La Vie est à Nous [Episodes 3 à 12]
Chers amis, j'ai entendu vos demandes. Vous êtes extrêmement nombreux à atterir sur le blog chaque samedi soir après la diffusion d'un nouvel épisode de La Vie est à Nous. Je me disais que je ne pouvais pas vous laisser sans nouvelles ! J'ai donc regardé la série semaine après semaine et mon avis a légérement changé. Légérement. Comme je m'y attendais, et c'est tant mieux, on s'attache aux personnages petit à petit et c'est ça qui m'a fait revenir à chaque fois, pas l'envie de connaître la suite car il n'y a aucun suspense. Il y a quand même un gros problème concernant les personnages, c'est qu'ils changent au fil de la diffusion. Et c'est clairement contre-productif. Ainsi, Julien (Christophe Degli-Esposti) a quitté la série après une poignée d'épisodes. Réentendra-t-on parler de lui ? Mystère. Idem pour Alex (Guillaume Delorme), qui est clairement le personnage le plus attachant, le plus intéressant et, je crois, le préféré du public. Il y a une justice ! N'empêche qu'il a disparu de la série il y a quelques épisodes, sans laisser de nouvelles, et c'est vraiment dommage. J'espère qu'il reviendra. Dans un autre style, Judith (Marie Mouté) n'apparaît que tous les trois ou quatre épisodes -et encore je suis généreux- alors qu'elle fait partie du casting régulier de la série. On touche là un des grands problèmes des séries françaises. Le tournage de La Vie est à Nous s'est déroulé sur 2 ans environ (pour 24 épisodes !) avec des pauses, des reprises... Et les acteurs n'étaient pas toujours disponibles, ils avaient d'autres projets, ce qui explique ces départs soudains et puis certainement quelques retours bientôt. Camille de Pazzis, qui incarne Marion, qu'on pourrait définir comme l'héroïne quand même, a elle aussi quitter la série au cours du 18ème épisode. L'envie de passer à autre chose en et de ne pas rester enfermer dans son rôle. Eh bien je ne comprends pas ce genre de comportement. Elle ne doit pas se prendre pour de la merde. Puis c'est pas comme si elle avait mille et une choses fantastiques à coté quoi ! Pourquoi ça ne dérange pas les acteurs américains de jouer pendant 4 saisons dans la même série ? Pourquoi ça dérange une petite comédienne française de jouer le même rôle pendant 18 épisodes consécutifs ? On se le demande. C'est sûr que si les acteurs n'y mettent pas du leur non plus, on n'aura jamais de bonnes séries françaises !
Concernant les intrigues en elles-même, je regrette toujours que la série ait perdu la fraîcheur de La Vie Devant Nous, mais il y a du mieux. Les histoires autour de l'agence où travaillent Marion et Kelly sont dignes de Sous le Soleil, avec une méchante patronne, puis un méchant patron, des rivalités, des coups bas, beaucoup de clichés en somme. Ca ne refléte absolument pas la réalité ! Ne serait-ce que le boss qui laisse les clés de l'agence aux deux stagiaires. N'importe quoi. Le seul avantage, c'est que cela donne pas mal de temps d'antenne à Charlie Nune (Charlie) et je dois dire qu'elle est vraiment bonne. Elle réussit à être naturelle malgré des dialogues pas toujours inspirés et elle est toute fraîche, toute drôle. J'aime beaucoup quoi. Et vous aussi je pense puisque vous êtres nombreux à arriver sur le blog en ayant tapé "Charlie Nune" dans Google ! Bref, c'est la révélation de la série. J'aurais aimé en dire autant de Nicolas Berger-Vachon mais je ne suis pas encore totalement convaincu. Son jeu me dérange. Il n'est pas toujours juste. Son personnage prend de l'intérêt, à travers la mort de son père par exemple. Sa relation avec Garance me plaît. Elle aussi est plutôt fraîche, assez décomplexée et Juliette Dol est naturelle dans son jeu. Il faut aussi reconnaître que Garance et Kelly permettent d'aborder un thème encore assez tabou à la télévision française : l'homosexualité féminine. On ne voit pas grand chose mais c'est déjà bien d'en parler. Le coming-out de Kelly était pas mal traité d'ailleurs. Quant au petit nouveau (il va rester combien de temps lui ?), Théo, je ne l'aime pas beaucoup. Dès le départ, on sent qu'il est louche. Puis je me souviens encore de Marion dire "C'est bon, il est écrivain, il ne doit pas avoir de problèmes d'argent !". Dans quel monde vit-elle ? De manière générale, quoiqu'en disent les producteurs, la série n'est absolument pas réaliste. Vivre dans une maison comme celle-là, à Paris, c'est juste impossible quand on a 25 ans, même en colocation. Puis dans l'ensemble, tout semble bien trop facile pour eux.
// Bilan // La Vie est à Nous pourrait être mille fois meilleure ! Il y a une bonne base, des personnages intéressants voire attachants, mais la plupart des intrigues ne suivent pas. Elles sont caricaturales et souvent dignes de Sous Le Soleil. Un traitement plus réaliste, plus proche de la vraie vie des jeunes, n'aurait pas fait de mal. Ou alors il aurait fallu assumer le coté idéaliste à fond et faire rêver. Plus de moments de comédie ne serait pas de refus non plus. Plus de folie peut-être... Il reste encore 12 épisodes avant la fin de la saison 1. Y'en aura-t-il une deuxième ? C'est assez mal parti au vu des audiences vraiment pas bonnes (12% de parts de marché les deux samedi passés).
La vie est à nous [Interview]
J'ai eu la chance d'interviewer pour le site Allociné Séries quelques acteurs de La Vie est à nous, ainsi que le producteur et le scénariste...
AlloCiné Séries : Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que "La vie est à nous" serait diffusée dans la case historique de "Sous le soleil" ?
Nicolas Berger Vachon (alias Nicolas) : Avec beaucoup d'humour ! Non... (rires) On l'a su il y a deux mois à peu près donc ça n'a pas joué sur l'écriture de la série. En termes de longévité, on espère avoir le même succès évidemment !
Peut-on faire un rapprochement entre les deux séries ?
Thomas Seraphine (alias Mathieu) : On a eu plus de liberté je crois. Les conditions de tournage ne sont pas les même. On a eu plus de temps pour tourner nos épisodes. Puis nous, les acteurs de la série, nous nous sommes vraiment impliqués. On n'a pas simplement récité nos textes appris par coeur. On y a mis un peu de nous.
La série s'inscrit-elle dans le renouveau de la fiction française dont on parle beaucoup en ce moment ?
Marc Chayette (producteur) : Oui, déjà ce n'est pas une série policière ! Le ton est résolument moderne, les thèmes traités et le langage des personnages est très actuel.
Avez-vous parfois improvisé au niveau des dialogues ?
Thomas Seraphine : Ils ont été tellement bien écrits par Stéphane Keller que l'on a pas eu à modifier nos textes ! Il nous est arrivé de changer deux-trois choses mais de là à parler d'improvisation, non.
Comment avez-vous choisi vos personnages, vous avez dû suivre un cahier des charges particulier imposé par la chaîne ?
Stéphane Keller (scénariste) : Non. Au début, il y a eu toute une période de tâtonnement où l'on ne savait pas très bien encore s'il s'agissait de la suite de La Vie devant nous ou d'une toute autre série. Ayant beaucoup travaillé sur la première série, dans ma tête, au début, il s'agissait des même personnages. Par la suite, quand on a changé leurs prénoms, j'ai pu passer à autre chose et ne plus penser aux premiers personnages mais bien aux nouveaux. Ceux-là sont plus matûres, leur psychologie est différente malgré des similitudes.Pourquoi pas la suite de "La vie devant nous" justement ?
Marc Chayette : Il y avait un décalage d'âge donc on ne pouvait pas faire exactement une suite. C'est une suite sans en être une. C'est un spin-off, une série dérivée en quelques sortes. Puis il y a de nouveaux comédiens qui ont rejoint la première équipe et d'autres qui sont partis.
Comment définiriez-vous cette nouvelle série ?
Thomas Seraphine : Ce n'est pas une série manichéenne. Il n'y a pas les bons d'un coté, les méchants de l'autre. Tous les personnages font des erreurs à un moment donné. C'est à la fois grave et léger. C'est proche de la vie, la vraie. Les histoires ne sont pas trop extravagantes. Puis c'est moderne. On évoque les rencontres sur internet à travers mon personnage par exemple. La série est fine, bien ficelée.
Stéphane Keller : Les personnages sont vrais sans être caricaturaux. Puis sur 24 épisodes, ils ont le temps d'évoluer, de grandir. Ils deviennent de plus en plus riches intérieurement et de plus en plus attachants. De plus en plus soudés aussi malgré les disputes et les divergences d'opinion. Ils ne se polissent pas, ils prennent des aspérités.
Quelquepart, ils refusent tous de grandir, non ?
Stéphane Keller : C'est le propos de départ. Ils savent tous qu'il leur faut sauter le pas. Ils ne sont pas dupes. "Est-ce qu'on se met en couple ? Est-ce qu'on fait un enfant ? Profitons de nos derniers instants d'insouciance !" Voilà un peu leur état d'esprit. Ils sont tous dans une période de transition dans leurs vies. Ce moment un peu magique que l'on a tous vécu.
Marc Chayette : Il y a une vraie difficulté pour la nouvelle génération à entrer dans la vie active. Le chômage, trouver un logement... C'était la demande de la chaîne de traiter de ces sujets, d'être au plus proche des réalités. C'est aussi pour ça que l'on s'est démarqué de la première série. A l'époque, il s'agissait de jeunes lycéens du 16ème qui vivaient dans un cocon. Là on est dans un éclatement social. Ils doivent se débrouiller tous seuls. Ils n'ont plus papa maman derrière eux. La série est donc parfois légère mais toujours ancrée dans une réalité sociale.
Charlie Nune : C'est pas facile d'avoir 30 ans aujourd'hui. Tous les personnages réagissent différement face à cette réalité qui les opressent. Certains sautent le pas, d'autres refusent. Certains retournent même en arrière. Y'a-t-il une scène qui vous a particulièrement marqué ?
Charlie Nune : Oui, le coming-out de Kelly par exemple. C'est une scène formidable, énorme en comédie et en émotion. Mais il y en a beaucoup d'autres. Certains épisodes sont mémorables.
Propos recueillis le 11 Décembre 2008 pour le site AlloCiné Séries
La vie est à nous [1x o1/1x o2]
Majeurs et vaccinés // Nouveau Départ
Cela faisait 12 ans que TF1 diffusait chaque samedi aux alentours de 18h son fameux Sous Le Soleil et son générique composé par Pascal Obispo -qui ne s'en est jamais vanté- mais à partir du 3 Janvier prochain, c'est la révolution ! Lassés par les aventures de Caroline Drancourt, successivement chanteuse, avocate, cavalière et morte, ou de Jessica Lory, sucessivement serveuse, patronne de bar, aminatrice radio, maire de St Tropez, danseuse et j'en passe ? Bienvenue à La Vie est à nous, suite enfin euh spin-off enfin euh série dérivée, dirons-nous, de La Vie devant nous. Le pitch (celui du dossier de presse) est le suivant : C'est l'histoire de copains de lycée qui se sont perdus de vue et que la vie a réunis lors d'un mariage. Pourquoi alors ne pas reconstituer le groupe, renouer les amitiés, s'abandonner à l'amour et affronter ensemble les difficultés ? Entre petits drames du quotidien et comédie, entre rires et larmes : les angoisses, les espoirs, les enthousiasmes d'une bande d'amis au seuil de l'âge adulte. Pour Marion, Nico, Kelly, Alex, Matthieu et les autres, les années d'insouciance sont bien loin. Car à l'approche de la trentaine vient le temps des choix. Une nouvelle étape commence alors pour eux dans laquelle l'amitié devient une raison de vivre, une force pour affronter ensemble les épreuves de la vie.
J'ai pu voir les deux premiers épisodes de la série et je ne suis vraiment pas emballé par le résultat. Pourquoi ?
1/ Parce que ce n'est pas une suite de La Vie devant nous, quoi qu'on en dise. Le patron de la fiction de TF1, André Bérard, a bien insisté sur le fait que ce n'était pas une suite mais un spin-off. Le souci, c'est qu'il doit ignorer le sens du mot spin-off. Ce n'en est pas du tout un. J'aimais beaucoup La vie devant nous même si les tous premiers épisodes n'étaient pas bons et les derniers, un peu moins réussis. Il y avait une très bonne dynamique, des comédiens globalement convaincants, des dialogues réalistes et parfois percutants, une excellente bande-son et des histoires pas toujours inspirées mais souvent plaisantes. C'était une série françaises pour ados comme on en avait jamais eu. TF1 a décidé de la diffuser pendant l'été 2002 à 19h et le succès n'a pas été au rendez-vous. Les diffusions se sont vite arrêtées et la série a trouvé une seconde jeunesse à partir de 2003 sur TF6, chaîne du câble qui la rediffuse en boucle depuis lors. TF1 s'est enfin décidé à rediffuser la série sur son antenne et les audiences ont été bonnes, d'où l'idée de cette "suite". Le problème, c'est que les personnages ont changé de noms et ne sont plus vraiment les même. Ce ne sont pas les même personnages quoi. Certains ont disparu, d'autres sont arrivés. On ne retrouve pas la même dynamique ni le même réalisme. Encore une fois, je n'ai visionné que les deux premiers épisodes, les choses s'arrangent peut-être -et je l'espère- par la suite ...
2/ Parce que les voix-off, c'est bien quand on sait les maîtriser ... Les producteurs ont dû se dire que c'était à la mode alors ils ont collé des voix-off aux débuts et fins d'épisodes. Ce n'est pas toujours le même personnage qui commente. Ce n'est pas plus mal d'ailleurs. Mais ce qu'ils disent est absolument inspide et sonne faux. Les leçons de Mary-Alice Young ou les dyathribes de Meredith Grey ne sont pas toujours inspirées mais elles apportent quelque chose. Ici, celles de Nico, Alex ou Kelly ne valent rien.
3/ Parce que de bons acteurs. Et de mauvais aussi. Mon sentiment est très partagé concernant les acteurs. Certains se débrouillent bien et sont crédibles dans leurs rôles. Je pense à Guillaume Delorme notamment, qui a un peu plus de bouteille que les autres, ou encore à Marie Mouté, que l'on voit malheureusement très peu dans les deux premiers épisodes (alors qu'elle est censée être un des personnages principaux). Une des nouvelles, Charlie Nune, se débrouille même très bien. On la sent naturelle. Puis elle est très jolie. A contrario, Camille de Pazzis est ma bête noire. Déjà dans La Vie devant nous, je ne la trouvais pas bonne. 6 ans plus tard, elle ne s'est pas amélioriée. Le fait que je n'aime pas son personnage, qu'il s'appelle Inès ou Marion, joue peut-être. On nous la présente comme l'héroïne mais c'est certainement celle qui est la moins attachante. Puis on nous vante sans arrête qu'elle est magnifique alors que franchement, elle n'est pas si extraordinaire que ça. Question de goût je suppose. Nicolas Berger-Vachon n'est pas si mauvais mais ses dialogues sonnent régulièrement faux. Un peu gênant donc. Thomas Séraphine joue bien les mecs un peu coincés. On espère que Mathieu va se lâcher car pour avoir rencontré l'acteur quelques instants, il a l'air vraiment plus dans le délire. Dans une série comme celle-ci de toute façon, il vaut mieux que les acteurs soient proches de leurs personnages.
4/ Parce que les Stereophonics, c'était vachement mieux !!! Le générique de La vie devant nous était le titre More life in a tramp vest des Stereophonics. La série m'avait d'ailleurs permis de découvrir ce groupe que j'aime beaucoup aujourd'hui. Le générique de La vie est à nous est une production française tout ce qu'il y a de plus cheap. "Toutes ces annéééées n'ont rien changééééé" sera-t-il le nouveau "Souuuus le soleiiiiiilllll" ? Probable. Pas forcément enthousiasmant en 2009. Mais si la série marche, TF1 est sûr de vendre tout plein de singles ! Heureusement, la bande-son des épisodes est plutôt bonne avec de jolies découvertes indé.
Alors, on regarde ou on regarde pas ?
On regarde ! A priori, La vie est à nous ne sera pas la série du siècle et elle ne renouvellera pas le genre de la série française. On est à mille lieux de Clara Sheller, de son brio et de son esthétisme, par exemple. Mais il y a une base intéressante qui ne demande qu'à être exploitée correctement. Plus de réalisme dans les scénarii et plus de diversité dans le casting seraient les bienvenues. Le premier épisode ressemble à s'y méprendre à celui de Sous le soleil (la mariée qui quitte son mariage en courant ...) mais sans le soleil. On est en droit d'espérer mieux 12 ans après ! Mais les personnages peuvent devenir rapidement attachants, d'autant que certains acteurs et certaines actrices sont craquants. Ca aide toujours. Guillaume Delorme en émoustillera plus d'un(e). D'ailleurs, il nous offre une vision resplendissante de son anatomie dans le second épisode. Je me demande si TF1 va laisser passer ça à 18h ??!! 24 épisodes ont été commandés, les deux derniers sont en tournage actuellement (il aura fallu deux ans pour tout tourner !!!). De quoi tenir jusqu'à l'été donc ...
Teaser
Teaser Alex (Guillaume Delorme)