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Des News En Séries, Le Blog
2 novembre 2012

Chicago Fire [Pilot]

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Pilot // 6 610 000 tlsp.

 61039229_bis

 

What About ?

Aucun travail n'est plus stressant, dangereux ou grisant que celui des pompiers, des secouristes et des auxiliaires médicaux de Chicago. Ces hommes et femmes d'élite de la caserne 51 bravent le danger quand d'autres prennent la fuite. Avec la pression, les responsabilités et les égos surdimensionnés viennent les désaccords et les tensions au sein des membres de l'équipe. Et quand la tragédie frappe l'un d'eux, la culpabilité et les reproches fusent. Pourtant, le moment venu de passer à l'action, les dissensions sont laissées de côté pour céder la place à la solidarité. Bienvenue au cœur du quotidien des plus nobles des professions ! (AlloCiné)

Who's Who ?

Drama créé par Michael Brandt & Derek Haas (3h10 pour Yuma). Produit par Dick Wolf (la franchise Law & Order). Avec Jesse Spencer (Dr House), Eamonn Walker (Oz), Taylor Kinney (Vampire Diaries, Trauma), Monica Raymund (Lie To Me, The Good Wife), David Eigenberg (Sex & the City), Lauren German (Hawaii 5-0), Charlie Barnett...

What's More ?

 La série est vraiment tournée à Chicago, contrairement à The Good Wife (New York) ou Urgences à l'époque (Los Angeles, sauf cas particuliers). 

Le vrai maire actuel de la ville, Rahm Emanuel, fait une apparition dans le pilote.

So What ?

   Mon grand-père était pompier. Pourtant, les histoires de pompier ne m'ont jamais intéressé. Ni les siennes (pardon papy), ni celles de New York 911 (même si je trouvais la série pas mauvaise du tout et clairement, elle était même vachement bien), ni même celles de Rescue Me (mais sur ce coup-là, j'admets que je n'ai même pas essayé et je sais pourtant que c'était quelque chose de vachement vachement bien). Et si on remonte encore plus loin, on en trouve d'autres comme Extrême Urgence (L.A. Firefighters) diffusée par TF1, dont je me souviens vaguement. Et il n'y a pas si longtemps que ça, NBC avait déjà tenté le coup avec Trauma. Je n'en garde pas un terrible... traumatisme, certes, mais hormis la scène d'ouverture assez spectaculaire, je ne me rappelle de rien. Je n'ai donc pas lancé le pilote de Chicago Fire avec un grand enthousiasme. Pour preuve : j'ai quand même mis trois semaines à me décider ! J'ai beaucoup lu que la série s'améliorait avec ses épisodes suivants. Je veux bien le croire, parce que le premier n'est vraiment qu'une suite de clichés ennuyeuse au possible !

   Première déception : pas de scène d'ouverture d'envergure ! On a droit à un petit feu de maison tout ce qu'il y a de plus banal dans le métier (j'imagine). Une volonté de montrer sa différence en prônant une certaine forme de réalisme ? Sans doute. Et puis c'est pratique : ça coûte moins cher ! Mais même moi qui ne suis pas très fan d'action, c'est ce que j'attendais dans un premier temps. Le coup du jeune pompier qui meurt en pleine intervention et que ses collègues ne parviennent pas à sauver, ça ne m'a pas paru très original comme entrée en matière. Trop facile même pour créer de l'émotion factice. Factice parce qu'on ne le connaissait pas, pas plus que les héros pour lesquels on est censé ressentir de la compassion. Je crois que si cette mort était survenue en fin d'épisode, après avoir appris à connaitre tous les protagonistes un minimum, j'aurais pu ressentir quelque chose mais là... rien du tout. Les réactions des uns et des autres sont étudiées à la loupe, enfin surtout celles des deux héros principaux, temporairement brouillés mais quasi réconciliés à la fin de l'épisode afin de terminer sur une note positive puisque, clairement, Chicago Fire ne se veut pas trop sombre. On a même droit à la scène super clichée du pompier prêt à basculer dans le vide sauvée in extremis à bout de bras. En gros, on nous explique combien l'esprit d'équipe c'est important dans ce métier et on nous souligne bien fort au feutre noir qu'être pompier, c'est sacrément dangereux ! Des choses que nous ignorions évidemment avant de visionner la série. Pour poursuivre dans le prévisible, on nous fait le coup du petit rookie qui doit se faire une place dans la caserne face à des éléments plus expérimentés, hostiles au prime abord. Heureusement, c'est un des rares personnages d'emblée sympathique. Il y a aussi "les filles", toujours fourrées ensemble et, surprise, l'une d'entre elles est lesbienne ! On verra si sa sexualité sera explorée par la suite ou si c'est juste un gadget pour faire diversion. Avouons en tout cas que ce pilote a le mérite de ne pas tellement jouer sur les relations amoureuses, même s'il y en a. Le Grey's Anatomy des pompiers, ce ne sera pas Chicago Fire ! Les scènes d'intervention permettent de combler le reste de l'épisode et elles sont assez molles. 

   Chicago Fire se voudrait le digne successeur de New York 911 mais son pilote ne présente rien de plus qu'un divertissement vaguement efficace avec des personnages pas très intéressants, qui n'ont pour seul véritable atout que leur plastique irréprochable. Pourtant, les acteurs ne sont pas mauvais. Si la série a du potentiel, il ne transpire pas au cours de cette première tentative ! Un feu de paille en somme...

What Chance ?

 Chicago Fire ne s'en sort pas si mal jusqu'ici pour NBC. On peut donc envisager qu'elle obtienne prochainement une saison complète et même une saison 2 en mai prochain. Mais elle ne durera certainement pas aussi longtemps que les autres productions de Dick Wolf pour la chaîne...

How ? 


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29 octobre 2012

Beauty And The Beast [Pilot]

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Pilot // 2 780 000 tlsp.

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What About ?

 En 2003, la jeune Catherine et sa mère sont attaquées par un homme. Si Catherine parvient à avoir la vie sauve grâce à l'aide d'une créature étrange, sa mère meurt cette nuit-là. Neuf ans plus tard, elle est devenue détective et reste déterminée à retrouver le responsable. Lors d'une enquête, elle suit la piste d'un certain Vincent Keller, décédé en 2002 en Afghanistan. Elle découvre que ce dernier n'est pas mort, qu'il vit depuis 10 ans en totale réclusion et surtout le reconnaît comme celui lui ayant sauvé la vie. Il s'avère que, sous l'effet de la colère, Vincent se transforme en une bête enragée et incontrôlable. Catherine accepte de protéger son identité et son secret s'il l'aide à découvrir le meurtrier de sa mère. Tous deux entament alors une relation complexe et extrêmement dangereuse...

Who's Who ?

 Drama créé par Jennifer Levin (FBI : portés disparus) et Sherri Cooper (Brothers & Sisters). Réalisé par Gary Fleder (Le collectionneur, Le maître du jeu, October Road, Life Unexpected)Avec Kristin Kreuk (Smallville), Jay Ryan (Terra Nova), Austin Basis (Life Unexpected), Nicole Gale Anderson (JONAS), Nina Lisandrello...

What's More ?

 Il s'agit d'une adaptation très très libre de la série La Belle et la bête des années 80 avec Linda Hamilton et Ron Perlman. Parmi les différences notables, l'héroïne n'avait pas 25 ans mais 35, n'était pas flic mais avocate, et sa bête était une vraie bête, pas un mannequin. 

ABC a également développé sa propre version du conte cette saison, dont un pilote a été tourné entre les Etats-Unis et l'Irlande. Décrit plus proche de l'univers de la fantasy à la Game Of Thrones, elle n'a pas été retenue pour obtenir une saison complète.

So What ?

   Pour une raison qui m'échappe (même si je suis sur une piste), plus les années passent et plus je suis indulgent avec les pilotes que je découvre. Ce devrait pourtant être l'inverse, je sais. De ce fait, je n'ai pas trouvé ce premier épisode de Beauty And The Beast aussi horrible qu'on l'a dit partout. Surtout en essayant de se mettre à la place du public visé. Je n'ai pas eu envie de le couper avant la fin, ce qui est plutôt bon signe. J'avais sincèrement envie d'aller jusqu'au bout. Mais je vous rassure : je m'arrêterai quand même là. Ce n'est pas parce qu'un épisode se laisse regarder qu'il est bon pour autant !

   En fait, j'ai trouvé l'entrée en matière très réussie, très accrocheuse. La première scène, celle de l'agression, était bien réalisée et je ne m'attendais pas à un rendu aussi glaçant et brutal sur la CW. Le meurtre de la mère aurait très bien pu être montré de façon beaucoup moins directe. Et puis, si Kristin Kreuk peine à convaincre lorsqu'elle court à perdre haleine dans les bois jusqu'à LA rencontre avec la so-called Bête, avec du recul, c'est le seul passage du pilote où elle est à peu près crédible ! Je ne devrais pas dire ça parce qu'on ne peut décemment pas juger une série sur un détail aussi insignifiant, mais j'ai a-do-ré la transition aérienne entre 2003 et 2012. Excellente idée du réalisateur, qui a globalement fait du bon boulot de toute façon.  Voilà voilà, je crois qu'au niveau de ce qui m'a plu, je peux m'arrêter là. Le fait que les enquêteurs principaux soient des enquêtrices me plait assez sur le principe, cela dit (enfin je ne m'inflige pas pour autant Rizzoli & Isles). Les deux personnages ont l'air complèmentaires et donnent le sentiment que le duo pourrait se montrer attachant à terme. En revanche, il n'y en a qu'une qui peut paraitre crédible dans la peau d'un fliquette et ce n'est certainement pas Kreuk ! Même en agent de la circulation, elle ne ferait pas l'affaire. Et je vais même aller plus loin : Rachel Bilson est plus convaincante en médecin dans Hart Of Dixie que Kreuk en policière ! Mais bon, elle est jolie et respire la gentillesse et la fragilité et c'est visiblement tout ce qui compte. L'enquête du jour n'a pas grand intérêt mais elle se laisse suivre. Elle sert surtout de prétexte à combler les insoutenables minutes qui nous séparent des rencontres entre Catherine et Vincent...

   Tout le monde l'a dit mais je suis bien obligé de le répéter : sur la CW, pour être considéré comme une bête, il suffit d'avoir deux cicatrices sur la joue ! Un beau message de tolérance en somme. Les caractéristiques des vampires, dont le fameux charme ténébreux, ont donc naturellement été attribués à ce Vincent puisque c'est la mode, un personnage qui ne fait pas peur une seule seconde, et surtout pas à Catherine. Tout le thème central de la série originale ou même du conte de base, celui de l'amour capable de dépasser les apparences, passe totalement à la trappe, si bien qu'on ne voit pas pourquoi la série s'appelle Beauty And The Beast, ni même pourquoi ce reboot existe en fait. Rien n'est impossible dans cette histoire d'amour, contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire. Le passé de Vincent, et tout le traumatisme post-11 Septembre qui en découle par essence, n'intéresse pas les auteurs pour des raisons évidentes. Quant à la partie mythologique, qui consiste à créer un mystère autour des véritables raisons de la mort de la mère de Catherine, inévitablement liées à Vincent, elle aurait de l'intérêt si elle était au coeur même de la série, si elle était la préoccupation principale des scénaristes et si elle s'annonçait plus épaisse et plus complexe. Or, avec les cas du jour et la romance qui prendra forcément plus de place qu'il ne faut, on va se retrouver avec un fil rouge à la Mentalist et autres séries de CBS (c'est eux qui produisent en plus) : trois épisodes par saison y seront consacrés, le reste du temps ce sera du procédural approximatif et ennuyeux.

   Beauty And The Beast n'est pas une série monstrueuse, mais elle est très très loin de la qualité de l'originale, qui était intelligente, touchante et de toute beauté. On aurait préféré que la CW ne lui prête jamais ses traits trop parfaits pour être vrais.

What Chance ?

 Le sort de la série semble déjà scellé après trois diffusions : elle perd encore plus vite ses téléspectateurs que The Secret Circle dans cette même case l'an dernier, annulée au terme de sa première saison. Je suppose que le même destin attend Beauty And The Beast, à moins d'un miracle. 

How ? 


18 octobre 2012

Arrow [Pilot]

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Pilot // 4 140 000 tlsp.

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What About ?

 Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace issu de l'univers de DC Comics et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises. Mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, No Ordinary Family) et Marc Guggenheim (Eli Stone, Flash Forward). Réalisé par David Nutter (Mentalist, X-Files, Urgences, Entourage). Avec Stephen Amell (Hung, Private Practice), Katie Cassidy (Supernatural, Melrose Place), Willa Holland (Newport Beach), Susanna Thompson (Deuxième Chance), David Ramsey (Dexter), Paul Blackthorne (The RiverLipstick Jungle), Colin Donnell (Pan Am), Colin Salmon...

What's More ?

 Le réalisateur du pilote d'Arrow, David Nutter, est un habitué de l'exercice puisqu'il a aussi mis en scène ceux de Smallville, Roswell, Supernatural, Terminator: les chroniques de Sarah Connor, Mentalist et bien d'autres ! 

So What ?

 >> Lire la critique du script du pilote <<

    Avant The Dark Knight, les films et les séries de super-héros, c'était souvent beaucoup d'effets spéciaux, de testostérone et de dialogues creux, mis au service de scénarios peu originaux, pour ne pas dire inexistants. C'était fun et c'était familial. C'était du pop corn sucré. Le monde aimait s'en goinfrer. Après The Dark Knight, les choses ont changé. C'est encore du pop corn et le monde aime toujours s'en goinfrer, mais c'est salé. Les effets spéciaux sont de plus en plus réussis, la testostérone a laissé place aux neurones, les dialogues se sont musclés et ils sont désormais mis au service de scénarios plus originaux, plus malins, pour ne pas dire plus intelligents. Bref, il y a eu un avant et après The Dark Knight, et je le reconnais alors même que je n'ai pas du tout aimé le film. Pas parce que j'ai trouvé ça mauvais mais parce que ce n'est pas mon truc. Les super-héros ne m'ont jamais branché. A part peut-être Lois & Clark, à l'époque, mais c'est parce que j'étais facilement impressionnable à 8 ans et que j'étais amoureux de Teri Hatcher (quand je vous dis que j'étais facilement impressionnable !). Smallville, c'était Lois & Clark. Arrow, c'est un peu le Dark Knight de la CW, toutes proportions gardées. C'est beau, impressionnant même (pour un produit télé) -alors qu'est-ce que ce serait si j'avais 8 ans !- sombre, bien burné, bien écrit, bien réalisé, bien joué. Et ça n'oublie pas d'être fun. En gros : c'est bête que ce ne soit pas mon truc !

   Pourtant, le pilote d'Arrow m'a donné très envie de voir la suite de la saison, alors que je suis à peu près sûr de décrocher au bout d'une dizaine d'épisodes, que ce que je vois me plaise ou non. Tout est clairement construit dans cette optique, en particulier les quelques flashbacks qui émaillent le récit d'Oliver Queen au présent, avec une voix-off qui n'était peut-être pas nécessaire, mais ça se discute. Il ne nous donne que des bribes de son aventure sur les mers et sur son île, probablement pas déserte, et c'est précisément ça qui m'intéresse, ça qui me fera rester encore un peu. Que lui est-il vraiment arrivé pendant ces 5 ans ? Pourquoi a-t-il tant changé ? On touche là à quelque chose de psychologique et d'introspectif qui n'est pas du tout la marque de fabrique de la CW. Je ne m'attends pas à du In Treatment, bien entendu, mais je me réjouis de cette finesse inattendue. Le retour d'Oliver à Starling City n'est pas déplaisant à suivre non plus. Les scénaristes ont su imposer une phase d'introduction pour nous présenter chacun des personnages principaux qui se fait de plus en plus rare dans les pilotes, tant il faut aller vite, proposer de l'action tout de suite pour que le téléspectateur ne zappe pas, quitte à le laisser froid car des bagarres et des courses-poursuites, ça n'a pas grand intérêt quand les protagonistes nous sont étrangers. On a donc une galerie intéressante de protagonistes, avec une mention spéciale pour la maman de notre archer vert, à qui l'on doit un cliffhanger efficace, très soapien, ainsi que son ex-petite amie, très attachante et touchante. La distribution est plutôt solide pour ne rien gâcher: Katie Cassidy va enfin pouvoir construire un personnage sur la longueur; Colin Donnell est un sidekick amusant, Susanna Thompson en impose; et Stephen Amell, dans le rôle-titre, est une star en puissance dont les abdos sont déjà entrés dans la légende. En plus, il a du charisme le bougre. Il est loin d'être mauvais. La CW a misé sur le bon étalon ! A part cette pluie de compliments, bien sûr que des choses m'ont gêné, comme l'irréalisme totale de la plupart des situations, l'idée même que le justicier réussisse à cacher sa véritable identité rien qu'en portant une cagoule... Mais ça fait partie du genre, ça fait partie du jeu. Il suffit de se laisser porter et d'apprécier.

   La CW cherchait désespérément son nouveau Smallville, mais à condition qu'il soit plus adulte, plus sombre, plus crédible, et qu'il lui permette d'élargir son coeur de cible. En choisissant Arrow, la chaîne ne s'est clairement pas trompée (pour une fois). Elle a touché sa cible en plein coeur ! 

What Chance ?

 A moins que la CW ne s'arrête brutalement, Arrow est bien partie pour durer quelques années. A vrai dire, la série pourrait même tout à fait lui survivre !

How ?


17 octobre 2012

Emily Owens, M.D. [Pilot]

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Pilot // 1 700 000 tlsp.

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What About ?

Diplômée de la Fac de médecine, Emily Owens est heureuse d'entrer enfin dans l'âge adulte. Finis les doutes et l'insécurité, elle est persuadéE qu'en devenant interne au Denver Memorial Hospital, elle passera à la prochaine étape de sa vie. Sans compter qu'elle aura enfin la chance de côtoyer la célèbre cardiologue Gina Beckett, mais aussi de revoir l'inoubliable et charmant Will Rider, croisé lors de ses études. Mais, les années lycée qu'elle a si souvent tenté d'oublier reviennent la hanter comme jamais lorsqu'elle découvre que l'hôpital est la version adulte du lycée où toutes les castes se regroupent à nouveau : les sportifs sont devenus des chirurgiens orthopédistes, les pestes sont en chirurgie plastique, les rebelles sont aux Urgences et cauchemar parmi tous les cauchemars, Cassandra Kopelson, qui lui a mené la vie dure au lycée, est elle aussi interne et semble plus que séduite par Will. Emily est peut-être toujours la geek qu'elle a été mais il se pourrait aussi qu'elle devienne un grand docteur... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Jennie Snyder (90210, Lipstick Jungle). Avec Mamie Gummer (Off The Map, The Good Wife), Justin Hartley (Smallville), Michael Rady (Greek, Melrose Place Nouvelle Génération, Mentalist), Necar ZadeganKelly McCreary...

What's More ?

 Jack Coleman (Dynastie, Heroes, Vampire Diaries) faisait partie du casting à l'origine mais a discrétement été remercié pendant l'été et n'apparait plus dans la version finale du pilote. 

Le titre de travail était First Cut

So What ?

   Emily Owens, M.D., c'est un peu comme si Grey's Anatomy avait été centrée sur le personnage d'April et avait été mal écrite. A l'origine, la série médicale à succès avait aussi un petit coté "l'hôpital, c'est comme le lycée" sauf qu'elle déclinait l'idée de manière plus subtile, sans le dire et surtout sans le répéter toutes les 5 minutes ! Et elle a évolué depuis, mais ça c'est une autre histoire. Je n'ai pas détesté ce pilote honnêtement. Il n'est pas irregardable. Mais je ne m'imagine pas suivre la série de manière hebdomadaire. J'aurais l'impression de régresser. Jusqu'ici, la CW assumait ses séries et ne cachait pas vouloir séduire l'adolescente voire la prè-adolescente, voire la jeune femme pas très mûre et pas très regardante sur la qualité. Là, elle essaye de nous faire croire qu'elle se tourne vers un public plus adulte en s'intéressant à des personnages plus âgés dans un milieu plus sérieux. Or, les héros de 90210 ou de Gossip Girl paraissent plus matures que ces caricatures de jeunes médecins. C'est dire... 

    Au fond, je n'ai pas trouvé cette Emily détestable ou insupportable. Je l'ai juste trouvé très embarrassante. Vous savez, c'est la bonne copine avec qui on a un peu honte d'être vu en public. Mais dans l'intimité, elle nous amuse beaucoup et pas parce qu'on se moque d'elle dès qu'elle a le dos tourné. Emily réfléchit trop tout le temps et la "bonne" idée de la créatrice est de nous faire part de chacune des remarques qu'elle se fait dans sa tête. Honnêtement, à sa place, on aurait tous l'air aussi bêtes ! Par chance, nous ne sommes pas des héros de séries et nos pensées les plus stupides, on les garde pour nous. Plus l'épisode avance, plus on a envie de faire taire Emily. Pour son bien et pour le nôtre. D'un autre coté, j'avoue que quelques réflexions m'ont fait sourire et que, parfois, je l'ai trouvée choupinette. Mais à son âge, quand même, d'en être encore à ce stade, c'est grave ! J'imagine bien que c'est un point de départ et qu'elle grandira tout au long de la série -si on lui en laisse le temps- mais en l'état, tout ça est très gênant. Encore, si elle était tombée amoureuse d'un mec super beau et super charismatique, on aurait pu comprendre qu'elle perde ses moyens. Mais face à Justin Harltey quoi ! Il est transparent au possible. Dans le rôle titre, Mamie Gummer se débrouille bien, parce que Mamie Gummer est une excellente actrice, parce qu'elle a un physique atypique -et je ne suis pas en train de dire qu'elle est laide- parce qu'elle a joué dans The Good Wife et The Big C et parce que quelque part, c'est presque un miracle que les dirigeants de la CW n'aient pas mis leur véto pour que la production choisisse une autre actrice, plus jolie, plus vulgaire, plus CW quoi. Sinon, j'ai toujours bien aimé Michael Rady mais en regardant le pilote, je me suis demandé pourquoi. Globalement, les personnages secondaires ne sont vraiment pas enthousiasmants, mais tout tourne tellement autour de la petite personne d'Emily qu'ils n'ont de toute façon pas beaucoup de place pour exister. La bonne copine black et lesbienne, j'approuve par principe. La nemesis ultra peste mais en fait pas tant que ça, c'est déjà ennuyeux. Les cas médicaux ne sont pas engageants du tout. 

   Dans un monde où Grey's Anatomy n'aurait jamais existé, Emily Owens, M.D. aurait peut-être pu s'installer confortablement dans le coeur des sériephiles à la recherche de douceur, de tendresse, d'une série médicale qui n'en est pas vraiment une et d'un teen show qui ne s'assume pas. Malheureusement pour elle, Grey's Anatomy existe depuis 9 ans et tient toujours la route. Je ne suis pas du genre à espérer qu'une série se plante, même quand je la déteste, mais dans ce cas précis, il est urgent de libérer Mamie Gummer avant que les dommages à sa carrière ne deviennent irréversibles ! 

What Chance ?

Je ne donne pas cher de la peau d'Emily Owens, d'abord parce qu'elle est dans une case meurtrière (remember Melrose Place 2012, Ringer, Life Unexpected...), ensuite parce que c'est sans doute la nouveauté la plus faible de la chaine avec Beauty And The Beast mais elle n'a pas Vampire Diaries en lead-in, elle. Enfin parce qu'il y a déjà une série "médicale" sur la CW (Hart Of Dixie) et qu'elle a beaucoup plus de charme, sans être un chef d'oeuvre non plus. 

How ?

15 octobre 2012

Nashville [Pilot]

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Pilot // 8 930 000 tlsp.

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What About ?

Grandeur et décadence dans le milieu de la musique country à Nashville, aux cotés d'une star montante, Juliette Barnes, prête à tout pour réussir, et d'une autre au plus haut de sa carrière, Rayna James, qui sent que le vent commence à tourner pour elle...

Who's Who ?

Drama créé par Callie Khouri (Thelma et Louise). Avec Connie Britton (Friday Night Lights, American Horror Story), Hayden Panettiere (Heroes), Eric Close (FBI : portés disparus), Robert Wisdom (Sur écoute, Prison Break, Burn Notice), Charles Esten (Enlightened), Clare BowennSam PalladioJonathan JacksonPowers Boothe...

What's More ?

 L'action de la série se déroule à Nashville, comme son nom l'indique, et elle est bel et bien tournée là-bas ! L'état du Tennessee a même accordé une subvention de 7,5 millions de $ à la production pour qu'elle s'y installe puisque cela favorise la création d'emplois et valorise la ville. 

Bien que les prestations soient en playback, ce sont les vraies voix des acteurs et des actrices qui sont utilisées lors des passages chantés.

La créatrice, malgré l'Oscar qu'elle a remporté pour le scénario de Thelma et Louise en 1991, est peu prolifique. Elle a réalisé le film Mad Money en 2008 et signé quelques scénarios mais n'avait encore jamais participé à une série télévisée.

So What ?

   >> Lire la critique du script du pilote <<

   Alors que l'on croyait que Glee et Smash (et Fame et quelques autres) avaient fait le tour du genre de la série musicale, Nashville arrive à point nommé pour nous rappeler qu'aucune d'entre elles n'avait inspecté de près le monde de l'industrie du disque, qui plus est au coeur de Nashville, la capitale de la musique country aux Etats-Unis. Callie Khouri, la créatrice, était sans doute la mieux placée pour s'aventurer dans cette ambitieuse entreprise puisqu'elle partage son quotidien avec T. Bone Burnett, l'un des producteurs de country les plus célèbres, dont elle a d'ailleurs convoqué le talent pour superviser les compositions originales de la série. Pas étonnant donc que le pilote de Nashville respire à ce point l'authenticité, d'autant qu'il a été tourné sur place et que le réalisateur n'a pas hésité à poser sa caméra dans les plus beaux endroits de la ville (l'état du Tennessee n'a pas aligné les billets pour rien !). 

   En réussissant à convaincre Connie Britton d'incarner Rayna James, la papesse de la country qui doit se réinventer dans un univers de plus en plus concurrentiel et de moins en moins profitable, la créatrice a touché le jackpot ! Pas seulement parce que l'actrice était très demandée et que c'était la preuve, a priori, que son projet avait de l'intérêt -et qu'il en gagnerait du coup encore plus vu sa réputation dans le milieu- mais aussi et surtout parce qu'elle apporte au personnage une dimension et une émotion qui n'existaient pas de manière aussi prononcée sur le papier. En lisant le script, j'avais de véritables inquiètudes quant à l'attrait que pourrait avoir cette héroïne auprès du téléspectateur. Je n'en ai plus. Certes, Rayna n'est pas hyper attachante d'emblée, sachant que l'on n'a pas nécessairement envie de la plaindre alors que tout semble lui réussir sur le plan professionnel mais aussi familial et qu'elle peut parfois adopter des attitudes de diva, comme lors de la scène des répétitions. Mais on découvre petit à petit ses peurs et ses failles, notamment lorsque son père est dans les parages ou que son guitariste lui fait les yeux doux, et on tombe finalement assez rapidement amoureux d'elle. Je suis à peu près sûr que cela ne serait pas forcément arriver sans Connie Britton, en tout cas pas aussi vite. Je ne serais pas étonné le moins du monde si elle était nommée dans quelques mois aux Golden Globes (et plus tard aux Emmys, si toutefois la série tient le coup). Elle le mériterait amplement et ce ne serait que justice après avoir été trop longtemps boudée pour son interprétation de Tami Taylor dans Friday Night Lights. Cela ne risque pas d'arriver à cette chère Hayden Pannetiere, parfaite dans son rôle de peste aux dents longues mais dont on devine malgré tout les limites. Le passage où elle est au téléphone avec sa mère défoncée, cachée dans un placard -même si on a l'impression qu'elle est en train de faire caca- est très révélatrice. Elle n'est déjà pas très subtile en soi mais la jeune actrice n'aide pas à la rendre plus crédible. A l'inverse, la scène où elle est en train d'enregistrer un morceau est ridicule dans le sens où la critique du recours de plus en plus courant à l'autotune chez les jeunes artistes (et les moins jeunes aussi d'ailleurs) tombe totalement à plat puisque la Pannetiere chante parfaitement juste, contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire ! Est-ce que Juliette Barnes peut devenir attachante avec le temps ? Oui ! Elle a quand même du potentiel, soit en tant que super garce que l'on adore détester, soit en tant que jeune chanteuse qui apprend l'humilité au contact de son aînée. J'espère que l'on explorera les deux phases. 

   Mais il ne faut pas oublier l'outsider, Scarlett, le troisième personnage féminin fort qui semble totalement déconnecté du reste des intrigues tout le long du pilote, dans son café, mais qui rejoint intelligemment la partie à la toute fin. Le meilleur numéro musical de l'épisode lui revient d'ailleurs haut la main ! Ce If I Didn't Know Better est diablement enivrant, pas particulièrement commercial mais efficace dans son genre. De toute façon, le but de la série n'est clairement pas de vendre des disques et c'est très bien comme ça. Cela évitera certaines dérives et certains pièges dans lesquels Smash a pu tomber parfois. Je ne parle évidemment pas de Glee, qui assume à fond son business. Clairement, le problème de Nashville ne vient de toute façon ni de ses femmes, ni de ses musiques, mais de ses personnages masculins, caricaturaux et/ou inexistants. Eric Close a la lourde tâche de passer derrière Kyle Chandler dans le rôle du mari de Connie Britton. Il n'est pas mauvais, mais le pauvre avait de toute façon perdu la partie d'avance ! L'avenir politique de la série reposera sur ses épaules, ainsi que sur celles du père de Rayna, et je ne suis pas franchement convaincu pour le moment, tant par les interprétes que par l'intérêt que j'y trouve. En plus, je n'aime pas du tout l'opposition machiste qui est instaurée entre les hommes de pouvoir d'un coté, qu'ils fassent partie de l'industrie ou de la politique, bref ceux qui font les trucs sérieux, et les femmes de l'autre, qui sont là pour divertir, pour se montrer, pour séduire. Je suppose que c'est malheureusement une réalité et que la série ne serait pas tout à fait authentique si elle s'en éloignait... 

   Malgré un certain manque de finesse dans l'opposition entre ses deux personnages féminins principaux, qui devrait s'estomper avec le temps, le premier épisode de Nashville, prometteur, annonce un beau soap riche et intimiste sur l'industrie musicale, la célébrité, la rançon de la gloire, le poids de l'héritage familial, l'ambition politique, le temps qui passe... De quoi faire aimer la musique country même aux plus réticents en somme !

What Chance ?

 Je m'attendais vraiment à ce que Nashville démarre mieux que ça, je suis donc un peu inquiet sur l'avenir que les téléspectateurs lui réserveront. En tout cas, une chose est sûre : elle ne fera jamais le plein sur la cible des 18/49 ans ! Elle n'est pas écrite pour les draguer, ce qui est tout à son honneur mais qui pourrait aussi précipiter sa chute puisque ce sont eux qui font la loi, aussi bien dans l'industrie musicale qu'à la télévision ! Prions pour que Nashville n'arrête pas sa carrière trop tôt...

How ? 


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9 octobre 2012

Go On, The New Normal, The Mindy Project, Ben And Kate... : le test du deuxième épisode (et plus si affinités) !

Juger une série sur son unique pilote est injuste. Il y en a des tas qui ont commencé sur un pilote moyen voire mauvais mais qui se sont révélées par la suite (et à l'inverse de bons pilotes qui ont mis la barre si haut que la suite parait fade). C'est vrai pour les dramas mais c'est encore plus vrai pour les comédies qui ont parfois besoin de temps pour trouver leur rythme, pour que les acteurs prennent leurs marques, pour que les auteurs se lâchent... Bref, toujours laisser une seconde chance à une série devrait être l'un des commandements du parfait sériephile ! C'est la raison d'être de cet article.

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>> La critique du pilote <<

Episodes 2,3,4 & 5 : En choisissant de se lancer dans cette nouvelle aventure, Matthew Perry ne s'est vraiment pas trompé. Go On n'est pas la comédie du siècle -comprendre par là qu'on peut facilement trouver bien plus drôle- mais elle a su garder la même fraîcheur et la même émotion que dans son pilote. Elle est rapidement devenue une dramédie attachante. Hormis le deuxième épisode, un peu faible, j'ai été sincèrement charmé par les autres et par ce Ryan King dont je n'étais pas sûr d'apprécier l'humour à l'origine mais qui a réussi à me convaincre. Je suis toujours plus réservé sur la partie "bureau", très approximative. Elle méritait en tout cas amplement sa saison complète. Merci NBC et surtout merci les Jeux Olymiques sans lesquels Go On serait peut-être déjà passée à la trappe...

Stop ou encore ? ENCORE !

 

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>> La critique du pilote <<

Episodes 2,3,4 & 5 : L'avantage de The New Normal à ce stade en comparaison de Go On, c'est qu'elle est beaucoup plus drôle. Je sais que tout le monde n'est pas du même avis que moi, mais je la trouve franchement hilarante ! Bryan et Jane assurent le show à eux deux mais, plus discrètement, David, Goldie et Shania s'en sortent également très bien. Le groupe dans son ensemble est capable de faire des merveilles et, jusqu'ici, les auteurs réussissent à se faire plaisir en nous faisant plaisir, notamment en repoussant certaines limites, que ce soit en terme de blagues de mauvais goût -elles se succèdent à la vitesse de la lumière- que de situations grotesques et burlesques -le trisomique ultra-méchant, Jane qui parle de sa sexualité...- qui rappellent les plus belles heures de Glee. Lorsque la série se fait plus tendre ou militante, elle est moins subtile que Go On mais elle atteint malgré tout pleinement son objectif. On croit en ce couple, on croit en cette nouvelle famille et on ne peut que leur souhaiter une longue vie sur NBC...

Stop ou encore ? ENCORE ! MILLE FOIS ENCORE !

 

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>> La critique du pilote <<

Episode 2 : Comme le laissait penser le pilote, à défaut d'avoir de bonnes histoires à raconter et de bons personnages à exploiter, les scénaristes misent TOUT sur Dr. Rizzo, le singe. Dès qu'il apparait à l'écran, c'est le fou rire assuré, suivi du "Oh qu'est-ce qu'il est mignon !" En dehors de ça, c'est paresseux, pas drôle et ce n'est clairement pas la faute des comédiens qui sont tous plutôt bons. Il y avait vraiment matière à faire une comédie originale. Que s'est-il passé ? NBC est passé à coté de quelque chose... 

Stop ou encore ? STOP !

(mais si la saison venait à être prolongée, je jetterais un oeil à son évolution au cas où)

 

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>> La critique du pilote <<

Episode 2 : J'ai davantage regardé ce deuxième épisode pour la forme et par acquis de conscience que par envie. J'étais à peu près sûr de ne pas être plus convaincu la deuxième fois que la première. Je ne trouve pas Guys With Kids profondément mauvaise et je ne serai pas étonné qu'elle se constitue un noyau de fidèles si NBC lui en laisse le temps (elle l'a bien fait à Whitney après tout...) mais je ne me vois vraiment pas la suivre semaine après semaine. Les héros me sont relativement désagréables, du coté des hommes comme du coté des femmes d'ailleurs. Je parle avant tout des personnages, pas vraiment des acteurs. Mais, hormis Zach Cregger, que je me surprends à apprécier, et Anthony Anderson, dont je peux comprendre que l'on aime le jeu même si ce n'est pas mon cas, c'est vraiment un casting au rabais. Et puis il y a cette histoire de "kids" qui, dès le deuxième épisode, est déjà passée à la trappe. Ce sont davantage des histoires de couples et les comédies de ce type, aussi peu inspirées, on n'en veut plus...

Stop ou encore ? STOP ! (et c'est définitif)

 

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>> La critique du pilote <<

Episode 2 : Ce deuxième épisode est miraculeux, dans le sens où il est bien meilleur que le pilote et il corrige à peu près toutes les erreurs commises en première semaine, à ceci près que Sophia Bush est toujours là ! Débarrassés des contraintes de présentation des personnages principaux et d'une première intrigue péniblement mécanique, les auteurs peuvent se lâcher et choisissent le sexe comme thème, une valeur sûre. Toutes les scènes dans lesquelles Michael Urie apparait (80% donc), sont hilarantes. L'acteur en fait des caisses mais la personnalité plus modérée de son cher partenaire permet de contrebalancer ce trop plein. Charlie reste quand même un peu fade malheureusement. Le petit ami de Louis, totalement inintéressant dans le pilote, se révèle finalement plus drôle que prévu en grand benêt. La nouvelle collègue d'Ali -qui devait à l'origine arriver dès le pilote- m'a fait beaucoup rire aussi. On devrait pouvoir compter sur elle. Globalement, toutes les répliques ne font pas mouche de la même manière qu'un 2 Broke Girls par exemple -il faut arrêter les comiques de répétition-, et le fantôme de Will & Grace est toujours très présent, bon gré mal gré, mais Partners pourrait finalement ne pas être si catastrophique que ça si les épisodes suivants sont aussi bons que celui-ci. De quoi d'ores et déjà regretter amèrement ses scores très faibles...

Stop ou encore ? ENCORE !

 

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>> La critique du pilote >> 

Episode 2: Je qualifiais le pilote de The Mindy Project de "Work In Progress" et c'est toujours valable pour le deuxième épisode. On sent que la série a un potentiel de fou mais qu'elle n'est pas encore au maximum de ses capacités. Je ne suis pas certain que de recentrer les intrigues autour du cabinet où l'héroïne travaille soit la meilleure chose à faire mais le mélange avec sa vie personnelle chaotique est pertinent. Le coté quirky du pilote a disparu pour laisser place à quelque chose d'un peu plus classique mais je dois avouer que j'ai éclaté de rire par trois fois durant l'épisode, la scène des entretiens d'embauche étant particulièrement inspirée. J'avais des doutes sur Chris Messina et son talent comique mais il a su prouver qu'il était aussi capable de faire rire. Il y a donc du mieux d'un coté et du moins bien de l'autre. Mais je suis déjà hyper attaché à Mindy donc je reste sans hésiter. Et puis franchement, elle est carrément plus intéressante que la Jess de New Girl, non ?

Stop ou encore ? ENCORE !

 

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 >> La critique du pilote <<

Episode 2 : Au-delà du fait que j'adore la chanson du générique -introuvable d'ailleurs, ce qui est la cause d'une grande frustration depuis plusieurs jours- je crois que je suis en passe d'adhérer à Ben And Kate. J'aimerais qu'elle soit aussi cinglée qu'un Raising Hope mais le duo central est quand même super attachant et ça devrait suffire à me faire tenir un petit moment. Ben m'a moins dérangé dans le deuxième épisode, peut-être parce que Nat Faxon en faisait un peu moins, et Kate m'a davantage touché que dans le pilote, peut-être parce que Dakota Johnson en faisait plus ! En revanche, je suis assez triste pour Lucy Punch qui mérite d'être plus que la sidekick qui dit deux ou trois âneries par épisode. J'ai encore bon espoir que ça évolue. Ce que j'ai aimé en tout cas ici, c'est que, malgré un point de départ minuscule -une réunion parents/élèves- les auteurs ont réussi à partir dans un grand délire très rythmé et plutôt amusant dans l'ensemble. C'est le signe d'une vraie bonne comédie, qui n'a pas nécessairement besoin d'intrigues grandioses pour être réussie. 

Stop ou encore ? ENCORE (un peu) !

 

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>> La critique du pilote <<

Episode 2 : Le cas de The Neighbors ne cesse de me fasciner je dois dire. Les journalistes américains l'ont tellement descendue en flêche pendant tout l'été que tout le monde s'attendait à un flop et à une grosse bouse. Or, elle s'en sort pas trop mal jusqu'ici sur les fronts de l'audience et de la qualité ! Ce n'est certainement pas la pire nouvelle comédie et elle n'est pas si loin d'être la meilleure, même si j'admets volontiers que l'on puisse détester tant le ton est décalé. Le deuxième épisode est dans la même veine que le premier -la visite au mall est énorme- en accentuant peut-être l'aspect émotionnel. La relation entre les deux plus jeunes enfants de la famille "normale" était ici montrée sous un jour très touchant. La Weaver la plus âgée me fait penser à une April (de Parks And Recreation) plus soft, et ça me plait. Je trouve par ailleurs de plus en plus de similitudes entre The Neighbors et The Middle, qui vont vraiment bien ensemble sur la grille d'ABC. Je ne sais pas si le public lui restera fidèle mais elle le mérite. 

 

Stop ou encore ? EN-CORE (voix de robot) !

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Bilan : Là où l'an passé, les nouvelles comédies étaient dès le départ soit bonnes et efficaces (2 Broke Girls, Don't Trust The B----, Suburgatory...) soit mauvaises et ennuyeuses (Whitney, How To Be A Gentleman, Work It...), en cette rentrée 2012/2013,  tout ou presque est moyen, rien n'est vraiment bon, rien n'est profondément mauvais. Le gros point commun des petites dernières, c'est qu'elles misent autant sur l'émotion que sur l'humour. C'est une évolution de la comédie que l'on doit en grande partie -grâce ou à cause de, selon les points de vue- aux dramédies câblées type Nurse Jackie, The Big C, Girls... 

30 septembre 2012

The Neighbors [Pilot]

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Pilot // 9 220 000 tlsp.

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What About ?

Une famille tout ce qu'il y a de plus "normale" emménage dans une copropriété toute aussi normale en apparence. Mais il s'avère que tous les habitants sont en réalité des aliens, installés sur Terre depuis dix ans, dans l'attente d'instructions de leur planète. Les Weaver sont les premiers humains qu'ils ont l'opportunité de rencontrer. Les deux communautés découvrent que la pression du mariage et les problèmes liés à l'éducation des enfants sont communs à toutes les planètes... (AlloCiné)

Who's Who ?

 Créé par Dan Fogelman (Crazy, Stupid, Love, Cars). Avec Jami Gertz (Twister, Une famille presque parfaite, Ally McBeal, Urgences...), Lenny Venito (La Guerre des Mondes, Men In Black II), Simon Templeman (Voilà!), Toks OlagundoyeTim JoClara Mamet...

What's More ?

 Avant de devenir The Neighbors, le projet a porté les titres de Wonderful World et Down To Earth (mon préféré). 

So What ?

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   Le traumatisme Work It est encore dans tous les esprits, quelques mois plus tard. Les amoureux de la sitcom et de l'humour ne pardonneront jamais ABC de leur avoir infligé ça. C'est peut-être pour ça que The Neighbors a été accueillie avec autant de méfiance par la Terre entière dès les upfronts de mai. Sans oser le dire trop fort, moi je ne l'avais pas trouvé si horrible que ça la première bande-annonce dévoilée à l'époque. Pour être franc, je l'avais même trouvée prometteuse. En fait, je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. Je vous regarde droit dans les yeux, amis lecteurs sériephiles, et je vous l'avoue : j'ai apprécié le pilote de The Neighbors, qui est bien loin de la catastrophe annoncée. Sont attachants ces aliens cinglés !

   Ce n'est pas la première fois que les extra-terrestres s'invitent à la table familiale : tout le monde se souvient de Alf (que j'ai toujours trouvé ridicule... allez comprendre), ou peut-être de 3ème planète après le soleil, si vous faisiez partie de ces chanceux qui avaient Série Club à la fin des années 90. Il y a aussi eu Loin de ce monde, dont je garde un souvenir très tendre. Et puis Mork And Mindy également, la sitcom -spin-off de Happy Days- qui a révélé Robin Williams dans les années 70 mais qui n'a jamais été diffusée chez nous. Il incarnait justement un alien, et il tombait amoureux d'une humaine. Et ils vécurent heureux et eurent un bel enfant. Et puis je me suis abstenu de citer Salut les Musclés et leur extra-terrestre Hilguege mais oui, il y eu ça aussi... En d'autres termes, The Neighbors, aussi originale soit-elle, n'a rien inventé !

   Elle fonctionne un peu de la même manière que Suburgatory, lancée l'an dernier sur ABC et qui est tout à fait recommandable. Les voisins de Tessa ne sont finalement pas si différents de ces aliens. Leurs obsessions et leurs excentricités ne sont pas tout à fait les mêmes, mais ils se comportent de façon tout aussi déroutante. Sur le long terme, on peut supposer que le but de The Neighbors est à la fois de se moquer gentiment de l'American way of life et de faire passer un message de tolérance, banal peut-être mais qui correspond parfaitement aux valeurs du network de Disney. Cela dit, je ne suis pas certain que les enfants y trouvent vraiment leur compte. Pas mal de blagues, sans être d'une intelligence incroyable, requièrent un minimum de culture générale. Par exemple, si l'auteur n'avait pas insisté lourdement dessus, je n'aurais pas compris que les aliens portaient tous un nom de sportif américain connu, parce que je suis complètement nul en nom de sportif américain connu (et en nom de sportif tout court). Par contre, j'ai tout à fait compris la réplique à double sens qui m'a fait éclater de rire : "I fear our little Dick may have exposed himself again!". Le coup des larmes de liquide vert m'a bien plu aussi. Evidemment, pour se laisser prendre au jeu, il ne faut pas être trop regardant sur les effets-spéciaux, qui ne sont pourtant pas si mauvais pour un budget de comédie. Il ne faut pas non plus s'attendre à des prestations comiques incroyables. Les comédiens qui incarnent les aliens sont plutôt bons, voire très bons. Petit coup de coeur perso pour la mère de famille. Ceux qui interprètent les humains sont moins impressionnants. Jami Gertz et Lenny Venito forment néanmoins un couple simple et sympathique, façon The Middle. Je pense que la série peut tenir sur la longueur. Il y a plein de thèmes à explorer, plein de situations incongrues dans lesquelles embarquer les familles, d'un coté comme de l'autre. Il y a matière à faire de The Neighbors une comédie marquante. 

   Je ne suis pas fou, vous savez. Je n'étais sous l'influence d'aucune drogue en regardant le pilote de The Neighbors. J'ai été sincèrement convaincu par cette entrée en matière excentrique, qui n'a pas oublié d'être attachante. Jamais une comédie n'aura autant mérité d'être qualifiée d'OVNI !

What Chance ?

 Cela fait maintenant 4 ans que l'on attend qu'ABC se décide enfin à diffuser une série familiale aux cotés de Modern Family et non une série "de potes" comme Cougar Town puis Happy Endings et plus récemment Don't Trust The B-----. Maintenant qu'ils se sont enfin décidés, on verra si ça fonctionne mieux. Pour le moment, l'effet curiosité et gros lead-in ont permis d'offrir un bon démarrage à The Neighbors mais rien n'assure que cela va durer. Au pire, la chaîne a toujours dans ses cartons The Family Tools et surtout How To Live With You Parents (For The Rest Of our Life), familiales également, pour prendre la relève...

How ?


29 septembre 2012

Partners [Pilot]

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Pilot // 6 560 000 tlsp.

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What About ?

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés chacun de leur côté dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations...

Who's Who ?

 Sitcom créée par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace, Good Morning Miami).Avec David Krumholtz (Numb3rs), Michael Urie (Ugly Betty), Sophia Bush (Les Frères Scott), Brandon Routh (Chuck, Superman Returns), Tracy Vilar...

What's More ?

Les créateurs se sont basés sur leur propre expérience pour écrire la série. Eux aussi sont meilleurs amis et partenaires professionnels de longue date, et l'un est hétéro, l'autre homo.

Le projet leur a toujours tenu énormément à cœur, si bien que la version 2012 est en réalité leur troisième tentative ! En 2007 d'abord, ils produisent un pilote sans titre pour CBS qui raconte le quotidien de deux scénaristes, l'un hétéro, l'autre homo, et de leurs assistants sexy. On retrouve au casting Brian Austin Green, Jay Mohr et Jessica Capshaw. La chaîne n'est pas convaincue et ne donne pas suite. Le duo retente sa chance la saison suivante, en 2008, mais pour ABC cette fois. A nouveau, un pilote est commandé et il porte un titre : Fourplay. L'histoire est plus proche de celle de Partners et met en scène Alan Tudyk, Ty Burrell et Josh Cooke dans les rôles principaux. Là encore, le projet n'est pas commandé en série. La chance leur sourit finalement 4 ans plus tard avec CBS.

Le concept de Partners peut paraître original et pourtant, une série portant le même nom et racontant une histoire similaire a été proposée en 1995 sur la FOX. Elle n'a pas rencontré le succès et n'a duré qu'une saison mais les similitudes sont frappantes : les deux héros, meilleurs amis, joués par Jon Cryer et Tate Donovan, étaient aussi architectes et la copine de l'un d'entre eux se prénommait également Alicia ! De plus, le réalisateur du pilote était le même que celui dePartners : James Burrows. Les créateurs n'ont pas caché qu'ils étaient fan dushow et qu'elle les a inspirés. Faute avouée à moitié pardonnée ?

L'excellente Molly Shannon faisait partie du premier pilote tourné, mais elle a été éjectée de la deuxième version. L'assistante, RoRo, prévue en tant que régulière au départ n'est finalement plus que récurrente.

(AlloCiné)

So What ?

    L'expression anglaise "Third Time's the charm" ne s'applique définitivement pas à Partners. C'est la troisième fois, comme vous avez pu le lire ci-dessus, que le duo de créateurs tente de mettre sur pied ce concept, il est vrai, assez alléchant sur le papier. Pour la première fois, ils ont réussi à obtenir une commande en série. Je me demande si les précédentes versions étaient vraiment pires que celle-là... Partners est en tout cas la preuve vivante qu'une bonne idée de départ ne suffit pas pour faire une bonne série. Pourtant, s'il y a bien des scénaristes qui paraissaient capables d'en faire un hit, c'est eux,  les têtes pensantes de l'hilarante Will & Grace. Analysons donc le pourquoi du comment de cet échec, que je ne qualifierai toutefois pas de "cuisant" car je n'ai pas passé un moment profondément désagréable en compagnie de Louis et Charlie.

   D'abord, c'est inévitable, il le faut le dire : Partners aurait pu naître à la fin des années 90 ou au début des années 2000. Elle ne porte aucune trace de modernité en elle -ce qui est en profond désaccord avec le propos- et cela ne vient pas uniquement de son format multicaméra. Regardez 2 Broke Girls, elle sonne très actuel malgré ce "handicap". Ou regardez Hot In Cleveland, elle a su en faire un atout pour jouer sur la nostalgie de la bonne vieille sitcom "réconfortante" où les vannes fusent pour notre plus grand plaisir. Ici, le manque de rythme est flagrant et les bonnes blagues font vraiment défaut. Il y en a quand même deux ou trois, qui font volontiers sourire, mais ce n'est pas suffisant. Et puis, surtout, les créateurs n'hésitent pas à faire du recyclage. Vous vous souvenez quand Jack se frottait avec gourmandise aux seins de Karen dans Will & Grace ? Eh bien Louis fait pareil avec son assistante, RoRo. Et je ne connais pas cette Tracy Vilar mais elle a encore du chemin à parcourir avant d'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de Megan Mullally... Bref, j'espère que c'était plus un hommage, un clin d'oeil, qu'un manque d'inspiration. Je ne parle même pas des références datées ou épuisées (West Side Story, Clay Aken...), qui n'aident vraiment pas à se sentir à l'aise !

    Ensuite, la distribution laisse franchement à désirer. Le meilleur, sans conteste, c'est Michael Urie, qui fait du Michael Urie certes -ou du Marc St James (Ugly Betty) si vous préférez- mais qui parvient à rendre son personnage extraverti parfaitement attachant en une vingtaine de minutes seulement. Les meilleures répliques sont les siennes. On nage en plein cliché, bien entendu, mais ce n'est pas un problème pour moi. J'adore The New Normal après tout ! Je suis déjà moins convaincu par David Krumholtz, mais c'est plus son personnage, pas très intéressant, sans relief, que l'acteur qui en est à mon avis responsable. Globalement, le duo fonctionne bien en tout cas. Si Partners n'était centrée que sur eux deux, on passerait presque un bon moment ! Sauf que ça se gâte quand leurs deux moitiés respectives entrent en scène. Sophia Bush n'est pas une bonne actrice de drama -mais il est vrai que jouer pendant tant d'années dans un mauvais drama n'aide pas à démontrer l'étendue de son talent- et apparemment pas une bonne actrice de comédie non plus ! Elle est sans doute très sweet, et elle est mignonne comme tout, et sa voix rauque a du charme, tout ça je veux bien l'admettre. Mais elle n'est pas drôle ! Elle n'est pas Debra Messing. Le clou du spectacle, on le doit à Brandon Routh. Le voir dans Partners, ce n'est pas seulement se dire qu'il n'est pas du tout au place, c'est aussi réaliser que sa carrière suit une trajectoire tragique : il est passé de nouveau Superman et gros espoir d'Hollywood à second rôle dans une sitcom classique et pas drôle. 

   Enfin, pointons du doigt le plus gros problème de ce pilote : il ne possède aucune subtilité. Je ne parle pas de subtilité dans l'humour, car ce n'est pas un gage d'hilarité, mais de subtilité dans la présentation des personnages et de leurs relations. Pourquoi les faire dire "Ah ah ah... Louis et Charlie se comportent comme un petit couple... et ah ah ah, ils oublient qu'ils sont déjà en couple... et ah ah ha, on est donc quatre personnes impliquées dans trois relations ! Gros LOL ! Cheers !". Pourquoi ne pas simplement nous montrer sans le souligner combien ils sont unis les uns aux autres, bon gré mal gré, et combien cela peut être amusant pour nous de suivre leurs aventures semaine après semaine ? Le simple fait de mettre dès le pilote Louis et Charlie au bord de la rupture professionnelle et amicale gâche tout. 

   Partners est une association vouée à l'échec, on ne peut plus décevante. Elle manque de tout : d'humour, de légèreté, de folie, de modernité, de subtilité... et son casting finit de gâcher le peu de potentiel qu'il lui restait. Le "Will &... Jack" du pauvre en quelque sorte !

What Chance ?

La série a pris un si mauvais départ qu'il semble peu probable que 1/ Elle monte en puissance au fur et à mesure 2/ CBS le lui en laisse la chance. Ce sera sans doute la première nouvelle comédie annulée cette saison !

How ? 

Le générique vachement sympa de Partners
18 septembre 2012

The Mob Doctor [Pilot]

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Pilot // 5 100 000 tlsp.

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What About ?

Une jeune chirurgienne est partagée entre deux mondes : la médecine, au sein de laquelle elle espère faire carrière, et la mafia de Chicago, à laquelle elle est liée à cause d'une grosse dette dont elle ne parvient pas à s'acquitter...

Who's Who ?

Drama créé et produit par Rob Wright (Drop Dead Diva, Charmed) et Josh Berman (Vanished, Drop Dead Diva). Réalisé Michael Dinner (Justified, Les années coup de coeur). Avec Jordana Spiro (My Boys, Harry's Law), William Forsythe (Boardwalk Empire), Zach Gilford (Friday Night Lights, Off The Map), Zeljko Ivanek (Damages, The Event, Heroes, Big Love), James Carpinello, Jesse Lee SofferJaime Lee Kirchner (Mercy)...

What's More ?

 Rien. C'est bien malheureux à dire mais rien. Ah si : la série se déroule à Chicago et est tournée à Chicago ! C'est assez rare pour le souligner. Par exemple, The Good Wife se déroule aussi à Chicago mais est tournée à New York.

So What ?

    Cela fait des années que producteurs, scénaristes et chaînes de télévision se creusent la tête pour trouver un moyen de renouveler le genre de la série médicale après les succès de St Elsewhere dans les années 80, Urgences dans les années 90 et Grey's Anatomy dans les années 2000. Mais trouver la formule magique n'est pas aisée, comme nous le prouve tous les ratés successifs portant les noms de Three Rivers, Miami Medical, A Gifted Man... et ce ne sont que celles qui ont vu le jour. Il y a chaque annnée des tas de projets développés en ce sens qui finissent à la poubelle. Parmi les plus intéressantes, il y avait Weekends At Bellevue, commandée justement par la FOX il y a deux ans. Elle mettait en scène Lauren Ambrose, l'inoubliable Claire de Six Feet Under, dans le rôle d'une jeune psychiatre recrutée à l'hôpital Bellevue de New York pour superviser l'unité psychiatrique tous les week-ends. Elle était elle-même victime de troubles et de pulsions suicidaires depuis la mort de sa mère un an plus tôt. J'ai eu l'occasion de lire le script cet été et il m'a franchement bluffé. Je ne doute pas que la FOX avait de bonnes raisons de ne pas lui donner sa chance mais là, au moins, on était dans une configuration inédite et prometteuse. Les prémices de The Mob Doctor sont originaux eux aussi, je peux bien lui reconnaitre ça. Mais prometteurs ? Pas le moins du monde ! Ce ne sera certainement pas LA série médicale des années 2010. Mais ça, on l'avait de toute façon compris dès la lecture du pitch...

   Faire original, c'est bien. Eviter le ridicule, c'est mieux ! Et The Mob Doctor est profondément ridicule, malgré ses tentatives grossières de se donner des grands airs. La réalisation est léchée. C'est certain. Mais l'utilisation grandiloquente de la voix-off de l'héroïne en préambule est d'une rare prétention. "I'm not your typical doctor" dit-elle. Ah bon ? Moi je crois bien que si. On te retire tes problèmes avec la mafia et tu es un médecin comme les autres, en tout cas un médecin de télévision comme les autres, avec ses doutes et ses idéaux habituels. Cela ne fait que creuser un écart encore plus grand entre ce que la série a à raconter et ce qu'elle prétend pouvoir raconter. La précédente création du duo, Drop Dead Diva, souffre un peu du même problème : elle voudrait être une bonne série judiciaire en plus d'être une comédie sympathique, louchant gravement du coté d'Ally McBeal. Elle ne parvient pas à atteindre tous ses objectifs, sans doute parce que ses scénaristes ne sont pas David E. Kelley et que trop d'ambition tue l'ambition. Mais, au moins, elle ne se prend pas trop au sérieux. The Mob Doctor voudrait être Les Soprano de la série médicale. Rien que ça. Bah forcément, ça coince. Parce que ce n'est pas possible. Parce que Josh Berman et Rob Wright, malgré tout le respect que je leur dois -par principe- ne sont pas David Chase et Terence Winter. Et parce qu'en plus, on est sur la FOX et pas sur le câble alors la morale doit triompher et l'héroïne ne doit surtout pas aller trop loin. C'est sans doute pour cela que lorsqu'on lui propose un deal pour s'extirper enfin de cette galère, elle le refuse. Et aussi parce que sinon, il n'y aurait tout simplement pas de série. Voyez comme tout ça est bancal ! Les créateurs doivent être de sacrés bons orateurs pour avoir convaincu les dirigeants de la chaîne qu'ils tenaient là un bon concept...

    En s'éloignant un peu de l'histoire principale tout à fait abracadabrantesque et parfois franchement incompréhensible en plus d'être bidon, un autre constat s'impose : tous les personnages secondaires, à peut-être une ou deux exceptions près, sont aussi peu attachants et originaux que Grace. On a la collègue dont les dents rayent le parquet qui n'est même pas une "bonne" bitch. On a le petit ami qui est craquant juste parce qu'il est incarné par Zach Gilford mais, objectivement, il est sans relief. On a son élève rebelle, profondément agaçant pour le plaisir de l'être. On a la mère, caricature de la mère, et le frère, caricature du frère. Et on a, attention, roulement de tambours, le redoutable mafieux Paul Moretti (peut-on faire un nom moins cliché ?), interprété par cet horrible acteur qu'est Michael Rapaport (peut-on faire moins charismatique ?). Au final, je sauverai la petite infirmière qui sauve la mise de Grace dès qu'elle peut, essentiellement parce qu'elle est toute jolie et toute gentille, autrement dit des raisons de haute importance; le vieux mafieux à la retraire, joué par William Forsythe, parce que lui il a du charisme et lui il est bon; et bien entendu le chef de l'héroine parce que sa connivence avec la jeune femme fait plaisir à voir et que l'on aime profondément Zeljko Ivanek même dans une mauvaise série, même avec un mauvais rôle ! Je n'ai pas vraiment parlé de Jordana Spiro. Je dois avouer que je ne comprends pas ce que tout le monde lui trouve (elle a été très demandée ces dernières années lors de la saison des pilotes)Mais en admettant qu'elle ne soit pas mauvaise, je ne pense pas qu'il faille de toute façon lui confier les rènes d'une série. Elle s'en sortirait mieux dans un ensemble show

   Si je résume : rien ni personne ne peut réellement sauver The Mob Doctor du naufrage. Elle n'aurait jamais dû voir la lumière du jour. A moins que le chef de la FOX ait une dette envers Berman et Wright ? Ah mais voilà, c'est ça ! Tout s'explique ! 

What Chance ?

Comment dire ? Elle n'en a strictement aucune ! C'était déjà très mal parti avant que ça commence, mais la première audience a confirmé ce que beaucoup pensait et ce dont j'étais moi-même persuadé : The Mob Doctor ne passera pas l'hiver. Et pour tout dire, probablement pas l'automne non plus ! Je lui laisse encore deux semaines grand maximum...

How ? 

13 septembre 2012

Guys With Kids [Pilot]

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Pilot // 6 280 000 tlsp.

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What About ?

 Trois trentenaires, qui n'ont pas encore grandi dans leurs têtes, doivent pourtant désormais assurer dans leur rôle de père au foyer, de mari, de petit ami ou d'ex petit ami...

Who's Who ?

Sitcom créée par Charlie Grandy (Saturday Night Live, The Office). Réalisé par Scott Ellis (Frasier, Weeds, 2 Broke Girls). Produit par Jimmy Fallon. Avec Anthony Anderson (The Shield, Law & Order), Zach Cregger (Friends With Benefits), Jesse Bradford (The West Wing, Outlaw), Jamie-Lynn Sigler (Les Soprano, Entourage, Ugly Betty), Tempestt Bledsoe (Cosby Show), Erinn Hayes (Worst Week, Parenthood)...

What's More ?

Erinn Hayes remplace Sara Rue dans la deuxième version du pilote après que cette dernière, engagée sur deux pilotes à la fois, se soit désistée. L'autre comédie étant Malibu Country, à découvrir dans quelques semaines sur ABC. On verra si elle a fait le bon choix (mon petit doigt me dit que oui...)

Le titre originel de la série était DILF (Daddys I'd Like To Fuck).

So What ?

   Quand une sitcom comme Guys With Kids se retrouve à l'antenne -et on y a droit chaque année- il y a deux questions essentielles à se poser afin de comprendre : qui produit ? quel est le budget ? Dans le cas présent, réponse numéro un : Jimmy Fallon, l'un des présentateurs vedette de NBC. Réponse numéro deux : aucune idée, mais ni les acteurs ni les décors n'ont dû coûter cher. Et que dire des auteurs ? En agrégeant ces deux résultats, on obtient une explication très simple : NBC a voulu faire plaisir à l'une de ses stars tout en ne dépensant pas un rond. Si vous voyez une autre raison, moins ridicule, je suis preneur. Je n'ai pas encore parlé du contenu mais, clairement, ce n'est pas un facteur qui a été pris en compte lors de la commande. Je ne sais pas ce que donnaient des pilotes comme Downwardly Mobile, Susan 313 ou Lady Friends, mais s'ils étaient encore plus mauvais que celui-là alors il faudrait sérieusement envisager de virer les exécutifs chargés de dénicher les futurs comédies à succès de la chaîne, ou leur acheter un sens de l'humour. Au choix.

    Je n'irai pas jusqu'à dire que le pilote de Guys With Kids est irregardable puisque je l'ai suivi jusqu'au bout, que je n'ai pas eu une envie irrépressible d'arrêter en plein milieu et qu'à deux ou trois reprises j'ai esquissé ce qui ressemblait, il me semble, à un sourire. En revanche, je n'étais certainement pas hilare comme le public présent lors du tournage (ou celui des bandes sonores pré-enregistrées). Soit ces gens sont payés, soit on les fait boire en attendant que ça commence, soit il ne s'agit que de membres des familles des comédiens. Quatrième hypothèse : ils sont très bon public. Aïe, je crois bien que c'est ça... L'idée de départ -des pères élèvent leurs enfants pendant que leurs femmes travaillent- est faussement moderne puisque traitée de manière insultante aussi bien pour les hommes -débiles- que les femmes -méchantes. Les dix premières minutes sont assez pénibles, étant donné que les répliques tombent à l'eau les unes après les autres de façon tout à fait embarrassante. Le quart d'heure suivant est un peu plus réussi, donnant l'occasion aux différents protagonistes de sortir légèrement de leurs caricatures et en offrant en même temps la possilbité à leurs interprétes de ne pas être totalement morts de honte à la fin. S'il fallait désigner un maillon faible, ce serait Chris (Jesse Bradford), le moins drôle de la bande et celui qui hérite de l'intrigue la plus ennuyeuse et convenue. Anthony Anderson ne s'en sort pas si mal, mais l'entendre répéter à longueur d'épisode qu'il est fatigué et qu'élever quatre enfants c'est dur nous rappelle combien la série tourne déjà en rond au bout de 20 minutes ! Son petit couple est assez mignon en tout cas. Le troisième gai luron, Nick, m'inspire une certaine sympathie dans le fond. L'acteur possède un bon timing comique mais pas les bonnes répliques. 

   Guys With Kids s'inscrit dans cette mode des sitcoms familiales ET de potes, hybrides donc, où les protagonistes doivent s'ajuster tant bien que mal à leur nouvelle vie de parents alors qu'ils ont plutôt envie de sortir et de s'amuser entre eux. Elles sont rarement réussies et inspirées jusqu'ici, surtout quand elles sont au format multi-caméra. Je préfère largement m'attarder sur la saison 2 de Up All Night plutôt que sur Guys With Kids. On rit un peu plus...

What Chance ?

 Si Whitney a été renouvelée pour une saison 2, absolument tout est possible. Guys With Kids aura peut-être cette chance aussi. Il aurait d'ailleurs été bien plus logique de coupler les deux comédies, plutôt que d'en associer une à Animal Practice et l'autre à... Community ! On cherche la logique. On ne la trouve pas. On est bien sur NBC !

How ?


12 septembre 2012

Last Resort [Pilot]

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Captain (Pilot) // Diffusé le 27 septembre

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What ?

Après avoir refusé d'obéir à un ordre de tir de missiles nucléaires jugé suspicieux, l'équipage d'un sous-marin américain fuit jusqu'à un point reculé de la planète. Apatrides et traqués, les marins décident de fonder eux-mêmes leur patrie sur une petite île déjà peuplée ! Le plus petit pays du monde à posséder l'arme nucléaire...

Who's Who ?

Drama créé par Shawn Ryan (The Shield, The Unit, Chicago Code) & Karl Gajdusek (Dead Like Me). Réalisé par Martin Campbell (Le Masque de Zorro, Casino Royale, Green Lantern). Avec Scott Speedman (Felicity), Daniel Lissing (Crownies), Andre Braugher (Men of a Certain Age), Robert Patrick (X-Files), Autumn Reeser (Newport Beach, No Ordinary Family), Daisy Betts (Persons Unknown), Dichen Lachman (Dollhouse), Jessy Schram (Falling Skies, Once Upon A Time), Camille de Pazzis (La Vie devant nous, Pigalle, la nuit)...

What's More ?

La série est tournée à Hawaii, comme actuellement Hawaii Five-O et précemment Lost, The River, Off The Map... 

So What ?

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    Pour des raisons que j'ignore, étant donné que je déteste tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'armée et à la guerre dans la fiction -et oserais-je ajouter "comme dans la vie" en bonne Miss France que je suis ?- Last Resort m'a tapé dans l'oeil depuis l'annonce du projet l'année dernière. Shawn Ryan, pourtant, ne fait pas partie de ma short-list de scénaristes et producteurs que je suivrais jusqu'au bout du monde puisque ses séries ne m'ont jamais tellement intéressé. Je ne remets toutefois pas en cause ni leur qualité ni son talent. La théorie que j'avais pour expliquer cette soudaine attirance et qui s'est vérifiée en regardant avec attention ce pilote, c'est que l'univers au coeur duquel Last Resort propose de nous plonger est vaste et inexploré, donc naturellement intrigant. Dès la lecture du pitch, on sent que l'on a affaire à quelque chose de tout à fait singulier, qui n'appartient à aucun genre en particulier. Ce n'est pas exactement la première fois qu'une série se déroule dans un sous-marin cela dit, certains se souviendront peut-être de Seaquest, police des mers dans les années 90 ou encore de Voyage au fond des mers trois décennies plus tôt, et je vous épargne les quelques mini-séries comme The Deep qui s'y sont aventurées. Mais Last Resort n'a rien à voir avec tout ça : elle s'annonce bien plus riche et ambitieuse.

   Les premières minutes, décisives dans un pilote puisque le téléspectateur est susceptible de partir aussi vite qu'il est arrivé, m'ont laissé une impression mitigée : je n'ai pas compris la moitié de ce que les personnages racontaient dans leur jargon militaire impénétrable, et je ne parle même pas de cette froideur mécanique légendaire qui me donne envie de fuir dans la seconde. Mais, après tout, les termes médicaux qui foisonnaient dans Urgences ne me dérangeaient pas. Je suppose que c'est une question d'habitude. Il y a aussi des codes à apprivoiser. Bref, cette immersion dans l'inconnue, quelque peu claustrophobique puisqu'il faut attendre un bon moment avant de sortir du sous-marin, est totale et excitante. Les événements se déroulent à une vitesse folle, ce qui laisse assez peu de temps et pour s'ennuyer et pour se questionner sur la crédibilité de l'escalade tragique qui est en train de s'opérer sous nos yeux. L'action nous porte de la première à la dernière minute du pilote avec une efficacité redoutable. La réalisation, énergique mais classique, parvient à retranscrire le sentiment d'urgence et de détresse des héros avec fluidité. Comprendre leurs décisions n'est pas une tâche aisée tant on ne sait encore rien d'eux. Leurs motivations elles-mêmes sont encore floues. Mais ce qui transpire du tandem principal, plutôt convaincant d'ailleurs grâce à Andre Braugher et Scott Speedman, largement au-dessus du lot, ce n'est pas seulement de la solidarité, pas seulement de l'amitié, c'est un sens de l'honneur exemplaire, une forme de patriotisme plus complexe que ce que l'on a l'habitude de voir dans les films et séries qui mettent en scène des militaires, puisqu'ils se retrouvent à se retourner contre leur propre pays alors qu'il vient de les trahir. Leur rêve américain s'écroule. Il leur faut tout à coup penser au-delà de leur petit confort, au-delà de leur famille, pour suivre leur instinct en croyant encore aux notions de liberté et de justice. Last Resort touche là à des thématiques fortes qui la rangent définitivement du côté du divertissement intelligent. Il faudra toutefois veiller à ce qu'elle ne devienne pas une propagande grandeur nature telle The Unit en son temps. Il n'y a rien de pire que ça.

   Il se passe tellement de choses au cours de ces 42 minutes que le focus sur chacun des personnages principaux est inévitablement léger. Ils n'ont pour le moment aucune épaisseur particulière en dehors de ceux suscités, mais ils existent et la plupart d'entre eux possède du potentiel. Ils forment en plus un groupe relativement soudé, avec ce qu'il faut de failles et de traitres. La scène de « La Bamba » est un moment très sympathique d'ailleurs, un peu plus léger donc bienvenu. La seule représentante féminine de l'équipage qui soit vraiment mise en avant va avoir la lourde responsabilité de ne pas être qu'un intérêt amoureux. Plusieurs passages en dehors du sous-marin viennent apporter une touche de mystère et plus d'envergure encore à l'histoire. Je pense surtout à ce qui se passe à Washington, en compagnie de la ravissante Autumn Reeser. Sur l'île, notamment avec la française Sophie, il n'y a pour l'instant pas grand-chose à se mettre sous la dent, d'autant que les premiers pas de Camille de Pazzis dans une production américaine laissent à désirer. Le moment où elle se met à pleurer frôle le ridicule. Dans le même genre, les flashbacks de Sam sur ses derniers instants avec sa femme semblent avoir été ajoutés pour remplir le quota « ménagères » de la série. On s'en serait bien passé.

   Les quelques défauts de ce premier épisode de Last Resort n'ont pas réussi à entamer mon enthousiasme et à me gâcher le plaisir, ce qui tend à prouver l'efficacité de l'ensemble. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce à quoi la série aurait pu ressembler si elle s'était retrouvée sur une chaîne câblée type Showtime, avec moins de contraintes grand public, peut-être des moyens encore plus conséquents et des saisons réduites à 13 épisodes, mais ce que l'on nous offre là est déjà de haute volée. Il se peut que Last Resort soit la meilleure nouvelle série de network de la saison ! Elle a réussi sa première mission. Bien d'autres l'attendent encore...

What Chance ?

 La stratégie d'ABC qui consiste à proposer Last Resort avant Grey's Anatomy reste bien mystérieuse mais, à n'en pas douter, des études marketing ont été réalisées avant de prendre cette décision. Elle doit donc répondre à une logique. Reste à déterminer laquelle. La seule piste que j'ai : la contre-programmation. Face à X-Factor, les comédies de CBS et NBC et Vampire Diaries, un drama musclé est une alternative intéressante. Une case à 22h aurait cependant été plus adaptée, à mon avis. Au bout du compte, il est extrêmement difficile de prédire les futures scores de la série. Mais là où beaucoup voit un flop se profiler, j'avoue être légèrement plus optimiste...

How ? 

5 septembre 2012

Elementary [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 27 septembre

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What About ?

 Après être tombé en disgrâce à Scotland Yard et passé par la case désintox, le détective Sherlock Holmes doit désormais, sur ordre de son père, être accompagné nuit et jour du Dr Joan Watson, afin qu'il ne commette aucun nouvel écart. Consultant pour la police de New York, il entraîne ainsi la jeune femme dans ses folles enquêtes. Lui, habitué à toujours être la personne la plus intelligente où qu'il se trouve, et elle, humaine et hantée par une erreur qu'elle ne parvient pas à se pardonner, forment un duo complémentaire. Elémentaire ?

Who's Who ?

Drama créé par Robert Doherty (Médium) et produit par Sarah Timberman et Carl Beverly (Unforgettable, A Gifted Man). Réalisé par Michael Cuesta (Homeland, Dexter, Six Feet Under). Avec Jonny Lee Miller (Eli Stone, Dexter, Dossier Smith, Trainspotting), Lucy Liu (Charlie et ses drôles de dames, Ally McBeal, Dirty Sexy Money, SouthLAnd), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Prime Suspect, Weeds)...

What's More ?

 Steven Moffat, le créateur du Sherlock anglais, avait été approché par CBS dans un premier temps pour développer une adaptation américaine de la série à succès. Face à son refus, la chaîne n'a pas abandonné l'idée et s'est tournée vers d'autres scénaristes et producteurs pour travailler sur un projet dans la même veine.

Jonny Lee Miller, la star de cette version, et Benedict Cumberbatch, celle de Sherlock, se connaissent très bien et sont même amis. Ils ont tous les deux joué, en alternance, le mythique rôle du professeur Frankenstein sur les planches à Londres sur une mise en scène signée Danny Boyle. 

So What ?

   La polémique entourant Elementary me fatiguait avant même d'avoir commencé et cela fait six mois qu'elle dure, bien que les choses se soient calmées dernièrement, les fervents défenseurs de la série anglaise et admirateurs de Benedict "Bogdanoff" Cumberbatch se retrouvant à court de matière et d'argument. Ridicule, vous avez dit ridicule ? Oui, car le mythique détective n'appartient qu'à une seule personne, Sir Arthur Conan Doyle, et certainement pas à Steven Moffat et à la BBC. L'idée même de placer le personnage dans un contexte moderne n'est tout de même pas révolutionnaire. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui n'enlève rien aux qualités de Sherlock, apparemment très nombreuses. C'est donc le moment de cette review où je vous avoue que je n'ai pas vu cette version. Je vous donne l'autorisation de m'insulter. Que CBS veuille s'engouffrer dans la brèche, ouverte rappelons par le film de Guy Ritchie et non le show de la BBC, est somme toute assez logique, inévitable même. L'occasion était trop belle. Mais pourquoi tant de haine ? En évitant le petit jeu des comparaisons stériles -que je serais bien incapable d'orchestrer vu mes connaissances sur le sujet- il faut reconnaître que la chaîne américaine a fait les choses bien, très bien même ! Elementary n'est peut-être pas à la hauteur de Sherlock, mais ce pilote est fichtrement réussi quand même !

   En théorie, pourtant, la série avait à peu près tout pour me déplaire, qu'elle soit policière étant son premier crime. Au bout du compte, ce n'est effectivement pas la première enquête de Sherlock que je retiens, même si je me suis facilement pris au jeu, amusé par les facéties et les déductions farfelues mais crédibles qui font tout le charme de ce héros atypique -bien que le dénouement soit un peu facile et certainement peu surprenant pour les habitués du genre- mais plutôt son alchimie d'ores et déjà très forte avec Watson, qui a pris les traits d'une femme pour la première fois. A mon avis, c'est la meilleure idée de cette version, même si elle l'inscrit automatiquement dans une mode actuelle initiée par Brennan et Booth dans Bones, Lisbon et Jane dans Mentalist ou encore Castle et Beckett dans Castle, la série la plus proche d'Elementary des trois citées d'ailleurs puisque l'écrivain partage de nombreux points communs avec Holmes, ce qui ne doit pas être innocent. Le scénariste du pilote s'amuse intelligemment dès la scène d'ouverture avec l'idée que les deux personnages puissent former un couple mais cela ne rassure pas nécessairement sur ses intentions sur le long terme. Quoiqu'en dise Robert Doherty, soit sous la pression des fans, soit sous celle de la chaîne, il sera bien obligé, surtout si la série dure longtemps, d'aborder franchement le sujet tôt ou tard. En attendant, ce n'est pas une tension sexuelle sous-jacente qui rend la fine équipe si agréable à suivre, mais la partie de ping-pong qu'ils entreprennent à coup de répliques assassines et inspirées, cherchant chacun de leur coté à percer le mystère de l'autre car, bien évidemment, ils cachent quelques secrets qui serviront à alimenter en fils rouges la suite de la saison et même de la série. Rien de très original à l'horizon toutefois, on reste dans du convenu. Et si Watson, comme dans toutes les autres versions, avait été un homme ? Eh bien les fans de Sherlock auraient encore davantage crié au scandale et cette énième réappropriation du mythe n'aurait rien apporté de nouveau. On peut regretter la dynamique masculine bien sûr, surtout qu'elle aurait pu s'accompagner d'une ambiguïté intéressante entre les deux enquêteurs, mais on est sur CBS, ça avait donc de toute façon très peu de chance d'arriver... Les prestations de Jonny Lee Miller et Lucy Liu sont en tous points irréprochables, lui ne tombant pas dans la caricature de l'extravagant légèrement hystérique et elle évitant la transparence et la féminité à outrance. Le chef de Sherlock n'apporte en revanche pas grand-chose à l'heure actuelle. De manière générale, il y a trop peu de personnages secondaires. Sur le long terme, pourtant, ils deviendront essentiels pour éviter une certaine monotonie.

   Les héros, déjà attachants et plus complexes que la moyenne, la réalisation, nerveuse et rythmée, et les compositions musicales, utilisant essentiellement des violons, apportent à Elementary un cachet inattendu, qui la font passer de cop-show traditionnel à procedural amusant et singulier. Une entrée en matière solide et prometteuse.

What Chance ?

 A moins d'une surprise incroyable, Elementary devrait être le prochain gros succès de CBS, dans la case où The Mentalist a excellemment perfomé pendant 4 saisons (le jeudi à 22h après Person Of Interest). Et ce n'est pas Scandal ou le magazine d'information de NBC qui vont lui faire peur...

How ? 


4 septembre 2012

The New Normal [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 11 septembre

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What About ?

 Bryan et David souhaitent fonder une famille et cherchent la parfaite mère-porteuse. Lorsqu'ils choisissent Goldie, ils ont la mauvaise surprise de découvrir que la grand-mère républicaine de celle-ci est plus que présente dans sa vie. Et quand elle déménage avec sa fille en Californie pour se rapprocher des deux hommes, la vieille femme les suit évidemment...

Who's Who ?

 Comédie single-camera créée par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Allison Adler (Glee, Chuck). Avec Justin Bartha (Very Bad Trip), Andrew Rannells (Girls)Georgia KingEllen Barkin (Las Vegas Parano, Le Fan), NeNe Leakes (Glee, The Real Housewives of Atlanta), Bebe Wood...

What's More ?

Gwyneth Paltrow, grande amie de Ryan Murphy depuis sa participation à son premier film, Running With Scissors, et qui a participé à quelques épisodes de Glee, fait un caméo très drôle dans le pilote.

Leslie Grossman apparait elle aussi quelques instants dans le rôle d'une possible mère porteuse. Elle était l'une des actrices principales de Popular, la toute première série de Ryan Murphy (qu'il a beaucoup pompée pour Glee). 

So What ?

    Au lancement de chaque nouvelle série de Ryan Murphy, les débats sont les mêmes : créateur sincère et de talent ou marketeur/provocateur assoiffé de buzz et d'argent ? On y a eu droit à l'époque pour Nip/Tuck, mais Twitter n'était pas encore là pour faire monter la sauce. Glee, bien entendu, à engendrer beaucoup d'amour et de haine. American Horror Story l'an passé a divisé les sériephiles en deux clans. The New Normal ne déroge évidemment pas à la règle, d'autant que les mormons de l'Utah s'y sont mêlés. Mais ne nous attardons pas sur eux, ce serait leur donner trop d'importance (et puis à cause de Big Love, j'ai une certaine sympathie malsaine pour eux). Le créateur, scénariste, producteur et ici même réalisateur savait pertinemment que le sujet ne laisserait pas indifférent mais je pense aussi qu'il lui tenait à coeur d'en parler. C'est sans doute sa série la plus personnelle. Il n'est pas encore papa, mais il aimerait le devenir. Sa co-créatrice, elle, homosexuelle affirmée aussi, est mère. The New Normal, c'est l'alliance de leurs deux visions : celle d'un fantasme, d'un désir profond, et celle d'une réalité. Et dans le monde dans lequel nous vivons, dans l'Amérique qui s'apprête à élire un nouveau président, le fantasme, le désir profond peut devenir réalité.

   Si The New Normal est la première comédie, dans le format en tout cas, de Ryan Murphy, elle fonctionne pourtant de la même manière que ses précédentes oeuvres "lumineuses". On y retrouve le même type d'humour et le même type de héros. La grand-mère raciste et homophobe, qui est à mon avis le meilleur personnage et surtout celui qui apporte le plus de rires dans ce premier épisode, fait irrémédiablement penser à la Coach Sue Sylvester de Glee. Elle aurait pu prononcer les mêmes horreurs ! Ellen Barkin est extrêmement convaincante dans le rôle. J'applaudis et j'en redemande. NeNe leakes, l'une des dernières recrues de Glee toujours, joue plus ou moins le même personnage dans cette nouveauté : elle a une grande bouche et les auteurs s'éclatent à lui faire dire n'importe quoi. Là encore, j'applaudis et j'en redemande. Mais j'ai bien conscience aussi que l'on pourrait vite se lasser. Le troisième personnage qui m'a le plus amusé, c'est Bryan. Andrew Rannells interprète plus ou moins un Cam de Modern Family façon skinny. C'est typiquement le genre de caricature que l'on aime ou que l'on déteste, à la manière d'un Kurt Hummel (saleté de Glee qui s'insère partout dans cette critique !). La toute première scène suffit, à mon sens, à rendre ce jeune homme touchant et légitime dans son combat. Comme sa moitié, David, et leur mère-porteuse, Goldie, il est continuellement dans l'émotion au cours de ce pilote, au bord des larmes. Il est vrai que ce n'est pas vraiment ce que l'on attend d'une comédie à la base, mais n'oublions pas que les temps changent, que c'est l'évolution logique... La querelle entre les "anciens" téléspectateurs et les "modernes" ne fait que commencer ! Et je ne sais toujours pas de quel côté me ranger. Il n'est peut-être pas nécessaire de choisir. Aimons les séries -en particulier les comédies- comme elles viennent, dans toute leur diversité. 

    Sans Modern Family, The New Normal n'aurait peut-être jamais existé. La comédie familiale numéro un du moment lui a ouvert la voie, mais il n'est pas question ici de l'imiter. A sa manière, plus provocante et moins subtile, du Ryan Murphy dans toute sa splendeur en somme, elle tente ainsi de faire évoluer les mentalités avec des personnages caricaturaux mais drôles et/ou touchants et des acteurs parfaitement sélectionnés. Murphy offre toujours des pilotes d'une redoutable efficacité. On n'est jamais sûr que la suite sera à la hauteur -elle l'est rarement- mais on a envie de le savoir en regardant les épisodes suivants.

What Chance ?

 Il est extrêmement difficile de prédire les audiences de The New Normal, tout comme celles de Go On qui lui servira de lead-in le mardi entre 21h et 21h30, puisque NBC ne programme pas de comédies dans cette case habituellement. Ce qui est sûr, c'est que les exigences de la chaîne ont été revues à la baisse depuis longtemps, surtout quand on voit les scores des sitcoms du jeudi soir. 6 millions, ce serait donc presque un succès. A mon avis, elles seront rapidement en dessous mais NBC devrait se montrer clémente...

How ?


3 septembre 2012

The Mindy Project [Pilot]

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Pilot // Diffusé le 25 septembre

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What About ?

 Mindy Lahiri, une femme médecin trentenaire, gaffeuse, impatiente et désespérément romantique, estime que le moment est venu pour elle de prendre de bonnes résolutions afin que la chance puisse enfin lui sourire en amour et dans tous les autres domaines. Elle a l'intention d'être plus ponctuelle et moins dépensière, de lire plus de livres et de perdre du poids ! En devenant parfaite, elle espère tout naturellement rencontrer enfin son homme parfait...

Who's Who ?

 Comédie single-camera créée et produite par Mindy Kaling (The Office)Avec Mindy KalingChris Messina (Damages, Six Feet Under), Anna Camp (True Blood, The Good Wife, La Couleur des Sentiments), Ed Weeks, Stephen Toblowsky, Bill HaderZoë JarmanDana DeLorenzo... Avec les participations de Ed Helms (The Office) et Richard Schiff.

What's More ?

La série a d'abord été développée pour NBC, qui n'en a pas voulu. On verra en fin de saison si la chaîne mal en point a fait (encore) une erreur ou non...

Après avoir annoncé lors des upfronts que le titre de la série était It's Messy, la Fox s'est ravisée quelques heures plus tard et l'a renommée The Mindy Project.

So What ?

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    Avant l'annonce de ce projet il y a quelques mois, Mindy Kaling était pour moi une illustre inconnue, n'ayant jamais mis un pied dans The Office (ce dont je ne suis pas nécessairement fier mais ce n'est pas le sujet). Apparemment scénariste de talent et actrice "scene stealer", elle m'intriguait donc forcément. Et puis après l'arrivée triomphante cette année à la télévision d'une autre femme aux talents multiples et au physique ingrat, j'ai nommé l'excellente Whitney Cummings Lena Dunham, j'espérais avoir affaire à une contemporaine capable d'autant d'humour et de dérision. Il est bien évidemment inutile de comparer The Mindy Project à Girls, même si l'on peut trouver quelques similitudes dans le propos en cherchant bien. La comédie de la Fox s'adresse à un public plus large et Mindy Kaling l'assume parfaitement, tout en se permettant quelques écarts bienvenus. Plutôt que de citer à titre d'exemple une réplique un peu limite -car il y en a quelques-unes et elles sont bonnes- je préfère évoquer cette scène où l'héroïne de la série se retrouve nez à nez au fond d'une piscine avec une Barbie qui parle. C'est étrange mais pas ridicule et ça définit bien ce pilote !

   Cette Mindy est tout à charmante, amusante et le fait qu'elle soit bien en chair et pas particulièrement jolie, sans parler de sa couleur de peau habituellement réservée aux seconds voire troisièmes rôles voire même figurants, ne la rend que plus rafraîchissante et crédible. Non parce que Zooey Deschanel qui jouait à la fille pas super mignonne dans le pilote de New Girl, c'était justement pas crédible. Là au moins, on sait que Mindy Kaling ne se transformera pas en canon de beauté en cours de route. C'est impossible -Extreme Makeover n'existe plus- et c'est rassurant car dans la vie, ça n'arrive jamais. Et la vie, souvent, c'est pas comme au cinéma ou à la télé. Et c'est ce qu'est en train de comprendre notre héroïne alors qu'elle a été élevée aux comédies romantiques et qu'elle s'est prise tour à tour pour Meg Ryan, Julia Roberts, Sandra Bullock ou Katherine Heigl. Elle est bien évidemment toujours à la recherche de son Hugh Grant mais, pour l'heure, il s'agit surtout de nous montrer ses échecs amoureux successifs et c'est plutôt une partie de plaisir pour nous. Le mariage de son ex qu'elle perturbe bien comme il faut, c'est fun. Son date avec un personnage joué par l'un des anciens partenaires de Kaling dans The Office, c'est fun aussi. Surtout le passage juste avant, dans le taxi, où elle nous délivre un monologue percutant que même les bandes-annonces n'ont pas réussi à dénaturer.

   Ce qui l'est un peu moins, c'est la partie "vie de bureau" avec ses deux collègues tout à fait repoussants. Il y a Jeremy, l'anglais imbu de sa personne avec qui elle couche occasionnellement mais qui ne lui apporte rien de plus, et Danny, l'américain imbu de sa personne lui aussi -puisque tous les médecins le sont apparemment- avec qui elle couchera forcément un jour même si, pour le moment, leur relation est basée sur la compétition et l'humiliation. Dans les deux cas, je ne vois rien de bien prometteur et je ne trouve pas les interprètes à la hauteur. On sait que Chris Messina a beaucoup de talent mais la comédie n'est clairement pas son terrain de jeu de prédilection. J'ai le sentiment de toute façon que l'auteur a passé tellement de temps à peaufiner son personnage à elle qu'elle en a oublié d'en faire autant pour ses acolytes. Même sanction pour sa meilleure amie jouée par Anna Camp, que j'aime beaucoup au demeurant : on la voit très peu et elle n'occasionne aucun rire, aucun sourire même, car elle n'existe pas vraiment. Dans les épisodes suivants, on s'attend à ce que son allure de femme au foyer parfaite soit troquée contre une vraie personnalité et pourquoi pas une bonne dose d'excentricité. Cela me semble primordial... 

   The Mindy Project, comme son héroïne, est un work-in-progress. La marge de progression est importante. En l'état, c'est une comédie sympathique et rythmée mais je suis sûr que Mindy Kaling peut mieux faire !

What Chance ?

 Tout porte à croire qu'étant donné la compatibilité avec New Girl, The Mindy Project fera des scores équivalents. Oui mais sur la fin de la saison 1, les audiences de New Girl devenaient embarrassantes. Des futures performances de New Girl dépendra donc celles de la série. Mais il n'y a pas trop de soucis à se faire, a priori...

How ?


2 septembre 2012

Ben And Kate [Pilot]

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Pilot // Diffusé le 25 septembre

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What About ?

Une mère célibataire accueille chez elle son frère un peu loser et célibataire lui aussi pour l'aider à élever, à sa manière, sa fille de cinq ans. Ils partagent tous les deux une grande complicité depuis qu'ils sont enfants mais dans leurs têtes, elle est devenue une adulte trop vite et lui n'a jamais grandi...

Who's Who ?

Comédie single-camera créée par Dana Fox (New Girl, Thérapie de Couples, Jackpot). Avec Dakota Johnson (The Social Network, 21 Jump Street, le film), Nat Faxon (Grosse Pointe, Reno 911, The Cleveland Show), Lucy Punch (Bad Teacher, The Class), Echo Kellum, Maggie Elizabeth Jones (Nouveau Départ)...

What's More ?

A l'origine, c'est la comédienne issue du Saturday Night Live Abby Elliott qui devait incarner Kate. Mais la production a estimé qu'elle n'était finalement pas faite pour le rôle. 

Le premier titre de la série était Ned Fox Is My Manny, qui s'est transformé en Ben Fox Is My Manny puis finalement en Ben & Kate.

La créatrice s'est librement inspirée de sa relation avec son frère pour écrire la série.

So What ?

    Après un avant-goût doux-amer de la saison 2012/2013 apporté au coeur de l'été par la sympathique et prometteuse Go On et la un peu moins sympathique et beaucoup moins prometteuse Animal Practice, toutes deux en provenance de NBC, c'est au tour de la FOX de lever le voile sur ses nouvelles comédies de la rentrée. Avant de parler de The Mindy Project, annoncée comme la copine parfaite de la New Girl, penchons nous sur Ben & Kate, qui sera associée à Raising Hope dans la nouvelle grille du mardi de la chaîne composée à 100% de comédies et dont le slogan légèrement mensonger est "Laugh Your Fox Off". Non parce que, franchement, Ben & Kate n'est vraiment pas à se taper le cul par terre, pour reprendre l'expression détournée par la Fox. Ce qui ne veut pas dire qu'elle est honteuse. Elle n'est juste pas si drôle que ça mais je suppose que son appréciation se joue sur un point crucial : Ben, le frère débile de Kate. Nous fait-il rire ? Sommes-nous prêts à le supporter toute une saison ? A cette question, pour ma part, je ne suis pas encore capable de donner une réponse claire et nette. Ce que je sais, c'est que pendant ces vingt premières minutes, il m'a laissé de marbre. Comme sa soeur.

   Je ne connaissais pas du tout Nat Faxon et Dakota Johnson. Je savais juste que la deuxième était la fille de Melanie Griffiths et Don Johnson, qui ne sont quand même pas les meilleurs acteurs de leur génération. On peut d'ores et déjà dire qu'elle non plus a priori. Sa performance, comme celle de son acolyte, est inoffensive. Elle ne provoque pas l'hilarité, c'est le moins que l'on puisse dire, puisque sa seule véritable scène "drôle" consiste à montrer par maladresse son soutien-gorge au garçon qu'elle convoite alors qu'elle enlève son pull. D'ailleurs, on ne voit même pas sa tête. Dans ces conditions, je vois mal comment elle aurait pu prouver un talent comique quelconque. En revanche, Kate est mignonne, vaguement touchante et son amour pour son frère est évident à l'écran. Si bien que dans l'émotion, la série atteint son but avec une certaine aisance. Concernant le jeune homme aux dents absolument affreuses, il ne m'a pas agacé et ne m'a pas amusé non plus. C'est plutôt la tête de sa nièce face à ses pitreries qui m'a fait sourire. Je ne m'imagine pas m'attacher à lui mais je ne demande qu'à ce qu'on me prouve le contraire par la suite. Que ce soit dans son cas ou celui de sa soeur, il se dégage en tout cas une simplicité et même un certain réalisme qu'il ne faut pas négliger. La part de folie, et donc de rythme -car ce premier épisode en manque cruellement- on le doit aux deux personnages secondaires, meilleurs amis respectifs des héros. BJ, incarnée par l'épatante Lucy Punch qu'il me tardait de retrouver à l'écran, est exactement comme je l'espérais : extravagante et un tantinet vulgaire. Tommy, joué par Echo Kallum, un petit nouveau à la télé, est un sidekick tout ce qu'il y a de plus classique mais efficace et nécessaire. C'est sur ces deux points forts, et sur la gamine aussi, que la comédie va devoir s'appuyer dans un premier temps si elle veut gagner en drôlerie. 

   Ben & Kate ne forment pas un duo désopilant mais ils sont touchants. Dans un drama, ils auraient été trop light. Dans une comédie, ils ne sont pas assez amusants. Mais la série n'est pas une dramédie à proprement parlé ni une comédie tout à fait aboutie. J'ai de la sympathie pour elle et je ne la laisserai pas tomber comme ça. Je la voulais juste plus drôle et plus barrée...

What Chance ?

   La saison 3 de Raising Hope servira de lead-in à Ben & Kate. Ce n'est pas vraiment un cadeau puisque la comédie de Greg Garcia n'est pas ce que l'on appelle un hit malgré sa qualité, mais de par un pitch de départ assez proche, il semblait logique de les associer. Leurs scores seront donc probablement dans la même lignée. La Fox doit bien avoir conscience qu'elle ne crévera pas les plafonds d'audiences avec ces deux-là. Le but est surtout d'habituer les téléspectateurs à un ton et à un genre qui est assez nouveau sur la chaîne.

How ? 


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