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Des News En Séries, Le Blog

23 décembre 2013

Halt & Catch Fire [Pilot Script]

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HALT & CATCH FIRE

Drama // 52 minutes

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"Breaking Big Blue" Pilote écrit par Christopher Cantwell & Christopher C. Rodgers. Produit par Mark Johnson (Breaking Bad, RectifyMelissa Bernstein (Breaking Bad, Rectify). Réalisé par Juan José Campanella (Dans ses yeux, Dr House). Pour AMC Studios & Gran Via Productions. 63 pages.

Au cœur des années 80, au Texas, un visionnaire, un ingénieur et une prodige spécialisés dans la micro-informatique confrontent leurs inventions et innovations aux géants de l'époque. Leurs relations sont alors mises à rude épreuve, entre convoitises, jalousies et crises d'égo...

Avec Lee Pace (Pushing Daisies, Twilight, Le Hobbit, The Fall, Lincoln), Scoot McNairy (Bones, Cogan, Argo, 12 Years A Slave), Mackenzie Rio Davis, Kerry Bishé (Scrubs, Argo, Sex & The City le film), Toby Huss (La caravane de l'étrange), David Wilson Barnes,  Maggie Elizabeth Jones (Ben & Kate)...

 

   Joe MacMillian. Retenez ce nom. Je suis prêt à parier que dans quelques années il sera presque aussi connu que celui de Don Draper. Je ne suis pas un grand adepte de Mad Men et je n'ai de son fameux héros qu'une image lointaine, basée sur quelques lectures, quelques analyses, quelques images, mais j'ai le sentiment que ce Joe MacMilian est une sorte d'alter ego de Don Draper, une vingtaine d'années plus tard. Ils n'évoluent pas dans le même monde, ni le même milieu, mais leurs failles semblent être les mêmes. Ce sont deux hommes dotés d'une grande intelligence, pourris par l'ambition, la soif d'argent et de pouvoir, rongés par un tempérament autodestructeur. Ils sont aussi admirables que détestables. Des personnages fascinants. Il ne fait aucun doute que la prestation de Lee Pace dans ce rôle sera à la hauteur de celle de Jon Hamm, laquelle lui a permis de remporter de nombreuses récompenses. Qui sait ? En 2015, le grand gagnant des Emmy Awards, ce sera peut-être lui. Je l'imagine très facilement nommé en tout cas. Peut-être même que Halt & Catch Fire sera en lice dans la catégorie "Meilleur drama", aux côtés de Mad Men justement et sa dernière saison très attendue. Une chose est sûre, AMC a mis la main sur une pépite, originale, ambitieuse et étonnante ! A lire le pitch pourtant, il n'y a rien d'extrêmement bandant là-dedans. Et pourtant...

   Ce qui m'a frappé d'abord à la lecture de ce script c'est sa fraîcheur. Il est écrit par deux petits mecs débutants, qui ont visiblement un talent fou et qui, grâce à ces 63 pages, sont sur le point de voir leur vie changer. La résonance avec le destin des héros de Halt & Catch Fire est amusante. J'espère toutefois que pour en arriver là, ils n'ont pas eu recours, eux, à des méthodes peu reluisantes à base de plagiat et d'espionnage industriel. Car le point de départ de la série, c'est ça. Du plagiat, justifié par Joe MacMillian par le fait que c'est ainsi que le monde de l'informatique à l'ére d'IBM fonctionne. Est-ce encore le cas aujourd'hui ? Cette série se déroule certes dans le passé, lequel n'est pas si lointain, mais son propos sonne très actuel. On parle d'une époque où internet n'existait pas encore. Ou le PC n'en était qu'à ses balbutiements. Ou tout était à créer, inventer, imaginer. Et c'est exactement ce que nos héros et leurs contemporains ont fait. Pour en arriver jusqu'aux iPhone, aux tablettes, à Facebook, Twitter... à ce monde ultra-connecté qui est le nôtre. Il y a quelque chose de tout à fait étourdissant dans ce pilote. A la fois dans ce qu'il décrit et dans tout ce qui en a découlé. Impossible d'ailleurs de ne pas penser à Masters Of Sex. Le parallèle peut paraître saugrenu mais il ne l'est pas tant que ça. Il n'y a pas véritablement d'étude des moeurs ici, mais il s'agit aussi d'un drama qui raconte les débuts d'une aventure extraordinaire qui a changé nos vies quotidiennes. L'objet du désir n'est juste pas le même. Notons au passage que Halt est une création pure. Elle n'est pas basée, en tout cas officiellement, sur des personnags existants. 

   La majeure partie de ce premier épisode consiste à dévoiler petit à petit le plan tout à fait brillant de MacMillian et de constituer son équipe. Si lui est expert dans la vente -un trentenaire audacieux, prêt à tout, notamment à se mettre constamment en danger ainsi que ceux pour qui il travaille ou qui travaillent pour lui- il s'adjoint les services d'un ingénieur désabusé, qui a fait de mauvais choix et qui se retrouve dans une situation précaire avec une femme et deux enfants à charge, et une étudiante surdouée, charmante de surcroit, au tempérament bien trempé, qui accepte de quitter l'université avant d'obtenir son diplôme pour se lancer dans l'aventure de sa vie. Trois cerveaux puissants. On sent déjà les conflits poindre, qu'ils soient d'ordre professionnels ou personnels. Tout est lié. Oserais-je ajouté les conflits d'ordre amoureux ? Il ne faudrait pas que la série nous fasse du mauvais Nip/Tuck avec un trio voire un quatuor amoureux compliqué et insoluble. Mais il y aura forcément un peu de cet ingrédient là aussi. Tout est construit de manière à créer des rivalités et des trahisons. Entre celui qui est incapable d'accepter un "non" et celui qui refuse qu'on lui donne un ordre quelconque... les problèmes ne font que commencer ! Et j'ajouterai que les deux personnages nous sont présentés dans leur première scène respective par 1/ une tentative de suicide 2/ une méga baston. Ca va chier.

    Halt & Catch Fire ne fera peut-être pas long feu -on se souvient de Rubicon sur AMC déjà, brillante, bien que très difficile d'accès, éteinte après une seule saison- mais elle marquera les esprits de ceux qui l'auront vue et elle sera forcément considérée par les experts de la profession comme une grande. Avec une telle histoire et de tels personnages, même la pire des réalisations ne pourrait altérer la qualité du scénario de ce pilote et toutes les belles perspectives qu'il laisse entrevoir. Qu'on ne connaisse rien à la micro-informatique n'est pas un problème : la série ne s'adresse pas particulièrement aux geeks, mais à tous les amateurs de télévision intelligente qui ne se contente pas de divertir. Elle est de celles qui ravivent l'étincelle.

 

A VENIR : TURN, LINE OF SIGHT, HAPPYLAND, THE BLACK BOX, HIEROGLYPH, HIGH MOON, FATRICK, TIN MAN...

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18 décembre 2013

Wayward Pines [Pilot Script]

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WAYWARD PINES

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Chad Hodge (Runaway, The Playboy Club). Produit et réalisé par M. Night Shyamalan (Sixième Sens, Signes, Le Village...). Basé sur le roman Pines de Blake Crouch. Pour FX Productions & FOX. 63 pages.

 Ethan Burke, l'un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l'Agent Bill Evans et l'Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu'il s'approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu'il n'a plus aucun moyen d'entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d'identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite Wayward Pines n'est pas aussi lisse et parfaite qu'il n'y paraît...

Avec Matt Dillon (Sexcrimes, Mary à tout prix, Collision), Juliette Lewis (Tueurs Nés, Une nuit en enfer, The Firm), Carla Gugino (Karen Sisco, Political Animals, EntourageMelissa Leo (Treme, Prisoners, Fighter), Terrence Howard (Los Angeles Police Judiciaire, Iron Man), Justin Kirk (Weeds), Shannyn Sossamon (Mistresses US, How to make it in America), Hope Davis (The Newsroom, In Treatment), Toby Jones (Harry Potter, Hunger Games, The Mist), Lindsey Kraft, Greta Lee, Tim Griffin...

 

J’ai lu ce script avec gourmandise mais avec le sentiment tenace que j’avais affaire à une histoire que je connaissais déjà… par cœur. Chaque rebondissement est attendu. Et en même temps, c’est excitant. Oui mais c’est prévisible. Mais exaltant… C’est compliqué, quoi. De ma petite expérience en lecture de script, j’ai remarqué que ce qui était facile ou prévisible sur le papier l’était encore plus une fois porté à l’écran. Je suis donc inquiet pour Wayward Pines. Et d’autant plus qu’au fond, ça m’a vraiment plu.

Par exemple, je ne vous révèle pas grand-chose en vous disant que le héros est en fait enfermé dans la ville. On l’empêche d’en sortir. C’est même tout l’objet du premier épisode finalement. Sauf qu’on vous l’annonce officiellement en guise de cliffhanger dans l’avant-dernier acte. A ce moment-là, ça relève simplement de la confirmation. La surprise est éventée. L’autre truc qui m’a un peu dérangé et qui pourrait devenir encore plus problématique par la suite, c’est toutes les scènes –certes courtes- qui se déroulent en dehors de Wayward Pines, que ce soit au Bureau des Services Secrets ou auprès de la femme du héros. Elles ne sont pas intéressantes et nous coupent régulièrement de l’action principale. Il aurait été plus prenant de rester à 100% dans la ville, afin de maximiser l’empathie avec Ethan et renforcer l’aspect claustrophobique qu’essaye de nous vendre le scénariste. Et puis au bout du compte, le pilote use de toutes les ficelles habituelles des films de ce genre. C’est vrai que côté séries, on en a eu peu de cette trempe. Le Prisonnier et Persons Unknown me viennent immédiatement à l’esprit, mais pas beaucoup d’autres.

Wayward Pines peut toutefois compter sur un super casting. Matt Dillon fera probablement un beau héros comme on les aime, un peu torturé mais pas trop, égratigné mais beau quand même. Celle que je suis particulièrement pressé de découvrir, c’est Melissa Leo. D’abord parce ce qu’elle est excellente mais encore trop peu connue ; ensuite parce que le personnage qu’elle interprète, Nurse Pam, promet de bonnes crises de rire. Elle est décrite comme une sorte de Kathy Bates dans Misery. C’est exactement ça, mais l’accent est surtout mis son humour noir, ravageur… qui finit par devenir flippant ! Je suis très fan de Carla Gugino. Son rôle n’est pas incroyable, j’aurais préféré qu’elle écope de celui de Juliette Lewis pour tout dire. On sera sûrement amené à la voir davantage à l’écran. Mais Juliette Lewis est très bien aussi, et trop rare, alors…

Wayward Pines a « FAIL » écrit partout sur ses murs. C’est typiquement le genre de séries qui ne marchent jamais, malgré un point de départ hyper intrigant. Je ne sais pas si les épisodes suivants tourneront désespérément en rond mais le pilote est tout à fait recommandable, bien que trop classique dans le fond. Peut-être que la réalisation de Shyamalan fera toute la différence ? Il y a en tout cas matière à faire quelque chose de saisissant visuellement !

A VENIR : HALT AND CATCH FIRE, TURN, THE BLACK BOX, HAPPYLAND, TIN MAN, FATRICK, HIEROGLYPH...

9 décembre 2013

The Affair [Pilot Script]

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THE AFFAIR

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Drama // 52 minutes

Ecrit et produit par Sarah Treem (In Treatment, House Of Cards), co-créé par Sarah Treem et Hagai Levi (Be Tipul, In Treatment). Réalisé par Mark Mylod (Shameless US, Entourage, Once Upon A Time). Pour Showtime Networks. 73 pages.

Un beau jour, au début de l'été, Noah, un homme marié et père dévoué de quatre enfants, fait la rencontre d'Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de coeur est instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira leurs mariages respectifs et aura des conséquences dramatiques pour chacun des membres de leurs familles...

Avec Dominic West (The Wire, The Hour, 300, Chicago), Ruth Wilson (Luther, The Prisoner 2009, Lone Ranger), Maura Tierney (Urgences, Rescue Me, The Whole Truth, The Good Wife), Joshua Jackson (Dawson, Fringe), Julia Goldani Telles (Bunheads)...

 

   A la lecture du pitch de The Affair, impossible de ne pas penser à Betrayal, le thriller soap d'ABC lancée cette rentrée sans rencontrer le succès escompté, ce qui n'aura surpris personne. J'avoue que j'avais beaucoup aimé le script du pilote (comme en témoigne ma review), mais le résultat final est loin de m'avoir séduit. A cause des acteurs principaux d'abord, absolument pas convaincants; à cause de la réalisation, ensuite, bien peu efficace, trop lisse; et à cause des quelques changements apportés çà et là faisant perdre de la subtilité à l'ensemble. Comme je le craignais, ce projet n'était pas du tout fait pour un network mais pour une chaîne du câble (je suggérais Showtime à l'époque !), donc ABC a cherché à le rendre plus accessible, moins intimiste, sans pour autant le rendre plus énergique. Résultat : on s'est retrouvé avec un produit froid, ennuyeux, dont le potentiel ne suffisait pas à donner envie de poursuivre. The Affair sera-t-elle la version réussie de Betrayal ?

   Je n'ai pas la réponse à cette question, car je suis partagé. Et, à vrai dire, je ne serais pas choqué que Showtime choisisse de ne pas transformer l'essai en série. Autant ce serait une bêtise pour The Vatican, autant ce serait presque du bon sens pour The Affair ! Les chances pour que ce show séduise largement sont minces. Pourtant, le thème de l'adultère est susceptible de toucher beaucoup de monde. Qui n'a jamais été trompé ? Qui n'a jamais trompé ? "Plein de gens", vous allez me répondre.  Un "Moi" peut-être même. Mais les fidèles sont-ils majoritaites ? Je ne le crois pas. Mais là n'est pas le débat. Même si ce pilote a quelque chose de spécial, une atmosphère ambivalente, aussi lumineuse que sombre, au coeur d'une ville balnéaire de la côte Est, il naît d'une histoire qui semble, au premier abord, banale. On se dit au fond que le sujet ne mérite pas vraiment d'être décliné sous la forme d'une série. Ou alors d'une mini-série de quelques épisodes seulement. Mais plusieurs saisons de 13 épisodes ? Il faudrait pour cela tomber dans le soap. Ajouter de nombreuses complications, tout un tas de personnages supplémentaires. Or, dans ce premier épisode en tout cas, ce n'est pas la chemin qui est emprunté. Tout est simplifié à l'extrême pour ne garder que l'émotion de la rencontre, le trouble, la douleur qui n'est jamais loin. C'est beau, mais est-ce suffisant ? 

   La scénariste a choisi de raconter dans ce pilote le début de l'adultère à travers les deux points de vue : d'abord celui de Noah, dans les 40 premières pages, puis celui d'Alison, dans la trentaine restantes. Un concept intéressant, mais qui ne tient pas tout à fait ses promesses : il aurait été intéressant que les récits des deux protagonistes diffèrent un minimum, même sur des détails, or ce sont exactement les mêmes. Reste toutefois toutes les scènes où ils ne sont pas ensemble à découvrir. A la lecture, elles sont plaisantes. Je crains qu'elles soient un peu ennuyeuses à l'écran. Ce sont, surtout pour Noah, des scènes de vie familiale assez basiques. Un départ en vacances, des adolescents qui boudent, une femme légèrement contrariée (Maura Tierney, qui n’a pas grand-chose à faire pour le moment). La situation d'Alison, du fait de la perte de son enfant et du deuil impossible auquel elle est éternellement soumise, est plus singulière. Son surfeur de mari, interprété par Joshua Jackson, est énigmatique. Doit-elle avoir peur de lui ? Est-ce quelqu'un de bien ? Petit à petit, beaucoup de questions se posent. Comment cet enfant est mort ? L'un des deux parents est-il responsable ? Mais le plus grand mystère qui entoure ce pilote réside dans les voix-off de Noah et Alison qui se muent peu à peu en ce qui semble s'apparenter à une thérapie et qui se révèle finalement être un interrogatoire de police. La scénariste ne donne sciemment aucune indication de lieu et de date. Combien de temps après leur rencontre ce moment a lieu ? Et surtout pourquoi ? Y'a-t-il eu un meurtre ? Un suicide ? 

   The Affair pourrait être un vrai beau drama, profond et éprouvant. La difficulté n'est pas de produire un bon pilote -il a de grandes chances de l'être, surtout si la réalisation est à la hauteur et que les interprètes sont aussi bons qu'ils le sont habituellement ailleurs- mais de produire un deuxième épisode, puis un troisième... puis des dizaines tout en restant pertinent et sobre...

 

PROCHAINEMENT : WAYWARD PINES, TURN, HALT AND CATCH FIRE, HAPPYLAND, TIN MAN, FATRICK...

24 novembre 2013

The Leftovers [Pilot Script]

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THE LEFTOVERS

Drama // 52 minutes

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Ecrit et produit par Damon Lindelof (Lost, Prometheus, Star Trek Into Darkness, World War Z...) et Tom Perrotta, auteur du roman The Leftovers. Produit et réalisé par Peter Berg (Friday Night Lights, Battleship). Pour Warner Bros. Television & HBO Networks. 78 pages.

Que se passerait-il si 2% des êtres humains disparaissaient de la surface de la terre sans la moindre explication ? C'est à cette question que les habitants de la petite ville de Mapleton vont être confrontés lorsque nombreux de leurs voisins, amis et amants s'évanouissent dans la nature le même jour d'automne.

Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgarde dépeuplée, mais rien n'est plus comme avant. Personne n'a oublié ce qui s'est passé ni ceux qui ont disparu. A l'approche des cérémonies de commémoration, le shérif Kevin Garvey est en état d'alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule aux revendications mystérieuses, comparable à une secte...


Avec Justin Theroux (Six Feet Under, Mullholland Drive, American Psycho...), Amy Brenneman (Amy, Private Practice, Heat, Daylight), Liv Tyler (Armageddon, Le Seigneur des Anneaux...), Christopher Eccleston (Doctor Who), Chris Zylka (Kaboom, Secret Circle), Ann Dowd (Compliance), Max et Charles Carver (Desperate Housewives, Teen Wolf), Emily Meade (Young Adult), Jake Robinson (The Carrie Diaries), Margaret Qualley, Michael Gaston (Damages, Mentalist, Unforgettable), Carrie Coon,  Amanda Warren...

 

   Tout comme le roman dont il est adapté -une oeuvre bouleversante qui m'a énormément marqué- le pilote de The Leftovers -et la série qui va naturellement en découler puisque HBO en a d'ores et déjà commandé 9 autres épisodes- est unique en son genre. Déstabilisant. Perturbant. Émouvant. Lent. Il ne plaira pas à tout le monde, j'en suis certain. Il va diviser. Comme à peu près tout ce que Damon Lindelof fait. Ca ne ressemble à peu près à rien de ce qu'il a pu écrire avant, en surface du moins. On y retrouve sa sensibilité, mais sans tout le bullshit -que j'adore- qui va habituellement autour. Il y a un certain mysticisme qui peut rappeler les dernières heures de Lost. Et les personnages sont au coeur de l'histoire, comme dans la série suscitée. Ils passent avant les circonstances, avant les événements, avant les rebondissements. The Leftovers, c'est une étude de caractère, une aventure pyschologique, une suite de portraits tracés à la craie qui ne demande qu'à être peaufinés, approfondis, coloriés à l'intérieur car ces (anti)héros ressentent un grand vide depuis que ceux qu'ils aimaient sont partis. Sans laisser de traces, justement. Ils ne savent plus comment combler l'absence et le manque. Ils ne savent plus quoi faire de leur solitude. Ils sont au bord du précipice. Et c'est à ce moment-là qu'on les attrape et que l'on nous demande de leur tendre la main et de ne plus la lâcher.

   Contrairement au roman qui présentait méticuleusement les personnages un à un, chapitre par chapitre, la série a choisi de se concentrer avant tout sur celui interprété par Justin Theroux : Kevin Garvey, le chef de la police. "He will be our hero. Sort of." Ce qui m'a un peu déçu au premier abord, je dois bien l'avouer. Ce n'était pas nécessairement le personnage le plus fascinant du lot. Et puis, encore un flic ? Mais son job n'a pas tellement d'importance, c'est à l'homme que l'on s'intéresse avant tout. Un homme perdu, torturé. Un mari et un père de deux enfants, qu'il n'a pas su retenir. Un étranger parmi les siens. Et un sacré DILF ! Je n'ai pas compté le nombre de scènes où il était nu ou à demi-nu, mais elles sont relativement nombreuses. ll n'y a pas de doute : on est bien sur HBO ! On suit en parallèle sa femme, Laurie Garvey, qui a quitté mari et enfants pour rejoindre un mystérieux culte, lequel cherche sans cesse à recruter de nouveaux membres en profitant de leurs faiblesses et de manière extrêmement intrusive. C'est là que le pilote prend un tournant weird, qui met mal à l'aise. Enfin il y a ça et le chien qui se fait exploser la tête sous les yeux de Kevin...

   Une des particularités de cette secte, c'est que ses disciples n'ont pas le droit de parler. Si bien qu'Amy Brenneman et quelques autres acteurs ne prononcent pas un mot de tout le pilote ! J'ai hâte de voir la performance, car c'en est assurément une ! Le personnage de Laurie, bien qu'on ne le comprenne pas, est extrêmement attachant; son destin est à mettre en parallèle avec celui de Nora, une jeune femme qui a perdu à la fois son mari et son enfant le même jour, au même moment. C'est d'ailleurs à elle que l'on doit le moment le plus fort du roman, qui est lié à un certain... Bob l'éponge (!). J'espère qu'il sera retranscris à un moment donnée dans la série. Il n'apparaît pas dans le pilote en tout cas. Beaucoup d'autres personnages gravitent autour de ce noyau dur. On est notamment introduit à un groupe d'ados qui ne représente vraiment pas la meilleure partie de ce premier épisode. Surtout quand on sait que les jumeaux Scavo en font partie. On va dire que c'est très classique. Il y a du gros potentiel à boulets. Mais il y a Amy. Et Amy, c'est un peu la brise d'air frais de Mappleton. Elle ne semble pas avoir été touchée par le drame. Elle rit, elle vit, elle virevolte. Et puis il y a un gourou inquiétant, une mairesse intraitable, un révérend devenu rédacteur en chef d'un tabloid local (Christopher Eccleston) et des animaux qui se comportent bizarrement. Bref, des "restes" peut-être, mais pas des miettes. 

   The Leftovers est une série qu'il faudra suivre religieusement dans quelques mois, parce qu'elle mérite toute notre attention et toute notre dévotion. Elle ne sera pas parfaite, mais j'ai l'intime conviction qu'elle sera importante.

 

A VENIR : WAYWARD PINES, TURN, HALT AND CATCH FIRE, HAPPYLAND, THE AFFAIR, TIN MAN, FATRICK...

8 octobre 2013

Top Pilotes Comédies [Saison 2013/2014]

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t_l_chargement1. BROOKLYN NINE-NINE (FOX)

What? La vie au sein du commissariat de police de Brooklyn n'est pas de tout repos : une pléiade d'inspecteurs un poil loufoques doivent jongler entre leur mission de protéger et servir les habitants de la ville, leur vie personnelle et surtout celle du bureau.

Who?  Andy Samberg, Andre Braugher, Terry Crews, Melissa Fumero, Jo Lo Truglio...

  

21029267_201308200951059372. THE CRAZY ONES (CBS)

What? Simon Roberts, le patron excentrique d'une agence de pub de renom, travaille avec sa fille, Sydney, son total opposé. Entourés d'une équipe de talentueux publicitaires, ils s'efforcent de rester dans le coup malgré la concurrence et la folie qui s'emparent d'eux bien souvent...

Who? Robin Williams, Sarah Michelle Gellar, James Wolk, Amanda Setton, Hamish Linklater...

How? Fous ? Pas tant que ça ! Surexcités ? Carrément ! The Crazy Ones possède un pilote hyper efficace, qui évite tous les pièges dans lesquels il était censé tomber : Robin Williams n'en fait pas trop mais juste ce qu'il faut, Sarah Michelle Gellar ne se contente pas d'être la rabat-joie, elle a ses petits moments de comédie qui lui vont si bien, et James Wolk -qui n'en finit plus d'être une révélation- est par-fait. Ce trio se suffit presque à lui-même. Ensuite, les possibilités offertes par l'agence de pub et les cas farfelus auxquels elle risque d'être confrontée, David E. Kelley style, ne fait qu'augmenter mon enthousiasme quant à suivre la fine équipe semaine après semaine. J'avais peur d'un truc ringard : c'est tout le contraire ! C'est moderne ET drôle. Par contre, la même série en format 42 minutes aurait été encore plus intéressante à mon sens... 

Then? Le deuxième épisode a confirmé ma bonne impression et je rajouterai que CBS semble avoir mis les moyens pour que la série ressemble à quelque chose : effets-spéciaux dignes de ce nom, beaucoup de scènes en extérieur, générique hyper sympa... Une vraie plus-value visuelle !

 

3. SUPER FUN NIGHT (ABC)

21040677_20130916153902915What? Trois jeunes femmes coincées et mal dans leur peau tentent par tous les moyens de passer une soirée "super fun" chaque vendredi. Mais le résultat est souvent loin de leurs espérances, surtout lorsque Kimmie reçoit une promotion qui va chambouler son quotidien puisqu'elle va faire de nouvelles rencontres...

Who? Rebel Wilson, Liza Lapira, Lauren Ash, Kebin Bishop...

How? Certes, c'est de la triche, le premier épisode diffusé n'est pas le véritable pilote MAIS il est génial et c'est tout ce qui compte à ce stade. En revanche, je crains que comme Don't Trust The B**** la comédie déjantée n'ait pas d'avenir à long terme sur ABC -elles auraient d'ailleurs formé un duo sympa, voire un carré génial avec Happy Endings et Mixology- l'humour y est trop particulier pour que le grand public s'y retrouve. A tel point d'ailleurs que les critiques américains n'ont pas apprécié non plus. PLein de gens n'ont pas apprécié en fait. Je ne comprends pas bien... Oserais-je dire que les gens n'ont pas envie de voir une fille bien en chair se moquer d'elle-même ? Non, je n'irai pas jusque là. En attendant, je trouve Rebel Wilson géniale et il faut plus de femmes comme elle à la télévision. Tina Fey et Lena Dunham ont creusé le sillon. Ceux qui entourent l'héroïne doivent par contre encore faire leurs preuves. Il va falloir profiter de ces super fun épisodes je crois, on risque de ne pas en avoir beaucoup... 

Lire la critique du script (version CBS)

 

4. THE GOLDBERGS (ABC)

the_goldbergsWhat? Grandir dans les années 80 au sein d'une famille complétement barrée mais aimante, c'était le quotidien d'Adam, aujourd'hui trentenaire, qui se demande comment il a pu devenir si "normal" dans de telles conditions. A partir des vidéos qu'il a tournées pendant toute son enfance, il en retrace les événéments les plus marquants...

Who? Wendi McLendon-Covey, Jeff Garlin, George Seagal, Troy Gentile, Hayley Orrantia... 

How? C'est vrai, les Goldberg crient souvent (tout le temps ?) et très fort. C'est vrai qu'ils en font trop (des tonnes ?) et que ça pourrait devenir usant. Mais avant d'en arriver là, j'ai envie de leur donner leur chance. Je trouve qu'ils la méritent amplement. Leurs accoutrements me font rire. Leurs références aussi. Plein de répliques font mouche dans ce premier épisode. D'autres tombent à l'eau, j'avoue. Ce petit vent de nostalgie fait du bien. La tendresse qui se dégage de cette famille aussi. Wendy McLendon-Covey est excellente on l'a-do-re. ABC nous a apporté The Middle et Modern Family, ainsi que l'excellente The Neighbors : The Goldbergs est dans cette digne lignée. 

Lire la critique du script 

 

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5. TROPHY WIFE (ABC)

130647_group_01r3_fulWhat? Kate, une ancienne fêtarde, change de vie instantanément lorsqu'elle tombe amoureuse d'un homme qui a déjà trois enfants, très manipulateurs, et deux ex-femmes, très présentes, qui la jugent sans cesse. En emménageant avec lui, elle n'imaginait pas devoir faire autant de sacrifices...

Who? Malin Akerman, Marcia Gay Harden, Bradley Whitforld, Michaela Watkins, Natalie Morales...

How? Trophy Wife est la preuve que même avec un super script, une super distribution et un super réalisateur aux commandes, on n'obtient pas toujours la réussite escomptée. J'attendais beaucoup de ce pilote et il m'a déçu. Pourtant, les quelques changements que j'ai repéré par rapport au scénario d'origine sont plutôt bien vus. Non, ce qui pose problème c'est qu'il n'y a pas encore d'alchimie entre les acteurs. Ils sont tous bons séparément mais ensemble, ça ne fonctionne pas (encore). Du coup, le rythme s'en retrouve impacté. Malin Akerman paraît bien seule parfois à se démener dans tous les sens pour un résultat moyen. Son talent comique n'est pourtant plus à prouver. En tout cas, le potentiel est indéniablement là. Cette cellule familiale originale peut amener vers des intrigues variées et vraiment drôles. A la Modern Family, clairement son modèle. Espérons qu'elle ait le temps de trouver son ton... 

Lire la critique du script

 

6. SEAN SAVES THE WORLD (NBC)

Sean_Saves_The_World_NBC_season_1_2013_posterWhat? Le quotidien de Sean, un père gay divorcé, qui doit jongler entre sa carrière compliquée par la présence d'un patron insupportable et l'arrivée à plein temps d'Ellie, sa fille de quatorze ans sous son toit...

Who? Sean Hayes, Linda Lavin, Megan Hilty, Samantha Isler, Thomas Lennon, Ech Kellum...

How? Si vous ne supportez pas Sean Hayes (oubliez son atroce apparition dans Smash !) et les rires enregistrés, vous allez forcément détester cette sitcom à l'ancienne. Suis-je trop nostalgique de Will & Grace pour l'apprécier à sa juste valeur ? Possible. J'ai en tout cas passé un bon moment devant ce pilote, conforme à ce que j'en attendais. Les répliques fusent, le héros cabotine à mort. Et alors ? Megan Hilty est très à l'aise dans ce registre et l'ensemble de la distribution est solide. C'est sûr que Sean et sa bande auraient plus eu leur place sur TV Land que sur NBC (et auraient eu plus de chance de survivre aussi), mais je ne bouderais pas mon plaisir tant qu'il durera ! Je la troquerais contre tous les Whitney et Guys With Kids du monde.

 

7. THE MICHAEL J. FOX SHOW (NBC)

Michael_J_Fox_Show_NBC_season_1_2013_posterWhat? Le quotidien de Sean, un père gay divorcé, qui doit jongler entre sa carrière compliquée par la présence d'un patron insupportable et l'arrivée à plein temps d'Ellie, sa fille de quatorze ans sous son toit...

Who? Michael J. Fox, Betsy Brandt, Wendell Pierce, Katie Finneran, Juliette Goglia...

How? Je m'attendais à un Modern Family-bis. Je me retrouve avec un sous-Modern Family. Passé la déception, je trouve que The Michael J. Fox Show a plein de qualité et qu'on ressent une véritable authenticité et de l'émotion. Mais on rit peu. Très peu. Merci Katie Finneran de remplir le quota minimum de loufoquerie car le reste de la série est très sage finalement. Les gosses ne sont pas très attachants. J'adore Betsy Brandt mais elle n'a pas franchement la comédie dans le sang et Michael J. Fox fait parfois peine à voir. Il se bat comme un lion, c'est parfaitement admirable, mais c'est aussi dérangeant : on ne comprend pas ce qu'il dit sans sous-titres et ses mouvements mal assurés l'empêchent de faire marcher à pleine puissance son sens comique inné. Et puis franchement, NBC qui réussit une fois de plus à nous caser les coulisses de la télé dans une de ses séries... C'est tellement fatiguant ! 

Then? Le deuxième épisode ne m'a pas plus convaincu mais pas déplu non plus. C'est correct, mais ça ne donne pas plus envie que ça de revenir semaine après semaine... 

 

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8. MOM (CBS)

mom_612x907What? Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie. Mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs années, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !

Who? Anna Faris, Allison Janney, Nate Corddry, French Stewart, Matt L. Jones...

How? Pourquoi Diable CBS a-t-elle choisi d'édulcorer l'héroïne de Mom et changer tant de blagues si efficaces du premier script du pilote ? Ce n'est pas comme si les bêtises des excellentes 2 Broke Girls n'avaient pas habituer le public à un peu plus de vulgarité féminine ! En tout cas, c'est certainement pour ne pas trop ressembler à sa consoeur que Christy ne travaille plus dans un dinner mais dans un grand restaurant. Le résultat est forcément moins chaleureux, d'autant que le chef qui n'existait pas à la base n'apporte absolument rien à mon sens ! Avec tout ça, Anna Faris est en sous-régime et Allison Janney n'est pas au maximum de ses capacités. Le potentiel est pourtant là ! Laissez les acteurs et les scénaristes se lâcher et tout devrait bien se passer... 

Then?  Le deuxième épisode était beaucoup plus réussi que le premier. Me voilà rassuré. Mom mérite de faire son trou sur CBS. Elle n'est pas moins bonne que les autres, elle est même meilleure que certaines...

Lire la critique du script

 

9. BACK IN THE GAME (ABC)

back_in_the_game_posterWhat? Une mère célibataire, divorcée, qui n'a pas sa langue dans sa poche, emménage avec son fils chez son père, un joueur de baseball à la retraite et veuf, lui aussi grande gueule. Lors de son temps libre, elle coache l'équipe de baseball de son fils...

Who? Maggie Lawson, James Caan, Ben Koldyke, Griffin Gluck, Lenora Crichlow...

How? Ecoutez, je n'ai rien contre Back In The Game, qui est une comédie tout à fait honnête, mais je trouve que c'est le maillon faible des quatre nouvelles comédies lancées par ABC cette saison. C'est la moins efficace, la moins originale et celle qui possède à mon sens le moins de potentiel sur le long terme. Ensuite, je dois bien reconnaître que l'univers du baseball ne me parle pas du tout et que ça ne m'a pas aidé à me laisser prendre au jeu. Le casting est plutôt bon, dela dit. Mais je crois que j'ai un problème avec James Caan. Il ne me fait pas rire. Je le trouve même très antipathique dans une comédie. Il a un personnage équivalent à celui d'Ed O'Neill dans Modern Family, mais lui a une bonhommie qui rend le monsieur attachant. Par contre, j'adore le petit Griffin Gluck qui faisait déjà des merveilles dans Private Practice. Bref, je n'ai pas crié au scandale devant ce pilote mais je passe volontiers mon tour pour la suite !

 

10. THE MILLERS (CBS)

the_millers_612x907What? Un homme fraîchement divorcé voit ses parents très envahissants emménager chez lui contre son gré...

Who? Will Arnett, Margo Martindale, Beau Bridges, Jayma Mays, Nelson Franklin, J.B. Smoove...

How? Pitch on ne peut plus simpliste : humour on ne peut plus basique, regressif même, essentiellement à base de pets. The Millers ne fait pas dans la finesse pour son entrée en matière et c'est franchement décevant de la part de Greg Garcia, le papa de Earl et Raising Hope, qui a toujours su faire du white trash intelligent et attachant. Oops, il ne faut pas oublier qu'il a aussi commis l'inintéressante Oui Chérie au début des années 2000 ! Pourtant, je n'arrive pas à complètement détester cette sitcom, qui jouit quand même d'un savoureux casting -qui mérite mieux- et qui peut encore évoluer dans le bon sens. Il va falloir redoubler d'effort. Relever le niveau. Et croiser les doigts pour que ça marche ! En attendant, on ne comprend toujours pas pourquoi CBS a préféré commander The Millers à Super Clyde. Ah oui ! Parce qu'elle a préféré priver une autre chaîne de ce sympathique projet même s'il n'avait rien à faire chez elle. Mais en mettant le pilote en ligne sur son site n'exprime-t-elle pas une forme de regret ? Ne serait-elle pas capable de revenir sur sa décision si le buzz est positif ? 

 

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11. WELCOME TO THE FAMILY (NBC)

Welcome_To_The_Family_NBC_season_1_2013_posterWhat? Après avoir obtenu son diplôme, Molly Yoder quitte ses parents pour l'Arizona. Tandis que Miguel devient la fierté de sa famille en devenant le premier diplômé des Hernandez. Seulement tous deux n'avaient pas prévu que leurs projets futurs prennent une telle direction quand Molly apprend à Miguel qu'elle attend un enfant de lui. Les Yoder et les Hernandez, que tout oppose, vont devoir apprendre à vivre ensemble....

Who? Mike O'Malley, Ricardo Chavira, Mary McCormack , Justina Machado, Ella Rae Peck...

How? Qu'est-ce qui différencie Welcome To The Family des comédies de la fin des années 90-début 2000 ? Rien ! Elle est datée, tant dans le propos que dans l'humour. Les personnages sont inspides. Le message de tolérance est d'une pauvreté abyssale. Tout compte fait, si l'on fait abstraction de la réalisation, elle aurait même pu naître dans les années 80. Elle aurait super progressiste à l'époque. Mais toujours pas drôle. Que NBC ait choisi de lui donner sa chance à elle et non à Brenda Forever (à tout hasard hein... Bon allez, j'arrête !), ça dépasse l'entendement. Le casting est pas dégueu, mais il ne parvient pas à sauver ce naufrage qui mérite de passer vite fait à la trappe. Les cartouches de mi-saison de la chaîne comme About A Boy, Growing Up Fisher ou même Undeatable ont l'air plus prometteuses. 

 

12. WE ARE MEN (CBS)

We_Are_Men_Poster_CBSWhat? Les exploits d'un jeune homme qui apprend sur les choses de la vie au contact d'hommes plus âgés et expérimentés au sein du complexe de location où il travaille...

Who? Christopher Nicholas-Smith, Kal Penn, Tony Shalhoub, Jerry O'Connell...

How? Voilà notre comédie annuelle sur un groupe de mecs virils et antipathiques, qui sera annulée après une poignée de diffusions parce qu'elle n'a rien de drôle et d'attachant à offrir. Celle-ci a l'avantage de posséder une distribution solide et une ambiance ensoleillée/vacances qui donnerait presque envie de rester... sur un malentendu. Honnêtement -et je le dis le plus sérieusement du monde- je pense que la série n'a pas été commandée parce que CBS y croyait mais parce qu'elle l'avait achetée à prix d'or au moment de son développement et qu'il était plus rentable de lui laisser sa chance que de la tuer dans l'oeuf. Mais le résultat est celui que l'on attendait tous. C'est médiocre et rétrograde. Et puis qui a envie de voir Jerry O'Connell en speedo ? La phrase peut se terminer avant "en speedo", ça marche aussi.  

 

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13. DADS (FOX)

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What? Warner et Eli, deux papas trentenaires, voient leurs vies basculer dans l'absurdité quand leurs pères décident d'emménager avec eux.

Who? Seth Green, Giovanni Ribisi, Peter Riegert, Martin Mull, Brenda Song...

How? Tout a été dit sur Dads. Cette sitcom est offensante (bon, peut-être pas non plus de quoi en faire tout un foin comme on a pu l'observer sur les sites américains et les réseaux sociaux) et surtout abominablement mauvaise. On a de la peine pour les acteurs et encore plus pour la FOX qui aurait mieux fait de ne jamais passer commande de cette série à Seth MacFarlane et l'équipe de l'horrible Ted à l'aveugle, sans passer par la case pilote. Voilà ce qui arrive... Le pire dans tout ça, c'est qu'elle handicape Brooklyn 99 diffusée juste après.

 

BONUS : FRIENDS WITH BETTER LIVES (CBS) 44030376

What? Des amis trentenaires mènent tous une vie qui les insatisfaits, qu'ils soient éternels célibataires, mariés ou fraîchement séparés. Pire, ils se jalousent les uns les autres, persuadés qu'ils seraient plus heureux en échangeant leurs quotidiens...

Who? James Van Der Beek, Kevin Connolly, Brooklyn Decker, Majandra Delfino, Zoe Lister-Jones...

How? Cette nouvelle sitcom attendue à la mi-saison sur CBS a bien peu de chances de devenir le nouveau How I Met Your Mother. Mais on sent bien que l'intention est là. On est malheureusement plus proche de Rules Of Engagement. Autant dire qu'elle est inoffensive, vaguement amusante. Ses atouts tiennent en deux noms : James Van Der Beek, une sorte de Barney Stinson de la gynécologie, et Zoe Lister-Jones, une débutante vue dans Whitney qui est LA révélation de la série. Chacune de ses répliques font mouche. Son personnage est absolument hilarant ! Rien que pour elle, il faudra être attentif à son arrivée dans quelques mois. 

Lire la critique script 

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23 septembre 2013

Top séries [2012/2013]

La rentrée des séries ça commence vraiment aujourd'hui. Le blog n'est plus ce qu'il était et ne sera probablement plus jamais ce qu'il était, mais j'avais envie de faire quand même le point sur mes chouchous de la saison passée, avant d'en entamer une nouvelle qui s'annonce riche en nouveautés ambitieuses (surtout en dehors des networks). Mais ça, on aura peut-être l'occasion d'en reparler...

 

TOP DRAMAS

 

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1. BREAKING BAD - Saison 5

"Intense, brillante, à couper le souffle"

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2. HOMELAND - Saison 2 

"Impressionnante, ambitieuse, imprévisible"

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3. THE GOOD WIFE - Saison 4

"Intelligente, passionnante, remarquable"

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4. LES REVENANTS - Saison 1

"Fascinante, remuante... française !"

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5. SCANDAL - Saison 2

"Efficace, prenante, touchante"

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6. GIRLS - Saison 2

"Osée, attachiante, amusante"

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7. ENLIGHTENED - Saison 2

"Délicate, émouvante, lumineuse"

"Je lui dois mon épisode préféré de la saison, toutes séries confondues : le bouleversant "The Ghost is seen".

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8. PARENTHOOD - Saison 4

"Bruyante, vraie, touchante"

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9. ORANGE IS THE NEW BLACK - Saison 1

"Surprenante, attachante(s)"

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10. THE NEWSROOM - Saison 2

"Bavarde, riche, pertinente"

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11. AMERICAN HORROR STORY - Saison 2

"Déviante, hallucinante, secouante"

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12. THE KILLING US - Saison 3

"Poignante" 

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13. GREY'S ANATOMY - Saison 9

"Survivante consistante, efficace et émouvante"

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14. RECTIFY - Saison 1

"Contemplative et bouleversante"

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15. FRINGE - Saison 5

 "Décevante, dispensable, mais émouvante"

 

TOP COMEDIES

 

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16. PARKS AND RECREATION (Saison 5)

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17. HAPPY ENDINGS (Saison 3)

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18. 2 BROKE GIRLS (Saison 2)

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19. THE NEIGHBORS (Saison 1)

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20.  PLEASE LIKE ME (Saison 1)

 

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Elles ont manqué le classement de peu... : Bates Motel (Saison 1), Dallas (Saison 2), Underemployed (Saison 1), The Walking Dead (Saison 3), Nashville (Saison 1).

Elles se sont bien défendues mais... : Private Practice (Saison 5), True Blood (Saison 6), Smash (Saison 2), The Following (Saison 1), Once Upon A Time (Saison 2), Suburgatory (Saison 2), Hot In Cleveland (Saison 4), Don't Trust The B**** (Saison 2), Go On (Saison 1), The New Normal (Saison 1).

Pas encore assez solides : The Americans (Saison 1), The Bridge US (Saison 1), Devious Maids (Saison 1), Under The Dome (Saison 1), The Carrie Diaries (Saison 1), Revolution (Saison 1), The Mindy Project (Saison 1).

Plus assez solides : Dexter (Saison 8), Glee (Saison 4), The Vampire Diaries (Saison 4), Teen Wolf (Saison 3), Revenge (Saison 2), Misfits (Saison 4), Skins (Saison 7), Awkward (Saison 3), 30 Rock (Saison 6), How I Met Your Mother (Saison 8).

En retard dans mon visionnage : Shameless US, Person Of Interest, Real Humans, Modern Family, Cougar Town, Raising Hope.

Pas encore vues : Top Of The Lake, The Fall, Broadchurch, Orphan Black.

Je l'aurais bien remise parce qu'elle me manque (toujours) : Big Love.

28 août 2013

The Vatican [Pilot Script]

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THE VATICAN

Drama // 52 minutes

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Ecrit par Paul Attanasio (Dr House, Homicide). Produit et réalisé par Ridley Scott (Alien, Gladiator, La chute du faucon noir Prometheus...). Pour Sony Pictures Television, Scott Free Productions & Showtime Networks. 69 pages.

Une exploration du monde très fermé de l’Église catholique à travers le prisme du pouvoir, de la spiritualité et de la politique. Cet univers mystérieux renferme de nombreux secrets, mais aussi des rivalités, des trahisons et des miracles. 

Le quotidien très chargé du Pape Sixtus VI est bouleversé lorsque l'archevêque de New York, le Cardinal Thomas Duffy, ordonne une femme. Le scandale ne tarde pas à faire la une des médias.  Tiraillé entre le besoin de faire évoluer l'Eglise tout en respectant les traditions, son désir de marquer son règne d'un symbole fort et les pressions qui l'assaillent de toutes parts, le souverain pontife doit pourtant se prononcer : les catholiques du monde entier attendent sa déclaration...

Avec Matthew Goode (A Single Man, Stoker, Match Point), Kyle Chandler (Friday Night Lights, Demain à la Une, Super 8), Anna Friel (Pushing Daisies, Neverland), Bruno Ganz (La Chute, Les ailes du désir), Sebastian Koch (La vie des autres), Rebecca Ferguson (The White Queen), Ewen Bremner (Trainspotting, Snatch), Cosimo Fusco (Rome, Anges et démons)...

 

    J'aurais aimé vous dire que The Vatican était le Homeland de l'église ou le Dexter du cathocilisme, ou pourquoi pas le Californication du Pape, mais je suis dans l'obligation de vous le présenter comme un The Borgias moderne. Tout simplement. C'est en tout cas, sur Showtime, ce qui s'en rapproche le plus. J'aurais pu citer The Tudors aussi. Enfin vous voyez. Moins de costumes, quelques références à la pop culture, mais des ambiances pas si différentes. Pourtant, moi qui suis allergique aux deux séries historiques suscitées, je me suis laissé prendre au jeu de The Vatican. Peut-être parce que je sais que Ridley Scott est aux commandes, que Kyle Chandler, Anna Friel et Matthew Goode forment un sacré trio d'acteurs que l'on a envie de découvrir ensemble et (re)découvrir individuellement, et parce que ce premier script est raffiné, intelligent, prenant, cruel et intrigant. Avec le produit fini, qui sera très certainement léché et classieux, je ne suis pourtant pas encore certain de me laisser séduire et emporter sur le long terme. 

   D'abord parce que c'est lent. Cette lenteur qui vous fait bayer aux corneilles jusqu'à ce que vous succombiez au petit somme réparateur. Oh, pas tout le temps. Mais il y a des scènes longuettes, dont on aurait pu se passer. Et puis parce que c'est complexe. Quand on ne connait rien comme moi à l'Eglise, des véritables fonctions de chacun à certains termes très spécifiques ou certains rites, il faut un un petit temps d'adaptation. Et je crains qu'un pilote ne suffise pas. Heureusement c'est plutôt bien expliqué, sans être trop didactique. Les citations de la Bible pleuvent. Si bien qu'il y a d'un côté ceux qui parlent normalement, comme vous et moi, qui sont intelligibles par tous. Et d'un autre côté, les mystiques, ceux pour qui la religion est tout, dont les interventions semblent impénétrables. A l'écrit, on a le temps de relire plusieurs fois afin de comprendre de quoi il retourne. A l'écran, à moins de faire pause, on passe vite à autre chose. Et puis tout ça ne fait pas très naturel. Dans ces moments-là, j'ai tristement penser à Ainsi soient-ils. Cocorico. Ou pas. L'autre souci, c'est qu'il y a tellement de personnages... avec des noms parfois si proches... c'est gênant à l'écrit mais sans doute à l'écran aussi, au moins dans les premiers temps ! Avec leurs robes et leurs chapeaux, tous ces petits messieurs vont tous se ressembler. Il y a justement un duo à la Dupont et Dupont assez comique. Deux cardinaux Italiens, Bozzi et Prezzi, qui se chamaillent comme un petit couple et qui ne pensent qu'à bouffer. De vraies petites commères en plus ! Ils permettent de détendre l'atmsophère même si on ne comprend pas bien à quoi ils servent à part ça. Tous les autres personnages semblent être des pions sur un vaste échiquier mondial. Ils ont tous un rôle à jouer et surtout tous un hidden agenda. Bah oui. The Vatican, en fait, c'est un soap. On y revient toujours !

   Le vrai héros de la série, en tout cas dans le pilote -c'est amené à changer après quelques rebondissements inattendus- ce n'est pas le Pape, ni le Cardinal Duffy (désolé pour les fans de Kyle Chandler), mais Bernd Koch, un trentenaire "spectacularly handsome and well built" (une description assez curieuse dans ce type de série), incarné par l'excellent Matthew Goode. Il est le bras droit du Pape, son secrétaire personnel. Le duo fonctionne à merveille. Il y a du respect entre eux mais aussi une franche camaraderie malgré les 40 ans qui les séparent ! Et le plus moderne des deux n'est pas forcément celui que l'on croit. Leurs dialogues sur la réforme de l'Eglise sont passionnants. La place de la femme dans l'institution est évidememnt largement évoquée, et on remarquera qu'il n'y a que deux héroïnes dans la série (en dehors de quelques nonnes anonymes et de la fameuse femme ordonnée qui a peut-être un visage via les flash infos mais qui n'apparaît pas en tant que véritable personnage dans ce pilote) : l'une est une "putain" et l'autre une garce machiavélique. Mais il ne faut voir aucun sexisme dans ce choix. Il permet justement de mettre en évidence certains paradoxes qui restent à creuser. La "putain", c'est la soeur cachée du Cardinal, incarnée par Anna Friel. Oubliez donc tout de suite vos envies de la voir en couple avec Kyle Chandler ! Quoiqu'une inceste détonnerait. Mais je ne crois pas que ce soit prévu ! La jeune femme n'apparaît qu'une fois dans le pilote, lors d'une courte scène, mais ses répliques sont délicieuses. Elle est drôle et provocante. On devrait beaucoup l'aimer ! Sa place dans la suite de l'histoire reste toutefois à définir. Et puis l'autre femme, c'est la Comtesse Olivia Borghese, la descendante de la riche famille italienne, une manipulatrice hors-pair qui a un pied dans le pouvoir grâce à son compagnon officieux, Malerba, le sécrétaire d'état au Vatican. Ce dernier n'est pas du tout en odeur de sainteté auprès Pape, ce qui va avoir des conséquences dramatiques... Je termine par le personnage du Monseigneur Iemma, décrit comme le "Sam Spade" du Vatican, à savoir le détective chargé d'enquêter sur les "Miracles". Rien que ça. Et justement, un miracle va se produire au cours du pilote, ce qui ajoute une dimension mystérieuse voire fantastique à la série ! C'est étonnant et risqué. Mais pourquoi pas après tout ? Dans le même genre, il y a une scène rêvée par le Pape assez étrange. Cela implique une grosse femme nue.

   The Vatican n'est pas une série qui plaira au vrai Vatican, c'est certain. En plus de désacraliser le Pape d'une certaine manière -lequel est néanmoins particulièrement attachant ici- elle explore avec provocation ce dont l'Eglise ne parle jamais, ses zones d'ombres, et elle présente ses principaux protagonistes comme des gens assoiffés de pouvoir et de reconnaissance (pour caricaturer). Est-ce une réalité ? Si Showtime venait à la commander, elle s'assurerait une petite polémique lors du lancement, ce qui ne fait jamais de mal. The Vatican est clairement le genre de série qui s'apprivoise avec le temps, car son aspect divertissant est très limité et son récit complexe. Sans compter que l'on y parle toutes les langues ! L'anglais bien sûr, mais aussi l'italien, l'allemand... Le casting est justement représentatif de cette diversité, ce que je considère plutôt comme un atout d'ailleurs. Honnêtement, ce serait dommage qu'elle ne voit pas le jour, surtout qu'elle est assez unique en son genre à la télévision américaine, mais je ne la regretterais pas personnellement. Ce n'est pas vraiment mon truc. Et vous, vous pensez que ce sera le vôtre ?

 

A VENIR : THE LEFTOVERS, WAYWARD PINES, HIGH MOON, HAPPYLAND...

23 août 2013

Tyrant [Pilot Script]

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TYRANT

Drama // 52 minutes

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Ecrit par Gideon Raff (Hatufim, Homeland). Produit par Howard Gordon (Homeland, 24, X-Files, Buffy...) & Craig Wright (Six Feet Under, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money, Lost, Underemployed). Réalisé par David Yates (Harry Potter). Pour FX Networks, Fox 21 & Teakwood Lane Productions. 69 pages.

Au coeur d'un pays du Moyen-Orient où le temps des révoltes est à l'accalmie, son président, le tyran Khalid Al-Fayed, est sur le point de mourir. Son fils Jamal, craint par le peuple pour ses actes de barbarie, est son successeur naturel mais le vieil homme préfère confier cette tâche à son autre fils, Bassam, qui a choisi il y a longtemps de fuir les horreurs de la guerre pour refaire sa vie aux Etats-Unis. Devenu Barry, il est désormais médecin, marié et a deux enfants adolescents. A l'occasion du mariage de son neveu, il retourne avec sa petite famille au pays sans se douter qu'on va les forcer à y rester...

Avec Adam Rayner (Hunted, Mistresses UK), Anne Winters (The Fosters), Ashraf Barhom (Le Choc des Titans), Justin Kirk (Weeds), Jordana Spiro (Harry's Law, The Mob Doctor), Moran Atias (Crash), Sammy Sheik (United States Of Tara, Homeland), Fares Fares (Zero Dark Thirty), Mehdi Dehbi... (casting en cours)

 

     On ne le dira jamais assez : FX est en train de devenir LA chaîne aux projets les plus intéressants ! Le remake du Fargo des Frères Coen en mini-série pourrait faire des merveilles; la grande saga vampirique de Guillermo Del Toro The Strain sera selon moi le nouveau The Walking Dead en terme de popularité, un futur phénomène; et Tyrant, signé par l'équipe de Homeland, titillait ma curiosité jusqu'à ce que je lise le script et que je sois... totalement convaincu que ce sera l'une des futures grandes séries qu'il ne faudra rater sous aucun prétexte et qui fera un carnage aux Emmys ! The Americans et The Bridge, c'est bien, mais Tyrant, c'est un cran au-dessus. Il est toutefois fort regrettable qu'Ang Lee (The Life of Pi, Brokeback Mountain), engagé pour réaliser le pilote, ait été obligé de se retirer du projet pour des raisons d'emploi du temps. Il aurait sûrement rendu cette histoire très dense encore plus forte qu'elle ne l'est déjà. Je ne suis pas certain que David Yates soit l'homme de la situation. J'aurais bien imaginé Ben Affleck à sa place. Par certains aspects, Tyrant fait penser parfois à Argo, son petit chef d'oeuvre de l'an passé. On a présenté à l'origine la série comme un Homeland à l'envers. Si je comprends l'idée (qui a forcément dû achever de convaincre les potentiels diffuseurs lors de sa présentation), c'est quand même très restrictif...

   La première chose à bien se mettre en tête, c'est que Tyrant est avant tout une histoire de famille, comme Homeland est avant tout une histoire d'amour (dixit Howard Gordon). On peut même dire qu'elle emprunte un certain nombre de codes classiques du soap familial dans un contexte -le Moyen-Orient- qui n'a pas encore exploré la question jusqu'ici à la télévision, en tout cas de manière hebdomadaire. C'est sans doute là qu'intervient le savoir-faire du producteur exécutif Craig Wright, qui a bossé entre autres sur Six Feet Under et Brothers & Sisters. Cette petite famille américaine typique est attachante, peut-être même dès la première scène, lorsque le héros, le patriarche, déambule dans son appartement une nuit d'insomnie et observe avec tendresse sa femme et ses enfants, paisiblement en train de dormir, bien loin d'imaginer ce qu'ils sont sur le point de vivre. La complicité entre Emma et Sammy, le frère et la soeur, est irrésistible avec quelques bonnes répliques à la clé. Une des choses qui les lient est le secret qu'ils partagent : Emma est la seule à savoir que son frère est gay. Et c'est un élément qui va être développé avec beaucoup d'attention dans tout le pilote, la question d'être homosexuel dans un pays où c'est interdit et puni purement et simplement par la pendaison étant très intéressante. Emma n'a pas de secret, mais elle va assister à une scène pour le moins choquante, surtout pour une fille de son âge, lors du mariage de son cousin : son oncle, Jamal, va vérifier si sa future belle fille est bel et bien vierge. Là aussi, la question du traitement de la femme dans cette société est lancée. Et ce fameux Jamal, qui est juste une ordure de la pire espèce, a à son actif au moins trois autres passages violents dès ce premier épisode, dont le viol d'une villageoise. Sans tomber dans la caricature de la dictature, Tyrant ne recule devant rien pour montrer ce que vivre dans un tel pays signifie à la fois pour les habitants lambdas mais aussi pour les puissants, qui n'ont pas tous choisis d'être là. C'est tout particulièrement le cas de notre héros, Barry, encore profondément meurtri par son enfance là-bas. Quelques flashbacks de cette période viennent émailler l'épisode et éclairent ses relations conflictuelles avec son père et son frère mais aussi son combat intérieur contre lui-même, ses racines, ses désirs, ses pulsions... Je ne connais pas Adam Rayner, son interprète, mais il a de l'or sous les doigts. J'espère qu'il saura en faire bon usage. N'est pas Damian Lewis qui veut... Beaucoup de personnages secondaires gravitent autour de la famille : un couple d'attachés diplomatiques américains, dont on devine qu'ils ont des intentions secrètes et qu'il ne faut surtout pas leur faire confiance; un garde du corps qui ne laisse pas indifférent Sammy, ce qui semble être réciproque; l'amour de jeunesse du héros, qui ne va pas tarder à semer le trouble dans les coeurs du couple star... et bien d'autres encore. Quand je vous dis que ce pilote est dense !

   Tyrant aurait presque pu être envisagé comme un spin-off de Homeland, comme un prolongement des flashbacks réguliers impliquant le fameux Abu Nazir mais centré sur sa dynastie. Il n'est cependant pas question d'Al-Quaïda pour le moment, et peut-être même que le sujet ne sera jamais évoqué. Si cette nouvelle série possède le même ADN que Homeland, et fait preuve d'autant d'efficacité dans le déroulement des événements et de subtilité dans son approche de nombreuses questions brûlantes, elle parvient sans mal à s'en distinguer pour offrir un autre divertissement intelligent, qui devrait ravir aussi bien les amateurs de sagas familiales que les accros à l'adrénaline. Du grand art !

 

A VENIR : THE LEFTOVERS, THE VATICAN, WAYWARD PINES, HIGH MOON, HAPPYLAND...

11 août 2013

Extant [Pilot Script]

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EXTANT

 Drama // 42 Minutes.

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Ecrit par Mickey Fisher. Produit par Steven Spielberg, Darryl Frank & Justin Falvey (Under The Dome, Falling Skies, The Americans, Terra Nova, United States Of Tara...). Pour Amblin Television & CBS Television Studios. 59 pages.

Après avoir passé un an dans l'espace, où elle a mené et vécu d'étranges expériences, l'astronaute Molly Watts tente de reprendre une vie normale auprès de sa famille composée de son mari, John, un scientifique surdoué, et Ethan, leur fils, un perit garçon pas comme les autres. En effet, il n'est pas le fruit naturel de leur union puisque Molly est stérile : il a été conçu par son père comme le premier prototype d'une future lignée de "Humanichs", des "robots humains". Mais le retour de Molly va justement avoir des conséquences dramatiques sur la planète entière et le destin de l'humanité...

Avec Halle Berry...

 

   Si vous n'avez pas suivi "l'affaire Extant", laissez-moi vous la résumer en quelques lignes : c'est tout simplement l'histoire rare d'un jeune scénariste, Mickey Fisher, qui a participé à un concours de scénarios, qui a remporté le premier prix et qui a ainsi été remarqué par un certain... Steven Spielberg ! Après avoir hésité entre faire du script d'Extant un film ou une série, c'est la deuxième solution qui a été privilégiée par la société de production du cinéaste, Amblin Television, qui en a acquis les droits. Présenté il y a quelques jours à tous les networks et les principales chaînes câblées, le projet s'est littéralement arraché et c'est CBS qui a remporté la mise. Elle a offert de se lancer dans une première saison de 13 épisodes sans passer par la case pilote et de la diffuser l'été prochain aux côtés de son succès estival Under The Dome, déjà produit par Spielberg et Amblin. Autrement dit, les chaînes concurrentes n'avaient aucune chance et il était préférable qu'Extant, qui a une portée grand public grâce à son aspect familial, ne voit pas le jour sur le câble afin de lui assurer une visibilité maximale. Cela dit, les similitudes avec Under The Dome sont peu nombreuses. Si l'on devait faire une analogie avec une autre série, ce serait forcément Fringe...

   En effet, j'ai le sentiment que les deux shows de science-fiction ont des ambitions similaires et traitent des mêmes thèmes dans un contexte différent (mais pas tant que ça). Il y est d'abord question de filiation et d'amour inconditionnel, ce qui fait que ce pilote est empreint d'émotion et qu'il nous conduit à être attaché aux trois personnages principaux presque instantanément. Une rareté ! Il n'y a pas meilleur moyen pour donner envie aux téléspectateurs de poursuivre. C'est plus fort encore qu'un bon cliffhanger (mais il se trouve que le cliffhanger est bon aussi !). C'est essentiel. Et puis de nombreuses questions très "Fringiennes" se dessinent peu à peu : jusqu'où va nous conduire l'évolution technologique ? Est-elle en train de détruire notre humanité ? Et justement, qu'est-ce qui définit notre humanité ? Je suppose qu'Extant ne répondra pas à tout cela de la même manière que Fringe. Déjà, il ne devrait pas y avoir ici de "monstres de la semaine", ni d'enquêtes quelconques. On est dans du feuilletonnant pur et dur. Et puis il y a l'espace, un sujet qui n'a pas du tout été traité dans Fringe. Son équivalent étant les mondes parallèles. J'ignore si l'on passera beaucoup de temps tout là haut dans les épisodes suivants, mais dans le pilote, plusieurs flashbacks nous dévoilent ce qui est vraiment arrivé à l'héroïne à un moment prècis de son voyage. Un passage troublant et émouvant, très important pour la suite... Et puis il y a un petit côté Alien (dans l'idée mais pas dans l'éxécution) qui pourrait plaire à certains comme déplaire à d'autres.

   Les scènes familiales sont vraiment réussies et nous rappellent indiscutablement les valeurs que Spielberg aiment distiller dans ses films. Pas étonnant qu'il s'y soit à ce point intéressé. Le quotidien des américains qui nous est présenté dans Extant est un peu différent du nôtre, mais il est parfaitement crédible et c'est ce qui rend la chose inquiétante. En gros, tous les foyers sont reliés à un système -parlant- qui sert à la fois de banque de données et d'outil pour cuisiner, regarder la télévision, écouter la radio, passer un coup de fil, dormir... Il y a des passages fascinants liés au grand patron d'une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies qui n'est pas sans rappeler Massive Dynamics. Mais il faut remplacer Lenoard Nimoy par un charismatique petit monsieur asiatique dont le corps est préservé dans une curieuse gelée lorsqu'il n'est pas en action. La plupart des personnages secondaires sont assez mystérieux, que ce soit la meilleure amie médecin de Molly, un collègue astronaute officiellement mort, une thérapeute louche ou le directeur d'une entité secrète qui épie 24/24 la petite famille (ça c'est pour le côté paranoïaque façon Homeland).

   Tous les éléments attendus dans un pilote sont réunis dans celui d'Extant pour faire de cette histoire originale et amibitieuse une belle et bonne série, capable de rassember un large public sans pour autant tomber dans la facilité. Le choix des acteurs principaux sera déterminant. Il y a là de très beaux rôles à pourvoir. J'imaginais bien Molly Parker ou Mireille Enos dans celui de l'astronaute, allez savoir pourquoi... Si ce n'est pas déjà fait, ayez hâte de découvrir Extant l'été prochain ! C'est un ordre. Vous ne voudriez pas rater cette mission unique en son genre.

 

A VENIR : Happyland, Wayward Pines, Tyrant, High Moon, The Vatican, The Leftovers...

8 août 2013

Penny Dreadful [Pilot Script]

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PENNY DREADFUL

Drama // 52 minutes

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 Dans le Londres de l'époque Victorienne, Vanessa Ives, une jeune femme puissante aux pouvoirs hypnotiques, allie ses forces à celles d'Ethan, un garçon rebelle et violent aux allures de cowboy, et de Sir Malcolm, un vieil homme riche aux ressources inépuisables. Ensemble, ils combattent un ennemi inconnu, presque invisible, qui ne semble pas humain et qui massacre la population...

Ecrit par John Logan (Aviator, Gladiator, Skyfall). Réalisé et produit par Sam Mendes (Skyfall, American Beauty, Les Noces Rebelles). Pour Showtime Networks, Desert Wolf Productions & Neal Street Productions. 53 pages.

Avec Eva Green (Camelot, Casino Royale, Dark Shadows), Josh Hartnett (The Faculty, Pearl Harbor), Timothy Dalton (Permis de tuer, Tuer n'est pas jouer)... (casting en cours

 

   Je crois pouvoir dire en toute humilité que j'ai fait du bon boulot pour résumer l'histoire très floue à la lecture du script de ce fameux Penny Dreadful. Ce n'est pas pour rien que tous les sites américains se contentent de parler du projet comme d'un "thriller horrifique psychosexuel reprenant des figures mythiques de la littérature". C'est beaucoup plus simple -et un peu mensonger d'ailleurs- que d'essayer d'expliquer de quoi il retourne vraiment. A vrai dire, je ne suis même pas sûr que la dernière phrase de mon synopsis soit tout à fait valable, tant les indices sur la suite de l'aventure sont peu nombreux. C'est en tout cas ce que j'ai cru comprendre. Deux choses à savoir quand même : 1/ Oui, les âmes sensibles vont peut-être rendre leur quatre heures. La première scène est sanglante, répugnante, Hannibal style. Il y en a deux-trois autres qui ne sont pas plus ragoutantes. 2/ Le "psychosexuel" de la promesse de départ je le cherche encore. Il y a certes une évidente tension érotique entre les deux protagonistes principaux, mais pas une scène de sexe dans ce pilote. Pas même un baiser. Une paire de fesses ? Un torse ? Non. Les pervers seront très déçus. Mais ils finiront bien par se dessaper j'imagine. 

   Clairement, ce qui a attiré Showtime avant tout et qui l'a décidée à commander une saison complète de Penny Dreadful sans passer par la case pilote, c'est l'équipe prestigieuse derrière. Sam Mendes + John Logan, c'est forcément super enthousiasmant, d'autant que l'achat s'est fait dans la foulée du succès public et critique de Skyfall. On peut-être à peu près sûr que, visuellement, la série sera irréprochable. Ce sont des noms qui peuvent attirer un beau casting qui plus est, et ça aussi c'est important. Bon, pour le moment, Eva Green et Josh Hartnett, c'est pas non plus le nirvana, surtout que la première joue encore une fois le même rôle et que le second est à la limite du has-never-been. Mais ils ne sont pas mauvais. Ce qui cloche quand même, pardon de le dire, mais c'est ce script en lui-même. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus puissant. C'est très bien écrit. C'est très littéraire, très soigné. Mais c'est vide de substance. Les scènes s'enchaînent et manquent de liant. On ne sait pas où on va. On ne sait pas qui sont les personnages. Ce qu'ils veulent. Il n'y a aucune progression dans les révélations. On sait aussi peu de choses sur eux au début du pilote qu'à la fin. Comme si John Logan avait écrit un film dont il manquait la deuxième heure, l'essentiel en somme.

   Je ne suis personne pour critiquer le travail de John Logan, on est bien d'accord, mais je le soupçonne de ne pas avoir abordé ce projet comme une série mais comme un film de 8 heures. L'erreur à ne pas faire. Mais c'est sa première création pour la télévision après tout. Accordons-lui le bénéfice du doute. Je ne vous cache pas que je me suis du coup fortement ennuyé par moment. Je n'ose imaginer ce que ça va donner une fois porté à l'écran. Alors je ne suis pas la cible puisque je ne suis pas client des shows en costumes, mais genre pas du tout du tout. Je suis certain que nombreux d'entre vous y trouveront toutefois leur compte. Si vous aimez des séries comme Ripper Street, par exemple, ou Copper. Ou Hannibal. Il y a un peu de tout ça, avec un soupçon de fantastique. Ah et oui, on croise bel et bien un certain Dorian Gray ou même Frankenstein. Mais on nous demande de faire semblant de ne pas avoir compris qui ils étaient avant que l'on veuille bien nous l'annoncer en grande pompe. C'est un peu ridicule. Ca tomble à plat. Le cliffhanger, c'est quand même que "le jeune médecin" fait des expériences douteuses et dangereuses sur des corps d'humains morts. Wouah. On ne s'en serait pas douté ! Vous voyez, ABC a développé et tourné un pilote dans le même esprit, Gothica (la critique est disponible ICI), la saison passée. Eh bien Penny Dreadful m'a fait encore plus regretter sa non commande ! L'équipe était moins prestigieuse et évocatrice mais il y avait de vrais rebondissements dans le pilote et on ne nous prenait pas pour des cons. C'était plus facile d'accès, plus "populaire" mais ce n'est pas forcément un gros mot ! 

   Penny Dreadful me fait l'effet d'un projet hyper prétentieux, "trop" cinématographique, pas vraiment adapté aux exigences télévisuelles et déjà survendu des mois avant sa diffusion. Je ne suis pas certain que Showtime ait misé sur le bon cheval. Il aurait eu davantage sa place sur Starz. Mais puisque je ne suis pas dans la cible de ce type de série, c'est peut-être moi qui n'ai juste pas compris son attrait. On en reparlera l'hiver prochain !

 

A venir : THE LEFTOVERS, TYRANT, EXTANT, HIGH MOON, THE VATICAN, WAYWARD PINES...

4 août 2013

Open [Pilot Script]

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OPEN

 Drama // 52 minutes

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Après avoir pris son pied à 10 000 mètres dans les airs avec une autre passagère lors d'un voyage en avion, Grace, une gynécologue trentenaire, doit affronter ses désirs les plus profonds, qu'elle a enfoui depuis des années pour mener une vie normale, banale. Lorsque son petit ami de longue date, Jonathan, la demande en mariage, elle n'a plus le choix : elle doit réagir et vite ! Elle lui avoue donc son infidélité et sa probable bisexualité. Mais lui aussi a des choses à lui révéler...

Ecrit et produit par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Lauren Gussis (Dexter). Pour 20th Century FOX Television & Ryan Murphy Television. 62 pages.

Avec Scott Speedman (Felicity, Last Resort, Underworld), Anna Torv (Fringe, Mistresses UK), Wes Bentley (Hunger Games), Jennifer Jason Leigh (JF partagerait appartement, Weeds, Revenge)... (casting en cours)

 

   Open, c'est un peu comme si Ryan Murphy, après des années de séances de masturbation intensives, nous jetait toute la sauce à la gueule. Il est allé loin voire même très loin dans Nip/Tuck, en revenant sur à peu près toutes les perversions sexuelles répertoriées chez l'être humain, jusqu'au baiseur de canapés, il est toujours bon de le rappeler. Il s'est également fait bien plaisir avec American Horror Story mais en axant davantage le propos sur la violence, la torture et la mise à mort. Il y a bien sûr eu entre temps les pauses tendresse avec Glee et The New Normal. Et le revoilà avec Open, sa série la plus ouvertement sexuelle, mais peut-être aussi la plus intime et la moins racoleuse du lot. Enfin ça, ça reste encore à prouver. Il ne résistera sans doute pas longtemps à la tentation de tout faire partir en vrille. En attendant, ce pilote nous présente des personnages totalement en dehors des caricatures habituelles dont le créateur est friand. Ces gens ont l'air normaux. Oui, le mot est lâché.

   Le pilote s'ouvre sur deux scènes tout à fait saisissantes et vivifiantes qui nous présentent les deux personnages principaux, Grace et Jonathan, le couple phare, dans leurs explorations sexuelles individuelles. Elle s'envoie en l'air dans les toilettes d'un avion avec une inconnue rencontrée quelques minutes plus tôt, cunilingus à la clé. Lui se branle frénétiquement dans les WC de son entreprise en "sextant" avec une collègue qui lui fait de l'oeil -et pas que- depuis des mois. Pour intellectualiser la chose un minimum, parce qu'on est quand même sur HBO, la voix-off de Grace nous explique avec beaucoup de finesse j'ai trouvé ce désir, transformé avec les années en mal être, qui la ronge et qui aujourd'hui déborde d'elle au point de faire fi de ses principes et de trahir l'être aimé. Le propos de la série est moderne et il est explicité au cours des dialogues entre Jonathan et son meilleur ami, un coureur de jupons invétéré, prétentieux, marié et père d'un petit bébé. Il part d'un constat simple : aujourd'hui, 53% des mariages se terminent en divorce, l'espérance de vie dépasse les 80 ans et les réseaux sociaux occasionnent sans cesse de nouvelles rencontres et d'irrésistibles tentations. Peut-on vraiment être heureux et épanoui toute sa vie en restant auprès de la même personne ? L'homme et la femme sont-ils vraiment faits pour être monogames ? Les alternatives existantes (couple libre, plan à trois...) sont-elles sérieusement envisageables ? Et je crois que toutes ces questions, on est tous amenés à se les poser un jour. On dit souvent que Murphy a tendance à projeter ses fantasmes et ses frustrations à travers ses séries, mais dans Open, j'ai davantage le sentiment qu'il ouvre son coeur. On ressent d'ailleurs une touche féminine plus présente que dans ses oeuvres précédentes, sans doute apportée par sa co-scénariste sur ce projet.

   On retrouve toutefois son style, que les fans ne s'inquiétent pas pour cela ! Ses détracteurs auront également de la matière. On a droit à la séquence musicale façon Nip/Tuck, ici sur "You are the sunshine of my life" de Stevie Wonder; les traits d'humour ne manquent pas dans les dialogues; et l'homosexualité et la bisexualité sont des thèmes centraux, traités plus frontalement que dans Nip/Tuck, où il s'agissait souvent de sous-texte, et moins naïvement et idylliquement que dans Glee et The New Normal, cela va sans dire ! Car si l'héroïne a du mal à gérer ses désirs saphiques, il y a un autre personnage, un homme, qui prétend être hétéro depuis toujours alors qu'il adore se faire prendre régulièrement. Il y a ce couple de lesbiennes (Anna Torv et Jennifer Jason Leigh) qui est au bord de la rupture et ce couple d'hétéros qui pratique l'échangisme mais se cache bien de le crier sur tous les toits. On navigue clairement au milieu du petit monde de Hollywood, qui offre un peu de rêve aux pauvres gens que nous sommes, mais on ne manque pas de nous rappeler que l'argent ne fait pas le bonheur. Ces héros, au fond, ont les mêmes problèmes que nous. A travers le métier de Grace, Open introduit des éléments procéduraux : on assiste ainsi à quelques consultations de la gynécologue, dont une très Nip/Tuckienne où un homme se plaint des lèvres géantes de sa femme -et je parle bien des lèvres "du bas"- et souhaite ainsi les faire réduire. Vous voyez le genre.

   Une question brûle vos lèvres à vous, j'en suis sûr : jusqu'où va Open visuellement (sachant que je me base sur des descriptions, pas sur des images) ? Eh bien... très loin. A vrai dire, il y a peu de scènes où tous les personnages sont habillés. Il y en a au moins un/une qui est nu(e). Scott Speedman va particulièrement devoir donner de sa personne : dans le spa, dans la douche, dans les toilettes, au lit, dans une voiture... Bref ! Son pote Wes Bentley est assez gâté aussi. Un peu plus de pudeur semble entourer les femmes de la série, mais voir Anna Torv performer un cunnilingus et un orgasme me remplit par avance de joie. On est très loin de cette chère Olivia Dunham. Beaucoup de nudité donc, un langage extrêmement cru où une chatte est appelée une chatte et une bite une bite. Au final, je ne suis pas si étonné que ça que le projet se soit retrouvé sur HBO. C'est la seule, avec Showtime et Starz, qui peut se permettre d'en montrer autant. Abonnements oblige. Sur FX, par exemple, Murphy aurait eu moins de libertés, peut-être une frustration qui remonte à l'époque de Nip/Tuck d'ailleurs où il n'a quand même jamais cessé de repousser les limites qu'on lui avait fixé, mais là, il les exploserait allègrement ! Et puis Showtime avait déjà Masters Of Sex dans ses cartons. En terme d'écriture, HBO nous a évidemment toujours habitué à mieux. Open n'est pas un chef d'oeuvre de ce point de vue. Je trouve par exemple que tout va beaucoup trop vite, un défaut plutôt réservé aux séries de networks en général. Mais c'est la version plus grand public et moins déprimante de Tell Me You Love Me, tentative de HBO sur le même sujet qui n'avait pas intéressé grand monde malgré ses qualités indéniables.

   Je voulais faire court sur Open. Mais plus c'est long plus c'est bon, non ? Même si j'ai peur que le contenu de la série soit trop léger pour HBO, il faut qu'elle voit le jour, ne serait-ce que pour nous offrir, enfin, un programme digne de ce nom sur la sexualité ! Je l'imagine d'ailleurs assez bien fonctionner sous forme d'anthologie, comme American Horror Story. Changer de personnages, de lieu et de grands thèmes à chaque nouvelle saison. Car aussi intéressants et potentiellement attachants soient les héros, je ne suis pas persuadé que leurs "sexcapades" puissent nous tenir en haleine au-delà de 13 épisodes. Ryan Murphy n'a pas fini de faire parler de lui !

25 juillet 2013

Horizon [Pilot Script]

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HORIZON

 Drama // 42 minutes

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Au cœur de la Seconde Guerre Mondiale, Lauren Howl, une secrétaire du FBI, découvre que son mari, soldat, a peut-être été tué lors d'un affrontement entre des humains et des extraterrestres dans le Pacifique Sud. Obsédée par sa quête de vérité, elle se retrouve alors au centre du conflit avec bien peu d'alliés acquis à sa cause...

Créé par Bridget Tyler (Burn Notice). Produit par Gale Anne Hurd (Terminator, The Walking Dead...). Réalisé par Yves Simoneau (V, Les 4400, Beauty And The Beast) Pour Universal Cable Productions & Valhalla Entertainment. 58 pages.

Avec Ruth Bradley (Nick Cutter), Mark Famiglietti (Young Americans, Flash Forward), Meg Steedle (Boardwalk Empire), Taylor Handley (The OC, Hidden Palms, Vegas)...

 

   Oubliez tout ce que vous connaissez des séries de USA Network ces dernières années ! Point de politique du ciel bleu dans Horizon, malgré ce que pourrait laisser entendre son titre -il s'agit en fait du nom de code d'un dossier top-secret du FBI- même si la scène inaugurale se déroule bien dans la mer... mais une mer où flottent des cadavres. On connaît le goût de la chaîne câblée pour les divertissements légers et inoffensifs, à tel point qu'ils en deviennent franchement dispensables. Horizon ne se situe pas dans la même mouvance, même si elle parvient, malgré les événements dramatiques, à garder de l'humour, en particulier grâce au petit jeu de séduction dangereux entre l'héroïne et son boss, essentiellement à base de vannes et piques bien senties. L'aspect divertissant de l'affaire n'est pas négligeable au bout du compte : la petite enquête de Lauren, bien qu'un peu facile, est prenante; les divers rebondissements vous tiennent en haleine; et l'action s'invite à plusieurs reprises avec une certaine efficacité. Et puis on a quand même droit à LA scène obligatoire quand on parle d'extra-terrestres : l'apparition du vaisseau descendu du ciel, qui sera réussie ou ridicule selon les moyens accordés à la production. Mais alors, qu'est-ce qu'elle a de spécial cette série ?

   On a tendance à l'oublier au fil des pages car on se laisse volontiers entraîner par les personnages -sympathiques, au fort potentiel attachant- mais le point de départ de toute cette histoire est hautement improbable. Pour ne pas dire risible. On nous mêle quand même les Nazis aux extra-terrestres, sous-entendant qu'il a existé une alliance entre eux pendant la Seconde Guerre Mondiale ! Et bien vous savez quoi ? Moi qui suis allergique à tous les récits de guerre en général, je me suis précisément laissé prendre au jeu grâce à cela ! On sort indéniablement des sentiers battus et rebattus sur le sujet. Sans compter que les aliens sont une espèce en voie d'extinction à la télévision depuis quelques années, et c'est fort dommage. Il ne faut pas s'attendre à ce que Horizon vire au X-Files. Mais Horizon ne sera pas non plus, a priori, le Falling Skies de USA. Il n'est pas question ici de survie dans un milieu post-apocalyptique, ni d'affrontement direct entre humains et aliens, en tout cas pour le moment. Le mot "conspiration" n'est jamais lâché pendant le pilote, mais c'est bien de cela dont il s'agit. L'idée se révèle donc excitante, mais j'ai quand même quelques inquiètudes quant à la suite. C'est toujours le même problème avec ce genre de récit ambitieux : ça tourne vite à l'anecdotique en attendant que la "grande histoire" avance. Et USA a déjà connu ça avec Les 4400... Au niveau de l'ambiance, l'essentiel de l'action se situant à Washington, et plus particulièment dans les bureaux locaux du FBI, on ne peut pas dire que ce soit lumineux. Le script insiste peu sur les détails du décor, si bien qu'à la lecture, on n'a pas franchement le sentiment d'être dans les années 50. On notera quand même cette description amusante au sujet des dactylos du FBI : "Imagine the cast of GOSSIP GIRL with the fate of WWII literally at their fingertips and you’ve got the idea". Horizon se veut également glamour à travers son héroïne, sa facétieuse meilleure amie et l'élégance des femmes de l'époque, ou tout du moins la représentation que l'on veut bien s'en faire. Le casting, tant du côté des acteurs que des actrices, est d'ores et déjà un plaisir pour les yeux. La production de Horizon ne perd pas le Nord !

   Horizon a toutes les cartes en main pour nuancer de couleurs plus sombres la palette de séries un peu trop criarde de USA Network. On mise ici davantage sur l'intrigue et sur les personnages que sur l'ambiance et le relâchement des cerveaux. Le script du pilote est toutefois suffisamment bien fichu pour ne pas se perdre en conjectures. Il va droit au but et il le fait efficacement. Malheureusement, il n'offre aucune garantie sur la suite. 

1 juillet 2013

Tueurs En Séries [Spéciale Monte-Carlo / Partie 3]

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Au programme : Zapping, moments volés, ambiance, dérapages, sifflotage... C'est le dernier volet de nos émissions spéciales consacrées au 53ème Festival de Monte-Carlo ! 

30 juin 2013

Pilotes Mix [Été 2013 - Partie 2]

 

UNDER THE DOME - CBS

Les habitants d’une petite communauté se réveillent un matin, coupés du monde et piégés dans la ville à cause d’un immense dôme transparent. Certains tenteront, de manière dissimulée, de tirer profit de cette situation inquiétante et inexpliquée, afin de prendre le pouvoir. Mais une résistance va s’organiser autour d'un vétéran de la guerre en Irak, pour empêcher ces personnes malveillantes de parvenir à leur fin...

Créé par Brian K. Vaughan (Lost). Avec la participation de Stephen King, auteur des romans Under The Dome. Produit par Stephen Spielberg. Avec Mike Vogel (Pan Am, Bates Motel), Rachelle Lefevre (Off The Map, A Gifted Man), Dean Norris (Breaking Bad), Britt Robertson (Life Unexpected, Secret Circle), Natalie Martinez (Les Experts Manhattan), Alexander Koch, Aisha Hinds (True Blood, The Shield), Nicholas Strong (Nashville), Colin Ford...

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   Le pilote d'Under The Dome correspond-t'il à la naissance d'un phénomène ? Avec les 13,5 millions de curieux qui se sont amassés devant en pleine période estivale, on peut légitimement le penser. Les scores des prochaines semaines nous le diront... En tant que grand fan de la littérature de Stephen King un peu déçu par la lecture de son Dôme, je suis à deux doigt d'écrire une chose rare : et si la série était meilleure que le matériau d'origine ? C'est en tout cas l'impression que m'a donné cette entrée en matière très efficace, sans temps mort, qui passe à une vitesse hallucinante à tel point qu'au bout de 42 minutes, on en veut encore et tout de suite. Combien de fois ce sentiment m'a traversé avec un nouveau drama la saison passée ? Euh...

   Under The Dome aurait tendance à réussir là où beaucoup d'autres ont échoué : elle parvient à installer des personnages forts au coeur d'une intrigue mystérieuse. Peut-être parce que le créateur vient de l'école Lostienne... Dès le pilote, les héros ont plus d'épaisseur que dans le livre où ils étaient extrêmement caricaturaux, et c'est là le principal reproche que je ferai à l'oeuvre de King. Et puis il y a la fin aussi, très décevante, voire ridicule. On nous a promis qu'elle avait été changée pour la série ! Ouf. Mike Vogel, Rachelle Lefevre et Britt Robertson ne sont pas les acteurs les plus charismatiques de leur génération, mais j'ai beaucoup de sympathie pour eux et je les trouve ici très bons. Les quelques changements apportés par rapport au livre me séduisent, comme le télescopage de deux personnages qui permettra d'ajouter du mélo (Julia est une célibataire féministe à l'origine, pas une femme mariée et bientôt veuve). La scène gore de la vache est assez impressionnante, comme l'ensemble des effets-spéciaux. On sent que le budget n'est pas non plus énorme, mais ils ont réussi à faire quelque chose de très correct. Et au fond, le pourquoi du comment de l'apparition de ce dôme devient vite une question secondaire grâce à toutes les sous-intrigues qui se mettent en place. Under The Dome promet d'être un divertissement de qualité, avec même un peu de substance car ne perdons pas de vue que ce dôme est une parabole de la folie humaine poussée à son paroxysme. Je me demande toutefois si le fait que le projet ait vu le jour sur CBS et non sur Showtime -comme c'était prévu à l'origine- ne va pas mettre un frein à un certain nombre d'événements glauquissimes présents dans le roman... Dans tous les cas, on a trouvé là LA série de l'été qu'il ne faudra pas rater.

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SIBERIA - NBC

Sur le lointain territoire de Toungouska, en Sibérie, 16 candidats de télé-réalité sont expédiés dans cette zone anéantie en 1908 par une énorme explosion, suite à l'impact d'une mystérieuse météorite avec la Terre. Quand l'un des participants est grièvement blessé, et qu'aucune aide n'arrive, l'inquiétude monte d'un cran. D'autant que certains événements ne semblent pas liés au show. Face au danger, les compétiteurs doivent se serrer les coudes pour survivre...

Créé par Matthew Arnold. Avec Joyce Giraud, Miljan Milosevic, Natalie Scheetz, Johnny Wactor, Sabina Akhmedova, Sam Dobbins...

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 J'adore l'idée de Siberia. Comme j'adorais le point de départ de Persons Unknown, il y a deux étés, déjà sur NBC, ou même de The River l'an passé sur ABC. Mais je regrette que le budget alloué à ce type de projet soit toujours trop faible pour nous en mettre plein les yeux. Siberia avec les moyens de Terra Nova ? Là ça aurait de la gueule ! La force de cette nouveauté, en tout cas sur le pilote, est aussi sa faiblesse. Elle veut jouer à fond le jeu de la télé-réalité à tel point que l'on a vraiment l'impression de regarder, pendant environ 35 minutes, un épisode d'introduction tout à fait classique de Survivor ou Amazing Race. Tous les codes sont respectés. Ce n'est pas une parodie, c'est une exacte réplique de ce qui se fait. C'est donc assez déstabilisant. Le moment où les choses commencent à dérailler arrive trop tard à mon sens. On a déjà eu le temps de s'ennuyer, de piquer du nez même. J'aurais limite préféré que la série commence sur un flashforward, et je déteste pourtant ce procédé ! La toute dernière scène placée au tout début, par exemple. Mais je dois reconnaître un sacré talent à tous ces comédiens inconnus dont les dialogues sonnent hyper justes, improvisés, alors qu'ils ne le sont évidemment pas. Je ne peux pas dire que je me sois attaché aux candidats, mais il y a quelques personnalités qui se détachent et qui pourraient se révéler intéressantes par la suite. Mais la suite justement, à quoi doit-on s'attendre ? Ce pilote ne nous laisse pas d'indice. J'aurais voulu que l'émission s'arrête à la fin du premier épisode et que le chaos le plus total débute officiellement à partir de ce moment. Or, là, "l'aventure continue" comme on dit. Au-delà du malaise que cela provoque quand on pense à ce qui s'est passé dans la dernière édition de notre Koh Lanta, ça a tendance à couper l'envie de continuer... On ne passera probablement pas notre été en Sibérie en somme. 

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RAY DONOVAN - NBC

Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre familial...

Créé par Ann Biderman (Southland). Avec Liv Schreiber (Scream 3, Les Insurgés), Jon Voight (Heat, Transformers, 24), Paula Malcomson (La Ligne Verte, Deadwood), Katherine Moennig (The L Word), Elliott Gould (American History X, M.A.S.H., Friends)...

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   Je l'avoue, je partais sur un a priori négatif en découvrant le pilote de Ray Donovan. En fait, depuis que ce projet de Showtime est dans les tuyaux, je ne le sens pas. Non seulement il ne m'attire pas à titre personnel mais je ne vois pas non plus comment il pourrait intéresser les autres. En clair, je pensais que ça ne marcherait jamais. Après avoir vu le premier épisode, je le pense toujours. Et ce n'est pas une question de fierté. Si j'avais été emballé, je n'aurais pas eu honte de le dire. Non vraiment, Ray Donovan a bien peu d'atouts à son actif. A vrai dire, je ne comprends pas bien pourquoi la chaîne câblée lui a donné son feu vert. Peut-être parce qu'elle a un côté Californication + House Of Lies, deux séries qui ont fait leurs preuves ? Autant j'ai de la sympathie pour la dernière, sans l'avoir poursuivie, autant la première est à mon sens ce que Showtime a fait de pire (et j'en ai vu 5 saisons !). Ray a un côté Hank Moody. Ray est tout sauf attachant, malgré ses failles. Ray n'a rien mais alors rien à voir avec la délicieuse et attendrissante Olivia Pope de Scandal. Poutant, ils ont le même métier. Sauf que l'une l'exerce dans dans le monde de la politique à Washington, et l'autre dans le Los Angeles des célébrités et des millionnaires. Parfois, j'ai pensé à Dirt en regardant ce pilote. Et ce n'est pas un compliment de ma part. En fait, j'ai pensé à plein de choses, mais je n'ai pas trouvé que Ray Donovan avait sa propre identité, ni de quoi nous donner envie de rester, au moins pour lui laisser une seconde chance. Ca part un peu dans tous les sens. Il y a peut-être trop de personnages, trop d'intrigues qui se mêlent (celle du retour du père de Ray étant tout sauf excitante) et une prétention dans le style qui n'a pas lieu d'être. Bon et puis je dois dire que la prestation de Liv Schreiber m'a totalement laissé de marbre, de même que celles de ses compagnons qui forment, globalement, une distribution bien peu attractive. Bref, je ne saurais quoi vous dire de plus. Ray Donovan sera peut-être le premier échec de Showtime depuis longtemps, et il sera mérité !

 

27 juin 2013

Tueurs En Séries [Spéciale Monte-Carlo / Partie 2]

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Retour sur le 53ème Festival de Monte-Carlo avec une émission spéciale centrée sur ces acteurs inoubliables du petit et du grand écran :

Jeremy Piven ("Entourage"), Giancarlo Esposito ("Breaking Bad"), Joshua Malina ("Scandal", "A la Maison Blanche", "Sports Night"), Linda Gray et Brenda Strong ("Dallas"), Tom Berenger, Jacqueline Bisset, Eric Braeden et Melody Thomas Scott ("Les Feux de l'amour"), Jill Hennessy ("Preuve à l'appui")...

 



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