The Sixth Gun [Pilot Script]
THE SIXTH GUN
Drama // 42 minutes
Ecrit par Ryan Condal. Adapté du comic-book de Cullen Bunn & Beian Hurtt. Produit par Carlton Cuse (Lost, Bates Motel). Réalisé par Jeffrey Reiner (Friday Night Lights, The Event, Awake). Pour Universal Television & NBC. 66 pages.
Lorsque le dernier des six pistolets mythiques de l'Ouest, le plus puissant et le plus dangereux, refait surface dans les mains d'une innocente jeune fille nommée Becky Montcrief, les forces du mal se réveillent. Des vilains que tout le monde pensait morts partent à la recherche de l'objet avec la ferme intention de tuer Becky, le seul moyen de le posséder pleinement à leur tour. Seul Drake Sinclair, un combattant égoïste mais courageux, met tout en oeuvre pour s'interposer...
Avec Laura Ramsey, Michiel Huisman (Treme, Nashville), James LeGros (Ally McBeal, Sleeper Cell, Mercy, Girls), W. Earl Brown (Rogue, Scream, Deadwood), Elena Satine (Magic City), Graham McTavish (Le Hobbit, 24), Pedro Pascal (The Good Wife, Lights Out, Red Widow), Chin Han (Arrow, Last Resort), Alis Hodge (Leverage)...
Avec le script de The Hundred, la CW frappe fort, mais avec celui de The Sixth Gun, NBC va encore plus loin. Pardonnez par avance mon enthousiasme, qui vous fera miroiter une série tout à fait exceptionnelle que l'on aura peut-être jamais la chance de voir portée à l'écran ou dont le pilote ne sera pas en live à la hauteur de ce qu'il est sur le papier, mais je me dois de vous faire part de mon ressenti le plus brut. Au fil des pages, j'ai eu l'impression d'être face à un hit en puissance. Rien que ça. Je sais que c'est dangereux de dire ça, surtout que l'on parle là d'un projet développé par NBC. Mais il a le potentiel de contribuer au sursaut du network, initié par The Voice et Revolution, dans une bien moindre mesure. Il a un côté The Walking Dead, renforcé par ses origines -il s'agit aussi de l'adaptation d'un comic-book- que l'on ne peut ignorer. Et puis pardon de l'évoquer une fois de plus, mais Lost n'est pas loin non plus. Pas dans le thème, ni dans les personnages et encore moins dans le déroulement des événements, mais dans l'aura. Carlton Cuse est d'ailleurs de la partie côté production et on murmure que le pilote aurait coûté la bagatelle de 10 millions de dollars. S'il y a une chose dont on peut être sûr, c'est que visuellement, on aura droit à quelque chose de surperbe. Le tournage s'est déroulé dans le Nouveau Mexique, au coeur de ses sublimes paysages désertiques, très cinématographiques, de quoi se consoler un peu de la disparition de Breaking Bad quii surviendra cet été.
Vous décrire The Sixth Gun n'est pas une mince affaire. Concernant l'histoire, je n'ai pas envie de vous en dire plus que ce qui est déjà évoqué dans le pitch ci-dessus. Ce serait vous gâcher le plaisir. Sachez simplement que le créateur ne s'embarrasse pas de faux-mystères et distille, tout au long du pilote, les principales informations qui nous permettent de comprendre l'origine de ces fameux pistolets. Ce n'est d'ailleurs pas vous spoiler que de dire qu'au terme de ce premier épisode, les enjeux sont clairement définis : une fois les différents camps formés -et il n'y en a pas que deux- nos héros se lancent dans une course-poursuite pour prendre possession des 4 pistolets qui leur manquent et, ainsi, sauver le monde ! Mais il s'agit de sauver leurs peaux avant tout. La scène d'ouverture devrait être la plus impressionnante de toutes les scènes d'ouverture non pas de l'histoire, mais au moins de ces deux ou trois dernières années. L'exécution a intérêt d'être à la hauteur car à l'écrit, c'est fascinant, perturbant même, violent. Elle se déroule dans une abbaye perdue dans le désert. Avec des moines, un prisonnier et des... ! Je laisse libre cours à votre imagination. Dans la suite de l'épisode, il n'y a jamais de temps mort. Il se passe énormément de choses, dans différents lieux (un canyon, une petite ville, une ferme quasi-abandonnée...) avec des personnages très différents et déjà complexes (dont un qui passe l'intégralité de l'épisode dans un cercueil), mais qui finissent tous par rejoindre dans un hôtel luxueux pour une fin d'anthologie ! Prenez cette réfèrence avec des pincettes, mais il y a alors comme une ambiance à la Tarantino façon Django Unchained. Je ne sais d'ailleurs pas comment NBC pourrait programmer la série avant 22h, vu le contenu extrêmement violent de certaines scènes et le potentiel érotique de quelques autres (l'hôtel luxueux que j'évoquais est rempli de prostituées et de clients que l'on est amené à croiser dans des positions plus que charnelles). Les dialogues sont soignés, avec ce qu'il faut d'humour pour détendre l'atmosphère de temps en temps. Les personnages... Ah... C'est un peu compliqué de parler d'eux sans entrer dans les détails. Ce sont des héros atypiques car ils sont à peu près tous mauvais, en dehors de l'héroïne, même si cette dernière n'a pas d'autre choix que d'embrasser sa part d'ombre et devrait être amenée à le faire de plus en plus, qu'elle le veuille ou non. Il y a deux duos de brigands, dont un est sans doute plus attachant que l'autre. Parmi eux, certains protagonistes deviendront forcément irritants par la suite. Le défi sera de nous faire adorer les détester. Il n'y a que deux personnages féminins, mais ils sont aussi forts l'une que l'autre et promettent de grands moments. Retenez bien le nom de Miss Hume. Elle ne devrait laisser personne indifférent !
The Sixth Gun nous entraîne dans une exploration hors du commun, à mi-chemin entre la série western, d'aventure, fantastique et soap, qui n'est pas sans rappeler dans l'esprit la saga La Tour Sombre de Stephen King, même s'il n'est pas question ici de voyages dans le temps (du moins pas encore) et que sa mythologie, aussi riche soit-elle, parait un peu moins complexe (et ce n'est pas un mal). Je la soupçonne d'avoir cette capacité rare à rassembler un public très large, des hommes aux femmes, des jeunes aux moins jeunes. Ce projet unique en son genre doit absolument voir le jour. En revanche, il aurait dû naître sur le câble. Il faut donc espérer que NBC aura la sagesse d'en commander une première saison d'une douzaine d'épisodes, pas plus. Et si on tenait, enfin, "Le nouveau Lost" ?
The Vampire Diaries [4x 19]
Pictures Of You // 2 140 000 tlsp.
Il est vraiment temps que le backdoor pilot de The Originals soit diffusé ! Cette idée, qui donnera peut-être lieu à une bonne série, aurait sacrément affaibli The Vampire Diaries sur la deuxième partie de la saison 4, alors que la première n'était déjà pas fameuse. Et elle risque d'ailleurs d'affaiblir le show pour de bon par la suite. Mais ça, on en reparlera quand on y sera. Pour le moment, le constat est très simple : les auteurs ont dû freiner toute l'intrigue de Silas un maximum afin de préparer le pilote et tous nos héros n'ont par conséquent fait que répéter encore et encore les mêmes discours et les mêmes erreurs, épisode après épisode. Celui-ci ne déroge pas à la règle et ne fait pas franchement avancer les choses, si ce n'est à la toute fin, lorsque l'on nous promet que le visage du grand méchant va enfin nous être révélé... dans deux semaines. Il s'agit apparemment d'une "bête", mais une vraie, pas un mannequin balafré comme dans l'autre série de la CW diffusée juste après... Et on peut remercier Bonnie pour cette avancée majeure. Contrairement à d'habitude, elle n'aura pas été inutile. On peut même dire qu'elle a tenu Pictures Of You à bout de bras, même si ses quelques scènes avec Jeremy/Silas n'étaient pas aussi émouvantes qu'espéré par les scénaristes parce que 1/ C'est un couple qui ne nous a jamais passionné et 2/ Il est mort depuis un moment maintenant, on a le sentiment qu'elle arrive vraiment après la bataille. Notre deuil à nous -si tant est que l'on en ait entamé un- est achevé depuis longtemps.
On ne pouvait compter sur personne d'autre. Certainement pas sur Elena, exécrable en petite peste façon mini-Katherine. C'est peut-être abusé de s'en plaindre sachant que sa version pleurnicheuse ne nous plaisait pas davantage, mais c'est un entre-deux plus subtile qu'il nous faudrait, comme au début de la série, à la bonne époque. Elle était parfois irritante déjà, mais on ne s'en formalisait pas. Aujourd'hui, c'est impossible d'avoir encore de la compassion pour elle et c'est un gros problème puisqu'elle reste l'héroïne de la série, qu'on le veuille ou non. La solidarité retrouvé entre Damon et Stefan est rafraîchissante, mais le fait qu'ils se battent toujours pour cette petite conne ne peut que nous dépasser. Il serait peut-être temps que les auteurs tâchent de leur offrir de nouveaux intérêts amoureux solides, qui viendront nous distraire le temps que ça durera. En saison 5, espérons... Du côté de Caroline, on nage en plein déni. La jeune femme croyait sérieusement pouvoir passer un dernier bal de promo tranquille ? Elle est censée être un peu naïve, mais pas idiote ! Rebekah s'en sort légèrement mieux, mais le discours sur son humanité est invariablement le même et le pacte passé avec Elijah n'y change pas grand chose. Mais merci d'avoir essayé quelque chose pour casser un peu la routine... Concernant les apparitions incessantes de Silas dans les corps d'autres personnages, elles ont été poussées à leur paroxysme, si bien que l'effet s'est usé très rapidement. C'était prévisible et too much.
// Bilan // The Vampire Diaries ne rentre toujours pas dans le droit chemin, mais dévie encore et encore à l'infini sur le même thème, et nous ennuie sérieusement. Il ne reste plus qu'à espérer que l'après The Originals relancera les enjeux, mais ce n'est loin d'être une certitude. Pendant ce temps-là, le public fuit.