Boomerang [Pilot Script]
BOOMERANG
Drama // 42 minutes
Ecrit par Davey Holmes (Shameless US, Pushing Daisies, In Treatment). Produit par John Wells (Urgences, New York 911, Shameless US...). Pour Warner Bros. Television, John Wells Productions & FOX. 65 pages.
Les Hamilton, tueurs de père (et mère) en fils, assassinent des gens "gênants" pour le compte d'une organisation gouvernementale secrète depuis des années. Lorsque Sam, le fils prodigue mais rebelle, retourne à la maison, tout se complique. Sa mère est aux anges, sa jeune soeur dont il a toujours été proche aussi, mais son père et surtout son frère voient d'un mauvais oeil son implication dans le business familial...
Avec Felicity Huffman (Desperate Housewives, Sports Night), Anthony LaPaglia (FBI:Portés Disparus, Empire Records), Michael Stahl-David (Cloverfield, My Generation), Patrick Heusinger, Stephanie Jacobsen (Melrose Place: Nouvelle Génération), Rosa Salazar (Parenthood), S. Epatha Merkerson (New York Police Judiciaire)...
L'heure est grave. Aux dernières nouvelles, selon Deadline, Boomerang ne fait pas partie des préférences de la FOX à l'appoche des commandes aux upfronts. Et c'est un scandale ! Je n'ai pas encore lu tous les scripts de la chaîne, mais celui-ci, sans être incroyable, est extrêmement prometteur. Il parvient, avec un sujet plutôt sombre, a offrir quelque chose de franchement fun, de prenant -j'ai rarement lu un script aussi vite et avec autant de gourmandise- et d'attachant. Mais je crois avoir mis le doigt sur ce qui pourrait poser problème aux dirigeants de la FOX : c'est un peu en dehors de ce qu'ils ont l'habitude de proposer. 24, Prison Break, Touch, l'horrible The Mob Doctor, The Following et bien d'autres ont toutes un point commun : elles se prennent relativement au sérieux. Elles font passer l'action avant tout. Elles veulent plaire aux mâââles. Bones et évidemment Glee sont beaucoup plus détendues et ménagères/ados friendly. Mais elles sont encore là. Tout comme Rake, une série judiciaire légère, est sûre de faire partie de la nouvelle grille de la chaîne. En gros, Boomerang est de trop et n'a pas de case qui l'attend. Si elle venait bel et bien à ne pas être commandée, j'espère qu'une autre chaîne -câblée je suppose- pourra reprendre le projet -et avec le même casting s'il vous plaît !- comme ce fut le cas il y a quelques années avec Breakout Kings. Tiens, une série qui ne se prenait pas trop au sérieux justement ! Sur ABC ou NBC, elle aurait eu sa place aussi, mais c'est beaucoup moins probable qu'une des deux la sauve...
Le premier atout de Boomerang, c'est sans conteste son ancrage familial. Des tueurs, on en mange par dizaine constamment et surtout en ce moment. Ceux-là le font pour l'argent et en famille. C'est leur métier et ils prétendent ne savoir faire que ça. Rien que ça, ça nous change. Si leurs cibles sont en général des gens mauvais -un dealer de drogue et un terroriste dans le pilote- ils ne se considérent pas pour autant comme des justiciers à la Dexter. Ils le vivent vraiment comme un gagne-pain. Dans la scène d'ouverture, c'est la matriarche, Margie, qui ouvre le bal. J'imagine parfaitement Felicity Huffman dans le rôle et, très franchement, on dirait qu'il a été écrit pour elle ! Il fait avant tout appel à son talent comique, qui n'est plus à prouver. C'est elle qui possède les meilleures répliques et qui apporte le plus d'excentricité à l'ensemble. Elle est par exemple capable de penser à la préparation de son repas du soir ou à l'organisation de la fête sweet sixteen de sa fille tout en zigouillant un mec. C'est une bonne mère ET une tueuse méticuleuse. Elle est hyper attachante, drôle et la télévision a besoin de Felicity Huffman. Il y a une très bonne intéraction entre Margie et son mari, Bill. Je pense notamment à une scène où ils se disputent gentiment pendant qu'elle fait son aérobic. J'ai bien ri. Les relations entre le père et ses fils sont complexes et ajoutent un peu de profondeur à une série qui en manque peut-être un peu pour le moment. Sam est clairement la star du show après Margie, et la comparaison est rude avec l'autre frère, Carl, qui passe surtout pour un capricieux et un emmerdeur. Les deux acteurs choisis sont évidemment très mignons, un autre atout non-négligeable. D'ailleurs, l'auteur insiste beaucoup sur les vêtements qu'ils portent, comme si c'était crucial dans l'histoire. Alors que non. Et puis il y a la petite dernière du clan, Gemma, qui n'est pas au courant de l'activité du reste de la famille, ce qui entraîne évidemment quelques quiproquos. La femme de Carl est sans grand intérêt pour le moment, mais à mon avis il faut se méfier d'elle...
Ah oui, parce que je ne vous ai pas dis : Boomerang est bien partie pour ne pas uniquement fonctionner sur un schéma un épisode = une cible. Déjà, il peut y en avoir plusieurs à la fois. Et ensuite, The Company pour laquelle ils travaillent reste très mystérieuse. Il s'y passe des choses pas nettes et, dans ce premier épisode, les Hamilton sont directement impliqués sans le vouloir dans certaines dérives. Il leur faut donc plus que jamais se méfier de leur entourage, de leur voisinage et aussi de leurs interlocuteurs au sein même de l'agence. Ca rajoute évidemment un peu de piment bienvenu. On n'échappera pas à un format rigoureux dans les premiers épisodes de la saison, d'autant que le scénariste instaure ce qui pourrait devenir un rituel avec le visage de la prochaine cible qui sort d'une imprimante à la fin de l'épisode, mais la logique voudrait que les choses évoluent ensuite vers moins de rigidité.
Boomerang a vraiment un gros potentiel, notamment sur la longueur. Ce n'est pas un high-concept, mais cela ne l'empêche pas d'être originale à sa façon. Elle possède un casting solide, elle peut plaire à tout le monde, elle est divertissante, amusante et absorbante. Après 65 pages, je n'avais qu'une envie : retrouver cette famille chaque semaine ! Et si ce n'est pas le cas des dirigeants de la FOX alors ils n'ont vraiment rien compris...
Once Upon A Time [2x 20]
The Evil Queen // 7 160 000 tlsp.
Je crois que ça y est, l'espoir m'a abandonné. Je ne vois pas comment les deux derniers épisodes de cette saison 2 de Once Upon A Time pourraient me satisfaire. A la limite, le cliffhanger me donnera sûrement envie de revenir -parce que je suis faible- mais tout le chemin pour y arriver est semé d'embûches tantôt prévisibles tantôt ennuyeuses à souhait. J'ai très souvent regarder l'heure pendant cet épisode. J'ai filé sur Twitter de temps en temps. J'ai joué un peu à Candy Crush... Le fait est que je ne me sens plus dout investi ni par les histoires ni par les personnages. Et ça me fait vraiment mal au coeur. Je blâme en premier lieu Emma, Snow et Charming qui tournent en rond dans leur appartement à se poser mille questions, toujours les mêmes, sur Regina, s'il faut lui faire confiance ou pas au moins une dernière fois... J'en ai ma claque de ces passages. Le duo Emma/Henry façon saison 1 avait un petit quelque chose de séduisant, mais la nostalgie n'a pas duré longtemps. Et puis ça m'a un peu agacé que le nouveau mensonge de la mère à l'égard de son fils au sujet des haricots magiques n'ait pas fait sourciller le gamin. Bon sang, heureusement qu'Emma a fini par comprendre que quelque chose clochait derrière la gentillesse apparente de Tamara ! Mais bon sang bis, Tamara n'a aucun charisme en tant que méchante. La menace ne prend pas. Il en va de même pour Owen. A la limite, on a un peu de pitié pour lui, on le comprend au fond. Mais Tamara... Tsss. Qu'ils parviennent ou non à leurs fins face à Regina et Rumple, ils resteront des personnages insignifiants, de simples accessoires, des outils scénaristiques sans âme. De toutes petites crottes sur lesquelles on marche sans se retourner dans la forêt enchantée. Oui je suis en colère !
On ne peut décidemment compter que sur Regina. Enfin façon de parler. Lana Parilla a encore fait du super bon boulot. Ca aide. Les flashbacks n'étaient pas cruciaux. Ils étaient en plus hyper linéaires et un peu ridicules dans le fond : ue personne ne reconnaisse la Reine simplement parce qu'elle a les cheveux sales m'a exaspéré ! Mais c'était en même temps intéressant. Nous aussi on se laisse prendre au piège de Regina à tous les coups. Il y a toujours un moment où on a envie de croire qu'elle est capable de devenir quelqu'un de bien, comme lorsqu'elle se mélange à la populasse et qu'on la rejette quand même. Mais elle trahit notre confiance tôt ou tard. A chaque fois. On nous rappelle habilement qu'elle est capable du pire, au cas où on l'aurait oublié. L'image du massacre de villageois était assez puissante. Elle fait évidemment écho à ce qu'elle s'apprête à faire subir aux habitants de Storybrooke. Bouh-ouh on a peur. Ou pas. Snow passe bien sûr pour une demeurée pour ne pas changer et Henry est un coup très évolué pour son âge, un coup retardé mental. Lorsque Regina vient le voir pour lui dire que c'est une héroïne parce qu'elle va tuer tout le monde afin de couler des jours paisibles avec lui dans la forêt, le gosse ne réagit pas. Non seulement c'est stupide, mais c'est en plus indigne des personnages. Et de dignité, cette saison en manque de plus en plus.
// Bilan // Je ne regarde plus Once Upon A Time avec des yeux émerveillés mais le couteau au poignet, prêt à bondir. On ne rêve plus, on ne s'amuse plus devant la série. On s'emmerde et on se moque. Comment a-t-on pu en arriver là si vite ?