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Des News En Séries, Le Blog
18 avril 2013

Holding Patterns [Pilot Script]

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HOLDING PATTERNS

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Créé par Justin Spitzer (The Office). Pour Universal Television & NBC. 55 pages. 

La veille de son mariage avec Sabrina, sa petite amie de longue date, Griffin Brady, ainsi que sa meilleure amie et le frère de celle-ci, sont victimes d'un crash d'avion. Ils survivent tous au drame mais leurs vies ne seront plus jamais les mêmes...

Avec Erinn Hayes (Worst Week, Parenthood, Guys With Kids), Humphrey KerLuka Jones (Up All Night), Kate Lang Johnson (Perdons Unknown), Nelson Franklin (New Girl, The Office, Traffic Light), Oscar Núñez (The Office), Kimiko Glenn...

 

   Après le Friends With Better Lives de CBS, voici l'autre sitcom "d'amis" de la saison, pour NBC cette fois : Holding Patterns. Son point de départ a le mérite d'être bien plus original. Il est même presque excitant, non ? Mais le problème est immuablement le même : une fois le pilote passé, et éventuellement les deux ou trois épisodes suivants qui feront forcément référence au crash d'une manière ou d'une autre, qu'en restera-t-il ? A part une éventuelle philosophie de vie pour les personnages, sans doute pas grand chose. Et encore, à la fin de ce script, rien ne l'indique. Le synopsis officiel prétend que "leurs vies ne seront plus jamais les mêmes". J'aimerais bien savoir comment... Non, ça deviendra une simple sitcom de potes comme une autre si elle est commandée en série. Mais en soit, si elle est efficace, pourquoi pas ? J'aime à rappeler que Friends, à la base, ça faisait pas super envie. Et pourtant...

    Beaucoup de choses ne vont pas, à commencer par les répliques. Il y en a de bonnes, de temps en temps, voire de très bonnes, plus rarement. Mais dans l'ensemble, on ne peut pas dire que l'on se marre beaucoup. Oh, ne vous attendez pas à pleurer non plus. Le scénariste aurait éventuellement pu jouer sur l'émotion, il est quand même question d'un crash. Mais non, pas vraiment. Il y en a peut-être au moment où l'avion plonge dans le lac, parce qu'un personnage avoue son amour secret pour un autre croyant qu'ils vont tous mourir. Mais ça s'arrête là. Et personne ne meurt, soit dit en passant. Même pas un figurant. Je sais bien que l'on est dans une comédie, mais pour donner un peu plus d'impact et de poids à l'histoire, il aurait peut-être fallu oser un peu plus. Là, franchement, on n'a pas l'impression d'un accident d'avion mais plutôt d'un atterrisage forcé en milieu hostile. Mouais. Tout l'acte 1 est consacré à la préparation du mariage avec des discussions assez banales. L'acte 2 se déroule à l'aéroport puis dans l'avion. On va dire que c'est la meilleure partie, mais c'est bizarrement les passages au téléphone entre la future mariée -partie en avance pour préparer la cérémonie- et son promis qui fonctionnent le mieux sur le papier. Ce qui lui arrive à elle -les organisateurs ont inversé le mariage avec une soirée "sweet sixteen, biches !"- est plus marrant que la panique à bord. L'acte 3 se déroule après le crash, à l'hôpital, et on retombe dans une certaine banalité. Concernant les personnages, j'ai assez peu de choses à dire. On a les âmes soeurs -amis d'enfance- qui se rendent compte qu'ils s'aiment, en fait. Mignonnets. Le frère loser/débile mais pas trop. Bien entendu. Mwarf. La bonne copine awkward, qui parle tout le temps et dit n'importe quoi. Usante. Le bon pote cynique. Pas attachant. Trop tôt pour cela. On est dans des schémas hyper classiques, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Friends. Sauf que Ross est une fille et Rachel un mec. Et Monica un mec aussi. Sauf que je ne pense pas qu'il sortira un jour avec le "bon pote cynique". Bref. Côté casting, quand Chyler Leigh et Robert Buckley en faisaient encore partie, on connaissait au moins quelques têtes même si leur confier des rôles dans une comédie semblait inappropriée au regard de leur talent disons plus dramatique. Maintenant, à part Erinn Hayes que j'aime bien... Mais ces petits nouveaux sont peut-être très bons !

   Au concours du "pitch prometteur le plus gâché", Holding Patterns pourrait gagner. Il faut dire qu'il aurait donné quelque chose de plus intéressant en comédie single-camera ou carrément en dramédie. Là, le crash dans des décors en carton, je le sens moyen. Et comme les blagues ne suivent pas vraiment. Je suis quand même curieux de voir ce que ça peut donner, mais je n'y crois pas trop. Remarque, une fois que NBC l'aura couplée à Guys With Kids ou Whitney, tout cela aura peu d'importance...

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17 avril 2013

Glee [4x 18]

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Shooting Star // 6 800 000 tlsp.

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   Que celui qui a pris en otage les couilles de Ryan Murphy se dénonce ! A moins que ce ne soit lui qui les a oublié sur le plateau d'American Horror Story ? Toujours est-il que ce Shooting Star aurait pu faire date dans l'histoire de la série, et je pèse mes mots. Comme l'épisode fusillade des Frères Scott est resté en mémoire, par exemple (et c'est personnellement le seul souvenir que je garde de la série... puisque je n'en ai vu que ça de bien). Au final, on s'en rappelera plutôt comme le plus gros pétard mouillé de Glee ! Et là aussi, je pèse mes mots. C'est bien beau de vouloir se la jouer Elephant. Mais c'est très prétentieux. Et le réalisateur Bradley Bruekner, bien qu'il ait fait du bon boulot, n'est pas Gus Van Sant. On notera quand même qu'il a cherché à s'en inspirer. Quelques plans étaient saisissants. Je me suis abandonné à quelques frissons et quelques sueurs froides. Allez, j'avoue même une larmchichette. De toute façon, ce n'est pas la partie huis clos de l'épisode qui était ratée. Les acteurs étaient en forme et ont bien su retranscrire la panique et l'angoisse générés par un moment comme celui-là. Mais ça ressemblait peut-être un peu trop à une démonstration sponsorisée par le gouvernement des régles à suivre en cas de fusillade dans son lycée. Will et Beiste ont bien fait tout ce qu'il fallait. Admettons. Le cas de Brittany, coincée dans les toilettes, était sans doute le plus difficile à regarder. On avait sincèrement peur pour elle. Moins pour les autres au fond. On se doutait bien qu'un tireur n'allait pas débarquer et tuer un élève de sang froid. Un professeur, c'était plus crédible. Sue ou Shue auraient pu y passer après tout. Alors était-ce trop pour la FOX, qui aurait freiné les envies de l'équipe créative ? Etait-ce le choix artistique de départ de transformer ce grand moment de tension en mascarade ? 

   Il y a d'abord une chose qui me hérisse les poils désormais : voir les articles se multiplier sur la toile en faisant référence au "school shooting episode". Pardon, mais il n'a pas existé. Le terme est aussi mensonger que l'épisode, remarque. On est raccord. Personne n'a tiré sur personne. Déjà, faire de Becky la coupable est à la fois trop facile et dérangeant. On la connait suffisamment bien aujourd'hui pour savoir que sa déficience n'aurait jamais pu l'amener à comettre un acte aussi terrible et il suffit de se référer aux événement tragiques qui se sont déroulés dans la réalité pour comprendre que ce ne sont pas ce genre de personnes qui passent à l'acte. Vous allez me dire que sa déficience n'est jamais mise en cause dans les dialogues. C'est vrai. Mais c'est l'éléphant dans la pièce (Et pas l'Elephant dans la pièce, mouarf mouarf). Ensuite, la façon dont les auteurs ont cherché à justifier le fait qu'elle amène une arme à l'école ne tenait pas debout une seule seconde. Ce n'était tout simplement pas une raison suffisante. Elle a peur de se sentir seule une fois que ses "amis" quitteront le lycée ? Et ? Elle comptait faire quoi au juste ? Tous les tuer pour qu'ils ne partent jamais ? C'était insensé. Cela manquait de rage, de douleur, de noirceur. Quand on traite d'un sujet aussi grave et aussi sérieux, on le fait à fond... ou on ne le fait pas ! A partir du moment où Sue apparait, tout se transforme en un grand n'importe quoi, jusqu'à son départ. Comme si Jane Lynch avait soudainement demandé à quitter la série et que les scénaristes y avaient vu une opportunité pour se lancer dans une telle intrigue. Je ne sais pas dans quel sens se sont décidé les choses. Pas dans le bon je crois. Et je passe sur tous les détails techniques improbables, notamment l'absence d'enquête véritable de la police... Cet épisode aurait dû être double, il aurait dû aller beaucoup plus loin, basculer dans l'horreur à un moment donné. Il aurait fallu quelques morts, dont au moins une importante. Il aurait dû avoir des conséquences. On peut être prêts à parier que ce sera vite oublié. C'est du gâchis. Je n'aime pas tomber dans ce discours facile, mais j'ai bien l'impression qu'il ne s'agissait que d'un coup marketing de la part de Murphy et son équipe. Qu'on reparle enfin de la série dans les médias, puisque tout le monde commençait à l'oublier. Et sa philosophie étant qu'il vaut mieux parler de vous en mal que pas du tout... et bien pourquoi faire l'effort d'offrir un vrai bon épisode tant qu'on en parle ? D'ailleurs, s'il est mauvais, ça peut engendrer une polémique, c'est encore mieux ! Okay, je vais trop loin. 

   Il n'y a pas eu que l'accident -et non la fusillade- dans l'épisode. Il y a eu un début d'épisode très mauvais. Un massacre de Your Song, une superbe chanson dont je suis raide dingue qui a été utilisée dans des circonstances qui ne sont pas à la hauteur de la chanson, pour une simple amourette tordue. Grosse déception. Il y a eu une redite d'un épisode précédent avec les délires apocalyptiques de Brittany. C'était déjà pas très drôle la première fois... Le morceau dédicacé à son chat m'a semblé fortement ridicule. J'adore les chats pourtant hein, c'est pas le problème ! Quant à l'intrigue de Ryder, disons qu'elle n'est pas mauvaise, que les auteurs ont réussi à faire monter la pression, mais l'issue me semble assez prévisible. Ce sera Unique. C'est la seule possibilité qui n'a pas été évoquée, comme par hasard. Ce qui m'intéresse c'est la réaction du jeune homme. J'espère qu'elle sera violente. Non pas que je souhaite du mal à Unique mais il faut qu'il en ressorte quelque chose de fort, sans tomber dans un discours banal -dans Glee- sur l'homophobie. Cette pauvre Beiste m'émeut toujours autant, mais il n'était vraiment pas nécessaire de lui recoller une obsession pour Mr Shue... Sinon, je ne souviens pas des autres chansons, il y en avait peu. Et heureusement d'ailleurs. Vous imaginez s'ils s'étaient mis à chanter pendant que le tireur supposé rôdait dans les couloirs ? (Rigolez pas, ils en sont capables !)

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// Bilan // Deux coups de feu sous forme de pétards mouillés. Cet épisode de Glee est la parfaite illustration de l'incapacité de la série à traiter d'un sujet grave sérieusement... en tout cas plus de 10 minutes. Tout doit toujours être joyeux, ou se terminer en happy end. L'humour prend toujours le dessus. Rien n'est jamais grave. Donc après avoir gâché le thème du suicide adolescent, celui de l'accident de voiture et quelques autres, elle rate celui de la fusillade, qui n'en est pas une. Navrant. Consternant même. 

16 avril 2013

The Carrie Diaries [Saison 1]

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Saison 1, 13 épisodes // 1 140 000 tlsp. en moyenne

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   J'aurais pu ne rien écrire sur la saison 1 de The Carrie Diaries et en resté à ma critique plutôt élogieuse du pilote. J'aurais pu, mais j'avais envie de rendre hommage à cette sympathique série qui m'a fait passer de bons petits moments ces dernières semaines, tout en simplicité (mais j'ai bien conscience que de n'avoir encore rien écrit sur les excellentes saisons 2 de Homeland, Girls et Enlightened rend la démarche légèrement incohérente). Je le fais avec d'autant plus de plaisir que ce sera peut-être tout ce que l'on verra de la jeunesse de Carrie Bradshaw. Le renouvellement n'est pas certain. A la place de la CW, je la couplerai l'an prochain avec Hart Of Dixie le lundi ou le mardi. Ce ne serait pas une grosse soirée en terme d'audiences, mais il parait que les deux shows fonctionnent très bien sur Hulu et compagnie... Bref. Parlons-en, de notre Carrie, de sa famille, de ses amis, de son premier Cosmo et de sa première paire de Manolo. 

    Le pilote ne nous a pas trompé sur la marchandise. Il était à l'image de ce qu'ont donné les épisodes suivants. Il m'est arrivé de m'ennuyer un peu en milieu de saison mais, dans l'ensemble, j'ai vraiment pris du plaisir à suivre ces histoires simples, banales même pour certaines, mais racontées avec sincérité et délicatesse. La voix-off de Carrie, comme dans la série originale, apporte un petit quelque chose de doux et poétique, gentiment ironique parfois -ce n'est évidemment pas du Walt Whitman ni du Victor Hugo- qui permet de fermer les yeux sur les maladresses ou même la prévisibilité des intrigues. Quand on a vu autant de teen show que moi -et je suppose que c'est le cas de la plupart d'entre vous- il ne faut pas s'attendre à être surpris souvent de toute façon. Et puis les textes sont bien écrits, en plus. Je veux dire, ce n'est pas aussi "intelligent" que les propos de Carrie 15 ans plus tard, mais on reconnait par moment sa plume, son style, avec simplement beaucoup plus de naïveté. Ce qui est parfaitement logique. Ce qui me rend triste quand j'y pense, c'est de me dire que tous ces gens qu'elle a cotoyés dans sa jeunesse ne font plus partie de sa vie quelques années plus tard. C'est une réalité à laquelle nous sommes tous plus ou moins confrontés à un moment donné. Mais j'ai le sentiment que Candace Bushnell -qui n'est pas Proust ni Virginia Woolf, on est bien d'accord- a voulu aussi faire passer ce message. Que lorsqu'on grandit, le monde évolue aussi autour de nous et les trajectoires des uns et des autres ne sont plus forcément les mêmes. On s'éloigne, on s'abandonne, on se perd, on se retrouve aussi parfois. Ni Mouse, ni Maggie, ni Larissa, ni même Dorrit ne sont apparus dans Sex & The City -puisqu'ils n'existaient pas à l'époque, même pas dans la tête de l'auteure- et j'aimerais que si la série continue, on nous explique pourquoi. Qu'on se serve de ce qui pourrait être une incohérence comme d'une force. Peut-être que tous ces gens ont trop déçu Carrie et qu'elle a préféré laisser ce passé derrière elle. Mais bon, pardon si je vais un peu trop loin dans mon analyse. Ce n'est que The Carrie Diaries.

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   Lorsque j'y réfléchie, je crois bien qu'il n'y a aucun personnage que je déteste dans cette série. Un exploit ? On va dire que 13 épisodes, ce n'est pas suffisant pour nourrir un sentiment de haine. Quoique je dois bien avoir des contre-exemples. Evidemment, j'ai trouvé cette "nouvelle" Carrie adorable. AnnaSophia Robb est lumineuse, et vraiment douée. J'espère qu'une jolie carrière l'attend. Dans les années 80, notre héroïne avait déjà ce gros défaut -que je partage malheureusement avec elle- celui de tout analyser tout le temps, de se faire des films à partir de rien et de gâcher ainsi son bonheur, incapable d'en profiter deux jours. Son histoire avec Sebastian, c'est à 80% de sa faute si elle échoue. Elle se prend trop la tête. Les 20% restants sont bien évidemment de sa faute à lui. J'avais beaucoup de mal avec lui, et je ne peux pas dire que je l'apprécie vraiment à la fin, mais si l'on doit considérer qu'il est celui qui a fait perdre à Carrie son innocence -et je ne parle pas de sa virginité, et je n'oublie pas la mort de sa mère non plus- alors il se débrouille plutôt bien et devrait continuer à lui faire perdre foi en les hommes. Il a pourtant l'air d'être un mec bien au fond. C'est ce qui fait que je ne le déteste pas. Et puis si l'on parvient à pardonner Maggie pour son écart avec lui, alors on devrait en toute logique lui pardonner à lui aussi, non ?

   Bref. Maggie, tiens, parlons-en. Je l'aime bien. Elle fait n'importe quoi 90% du temps, mais c'est ce qui la rend touchante. Et puis j'aime bien l'actrice, Katie Findlay, qui méritait mieux que de n'être qu'une morte -certes, LA morte- dans The Killing US. Je la préférai au début de la saison cependant, quand elle sortant avec Walt et qu'elle ne voyait rien. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne se dise pas "Mais mon Dieu quelle conne !". Après, c'était moins bien. Elle n'était d'ailleurs pas dans tous les épisodes. Mouse, je l'ai trouvé irritante parfois, trop dans le cliché de l'asiat' qui est en bonne en tout, même en amitié, mais ses défauts l'ont rendue touchante elle aussi. Et ça, c'est indéniablement le signe d'un bon personnage (et d'une bonne série par extension). Larrissa, c'est l'excentrique que je n'ai pas trop aimé dans le pilote mais qui a su m'entraîner dans sa folie au bout du compte. Elle a eu de très bonnes répliques, et puis elle était forcément associée aux scènes se déroulant à New York et ce sont mes préférées. Sans elle, elles n'auraient peut-être pas aussi bien fonctionné. Dorrit, je l'ai trouvé super touchante et de plus en plus au fil de la saison. Je regrette juste qu'elle soit tombée sur un mec aussi compréhensif. Non pas que je lui souhaite du mal mais... Il a été introduit comme un douchebag et il s'est finalement comporté comme un gentleman avec elle. Presque trop facile ! Mais ça ne va pas durer je suppose. Les histoires du père des filles m'ont naturellement moins passionné que les autres, mais si l'on part du principe que les intrigues des adultes dans les teen shows sont souvent hyper boring, alors on peut estimer qu'il s'en est bien sorti ! Puis sa relation avec Carrie est émouvante et sonne juste. Je terminerai par mon petit chouchou, Walt, dont j'espérais très fort que l'évolution soit soignée, sans se presser. Les auteurs ont fait du bon boulot pour l'amener petit à petit à accepter son homosexuaité, je le rappelle à une période où c'était encore plus difficile qu'aujourd'hui. Mais sur ce dernier point, pour le moment, ils n'ont pas trop insisté. J'ai bien aimé le clin d'oeil à Stanford d'ailleurs ! Du coup, on devrait le rencontrer en saison 2 si saison 2 il y a. Walt m'a super touché. Et vous l'aurez compris, puisque c'est quelque chose qui est sans cesse revenu dans ma critique : ils m'ont tous touché et ça, ça permet d'oublier toutes les maladresses. Il n'y a qu'une chose que je ne veux plus revoir : l'expression béate et un peu idiote de Carrie lorsque Sebastian apparait. Ca suffit quoi. Il est même pas si canon que ça ! Oh et je termine sur les musiques : elles étaient super. Je m'y suis fait à ces nouvelles versions de tubes des années 80. 

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// Bilan //
The Carrie Diaries ne réinvente pas le genre du teen show, mais en a pris les qualités et les défauts pour offrir un divertissement sincère et touchant qui aurait presque pu exister sans Carrie Bradshaw et Sex & The City au fond. On ne parlera pas de chef d'oeuvre, ni de guilty-pleasure, simplement d'une bonne petite série légère et sympathique qui a parfaitement relevé le dur défi qu'on lui avait lancé. 

15 avril 2013

Believe [Pilot Script]

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BELIEVE

 Drama // 42 minutes

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Créé par Alfonso Cuarón (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban) et Mark Friedman (The Forgotten). Produit par J.J. Abrams et Bryan Burk. Pour Warner Bros. Television, Bad Robots & NBC. 65 pages.

Bo, à 10 ans, est dotée de pouvoirs mystérieux, mais le découvre à peine. Orpheline, elle assiste au meurtre de ses nouveaux parents adoptifs. La femme qui les a assassinés avait pour mission de récupérer la jeune fille. Traquée, elle doit désormais se cacher. Elle est protégée par un homme qui vient de s'évader de prison, aidé et recruté par une organisation secrète. Ensemble, ils parcourent les Etats-Unis...

Avec Johnny Sequoyah, Jack McLaughlin (Crash, Savages, Sécurité Rapprochée), Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Desperate Housewives), Delroy Lindo (The Chicago Code, Kidnapped), Jamie Chung (Once Upon A Time, Sucker Punch), Arian Moayed, Sienna Guillory (Resident Evil)...

 

   "One Two Three Four / Tell Me That You Love Me More (...)" C'est sur ces paroles de la sympathique mélodie de Feist, chantonnées par la jeune héroïne de la série au fond d'une voiture qui est sur le point de se renverser, que débute ce pilote (et ça nous change du Ace Of Base de Bloodlines...). Il se termine aussi dessus, mais avec la version originale. C'est une entrée en matière douce, délicate, à l'inverse de tout ce qui suit puisque si l'on devait faire entrer Believe dans une seule case, ce serait celle de l'action. Ne vous attendez pas à du Fringe. Du moins pas tout de suite...

    Dans un premier temps, je n'avais accordé que deux étoiles au script, puis je suis revenu dessus en prenant  un peu de recul, estimant que ce n'est pas parce que je n'ai pas trouvé dans ces quelques pages ce que j'attendais a priori que ce que j'ai lu n'était que de qualité moyenne. Pour moi, ce qui manque à ce premier épisode, c'est une envergure. L'histoire qui nous est racontée ici est celle d'une course-poursuite haletante, vraiment très prenante, dont l'issue est prévisible. De temps en temps, une petite pierre nous ait jetée pour nous faire comprendre qu'il y aura bien des choses à dire sur tel ou tel personnage, et telle ou telle de ses actions, plus tard. Mais là tout de suite, on se contente de nous les présenter brièvement. Il faut d'abord mettre en place l'alliance entre cet homme qui vient de s'évader de prison et cette jeune fille. Ca prend tout l'épisode, mais c'est logique. L'alchimie entre les deux acteurs sera cruciale dans la réussite du pilote et encore plus de la série tout entière. Le scénariste prend soin de les rendre attachants individuellement. Je vois Bo comme une sorte de mini Olivia Dunham. A l'époque où elle subissait des expériences à base de cortexiphan. Le script ne le dit pas, mais je suppose qu'elle n'est pas la seule enfant sur tout le territoire américain à posséder de tels pouvoirs. Leur étendue est d'ailleurs floue : on sait, pour l'heure, qu'elle peut lire l'avenir (ce qui engendre quelques scènes un peu agaçantes qui semblent mener nulle part), jouer avec le feu et ralier les animaux à sa cause grâce à un cri strident (on devrait se régaler niveau effets spéciaux lorsqu'une batterie de pigeons s'abattent sur l'ennemie). Quant au monsieur, à l'image d'un Peter Bishop lorsqu'il a été recruté dans la Fringe Division, on sait peu de choses sur lui, juste ce qu'il faut pour éveiller notre curiosité. Il a une part d'ombre qui intrigue. En ce qui concerne le camp ennemi, leurs intentions nous sont totalement cachées, ce qui n'a rien d'étonnant à ce stade, donc on doit, en gros, compter sur Kyle McLachlan pour faire durer le suspense aussi longtemps que possible. Ses quelques séquences au téléphone n'ont rien de bien excitant, mais on découvre quand même que la société qu'il dirige -même si quelqu'un d'autre doit être au-dessus de lui- possède des outils technologiques très avancés qui font passer l'autre camp pour des amateurs. Bref, je ne peux pas dire grand chose de plus car, encore une fois, c'est de l'action, de l'action et encore de l'action pendant 65 pages.

   Believe se fond sans aucun mal dans le style des productions habituelles de J.J. Abrams, si ce n'est qu'elle semble un peu moins intelligente et réfléchie qu'un Lost ou un Fringe. Elle se garde tellement de cartouches pour la suite qu'elle oublie, par moment, de se présenter comme autre chose qu'une série d'action, divertissante. Elle manque de mystère, d'une aura. Il y a quand même une matière suffisante pour en faire un excellent show

14 avril 2013

Bates Motel [1x 04]

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Trust Me // 2 300 000 tlsp.

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Par Ronan. 


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   Puisque nous sommes face à une série célébrant la folie, n'hésitons pas à faire référence à une timbrée mémorable du septième art (et de la littérature), en l'occurrence l'immonde Annie Wilkes de l'excellentissime film Misery. Au cours d'une envolée tétanisante, celle-ci décrit son dégout pour les feuilletons terminant leurs épisodes sur une scène extrêmement dramatique puis rejouant cette fameuse scène dramatique de manière différente dans l'épisode suivant ! Et bien, au regard des premières minutes de ce quatrième épisode de Bates Motel, je me sens l'âme d'une Annie Wilkes et je ne comprends pas comment les scénaristes ont osé rejouer le final de l'épisode précédent - certes pour y associer le regard d'un nouveau protagoniste - en modifiant légèrement sa chronologie. C'est le genre de procédé que je trouve absolument incorrect. Heureusement, hormis ce faux pas, l'épisode est dense, très dense, non pas en histoires parallèles rocambolesques, mais en relations humaines riches, complexes, touchantes même, dévoilant nos anti-héros sous des jours nouveaux. Tous les masques ne tombent pas pour autant car, au jeu du "Trust me", qui croire ?

   Norma est-elle responsable de la folie de son fils ou le surprotège-t-elle parce qu'elle a constaté qu'il avait des petits problèmes de connexions neuronales ? Cette surprotection alimente-t-elle la folie de Norman et leur relation salement fusionnelle ? Que croire ? Sans répondre à la question, leurs scènes de jalousie respective se renvoient la balle avec un bel écho. Il en est de même pour les deux scènes où ils "s'accusent", soit d'être "malade" pour l'un, soit d'être responsable de tout le bourbier dans lequel ils se trouvent pour l'autre. Mais, comme dans les poupées russes, une question en cache une autre : Norma est-elle la propre source de ses ennuis ou est-elle un malheureux paratonnerre à emmerdes ? Notons que Vera Farmiga nous montre l'étendue de son talent tout au long de l'épisode, entre larmes, colère, panique et sang froid. Elle est définitivement une Norma Bates déstabilisante ! Shelby est-il bienveillant avec Norman ou cherche-t-il à le piéger ? Ce n'est pas le ton doucereux du gentil flic qui permet de distinguer la vérité, puisque le "doucereux" peut être la signature d'un acte attentionné comme d'un acte piégeant ! Que croire ? En revanche, il y a un point que l'on croit sans hésitation : Mike Vogel a une très belle gueule mais le charisme d'une moule au fond d'une cassolette ! L'esclave sexuelle enfermée dans la cave existe-telle ou est-elle le fruit du cerveau malade de Norman ? Que croire ? Tout - dans la mise en scène, dans les regards, dans les intentions des personnages - laisse le spectateur spéculer. Et c'est ça qui est bon. La relation entre Shelby et Norma renforce cette notion de malaise car, selon le point de vue auquel on se rattache, on a la sensation que Shelby se comporte soit comme un dangereux prédateur, soit comme un fou de la choupinette (soit comme un flic cherchant à piéger la coupable d'un meurtre) ! 

   Bradley est-elle définitivement une blonde insipide ou les scénaristes lui réservent-ils un lourd pathos pour la fin de saison ? Que croire ? La scène d'amour entre "BIP" et "BIP" (vous avez vu, j'évite le spoiler) est-elle affreusement kitsch ou ce kitsch se veut-il le reflet de l'innocence et de la touchante maladresse des personnages ? Que croire ? Si c'est la réponse une, bonjour la faute de goût saveur guimauve. Le père d'Emma met-il Norman en garde afin de protéger sa fille ou pour l'éloigner volontairement de celle-ci ? Que croire ? Terminons sur la scène démonstrative par excellence : Norman dévoile absolument tout des derniers évènements à Dylan. C'est un peu laborieux comme une longue explication de texte pour tous les neuneus qui n'auraient rien compris, mais cela débouche sur une connivence, une tendresse salutaire entre les deux frères. Un peu de douceur dans un monde trop brutal. Dylan serait-il le personnage le plus (ou plutôt le moins mal) équilibré de la famille ? Aime-t-il vraiment son frère ou cherche-t-il à se faire aimer de sa mère ?

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// Bilan // Malgré quelques supposées maladresses et un début indigne, Bates Motel joue la carte de la proximité et de l'intimité dans ce quatrième épisode pour mieux le pervertir sous une épaisse couche de faux-semblants. Si je ne me modérais pas, j'oserais dire que c'est assez propre aux univers Lynchiens ! Mais ne nous emballons pas et savourons cet épisode quantitativement positif. Trust me !

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14 avril 2013

Coming Next [Round 4: Comédie/CBS]

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 A l'heure actuelle, CBS peut compter sur une belle liste de petits et grands succès côté sitcoms. The Big Bang Theory est LA star de la chaîne; laquelle peut également compter sur 2 Broke Girls et Mike & Molly. Ces séries relativement récentes ont encore un bel avenir devant elles. Two And A Half Men est dans une situation un peu plus difficile : elle tient très bien le coup mais elle est certainement plus proche de sa fin que de son début. Aussi longtemps qu'Ashton Kutcher acceptera de re-signer, l'aventure continuera. Et puis il y a How I Met Your Mother qui s'achèvera avec une 9ème et dernière saison l'an prochain après un parcours audimatique exemplaire. Rules Of Engagement devrait être annulée et Partners l'a été il y a longtemps. Quant à Friend Me, elle ne sera jamais diffusée après le suicide de son créateur. En clair, si CBS n'ouvre pas de nouvelles cases comédies dans sa grille, une seule place est à pourvoir et elle sera, logiquement, remplie par Mom. Heureusement, après avoir commandé autant de single-cameras, elle sera bien obligée d'en valider au moins une, et pourquoi pas deux, et ainsi proposer une nouvelle heure de comédie chaque semaine (le mercredi entre 20h et 21h comme il y a quelques années ? Le jeudi entre 21h et 22h ?). La compétition est rude, mais voici ci-dessous les options qui s'offrent à elle...

 

Nouveauté 2013 : lorsque le logo LullaRecommande2 apparait, c'est que je recommande le pilote (en toute humilité).

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Tous les synopsis suivants sont tirés de mon dossier La Saison des Pilotes 2013 sur AlloCiné

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1. EX-MEN

Créé et réalisé par Rob Greenberg (How I Met Your Mother, Frasier). Single-Camera.

 Les exploits d'un jeune homme qui apprend sur la vie au contact d'hommes plus âgés et expérimentés au sein du complexe de location où il travaille...

Avec Christopher Nicholas Smith, Jerry O'Connell (Sliders, Preuve à l'appui), Tony Shalhoub (Monk), Kal Penn (Dr House, How I Met Your Mother), Fiona Gubelmann (Wilfred), Rachel Binder...

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2. SUPER CLYDE 

Ecrit par Greg Garcia (My Name is Earl, Raising Hope). Réalisé par Michael Fresco (Better Off Ted, Raising Hope, Earl) Single-Camera.

 Clyde, le doux mais névrosé employé d'un fast-food, décide de devenir un super-héros lorsqu'il hérite de 100 000 dollars de son oncle excentrique qui vient de mourir. Il veut mettre cet argent au profit du bien et espère par la même occasion soigner son problème d'anxiété et son agoraphobie. Mais il doit aussi s'occuper de son grand frère et de sa grande soeur, encore plus immatures que lui... 

Avec Rupert Grint (Happy Potter), Justine Lupe (Harry's Law), Tyler Labine (Invasion, Reaper),  Stephen Fry (Sherlock holmes, Bones...)

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3. MOTHER'S DAY

Créé par Julie Rottenberg (Smash, Sex & The City) & Elisa Zuritsky (Smash, Sex & The City). Adapté d'une série israëlienne. Single-Camera.

Ella mène une vie de famille classique : elle travaille, elle a trois enfants, un compagnon, des amis... mais elle a un vice : elle ment... tout le temps !

Avec Debra Messing (Will & Grace, The Starter Wife, Smash), Paul Adelstein (Prison Break, Private Practice), Maggie Elizabeth Jones (Ben & Kate), Michael Nathanson...

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4. THE CRAZY ONES

Créé par David E. Kelley (Boston Justice, Ally McBeal, The Practice). Single-Camera.

Un vieux mais très talentueux publicitaire fait équipe avec sa fille, à la tête de leur agence...

Avec Robin Williams (Mrs Doubtfire, Hook, Will Hunting), Sarah Michelle Gellar (Buffy, Ringer), James Wolk (Lone Star, Political Animals), Hamish Linklater (The Big C, Old Christine), Amanda Setton (Gossip Girl, The Mindy Project) et la participation de Kelly Clarkson dans son propre rôle...

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5. FRIENDS WITH BETTER LIVES

Ecrit par Dana Klein (Friends, Kath & Kim). Réalisé par James Burrrows. Multi-Camera.

Des amis trentenaires mènent tous une vie qui les insatisfaits, qu'ils soient éternels célibataires, mariés ou fraîchement séparés. Pire, ils se jalousent les uns les autres, persuadés qu'ils seraient plus heureux en échangeant leurs quotidiens... 

Avec James Van Der Beek (Dawson, Don't Trust The B), Brooklyn Decker (The League), Kevin Connolly (Entourage), Majandro Delfino (Roswell), Rick Donald(Summer Bay, Underbelly), Zoe Lister-Jones...

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6. THE UNAUTHORIZED GREG GARCIA PILOT

Créé par Greg Garcia (My Name is Earl, Raising Hope, Oui Chérie!). Inspiré de sa propre vie. Multi-Camera.

Un homme fraîchement divorcé voit ses parents emménager chez lui contre son gré...

Avec Will Arnett (Arrested Development, Saturday Night Live, Up All Night), Margo Martindale (Justified, Dexter, The Americans), Beau Bridges (Earl, Brothers & Sisters, Stargate SG1...), Michael Rapaport (Boston Public, La Guerre à la maison, Earl), Mary Elizabeth Ellis (Philadelphia, New Girl), J.B. Smoove (Larry et son nombril, Bent)...

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7. BAD TEACHER

Créé par Hilary Winston (Happy Endings, Community). Adapté du film Bad Teacher. Single-Camera.

Lorsque son mari demande le divorce et qu'elle constate avec horreur qu'elle avait malencontreusement signé un contrat prénuptial, Meredith Davis se retrouve à la rue, sans le sou, et n'a plus qu'une idée en tête : mettre le grappin sur un nouvel homme riche ! Et pour cela, elle a un plan : elle va se faire engager en tant que professeure dans une école huppée afin de rencontrer un maximum de pères célibataires, divorcés ou... ouverts à toutes propositions. Mais Meredith n'est vraiment pas faite pour enseigner : elle déteste les enfants, elle parle mal, elle boit et elle fume n'importe quoi. Toujours en train d'imaginer des plans tordus, elle peut toutefois compter sur le soutien du proviseur, complètement sous son charme; du prof de gym, une vieille connaissance du lycée avec qui elle entretient un rapport d'amour/haine; et Irene, une brave collègue qui ferait n'importe quoi pour elle. En revanche, la guerre est déclarée avec Ginny, une prof qui avait l'habitude de faire régner sa loi dans le collège avant son arrivée...

Avec Ari Graynor (Fringe, Mystic River), Kristin Davis (Melrose Place, Sex & The City), Ryan Hansen (Veronica Mars, 2 Broke Girls), Sara Gilbert (Roseanne, The Big Bang Theory, Urgences), David Alan GrierMadison de la Garza (Desperate Housewives)...

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 8. GAFFIGAN

Créé et produit par Jim Gaffigan (My Boys) et Peter Tolan (Rescue Me). Single-Camera.

Le quotidien d'un père de famille, de sa femme et de leurs cinq enfants, qui partagent un petit deux-pièces new-yorkais...

Avec Jim Gaffigan, Mira Sorvino (Mimic), Tongayi Chirisa, Christian Barillas, Vanessa Aspillaga...

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9. MOM

Ecrit par Chuck Lorre (Mon oncle Charlie, The Big Bang Theory, Mike & Molly), Eddie Gorodetsky (Dharma et Greg) & Gemma Baker (Mon Oncle Charlie).

Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs mois, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !


Avec Anna Faris (Scary Movie, Friends), Allison Janney (The West Wing, La Couleur des sentiments, Juno), Nate Corddry (Harry's Law, Studio 60, United States Of Tara), French Stewart (3ème Planête après le soleil), Matt L. Jones (Breaking Bad, NCIS), Sadie CalvanoSpencer Daniels...

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10. UNTITLED TAD QUILL PROJECT

Créé par Tad Quill (Bent). Réalisé par James Burrows (Friends, Will & Grace). Multi-Camera.

Un veuf apprend à élever son fils de 12 ans seul et tente en parallèle de retrouver une vie amoureuse...

Avec Matthew Broderick (Ferris Bueller, Inspecteur Gadget), Kristin Chenoweth (Pushing Daisies, GCB)...

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11. THE MCCARTHYS

Ecrit par Brian Gallivan (Happy Endings). Produit par Will Gluck (Easy Girl, Sexe entre amis). Réalisé par Fred Savage (Modern Family, Party Down). Single-Camera.

Dans la grande famille McCarthy, catholique et originaire d'Irlande, on adore le basketball de génération en génération. Tous les enfants pratiquent ce sport, comme un hobby ou de façon professionnelle, sauf le fils gay, Ronny, dont le plus grand pêché n'est pas sa sexualité mais son envie de passer le moins de temps possible avec ses parents, ses frères et sa soeur. Le jour où il annonce qu'il quitte le domicile familial pour se consacrer enfin à sa vie amoureuse, son père lui propose de devenir le nouveau coach assistant de son équipe, à la surprise générale... 

Avec Jake Lacy (The Office, Better With You), Jacki Weaver (Happiness Therapy, Animal Kingdom), Jack McGee (New York Police Blues, Rescue Me), Joey McIntyre (Boston Public), Jessica ChaffinJimmy Dunn...

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12. JACKED UP

Créé par Greg Malins (How I Met Your Mother). Réalisé par Fred Savage (2 Broke Girls). Multi-Camera.

Un joueur de baseball désormais à la retraite, aimé de tous, se rend compte que sa nouvelle vie n'est pas aussi simple à mener qu'il ne l'avait imaginé...

Avec Patrick Warburton (Rules Of Engagement), Missi Pyle (The Artist, Mon Oncle Charlie), Ziah Colon, Rob Huebel (Children's Hospital, The Office), Tyne Daly (Cagney & Lacey, Amy)...

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A vos votes ! Commentaires appréciés.

 

13 avril 2013

Hannibal [Pilot]

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Apéritif (Pilot) // 4 360 000 tlsp.

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What About ?

La relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et son patient, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers...

Who's Who ?

Créé par Bryan Fuller (Dead Like Me, Wonderfalls, Pushing Daisies). Réalisé par David Slade (Awake, Twilight 3, 30 Jours de Nuit). D'après l'oeuvre de Thomas Harris. Avec Mads Mikkeslsen (Casino Royale, La Chasse, Royal Affair), Hugh Dancy (The Big C, Adam, Oh My God!, Le Roi Arthur), Laurence Fisbhurne (Matrix, Apocalypse Now, Les Experts), Caroline Dhavernas (Wonderfalls, Off The Map), Hetienne Park, Scott Thompson...

So What ?

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    J'avais peur que The Following, Bates Motel et Hannibal se neutralisent à cause de leurs thèmes proches et de leurs arrivées successives à l'antenne. Ce n'est pas le cas car elles sont toutes les trois très différentes et offrent des sensations diversifiées, pour ne pas dire opposées. Les frissons sont dans tous les cas garantis. A l'efficacité implacable et l'improbabilité savoureuse de The Following se superpose la folie silencieuse, rampante et fascinante de Bates Motel. Hannibal est plus classique dans son approche, avec un format procedural plus prononcé, mais elle parvient dans le pilote, et j'espère par la suite, à s'en détacher pour offrir beaucoup, beaucoup plus que cela. 

   Ce qui saute aux yeux, outre les giclées de sang stylisées à outrance qui m'ont fait malheureusement penser à celles de Spartacus, c'est le goût immodéré de Bryan Fuller pour les atmosphères singulières. Il a troqué sa palette de couleurs criades abondamment utilisée dans Pushing Daisies ou Wonderfalls pour une pâleur hivernale, glaçante, surmontée d'un ciel gris et lourd, percé par instant par un timide rayon de soleil. Il prouve ainsi que la sobriété peut aussi faire partie de son univers, mais une sobriété travaillée, pensée, nourrie. Les séquences les plus chaleureuses sont paradoxalement celles où les actes les plus horribles sont commis... ou celles où Hannibal Lecter se délecte de ses mets infâmes. C'est en réalité assez logique. La vie jaillit une dernière fois avant que la mort ne prenne sa place. Dans la tête du héros, Will Graham -car ne nous y trompons pas, la série s'appelle Hannibal uniquement pour des raisons marketing évidentes- c'est un capharnaüm où les émotions s'entassent comme des objets dans un grenier, jusqu'à ce que la pièce ne déborde. Son don d'empathie est tel qu'il peut ressentir la douleur vécue par le corps qui gît à ses pieds jusqu'à la nausée. Le principe de ces scènes où il revit le meurtre est astucieux et parfaitement mis en scène par le réalisateur David Slade, qui avait déjà fait des merveilles sur le pilote d'Awake. D'ailleurs, ce premier épisode de Hannibal m'a procuré à peu près les mêmes sensations, dans le positif comme dans le négatif. L'ensemble impressionne de virtuosité mais a tendance à laisser, parfois, un peu froid. Et ce malgré tout le mal que se donnent les acteurs. Je dois dire que je n'avais jamais autant aimé Hugh Dancy que pendant ces 42 minutes. Et pourtant, je vous assure que je l'aime. Il m'en a tiré des larmes dans The Big C... Il est ici impeccable. Il retranscrit sans aucune fausse note le trouble de son personnage, de ses doutes à ses débordements. Fishburne est égal à lui-même. Ce n'est pas un acteur dont le jeu me parle, mais il fait le job. Quant aux autres, on les voit trop peu pour se faire un véritable avis. Mais je suis heureux de retrouver Caroline Dhavernas, qui plus est dans un rôle différent de ceux qu'elle a tenu avant.

    Venons-en à Hannibal, donc. On est à la base tous là pour lui. Le scénariste l'a bien compris et nous fait patienter longuement avant sa première apparition, laquelle est très classieuse d'ailleurs, mais décevante quelque part puisque trop facile. Il festoie. On s'attendait un peu à ça (ou alors ce sont les photos promotionnelles qui nous ont conditionné, je ne sais pas...). Mads Mikkelsen semblait le choix parfait sur le papier et il l'est aussi à l'écran (si ce n'est que je comprends rien quand il parle en anglais). Je n'ai pas regretté un seul instant Anthony Hopkins. Je n'ai pas eu la sensation que quelque chose clochait, que ce n'était pas le "vrai" Lecter devant moi. Sa prestation toute en subtilité et en sourire discret installe une connivence entre le téléspectateur et le personnage. Nous savons tous qui il est. Il sait que nous savons. Et il a bien l'intention de ne pas nous dévoiler ses plans d'emblée. Il joue avec nos nerfs, avant de jouer avec ceux de Will et de l'ensemble de la police du coin. Il fait ses coups en douce. C'est une approche bien plus intéressante à ce stade jusqu'à l'inéluctable révélation qui aura lieu dans un, deux, six, douze, vingt ou cinquante épisodes. J'ai peur de ce que va devenir la série dans les épisodes suivants. J'ai peur que les enquêtes prennent le pas sur le reste. J'aurais tendance à faire confiance à Bryan Fuller, mais j'ai quand même peur de m'ennuyer, comme devant Awake justement. 

   Hannibal offre à la "série de serial killer" si tendance en ce moment une autre dimension, plus complexe, plus riche psychologiquement, plus perverse aussi et certainement plus chargée en hémoglobine. Pour le moment, elle est une beauté froide, qui s'apprivoise et se dompte. La monstruosité qui se lie dans le regard de Lecter est comme une promesse qu'il faudra tenir, au risque de nous perdre.

What Chance ?

Comme si NBC n'avait pas voulu que Hannibal marche, elle a choisi de la diffuser dans une case morte, après les comédies flopesques du jeudi, à 22h. Elle aurait pourtant pu utiliser la plateforme de The Voice, au moins pour le lancement mais elle a préféré privilégier une télé-réalité de dating (qui a fait un flop aussi)... L'autre solution aurait été de la proposer en duo avec Grimm le vendredi soir (puisqu'elle n'a pas voulu le faire avec Mockingbird Lane, pourtant si compatible). Les exigences d'audience auraient été moindres. Alors impossible de savoir quel destin attend la série sur la chaîne (quel sera son seuil de tolérance), mais il paraît sombre. Quand on propose une série très "câblée" dans l'esprit, il faut s'attendre à des audiences de chaînes du câble...

How ? 



12 avril 2013

Bloodlines [Pilot Script]

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BLOODLINES

Drama // 42 minutes

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Créé par David Graziano (Felicity, Terra Nova, SouthLAnd). Produit et réalisé par Peter Berg (Friday Night Lights, Chicago Hope). Pour Universal Television, Open 4 Business & NBC. 61 pages.

Une orpheline de 18 ans nommée Bird Benson se retrouve au cœur d'une bataille ancestrale entre deux familles rivales de tueurs et de mercenaires. Entraînée par un expert en arts-martiaux toute sa jeunesse, elle doit maintenant retrouver sa mère et accepter de la tuer pour pouvoir mener une vie normale...

Avec Skyler Samuels (The Nine Lives Of Chloe King, The Gates), Kadee Strickland (Private Practice), Jonathan Banks (Breaking Bad), Tom Everett Scott (New York Police Judiciaire, SouthLAnd), Chris Zylka (Kaboom, Secret Circle), Tzi Ma (24, Le Flic de Shanghaï)...

 

   Bloodlines, c'est un peu une blague. De mauvais goût. Je compte sur NBC pour ne PAS la commander. Non mais vraiment. Je me doutais bien avant de lire le script que ça n'allait pas me plaire. Du kung-fu, quoi. Je ne sais pas si vous êtes déjà tombé devant Kung Fu, la légende continue quand ça passait tous les soirs sur France 2 (les problèmes de la chaîne en access ne datent pas d'hier, vous remarquerez), mais c'est à peu de différences près la même chose. On s'étonnerait presque que Jackie Chan et je ne sais quel fils de Bruce Lee ne fassent pas un caméo. C'est écrit avec à peu près autant de subtilité qu'un Karaté Kid. Vous me direz, le but est sans doute de divertir et de toucher un public majoritairement masculin. En cela, le pilote doit remplir le cahier des charges. Faut juste aimer quoi. Et ce n'est pas du tout mon cas. Bloodlines risque d'avoir beaucoup de mal à attirer autre chose qu'un public d'amateurs du genre. Parce que les querelles familiales "ancestrales", elles ne servent que de toile de fond. N'espérez pas quelque chose d'un peu soap. On en retrouve quelques ingrédients (il y a des twists improbables), mais l'accent n'est vraiment pas mis là-dessus. Et de toute façon, c'est tellement pas crédible et tiré par les cheveux toute cette histoire... Et si cliché. Toutes ces affaires de "code d'honneur", de "sacrifice", de "vengeance" (des mots martelés à longueur de pages)... ça ne me parle pas. Ca m'ennuie profondément. Ca sonne faux à chacune des répliques. Il n'y a bien que la complicité entre l'héroïne et son papa de substitution qui fonctionne sur le papier. Ils s'envoient des vannes à longueur de temps. C'est amusant. 

   Le plus triste dans tout ça, c'est que la distribution n'est pas mauvaise. C'est d'ailleurs probablement la série estampilée arts martiaux avec le moins de personnages asiatiques je crois. Kadee Strickland aurait vraiment pu choisir un meilleur projet que celui-là après Private Practice. Remarque, elle ne pouvait pas faire plus opposé dans le style. Les fans seront déçus, elle n'apparait qu'en photo pendant les trois premiers tiers de l'épisode, avant de faire une entrée qui se veut... fracassante, mais qui ne l'est pas vraiment puisqu'on pige tout bien avant qu'elle n'apparaisse. Jonathan Banks était cool dans Breaking Bad. Il le sera sûrement ici aussi. Tom Everett Scott n'a jamais servi à grand chose à la télévision. Ce n'est pas avec ce projet que ça va changer. Quant à l'actrice principale, Skyler Samuels, je n'ai pas vu ses exploits dans ses précédents rôles alors je ne me permettrai pas de porter un jugement. Elle est très jolie en tout cas. Les téléspectateurs seront ravis de la voir se battre et se contorsionner dans tous les sens. Elle tue quelqu'un dans la scène d'ouverture. C'est pas mal d'ailleurs comme teaser. Tout le reste de l'épisode, ou presque, consiste à nous montrer son évolution à différents âges. C'est un peu longuet. Quand on arrive au présent -et que l'on revient sur la scène d'ouverture et ses circonstances- on en a déjà marre.

    Bon et puis je me dois de le signaler parce que ça m'a fait un peu halluciner. Il y a trois chansons qui accompagnent trois scènes "importantes" et je me demande vraiment ce qui est passé par la tête du scénariste en les choisissant. C'est de mauvais goût et ça n'a pas de sens. On se tape donc peu après le début de l'épisode, tenez-vous bien... "I saw a sign" d'Ace Of Base. Les paroles sont prises au pied de la lettre, sur un passage qui n'est pas du tout censé être fun. Donc soit le décalage est assumé, auquel cas je suis à peu près sûr que ça ne passera pas bien à l'écran. Soit c'est un vrai choix artistique et ça en dit long sur les goûts du monsieur. J'aurais tendance à dire que le problème vient vraiment de lui vu ses choix suivants. AC/DC pour une scène de rebellion, peut-on faire plus cliché ? Bah lui, il le fait. Et pour une scène romantico-émouvante... Lionel Richie, Stuck On You ! Même Glee n'aurait pas oser tant d'affronts. C'est tellement ringard. J'espère que quelqu'un chez NBC aura la présence d'esprit de dire stop et changer la playlist. Bon, l'auteur cite aussi Elton John par deux fois dans ses descriptions. Je n'ai pas compris son délire. 

   Vous vous souvenez forcément des séquences de Revenge nulles où Emily prend des cours d'arts-martiaux ? Eh bien Bloodlines, c'est ça, en pire et pendant 42 minutes. Autant dire que NBC a tout intérêt à s'en passer. Ah au fait, j'ai oublié de vous dire : à un moment donné, y'a une brique qui se transforme en poussière rien que par la pensée d'un des personnages. Voilà. Tout est dit. C'est ridicule. 

12 avril 2013

Tueurs En Séries [Simon Baker, "Grimm"...]

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Au sommaire : - "Bates Motel" et "Vikings" renouvelées, la date de la saison 4 d'"Arrested Development" - TF1 arrête "Julie Lescaut" - Simon Baker nous parle de la quête du "Mentalist" - Premier départ dans "Girls" - Katey Sagal et Sarah Michelle Gellar nous font plaisir - On répond à vos questions : "American Horror Story", "Covert Affairs" - Pleins feux sur la saison 2 de "Grimm" en compagnie de David Giuntoli - Une websérie comique avec le Omar de "The Wire"

 

10 avril 2013

Bad Teacher [Pilot Script]

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BAD TEACHER

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Créé par Hilary Winston (Happy Endings, Community). Adapté du film Bad Teacher.

Lorsque son mari demande le divorce et qu'elle constate avec horreur qu'elle avait malencontreusement signé un contrat prénuptial, Meredith Davis se retrouve à la rue, sans le sou, et n'a plus qu'une idée en tête : mettre le grappin sur un nouvel homme riche ! Et pour cela, elle a un plan : elle va se faire engager en tant que professeure dans une école huppée afin de rencontrer un maximum de pères célibataires, divorcés ou... ouverts à toutes propositions. Mais Meredith n'est vraiment pas faite pour enseigner : elle déteste les enfants, elle parle mal, elle boit et elle fume n'importe quoi. Toujours en train d'imaginer des plans tordus, elle peut toutefois compter sur le soutien du proviseur, complètement sous son charme; du prof de gym, une vieille connaissance du lycée avec qui elle entretient un rapport d'amour/haine; et Irene, une brave collègue qui ferait n'importe quoi pour elle. En revanche, la guerre est déclarée avec Ginny, une prof qui avait l'habitude de faire régner sa loi dans le collège avant son arrivée...

Avec Ari Graynor (Fringe, Mystic River), Kristin Davis (Melrose Place, Sex & The City), Ryan Hansen (Veronica Mars, 2 Broke Girls), Sara Gilbert (Roseanne, The Big Bang Theory, Urgences), David Alan Grier, Madison de la Garza (Desperate Housewives)...

 

   En préambule, je me dois d'être franc avec vous : j'adore par-dessus tout le film Bad Teacher avec Cameron Diaz, Lucy Punch, Justin Timberlake et Jason Segel. Et je n'en ai pas honte. Oui, ça ne vole pas haut et c'est super vulgaire, mais c'est fichtrement drôle ! Et la lecture du script de la version série pour CBS a engendré chez moi une première réaction que je vous laisse le soin d'analyser : j'ai eu très très envie de revoir le film tout à coup. Il faut dire que je ne l'ai vu qu'une fois. Mais il figure pourtant déjà au panthéon de mes comédies US préférées, aux côtés d'Allumeuses! par exemple, qui est aussi d'une grande trivialité. Mais non, ça ne veut pas dire que cette nouvelle version n'est pas à la hauteur. Télévision oblige, le niveau de vulgarité a été baissé. 2 Broke Girls avait déjà atteint le maximum de ce qui était possible sur un network de toute façon. Là, on va dire que l'on est légèrement en dessous. Il faut dire que toutes les répliques ne se situent pas en-dessous de la ceinture non plus. Le pied que l'on prendra devant la série si elle voit le jour, ce sera grâce aux vannes et aux péripéties de l'héroïne, qui ne recule devant rien, mais vraiment rien, pour parvenir à ses fins; et qui trouve en plus le moyen d'être maligne avec tout ça. Atteindre un tel degré de bitcherie, ça ne peut qu'être l'oeuvre d'une femme intelligente. C'est qu'on l'admirait presque, la bougresse !

   Parmi les changements décidés entre le film et la série -outre quelques détails techniques afin d'aller plus vite- il y a l'absence TOTALE du personnage qu'incarnait Justin Timberlake. Ils sont tous là, sauf lui. Pourquoi ? J'ai une supposition : sa présence aurait inéluctablement entraîné une certaine prévisibilité dans les intrigues et la trajectoire de la saison, voire de la série. Rien n'empêche les auteurs d'introduire à un moment donné un nouveau professeur ayant les mêmes caractéristiques -et ce serait franchement dommage de s'en passer- mais ça ne peut qu'être un arc narratif de quelques épisodes. Il ne manque pas au pilote. Je trouve ce choix plutôt judicieux au final. Tous les autres personnages secondaires ont leur place, les intéractions entre les uns et les autres sont parfaites. On suit tout ce petit monde avec bonheur, le sourire aux lèvres et le fou rire prêt à se déclencher à tout moment. Ce qui m'inquiète, c'est l'actrice principale, pas le script. Je n'ai rien contre Ari Graynor, mais bon courage pour passer après Cameron Diaz ! J'adore Kristin Davis, mais Lucy Punch avait un charme fou qui rendait son personnage aussi agaçant qu'attachant. Ici, Ginny est "juste" la fille que l'on adore détester. Je ne doute pas que sur la longueur, les scénaristes l'humaniseront, mais juste sur le pilote, elle est un peu décevante en comparaison du personnage original. C'est vraiment dommage que Lucy Punch n'ait pas repris son rôle... Soit dit en passant, Ginny est censée avoir 27 ans selon le script. Ce n'est clairement pas le cas de Kristin Davis ! J'ai en tout cas confiance en elle. Elle sera sûrement géniale. J'aime beaucoup Ryan Hansen également. L'avantage, c'est qu'il est bien plus ragoûtant que Jason Segel. Sara Gilbert est plutôt cool. Et puis la surprise du chef que j'ai découvert en préparant cette review : la Juanita de Desperate Housewives qui m'a tant fait marrer fait partie du casting des enfants ! Bref, c'est du solide. Juste inquiet sur le choix d'Ari Graynor... 

   La version télé de Bad Teacher n'a pas à rougir de la comparaison avec son modèle. Elle est moins vulgaire, mais tout aussi rythmée et hilarante. Je la veux ! Cela m'a fait rêver d'une soirée CBS la comprenant en trio avec 2 Broke Girls et Mom. Ce serait le pied. Trois comédies avec des héroines bruyantes, décomplexées et à l'humour ravageur... Je crains quand même qu'au nom de la diversification, la chaîne passe son tour sur ce projet. Et il est vrai que la concurrence est rude cette année...

9 avril 2013

Grey's Anatomy [9x 20]

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She's Killing Me // 8 580 000 tlsp.

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   A quatre épisodes de la fin de la saison 9, les enjeux commencent doucement mais sûrement à se dessiner, pas seulement pour Bailey, qui se retrouve dans de beaux draps, mais pour l'hôpital tout entier puisque la mort d'un patient "à cause" de la chirurgienne ne peut pas rester sans suite. Si une action en justice est menée, il y a de fortes chances pour que les médecins perdent déjà le Seattle Grace. Et ça ne m'étonnerait pas tellement. Comme je le dis depuis quelques reviews maintenant : c'était bien trop facile ! Cette perspective me réjouit, d'autant que c'était extrêmement bien amené pendant l'épisode. Je n'ai rien vu venir. Le truc le plus malin à la base, c'était de mettre Leah, et pas un autre interne, dans cette position-là. Si ça avait été Jo, on n'aurait pas imaginé une seule seconde qu'elle puisse se faire virer. Idem pour Shane, Stephanie et Heather, qui ont tous des petites intrigues. Leah était la seule qui ne servait à rien. On n'aurait pas été particulièrement triste de la perdre si cela avait dû arriver, mais elle aurait au moins quitté les lieux en nous donnant le sentiment qu'elle avait apporté quelque chose à la série ! A priori, ça n'arrivera pas. En tout cas pas pour cette raison-là. Après avoir fait monter la pression bien comme il faut pendant tout l'épisode, les auteurs nous ont donc révélé que la couplable était Bailey. La façon dont elle a été traitée et regardée tout à coup par ses collègues, comme une pestiférée, était absolument glaçante. Je n'ai pas choisi le terme "pestiférée" par hasard d'ailleurs. A-t-elle simplement manqué de vigilance lors de ses opérations à cause d'un vilain rhum ou est-elle touchée par une maladie plus grave ? Je ne sais pas si la question se pose vraiment. Mais je me la pose quand même. Pas vous ? Cela ne m'était en tout cas plus arrivé depuis quelques temps de me dire devant Grey's Anatomy que j'avais très très hâte d'être à l'épisode suivant ! Dire qu'il va falloir attendre trois semaines en plus... 

   A côté, les autres intrigues étaient moins fortes mais tout de même pas dénuées d'intérêt, à part peut-être l'aveu d'April, qui ne m'a fait ni chaud ni froid alors que j'aime pourtant bien ce petit couple... Elle était nettement plus intéressante au contact des médecins Syriens venus à l'hôpital apprendre des techniques inédites pour eux, leur permettant de sauver un maximum de vie dans leur pays, sur le terrain. Je salue déjà l'originalité de cette histoire, il fallait y penser, et c'était une belle leçon de vie. Et j'ai beaucoup aimé la manière dont cela a affecté certains de nos héros. Ce n'était pas grand chose, mais ça faisait sens et ça m'a touché. De manière plus frontale qu'à l'épisode précédent, Owen a démontré plus que jamais son désir d'enfant face à ce pauvre grosse auquel il s'est attaché. Pendant un moment, j'ai eu peur que ses deux parents meurent, qu'il se retrouve orphelin et qu'Owen décide de l'adopter, ce qui aurait été franchement nul, mais les scénaristes se sont contentés de ramener subtilement le sujet épineux sur le tapis avec une Cristina spectactrice pour le moment, mais pas dupe. Encore une fois, j'espère du plus profond de mon coeur qu'elle ne changera pas d'avis... Cela ne serait pas très logique par rapport à ce qu'elle a encore dit dans cet épisode à Meredith, en plus ! J'adore toujours autant leurs scènes à ces deux-là (malgré un fond vert désastreux signé ABC Studios). Meredith pourrait être touchée par la maladie d'Alzheimer dans le futur. C'est une nouvelle peu surprenante. Toujours est-il que cet arc qui existe depuis la saison 1 me fascine. Justement pour sa longévité. Quelque soit l'évolution de la jeune femme, qu'elle soit jeune médecin, chirurgienne confirmée, célibataire endurcie, ou mère de famille, il y a toujours cette part d'ombre, cette peur, cette douleur, qui la suit à chaque pas et qui ne la quittera jamais vraiment... jusqu'au jour où, peut-être, elle n'aura plus les capacités de s'en souvenir... 

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// Bilan // "She's killing me". Cette série me tuera. Malgré les hauts et les bas, elle se relève toujours, elle est toujours là. La suite et fin de la saison 9 ne devrait pas nous décevoir. Mais restons prudents. Toujours !

8 avril 2013

The McCarthys [Pilot Script]

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THE McCARTHYS

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Brian Gallivan (Happy Endings). Produit par Will Gluck (Easy Girl, Sexe entre amis). Pour Sony Pictures Television, Olive Bridge Entertainment & CBS. 37 pages. 

Dans la grande famille McCarthy, catholique et originaire d'Irlande, on adore le basketball de génération en génération. Tous les enfants pratiquent ce sport, comme un hobby ou de façon professionnelle, sauf le fils gay, Ronny, dont le plus grand pêché n'est pas sa sexualité mais son envie de passer le moins de temps possible avec ses parents, ses frères et sa soeur. Le jour où il annonce qu'il quitte le domicile familial pour se consacrer enfin à sa vie amoureuse, son père lui propose de devenir le nouveau coach assistant de son équipe, à la surprise générale... 

Avec Jake Lacy (The Office, Better With You), Jacki Weaver (Happiness Therapy, Animal Kingdom), Jack McGee (New York Police Blues, Rescue Me), Joey McIntyre (Boston Public), Jessica Chaffin, Jimmy Dunn...

 

   Je le sentais pas, ce The McCarthys. Je me disais même que ça y est, je tenais peut-être LE pilote que j'allais avoir en horreur (non parce que je l'attends toujours à ce jour celui-là... même Friends With Better Lives, qui n'est pas bon, n'est pas "horrible"). Je vais finir par croire que les scripts que j'ai réussi à me procurer côté comédies ne sont en fait que les meilleurs ! Car, dans le genre de la bonne petite comédie familiale qui fonctionne principalement grâce aux vannes qui fusent entre les personnages, The McCarthys s'en sort à merveille !

   Rien que la scène inaugurale est à se plisser dessus. Elle remplit parfaitement son rôle, qui consiste à planter le décor et à présenter les protagonistes le plus naturellement possible. En l'espace de 9 courtes pages, on est ainsi déjà fixé sur l'ambiance, le ton, la qualité des dialogues et, je suppose, l'alchimie entre les acteurs une fois que l'épisode sera tourné. Toutes les comédies reposent énormément sur leur casting, mais plus encore celles qui sont familiales et qui doivent donc laisser transparaître une complicité instantanée à l'écran, nous donner l'illusion que les personnages se connaissent bel et bien depuis toujours, sans jamais nous exclure, et nous procurer même rapidement un sentiment d'appartenance au groupe. The McCarthys passe ces épreuves avec succès. On entre donc directement dans l'intimité de cette famille un peu dingue, dont tous les membres résident encore à la même adresse alors que les enfants ont tous dépassé les 25 ans. Un premier running-gag s'installe autour de l'obsession télévisuelle du moment de la mère de Ronny : The Solver, avec Maura Tierney dans le rôle principal (et qui devrait donc logiquement faire un cameo). Il s'agit en fait du show qui remplace The Closer après son arrêt et qu'elle regarde en désespoir de cause bien qu'elle le trouve mauvais. Et il y a plein de références de ce genre, à Mary Poppins, à Annette Bening, à Glee, à Grey's Anatomy... Il y a plein de blagues liées au sport aussi et quand on ne connaît pas bien -ou pas du tout comme moi- le basket et les équipes de Boston, on s'y perd un peu. Mais cette alliance sport/culture gay est intéressante et originale.

   On assiste ensuite au premier flashback d'une longue liste -pas le meilleur d'ailleurs- sur le coming-out du héros, qui a eu lieu deux ans plus tôt. C'est très bref mais suffisant pour faire rire. Le reste de l'épisode nous entraîne notamment sur un terrain de basket, évidemment, à un enterrement et à une soirée speed-dating organisée par les parents eux-mêmes pour prouver leur ouverture d'esprit quant à la sexualité de leur fils adoré. Ils ont ainsi demandé à chaque membre de la famille d'amener un autre homo, en espérant que la perle rare soit dans le lot. Un des frères amène d'ailleurs... une lesbienne ! Ca donne encore lieu à des passages très amusants, notamment à un dîner qui tourne en pugilat après quelques révélations croustillantes. Le seul truc qui m'a dérangé en fait, c'est que les deux frères et la soeur interviennent constamment ensemble, en rafale, comme s'ils n'étaient qu'un seul un même personnage, qu'ils formaient une espèce d'entité à part. L'un réagit, puis l'autre quasi en même temps et le dernier fait pareil. C'est déjà un peu agaçant à l'écrit, alors à l'écran je ne suis pas sûr que ça rende bien. Mais il y a des trucs très marrants dans leurs réflexions... 

   The McCarthys est drôlissime et tendre et, si elle est commandée, elle pourrait permettre de révéler Jake Lacy qui tient le rôle principal et qui gagne à être connu. Mais je ne comprends pas pourquoi c'est une single-camera et non une multi, sachant qu'elle repose essentiellement sur les répliques. Des décors en carton ne l'auraient pas abîmée. Cela réduit grandement ses chances d'être choisie, quand on sait l'allergie du CBS pour le genre. Je ne mise donc pas beaucoup dessus, mais elle mériterait de voir le jour rien que pour la bonne humeur qu'elle dégage.

8 avril 2013

Bates Motel [1x 03]

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What's Wrong With Norman? // 2 820 000 tlsp.

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Par Ronan.


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    Ce troisième épisode de Bates Motel s'intitule "What's Wrong With Norman?" mais "Norman", dans cette phrase, aurait pu être remplacé par de nombreux autres protagonistes de l'histoire ! Car, soyons clairs, ce ne sont pas les ficelles énormes du scénario qui donnent envie de connaître la suite de la série mais plutôt la folie des personnages ! Et de ce coté-là, Bates Motel est particulièrement gratiné ! Attention, quand je parle des "ficelles énormes du scénario", je ne veux pas dire que tout est prévisible. Au contraire, quelques situations sont totalement imprévisibles. Mais imprévisibilité et invraisemblances ne sont pas loin de faire bon ménage parfois : trop de twists tue le twist ! De même, quand j'évoque la folie des personnages, je ne parle pas nécessairement de la finesse de leur psychologie. En voici deux exemples frappants : Norma a été violée par un double-goret en rut et elle semble n'en avoir aucune séquelle. Bradley a un père brulé vif et accessoirement mourant et elle n'a rien d'autre à faire que de discuter "vieux films" avec Norman. Pour une série qui souhaite évoquer la lente descente aux enfers d'un jeune homme, il serait peut-être intéressant de se montrer un tantinet plus attentif à ce genre de détails. Je ne parlerai pas des histoires parallèles qui sont également traitées sans finesse : comment un champ de cannabis peut-il passer à ce point inaperçu (à moins que la police laisse tranquillement pourrir la situation) ? Comment une gamine de 16 ans, en l'occurence Emma, peut à ce point se transformer en héroïne de la bibliothèque rose (Fantomette par exemple) sans que le spectateur en sourit ?

   What's wrong with Norman? L'attrait principal de cet épisode est de nous montrer que Norman est bien plus perturbé qu'on le croyait. Perturbation sexuelle : en plein milieu d'un cours, son esprit mélange les dessins sexuelles de son cahier secret avec des images érotiques et violentes de son enseignante ou de sa mère. Tout ça lui grille tellement les neurones qu'il en tombe dans pommes. D'autre part, quand sa mère s'égare avec un autre homme, il l'attend tranquillement dans son lit. En revanche, quand elle le serre dans ses bras, un sourire satisfait s'affiche sur son visage. Allo, œdipe ? Perturbation mémorielle : Norman ne se souvient pas toujours de ce qu'il fait. Ainsi, il a oublié avoir voulu hacher menu son grand demi-frère. Perturbation psychique : Norman voit sa mère, entend sa mère, écoute sa mère alors même que cette dernière n'est pas présente. Avouons que ça peut être gênant ! Perturbation comportementale : Norman s'emporte, se montre agressif... puis passe l'éponge. La pauvre Emma en prendra pour son grade. Et, point clé de l'épisode, Norman collectionne... Tout et n'importe quoi. Les bonnes et les mauvaises choses. Et, en l'occurence, il a eu la mauvaise idée de garder comme souvenir la jolie ceinture du violeur de sa mère... C'est d'autant plus une mauvaise idée que la police va surgir de nulle part pour fouiller la maison Bates.

   What's wrong with Norma? Ok, ce n'est pas une nouveauté, Norma est plus frappée qu'une téquila. Mais au jeu de la manipulation mentale, elle passe l'étape supérieure et excelle. Apprenant que la police a mis la main sur la ceinture-souvenir de Norman, elle court draguer le jeune flic Shelby pour mieux lui demander de l'aide. Elle apprend très rapidement que c'est lui qui a récupéré aux yeux et à la barbe de ses collègues la fameuse ceinture. Prête à tout, elle sous-entend auprès de ce dernier que son fils pourrait avoir tué Keith-double-goret. Par la suite, auprès de son fils, elle laissera sous-entendre que Shelby lui a proposé des petits jeux sexuels en échange de son silence. Ambiance! Mais au jeu du "qui manipule qui", le twist s'invite !! Pour ceux qui ne veulent pas en savoir plus, je leur conseille de fermer cette page web tout de suite. Ou de consulter d'autres articles de ce magnifique blog.

   What's wrong with Shelby? Qui aurait cru que derrière l'angelot blondinet falot Shelby se cachait un joli petit porcelet ? C'est pourtant ce que nous laisse croire le trop gros twist final : Norman, poussé par ses délires, prend la décision de pénétrer chez Shelby pour reprendre sa ceinture souvenir. Le scénario faisant bien les choses, le supposé gentil flic n'est pas chez lui. Et vlatipa que Norman découvre que Shelby a une esclave sexuelle dans les profondeurs de sa cave. Délire de psychopathe ? Réalité ? Le prochain épisode nous le dira. Mais, rétrospectivement, on peut penser que la visite impromptue de la police au motel, lors du premier épisode, n'était peut-être pas aussi impromptue que cela : et si les flics avaient souhaité vérifier qu'aucune trace de leur jeu sexuel n'avait été laissé dans le motel ? Et si Shelby était en train de manipuler Norma pour sauver sa propre peau ou pour en faire son nouveau joujou ?

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// Bilan // Ce troisième épisode Bates Motel condense déjà les forces et les faiblesses de la série. Des personnages torturés, malades, malsains, borderline se mêlent et s'emmêlent à des intrigues parallèles tirées par les cheveux ou encore mal exploitées ainsi qu'à des coups de théâtre et des facilités scénaristiques à la pelle. Mais ce sont justement ces fameux personnages déséquilibrés qui nous donnent envie, malgré tout, de connaître rapidement la suite. La fascination du mal, en somme. Mais jusqu'à quand ?

7 avril 2013

Coming Next [Round 3: ABC/Dramas]

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 Si Nashville est annulée à la fin de la saison -ce que l'on ne peut pas souhaiter vu la qualité du show- alors absolument toutes les nouveautés lancées par ABC cette année côté dramas auront été annulées (Last Resort, 666 Park Avenue, Zero Hour, Red Widow -c'est comme si c'était fait-). Un échec pas vraiment mérité, car elles n'étaient pas toutes mauvaises et faisaient preuve d'originalité. Dans l'ensemble, pourtant, la chaîne n'a pas perdu son goût du risque et propose de nombreux projets ambitieux, dans des styles très différents les uns des autres, notamment le fameux S.H.I.E.L.D., dont on imagine pas une seule seconde qu'elle ne soit pas commandée. Seront-ils suffisamment solides pour faire mieux que leurs malchanceux prédécesseurs ?

 

Nouveauté 2013 : lorsque le logo LullaRecommande2 apparaît, c'est que je recommande le pilote (en toute humilité).

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Tous les synopsis suivants sont tirés de mon dossier La Saison des Pilotes 2013 sur AlloCiné

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1. FOREVER (THE RETURNED) 

Ecrit par Aaron Zelman (Damages, The Killing US). Réalisé par Charles McDougall (Sex & The City, Desperate Housewives, Big Love). Adapté du roman éponyme à paraître de Jason Mott.

Le petit Jacob, un américain de 8 ans, est retrouvé au beau milieu d'un champ en Chine. Un agent du service de l'immigration est chargé de le ramener dans le village d'Aurora où il a grandi. Lorsqu'il frappe à la porte de la maison familiale, ses parents n'en croient pas leurs yeux : leur fils est mort bien des années plus tôt et celui qui se présente à eux lui ressemble pourtant comme deux gouttes d'eau, comme s'il n'avait jamais vieilli. Rapidement, les Garland et leur entourge découvrent que le phénomène est mondial. S'agit-il d'un miracle ou le signe annonciateur de l'apocalypse ?

Avec Omar Epps (Dr House), Kurtwood Smith (That 70s Show), Frances Fisher (Titanic), Matt Craven (NCIS, Justified), Samaire Arsmtrong (Newport Beach, Dirty Sexy Money), Nicholas Gonzales (Newport Beach, Melrose Place 2.0), Mark HildrethDevin Kelley... 

Lire la critique du script

LullaRecommande2

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2. BIG THUNDER

Créé par Chris Morgan & Jason Fuchs (L'Âge de glace). Produit par Melissa Rosenberg (Twilight, Dexter, Red Widow). Basé sur l'attraction "Le Train de la Mine (Big Thunder)" des parcs Disney.

Au cœur du 19ème siècle, un médecin veuf en provenance de New York s'installe avec ses deux enfants dans une petite ville minière, dirigée par un homme mystérieux. Rapidement, il comprend que son nouveau lieu de vie n'est pas aussi idyllique qu'il croyait. La légende voudrait que les Apaches aient jeté un sort sur les montagnes qui entourent la ville et que, depuis, les esprits des morts y hanteraient les vivants...

Avec Edward MacLiam (Holby City, Eastenders), Ruth Bradley (Nick Cutter), Pierce Gagnon (Les Frères Scott), Ana de la Reguera (Capadocia), Alex Hassell, Spencer Locke (Cougar Town), Zahn McClarnon (Ringer), Alex Meraz (Twilight)...

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3. BETRAYAL

Ecrit par David Zabel (Urgences, Detroit 1-8-7). Adapté de la série danoise Overspel. Réalisé par Patty Jenkins (Monster, The Killing US).

Sara Hayward, une photographe au succès grandissant, et Jack McCutchen, l'avocat d'une puissante famille, tombent éperdument amoureux l'un de l'autre après un coup de foudre aussi inattendu que dévastateur. Victimes du temps et de la routine, leurs mariages respectifs partent un peu plus en lambeaux chaque jour. Lorsque le frère de la femme de Jack est accusé de meurtre et que ce dernier doit se charger de sa défense, c'est le mari de Sara, un Procureur à la recherche de l'Affaire qui lui permettra enfin de sortir de l'ombre, qui s'empare du dossier. Leur histoire bascule alors dans une spirale infernale aux conséquences cataclysmiques...

Avec Hannah Ware (Boss, Shame), Stuart Townsend (XIII, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires), Chris Johnson (Vampire Diaries, Againt The Wall), Henry Thomas(E.T., Gangs Of New York), James Cromwell (American Horror Story, Six Feet Under, La Ligne Verte), Wendy Moniz (Damages, Le Protecteur), Helena Mattson (666 Park Avenue), Elizabeth McLaughlinBraeden Lemasters...

Lire la critique du script

LullaRecommande2

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4. MURDER IN MANHATTAN

Créé par Maria Maggenti (FBI: Portés Disparus, Bienvenue à Monte Carlo). Produit par Ryan Reynolds.

Blythe Sutton, une veuve riche et influente des plus hautes sphères de Manhattan, s'ennuie à mourir jusqu'au jour où elle réussit à convaincre sa fille, Lex, de faire équipe avec elle pour résoudre d'épineuses affaires de meurtre. En se servant de leurs talents respectifs et de leurs connexions, elles ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins et faire exploser la vérité...

Avec Bridget Regan (Legend Of The Seeker, Beauty And The Beast), Annie Potts (Femmes d'affaires et dames de coeur, Any Day Now, GCB), Enver Gjokaj (Dollhouse), Brendan Hines (Lie To Me, Scandal), Shirley Rumierk...

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5. WESTSIDE

Ecrit par Byron Balasco (FBI: Portés Disparus, FlashForward). Produit par McG (Newport Beach, Fastlane, Chuck) et Ilene Chaiken (The L Word). 

A Venice Beach, en Californie, deux familles rivales, qui ont fait fortune ensemble, se sont livré une bataille sans merci pendant plus d'une décénnie pour prendre le contrôle du quartier. Lorsqu'en sortant de prison, Chris Carver retrouve les siens, il tombe nez à nez avec Sophie Nance, son amie d'enfance, qui n'est autre que la fille de celui qui les a ruinés. En entamant une relation amoureuse contre l'avis de tous, ils déterrent la hache de guerre. Dès lors, rien ne va plus sous le soleil...

Avec Jennifer Beals (The L Word, Lie To Me, The Chicago Code), Odette Annable (Dr House, Breaking In), Luke Bracey (Home And Away), Bruce Greenwood (The River), Dean Winters (Oz, 30 Rock, New York Unité Spéciale), Lincoln Lewis (Neighbours, Home And Away), Michael Graziadei (Les Feux de l'amour, American Horror Story), Brooklyn Sudano (Ma Famille d'Abord) ...

Lire la critique du script

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6. S.H.I.E.L.D.

Créé par Joss Whedon (Buffy, Angel, Firefly, Dollhouse), Jed Whedon (Dr Horrible, Dollhouse, Spartacus) et Maurissa Tancharoen (Dollhouse). Réalisé par Joss Whedon. Série dérivée du film Avengers.

Les aventures mouvementées des membres de la "Strategic Homeland Intervention, Enforcement and Logistics Division, plus connue sous le nom de "S.H.I.E.L.D.".

Avec Clark Gregg (Avengers, Iron Man, Thor, A La Maison Blanche), Ming-Na Wen (Urgences, Stargate Universe, Eureka), Iain De Caestecker (The Fades), Chloe Bennet (Nashville), Shannon Lucio (Newport Beach, Prison Break), J. August Richards (Angel), Elizabeth Henstridge ...

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7. LUCKY 7

Créé par David Zabel (Urgences, Detroit 1-8-7) et Jason Richman (Detroit 1-8-7). Adapté de la série anglaise The Syndicate.

Les vies de sept employés d'une station service du Queens changent du tout au tout lorsqu'ils gagnent au loto après avoir joué ensemble. Ils sont tous persuadés que leurs problèmes vont ainsi s'envoler. Mais ils se trompent lourdement...

Avec Matt Long (Jack & Bobby, Mad Men, Private Practice), Summer Bishil (90210), Christine Evangelista (The Kill Point, 666 Park Avenue), Isiah Whitlock Jr. (The Wire, New York Unité Spéciale), Anastasia Phillips (Skins, Bomb Girls), Lorraine Bruce (The Syndicate), Luis Antonio Ramos, Stephen Louis Grush...

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8. GOTHICA

Ecrit par Matt Lopez (L'apprenti sorcier, La Montagne ensorcelée). Produit par Mark Gordon (Grey's Anatomy, Private Practice, Army Wives...).

Après un exil de quelques années à New York suite à la mort de ses parents, Grace Van Helsing retourne à San Francisco, la ville où elle a grandi, pour rendre visite à son frère qui a repris les rènes de l'entreprise familiale : le journal Le Guardian. Mais lorsqu'il est assassiné dans de mystérieuses circonstances, elle n'a pas d'autre choix que de rester pour élucider l'affaire et comprendre l'origine de la malédiction qui frappe sa famille. Elle croise alors sur son chemin les figures emblématiques de la ville, parfois liées à son passé, comme Dorian Gray, Victor Frankenstein, le Dr Jekyll ou encore Dracula...

Avec Janet Montgomery (Made In Jersey, Merlin), Tom Ellis (The Fades, Miranda), Chris Egan (Kings, Vanished), Melissa George (Hunted, Alias, In Treatment...), Seth Gabel (Fringe, Dirty Sexy Money, Nip/Tuck), Raza Jaffrey (Smash, Mistresses), Tracie Thoms (Cold Case, Wonderfalls), Emma Booth (Underbelly)...

Lire la critique du script

LullaRecommande2

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9. KILLER WOMEN 

Créé par Hannah Shakespeare (Ghost Whisperer). Adapté de la série argentine Mujeres asesinas. Produit par Sofia Vergara.

Ancienne reine de beauté, Molly Parker s'est renconvertie en Texas Ranger, le métier que son père exerçait autrefois. Elle est l'unique femme de son département et dans cet environnement on ne peut plus macho, elle n'a pas peur de se battre, quitte à y laisser quelques plumes et se faire des ennemis. Elle peut toutefois compter sur quelques collègues bienveillants, sa famille et ses amis pour la soutenir dans son combat quotidien...

Avec Tricia Helfer (Battlestar Galactica, Burn Notice, The Firm), Marc Blucas (Buffy, Necessary Roughness), Michael Trucco (Battlestar Galactica, Facing Kate, Revenge), Marta Milans, Alex Fernandez (Dallas 2012)...

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10. ONCE UPON A TIME IN WONDERLAND

Créé par Edward Kitsis & Adam Horowitz (Lost, Once Upon A Time). Ecrit par Jane Espenson (Buffy, Battlestar Galactica, Dollhouse, Once Upon A Time) & Zach Estrin (Charmed, Prison Break, Zero Hour). Spin-off de Once Upon A Time.

Les aventures d'Alice au Pays des Merveilles, avant que la malédiction ne s'abattre au pays des contes de fée...

Avec Sophie Lowe (The Slap, Perfect Mothers), Michael Socha (Being Human UK, This is England), Peter Gadiot, Emma Rigby (Prisonners Wives) et la voix de Paul Reubens...

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11. INFLUENCE

Créé et produit par Kyle Killen (Lone Star, Awake, Le Complexe du Castor).

La relation complexe de deux frères, un bipolaire, génie en psychologie, et un ancien arnaqueur rusé, à la tête d'une agence unique en son genre dont le but est de résoudre les petits ou grands problèmes de ses clients en utilisant les sciences humaines et l'art de la manipulation. Si nécessaire, ses membres  n'hésitent pas à se servir aussi de leurs talents les uns contre les autres...

Avec Christian Slater (Au Nom de La Rose, Entretien avec un vampire, The Forgotten, Breaking In), Steve Zahn (Treme), Wynn Everett (The Newsroom), Megalyn Echikunwoke (Les 4400, 90210, House Of Lies), Cedric Sanders (The Social Network), Gregory Marcel...

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12. RECKLESS

Créé par Chris Black (Mad Men, Desperate Housewives, Ugly Betty). Réalisé par Martin Campbell (Casino Royale, Green Lantern).

Lorsque sa femme, médecin dans l'humanitaire, est injustement envoyée en prison dans un pays étranger pour des raisons politiques, un homme plein de ressources doit former des alliances dangereuses pour pouvoir espérer la faire sortir puisque le gouvernement américain et plus particulièrement la CIA semblent incapables de trouver une solution...

Avec Patrick Fugit (Presque Célèbre), Ernie Hudson (Oz, Desperate Housewives), Ashton Holmes (Revenge, Nikita), Parminder Nagra (Urgences, Alcatraz), Naveen Andrews (Lost), Stephen Lang (Avatar, Terra Nova), Bess Armstrong (Angela 15 ans, House Of Lies), Eloise Mumford (Lone Star, The River), Lyndon Smith (90210), Catherine Dent (The Shield) Lou Taylor Pucci...

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13. DOUBT

Créé et produit par David Shore (Dr House). Réalisé par Thomas Schlamme (A la Maison Blanche, Studio 60, Pan Am). 

Un ancien policier reconverti en avocat rusé, charmant et bon marché, utilise ses connaissances de la rue pour contourner la loi au profit de ses clients, tout en combattant ses propres démons et en tentant de renouer avec son ex-femme, dont il n'a jamais vraiment accepté le départ...

Avec Steve Coogan (Tonnerre sous les Tropiques), Carla Gugino (Karen Sisco, Entourage, Political Animals), Mercedes Ruehl, Rockmond Dunbar (Prison Break, Sons Of Anarchy), Greg Grunberg (Felicity, Heroes), John Pankow (Dingue de Toi, Episodes), Kacey Rohl (The Killing US)...

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A vos votes ! (choix multiples possibles) Commentaires appréciés.

 

 

6 avril 2013

Betrayal [Pilot Script]

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BETRAYAL 

Drama // 42 minutes

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Ecrit par David Zabel (Urgences, Detroit 1-8-7). Adapté de la série hollandaise Overspel. Réalisé par Patty Jenkins (Monster, The Killing US). Pour ABC Studios. 61 pages.

Sara Hayward, une photographe au succès grandissant, et Jack McCutchen, l'avocat d'une puissante famille, tombent éperdument amoureux l'un de l'autre après un coup de foudre aussi inattendu que dévastateur. Victimes du temps et de la routine, leurs mariages respectifs partent un peu plus en lambeaux chaque jour. Lorsque le frère de la femme de Jack est accusé de meurtre et que ce dernier doit se charger de sa défense, c'est le mari de Sara, un Procureur à la recherche de l'Affaire qui lui permettra enfin de sortir de l'ombre, qui s'empare du dossier. Leur histoire bascule alors dans une spirale infernale aux conséquences cataclysmiques...

Avec Hannah Ware (Boss, Shame), Stuart Townsend (XIII, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires), Chris Johnson (Vampire Diaries, Againt The Wall), Henry Thomas (E.T., Gangs Of New York), James Cromwell (American Horror Story, Six Feet Under, La Ligne Verte), Wendy Moniz (Damages, Le Protecteur), Helena Mattson (666 Park Avenue), Elizabeth McLaughlin, Braeden Lemasters...

 

   Ah ces talentueux scénaristes venus du Nord de l'Europe... Qu'ils soient à l'origine de The Killing, de Borgen, de Real Humans ou de bien d'autres excellentes séries, ils donnent toujours de sacrées leçons de maîtrise aux Américains (je n'ose parler de nous, Français...). Bien sûr, ils ne doivent pas tout à fait répondre aux mêmes types d'exigences et, mine de rien, ça aide beaucoup. Ils sont plus libres dans le format, plus libres dans le ton, sur ce qu'ils peuvent dire ou ne pas dire, ce qu'ils peuvent montrer ou ne pas montrer... ils sont plus libres à tout point de vue et peuvent ainsi se permettre de raconter des histoires en prenant davantage leur temps, sans la pression systématique du cliffhanger à l'approche de la prochaine page publicitaire. Par conséquent, la subtilité n'est plus à craindre. Le réalisme est ainsi accentué. Et cela aboutit sur une oeuvre plus approfondie. Un cercle vertueux en somme. Ma conscience professionnelle m'a poussé à regarder le pilote d'Overspel ("Adultère"), la série dont Betrayal est adaptée. Si je n'ai pas été particulièrement impressionné par l'ambiance et la réalisation, ni vraiment par le jeu des acteurs -mais c'est sans doute à cause de la barrière de la langue- j'ai compris le potentiel que les dirigeants d'ABC avaient pu voir en cette histoire à la fois simple et complexe, intime et publique, qui peut donner lieu à un feuilleton intelligent et passionnant. Oui mais... Betrayal n'est pas une série de network. C'est une série du câble. C'est du Showtime. Et c'est un problème.

   Le script que j'ai lu correspond à la 5ème version après annotations de la chaîne. J'ignore ce qui a été retiré et je n'ai, à vrai dire, même pas de pistes. Peut-être de simples détails. Si l'on ne peut pas parler de copier-coller exact par rapport au premier épisode de la série danoise (ou du moins ses 50 premières minutes puisqu'il dure, lui, en réalité 1h30), il y a quand même très peu de choses qui changent en dehors de l'ouverture, moins énigmatique mais beaucoup plus accrocheuse. Spoiler alert: dans l'original, un homme grave sur un disque une pièce à conviction correspondant à des conversations téléphoniques enregistrées à l'insu des protagonistes; dans la version américaine, Sara gît sur le sol, inanimée, le visage en sang, avant de basculer six mois plus tôt. Ce qui m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à la saison 5 de Damages et à la série plus généralement. Sans doute ce mélange de thriller, de soap et de série judiciaire. Betrayal, c'est exactement ça. C'est excitant, et c'est en même temps très sobre. Les personnages, le couple central tout particulièrement, sont sans cesse dans la retenu, dans la peur... jusqu'à ce qu'ils explosent dans les 15 dernières minutes. Que ce soit à travers un -supposé- coup de sang qui a abouti sur un meurtre pour les uns, ou sur la concrétisation torride d'une tension sexuelle devenue trop puissante pour être ignorée pour les autres. Des trahisons en somme.

   C'est à partir de ce moment-là que le pilote cesse d'être dans l'exposition un peu ennuyeuse à la longue -surtout quand on connait déjà le pitch- pour embrasser sa destinée, bien plus ambitieuse que le simple récit d'un adultère au fond très banal, mais tout de même raconté avec beaucoup de pudeur et de sincérité, engendrant une certaine fascination et une émotion, surtout si l'alchimie entre les deux acteurs est impeccable. Et elle se doit de l'être pour que la série fonctionne. Les portraits de chacun sont brossés avec pertinence, en évitant de tomber dans les clichés. Il y en a quand même un peu, surtout sur l'aspect romantique de la chose, ou sur le côté "tous pourris" des puissants. On va dire que ça fait partie du genre. Le scénariste joue aussi beaucoup sur le mystère. Bon nombre d'éléments ne sont pas explicités. Par exemple, le frère de la femme de Jack, celui qui est accusé du meurtre et qui est joué par Henry Thomas, est clairement perturbé. Mais est-ce dû à une maladie, à un choc émotionnel passé ? Il y a plein de petites pierres qui sont jetées, pour être mieux abordées plus tard. 

   Betrayal fait partie de ces séries extrêmement prometteuses grâce aux thèmes qu'elle aborde et le ton qu'elle emploie pour le faire qui ne naissent pas au bon endroit et qui, par conséquent, sont vouées à l'échec avant même d'avoir commencé. On ne peut pas blâmer ABC de vouloir produire un drama de qualité, de haute volée même, c'est tout à son honneur, mais Betrayal, aussi réussie soit-elle sur le papier, manque, de par ses origines, de l'efficacité purement américaine nécessaire pour séduire un large public sur un network. Il lui manque ce que The Good Wife ou Scandal, par exemple, possédent : de l'intelligence et de la finesse, oui, mais au service du divertissement. Betrayal n'est pas divertissante. Elle est juste... excellente ?

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