30 novembre 2012

Tueurs En Séries [Adieu J.R., Lana Parilla parle de "Once Upon A Time"...]

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Au sommaire : - C'est la fin de "Merlin" - La saison 3 de "Sherlock" pourrait être repoussée - "Downton Abbey" perd l'un de ses membres - Chevy Chase quitte "Community" - "Bates Motel" se dévoile avec des premières photos - "Real Humans" bientôt sur Arte - On répond à vos questions : "The Walking Dead", "Baby Daddy" - La bande-annonce de "Chosen" avec Milo Ventimiglia - Zoom sur "Once Upon A Time" avec la méchante Reine Lana Parilla - Notre dernière rencontre avec Mr Larry Hagman, qui nous parle du nouveau Dallas aux cotés de Linda Gray, alias Sue Ellen...

 


28 novembre 2012

Glee [4x 07]

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Dynamic Duets // 4 620 000 tlsp.

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    Ian Brennan, le scénariste et réalisateur de cet épisode spécial "super héros" diffusé le soir de Thanksgiving aux Etats-unis, s'est fait plaisir et a réussi à nous en donner par la même occasion. Comme d'habitude, la subtilité n'était pas au rendez-vous, mais j'ai bien ri, j'ai chanté, j'ai tapé du pied aussi, alors j'estime que c'est déjà pas mal ! On a même eu droit au retour de Puck en prime, en train de galérer sur Hollywood Boulevard. C'était court, mais très révélateur de sa situation. Il ne perd pas espoir, mais il a quand même une vie de merde. Une bonne manière de contrebalancer avec les autres personnages de la première génération, qui s'en sortent tous globalement bien de ce que l'on en sait, ce qui n'est pas très réaliste quand on choisit une voie artistique comme la leur. Même Finn, désormais, est sauvé. Le Glee Club a redonné un sens à sa vie et il se sent investi d'une mission qu'il compte mener à bien. On ne croit pas tellement à sa soudaine intelligence, mais ce n'est pas bien grave puisque ses qualités de coeur sont celles qui sont les plus mises en avant ici. Son exercice pour que Ryder et Jake enterrent la hâche de guerre s'est en tout cas révélé pertinent. Une bonne occasion de les approfondir et de les rendre plus attachants, même s'ils ne parviennent toujours pas à effacer de nos esprits leurs aînés, qui ont vécu plus ou moins les mêmes tourments. Ce que j'ai préféré, c'est le traitement de la dyslexie, un sujet délicat à aborder, qui l'est d'ailleurs rarement dans la fiction. On sait maintenant ce qui différencie Ryder de Sam : l'un est dyslexique, l'autre pas (en tout cas pas officiellement). Ah oui, et Sam est blond. Chacun en concluera ce qu'il veut !

   Si l'épisode ne cherche pas vraiment à nous expliquer pourquoi, tout à coup, tous les personnages se mettent à porter des collants, des capes et des slips moulants -avouons que ce n'est tout de même pas commun- il réussit à détourner avec humour les codes du genre des films de super héros, en multipliant évidemment les références. Les choix de chanson sont adéquats. J'adore Holding Out For A Hero de Bonnie Tyler, et la chorégraphie de Marley et Kitty sur le morceau était époustouflante ! Je suis moins fan de leur intrigue commune, tant elle est glauque, mais elle est au moins suprenante. Elles méritent toutes les deux de grosses claques : Marley parce qu'il faut vraiment être idiote pour ne pas se rendre compte, dans une telle tenue, qu'elle est maigre comme un clou -ses os pointent dans sa combinaison !- et Kitty parce que son plan diabolique est plus dégueulasse que drôle. Dans un sens, je comprends qu'arrivé à la 4ème saison, les auteurs aient ressenti le besoin de crééer une peste de la pire espèce. Les précédentes se sont montrées trop souvent décevantes, Sue en tête. Je ne parle même pas de Quinn... Espérons que Kitty le reste jusqu'au bout et que ses méchancetés montent crescendo. Enfin une vraie ordure pour le simple plaisir de l'être ! Remarque, il y a Sebastian aussi, qui est pas mal dans son genre. Mais il apparait et disparait, on ne peut pas miser sur lui sur le long terme. Comme par hasard, il est de retour lorsque Blaine est à nouveau célibataire. Combien de temps avant que le jeune homme tombe entre ses griffes ? Le comeback des Warblers arrive à point nommé à l'approche des sectionals. Je ne suis pas particulièrement content de les retrouver, mais on sait que l'on peut toujours compter sur eux au niveau des prestations. Dark Side était effectivement très sympa et très à propos. Le nouveau chef de la bande ne m'inspire guère. Je ne le vois que comme un Blaine bis pour le moment. Il fait aussi penser à Jesse St James. Un mélange de talent et d'arrogance auquel Glee nous a trop habitués. A noter sinon que Blaine et Sam se rapprochent. Pas question de relation amoureuse éventuelle bien sûr, mais juste d'une amitié. Visiblement, Sam n'est bon qu'à ça : on l'associe à un personnage, puis à un autre, mais il n'existe jamais vraiment par lui-même. Leur reprise de Heroes de David Bowie n'était pas exceptionnelle. Ils ont eux les yeux plus que le ventre. Et puis bon, au bout d'un moment, trop de Blaine tue le Blaine. C'était la chanson de trop pour le petit chanteur posé sur ressorts. Le final sur Some Nights était enthousiasmant, justement parce que c'était l'occasion d'entendre un peu tout le monde (Tina notamment...) et parce que la prestation mettait bien en valeur la complicité grandissante entre les membres du Glee Club

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// Bilan // Cet épisode est la preuve qu'avec un peu d'imagination, en partant sur un concept fort mais casse-gueule, Glee peut encore surprendre agréablement. L'absence de Rachel et Kurt ne s'est même pas faire ressentir, c'est un exploit ! Les nouveaux personnages gagnent une fois encore en profondeur. Malheureusement, rien n'y fait : on ne parvient pas à s'attacher véritablement à eux. Ils ne se distinguent toujours pas assez de leurs prédécesseurs...

27 novembre 2012

Les Revenants [Saison 1] : Le miracle a eu lieu !

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Saison 1, 8 épisodes

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 Dans une ville de montagne dominée par un gigantesque barrage, le même jour, plusieurs personnes d’âges et de milieux différents, tous désorientés, cherchent à rentrer chez eux. Ils ne savent pas encore qu’ils sont morts depuis plusieurs années, qu’ils n’ont pas vieilli et que personne ne les attend. Déterminés à reprendre une place qui n’existe plus, ils découvrent peu à peu qu’ils ne sont pas les seuls revenants et que leur retour s’accompagne de dérèglements croissants. Et si ce n’était que le début d’un bouleversement plus grand ?


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 Il n'y aura plus de mort, ni deuil, ni lamentations, ni douleur...

   On pourrait tout écrire, tout lire, tout dire, que ce ne serait pas assez. Les Revenants, c'est un rêve éveillé, merveilleux, inespéré. Celui d'une série française qui existe, qui vit; d'une fiction française qui revit. C'est un miracle. Mais c'est un cauchemar aussi, parce que c'est sombre, parce que c'est glauque, parce que c'est triste, parce que c'est douloureux. Mais c'est si bon de souffrir avec eux...

   Je ne parle pas souvent de séries françaises ici. Pas par choix ni condescendance, mais parce que ce qui s'offre à moi -ce qui s'offre à nous- ne me touche pas, ne me ressemble pas. Il y a bien eu Pigalle, la nuit, dans laquelle je me suis plongé avec gourmandise et fascination, avant que Canal + ne me retire l'objet du désir. Ou encore Clara Sheller, et son pote J.P., qui, d'une version à l'autre, ont su m'amuser et m'attendrir en m'avouant leurs petites manies, leurs gros défauts, en me confiant leurs troubles, en m'ouvrant grand leurs coeurs. Et j'ai vibré avec les jeunes héros de La vie devant nous, qui la mordait à pleines dents. J'ai cherché à apprivoiser les apprentis-prêtres d'Arte, mais ils m'ont déçu. Ainsi Soient-Ils. La noirceur de Xanadu m'a fait fantasmer. Mais ce que Les Revenants m'ont fait, aucune autre série française n'y était arrivée. Elle m'a pris aux tripes et ne m'a pas lâché. Son secret ? Elle n'en a pas qu'un. Elle en a plusieurs. Au moins trois, ou quatre... peut-être plus. Comme si elle avait tout compris.

   Ses héros d'abord, abîmés, cabossés. Touchés par la grâce. Vivants ou décédés. Qu'ils soient muets, décalés, illuminés, suicidés, dérangés, meurtriers... ils m'ont tous touché. Le plus impressionnant je crois, c'est que le coup de foudre a été instantané avec la plupart d'entre eux. Comment ne pas craquer pour la frimousse de Camille alors qu'elle débarque de bon matin dans son foyer où on ne l'attend plus depuis des années ? Comment ne pas partager l'incrédulité, et la joie et la souffrance mêlées, de sa mère, de son père et de sa soeur jumelle désormais plus âgée ? C'est assurément sur cette famille que le récit devait commencer, afin de nous faire comprendre, tout en douceur, ce vers quoi la série voulait nous amener. Vers l'intime. Vers le deuil impossible. Comment ne pas céder au regard de ce petit garçon perdu, paralysé ? Comment ne pas se prendre d'amitié pour celle qu'il considère comme sa fée ? Une femme sans joie, meurtrie, apeurée. Morte, comme lui ? C'est avec eux aussi que l'espoir renaît, que la vie reprend son cours alors que tout s'était arrêté. Comment ne pas trembler face à ce jeune homme qui éventre, qui dévore, qui tue ? Comment ne pas frissonner face à ce frère désemparé ? Ils nous amènent vers l'horreur, le désespoir, la solitude. Et cette mariée, abandonnée ? Et ce fiancé, qui a tout quitté ? Et ces flics, dépassés ? Et cette voisine, délurée ? Quelle galerie de personnages ! Quelle richesse d'emblée ! Et quels acteurs ! Des plus jeunes aux plus expérimentés, ils les habitent tous avec conviction. On pourrait tous les citer, sans exception. Je me contenterai de souligner la prestation au-delà du remarquable de Céline Sallette, qui hérite peut-être du plus beau personnage, du plus vrai; de tirer mon chapeau aux très convaincantes Yara Pilartz et Jenna Thiam, à qui, j'espère, l'avenir sourira; et de décerner à Clotilde Hesme et Pierre Perrier le prix du plus beau couple maudit de l'année. Fabrice Gobert a su créer avec son équipe des personnages qui existent, aussi bien à travers leurs mots qu'à travers leurs silences, et bien qu'ils soient confrontés à l'impensable, à l'extraordinaire, à l'inouï. Il n'y a pas de bonne série sans bons personnages. Les Revenants l'ont bien compris.

   Et puis il y a son atmosphère, si singulière et si familière à la fois. Référencée. Américanisée. Parce que Twin Peaks, à laquelle on ne peut s'empêcher de penser. Parce que le Lake Pub, parce que le Diner. Parce que Les 4400, auxquels on aimerait autant éviter de penser. Parce que Six Feet Under. Parce que cette ville à l'écart du monde, en autarcie. Parce que Lost.  Et puis malgré tout ce côté si français, parce que si dépouillée, si sobre, si introspective, si délicate. Cette poésie aussi : ce papillon qui s'envole, cette musique de Mogaï qui envoûte, qui enivre... et qui revient nous hanter, encore et encore. La religion, la foi, qui s'invitent à chaque pas. A la main tendue, ou ailleurs. Un refuge dans le refuge. Ce barrage, impressionnant, à l'histoire marquante, importante... décisive ? Ces forêts, ces animaux, ces routes, ces champs, ces maisons, en brique, en bois. Tout ça. Et plus encore. Et ce n'est pas trop. C'est juste ce qu'il nous faut. 

   Et puis l'autre grand secret des Revenants, c'est qu'elle n'a pas été écrite comme un film de huit heures, mais comme une série. Une vraie. De huit épisodes, et plus si affinités. Avec des ouvertures toujours scotchantes, qui vous donnent très envie de rester au-delà du générique (qu'elle a d'ailleurs fort beau). Avec des épisodes construits brillamment, remplis de rebondissements, de révélations, de surprises, même si l'on pourrait çà et là reprocher quelques lenteurs inutiles, quelques dialogues ratés, quelques lourdeurs, quelques redites. Les épisodes 5 et 7 sont en ce sens un peu moins captivants que les autres. Et des cliffhangers il y aussi, systématiquement. Et pas de ceux qui vous donnent vaguement envie de revenir. Non, de ceux qui vous coupent l'envie de vivre jusqu'au prochain. La saison suit une progression discrète, au cours de laquelle le mystère s'épaissit et le fantastique se fait une place de plus en plus grande, naturellement. Les questions s'amoncellent, les premières réponses tombent et séduisent, mais de nouvelles questions se posent... La saison s'achève sur un épisode grandiose, et la série embrasse alors pleinement sa destinée, quitte à déplaire aux plus impatients qui espéraient une conclusion. Les Revenants ne sont sans doute pas éternels, mais ils ont visiblement de quoi nous tenir en haleine, nous hypnotiser, pendant encore quelques années... jusquà ce que mort s'en suive. 

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 Puis je vis un nouveau ciel, une nouvelle terre...


 Ils sont beaux nos Revenants. Ils sont d'ici, de là-bas et d'ailleurs. Ils nous remuent, ils nous amusent, ils nous bousculent, ils nous terrifient, ils nous bouleversent. Ils s'imposent à nous. Ils nous observent. Ils nous obsèdent. Ils nous passionnent. Quand ils s'en vont, ils nous manquent. Les Revenants, ne partez pas trop longtemps...

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La bande-annonce :



26 novembre 2012

Mockingbird Lane [Pilot]

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Pilot // 5 470 000 tlsp.

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What About ?

 Les Munster forment  une famille tout ce qu'il y a de plus monstrueux ! Herman, le chef du clan, ressemble à s'y méprendre à la créature de Frankenstein. Lily et Grandpa sont des vampires. Quant à Eddie, le fils, c'est un loup-garou ! La nièce,  pour sa part, est désespérément normale. Mais, à part ces petites fantaisies, ils sont des gens comme tout le monde...

Who's Who ?

 Drama créé par Bryan Fuller (Pushing Daisies, Wonderfalls, Dead Like Me). Réalisé par Bryan Singer (Heroes, X-Men, Usual Suspects, Dr House). Avec Eddie Izzard (The Riches, Treasure Island), Jerry O'Connell (Sliders, Preuve à l'appui, The Defenders), Portia De Rossi (Ally McBeal, Better Off Ted), Charity Wakefield (Any Human Heart), Mason Cook, Cheyenne Jackson, Beth Grant...

What's More ?

 Ce pilote, tourné en juin dernier (après la saison des pilotes officielle), n'a pas convaincu NBC; une première saison n'a donc pas été commandée. Toutefois, la chaîne l'a diffusé pour Halloween, une manière d'amortir un tout petit peu le coût de production qui se serait élevé à 10 millions de dollars.

So What ?

   La malédiction Bryan Fuller continue... et voyez-vous, je commence à me dire qu'il le cherche bien ! Après les échecs de Wonderfalls sur la FOX et de Pushing Daisies sur ABC, Mockingbird Lane, sa dernière tentative, est carrément morte-née sur NBC. Contrairement à plein d'autres pilotes produits chaque année qui ne sont pas mauvais mais qui, pour des tas de raisons que nous autres pauvres mortels ne pouvons pas comprendre, sont jetés à la poubelle, celui-ci a au moins eu la chance de voir la lumière du jour en une soirée d'octobre propice aux monstres et aux frayeurs. Quand est-ce que tu retourneras sur le câble, Bryan ? Tu te souviens que Dead Like Me avait réussi l'exploit de se décliner en deux saisons et un téléfilm sur Showtime ? C'était pas Byzance, mais c'était déjà ça. Ton style, ton écriture, ton univers, petit Tim Burton de la télévision, ils ne plairont jamais à un très large public. C'est terrible, mais c'est ainsi... Ton Hannibal, toujours pour NBC, peut d'ores et déjà trembler !

   Comme la majorité des sériephiles Français, je n'ai jamais eu la chance de voir la série originale The Munsters, diffusée aux Etats-Unis entre 1964 et 1966 et devenue culte là-bas grâce à ses multiples rediffusions. Mais je trouvais néanmoins le concept intéressant et original, même s'il plane au-dessus de sa tête l'évidente influence de La Famille Addams. J'ai été très déçu que NBC ne tente pas le coup, d'autant que, coté drama, le reste de son offre pour la saison 2012/2013 n'était vraiment pas alléchante. Cela représentait un véritable risque, c'est certain, mais, à une époque, elle savait en prendre et cela a souvent été payant. Cela dit, après avoir découvert le produit final, si je reste toujours persuadé qu'elle est passée à côté de quelque chose, je comprends mieux ses réticences. Visuellement, je n'ai strictement aucun reproche à faire. On sent que de l'argent a été dépensé, on est loin de l'univers carton-pâte mais délicieusement kitsch (et assumé) de Pushing Daisies. Cela a peut-être un peu moins de charme, mais saluons l'effort. La réalisation est à la hauteur des espérances. L'autre Bryan -Singer- a fait du bon boulot. Le directeur de casting, lui aussi, s'est bien débrouillé. Eddie Izzard est brillant, parfait pour le rôle; Portia de Rossi est resplendissante; Jerry O'Connell est enfin supportable, largement même; le petit Mason Cook s'en sort honorablement; et Charity Wakefield est une belle découverte à suivre de près. Bref, jusqu'ici, tout va bien ! 

   Non, le souci avec Mockingbird Lane est plus profond : c'est bordélique, pas aussi drôle que prévu, pas aussi touchant qu'espéré... et finalement pas aussi consistant et prometteur pour la suite qu'il aurait fallu. Pas assez efficace quoi ! Par exemple, je trouve que le pilote est trop centré sur le jeune garçon et la découverte de sa vraie nature. C'est logique que le sujet soit traité dès le premier épisode, mais en faire l'axe principal ? L'ouverture elle-même est un peu décevante. Il y avait sans doute mille choses à faire plus percutentes. J'aurais bien apprécié qu'on nous offre un cliffhanger en fin d'épisode également. Histoire  qu'une suite et une envie de revenir s'imposent à nous. Le coeur qui bat trop fort et qu'il faut remplacer était une belle idée en revanche, joliment mise en image. Ma plus grande déception vient des dialogues. Beaucoup de répliques sont bonnes, mais il y en a en contrepartie au moins autant de ratées. 

   Avec Mockingbird Lane, Bryan Fuller a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre. Si la série est audacieuse, elle est aussi décevante à bien des égards. Une telle entreprise, mélangeant les tons et les genres, ne pouvait pas déboucher sur une réussite immédiate. Les Munster avaient besoin de temps pour s'installer, mais NBC n'en avait pas à leur offrir...

What Chance ?

   Est-ce que c'est vraiment mort de chez mort pour Mockingbird Lane ? Non, pas tout à fait. Selon plusieurs sites, NBC attendait quand même de voir l'audience avant de prendre une décision ferme et définitive. Près d'un mois plus tard, on est toujours sans nouvelle. Pourtant, pour un vendredi, réunir 5,2 millions de curieux n'est pas chose aisée, surtout avec une telle série. En plus, elle a permis à Grimm de marquer son record ! Le duo va très bien ensemble. Mais, entre la très probable baisse d'audience entre le premier épisode et l'éventuel deuxième, et un lancement de la production qui ne peut pas se faire tant que le tournage d'Hannibal n'est pas terminé, cela repousserait le retour de la famille à une date bien trop lointaine. Alors on va dire que c'est presque mort, et que c'est moche.

How ? 


25 novembre 2012

American Horror Story [2x 05 & 2x 06]

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I Am Anne Frank (Part 2) // The Origin Of Monstrosity 

2 870 000 tlsp. // 1 800 000 tlsp.

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    Ces deux nouveaux épisodes d'American Horror Story marquent assurément un tournant dans cette saison 2 car, en plus de littéralement nous scotcher, comme les précédents, ils nous offrent les premières grandes réponses à nos questions et lèvent le voile sur le passé de plusieurs de nos héros. Dans un premier temps, il faut boucler l'histoire d'Anne Frank et nous ne boudons pas notre plaisir en découvrant qu'elle s'est imaginée cette vie d'ancienne martyre des camps de concentration pour mieux fuir celle de femme au foyer désespérée qui la rendait profondément malheureuse. Chacun a sa propre vision de l'enfer après tout ! Mais la comparaison est osée. Les petites vidéos flashbacks pour retracer son histoire façon films des années 50 étaient du plus bel effet, tout comme l'ensemble de la réalisation du premier et du deuxième épisode. Devenir mère, c'est ce qui a définitivement fait plonger Charlotte -c'est son vrai prénom- dans les abysses de la folie. Mais ce qu'il faut retenir, et c'est franchement dérangeant, c'est que c'est une lobotomie qui l'a sauvée. On pourrait s'offusquer et se dire qu'il n'y a rien de crédible là-dedans, mais le fait est que pour traiter la schizophrénie, par exemple, des études ont montré que cette méthode pour le moins barbare fonctionnait en partie pour 5 patients sur 18 ! Le résultat n'est pas assez probant pour préférer cela aux traitements médicamenteux et la plupart des pays du monde ont d'ailleurs interdit cette pratique depuis de nombreuses années. Il fallait que le thème de la lobotomie soit abordé cette saison, c'était un passage obligé, et les auteurs l'ont fait avec beaucoup d'imagination -déterrer Anne Frank, quand même !- et de pertinence. Franka Potente a habité ce rôle complexe avec conviction. 

   Dans The Origins Of Monstrosity, la nouvelle patiente du jour, qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une puisque Sister Jude refuse de l'accueillir entre ses murs à cause de son jeune âge -c'est une enfant- vient contrebalancer efficacement le portrait qui nous est fait de plusieurs des personnages en insistant sur ce qui les a conduits à devenir si mauvais. Ils ont tous de "bonnes" excuses. Pas la petite Jenny. Elle est née diabolique et elle le restera. Sa petite scène avec Sister Mary Eunice, dont la mission en ce bas monde reste d'ailleurs très floue, était très réussie, à la fois dérangée et émouvante. La Diablesse explique que ce sont les moqueries constantes, les humiliations, qui l'ont poussée vers Dieu. Mais elle s'est rendue compte que ce Dieu n'existait pas puis Satan s'est emparé d'elle. Apparemment, il aurait d'ailleurs de plus grandes ambitions dans la vie que de diriger un hôpital psychatrique. Voilà qui est rassurant et intrigant. Une nouvelle ère s'ouvre selon ses dires. Une excellent manière de donner de l'ampleur à tout ce qui se déroule dans cet endroit. Et s'il s'agissait du début de l'Apocalypse, rien que ça ? Les flash forwards viennent toutefois nous rappeler brutalement et sauvagement qu'il y a eu une vie après Sister Mary Eunice et Briarcliff. Peut-être que le Diable a quitté à un moment donné le corps de la Soeur perverse pour habiter celui du déjà très monstrueux tueur en séries, lequel a survécu jusqu'à aujourd'hui... Cela resterait étonnant compte tenu de l'âge qu'il serait censé avoir. 

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   En attendant d'en savoir plus sur ce qui relie ce passé effrayant à un présent pas plus glorieux, certainement dans les dernières heures de la saison, l'identité de Bloody Face nous est révélée aux deux tiers de I Am Anne Frank, plutôt qu'en guise de cliffhanger. Et c'est assez malin à vrai dire. A partir du moment où le Dr. Thredson parvient réellement à faire sortir Lana de Briarcliff, on se doute bien qu'il s'agit de lui. Dès lors, le but est de nous dévoiler petit à petit son vrai visage en nous plongeant dans une angoisse encore plus grande que celle de Lana car, contrairement à nous, elle ne se doute pas encore de ce qui va lui arriver ! A partir du moment où elle entre dans l'appartement de son "sauveur", la pression monte d'un cran  et le stress ne nous quitte plus. Zachary Quinto reprend alors les traits de Sylar (Heroes) en y ajoutant une dose de sadisme qui lui va, il faut bien le dire, à ravir. Le coup de la trappe dans son atelier des horreurs, c'était complètement dingue ! Dans The Origins Of Monstrosity, comme le titre l'indique, on nous raconte comment il en est arrivé là et l'explication principale, la seule d'ailleurs -l'abandon de sa mère- se révèle un peu décevante tant elle est classique. Heureusement, Quinto et Sarah Paulson sont parfaits et donnent du poids à chaque scène, chaque mot. Les scénaristes se rattrapent en se concentrant plus particulièrement sur le besoin viscéral de Thredson de sentir la chaleur si rassurante d'une mère au contact de sa peau. Cela débouche sur la vision éprouvante d'une Lana qui se fait têter les seins par son assaillant à la recherche d'un lait maternel qui n'existe pas. Fascinant, n'est-ce pas ? 

   Si Kit et Grace sont un peu en retraits dans ces épisodes, c'est pour laisser une place plus grande au Monseigneur Timothy, dont on regrettait jusqu'ici la timidité. De la part de Joseph Fiennes, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Son jeu est ici assez inégal. Quand il doit se mettre en colère, on n'y croit pas tellement. L'acteur ne sait pas faire. Quand il doit chuchoter et montrer sa vulnérabilité, ses faiblesses, c'est déjà plus probant. En tout cas, le personnage n'est pas aussi mauvais que le laissait présager les épisodes précédents. Il a péché par innocence, il n'a pas saisi la démesure de l'oeuvre d'Arden, ni la monstruosité de l'homme, mais il n'a jamais rien voulu de tout ça. Il est bon au fond. Il fait partie des victimes du Nazi, sauf que lui n'a pas encore été réduit en un bout de chair difforme, sanguinolent et purulent... contrairement à Shelley, dont on guette chacune des apparitions avec un certain plaisir malsain. Je comprends vraiment que Chloë Sevigny ait accepté le rôle. On connait son goût pour les personnages extrêmes. Après avoir interprété une mormone manipulatrice et une transsexuelle tueuse à gage, la perspective d'incarner cette "chose" devait être on ne peut plus réjouissante ! J'espère toutefois que l'on n'en restera pas là et que, d'une manière ou d'une autre, le personnage survivra. On en a encore beaucoup appris sur Arden, et je pense qu'il n'y a pour le coup plus grand chose à dire. Ses expériences prennent tout leur sens, si je puis dire. Il sous-entend que Timothy conserve un secret. J'ai hâte de le découvrir et je ne vois vraiment pas ce que ça peut être. A ce stade, tout semble avoir été fait ! Remarque, c'est peut-être un extra-terreste !

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// Bilan // Après les questions, American Horror Story se lance dans les réponses. Cette transition délicate est globalement réussie à travers ces deux épisodes. Alors que plusieurs personnages se retrouvent désormais en dehors de Briarcliff, c'est une nouvelle phase de la saison 2 qui commence, un nouveau chapitre qui s'ouvre, plein de possibles, mais dont on ne peut imaginer une issue heureuse. 


24 novembre 2012

Red Widow [Pilot Script]

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Ecrit par Melissa Rosenberg (Twilight). Adapté de la série néérlandaise Penoza. Pour ABC Studios et Endemol USA. 64 pages.

Marta Walraven voit sa vie bouleversée lorsque son époux, un parrain de la drogue, est assassiné par un rival. Cette femme au foyer de la banlieue de San Francisco se découvre une ténacité qu'elle ne pensait pas avoir. Décidée à tout faire pour garder sa famille unie et venger la mort de son mari, elle rejoint les affaires familiales, aux côtés de son père et de son frère. Alors qu'elle s'immerge dans le sombre milieu du crime organisé, Marta va mettre à l'épreuve sa propre force, ses ressources et sa détermination comme jamais elle ne l'avait fait auparavant.

Avec Radha Mitchell (Neverland, Silent Hill, Phone Game...), Lee Tergesen (Code Lisa, Oz, Desperate Housewives), Luke Goss (Blade, Hellboy II), Jaime Ray Newman (Veronica Mars, Eastwick, Eureka), Goran Visnjic (Urgences, Pan Am), Suleka Mathew (Men In Trees, Hawthorne), Sterling Beaumon (Lost), Erin Moriarty (One Life To Live), Clifton Collins Jr. (The Event), Anson Mount (Hell On Wheels, Crossroads), Wil Traval (Underbelly)...

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Selon UglyFrenchBoy

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   Quels sont les clichés que l’on peut avoir sur la Russie ou la communauté russe ? La vodka, l’argent ou encore la mafia vous viennent rapidement à l’esprit ? Prenez ces éléments, agrémentez-les à une intrigue assez classique et vous obtiendrez Red widow. Le récit se situe dans la baie de San Francisco, un lieu ô combien original pour un drama. Cette situation géographique pourrait être justifiée pour des raisons, notamment, sociologiques, mais il n’en est rien : il semblerait (selon Wikipedia tout du moins) que la région n’a que très peu de personnes d’origine russe et encore moins de Colombiens, puisqu’il est question évidemment de méchants Colombiens... Je ne sais pas quelles communautés sont impliquées dans la fiction originale aux Pays-Bas, mais le travail d’adaptation par Melissa Rosenberg aurait pu nous dispenser de cet aspect.

   Passons ce détail. Nous avons donc d’un côté les « gentils mafieux », formant une « Bratva » aux yeux d’un flic un tantinet raciste, et les « méchants mafieux », des Colombiens. Non, Penoza n’a rien à voir avec un téléfilm avec Steven Seagal. Bien sûr, les membres de la famille russe ne sont pas tous des anges, l’un d’eux purge même une peine de prison, mais l’ensemble reste manichéen. Finalement, même si la fortune de la famille de l’héroïne vient de l’argent sale, ils veulent simplement vivre heureux et en sécurité sans faire de mal à autrui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’héroïne souhaite que son mari (un Américain, donc aux intentions plus louables que sa belle-famille ?) quitte ce business pour commencer une nouvelle vie avec ses enfants. Mais il est trop tard...

   Inutile de crier au spoiler : le père meurt. Telle est la prémisse de la série. L’accident survient à la fin de deux actes assez denses qui présentent tant bien que mal les différents personnages et leur environnement. En dehors de Marta, aucun d’entre eux n’arrive à prendre vie, cantonné, dans le meilleur des cas, au statut de faire-valoir. En d’autres termes, si le téléspectateur n’est pas dans l’empathie pour l’héroïne incarnée par Radha Mitchell, je vois difficilement comment il peut suivre semaine après semaine la série. Je souhaite bonne chance à l’actrice pour arriver à tirer son épingle du jeu avec un script aux enjeux mal définis. Certes, le but est de mettre en scène une femme déterminée. Mais déterminée à quoi ? Sa naïveté lui vaut d’entrer dans un engrenage sans qu’elle n’en prenne vraiment conscience. Quête de vérité ? Vengeance ? Volonté de tourner la page ? Pas de réponse claire et précise à l’issue du pilote. Une chose est certaine, Marta est plus maternelle et terre-à-terre que Nancy Botwin et moins friquée et sociopathe qu’Amanda Clarke. Qui est-elle réellement ? Tel sera le seul et maigre enjeu des prochains épisodes.

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Selon Moi

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   Vous vous souvenez de Missing ? Non, vous l'avez déjà oubliée ? Ce ne serait pas étonnant. Red Widow, par bien des aspects (son format proche de la mini-série notamment), m'y fait penser... en pire. Une chose est sûre : après l'échec de la série avec Ashley Judd, qui était efficace à défaut d'être subtile, je ne comprends pas bien comment ABC a pu s'engager dans ce projet. Ca ne marchera pas. Je n'ai strictement aucun doute là-dessus, peu importe la case qui lui est reservée d'ailleurs, que ce soit le jeudi 20h comme Missing, le dimanche 22h après Revenge -même s'il y a là aussi une idée de vengeance- ou le mardi 22h. Comme de plus en plus de nouveautés qui débarquent sur les networks, son plus gros défaut est de partir d'une idée sombre, ambitieuse, qui sonne très "câble", pour accoucher d'un produit pas super éloigné des téléfilms Lifetime tant les bons sentiments viennent tout plomber constamment.

   Ainsi, la fameuse "Red Widow" ne se montre pas particulièrement attachante dans ce pilote car elle se contente de subir. Seule la prestation de Radha Mitchell pourra donner de l'envergure au personnage, mais elle a du boulot. En réalité, lorsque l'on connaît le pitch de la série, on sait déjà ce qui va se passer dans tout l'épisode. La mise en place est un peu trop longue à mon goût. Il aurait fallu commencer directement sur la mort du père, quitte à revenir en arrière plus tard (dans le pilote ou dans la saison). Du coup, impossible de savoir à quoi vont vraiment ressembler les autres épisodes. L'exposition se termine à la dernière minute. Et après ? Marta va devoir remplir une nouvelle mission pour la pègre locale à chaque épisode ? Le grand patron va à chaque fois lui assurer que c'est la dernière, et mentira en fait comme un arracheur de dents ? Je m'ennuie déjà rien que d'y penser... On ne peut pas dire que les personnages secondaires, les enfants notamment, soient particulièrement prometteurs. On s'inscrit dans un schéma familial tout ce qu'il y a de plus classique, bien que ce soit des criminels. Red Widow peut parfois faire penser à Scoundrels aussi, une série d'été d'ABC avec Virginia Madsen, mais la différence principale était ce que cette dernière s'axait principalement sur l'humour, même si ce n'était pas très drôle au final. Ici, on se prend vraiment trop au sérieux, et en même temps on n'y croit pas du tout tant tout est caricatural, jusqu'aux noms des "méchants". Le seul espoir que j'ai vient de San Francisco. Je ne suis pas sûr que la série soit tournée là-bas, mais l'atmosphère des docks, pas si courante dans les séries finalement, lui permettra peut-être de se démarquer visuellement.  Bref, ce n'est pas avec Red Widow qu'ABC va relever la tête à la mi-saison. On suppose que ce ne sera pas non plus avec Mistresses. En gros : on mise tout sur Zero Hour (voir la critique) !

 

La bande-annonce : 



23 novembre 2012

Tueurs En Séries [Sur le tournage de "Sous le Soleil de Saint-Tropez"...]

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 Au sommaire : - "Boss", "666 Park Avenue" et "Last Resort" tirent leur révérence, "American Horror Story" renouvelée - Greg Germann dans "NCIS", Seth Gabel dans "Arrow", Liza Minnelli chante pour "Smash" - Les premières images de "House Of Cards" - On répond à vos questions : "Hannibal" - Le trailer de l'épisode spécial Noël de "Doctor Who" - On était sur le tournage de la suite de "Sous le soleil" ! - Et quand Hercule se fait tuer par des zombies, c'est qu'il y a un truc qui ne va pas...

22 novembre 2012

The Vampire Diaries [4x 06]

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We All Go A Little Mad Sometimes // 2 840 000 tlsp.

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    Je crois que l'on a trop souvent tendance à oublier que The Vampire Diaries est une série dite "pour ados", sur une chaîne qui, malgré ses envies d'ailleurs, reste pour le moment engluée dans ses principes et très timide quand il s'agit de se débarrasser de ses ordures. On notera toutefois que l'arrêt de One Tree Hill puis très bientôt de Gossip Girl et l'arrivée d'Arrow cette année sont de beaux pas en avant pour la CW. Mais un épisode comme celui-ci de la série vampirique nous rappelle d'où elle vient, ce qu'elle était au début, ce qu'elle est censée être aujourd'hui et ce qu'elle aurait pû devenir. Pendant un temps, elle se rapprochait de plus en plus de True Blood et s'éloignait assurément de Twilight. Elle était un entre-deux fun et addictif. On l'aimait pour ça. Depuis la deuxième moitié de la saison 3, elle a perdu progressivement de son charme, elle s'est perdue dans des intrigues inutilement complexes et elle a trop souvent reposé sur son triangle amoureux on ne peut plus lassant, rendant Elena... désespérante. Ses allers-retours sentimentaux de Stefan à Damon sont typiques des teenage dramas. Quand il y a plein d'autres choses passionnantes autour, ma foi, on s'en accommode. Mais en ce moment, il ne reste plus que ça et des amorces d'intrigues alléchantes, qui ne démarrent jamais vraiment. Sans compter tout un tas de personnages principaux réduits aux rôles de figurants, au mieux une fois sur deux, au pire constamment...

   Pour la énième fois, Elena se rend compte qu'elle a des sentiments profonds pour Damon et, miracle, elle a l'honnêteté de l'avouer à Stefan, qui s'était de toute façon déjà fait une raison. On a droit à une nouvelle séparation, bien que le mot ne soit pas lâché clairement, et on sait très bien qu'elle n'est que temporaire puisque Damon et Elena n'ont su jusqu'ici que s'allumer sans jamais consommer. A chaque fois, on croit que ça y est, c'est parti, et, à chaque fois, on ressort déçu parce que non, ça n'y est pas. Alors on verra bien... Je n'attends rien et j'essaye de me concentrer sur le reste. Pas facile cela dit puisque l'héroïne est partout et nous angoisse pour encore d'autres raisons : sa nouvelle condition la rend littéralement folle de honte. C'était énorme de la voir trancher la gorge de son cher frère. Mais ça s'arrête là. Ce qui en a découlé n'était qu'ennui et épuisement. Pour ne pas abîmer le personnage, une fois de plus, on la déresponsabilise : ce qui lui arrive, ce n'est pas un véritable cas de conscience, c'est une malédiction ! Elle n'y peut donc rien. Ah... Pourquoi inventer ça et ne pas simplement assumer qu'elle est cinglée Elena ? Ce serait plus honnête et plus payant sur le long terme. Oui, mais non. Les diverses apparitions de Connor étaient agaçantes au possible, terriblement répétitives, mais je retiens quand même le retour de Katherine, amusant les 40 secondes qu'il a duré, et le face à face avec sa mère, parce que c'était quand même très perturbant de la voir inciter sa fille à se suicider. Je garde aussi bien à l'esprit que Damon a retrouvé la bague qu'Elena a jetée au fond de la rivière en deux minutes chrono. Chapeau l'artiste ! Cela dit, heureusement qu'il est là... Et Jeremy aussi ! Il est toujours l'unique détenteur du gros potentiel de la saison. La pression monte...

   Un, deux, trois triangles amoureux ? Julie Plec, la showrunner, ne vit visiblement que pour ça. Elle nous en colle à toutes les sauces, tout le temps. Et vous remarquerez que jamais jamais jamais ils ne conviennent d'une union libre ou d'une relation à trois officielle (dans The Vampire Diaries ou ailleurs j'entends...) Il serait temps de se lancer les gars ! Il faut oser. Les Big Love et les Threesome ne servent donc à rien ? Après avoir écarté la possibilité du trio peu alléchant Hailey/Tyler/Caroline, on nous fait bouffer du Tyler/Caroline/Klaus, réminiscence d'une idée de la saison 3 qui n'a pas vraiment été exploitée. Bon, admettons. Mais en attendant, ce qui me dérange vraiment, c'est que ça fait perdre un temps infini sur ce qui nous intéresse davantage : le plan (bancal) de Tyler et Hayley. Quand est-ce qu'il va vraiment se mettre en place ? Quand il sera trop tard parce que Klaus s'en sera rendu compte ? Tssssss... Et pendant ce temps-là, Matt se rendait enfin compte qu'il pouvait éventuellement servir à quelque chose; sans toutefois tilter qu'April, qui lui colle aux basques sans raison apparente, allait peut-être pouvoir l'aider ! Et Bonnie jouait à l'idiote, comme toujours. 

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// Bilan // Quand est-ce que les héros de The Vampire Diaries quittent le lycée pour l'université ? En général, c'est à ce moment-là qu'une série pour ados perd de sa saveur, mais de toute manière, ce n'est pas comme s'ils allaient à l'école ! Quand est-ce qu'on nous fait le coup classique du bond dans le temps de 5 ans ? Cela ne sert souvent à rien  mais, dans ce cas précis, je suis sûr que ça pourrait lui être bénéfique. Des personnages plus adultes, c'est ce qui lui faut pour grandir.

21 novembre 2012

Glee [4x 06]

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Glease // 5 220 000 tlsp.

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   Je n'aime pas Grease. "You're The One That I Want" me saoule. Et vous le savez, je n'aime plus beaucoup Glee. Pourtant, cet épisode m'a bien plu. J'ai aimé ce qu'il racontait. Chacun a eu sa propre expérience du lycée. Certains l'ont subi comme un enfer et ne voudraient pour rien au monde y retourner; d'autres l'ont vécu comme une longue période d'insouciance et paieraient cher pour la revivre; et d'autres, comme moi, en gardent beaucoup de bons et de mauvais souvenirs, mais ne ressentent pas de nostalgie particulière à son égard. Kurt et Rachel ont quitté McKinley depuis quelques mois seulement et apprennent à leur dépens, et à ceux de Blaine et Finn par ricochet, qu'il est parfois préférable de laisser le passé là où il est, et d'essayer de trouver une nouvelle place, leur nouvelle place, ailleurs. En l'occurence à New York. C'est le seul moyen pour eux d'avancer. C'était évidemment la partie la plus touchante de ce Glease, notamment le face à face entre Rachel et Finn qui met un point final, au moins pour quelques épisodes, à leur histoire tumultueuse. On a envie de voir la jeune fille tomber dans d'autres bras, ceux de Brody ou de quelqu'un d'autre; quant à Finn, puisqu'il est devenu un metteur en scène formidable, nous dit-on, qu'il assure le remplacement de Mr Shue avec plus d'assurance qu'à l'accoutumée, avec plus de charisme aussi si possible mais c'est sans doute trop demandé ! Je suis un peu dur, mais il faut reconnaitre que les auteurs se sont tirés une belle balle dans le pied avec cette histoire. Surtout avec la guerre des tranchés qui s'annonce avec Sue... Le professeur d'espagnol avait déjà du mal à exister face à elle alors je n'ose imaginer ce que cela va donner avec le ravi de la crèche... Permettez-moi encore une fois de me lamenter sur le retour en arrière du personnage de la Coach ! Cela dit, sa vendetta semble surtout dirigée vers Finn. Cela a plus de sens, quelque part, que ses attaques habituelles et lassantes vis à vis du Glee Club.

   Afin de rendre tous les numéros musicaux plus satisfaisants, les scénaristes ont fait appel aux anciens. Semi-aveu d'échec avec les nouveaux ou bonne idée de mise en scène pour gagner en profondeur ? Blaine assure ainsi un "Beauty School Dropout" sans fausse note; Santana s'en sort admirablement bien sur "There Are Worth Things I Could Do", mais c'est encore une occasion ratée pour cette pauvre Tina de briller; et Lea Michele vient ridiculiser Melissa Besnoit sur le dernier morceau, le plus culte, en faisant appel à nos souvenirs de la saison 1 lorsque Rachel et Finn le répétaient ensemble pour la première fois. Je n'ai rien contre l'interpréte de Marley Rose par ailleurs, qui est cute, mais elle ne fait pas le poids, c'est tout ! La partie fantasmée par Unique était pas mal du tout, mais honte au figurant à l'arrière plan qui regardait le personnage descendre les marches ! C'est un détail, je sais, mais si la scène est simplement imaginé par le personnage, qui est en fait bien assis sur son siège pendant ce temps-là, alors personne ne doit le regarder... Vous me suivez ? Bref. Mercedes aussi était présente, mais n'a pas eu l'honneur de chanter. Apparemment, sa nouvelle vie à UCLA, il faudra se contenter de l'imaginer. Les auteurs n'ont pas l'intention de s'aventurer en Californie pour montrer ses péripéties et celles de Puck. C'est dommage, mais ça ne m'étonne pas. Il n'y a toujours eu que de la place pour Kurt et Rachel... Les petites scènes de Cassandra à New York étaient pas mal. On ne s'est jamais sur quel pied danser avec elle, c'est rafraîchissant. Cela nous change des personnages très unidimensionnels de la série. Toutefois, a priori, c'est la "Bad Miss July" qui va l'emporter sur la bonne... L'autre "evil queen" du moment, Kitty, m'a fait gerber dans cet épisode... ah ah, elle était facile celle-là ! Non mais plus sérieusement, les scénaristes sont allés assez loin avec cette intrigue. Ce n'était certainement pas le meilleur moyen de traiter des troubles alimentaires, mais bon... pas mal pas mal.

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// Bilan // Un épisode entre passé et présent, rempli de nostalgie, qui a permis de rendre les nouveaux personnages supportables quelques instants et d'approfondir les anciens -certains d'entre eux en tout cas- avec pertinence.

20 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 06]

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Second Opinion // 8 840 000 tlsp.

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   Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement.  Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...

   Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou. 

   Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...

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// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.