Mom [Pilot Script]
MOM
Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes
Ecrit par Chuck Lorre (Mon oncle Charlie, The Big Bang Theory, Mike & Molly), Eddie Gorodetsky (Dharma et Greg) & Gemma Baker (Mon Oncle Charlie).
Christy, une mère de famille célibataire, tout juste sortie de cure de désintoxication, doit remettre de l'ordre dans sa vie mais sa mère, Bonnie, une alcoolique notoire avec qui elle n'a plus eu de contact depuis plusieurs mois, refait surface et lui complique infiniment la tâche. Lorsque ses enfants et son boss s'y mettent à leur tour, rien ne va plus pour Christy... à nouveau !
Avec Anna Faris (Scary Movie, Friends), Allison Janney (The West Wing, La Couleur des sentiments, Juno), Nate Corddry (Harry's Law, Studio 60, United States Of Tara), French Stewart (3ème Planête après le soleil), Matt L. Jones (Breaking Bad, NCIS), Sadie Calvano, Spencer Daniels...
Les fervents défenseurs de la finesse et les allergiques à la vulgarité le savent : Chuck Lorre, c'est le Diable ! Enfin quand on regarde bien, la seule véritable faute de goût du monsieur, c'est Mon Oncle Charlie, une atrocité dont 50% des blagues sont relatives au sexe et les 50% restants aux pets, rots et autres petites douceurs. Voyez de plus près. Il a quand même bossé sur Roseanne, une sitcom révolutionnaire en son temps par bien des aspects. Cybill a eu une importance elle aussi pour la visibilité des femmes dans les comédies à la télévision, à une époque où Lucille Ball et Mary Tyler Moore avaient disparu depuis longtemps. Il en était le créateur. Une Maman Formidable (Grace Under Fire) a moins marqué, mais l'histoire de la star de la série, Brett Butler, n'est pas sans rappeler celle de Mom. Elle est tombée dans l'alcoolisme et ne s'en est sortie que récemment. Dharma & Greg, c'était cool et ça a quand même révélé l'excellente Jenna Elfman. The Big Bang Theory et Mike & Molly ne me font aucun effet personnellement, mais elles ne sont pas nulles, ni honteuses. Bref, Chuck Lorre n'est probablement l'homme mysogine et beauf que l'on imagine ! Il fallait que ce soit dit.
Avec Mom, il redonne à nouveau la parole aux femmes à travers son duo d'héroïnes qui n'est pas sans rappeler celui de... 2 Broke Girls ! Et elles ont beau être méga vulgaires les deux serveuses fauchées, je les A-DO-RE ! La relation que Christy et Bonnie partagent me fait penser à celle de Max et sa mère. On n'a pas encore rencontré cette dernière, mais sa fille parle d'elle à tout bout de champ en la décrivant comme la "mom worst ever", plus négligeante et égoïste ne semblant pas humainement possible. C'est la même chose ici, sauf qu'elle sont plus âgées toutes les deux et que Christy, bien malgré elle, reproduit le même schéma de vie que sa mère. Autant dire qu'Anna Faris et Allison Janney, que l'on sait toutes les deux excellentes, ne peuvent que faire des miracles. Leurs répliques/vannes sont efficacement écrites et prendront forcément de l'ampleur dans leur bouche. Je n'envisage même pas une seule seconde qu'il n'y ait pas d'alchimie entre elles. 100% de l'intérêt de la série repose sur leurs épaules de toute façon. J'ajouterai même que la troisième génération, représentée par la fille de Christy, Violet, est aussi prometteuse. Je viens d'être frappé en écrivant tout ça par la ressemblance entre Mom et Malibu Country d'ailleurs ! Eh bien Mom est tout ce que vous auriez aimé que Malibu Country soit, et sans l'accent horrible de Reba en prime. Les personnages masculins servent un peu de faire-valoir, forcément, ils ne sont pas très malins ni très charismatiques sur le papier, mais Nate Corrdry est un chic type qui devrait bien s'en sortir dans son rôle, par exemple. Au final, tout ce qui pourrait jouer en la défaveur de la série, c'est sa trop grande proximité avec 2 Broke Girls. La moitié de l'action se déroule aussi dans un dinner, Christy étant serveuse. On peut aussi le voir comme un atout : la compatibilité est parfaite si par hasard CBS veut les proposer en duo ! Pour les plus inquiets au sujet de la vulgarité, soyez rassurés : Mom ne passe pas son temps à faire des allusions au sexe, personne ne péte ou ne rote. Mais Bonnie a quand même un gros potentiel obscène. L'alcool lui fait dire pas mal de conneries et elle est un peu beaucoup cougar sur les bords...
Mom n'est pas seulement une évidence pour CBS parce que Chuck Lorre, son faiseur de hits, est à la barre et qu'elle ne peut pas trop se permettre de lui refuser quoi que ce soit. Elle l'est avant tout parce que ce pilote est efficace, drôle et qu'il sera, à n'en pas douter, incarné à la perfection par ses deux actrices principales. Il était temps qu'Anna Faris décroche sa série. Je veux Mom et je l'aurai !
Grey's Anatomy [9x 19]
Can't Fight This Feeling // 9 020 000 tlsp.
A nouveau, Grey's Anatomy nous offre un épisode très médical, comme pour camoufler pas très habilement le fait que les intrigues de la plupart des personnages manquent d'enjeux forts ces derniers temps. A quelques encablures de la fin de la saison, il n'y a plus de grande ligne directrice. Aucune nouvelle ne se profile même à la fin de ces 42 minutes. C'est un peu inquiétant. Je ne doute pas que Shonda Rhimes a tout prévu -et à mon avis ce sera lié au rachat de l'hôpital- mais elle tarde un peu trop à nous dévoiler ses plans. En attendant donc, un accident de la route permet de remplir les urgences du Seattle Grace -ou whatever comment il s'appelle maintenant- mais l'action qui s'annonçait en ouverture est vite retombée comme un soufflet pour se concentrer sur chacun des patients plus calmement.
La star de l'épisode, c'est la guest Sarah Chalke, tout droit sortie du Sacred Heart Hospital de Scrubs mais pour incarner la mère d'un patient cette fois et non un médecin. Son histoire, qui met en lumière le thème de l'instinct -maternel ou autre- est liée à celle de Meredith. C'était bien vu et ma crainte a été rapidement balayée : cette maman n'est pas devenue insupportable au fil de l'épisode, elle s'est au contraire adoucie jusqu'à devenir très touchante. On pourrait regretter que les talents comiques de la comédienne n'aient pas du tout été utilisés, mais ça a le mérite de la changer avant de se lancer dans une nouvelle comédie dès cette semaine, How To Live With You Parents (For The Rest Of Your Life) également sur ABC. Hasard du calendrier ou stratégie marketing un peu foireuse ? Peu importe. C'était agréable de la retrouver. Le désir d'enfant est toujours très fort chez Owen et son jeune patient est là pour nous le rappeler, relativement subtilement étant donné que ça n'aboutit pas sur une grande rélévation ou quoi que ce soit. On nous prépare juste tranquillement à ce que le sujet au sein de son couple avec Cristina revienne inéluctablement sur le tapis. C'était mignon en tout cas. Le troisième cas médical était un bon gros prétexte pour traiter de la foi branlante d'April, un sujet toujours intéressant mais jamais tout à fait traité à sa juste valeur je trouve. On tombe assez rapidement dans les larmes et ça finit par agacer. Mais ma tendresse pour le personnage fait que je lui pardonne encore et encore ses petites crises. Le patient et l'ambulancier passent un peu au second plan pour donner une plus grande place à Jackson, devenu un confident disons... ambigu. Ces deux-là, on les préfére comme ça que vraiment ensemble.
A ces trois grosses intrigues médicales s'ajoutent des historiettes, comme par exemple la concurrence que McDreamy instaure entre deux de ses élèves, Shane et Heather. Ca fonctionne correctement, mais le côté idiot, très premier degré du premier a tendance à gâcher ce qui est entrepris. Heather, avec son humour et sa bonne humeur, rattrape le tout. Alex se fait toujours chahuter par le petit ami de Jo. C'était marrant la première fois, ça commence à l'être moins, surtout que Jo n'existe plus au milieu de cette guéguerre. Et puis Callie nous a piqué une petite crise de confiance, étonnante de sa part puisqu'on la sait assez sûre d'elle dans son boulot. Divertissant. Ah et avant que j'oublie : les musiques étaient particulièrement bien choisies dans cet épisode. Ca faisait un petit moment que je ne m'étais pas fait la réfléxion.
// Bilan // Dans le genre anecdotique, on peut dire que cet épisode de Grey's Anatomy remplit sa mission haut la main, mais il le fait plutôt bien. Maintenant, il faudrait urgemment passer à la vitesse supérieur. Il reste cinq épisodes seulement avant le final...