle -et un peu pour Molly Shannon aussi- j'ai suivi l'intégrale Kath & Kim il y a quelques années. Ce n'est donc pas une bonne excuse. Shawnee Smith ? Dans le rôle de l'ex-femme du héros, elle est convaincante et possède une bonne alchimie avec Sheen. D'ailleurs, à peu près toutes les combinaisons (avec sa thérapeute, avec sa fille, avec ses patients) fonctionnent. Preuve qu'il n'est pas si mauvais, le bougre. Il est dans son élément. Sa prestation est assez paresseuse, tout comme la plupart de ses répliques, mais il a de la présence et un timing comique resté intact depuis ses mésaventures. Le problème, c'est que le personnage est navrant. C'est un beauf, qui a visiblement obtenu son diplome en psychologie dans une pochette surprise. C'est un double du Charlie de Mon Oncle Charlie en somme, et je crois que c'est totalement assumé en plus. Il est tout autant porté sur la chose et le fait que la série soit diffusée sur FX permet un peu plus de liberté de ce point de vue-là. On le voit dans les deux épisodes : une blague sur les préservatifs dans le premier qui ne serait sans doute pas passée sur CBS et une femme à demi-nue (enfin complètement dans l'histoire mais pas pour nous à l'écran) dans le deuxième. Heureusement, tout ne tourne pas autour du sexe et je note à ce jour qu'il n'y a eu aucune référence à un quelconque rot ou à un quelconque pet. Le niveau est donc légèrement plus élevé, même si c'était facile !

   Dès le pilote, on sent que la production veut bien nous faire comprendre que l'univers de la série ne se limite pas au salon où Charlie organise ses thérapies et à sa cuisine. Les décors sont nombreux et sont autant de directions vers lesquelles aller par la suite :  il y a aussi la chambre de sa fille, la maison de son ex-femme, le bar du coin, le cabinet de sa thérapeute et meilleure amie et plan cul régulier, la prison où il exerce de temps en temps... De plus, il a pas mal de patients réguliers, qui offrent à ce jour les passages les plus marrants avec des one-liners efficaces. Il suffit aux scénaristes de piocher parmi eux pour maintenir l'intérêt au fil du temps et même en ajouter.  En cas de succès -et c'est bien partie pour- ils vont avoir besoin de toute cette matière car FX a l'intention d'en commander... 90 épisodes supplémentaires ! Coté réalisation, on est dans de la sitcom multi-camera tout ce qu'il y a de plus classique. On aurait pu espérer de la part de FX une petite prise de risque en utilisant plutôt le format single-camera mais je suppose que c'est beaucoup plus confortable pour Mr Sheen de n'avoir que quelques heures de tournage par semaine... 

   A coté de Louie ou même de Wilfred -que je n'aime pourtant pas du tout- Anger Management passe vraiment pour une ringarde sur FX mais, dans sa ringardise, elle sait être efficace et nous refaire Mon Oncle Charlie -le but de l'entreprise finalement- avec un peu plus de dignité. Pour la crise de rire, il faudra repasser. Mais pour passer un moment thérapeutiquement agréable, vous avez sonné au bon cabinet.

How ?

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1 juillet 2012

"Lignes de Vie" Vs. "Talons Aiguilles et Bottes de Paille"

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Amies d’enfance, Chloé et Justine, 38 ans, mènent deux existences très différentes : la première est une ambitieuse journaliste célibataire, l’autre une femme au foyer épanouie. Tout bascule le jour où Yann, leur amour de jeunesse, réapparaît après 20 ans passés en Argentine. Cette arrivée inattendue va bouleverser leur quotidien et les amener à dresser un premier bilan de vie… Mais d’ailleurs, pourquoi Yann est-il revenu ?

Vs.

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Quatre femmes que tout sépare héritent d'un domaine près de l’océan. Afin de toucher l’héritage, elles devront travailler ensemble dans l’exploitation agricole du domaine… Ne se sentant pas l’âme paysanne, elles décident de transformer une partie de l’activité en spa. Outre la difficulté de s'accommoder les unes aux autres et d’empêcher leurs passés respectifs de leur mettre des bâtons dans les roues, elles découvriront qu’un mystère angoissant plane sur le nouveau "Salon des Dunes"… Menaçant même leur existence…

 ______________

 

   Les années précédentes, c'est avec deux séries estampillées ados mais regardées surtout par des adultes, Coeur Océan et Foudre, que France 2 occupait ses matinées estivales. J'avais une certaine tendresse pour la deuxième, essentiellement parce qu'elle était jolie à regarder, amusante et que l'aspect mystérieux voire fantastique sur lequel l'intrigue principale reposait me rappelait les meilleures séries jeunesse australiennes des années 90 type Océane, Chasseurs d'étoiles, Les maîtres des sortilèges et j'en passe, qui étaient à mon goût de vraies petites réussites. En 2012, l'objectif de France 2 est très clair : séduire un maximum la ménagère, quitte à laisser les plus jeunes de coté, celle qui regarde à 9h du matin depuis 15 ans Amour, Gloire et Beauté et qui se délecte des aventures des habitants du Mistral de Plus Belle La Vie chaque soir. Je ne pense pas que les deux nouveautés soient vouées à devenir quotidienne toute l'année, même si elles venaient à marcher, mais elles fonctionnent en tout cas exactement de la même manière, en utilisant les mêmes ingrédients. Ca va de l'air du générique, ridicule mais facile à retenir, entêtant -mais qu'est-ce qu'Elodie Frégé est venue faire là-dedans ?- en passant par les habituels secrets de famille, retours aux sources, amours contrariés... qui ont aussi fait le sel des sagas de l'été qui n'existent plus aujourd'hui. A ce petit jeu-là, Lignes de Vie se débrouille quand même un peu mieux que Talons Aiguilles et Bottes de Paille

   Je n'ai vu qu'un épisode de chacune d'entre elles et j'imagine bien que c'est sur la longueur, au fur et à mesure du développement et de l'attachement aux personnages, qu'elles se révéleront vraiment comme tout bon soap quotidien, mais les prémices de Talons Aiguilles, bien qu'un peu plus originaux que ceux de Lignes de Vie, sont plus qu'invraisembables. Et pour cause : il faut à tout prix réunir toutes ces femmes qui n'ont pas grand chose en commun en l'espace de 20 minutes et tuer la vieille dame. Tout va très vite et le résultat est forcément peu convaincant. Le pire étant que l'une d'elles, la plus jeune, se fait passer pour une autre suite à un accident de voiture et il se trouve que cette autre -insupportable le peu qu'on la voit- est une célébrité. Certes, la mamie est sénile mais de là à ne pas du tout reconnaître la petite fille alors qu'elle dit bien avoir suivi son parcours et découpé des photos d'elle dans les journaux... On ne demande pas à ce type de série d'être hyper réaliste mais juste de ne pas se foutre de nous. Les actrices sont plutôt pas mauvaises dans l'ensemble, et ça c'est une bonne surprise. Il y a quelques passages amusants, quelques dialogues réussis. L'idée de n'avoir que des femmes au coeur de la série est intéressante, c'est ce qui la rend un peu spéciale. Au niveau des décors, ils auraient pu trouver mieux. Ce petit bout de campagne n'a pas l'air particulièrement mignon. 

   Dans Lignes de Vie, un plus grand soin est apporté aux paysages et à la réalisation mais les fautes de goût s'accumulent malheureusement vers la fin : un ralenti d'un ringard extrême, puis un flashback très mal introduit à l'aspect repoussant. Les vacances de l'amour avaient les mêmes et ce n'est pas un compliment que je fais là ! Le gros point fort de la série, ce sont ses acteurs. Pour des raisons que j'ignore, j'aime bien Diane Robert depuis longtemps. Depuis Studio Sud je crois, pour ceux qui s'en souviennent. Elle a aussi joué dans Sous le soleil. Je la trouve bonne, aussi crédible dans le drama que dans la comédie, et son jeu est fluide, naturel. Face à elle, Delphine Rollin se débrouille très bien aussi. J'avais apprécié son personnage dans Les Invincibles, assez éloigné de celui qu'elle interprète ici d'ailleurs. Quant à l'homme du trio, il est incarné par un acteur au nom imprononçable : Jean-Charles Chagachbanian. Il sort tout droit de Plus Belle La Vie et Julie Lescaut. Il a ce qu'il faut pour charmer la ménagère. La dynamique de la fine équipe est installée très rapidement. On évite soigneusement dès le pilote de trop jouer sur la rivalité sous-jacente entre les deux amies, dont on sait évidemment qu'elles sont secrétement amoureuses du monsieur (enfin l'ont été mais le sont restées). Celui-ci, bien entendu, cache un lourd secret, ce qui donne inmannquablement envie de revenir pour le découvrir. On a l'impression de déjà savoir tout ce qui va se passer par la suite tant l'ensemble manque d'originalité mais, après avoir vu Talons Aiguilles, on se dit que la simplicité ne fait pas de mal. 

    Si je devais regarder l'une de ces deux nouvelles séries de France 2 -ce qui n'est de toute façon pas possible même si je le souhaitais, quoiqu'il y a le replay mais enfin... n'exagérons pas- je choisirais Lignes de Vie. Plus fraîche, plus amusante, plus simple. Mais Talons aiguilles a peut-être plus de potentiel sur la longueur. Elle est plus proche d'un Plus Belle La Vie. Je ne souhaite pas à la chaîne de se planter avec elles en tout cas. Elles ne feront pas avancer la cause de la fiction française, c'est certain, mais je préfère mille fois ça aux innombrables séries policières qui accaparent les budgets, pour des résultats de moins en moins probants en plus !

 Un extrait de Talons Aiguilles et Bottes de Paille (je n'en ai pas trouvé pour Lignes de Vie... France 2 fait tellement bien sa com...)

9 juin 2012

Men At Work [1x 01, 02 & 03]

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Episodes 1, 2 & 3 // 2 300 000 tlsp. en moyenne

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What About ?

Lorsque Milo replonge dans le célibat après avoir découvert l'infidélité de sa copine, il trouve du réconfort auprès de ses trois meilleurs amis, qui sont aussi ses collègues de bureau au sein d'un magazine. Ces derniers lui promettent alors sexe, alcool et une véritable "bromance"...

Who's Who ?

Sitcom créée par Breckin Meyer (Franklin & Bash, Robot Chicken). Avec Danny Masterson (That '70s Show, Cybill), Michael Cassidy (The OC, Privileged, Hidden Palms, Smallville), James Lesure (Las Vegas, Lipstick Jungle, Mr Sunshine), Adam Bush (Buffy, Point Pleasant)...

So What ?

   Cela ne s'arrêtera donc jamais ? Quand on croit enfin s'être débarrassé de toutes ces comédies cherchant à réhabiliter les "hommes les vrais" sur le petit écran, une tendance qui nous a tout de même offert chef d'oeuvre sur chef d'oeuvre cette saison -Man Up!, Last Man Standing, Work It et How To Be A Gentleman- voilà qu'une autre débarque, sans crier gare, sur une chaîne qui essaye tant bien que mal d'avoir une offre crédible de séries originales à proposer à ses téléspectateurs. Il se trouve que ceux-ci sont majoritairement des hommes... et "des vrais" probablement puisqu'ils se branchent essentiellement sur TBS pour suivre des retransmissions sportives. Le reste du temps, ils s'abrutissent devant des rediffusions de The Big Bang Theory. Men At Work a donc été pensée pour séduire ce même public et ça se sent vraiment. Il n'y a pas une once d'originalité dans la série, si ce n'est peut-être les petits messages qui s'affichent en bas de l'écran pour donner la définition de mots inventés par les personnages sauf que, manque de bol, le système disparait après le pilote ! De toute façon, je crois que c'est la chaîne qui en est l'unique responsable. Les auteurs n'ont rien à voir là-dedans. Autant dire qu'ils sont très difficilement excusables...

   Doit-on féliciter l'acteur Breckin Meyer, star de Franklin & Bash actuellement, d'avoir eu l'idée de ce pitch tout ce qu'il y a de plus banale ? Doit-on féliciter la chaîne de s'être dit qu'elle avait un quelconque potentiel ? Non, ce sont les casteurs qu'il faut féliciter ! En faisant appel à une ex star de That' 70s Show et à trois autres acteurs pour qui on ne peut qu'avoir de la sympathie et qui possèdent en plus un certain timing comique, ils étaient assurés de relever le niveau de base. Il y a une bonne alchimie entre eux, leur amitié est tout à fait crédible à l'écran. Les personnage pris individuellement ne valent pas grand chose en revanche et le héros est sans doute un peu trop mollasson -genre bien pire que Ted Mosby- pour susciter réel intérêt et/ou tendresse. En plus, les deux célibataires endurcis de la bande semblent fonctionner de la même façon, comme si leurs blagues étaient interchangeables. Tout cela manque assurément de caractère. Mais je dois dire que, malgré tous les défauts suscités et en mettant de coté la mysoginie ambiante propre aux sitcoms de potes, je ne me suis pas ennuyé devant ces trois épisodes. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si je ne me suis pas arrêté au premier. Et ce n'est pas pour rien non plus que j'ai presque envie de terminer la saison. Il y a des blagues qui prennent de temps en temps, quelques situations amusantes... Ce serait presque suffisant. J'ai bien dit presque !

   En cette période très courte où les séries de la saison sont terminées et les séries d'été n'ont pas encore commencé, Men At Work est un divertissement acceptable, regardable. Mais d'ici quelques jours, la sitcom sera tout aussi périmée que ses prémices. En 2012, faire ça, ça craint quand même grave du boudin. 

How ?

 

18 mai 2012

Veep [Pilot]

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Fundraiser (Pilot) // 1 380 000 tlsp.

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What About ?

La sénatrice Selina Meyer devient la vice-présidente des Etats-Unis. Elle découvre alors que ce métier est très loin de ce qu'elle avait imaginé. Ses déboires sont prétexte à une satire politique...

Who's Who ?

Créée par Armando Iannucci (In The Loop, The Thick Of It). Avec Julia Louis-Dreyfus (Seinfeld, Old Christine), Anna Chlumsky (My Girl), Tony Hale (Arrested Development), Reid Scott (My Boys, The Big C)...

So What ?

  Ces derniers temps, je me suis souvent demandé ce qui passait par la tête des pontes de HBO à refuser quasi-systématiquement tous les pilotes qu'ils commandaient. Bien entendu, un pitch intéressant, un bon casting et des  producteurs qui ont déjà fait leurs preuves n'assurent pas obligatoirement la réussite et l'aboutissement d'un projet. Mais tout de même. A ce petit jeu-là, on a eu The Wonderful Maladys, 12 Miles Of Bad Road, The Miraculous Year, All Signs Of Death et plus récemment Tilda, Spring-Fall et surtout The Corrections qui ont été snobés par la chaîne, malgré des auspices plus qu'attrayants et prometteurs. On ne verra jamais ces pilotes, certains étaient peut-être très mauvais. Mais là où je veux en venir -parce que je sens bien que je tarde un peu trop- c'est que je ne comprends pas bien comment Veep a pu arriver à l'antenne. Enfin j'exagère un peu. Si, je comprends. D'autant que je n'ai pas trouvé ce pilote mauvais à proprement parler. Disons simplement qu'elle n'apporte rien de nouveau. Games Of Thrones offre une alternative intéressante. Treme aussi dans un autre genre. Et ça vaut pour à peu près toutes les séries de la chaîne, qu'on les aime ou pas. C'est encore plus vrai pour l'autre nouveauté qui accompagne Veep, Girls, qui est un vrai petit bijou comme on en attendait plus. Bored To Death avait un truc aussi coté comédie. Même Hung ou Eastbound & Bound. Bref, la liste est longue. Mais Veep, sérieusement ?

   On pourrait d'abord rétorquer que Veep a un atout de taille : Julia Louis-Dreyfus. C'est vrai, mais c'est un peu faux aussi. Je l'aime bien la bougresse. Je n'ai pas vu grand chose de Seinfeld à mon grand désarroi (j'ai les DVD mais pas le temps de les regarder) mais il me semble bien qu'elle y était excellente. Et le rôle de sa vie restera toujours celui d'Elaine de toute façon. Elle m'a bien fait marrer aussi quand elle est apparue en guest dans Arrested Development. C'était quelque chose ! A partir de Old Christine, ça se gâte un peu. C'est super que HBO lui fasse confiance mais ne méritait-elle pas une meilleure série que celle-ci ? D'après le pilote, son personnage est tout sauf attachant. Il n'est pas particulièrement agaçant non plus. Il laisse indifférent. Gênant pour une héroïne. Et il ne fait pas beaucoup rire. Encore plus gênant pour une comédie. Quel autre atout possède Veep alors ? Ses acteurs secondaires peut-être. Tony Hale était excellent dans Arrested Development lui aussi. Tiens, on y revient. Il se débrouille bien ici aussi, à première vue. Reid Scott ? Un peu de tendresse à son égard, uniquement parce qu'il a joué dans The Big C et que The Big C est une série importante pour moi. En plus, il a dans Veep un rôle très différent et même prometteur. Et puis il y a Anna Chlumsky et je crois qu'en souvenir de My Girl, un film culte de mon enfance, je serais prêt à regarder toute la saison rien que pour elle. Son personnage est sans conteste le meilleur, le seul qui soit attachant d'ailleurs. Et puis l'actrice n'a jusqu'ici jamais eu la carrière qu'elle méritait. Il est temps que la roue tourne ! Bravo aux producteurs de lui avoir donné sa chance et merci HBO de ne pas les en avoir empêchés. Un autre atout particulier sinon ? Non, je n'en vois pas vraiment.

   Veep est présentée comme une satire politique mais ce que j'ai vu, moi, c'est une simple suite de gags, rarement brillants, parfois vulgaires, souvent ratés. Le problème de Selina Meyer n'est pas qu'elle n'est pas compétente mais juste qu'elle est bien trop égocentrique pour s'autoriser à l'être. Son problème aussi c'est qu'elle n'est pas la Présidente mais la Vice-Présidente et que son champ d'action est donc plus limité. Elle est un peu notre François Fillon en fin de compte. Elle est là mais on se demande bien à quoi elle peut servir ! Et elle aussi visiblement. Comment la série peut-elle tenir sur la longueur dans ces circonstances ? Je l'ignore mais je crois que je ne serai pas là pour le savoir. Je préfère largement revoir Parks And Reacreation (et rattraper la saison 4) qui, sur un thème proche, s'en sort bien mieux et avec plein de fous rires à la clé ! Sur ce coup-là, HBO aurait pu s'abstenir. 

How ?

14 avril 2012

The Client List [Pilot]

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The Rub Of Sugarland (Pilot) // 2 800 000 tlsp.

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What About ?

Ex-Reine de beauté du Texas, Riley Parks se bat désormais chaque mois avec son mari pour subvenir aux besoins de sa famille. Malheureusement, la crise ne les épargne pas. Lorsque monsieur se retrouve au chômage, madame se voit contrainte d'accepter un petit boulot dans un salon de massage. Elle découvre bien vite que les services proposés aux clients vont bien au-delà... Désespérée, acculée, elle n'a d'autre choix que de sombrer, elle aussi, dans la prostitution. Une double vie qui va s'avérer très difficile à gérer...

Who's Who ?

Créée par Jordan Budde (Beverly Hills). Sur une idée de Suzanne Martin (Hot In Cleveland, Frasier, Ellen). Avec Jennifer Love Hewitt (La Vie à Cinq, Ghost Whisperer, Souviens-toi l'été dernier), Cybill Shepherd (Cybill, Clair de Lune, The L Word), Loretta Devine (Boston Public, Grey's Anatomy, Eli Stone), Kathleen York (A la maison Blanche, Desperate Housewives), Colin Egglesfield (Melrose Place Nouvelle Génération), Naturi Naughton (The Playboy Club), Rebecca Field (October Road), Desi Lydic (Awkward.)...

So What ?

   The Client List aurait pu s'appeler The Cock Whisperer. Là où Melinda Gordon aidait les proches de personnes disparues à soulager leurs maux, Riley Parks, l'héroïne de la dramédie, se contente de soulager physiquement des hommes bien vivants, aux abdos d'acier et aux corps parfaits car, c'est bien connu, ceux qui viennent chercher un peu de réconfort auprès de prostituées sont des apollons comme on en voit que dans les magazines. Je pourrais arrêter ma critique là. Cela suffirait à vous prouver combien cette nouveauté de Lifetime est ridicule. Mais je vais continuer, pour le fun. Et parce qu'il est hors de question que je me sois tapé ce pilote pour rien !

   Malgré le talent incommensurable de Jennifer Love Hewitt -qui se situe entre son bras gauche et son bras droit- et une manière tout à fait subtile du scénariste de présenter la situation financière si catastrophique de Riley -"la crise bla bla bla"- on a bizarrement beaucoup de mal à la plaindre, cette mère de famille typique des productions de Lifetime. Comprendre par là qu'elle est belle, sexy quand il lui vient la bonne idée d'enfiler un "négligée" du plus bel effet, courageuse et surtout : elle a un coeur EN OR ! C'est une bonne mère, une bonne épouse, une bonne fille, une bonne amie, une bonne employée. Une fille vraiment trop bonne quoi, dans tous les sens du terme. Une bonne poire aussi. Ah et une bonne psy ! Non parce qu'elle aime bien bavarder avec ses clients pendant qu'elle les tripote. Donc elle donne des conseils. Elle sauve des mariages... Une pute multi-fonction en somme ! Au fait, pourquoi est-ce qu'on a transformé le téléfilm de base, probablement insipide, en série ? Ah oui : parce que Jennifer Love Hewitt en a eu l'excellente idée pendant qu'elle attendait de recevoir le Golden Globe de la meilleure actrice dans un téléfilm ou une mini-série pour ce rôle, qu'elle n'a pas remporté Dieu merci ! La crédibilité de l'institution en aurait pris un coup. Déjà que la nommer était plus que limite...

   The Client List est donc bien partie pour brasser du vent pendant plusieurs saisons, en reposant essentiellement sur la romance entre Riley et le frère de son mari -joué par Colin Egglesfield, le Tom Cruise du pauvre mais avec 20 centimètres en plus- et sur l'ambiance "trop 'Sex & The City' quoi" du spa mais sans les grossiéretés et les réflexions intelligentes sur le sexe et l'amour à notre époque. Imaginez la même idée de départ mais développée par Showtime ! Certes, il y a déjà eu Secret Diary Of A Call-Girl dans un genre proche, mais ce n'était pas une grande réussite non plus (et pas pour les mêmes raisons...). Il y avait de quoi faire quelque chose de vraiment bon. Et puis le reste de la distribution n'est pas dégueulasse, au contraire ! On ne sait pas ce que Cybill Shepherd est venue faire là, elle qui n'avait plus accepter de rôle régulier dans une série depuis Cybill ! On comprend à la limite mieux le choix de Loretta Devine, qui sort tout juste de la sitcom State Of Georgia, en dehors de son arc dans Grey's Anatomy: elle a sans doute le meilleur rôle de la série, celui de la mère-maquerelle, si l'on peut dire. Elles valent en tout cas toutes les deux mieux que ça. C'est une raison supplémentaire d'espérer que le public déserte rapidement... 

   Bref, The Client List est l'une des nouveautés les moins bandantes de l'année, et les décolletés de Jennifer Love Hewitt n'y pourront rien changer. Pfiou, ça soulage !

How ?

 

9 avril 2012

Best Friends Forever [Pilot]

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Pilot // 3 940 000 tlsp.

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What About ?

Jessica et Lennon, les meilleures amies du monde, vivent loin l'une de l'autre. Quand Jessica reçoit les papiers du divorce, elle part pour New York et s'installe chez Lennon. Il n'en faut pas beaucoup pour que les deux femmes retrouvent leurs vieilles habitudes. Face à ces retrouvailles, Joe, le petit-ami de Lennon, se sent exclu. Il essaie de se montrer compréhensif, mais très vite, il devient un étranger dans sa propre maison. Et quand sa nouvelle colocataire le découvre nu par accident, cela n'arrange pas les choses.

Who's Who ?

 Créée par Jessica St Clair et Lennon Parham. Avec Jessica St Clair (Weeds, Worst Week), Lennon Parham (Accidentally On Purpose), Luka Jones, Stephen Schneider... 

So What ?

   Ce qui est vraiment super sympa avec Best Friends Forever et qui me rend ultra indulgent, c'est qu'il ne s'agit pas d'une grosse machine calibrée pour marcher, ni d'une comédie faite pour séduire un public plus élitiste comme NBC en a l'habitude depuis quelques années. C'est même tout l'inverse : c'est cheap, c'est un peu vide dans le fond... et dans la forme aussi, ce n'est pas particulièrement drôle, ce n'est pas du tout original non plus. Bref, ça ne ressemble pas à grand chose. Et pourtant, je crois que j'ai aimé ça ! Tout réside dans l'alchimie entre les héroïnes, qui n'est pas étonnante puisque les deux femmes, qui ont aussi créé la série et qui la produisent, sont meilleures amies à la ville comme à l'écran !

   Je pars peut-être dans un délire total car je n'ai rien lu qui puisse le confirmer mais j'ai l'impression que le projet est né de l'envie des deux actrices de prendre leur destin en main puisqu'Hollywood ne semble pas prêt à leur donner leur chance. Jessica Ct Clair n'est pas une totale inconnue, loin de là. Elle a un peu d'expérience maintenant. Mais, malgré son talent indéniable, elle ne parvient pas décrocher un rôle régulier dans une sitcom. La première et la dernière fois, c'était In The Motherhood et ça a rapidement mal tourné. La filmographie de Lennon Panham est encore plus courte et son visage atypique (ni beau ni vraiment laid) n'a pas dû l'aider. Elles auraient pu partir sur l'idée d'une série mettant en scène deux jeunes comédiennes qui galèrent, ce qui aurait été un peu facile mais peut-être plus intéressant au final, mais elles ont préféré se concentrer sur l'amitié indestructible de deux femmes tout ce qu'il y a de plus normales. Elles n'ont pas pris de risques, ce qui fait que le propos atteint déjà ses limites dès le pilote mais le résultat n'en est pas moins frais et sympathique. On se laisse volontiers prendre au jeu, sans s'ennuyer. Les acteurs face à elles ne sont pas vraiment à la hauteur mais ils ne se débrouillent pas si mal compte tenu de leur expérience encore moins grande. Les clichés hommes/femmes ne sont pas trop accentués, malgré mes craintes. Vous allez me dire que je débloque mais j'ai ressenti comme une filiation avec Parenthood. C'est difficile à expliquer. Ca tient peut-être aux scènes d'engueulades où tout le monde parle en même temps et à cette impression globale de simplicité et de sincérité...

   Best Friends Forever ne durera certainement pas une éternité, d'autant que tout le monde l'avait déjà oublié avant même qu'elle ne commence, mais dans un style très dépouillé -de tout- elle a indéniablement un truc. Son truc. 

What Chance ?

Euh... Strictement aucune en fait. 

How ?

L'épisode tout entier est sur YouTube !

 

26 mars 2012

Bent [1x 01 & 1x 02]

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Pilot // Smitten

2 750 000 tlsp. // 2 380 000 tlsp.

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What About ?

 Une mère récemment divorcée engage un entrepreneur sexy pour refaire sa cuisine mais se promet de ne pas succomber à ses charmes... et lui fait tout ce qui est en son pouvoir pour ça n'arrive pas !

Who's Who ?

Créée par Tad Quill (Scrubs, Spin City). Avec Amanda Peet (Jack & Jill, Studio 60...), David Walton (Perfect Couples, Quaterlife), Jeffrey Tambor (Arrested Development), Margo Harshman, Joey King...

So What ?

   Cette année, NBC a commandé plus de nouvelles comédies que de raison puisqu'elle a aussi choisi de renouveler quasiment toutes les anciennes, même celles qui faisaient des audiences proches du néant (Community, je parle de toi). Pas étonnant donc que certaines soient utilisées comme des bouche-trous en fin de saison. Mais est-ce que Bent était celle qui méritait le plus (avec Best Friends Forever, mais on en reparlera plus tard...) d'être traitée de la sorte ? Je ne crois pas. Je pense même qu'elle aurait été parfaite en duo avec Up All Night dès la rentrée. Elle possède elle aussi ce petit coté mignonnet qui nous donne envie d'être indulgent et de leur laisser une chance de nous prouver qu'elles sont un peu plus que ça. La comédie avec Christina Applegate, Will Arnett et Maya Rudolph a réussi à trouver rapidement un équilibre qui la rend aujourd'hui charmante à défaut d'être hilarante. Je suis sûr que Bent aurait pu en faire autant si on lui avait donné sa chance. Au lieu de ça, Whitney et Chelsea ont été privilégiées. Allez comprendre...

   L'alchimie entre Amanda Peet et David Walton est instantanée. Leurs dialogues font mouche et on prend vraiment plaisir à les regarder s'envoyer des vannes, même quand celles-ci ne sont pas d'une originalité folle. Grâce à eux, il se dégage indéniablement quelque chose de frais et de spontané de cette comédie romantique qui débute pourtant comme dix mille autres. Alex aurait pu être super agaçante dans le genre de la femme coincée et rabat-joie : elle ne l'est pas. Pete aurait pu être super énervant dans le genre du mec loser et frimeur : il ne l'est pas non plus. En soi, c'est déjà un petit miracle. La fille d'Alex est espiègle et touchante, mais pas forcément super bien utilisée dans ces deux premiers épisodes. Je suis plus partagé sur le père de Pete parce que j'attendais beaucoup plus de Jeffrey Tambor. Il méritait mieux que ça. Et je n'aime pas beaucoup le fait qu'il soit un acteur/artiste raté. Certes, sa réplique sur China Beach et Dana Delany m'a fait marrer. Mais cette manie qu'a NBC de caser des réfèrences télévisuelles à tout bout de champ dans ses séries et de vouloir raconter l'envers du décor, ça devient lourd (surtout quand on voit l'effet répulsif que ça a sur le public). Sinon, les collègues bras cassés de Pete ne m'inspirent pas spécialement confiance mais on a vu pire galerie de personnages secondaires. 

   Bent n'aurait certainement pas pu tenir plusieurs saisons en ne reposant que sur son (futur) couple star mais ce n'était pas une raison pour la gâcher de la sorte ! NBC a encore merdé et on va finir par croire qu'ils le font exprès. 

How ?

21 mars 2012

Breaking In 2.0.

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The Contra Club // 3 600 000 tlsp.

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What's About Now ?

Le quotidien d'une équipe de brillants informaticiens qui travaillent au sein d'un firme spécialisée dans la sécurité high tech. Tous officient pour un chef manipulateur et sont parfois amenés à prendre des mesures -très douteuses- pour vendre leurs systèmes de sécurité. Mais rien n'est plus tout à fait pareil depuis qu'une nouvelle employée extravangante a intégré l'équipe...

Who's Who Again ?

 Comédie créée par Adam F. Goldberg (Aliens In AmericaUne Famille Presque Parfaite). Avec Christian Slater (The ForgottenAu Nom de La RoseMy Own Worst Enemy), Odette Yustman-Annable (Brothers & Sisters, October RoadDr. House), Bret Harrison (ReaperV), Megan Mullally (Will & Grace), Alphonso McAuley...

So What ?

   Breaking In est probablement l'une des séries du moment dont on parle le moins. Elle avait commencé l'année dernière dans une certaine indifférence, y compris la mienne (j'avais mis plusieurs semaines à voir le pilote et quelques semaines supplémentaires pour en écrire une review très succincte). Après avoir été annulée par la FOX -sans que cela ne déclenche une vague de contestations- puis sauvée par la chaîne -sans que cela ne remplisse de joie qui que ce soit- la voilà enfin de retour pour une saison 2 remaniée. Je vais être honnête avec vous : je n'ai pas rattrapé les six épisodes de la saison 1 que j'ai manqués. Peut-être que la petite comédie a évolué dans le bon sens au fur et à mesure. Après tout, la base n'était pas mauvaise. Elle était juste moyenne, avec quelques zones de progression évidentes. Je vais donc me contenter de comparer le pilote avec ce pilote 2.0. 

   Histoire de ne pas perdre les éventuels nouveaux téléspectateurs de Breaking In -qui n'existent pas en réalité- ce premier épisode de la saison replace efficacement le contexte, le concept même et les personnages principaux. Nécessaire. Puis les auteurs s'amusent à moquer le parcours de la série en quelques répliques lorsque le big boss, Oz, rencontre... "Mr. Fox". Amusant. Mais tout décolle à partir du moment où Megan Mullally, LA Megan Mullally que je vénère, entre en scène dans un rôle à peu près équivalent à tous ceux qu'elle a joué précédemment, que ce soit pendant 8 ans dans Will & Grace ou en guest dans tout un tas de séries (Parks And Recreation, Happy Endings... pour ne citer que ses plus récents exploits). La bonne nouvelle, c'est qu'elle ne vient pas juste redynamiser la série pour la rendre plus drôle -ce dont elle avait indéniablement besoin, c'est vrai- mais aussi pour bouleverser un peu l'ordre établi. Il se trouve qu'elle ne joue pas une simple nouvelle recrue farfelue mais une femme influente -et farfelue bien  entendu- qui envisage de racheter la société mais qui préfère d'abord assurer l'investissement en l'infiltrant incognito. Enfin au départ. Elle est vite découverte et il se trouve qu'Oz est dans le coup. Bref, la suite peut être sympa partant de ce principe, surtout qu'Oz va avoir quelqu'un de plus puissant face à lui et il avait besoin de descendre de son piédestal pour gagner, espérons-le, en humour. Dans mon souvenir, Christian Slater était beaucoup moins convaincant que cela, cela dit. Le reste de la bande est assez fidèle à lui-même il me semble : Melanie est relativement insipide mais Odette Annable ne sera pas présente dans les 13 épisodes de la saison 2 à cause de -ou plutôt grâce à- ses engagements dans Dr. House; Cameron ne m'inspire pas grand chose; Cash a quelques bonnes répliques qui se perdent dans la masse; et Dutch a disparu. Je me rappelle que c'est le seul personnage à qui je trouvais du potentiel dans le pilote. Je ne sais pas ce qu'il est devenu mais son absence est regrettable à mon sens. L'assistante de Veronica pourrait être amusante elle aussi, si on lui donne l'occasion de s'exprimer. 

   Breaking In m'a presque donné envie, avec ce nouvel épisode, de lui donner une seconde chance. Mais en faisant appel à Megan Mullally, il ne pouvait en être autrement ! La série évolue clairement dans le bon sens mais son statut de cause perdue rend l'entreprise bien vaine...

How ?

16 mars 2012

Avant-première: Missing [Pilot]

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Pilot // Article publié à l'origine le 14 Octobre 2011

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What About ?

 Une ancienne agent de la CIA dont la vie a été bouleversée par un événement tragique voit le sort la frapper à nouveau dix ans plus tard lorsque son fils disparait dans d'étranges circonstances alors qu'il suit des études à Rome. Commence alors pour elle une course contre la montre dangereuse à travers l'Europe...

Who's Who ?

 Créée par Gregory Poirier (Benjamin Gates, Fausses Rumeurs...) et produite par Gina Matthews (Jake 2.0., The Gates). Avec Ashley Judd (Heat, Le Collectionneur, Double Jeu...), Cliff Curtis (Die Hard 4, Les rois du désert, Training Day, Trauma), Adrianno Giannini (Ocean's Twelve, A la dérive), Sean Bean (Game Of Thrones, Le Seigneur des Anneaux), Nick Eversman, Keith Carradine...

So What ?

   Ce que vous allez lire là, je vous le dis avec fierté mais en toute humilité : c'est de l'EXCLU MONDIALE. J'ai fouiné un peu sur la toile et je n'ai pas encore trouvé d'autres reviews du pilote de Missing à ce jour. La série ne débutera qu'à la mi-saison sur ABC (mais l'été reste encore une option plus qu'envisageable). Le pilote a été projeté en avant-première à une poignée de privilégiés il y a quelques jours lors du MIPCOM (marché international des contenus audiovisuels) à Cannes et j'ai eu la chance d'être de la partie. La première saison, dont le tournage s'est achevé il y a seulement deux semaines, ne comprend que 10 épisodes et c'est certainement l'une des plus grandes forces de la série qui, dès le pilote, ne perd pas de temps pour faire avancer sa trame principale à un rythme effrené. 

   Si je devais classer la série dans une catégorie, je dirais qu'elle est un "thriller d'action" comme on en a peu vu à la télévision jusqu'à maintenant; et si je devais jouer au petit jeu des comparaisons, je dirais qu'elle se rapproche plus de 24 et de Prison Break dans la forme mais sa vraie source d'inspiration, c'est clairement le cinéma d'action des années 90 dont Ashley Judd, l'actrice principale, était justement l'un des visages féminins les plus connus. Plus proche de nous, disons qu'on est assez proche d'un Taken. C'est typiquement le genre de programme qu'il faut regarder en mettant son cerveau au placard, chose que je n'ai pas totalement réussi à faire. Les maladresses et surtout les facilités sont nombreuses au cours de ce premier épisode. L'héroïne tombe par exemple pile sur ce qu'elle cherche lors du visionnage d'une vidéo de surveillance alors que l'événement en question s'est déroulé plusieurs jours plus tôt. Beaucoup de chance... Les scénes de course-poursuites et de combats sont nombreuses. Ashley Judd -enfin sa doublure- fait de la moto à toute vitesse dans les rues de Rome, se fait balancer avec une violence inouïe contre des armoires, assomme un homme, en tue un autre... tout ça en l'espace de quelques minutes ! J'avais très peur que la réalisation soit cheap du fait qu'il s'agisse d'une coproduction et c'est souvent ce qui est arrive malgré les sommes engagées mais mes craintes ont vite été balayées. Tout est convaincant, à défaut d'être bluffant. Absolument rien n'a été tourné en studios avec fonds verts. L'équipe a vraiment sillonné l'Europe, l'idée étant de visiter une ville par épisode sachant que le pilote se déroule déjà entre la capitale italienne et Paris. Tous les décors sont donc naturels, bien filmés et pas trop clichés. Cela change d'un Alias qui ne bougeait pas de Los Angeles (no offense). Ashley Judd -soeur cachée de Katherine Heigl ?- est plutôt bonne, aussi bien quand elle doit courir après les méchants que quand elle doit pleurer, mais les scènes d'émotion restent grossièrement écrites et ça, elle n'y peut rien. Les personnages masculins ont tendance à être trop unidimensionnels et leurs relations avec l'héroïne hyper clichées. 

   Missing aura certainement beaucoup de mal à se faire une place sur ABC car la chaîne ne possède pas d'autres séries équivalentes à l'heure actuelle et le drama s'adresse peut-être à un public plus masculin que d'habitude, mais elle pourrait en tous cas être un divertissement efficace, pas prise de tête et possiblement addictif. 

How ?

15 mars 2012

Luck [Post-Mortem]

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What About ?

Un regard provocateur sur le monde de la course hippique à travers les yeux de divers protagonistes qu'ils soient parieurs, coureurs, organisateurs...

Who's Who ?

 Créée par David Milch (Deadwood, John From Cincinnati). Produite par Michael Mann (Ali, Public Enemies, Heat...). Avec Dustin Hoffman, Nick Nolte, Kevin Dunn, Jill Hennessey, Jason Gedrick, Dennis Farina, Kerry Condon, John Ortiz, Ian Hart...

So What ?

   La bête est morte. Luck n'est plus. Dans le panthéon des séries annulées pour des raisons tout à fait étonnantes et improbables, la série de HBO vient de se trouver une place de choix en stoppant sa production définitivement suite à la mort de trois chevaux sur le tournage. Je ne critique pas cette décision, qui est même assez courageuse si l'on fait abstraction du fait que personne ne regardait le programme (400 000 abonnés en moyenne) et que, quelque part, c'est sans doute aussi un soulagement pour les dirigeants de la chaîne qui ne savaient pas trop quoi en faire -mais l'abus de cynisme est dangereux pour la santé- toujours est-il que beaucoup de questions se posent. La production ne pouvait-elle pas prévoir qu'un tel tournage risquait de conduire à ce type d'accident ? Toutes les précautions ont-elles vraiment été prises ? Une enquête de la PETA est déjà lancée... En attendant, cette annulation est-elle une grande perte pour la télévision ? Doit-on pleurer Luck éternellement ?

   Cela fait depuis le mois de Décembre et la diffusion du pilote que je repousse l'échéance du visionnage. Lorsque le projet a été annoncé, j'étais assez enthousiaste vu les grands noms associés et le simple fait que le thème n'ait jamais été abordé à la télévision auparavant. Et puis le temps a passé, ma curiosité s'est émoussée et l'absence totale de buzz a fini par m'achever. Il a fallu que la série soit annulée pour que je me décide enfin à regarder le pilote. Et vous savez quoi ? Je ne regrette pas de ne pas m'être lancé plus tôt et je ne regarderai pas les épisodes suivants. Luck m'a mis en colère pour tout dire. Michael Mann a fait du très bon boulot du coté de la réalisation, il n'y a pas à dire. Le générique (et le morceau choisi pour l'illustrer) m'a bien plu. Les acteurs sont tous impeccables. Tout ça, on le savait de toute façon déjà sans même avoir vu la moindre image de la série. Le contraire était impossible. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que je m'ennuie à ce point pendant ces 60 minutes ! Je vais être sincère : je n'ai quasiment rien compris aux enjeux et pas parce que je suis bête mais parce que le monde de la course hippique m'est totalement étranger et que les scénaristes n'ont pas cherché à un seul moment à le rendre accessible aux non-initiés. Certes, on est sur HBO et ses dramas n'ont pas pris pour habitude de prendre les téléspectateurs par la main à tout instant, ce qui est une force en soi, mais il y a des limites. Luck se coupe sciemment de toute une partie du public avec une certaine arrogance. Plus l'épisode avance, plus les tenants et les aboutissants s'éclaircissent mais les zones d'ombre et d'incompréhension restent nombreuses au bout du compte. Vraiment trop nombreuses. Et les personnages peinent à être attachants. J'avais vraiment envie de découvrir cet univers qui, j'en suis sûr, peut tout à fait être le terreau idéal pour raconter des destins passionnants, mais on m'en a empêché. Je me suis senti exclu. La mort de Luck est triste mais à qui manquera-t-elle à part à Pierrette Brès et Omar Sharif ? La course, c'est pas mon dada.

How ?

 

5 mars 2012

Awake [Pilot]

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 Pilot // 6 240 000 tlsp.

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What About ?

Les vies parallèles et simultanées d'un policier, Michael Britten, qui n'a jamais réussi à se remettre d'un tragique accident de voiture qui a décimé sa famille. Depuis, il vit entre deux réalités : l'une où est encore vivant son fils, l'autre où est encore vivante sa femme...

Who's Who ?

Créée pa Kyle Killen (Lone Star, Le Complexe du Castor). Avec Jason Isaacs (Brotherhood, Harry Potter), Laura Allen (Dirt, Les 4400, Terriers), Steve Harris (Friday Night Lights), Dylan Minnette (Lost, Saving Grace), Wilmer Valderrama (That 70s Show), B.D. Wong (New York Unité Spéciale), Cherry Jones (24)...

So What ?

   Le plus gros défaut d'Awake, et c'est un vrai problème je vous assure, c'est qu'elle est policière. Son héros aurait pu être pompiste, guide de haute-montagne, gynécologue, vétérinaire, professeur, même avocat... ça ne m'aurait pas dérangé, mais il a fallu qu'il soit flic ! Et je comprends parfaitement ce choix pour tout dire. Le sujet est tellement casse-gueule, l'histoire tellement complexe, qu'il fallait d'une manière ou d'une autre que le téléspectateur lambda de NBC puisse se raccrocher à quelque chose qui lui soit familier, comfortable. Le créateur de la série, forcément échaudé par le bide monumental de Lone Star, sa précédente tentative -probablement mon plus grand chagrin sériephilique de ces dernières saisons- a donc décidé d'enfermer son ambitieuse aventure au plus plus profond de l'âme humaine dans la coquille la plus classique et la plus ennuyeuse qui soit à la télévision aujourd'hui. Awake rejoint ainsi cette année Touch, d'une certaine façon, dans la liste de ces cop shows déguisés qui se donnent du mal pour se distinguer du genre auquel ils appartiennent et qui ne réussissent que jusqu'à une certaine limite.

   Ici, le problème est double : on passe -Dieu merci- tellement de temps en dehors de l'enquête du jour qu'elle ne parvient jamais vraiment à retenir notre attention. Pire : les investigations policières manquent déjà pas mal de réalisme en tant normal, le format procedural oblige, mais alors là, étant donné qu'elles sont réglées en trois ou quatre scènes grand maximum et qu'elles se complètent artificiellement, ça dépasse l'entendement et frôle le ridicule. J'ignore comment elles seront traitées dans les prochains épisodes mais je ne vois pas comment je pourrais y trouver mon compte puisqu'en prenant plus de place, elles me dérangeront encore davantage ! Le problème est aussi insoluble que les tourments du héros en somme ! On peut simplement reconnaître que certains éléments feuilletonnants glissés dans la sphère professionnelle du héros aiguisent notre curiosité. Entre les deux réalités, beaucoup de choses changent, le partenaire de Michael notamment et cela aura forcément une importance sur le long terme, au-delà d'être un bon moyen d'éviter une trop grande routine. 

   Le plus triste dans tout ça, c'est que tout le reste est absolument PAR-FAIT. La réalisation est impeccable, sombre, froide, en accord avec le sujet du deuil, mais colorée aussi, par petites touches, pour nous accorder un peu de répit et offrir un semblant d'espoir. Les images sont incroyablement belles. C'est souvent le cas des séries de NBC d'ailleurs, mais ça s'apparente ici plus à un film indé ultra léché. Les acteurs sont au diapason avec un Jason Isaacs brillant en chef d'orchestre ! Même Laura Allen, sur qui j'avais de gros doutes quand le casting a été annoncé, a réussi à me convaincre. Le jeune Dylan Minnette est une belle découverte. Ca fait un bien fou de découvrir Wilmer Valderrama dans un autre registre que celui de la comédie. On est effectivement à mille lieux de That 70s Show. Mais s'il n'y avait que deux prestations à retenir, ce serait celles de Cherry Jones et D.B. Wong, les deux psychiatres de Britten dans les deux réalités parallèles, qui font de leur scènes feutrées et intimes de grands moments épiques. 

   Une dernière petite plainte pour la route : à force d'être gavé aux productions de J.J. Abrams -pour mon plus grand plaisir- je m'attendais à un twist final qui allait relancer la machine et donner encore plus d'envergure à Awake. Genre une scène qui nous révèle qu'il existe une troisième réalité où femme et enfant sont morts. Ou, à l'inverse, une où les deux sont vivants et lui soit mort, soit dans le coma... Mais je suppose que sortir la carte de la simplicité, si l'on peut dire, correspond mieux à cette série. Et puis, au fond, elle ne pose qu'une véritable question pour nous tenir en haleine sur la longueur : quelle est la bonne réalité ? Si, dès le pilote, on suggère qu'il ne s'agit d'aucune des deux, ça risquerait de perdre de son intérêt...

   Au bout du compte, Awake, qui m'a parfois fait penser à Life On Mars du peu que j'en ai vu, est indiscutablement la série de network la plus ambitieuse et complexe de la saison, mais malheureusement pas la plus réussie pour toutes les raisons évoquées. Elle aurait pu s'épanouir plus librement sur une chaîne du câble. Kyle Killen devrait sérieusement penser à se tourner vers FX, par exemple. Il aurait tout à y gagner, et nous aussi.

What Chance ?

   On ne saura probablement jamais le fin mot de l'histoire d'Awake. Les audiences baisseront au fur et à mesure, ça semble inéluctable. Mais, avec un peu de chance, NBC ira au bout des 13 épisodes commandés...

How ?

Awake n'est pas la meilleure nouveauté de la saison, mais c'est elle qui avait la meilleure bande-annonce, et de loin !
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