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Des News En Séries, Le Blog
26 décembre 2007

The OC [Newport Beach]

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Pour se mettre dans l'ambiance de la série, il me paraît nécessaire de se remémorer le générique culte California par les Phantom Planet. "California, here we coooooooome !"


Ryan Atwood est un jeune garçon de 16 ans, il a grandi dans le quartier pauvre de Los Angeles, Chino, et sa vie va basculer le jour où il va faire la rencontre de Sandy Cohen, avocat commis d'office pour le défendre sur une affaire de vol de voiture. La mère de Ryan le mettant à la porte, Sandy n'a pas d'autre choix que de l'héberger quelques jours dans sa grande villa et ce qui devait être une solution provisoire va finalement durer ... 4 ans ! 4 ans pendant lesquels Ryan va devoir s'intégrer à la communauté de Newport, très différente de celle qu'il a toujours connu, 4 ans pour se faire de nouveaux amis, trouver une nouvelle famille, apprendre à aimer, 4 ans pour se construire un avenir aussi, lui qui n'en avait pas. C'est cette histoire que nous raconte The OC (The Orange County) sur fond de lutte des classes, de comédie et de drame, le tout sous le soleil californien.

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Diffusée sur la FOX, elle a longtemps été présentée comme l'anti-Beverly Hills. Et je ne suis pas tout à fait d'accord avec cela. C'était un argument marketing de la chaîne parce que c'est déjà elle qui avait diffusée le célébre soap d'Aaron Spellling et qu'il lui fallait donc proposer quelque chose de différent à ses jeunes télespectateurs. Les deux séries sont-elles si différentes que ça ? Avec du recul, je dirais que non. Ce qu'a apporté The OC aux soaps c'est de l'humour, beaucoup d'humour. Beverly Hills était très premier degré là où The OC se prend beaucoup moins au sérieux, du moins au début. Elle a apporté aussi une bonne dose de pop culture aux soaps traditionnels en multipliant les références cinématographiques, musicales et télévisuelles. Marissa et Summer parlent régulièrement de The Golden Girls (Les Craquantes), une série culte des années 80 malheureusement méconnue en France. Elles sont fans de The Valley, une série fictive qui permet une mise en abîme avec The OC elle-même. Et puis le personnage de Seth apporte une bonne dose de culture geek avec ses réfèrences à Star Wars, Battlestar Galactica, Spiderman ... Sans ce cher Seth, l'actuelle mode des geeks dans les séries télés n'aurait peut-être pas eû lieu. The OC apporte aussi des dialogues plus solides et plus drôles que ceux de Beverly Hills. Mais on échappe pas aux intrigues amoureuses complexes et au malheureux "tout le monde couche avec tout le monde" propre au soap. On échappe pas non plus aux cliffhangers déchirants qui vous laissent sur le cul pendant tout l'été et ce n'est pas une mauvaise chose attention ! On échappe pas aux méchantes caricaturales et aux gentilles trop gentilles. Bref, The OC est simplement un Beverly Hills nouvelle génération mais en aucun cas son contraire.

Après de belles audiences pour ses deux premières saisons, la série a connu deux dernières années chaotiques. Connaissant la manie de la FOX de déprogrammer à vitesse grand V tout ce qui ne marche pas, on peut s'estimer heureux d'avoir eû une quatrième saison. Certes, plus courte mais quand même. La 1ère saison a mis un peu de temps à démarrer, il faut attendre le fameux épisode à Tijuana pour que les choses sérieuses démarrent vraiment. Le season finale est magnifique et extrêmement triste. Puis vient la saison 2, assez réussie elle-aussi. Deux nouveaux personnages intégrent le casting: Lindsay et Alex. Deux ajouts de qualité, surtout Alex (Olivia Wilde), qui va permettre d'approfondir le personnage de Marissa. J'ai toujours regretté qu'elle ne soit pas restée plus longtemps. A nouveau on nous offre un season finale énorme. Puis il y eû une saison 3 difficile, moins réussie, en partie à cause des nouveaux personnages pas très attachants, voire agaçants, à l'image de Johnny et Charlotte. Le season finale prend un risque phénoménal en tuant un des personnages principaux. La saison 4 remonte le niveau et cela est dû en majeure partie à Autumn Reeser qui interpréte une Taylor Townsend extraordinaire ! Elle aurait mérité un spin-off à elle toute seule. Pétillante, drôle, ravissante, elle avait tout pour illuminer la série et c'est ce qu'elle a fait.

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Ryan Atwood: C'est le personnage principal de la série et c'est loin d'être le plus intéressant. Une fois sorti de sa problématique d'intégration à Newport, il devient passif et son seul intérêt réside dans sa relation avec Marissa. Il a une certaine noirceur qui dénote avec le reste du casting et c'est aussi ce qui fait sa richesse. Malheureusement, on a plus envie de passer à la scène suivante quand il apparaît. Il plombe trop souvent l'ambiance. En saison 4, grâce à Taylor, il devient amusant. Il n'a jamais été drôle mais tout à coup on sent un vrai potentiel. Il se lâche et ça fait du bien de le voir comme ça. Et compte-tenu des événements du season 3 finale, c'était inespéré.

Marissa Cooper: C'est typiquement la fille qui n'a pas de chance dans la vie. C'est la Kelly Taylor de The OC. En 3 saisons, il lui est arrivé plus de misères que n'importe qui dans toute une vie. Elle a touché à l'alcoolisme, elle a frôlé le viol, elle a eû de bien mauvaises fréquentations, elle a perdu un copain très cher à son coeur, elle n' a cessé de se battre avec sa mère, son père et ses beaux-pères (Oui, il y en eû toute une tripotée). Elle est redescendue au bas de l'échelle de la société pendant quelques temps en vivant avec sa mère et sa soeur dans une caravane ! Rien que ça. Et j'en passe ... Sa relation avec Ryan aura aussi été très compliquée jusqu'à en devenir saoulante parfois. Heureusement elle avait sa meilleure amie Summer sur qui compter et leur amitié était jolie à voir. Le destin de Marissa a été tragique ...

Seth Cohen: Je ne vous cacherais pas que c'est mon personnage favori de la série et un de mes personnages favoris toutes séries confondues, probablement parce que je me retrouve un peu en lui et puis aussi parce qu'Adam Brody, c'est Adam Brody quoi ... Plus craquant tu meurs. C'est un geek au grand coeur qui, grâce à Ryan, va s'ouvrir au monde et qui va oser tenter de conquérir le coeur de la fille qu'il a toujours aimé en secret, Summer. Il est un peu rêveur, il a beaucoup d'humour et les meilleurs dialogues sont souvent ceux auxquels il participe. Il est cynique mais terriblement attachant. Un personnage qui aurait mérité un meilleur traitement au cours des deux dernières saisons où il est plus en retrait.

Summer Roberts: Elle complête la liste des "Fab Four". Au départ, c'était un personnage secondaire, très caricatural. C'était en gros la copine idiote de Marissa. Mais petit à petit les scénaristes ont su lui créer une personnalité, sa relation avec Seth a évidemment beaucoup aidé. Mais son évolution a fini par être trop poussée en saison 4 avec ses délires alter-mondialistes et ce qu'il reste de ses storylines de cette saison-ci se résume à son lapin Pancakes. C'est dommage quand même.

Sandy et Kirsten Cohen: Ils forment le couple parfait, trop parfait. Quelques nuages viennent menacer leur couple à intervalles réguliers (une femme qui ressurgit du passé de Sandy, ou encore l'ombre de Jimmy qui rôde toujours ...) mais ils retombent toujours sur leurs pieds. Au fond tant mieux, des couples comme le leur ça existe aussi. On les montre rarement à la télévision parce qu'ils sont forcément moins intéressants. The OC l'a fait et effectivement, on s'ennuie souvent ferme quand il s'agit de Sandy et Kirsten. Il n'y a bien que l'alcoolisme de Kirsten qui aura été un moment très fort au cours de ces quatre saisons. Cela a engendré des scènes formidables.

Julie Cooper: La mère de Marissa est probablement celle qui a le plus évolué dans la série. Elle est passée de la garce inbuvable à la mère attentionnée et meurtrie. Ca ne se s'est pas fait en un jour et sans un événement bien particulier, les choses auraient été différentes mais voilà, on ne peut qu'aimer Julie. D'abord on aime la détester puis ensuite on aime l'aimer. Elle a eû plus de maris que de raison, elle a fait pas mal de sales coups, elle a été odieuse avec Marissa et Ryan mais on l'aime quand même. Elle finit par être touchante.

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Et puis il y a eû beaucoup d'autres personnages secondaires, plus ou moins réussis, on retiendra Alex, Lindsay et surtout Taylor. Et Anna aussi. Sans oublier Nana, la grand-mère Cohen, que l'on a retrouvé avec plaisir au cours des divers Chrismukkah de Seth ! (parmi les meilleurs épisodes). On fera abstraction de Kaitlin, la jeune soeur de Marissa qui aura bien plombé la saison 4 par ses apparitions inutiles, ou encore Ché, l'ami de Summer qui n'a servi à rien. On soulignera le talent d'Adam Brody, de Rachel Bilson et de Misha Barton, je serais moins enthousiaste pour certains autres. Et puis je n'en ai pas encore parlé et Dieu sait pourtant que c'est important: merci The OC pour cette excellente bande-originale, merci d'avoir fait découvrir au grand public le groupe Death Cab For Cutie par exemple, ou encore Imogen Heap. D'excellents moments musicaux ont parsemé les quatre saisons de la série et ont permis de renforcer l'esprit générationnel et romantique aussi de Newport Beach. On ne remerciera pas France 2 pour sa diffusion désastreuse de la série, ni TF1 de ne pas s'être battu pour l'acheter (là au moins la série aurait sûrement cartonnée). Et puis tout de même bravo à Josh Schwartz, le créateur de la série (Chuck, Gossip Girl).

Je me rends compte que j'ai oublié de parler de plein de choses et de plein de personnages mais c'est impossible de tout dire et de penser à tout. C'est une série que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre globalement mais on ne peut décemment pas parler de chef d'oeuvre. Dans le genre des séries pour ados, je préfère mille fois l'authenticité d'un Dawson ou d'un Angela 15 ans. Reste que certains épisodes (surtout les season finale) et certains événements sont assez marquants et je ne cesserais jamais de clamer haut et fort mon amour pour le personnage de Seth Cohen et de celui qui l'interpréte. Un conseil à tous ceux qui l'aimaient comme moi: jeter un coup d'oeil à Chuck, c'est Seth version adulte (encore que).


L'intégrale de la série est disponible en DVD.

Et en bonus les dernières secondes du season one finale, sur fond de Hallelujah. Un des plus beaux moments de la série, indéniablement.

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16 septembre 2007

Queer As Folk

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Pour fêter le lancement de la saison 2oo7-2oo8 voici une nouvelle rubrique qui reviendra régulièrement sur le blog : Focus Retro. L'occasion de mettre en avant une série du passé.

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En tant que petit homosexuel toujours plus curieux et en tant que sériphage averti, il était de mon devoir de découvrir la série qui réunit les deux centres d’intérêt de ma petite vie. Queer As Folk c’est une série que je qualifierai de classique avec principalement des histoires de cœur, des drames, des rires et parce qu’on est sur le câble, du sexe. Mais (parce qu’il y a toujours un mais) tous les personnages principaux sont homos ! Et c’est ce qui fait que la série est classique dans la forme et originale dans le fond. A moins que cela ne soit le contraire ?

Il m’aura fallu deux ans pour mater l’intégrale de la série, soit 5 saisons et 83 épisodes. Je dois avouer que je n’étais pas forcément chaud à l’idée de la regarder, d’abord parce que j’entendais beaucoup de gens dire que c’était vraiment trop cliché et ensuite parce que j’avais vu la courte version UK (l’originale) et elle ne m’avait pas spécialement transcendé. J’ai fini par m’y mettre et pour être tout à fait honnête, j’ai eu du mal à aller au bout de la saison 1. Je la trouvais interminable, prévisible et effectivement trop clichée. A commencer par la générique que je passais systématiquement tellement il m’insupportait. Tous ces mecs à poil bodybuildés sur fonds fluos me donnaient envie de gerber. Et puis les personnages étaient beaucoup trop stéréotypés à mon goût et pas assez représentatifs de la communauté gay. On sentait pourtant que les producteurs avaient tenté de proposer une certaine diversité mais non, ça ne passait pas pour moi. J’avais du mal à m’attacher à des personnages comme Michael ou Ted. Emmett m’insupportait et je maudissais Brian. Seul Justin me semblait intéressant, peut-être était-ce dû à son âge proche du mien … Je reviendrais plus loin plus en détails sur chacun des personnages.

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J’ai donc regardé le saison 1 sans vraiment d’enthousiasme mais comme je suis persévérant et que le final était plutôt réussi, laissant Justin dans une bien mauvaise position, j’ai entamé rapidement la saison 2 espérant du mieux. Et du mieux il y en a eu. Michael a commencé à m’intéresser à travers sa nouvelle relation amoureuse avec Ben, séropositif. Le couple Justin/Brian m’énervait au plus haut point, surtout Brian à vrai dire dont je n’ai jamais compris les faits et gestes, dont je n’ai jamais compris non plus ce que pouvait lui trouver Justin (à part sa belle gueule et son corps somme toute appétissant). Brian n’a cessé de se comporter comme un salaud après avoir pourtant bien commencé la saison. Ted ne m’intéressait toujours pas beaucoup, il était assez difficile à cerner et les scénaristes semblaient vouloir le cantonner au rôle du mec perdu ultra influençable. Emmett m’horripilait toujours autant, parce que soyons clairs, c’est la folle typique qui a tendance à tourner en ridicule la communauté homosexuelle et qui contribue aux clichés que peuvent avoir les hétéros sur les homos. Après, il est vrai que plein de gays sont comme ça et qu’il était inconcevable de ne pas les représenter dans la série. Et pendant ce temps là, l’oncle Vic faisait toujours de la figuration tandis que la petite bande se déhanchait au Babylon …

Ah … Le Babylon … Un personnage à part entière de la série, peut-être même le personnage central et c’est-ce qui m’a longtemps repoussé dans la série. Tous les épisodes contenaient des scènes dans cette boîte de nuit, c’était un rituel. Comme Hélène et ses garçons allaient à la cafét’ puis au garage pour les répét’, la bande de Pittsburgh se faisait prendre sauvagement dans le backroom du Babylon. Peu à peu ce genre de scènes se sont diluées et c’était très bien comme ça. Parce qu’en plus d’avoir l’impression que Pittsburgh se résumait à la liberty avenue et à sa très forte communauté homosexuelle, on semblait vouloir nous faire croire que tous les homosexuels de la ville étaient : beaux, musclés, huilés, alcooliques, drogués et fêtards au point de passer toutes leurs nuits de la semaine comme du week-end, au Babylon. Et ça, c’est vraiment pas crédible … Le Babylon est revenu au centre de l’intrigue en saison 5 quand Brian se l’ait offert et qu’il a explosé peu de temps après par la faute d’infâmes homophobes. (le soir même Cindy Lauper venait chanter, ça n’a pas dû aider non plus) L’homophobie a été omniprésente dans la série et sous différentes formes et cela a toujours été traité intelligemment et de façon réaliste ! Je me souviendrais longtemps de la réaction de Ben face à des propos insoutenables ou encore à la violence dont a été victime Justin et qui a laissé des traces indélébiles dans son existence (et qui quelque part aussi l’a construit). La liberty ride a été une belle idée, les rapports entre l’homosexualité et la politique, l’homosexualité et la publicité ou encore l’homosexualité et le sport ont été abordés avec brio. Il a été question de thèmes brûlants de l’actualité comme la mariage homosexuel ou le droit d’adoption aux couples homos … Queer As Folk a balayé tous les sujets possibles et imaginables sur le thème de l’homosexualité et a su s’arrêter à temps, au bout de 5 ans, avant qu’elle ne devienne redondante et sans intérêt.

groupe6La saison 3 m’a davantage plu. Le couple Ted/Emmett était aussi inattendu qu’intéressant. Il a permis à Emmett d’apparaître sous un jour plus flatteur, moins cliché et moins moralisateur surtout !! Tout cela a mal tourné et contrairement à ce que j’imaginais ils ne finissent pas ensemble dans le series finale. J’ai presque envie de dire dommage. Il étaient mignons ensemble et si ça n’a pas marché la première fois, rien ne dit qu’avec quelque années de plus ça n’allait pas fonctionner s’ils avaient retenter le coup … De leur coté Michael et Ben ont su construire une relation toujours plus forte et plus adulte. Ils ont fait la connaissance d’Hunter et tout ce qui a tourné autour de ce nouveau personnage, ancien prostitué, m’a particulièrement séduit. Et l’oncle Vic regardait toujours les mouches voler … La saison 4 est ma préférée et de loin ! J’ai tout aimé dans cette saison. La descente aux enfers de Ted qui était particulièrement bien retranscrite, Justin qui réalise en partie son rêve à travers sa BD et dont la relation avec Brian se bonifie malgré de nombreux couacs, Brian qui se montre sous un nouveau jour, plus flatteur même si le salaud en lui est toujours présent, et puis la petite famille que se créent Michael et Ben avec Hunter. Et last but no least : Vic prend enfin de l’importance !! Il trouve un copain, tout se passe bien avec lui et paf, il meurt. Si j’ai toujours su que les scénaristes le ferait mourir un jour ou l’autre, je ne m’attendais pas à ce que soit à ce moment là. Cette mort bouleverse tout le monde et donne à la saison 4 une profondeur très intéressante. Et puis la saison 5 est plutôt bonne même si l’on commence à stagner un peu, on étire artificiellement deux-trois story lines (le départ précipité de Hunter qui se finit en retour triomphant …).

Il y a des personnages dont je n’ai pas encore parlé, vous l’aurez sûrement noté. D’abord Debbie, la mère de Michael. Un personnage haut-en-couleur qui apporte une sacré dose d’humour et de bonne humeur. Parfois, j’avoue, elle m’a agacé. Parce que c’est une mère qui a tendance à étouffer son fils, parce qu’elle a parfois des réactions idiotes, parce qu’elle est entêtée … mais au fond, comment ne pas l’adorer ?? Il y a aussi la maman de Justin, puisque l’on parle de mères. On la voit assez peu mais chacune de ses apparitions est un régal. Cette femme a une vraie classe et une vraie intelligence qui font d’elle un personnage fort sympathique, notamment en saison 5 quand elle refait enfin sa vie amoureuse. Et puis il y a mes deux lesbiennes préférées : Lindsay et Melanie. Je ne les aimais pas du tout en saison 1, je m’ennuyais profondément quand elles apparaissaient à l’écran et avec du recul je sais pourquoi : il ne se passait RIEN les concernant. En plus, Melanie était odieuse. Et puis les choses ont changé les saisons suivantes, jusqu’à leur séparation surprise en saison 4 et 5 qui les a rendu encore plus intéressantes ! On les a enfin vu sous un nouveau jour et de les voir se déchirer était à la fois jouissif et douloureux. Il ne faisait aucun doute qu’elles allaient se réconcilier. Et on n’est pas déçu du voyage quand ça arrive avec une scène torride, limite indécente tellement elle semble réelle. Les producteurs ont souvent mis le paquet sur les scènes de sexe entre ces deux là. Peut-être parce que pour des raisons techniques, c’est plus visuel de voir deux femmes faire l’amour que deux hommes. Et on a beau être sur Showtime, une scène de sexe entre deux hommes tournerait vite au porno. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas mais elles sont en général plus softs. Bien sûr, le terme « soft » n’est pas le plus approprié. Voir deux hommes faire l’amour à la télévision américaine reste quelque chose qui relève de l’exploit.

queer_20as_20folk_20pictureLe series finale m’a bizarrement un peu déçu. Il n’était pas mauvais mais il manquait un petit quelque chose. Il faut dire que les trois épisodes précédents étaient vraiment excellents, donc petit contraste inévitable. Tout se termine à peu près comme on l’avait imaginé. Sauf pour Justin et Brian. Le retournement de situation concernant Brian qui accepte l’idée du mariage après l’avoir vivement critiqué pendant 5 saisons n’est pas du tout crédible mais les scénaristes ont réussi à se rattraper sur la toute fin. Pas de véritable happy-end, sauf peut-être pour Ben et Michael qui adoptent officiellement Hunter. Si Teddy semble avoir trouvé l’homme de sa vie (ou plutôt retrouvé), Emmett va devoir retourner à ses premiers amours : les plans culs. Bon, il fallait bien qu’il y en ait un qui reste célibataire … Lindsay, Melanie et leurs deux enfants déménagent et partent pour Toronto au Canada, départ très émouvant d’ailleurs et puis Justin, quant à lui, va tenter la grande vie New Yorkaise avec la charmante Daphne (qui aurait mérité une story line bien à elle, mais crotte elle est hétéro, alors non, c’est pas intéressant) Debbie continue sa belle histoire d’amour avec Karl et puis Brian … Ben Brian est toujours THE MEC de Pittsburgh, le fantasme de toute une génération d’homos mais définitivement pas le mien. Les bâtards comme lui, non merci. Même s’il s’assagit sur la fin, il a des manières de pensér qui ne me plaisent pas du tout et je ne comprends pas ce culte que lui voue et les personnages de la série, Michael en tête, et la plupart des téléspectateurs … prendre Brian comme modèle ?? Mais quelle idée mon dieu …

Queer As Folk est une bonne série, qui a mis du temps à l’allumage et qui n’est pas exempte de défauts mais qui a indéniablement aidé à la représentation de l’homosexualité à la télévision américaine. Peut-être que sans la série il n’y aurait pas eu cette espèce de mode qui consiste à ce que chaque série ait son personnage homo. Ou peut-être que si, mais ça aurait mis plus de temps … Cependant, et c’est regrettable, Queer As Folk est ce que l’on appelle une série de niche, qui s’adresse aux homos mais qui n’intéresse pas les hétéros. En tous cas, la série fait parti d’un processus qui devrait logiquement aboutir un jour à des séries américaines où personnages hétéros et homos se côtoieront sans problèmes, avec un temps d’antenne égal pour chacun et c’est l’occasion de citer Brothers & Sisters qui traite sur un pied d’égalité les histoires amoureuses de Kevin, qui est gay, avec celles de ses frères et sœurs. Et pour une fois, l’homosexualité n’est pas traitée sous forme de problème. Espérons que cela se généralise à toutes les séries et merci à Queer As Folk pour sa contribution à ce vaste chantier.

Les deux premières saisons sont sorties en DVD Zone 2 (avec des visuels affreux) tandis que l'intégrale est prévu en zone 1 pour la fin de l'année dans un somptueux coffret. Plusieurs BO sont également sorties et elles valent le coup !

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