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Des News En Séries, Le Blog

13 juillet 2010

Breaking Bad [3x 11]

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Abiquiu // 1 32o ooo tlsp.

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   Après un épisode spécial de toute beauté, Breaking Bad fonce la tête la première vers sa fin de saison. Je suppose que l'on nous prépare quelque chose d'énorme mais, pour le moment, difficile de dire ce vers quoi l'on se dirige précisément. Qui va en sortir meurtri ? Hank ? Il est déjà dans un sale état mais on peut toujours faire pire. Ses quelques scènes de l'épisode étaient fortes, vu son état psychologique, mais disons qu'on est un peu en dehors de ce qui nous intéresse vraiment. La chasse à l'homme, le business, tout ça... Il est en colère, il en veut au reste du monde et s'en prend logiquement à la personne qui lui est la plus proche : Marie. Classique et toujours un peu rageant. Mais compréhensible. Pendant ce temps, Skyler se transforme peu à peu en une autre femme. Toujours battante mais prête à défier la loi désormais. Je ne pensais pas que son implication dans les affaires de Walt prendraient tant d'ampleur mais c'est ce que j'ai toujours souhaité et c'est clairement ce qu'il fallait faire avant que le personnage ne devienne antipathique (je sais que beaucoup la trouve antipathique depuis longtemps mais pas moi). Et puis c'est l'occasion pour Anna Gunn de changer un peu de registre et prouver qu'elle est capable de mieux, qu'elle peut tenir tête à un Bryan Cranston sans aucun souci. J'aime ça. Sa rencontre avec Saul est mémorable tant elle l'a mouché en deux secondes. Saul, qui a toujours été amusant tout en étant intelligent, commence à montrer ses limites. Et sa mysoginie ne fait plus aucun doute. Pour lui, si une femme prend part aux magouilles, c'est la ruine assurée ! Personnellement, je crois qu'au contraire Skyler va devenir une alliée de poids.

   Les scénaristes n'ont pas oublié Jesse et lui offre d'ailleurs la scène d'ouverture, qui se trouve être un flashback de la période où Jane était encore en vie. Il en ressort une évidence : Jane était un personnage charismatique et passionnant qui a disparu trop tôt. Mais c'est aussi pour cela que sa mort était si terrible. Aucun regret ! Dans cet épisode, Jesse lui trouve une remplaçante, si l'on peut dire. Il s'agit également d'une ex-droguée et elle ressemble à Jane à bien des niveaux. La petite différence, en attendant d'autres plus grandes, c'est qu'elle a un fils. C'est à partir de ce moment-là que Jesse renonce à l'utiliser pour vendre sa merde. Vous voyez, il n'est pas complètement pourri. Là où ça devient carrément passionnant, c'est quand on apprend qu'elle est liée au meurtre par un enfant survenu en saison 2. On s'en souvient encore tous, c'était particulièrement choquant. Ainsi, une fois de plus, Jesse se dirige vers le chemin le plus dangereux...

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// Bilan // Une mise en place efficace pour une fin de saison que j'espère explosive, histoire d'atteindre le niveau de la saison précédente...

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12 juillet 2010

Haven [Pilot]

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Welcome To Haven (Pilot) //

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What About ?

Au fin fond du Maine, aux Etats-Unis, Haven est une ville où les malédictions ont sévi pendant plusieurs décennies. L'agent du FBI Audrey Parker est chargé d'enquêter sur d'étranges phénomènes surnaturels qui ont refait surface récemment...

Who's Who ?

Petit budget = petit casting. SyFy est ainsi allé chercher Emily Rose, une jeune actrice que je ne porte pas dans mon coeur pour de mauvaises raisons. Son personnage dans la saison 2 de Brothers & Sisters était détestable, résultat : j'ai une dent contre l'actrice depuis. Je sais, c'est injuste, mais comme elle n'est pas très bonne, je n'ai pas tellement de scrupules. Et puis elle a joué dans Jericho, et franchement, y'a pas de quoi se vanter ! A ses cotés, on retrouve l'acteur le plus foireux de sa génération : Eric Balfour ! Il porte la poisse à tous les projets auxquels il s'associe. On ne compte plus les séries annulées dont il était l'un des acteurs principaux (Conviction, Sex, Lies & Secrets, Hawaii, Veritàs: The Quest...). Cela dit, il a joué aussi dans quelques monuments de la télévision : Buffy, Six Feet Under, 24... Doit-on en déduire qu'Haven sera du coup soit un échec retentissant soit un chef d'oeuvre ? Le trio est complété par Lucas Bryant, un canadien pas très connu que vous avez pu croiser au détour d'un épisode de Queer As Folk ou de Dollhouse. Ah non, pas Dollhouse. Ses scènes ont été coupées au montage ! Pas de chance.

So What ?

   SyFy se transforme de plus en plus en USA Network du fantastique. Comprendre par là qu'elle lance des séries toutes fabriquées dans le même moule qui mélangent humour et action avec une pointe de fantastique en l'occurence et une bonne dose de paresse aussi. Haven est comparable à Eureka, dont elle précéde la diffusion cet été : prenez une petite ville avec tout plein de gens bizarres à l'intérieur et un étranger (ici une étrangère) qui n'a pas vraiment choisi d'être là mais qui cherche à se faire une place, d'autant qu'il n'a pas grand chose à perdre. Vous mélangez le tout avec des intrigues bouclées à chaque épisode et vous obtenez quelque chose de léger, de sympathique, de divertissant, mais dénué d'ambition et qui ne provoque donc pas l'étincelle tant recherchée par les sériphiles que nous sommes. Je ne doute pas que la série trouvera son public et je ne doute pas de son efficacité. Mais ça ne me suffit pas. Sauf si le mystère autour des origines de l'héroïne se révéle intéressant et s'il est exploité dignement. Mais j'ai comme un doute. Il se trouve que la série est adaptée d'un des romans de Stephen King, The Colorado Kid. Tous ceux qui l'ont lu, et je n'en fais pas partie, sont d'accord pour dire qu'il est réussi mais trop mince pour tenir sur une douzaine d'épisodes. En gros, on va nous caser des éléments feuilletonnants tous les deux ou trois épisodes pour nous tenir en haleine et le reste du temps, Audrey Parker enquêtera sur des affaires loufoques qui l'améneront à se rapprocher de son partenaire, à moins qu'elle ne choississe le bad-boy du coin. Car oui, on a encore droit à un triangle amoureux sans originalité.

Si l'on admet que la série fonctionne, il y aura une 2ème puis une 3ème voire une 4ème saison qui s'éloigneront du bouquin d'origine et l'ensemble sera sans grand intérêt. Je suis pessimiste mais ça me met en colère de voir un si joli potentiel réduit à néant par un manque d'ambition évident. La petite ville d'Haven, je l'ai déjà adopté ! J'aime bien sa brume, ses rues paisibles, ses rochers meurtriers et son soleil discret. J'aime bien aussi les quelques notes de piano qui reviennent de temps à autres, surtout quand Audrey doute. Le ton léger et la petite rivalité entre les deux partenaires forcés, je l'aime bien aussi. C'est plaisant sur le moment. Mais je n'aime pas le jeu limité d'Emily Rose, au moins autant que celui de Lucas Bryant. Et je n'aime pas ces effets-spéciaux super cheaps, ces éléments fantastiques à peine dessinés et à peine assumés, et cette douloureuse impression que ce village ne regorge que de gentils weirdos qui n'effrayeront jamais personne. Où est le frisson ? Haven est une belle déception. J'ai bien dis BELLE déception.

11 juillet 2010

30 Rock [Saison 4]

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Saison 4 // 5 75o ooo tlsp.

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   Ces dernières années, les sitcoms n'étaient plus du tout à la mode et rares sont celles qui réussissaient à sortir du lot. A coté des hits plus ou moins justifiés comme How I Met Your Mother ou Mon Oncle Charlie, on retrouvait quelques bijoux d'humour et d'écriture soignée avec 30 Rock en chef de rang, systématiquement récompensée, même quand elle le méritait moins (cf ma critique de la saison 3). Cette année, tout a basculé grâce à l'arrivée de Modern Family, et dans une moindre mesure Glee, que je me refuse à classer dans la catégorie comédie car elle est un peu plus que ça (et un peu moins aussi). 30 Rock s'est donc un peu retrouvée à la place de la has-been, ce qui lui a permis de jouer la carte de l'humilité après avoir un peu pris le melon.

   Oui, la saison 4 est moins prétentieuse que les précédentes et heureusement : il n'y a plus de quoi être prétentieux, vraiment pas ! Les scénaristes ne sont pas devenus des brêles, je vous rassure, mais ils ont beaucoup moins d'idées malgré quelques éclairs de génie. Mais surtout, hormis le tapage systématique et très amusant sur NBC, sa propre chaîne, la série est de moins en moins centrée sur les coulisses du Girlie Show et de la télévision en général. On n'a pas vu grand chose en rapport direct avec l'émission, hormis en début de saison avec le recrutement d'un nouveau comédien joué par un Cheyenne Jackson plutôt convaincant mais sous-exploité. Tout le reste était consacré aux relations amoureuses foireuses de Liz Lemon et Jack Donaghy, entrecoupé d'intrigues secondaires plus ou moins inspirées mettant en scène principalement Jenna, Tracy Jordan et Kenneth. Honnêtement, il y a eu autant de bon que de mauvais de ce coté-là. J'ai adoré les passages entre Jenna et sa mère, puis entre Jenna et son homme, qui est son double puisqu'il se travestit en Jenna pour gagner sa vie. Un truc complètement fou qui a super bien fonctionné. J'ai trouvé certains délires autour de Kenneth ridicules mais le talent de Jack McBrayer sauve toujours le tout. Il m'est impossible d'en venir à détester Kenneth. Il serait bon, en saison 5, de lui offrir une vraie intrigue sur le long terme. Il le mérite et ça nous changera des pleurnicheries et caprices de Tracy. Je n'ai jamais aimé ce personnage depuis le début, il n'y a rien à faire. Cela dit, depuis la saison 3, j'ignore pourquoi mais il ne m'irrite pas tant que ça. Je crois qu'en fait j'ai arrêté de l'écouter et je m'en porte bien mieux. Je regrette toujours que sa femme apparaisse si peu. Elle, elle est vraiment drôle. Frank m'a pas mal fait marrer cette année, notamment quand il s'est transformé en Liz le temps d'une semaine. C'était bien vu. Toofer n'a vraiment pas eu grand chose à dire ou à faire, pas plus que Pete, bien mieux utilisé lors des deux premières saisons. Cerie ? Même quand on fête son mariage, on ne la voit pas ! Donc bon... Par contre, J.D. est sorti de l'ombre. Enfin il a eu plus de dialogue que les années précédentes quoi. C'était marrant de le voir dans le rôle de sa propre mère dans l'épisode spécial fête des mères, un des meilleurs de la saison d'ailleurs. Dommage que la guest de Patti LuPone ait été si courte. Je l'adore !

   J'avais trouvé Liz plus discréte en saison 3, l'aspect girlie de la série s'étant échappé avec elle. Et ça m'attristait beaucoup. Je ne dirais pas qu'il est complètement revenu mais il y a du mieux. Sa quête de l'homme de sa vie a été bien gérée puisqu'on en a beaucoup parlé sans qu'elle rencontre grand monde. On s'est contenté de nous ressortir à plusieurs reprises ses ex et c'était souvent drôle. Même le Jon Hamm amputé qui était ridicule sur le papier a réussi à me faire décrocher un sourire. Le meilleur passage était quand ils étaient tous réunis dans l'épisode St Valentin jouant le rôle des mamas-infirmières du cabinet dentaire. C'était court mais excellent ! Cet épisode est d'ailleurs pour moi le meilleur de la saison. Le plus inspiré. C'est à partir de là que Michael Sheen est devenu récurrent. Je ne connaissais pas vraiment cet acteur mais il m'a beaucoup plu. Son personnage, Wesley Snipes, apporte un vrai truc à la fin de la saison et j'espère qu'on le reverra en saison 5, "future husband" oblige. Matt Damon lui a volé la vedette dans le final mais c'était pas mal du tout. Globalement, Liz m'a encore beaucoup fait rire, d'autant que les scénaristes et Tina Fey elle-même ne l'épargent jamais ! Dommage que l'intirigue du show autour de Dealbreaker ait été avorté. Ca aurait pu vraiment apporter quelque chose. C'est une autre histoire pour Jack Donaghy. Rien à redire sur les prestations toujours remarquables d'Alec Baldwin. Je n'ai vraiment rien à lui reprocher. En revanche, je trouve que le personnage a perdu de sa saveur. Le triangle amoureux auquel il a été associé une grande partie de la saison ne valait vraiment pas les délires avec Salma Hayek de l'année dernière. C'était même franchement chiant à un moment donné avec rattrapage in extremis sur la fin. J'adore Julianne Moore, vraiment vraiment vraiment. Je la trouve douée, magnifique, intelligente dans ses choix de rôle... Bref. Mais là, vraiment, je n'ai pas retrouvé ce qui fait son charme. Elle était fade, pas amusante. Mais pas énervante. C'est déjà ça. Quant à Elizabeth Banks, disons qu'elle a été un peu plus gâtée mais le personnage s'est vite essouflé aussi. Le fait qu'elle soit tombée enceinte offre des perspectives nouvelles et intéressantes pour la saison prochaine. Donaghy le mérite bien ! 

   30 Rock est en train de sombrer tout doucement tandis que la concurrence sitcomesque se fortifie. Elle n'a pas su se renouveller et a perdu depuis deux ans ce qui la rendait si singulière, si piquante. L'attachement aux personnages et acteurs principaux étant ce qu'il est, je ne compte pas quitter la navire. On passe toujours de bons moments avec eux, ils sont simplement un peu plus rares.   

10 juillet 2010

Tueurs Hors-Séries [Table Ronde "Lost"]

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Cette semaine, émission spéciale au format long pour une table ronde ayant pour thème : la fin de Lost est-elle réussie ou pas ? On a tenté d'y répondre sans prétention et dans la bonne humeur avec Olivier Joyard des Inrocks, Alexandre Hervaud (Libération-Ecrans.fr), Phillipe Guedj (Télé 2 Semaines), Nicolas Dando (Lostpedia) et moi-même (AlloCiné). Enjoy ! Les critiques constructives sont les bienvenues.

9 juillet 2010

Persons Unknown [1x 05]

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Incoming // 3 ooo ooo tlsp.

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  On tient notre premier mort de l'expérience Persons Unknown ! Tori n'est plus de ce monde, on a vulgairement laissé son corps couler dans une fontaine d'Italie. J'aurais aimé que l'on assiste à son exécution, rien que pour entendre ses cris et ses larmes de détresse. Oui, c'est un peu cruel. Mais elle était tellement énervante la pauvre enfant... Cela confirme en tous cas une chose : si son père ne tire pas les ficelles, il est impliqué d'une manière ou d'une autre, et probablement contre son gré. Lui aussi est surveillé, une caméra se situe dans son bureau. La mère de Janet aussi... Peut-être que tous les proches des "candidats" le sont. Maintenant, pourquoi ? A-t-on finalement affaire à une prise d'otage mais à échelle planètaire et avec un enjeu qui n'est pas de l'argent ? La théorie de la conspiration pointe légèrement le bout de son nez et ça ne peut que donner envie de voir la suite... Ce qui donne moins envie, c'est tout ce qui se passe avec le journaliste, de son renvoi à ses relations compliquées avec sa patronne en passant par sa fille. Ca a pris beaucoup trop de place dans cet épisode à mon goût et pour un avancement proche de zéro. Impossible de s'attacher à lui, d'autant qu'il paraît de plus en plus louche. Et si tout était de sa faute ?

    Tori est partie mais elle est vite remplacée par un nouvelle recrue prénommée Erica, une prisonnière condamnée à mort qui se comporte comme un animal sauvage dans la première partie de l'épisode. C'était assez impressionnant de la voir gesticuler de la sorte, avec cette force incroyable. Je dis bravo à Kandyse McClure qui a fait du bon boulot ! Je n'ai pas tellement eu l'occasion de la voir dans Battlestar Galactica puisque j'ai arrêté au bout de 7 épisodes mais elle me parassait assez fade. J'ignore ce qu'il en est par la suite. En revanche, j'ai eu la chance de la rencontrer il y a un an et elle était superbe, radieuse, très souriante. Bref, ça fait un choc de la voir dans l'extrême opposé ! Mais c'est une actrice après tout, rien de plus normal, non ? A partir du moment où elle se calme, coincée avec Janet dans le coffre-fort, elle devient émouvante, super émouvante même, en peu de répliques et en peu de temps. Un lien intéressant s'est créé entre les deux femmes. Du coté de Joe, on exploite à fond le cliffhanger du précédent épisode mais de manière un peu maladroite. Déjà, j'aurais aimé qu'on nous explique comment on le laisse entrer dans la salle de contrôle alors qu'il n'y vient clairement pas pour faire sa sieste. Ca faisait peut-être partie du plan et du test. J'imagine qu'il faut le comprendre comme ça. Au final, Joe et Tom font partie de la machine mais ils sont aussi épiés et testés comme les autres, ils sont vulnérables. C'est plus logique comme ça. Et Joe est clairement tombé amoureux de Janet, ça ne fait plus aucun doute ! Les autres étaient assez peu présents, en particulier Moira mais les quelques mots qu'elle échange à la fin de l'épisode avec Graham laisse entendre qu'elle n'a pas chômé "hors-caméra". M'étonnerait pas qu'elle ait suivi Joe. Concernant la vidéo qu'on lui a passé, je suis assez mitigé. J'aime l'idée mais je trouve que l'impact aurait été plus forte si on lui avait montré que Tori était morte. Ou alors si on avait montré à quelqu'un d'autre la réalité et à elle cette supercherie. Mais je chipotte, tout cela est bien construit et toujours aussi prenant.

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// Bilan // Malgré l'arrivée d'un nouveau personnage (intéressant), les scénaristes se reposent sur leurs lauriers dans cet épisode. Résultat : c'est le moins bon depuis le début. Mais rien de scandaleux ! 

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8 juillet 2010

Breaking Bad [3x 10]

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   Ce qui est fantastique et admirable avec cet épisode conceptuel de Breaking Bad, qui tourne essentiellement autour de l'extermination d'une mouche, c'est qu'il prête à mille et une interprétations. J'ai beau réfléchir, je ne vois aucune autre série actuelle qui puisse se permettre cela, ou qui s'en donne le droit du moins. Ainsi, à la manière d'un Down magistral la saison dernière, nos deux héros se retrouvent en huis-clos, pas dans le désert cette fois mais dans leur laboratoire high-tech. Alors forcément, les images sont moins belles mais la réalisation, en revanche, n'est pas moins inspirée. Encore des plans originaux et incroyables au service d'une intrigue métaphorique riche de sens.

   Cette mouche alors, que représente-t-elle ? La signification la plus simple, mais pas nécessairement la plus juste, serait de la considérer comme une manifestation du subconscient de Walt ou plus particulièrement de sa culpabilité. Celle qu'il a envers sa famille d'abord, pour avoir tout détruit alors que tout aurait pu être parfait, comme il le dit. Mais celle aussi envers Jane, qu'il a laissé mourir, son père et bien-sûr Jesse. C'était important de revenir sur cet événement au combien marquant de la fin de la saison passée, qui était un peu passé aux oubliettes sans que l'on s'en soucie vraiment. Si l'on poursuit la métaphore, on peut en conclure que si Walt est incapable de reprendre le travail et laisser cette mouche vaquer à ses occupations, c'est parce qu'il est lui-même incapable de produite à nouveau de la drogue avec le poids de cette énorme culpabilité sur ses épaules. Mais pourquoi tout lui revient maintenant ? Est-ce sa nouvelle proximité avec Jesse ? Dans tous les cas, il aurait pu se débarrasser d'une infime partie de sa culpabilité en se confessant à Jesse. Il ne l'a pas fait. Par conséquent, cette mouche, ou plutôt une mouche, revient le hanter chez lui et le hantera encore jusqu'à la fin de ses jours. On comprend alors mieux sa soudaine fulgurance suicidaire à l'épisode précédent.

   Mais on peut voir les choses sous un autre angle, même si le fond du problème reste le même et que les deux interprétations peuvent cohabiter. La mouche pourrait représenter Jesse, celui qui a toujours empêché le business de Walt de véritablement prospérer; celui qui lui a toujours mis des bâtons dans les roues mais pas toujours intentionnellement; le grain de sable qui fait dérailler toute la machine en somme; la mouche qui contamine tout l'environnement. Et peut-être encore plus aujourd'hui, alors que Walt a découvert les plans de Gus ainsi que cette anomalie dans le système qui s'explique par le vol de Jesse de quelques quantités de drogue. Même s'il n'est pas sûr à 100% que c'est lui le responsable, le doute s'est immiscé dans son esprit et il sait de toute façon qu'il ne peut pas lui faire confiance. Mais il sait aussi que c'est lui qui a embarqué Jesse à la base dans ce grand projet et qu'il a donc une très grande part de responsabilité dans tout ce qui leur arrive. C'est une mouche dont il ne pourra de toute façon jamais se débarrasser, sauf en la tuant. Irait-il jusque là ? Ironiquement, c'est Jesse qui tue la mouche. Preuve que s'il le voulait, il pourrait mettre fin de lui même à ce plan foireux.      

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// Bilan // Qu'importe la signification que l'on donne à cet épisode si spécial : il est la preuve vivante que Breaking Bad n'est définitivement pas une série comme les autres, qui ne nous quitte pas quand l'épisode est terminé, dont on ne peut se débarrasser. Breaking Bad, c'est la mouche. 

7 juillet 2010

Louie [Pilot et 1x 02]

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Pilot // Poker/Divorce

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   Il y a 4 ans, le comédien américain Louie C.K., friand de stand-up, tentait l'aventure télévisuelle sur HBO avec la sitcom Lucky Louie qui portait un regard réaliste, cynique et amusant sur la vie de couple. A l'époque, la série est passée complètement inaperçue avec des audiences médiocres et n'a donc duré qu'une saison de 13 épisodes. Je m'en souviens très bien. Elle m'a marqué à sa façon. Ca m'avait beaucoup plu et j'avais en même temps trouvé ça creux et vulgaire. J'avais adoré Pamela Adlon qui jouait sa femme et qui est devenue depuis l'une des stars de Californication. Sa prestation à lui ? Correcte, mais je ne comprenais pas son désir de se foutre à poil un épisode sur deux comme une façon de dire "je suis gros, roux et moche mais je me fous à poil si je veux parce que je suis HBO !". C'était plus ridicule qu'autre chose, surtout quand ses co-stars commençaient à se foutre à poil aussi gratuitement, sans que le scénario ne le justifie vraiment. 4 ans plus tard, Louie C.K. s'est assagi. Il a compris qu'il fallait mieux se faire remarquer grâce à de bonnes répliques. C'est peut-être son passage éclair dans la saison 2 de Parks And Recreation qui le lui a appris !

   Louie est une sitcom au format très original puisqu'elle mélange des passages de stand-up dans un comedy club, plus ou moins réussis, à des scènes du quotidien de Louie, truculentes. Seinfeld l'avait déjà fait mais c'était très différent. Puis c'était une autre époque et c'était sur NBC, pas sur FX. Louie C.K. joue son propre rôle, tout en romançant forcément sa réalité. Ou plutôt en la noircissant ? Car s'il s'agit bien d'une comédie, et l'on rit souvent de bon coeur, elle n'oublie pas d'être intelligente. Elle traite avec mélancolie et réalisme de la quarantaine du point de vue d'un homme, de la vie de père célibataire et des déboires de jeune divorcé. Oui, tout ça. Ce ne sont pas des thèmes particulièrement originaux mais le traitement l'est. Dans un New York populaire que l'on voit de moins en moins à la télévision, Louie traîne sa carcasse à la rencontre d'une fille qui voudra bien de lui, en se confiant à son frère, puis à son public. On vire tantôt dans le burlesque, puis dans l'absurde. Son rendez-vous avec une jeune femme ne se passe pas du tout comme prévu, il fait gaffe sur gaffe. En partant d'une situation aussi classique que ça, Louie réussit à nous faire rire tout en nous touchant. Quand il prend le bus scolaire avec ses enfants, ça vire au grand n'importe quoi. Là encore, il amuse et attendrit. Dans le second épisode, les 5 premières minutes sont consacrées à une partie de poker entre amis qui se transforme en vive discussion sur l'homosexualité. Outre les blagues, parfois graveuleuse, il en ressort un témoignage authentique d'hommes hétérosexuels d'une quarantaine d'années qui ont à la fois une fascination et une révulsion pour des pratiques qui ne sont pas les leurs. Ca sonne juste, c'est bien joué. Louie est une jolie réussite, innatendue !

// Bonus // Quelques extraits de la série sous forme de teasers :

         

6 juillet 2010

Accidentally On Purpose [Saison 1]

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Saison 1 // 7 82o ooo tlsp.

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   En Septembre dernier, j'avais reviewé le pilote d'Accidentally On Purpose avec entrain et enthousiasme. La preuve ICI. 9 mois plus tard et un bébé sur les bras (pour l'héroïne j'entends, pas pour moi !), je suis toujours positif mais sans doute un peu moins. Cela dit, peu importe : la série ne reviendra pas la saison prochaine. C'est comme ça chaque année. CBS lance une sitcom qui ne marche pas dans son carré du lundi et à tous les coups, je l'aime bien. Ce fut le cas pour The Class il y a trois ans, pour Worst Week l'année dernière. Entre les deux, il y a eu The Big Bang Theory que je n'ai pas aimé et qui est toujours des nôtres, en devenant même un joli succès ! Bref, je dois avoir des goûts de chiotte en matière de sitcoms dites "classiques", entendre par là sitcoms tournées en public, multi-caméras, avec rires enregistrés.

   C'est vrai qu'à coté des Modern Family, The Middle et autres The Office, 30 Rock & Co., Accidentally On Purpose n'a pas brillé par son originalité et c'est justement ce qui m'a plu. Parmi les autres séries qui ont tenté cette année de revenir aux bonnes vieilles valeurs de la sitcom traditionelle, Accidentally est celle qui s'en est le mieux sortie, avec aplomb et efficacité. Rien à voir donc avec les archi-ratées Hank et Romantically Challenged, pour ne citer qu'elles. Entre le pilote et le reste de la saison, on ne peut pas dire qu'elle ait beaucoup évolué. Elle est restée fidèle à elle-même avec tout de même quelques ajustements bienvenues, surtout la disparition de Grant Show du cast, tellement discréte d'ailleurs que je ne m'en suis rendu compte que dans le final ! Il était inutile, chacune de ses apparitions semblaient forcées. Et puis franchement, l'acteur n'est tout simplement pas fait pour la comédie. Pas sûr qu'il soit fait pour grand chose d'autre d'ailleurs. Mais c'est méchant. Il n'était pas mauvais en partouzeur dans Swingtown. Sinon, Jenna Elfman, qui est quand même censée être à la base le grand atout de la série, est vite devenue la moins intéressante du lot (si je retire le copain black de la course qui n'apparaissait qu'un épisode sur trois). Elle a fait du Jenna Elfman - ce qui est un compliment dans ma bouche- mais du Jenna Elfman qui a veilli. Beaucoup moins pétillante à tendance hystérique que dans Dharma & Greg ou plus près de nous Courting Alex. Ca aurait pu avoir son charme mais ce n'est pas ce que j'attendais d'elle. Cela dit, son duo avec le charmant Jon Foster marchait très bien. On croyait en leur relation, une relation qui a bien fait d'évoluer assez rapidement d'ailleurs. Mais ceux qui sont clairement sortis du lot sont les personnages secondaires, à commencer par celui d'Ashley Jensen, encore plus marrante que dans Ugly Betty dans un rôle similaire mais poussé à l'extrême. L'actrice étant tombée enceinte, elle a n'a pas été présente quelques épisodes et son absence s'est faite ressentir. La belle révélation de la série, c'est Lennon Parham. Son personnage était tordant, celui de son mari aussi. J'espère revoir l'actrice rapidement ailleurs. Et puis Nicolas Wright était parfait dans le rôle du geek loser. C'est vrai que la plupart de ses lignes de dialogue étaient prévisibles mais ça contribuait à une sorte de connivence entre l'acteur, les scénaristes et le public. On sait parfaitement où l'on va, sans surprises, mais on se laisse porter et on s'amuse quand même ! Ca ne marche pas à tous les coups mais Accidentally a réussi ça. J'ai beaucoup aimé le double épisode final qui était justement très prévisible mais super rythmé et très sympa à suivre.

   Pour la faire courte, Accidentally On Purpose n'aura définitivement pas marqué les esprits cette année et je l'oublierais moi-même certainement bien vite mais, à chaque fois que j'ai regardé un épisode, j'y ai pris du plaisir. C'est déjà pas si mal ! Je reconnais en revanche que je n'ai vu le final que ce mois-ci alors que la série s'est terminée en Mars. C'est bien la preuve qu'elle est loin d'être addictive. Elle ne me manquera pas l'année prochaine.

5 juillet 2010

Castle [Pilot]

Article posté à l'origine le 22/06/09

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What About ?

Richard Castle est un écrivain à succès spécialisé dans les thrillers. La police s'intéresse de près à lui lorsqu'un tueur copie les meurtres mis en scène dans ses romans. Une fois cette affaire résolue, Castle devient consultant pour la police de New York... (AlloCiné)

Who's Who ?

C'est ce cher Nathan Fillion qui interpréte le héros de la série. L'acteur n'a pas chômé ces dernières années. On a notamment pu le voir dans Desperate Housewives l'année dernière, dans Lost l'année d'avant, et également dans deux webséries : PG Porn et le fameux Dr Horrible's Sing-Along Blog. Avant tout ça, il a collectionné les séries vite annulées parmi lesquelles Drive et Firefly. La chère mère de Castle est jouée par Susan Sullivan, dont on se souvient surtout pour Dharma & Greg (elle était la mère de Greg) et plus récemment The Nine (elle était la mère de Kim Raver cette fois !). L'agent Kate Beckett est interprété par Stana Katic, que je ne connaissais pas du tout, et à noter l'apparition de Stephen J. Cannell, dans son propre rôle, sous forme de clin d'oeil. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s'agit d'un des producteurs et scénaristes de quelques grandes séries qui ont marqué la télévision, notamment L'Agence Tous Risques, Profit, 21 Jump Street, Rick Hunter ou encore Les Dessous de Palm Beach.   

So What ?

   Cela faisait environ 6 mois que le pilote de Castle traînait dans mon disque dur, sans que je ne puisse jamais me résoudre à le regarder. J’avais toujours mieux à faire, et toujours mieux à regarder ! Et puis il a suffit d’un voyage en train ennuyeux pour que je me lance enfin ! Ca me fait vraiment bizarre : je crois que j’ai aimé Castle ! Moi qui suis allergique aux séries policières, j’avoue avoir été agréablement surpris. Contrairement à d’autres dramas du genre, j’ai eu l’impression qu’il ne s’agissait pas d’une enquête teintée d’humour mais, au contraire, d’humour ponctué d’une enquête. Du coup, l’enquête en elle-même est bien plus agréable à suivre et bien plus digeste. Il faut cependant reconnaître qu’elle n’est en rien originale, on peut même difficilement faire plus classique ! Une simple histoire d’héritage pas très inspirée. Je doute que par la suite l’originalité soit de la partie.

   La force de la série, c’est évidemment son duo d’enquêteurs. On a d’un coté Castle, charmeur, arrogant, sans cesse en mode dérision, le parfait petit connard agaçant en somme, et de l’autre, la flic sérieuse, un peu froide, que pas grand-chose ne déride, la fille chiante au possible quoi. Eh bien quand ils sont ensemble, c’est une toute autre histoire ! Ca n’est jamais d’accord, ça veut toujours avoir raison, ça se chamaille et puis bien-sûr, en filigrane, ça se plait. Et ça nous fait beaucoup rire ! Bien que je la connaisse mal, il me semble que la série lorgne pas mal du coté de Bones, niveau humour et relation entre les personnages. C’est un compliment venant de ma part puisque c’est une des rares séries policières que je peux prendre plaisir à regarder si je tombe dessus. Dans les faits, j’évite soigneusement de tomber dessus mais bon. En plus de ça, la famille de Castle est très amusante aussi, que ce soit la mère indigne portée sur la bouteille ou la fillette au Q.I. plus élevé que la moyenne.

En bref, Castle est la petite série policière typique qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui a tout pour plaire à un public large, qui ne cherche pas à se prendre la tête. Je ne pense pas regarder les épisodes suivants mais je la recommande chaudement aux adeptes du genre.

5 juillet 2010

Séries... ton classement impitoyable

DGD

Qui dit début de l'été dit grand retour de la rubrique "Séries... Ton Classement Impitoyable" sur le Blog TV News avec toujours Maïtre Cole à la barre. Comme l'année dernière, j'y ai apporté ma petite contribution et ce à deux reprises dans le classement... Je laisse le suspense sur les séries commentées ! Et ça commence aujourd'hui par la 40ème place obtenue par... "Gossip Girl" ! Attention critique truculente !

Par ICI.

5 juillet 2010

Parenthood [Saison 1]

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Saison 1 // 6 38o ooo tlsp.

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   Rien qu'en décernant quatre étoiles à la première saison de Parenthood, je me sens sale. Et je n'ai pas encore écrit tout l'article... J'ai l'impression de trahir les Walker de Brothers & Sisters, de leur planter un coûteau dans le dos. Moi qui leur suit si fidèle et si dévoué depuis leurs débuts télévisuels, récompenser de la sorte leurs principaux rivaux, c'est très moche. On ne pourra pas me reprocher d'être malhonnête en tous cas. Je le dis haut et fort, malgré ma honte : j'aime les Braverman ! Je m'y attendais un peu à vrai dire, c'est sans doute pour ça que j'ai repoussé mon visionnage de la série à l'été. Le pilote ne m'avait pas convaincu (la preuve ICI), il était trop confus, trop brouillon, trop bruyant, trop plombant, trop prudent. Mais le potentiel était là, énorme et insolent. Les scénaristes n'ont pas tarder à l'exploiter admirablement et dès l'épisode 3, j'étais devenu accro. J'ai littéralement englouti les épisodes suivants, comme je le fais rarement. Je ressors de cette première saison enchanté d'avoir rencontré cette famille qui ressemble un peu à la mienne, à la vôtre. Bien-sûr, on est à la télévision, tout est toujours plus émouvant et trépident mais le réalisme est là et il côtoie la simplicité à merveille. En cela, le générique de la série (car elle en a un !) est fidèle à son esprit et il est vraiment réussi, bien que je ne sois pas fan de la petite chanson country/folk qui l'accompagne, qui ne reste pas vraiment en tête.

   Comme on pouvait s'y attendre, ce sont Peter Krause et Lauren Graham, les deux têtes d'affiche, qui héritent des personnages les plus intéressants. Ou alors ce sont eux qui ont réussi à les rendre encore plus intéressants qu'ils ne l'étaient sur le papier ? Peu importe. Leurs performances sont parfaites, avec un petit bémol concernant Lauren Graham qui ne prend pas beaucoup de risques en restant dans son registre habituel. Lorelai/Sarah : même combat ! En plus, c'est sa relation avec sa fille Amber qui est mise le plus en avant, bien que Amber et Rory soient très différentes. D'ailleurs, j'aime vraiment beaucoup Amber, qui est un des personnages les plus touchants de la série et de la saison toutes séries confondues. Mae Withman se débrouille extrêmement bien. On en vient souvent à se demander si les deux actrices ne sont pas vraiment mère et fille. L'alchimie est parfaite. Du coup, le fils de Sarah, Drew, reste sur le bas-coté mais il y a justement beaucoup à dire sur sa position dans la famille en saison 2. Il est émouvant aussi à sa manière. Je suspectais d'ailleurs une possible homosexualité le concernant mais les scénaristes semblent s'être éloignés de cette option. Adam est devenu son père de substitution et c'est une des intrigues qui m'a fait aimer ce frère aîné, qui n'est pas Mr. Perfect, c'est sans cesse souligner, mais qui se débrouille quand même super bien avec ses enfants et sa femme. J'en profite pour m'excuser platement sur ce que j'ai pu dire au sujet de Monica Potter, que j'avais trouvé transparente dans le pilote. Elle est excellente, notamment dans la comédie et c'est une très bonne surprise. J'avais bien aimé son duo avec Minka Kelly (resplendissante) mais il n'a pas été exploité longtemps. La jeune femme a totalement disparu après deux-trois épisodes, sans explication. La maladie de Max a été traitée avec soin et réalisme tout le long de la saison. Il a amené des scènes très fortes émotionnellement, parfois même assez dures, et il nous a offert quelques moments d'hystérie pendant lesquels on ne pouvait que compatir pour ses pauvres parents. Trois minutes de cris et de coups de pieds m'ont achevé. Quant à la fille d'Adam, Haddie, je l'ai trouvé elle aussi très intéressante, sans doute moins qu'Amber parce qu'on ne peut pas faire mieux, mais intéressante oui. Elle ne se vautre pas aveuglément dans la rebellion et c'est rassurant. Je craignais qu'on tombe là-dedans. Un mot enfin sur la relation entre Sarah et le prof de littérature d'Amber qui est la plus réussie de la saison. Jason Ritter était génial, et carrément craquant. Une bonne raison d'espérer que sa nouvelle série, The Event, se plante. C'est con, ça a l'air bien. Mais je milite pour le retour de Mark !       

  Crosby est un cas particulier. Au départ, j'avais un gros problème avec Dax Shephard qui, en plus d'être assez laid, a un regard d'endive cuite. Je n'évoquerais même pas sa coupe de cheveux. Pourvu que son contrat pour la sason 2 comprenne une close pour un passage hebdomadaire chez le coiffeur, avec shampoing à volonté payé par la production ! Je me suis laissé convaincre petit à petit, et par l'acteur, et par Crosby, qui apporte toujours une jolie touche de légéreté et d'humour, même quand il est confronté à des situations difficiles. Je repense tout à coup à l'épisode où il rencontre la famille de Jasmine, il était vraiment top. Sa relation avec Jabar est évidemment super mignonne et sa relation avec Jasmine, pourtant très prévisible, m'a séduit. Je trouve d'ailleurs dommage de la faire partir... On en vient à Julia, l'enfant Braverman la moins bien exploitée du groupe. Je ne vais pas dire que je ne l'aime pas. Ce serait mentir. Mais je n'arrive pas à l'adorer non plus. Il lui manque quelque chose. Sans doute du temps d'antenne et surtout une bonne grosse intrigue. Sa rivalité avec l'autre mère de famille l'a pas mal occupée. C'était amusant. Il lui faut du drame maintenant ! Et puis son mari, Joel, est pour le coup le Mr. Perfect. Il est donc relativement chiant et effacé. Mais j'ai de l'affectation pour Sam Jaeger depuis Eli Stone. J'espère qu'il aura une meilleure matière de travail l'année prochaine. On termine par les deux parents, Zeek et Camille, qui ont pris de l'ampleur au fur et à mesure de la saison et fort heureusement ! Pendant de longs épisodes, je me languissais de voir Camille ne serait-ce qu'ouvrir la bouche. Finalement, son effacement n'était pas idiot, qu'il ait été voulu ou non. Sa sortie de l'ombre a encore plus d'impact du coup. Par contre, j'ai un très gros problème avec Zeek et ce depuis le pilote. Il est lourd et désagréable au possible. Autoritaire, borné, égoïste... je pourrais lui trouver tous les défauts de la terre à vrai dire. Je guette donc patiemment la crise cardiaque.

   Je ne sais pas si c'est moi qui suis obsédé par Brothers & Sisters mais j'ai l'impression que Parenthood a été écrite comme une sorte d'anti-Brothers & Sisters, en cherchant à souligner une plus grande simplicité à tous les niveaux. Ils ont réussi leur pari. Cependant, je ne place pas encore les Braverman au niveau des Walker. Même si tout est plus réaliste, on rêve moins et on se laisse moins facilement porté par l'émotion. Les scénes de comédie sont moins efficaces également et moins nombreuses. Quant au casting, il est loin d'être mauvais mais un Peter Krause plus une Lauren Graham ne valent pas une Sally Field plus une Calista Flockhart plus une Rachel Griffiths ! Laissez-moi pour terminer vous annoncer la bonne nouvelle : je reviewerais Parenthood de façon hebdomadaire l'année prochaine. J'avoue, les Braverman me manquent déjà et je leur souhaite une longue vie (même si c'est mal barré)...

4 juillet 2010

Huge [Pilot]

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Hello, I Must Be Going (Pilot) // 2 53o ooo tlsp.

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What About ?

Sept adolescents venant d'horizons différents sont envoyés dans un camp pour les aider à maigrir. C'est en perdant du poids qu'ils vont découvrir qui ils sont vraiment en faisant un premier apprentissage de la vie, à la recherche de l'amitié, de l'amour et de l'estime de soi...

Who's Who ?

La rebelle et touchante héroïne Willamina (ça ne s'invente pas) est interprétée par la multi-talentueuse Nikki Blonsky, star du film Hairspray, vue également dans un épisode d'Ugly Betty. Autour d'elle, d'autres acteurs de poids (le jeu de mot est facile mais trop tentant) : la jolie Hayley Hasselhoff, fille de David, dont c'est le premier rôle à la télévision; Ari Stidham, dont c'est le premier rôle aussi, et Raven Goodwin, Harvey Guillen et Ashley Holliday. Chez les minces représentants du corps professoral, on retrouve Gina Torres, qui est loin d'être une débutante (Alias, 24, Firefly, Angel, Hercule...), et Zander Eckhouse, qui n'est autre que le fils de James Eckhouse, le papa de Brenda et Brandon dans la première version de Beverly Hills 90210.   

So What ?

Huge n'est pas une série pour ados comme les autres. Pour preuve, on la doit à Winnie Holzman, qui n'est rien de moins que la créatrice et productrice de Once & Again : Deuxième Chance et Angela, 15 ans, deux très belles séries, et sa fille Savannah Dooley, dont c'est la première série (elle n'a que 24 ans). Le talent semble avoir été transmis de la mère à la fille car on retrouve en Huge les qualités d'écriture indéniables qui font d'elle une série profonde et émouvante, à mille lieux de tout ce que l'on nous sert actuellement dans le genre, entre Gossip Girl et ses héroïnes anorexiques et toutes celles qui ont suivi en traçant le même sillon. Mais ne vous y trompez pas : les personnages de Huge, bien qu'obèses, ne sont pas pour autant des anges et ne résument pas à leurs coeurs XXL ! D'ailleurs, ils possèdent probablement beaucoup plus de secrets que les gamines de Pretty Little Liars, et des secrets potentiellement plus réalistes et intéressants à découvrir et à creuser. L'héroïne, Will, est presque une anti-héroïne au début de sa présentation. Elle deal de la bouffe dans un camp pour maigrir, refuse de se plier aux règles et ridiculise même certaines de ses petites camarades. Elle aurait pu être détestable mais elle nous montre rapidement que tout ça n'est qu'une façade, un genre qu'elle se donne, et qu'elle vaut nettement mieux que ça. En vérité, derrière son assurance se cache une fragilité et une sensibilité énormes. D'ailleurs, quand elle s'amuse à faire rétrécir le short de sa nouvelle ennemie (qui deviendra sans doute vite sa meilleure-amie), elle ne rira pas du résultat. Comme si elle avait finalement un peu honte de ses actes. Tout ça pour dire que Will a réussi à être infinement touchante en l'espace d'un épisode, et aussi très marrante car elle a une gouaille incroyable ! Nikki Blonsky est définitivement une bonne actrice. Les autres personnages sont moins appronfondis dans ce pilote mais on sent un grand potentiel en chacun d'eux, qu'il s'agisse de la Precious du camp, celle qui se fait vomir après s'être goinfrée de bonbons ou celui qui a craqué sur la belle blonde qui n'est pas si grosse que ça mais qui se sent énorme. Du coté des profs et des surveillants, on risque d'avoir de bonnes surprises comiques. On retient surtout pour le moment la prestation parfaite de Gina Torres en directrice autoritaire mais à l'écoute, certainement parce qu'elle est une ancienne grosse. Une ficelle certes facile mais qui a du sens. Cerise sur le gâteau (bien dégoulinant, Huge oblige): un petit minet qui va motiver les filles à faire du sport ! On lui lance déjà une intrigue amoureuse avec l'une d'entre elles. Ca va un peu vite, c'est vrai, mais n'oublions pas qu'on est sur ABC Family ! J'aurais aimé qu'il s'intéresse naturellement à une fille un peu plus grosse et moins jolie, histoire de vraiment casser les codes.

En gros, Huge a bien des mérites, dont celui de donner la parole à des personnages, et par extension à des acteurs, qui font partie d'une majorité forcément visible aux Etats-Unis et qui sont pourtant absents de la plupart des séries. A coté de ça, l'ambiance "camp de vacances" et les belles émotions qui ressortent dès le pilote sont autant d'éléments qui donnent envie de donner plus qu'une chance à la série ! Malgré le sujet, elle réussit à ne pas être niaise et à ne pas nous ressortir les poncifs habituels dès qu'il s'agit de parler d'obésité. Mine de rien, c'est une belle réussite ! Ah et j'allais oublier : on ne nous abreuve pas de chansons pop à la mode. Incroyable.

// Bonus //

3 juillet 2010

Persons Unknown [1x 04]

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Exit One // 2 9oo ooo tlsp.

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   En préambule, je voudrais simplement dire que les petites audiences réalisées par la série m'attristent. Certes, c'est l'été. Certes, c'est NBC. Mais quand même ! Elle mérite mieux. Une fois de plus, ce quatrième épisode m'a conquis. Il a ses faiblesses, je vais y venir tout de suite, mais dans l'ensemble, la fascination reste intacte. Et les images (les filtres ?) sont magnifiques. Au niveau du mauvais donc, le duo Charlie/Bill fait toujours des merveilles. Voilà que le premier décide de faire chanter le second. Comme s'ils n'avaient que ça à faire ! Bon ok, ils s'ennuient comme des rats morts mais sérieusement, ce plan est tellement foireux... J'aurais préféré voir davantage Moira et Graham qui forment un duo plus intéressant. L'intrigue de Tori n'a pas été passionnante sur toute la longueur mais il y a eu de bons passages comme son numéro de charme avec le Night Manager ou ses larmes face à Bill quand elle s'offre à lui (pour faire enrager son père ?) et qu'il refuse ses avances. Tori reste un personnage particulièrement irritant, du fait de son statut de petite fille riche et capricieuse qui est persuadée que tout tourne autour de son nombril. Sa psychologie laisse à désirer et son départ, assez surprenant, est un soulagement. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle : on la reverra sûrement d'ici à la fin de la série. Peut-être même qu'elle reviendra dès le prochain épisode ! Va-t-elle être remplacée ? Ca pourrait être mal de faire entrer du sang neuf dans le village.

   La partie la plus prenante de l'épisode, on la doit au duo Janet/Joe dont l'alchimie se fait doucement ressentir. Leur petit road-trip, si on peut appeller ça comme ça, a été marqué par différents événements bien pensés comme le monster truck noir qui écrase tout sur son passage ou le nid d'abeille dans cette jolie petite cabane abandonnée où il n'aurait jamais fallu rentrer. Bien qu'on se doutait qu'ils allaient revenir à la fin à leur point de départ, surtout eux qui sont les deux personnages principaux, je n'ai pas ressenti une seule seconde d'ennuie ou de baisse de rythme. J'aime assez le fait qu'ils ne se soient pas embrassés, voire pire, ça confère à leur relation quelque chose d'inhabituel. Et puis je n'ai pas envie que les gens couchent ensemble dans cette série ! Ca ferait partie de son originalité. Cela dit, c'était le moment ou jamais. Dans le village, ils seront forcément filmés. Un petit mot pour dire que l'enquête à l'extérieure n'avance pas et m'ennuie. Et bien-sûr, concernant le cliffhanger, je dis bravo ! Ca n'est pas totalement surprenant dans le sens où on s'attend à tout dans Persons Unknown et que ce genre de rebondissement est inévitable, mais le révéler si tôt, c'est osé et prometteur. Joe est-il le seul undercover de la bande ?   

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// Bilan // Persons Unknown n'a pas à rougir de cet épisode. Sans certains parasites, on se serait sans doute davantage amusés, mais l'intérêt et le suspense sont toujours très présents.

Votre Note  


2 juillet 2010

Tueurs En Séries [Episode du 2 Juillet 2010]

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Au programme cette semaine : le retour de Breaking Bad repoussée, Pretty Little Liars augmentée, le meurtre idéal par les fans d'Happy Town, une semaine très Dr. Who, sur le tournage de Coeur Océan et la bande-annonce d'Haven...

2 juillet 2010

Parks And Recreation [Saison 2]

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Saison 2 // 4 6oo ooo tlsp.

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   Après une première saison de 6 pauvres épisodes, Parks And Recreation avait encore tout à prouver. Les premiers épisodes n'étaient pas mauvais, ils ne donnaient juste pas plus envie que ça de suivre la saison suivante. Et puis, pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais regardé The Office, il faut un temps d'adaptation avant d'entrer dans cet univers, ce mockumentary comme on les appelle, qui possède un ton bien particulier et qui est souvent plus drôle dans les silences que dans les grandes tirades. Quoiqu'il en soit, après quelques remaniements nécessaires et quelques ajouts de casting, Parks And Recreation a débuté sa saison 2 sur les chapeaux de roue avec une flopée d'épisodes très amusants et très convaincants. Entre autres gags qui m'ont marqué, je citerais le pingouin à l'arrière de la voiture de Leslie avec sa ceinture de sécurité. Totalement barré. Il me semble que c'était dans le Season Premiere. Puis les bourdes de Leslie sur le mariage gay et par extension sur les gays étaient hilarantes et décomplexées. A ce propos, Amy Poelher a grandement amélioré son jeu en versant moins dans l'hystérie. La mise en avant de ses nombreux défauts et de ses faiblesses est toujours irrésistible. Je repense à son rôle de juge dans le beauty pageant de Pawnee : il était révélateur de sa personnalité. Elle reste, à mon sens, le personnage le plus drôle, même si tous les autres ne sont pas pour autant des faire-valoir. Le duo Leslie/Dave était particulièrement bon en début de saison. Louis C.K. est un fucking acteur de comédie !

   Parmi les autres personnages, je retiens les expressions d'inexpression (c'est un concept) d'April. Elle m'a souvent fait rire, que ce soit avec ses "gay boyfriends" ou son attirance pour Andy qu'elle n'assume pas et on la comprend ! Elle est vite devenue indispensable. Andy, en revanche, est plus ou moins lourd selon les épisodes mais pas vraiment indispensable à mon sens. Son duo avec April fonctionne très bien et les voir en couple en saison 3 pourrait le rendre plus intéressant. Dans le genre lourd, Tom se pose là ! Mais c'est ce qui fait son charme en même temps et il ne m'a jamais agacé. Peut-être qu'il serait bon d'explorer un autre pan de sa personnalité que celui du dragueur invétéré qui finit toujours tout seul mais sa nouvelle petite-amie (prometteuse) n'est-elle pas là pour ça ? Ron m'éclate, plus en saison 2 qu'en saison 1 où je le trouvais juste sans intérêt et pas si présent que ça. J'ai adoré ses scènes avec Megan Mullally (qui est sa femme dans la vie pour les ignorants) lors de sa venue dans un épisode et j'espère qu'elle reviendra. Elle fonctionnait très bien aussi avec Leslie. Faire d'elle un personnage récurent est ce qui pourrait arriver de mieux à la série ! Mais ce n'est pas prévu, a priori. L'épisode dans lequel Ron m'a fait le plus rire, je crois que c'est celui de la partie de chasse dans la forêt ! C'est peut-être même le meilleur épisode de la saison. De grands moments ! Sinon, Jerry et Donna, que j'avais à peine calculé en saison 1, m'ont souvent fait beaucoup rire malgré une présence réduite. L'épisode plus ou moins consacré à Jerry était drôle (son pet en pleine réunion était... awkward mais je n'ai pas pu m'empêcher de rire et j'ai même dû me repasser la scène plusieurs fois). Donna, c'est simple : dès qu'elle ouvre la bouche, je ris. Elle devrait l'ouvrir plus souvent ! J'ai failli oublier Mark et Ann, et c'est assez significatif. Ce sont les deux personnages un peu en dehors du trip de la série, que l'on a du coup réuni pour former un couple quasi-boulet. Pas un grand succès et ça a malheureusement pris beaucoup de place. Le départ de Mark à la fin de la saison est clairement une bonne chose. Je n'ai rien à reprocher à l'acteur (Paul Schneider) mais son personnage était le maillon faible. Ann a eu davantage de bons moments, et notamment dans les deux derniers épisodes avec la venue de Rob Lowe et Adam Scott. Leur duo fonctionne bien mais individuellement, je ne suis pas persuadé de leur potentiel. Surtout celui de Chris en fait, qui ne m'a pas du tout fait marrer dans son premier épisode et un peu plus dans le deuxième. Disons que Rob Lowe et comédie ne vont pas forcément super bien ensemble. Et puis j'ai une dent contre lui de toute façon et vous savez bien pourquoi... Pour finir, je tiens à signaler deux épisodes en particulier qui étaient originaux et drôles : celui du Telethon et celui du Woman Of The Year.

   Si je n'ai accordé que deux étoiles à la saison 2 de Parks And Recreation, c'est essentiellement parce que je l'ai trouvé trop irrégulière, alternant en deuxième partie de saison les bons épisodes et les épisodes ou faciles ou prévisibles ou ennuyeux. Dans l'ensemble, j'ai bien ri et je n'ai pas tellement de reproches supplémentaires à lui faire. Sauf peut-être l'utilisation des interviews qui n'a pas toujours été efficace et, plutôt que de les améliorer, les scénaristes ont eu tendance à les réduire comme peau de chagrin. Un peu embêtant pour un mockumentary quand même. Vivement la saison 3 mais il va falloir attendre un bon bout de temps puisqu'elle n'est attendue que pour la mi-saison. En même temps, on peut s'estimer heureux qu'elle voit le jour. C'était pas gagné vu les audiences minables.   

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