Revolution [1x 04]

The Plague Dogs // 8 010 000 tlsp.

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   Revolution manque toujours de subtilité, tant les auteurs veulent être sûrs que l'on comprenne bien ce qu'ils sont en train de mettre en place alors que franchement, pour le moment, ce n'est pas bien compliqué à suivre en prêtant un minimum d'attention. Cela donne donc des dialogues souvent caricaturaux, parfois ridicules, qui baissent grandement le niveau général alors que, clairement, la série s'améliore d'épisode en épisode du point de vue des intrigues et de notre attachement aux héros. Eric Kripke étant assez cruel -les fans de Supernatural pourront en témoigner- il a choisi de tuer très tôt l'un des rares personnages pour lequel on avait une véritable empathie, à savoir Maggie. Sa mort se sentait venir de loin vu les flashbacks qui lui ont été consacrés et la tournure que les événements ont pris au fur et à mesure mais le résultat n'en était pas moins émouvant. Le combat de cette femme est admirable. J'ai beaucoup aimé la scène où elle rencontre Ben pour la première fois, et pas seulement parce que le décor Dawsonnien était magnifique. Il l'a sauvée, alors qu'elle était prête à se donner la mort, persuadée qu'elle ne pourrait plus jamais rejoindre l'Angleterre et retrouver ses enfants, qu'elle pensait de toute façon déjà morts. Ce renoncement est incroyablement triste. Ses dernières paroles à l'attention de Miles et de Charlie étaient particulièrement touchantes. Après ça et le déchirant "Everybody leaves me" de Charlie, Miles ne pouvait pas faire autrement que d'accepter enfin son rôle. Le personnage garde malgré tout beaucoup de noirceur et continue à nous questionner étant donné que c'est lui qui a exigé que Rachel quitte sa petite famille -au cours d'une autre scène très émouvante- pour venir en aide on ne sait comment à la Milice. Autre point apporté par Maggie qui passerait presque inaperçu : elle indique que tous les bateaux ont disparu à cause "des guerres". Cela donne une ampleur bienvenue au phénomène qui ne semblait jusqu'ici qu'être américano-américain. 

    Au coeur d'un parc d'attractions abandonné -un décor spectaculaire puisqu'un lieu de joie autrefois aujourd'hui encore plus triste que n'importe quel autre- les retrouvailles de la petite bande de survivants est de courte durée lorsqu'ils se retrouvent pourchassés par un vieux fou prêt à les faire dévorer par ses chiens très méchants ou à les transpercer avec ses flêches. Les scènes d'action sont efficaces, même si l'on ne craint pas pour la vie de Charlie, de Miles et des autres. On sait que ce sera Maggie, et personne d'autre. Si eux se rapprochent de Danny, Danny et Neville se rapprochent eux-même de la Milice. Autant dire que dans une poignée d'épisodes, à moins d'un nouveau rebondissement, tout le monde se retrouvera au milieu d'un champ de bataille. Pour distraire le petit blondinet et son bourreau, on nous invente une tempête (électrique ?) plutôt bien fichue à l'écran. Danny prouve une nouvelle fois qu'il n'est vraiment pas malin : il aurait pu se débarrasser de Neville mais s'est laissé convaincre par l'orateur et manipulateur hors pair pour qu'il le sauve. Résultat : il va bientôt se faire torturer sous les yeux de sa mère ! On comprend rapidement que c'est la stratégie mise en place par Monroe pour faire parler Rachel.

 

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// Bilan // Les enjeux pour les différents personnages sont maintenant un peu plus clairs, cela participe à l'amélioration de Revolution, qui ne gagnait rien à être trop nébuleuse sur certains points d'intrigue. C'est d'autant plus important qu'elle a depuis obtenu une saison complète. Au-delà de ça, cet épisode a procuré des émotions fortes grâce à des flashbacks réussis. Leur utilisation jusqu'ici est parfaitement justifiée et apporte beaucoup.

Comments

[UglyFrenchBoy]

@Cole : Je pense que tu regardes pour de mauvaises raisons, ou du moins avec une démarche qui n'est pas la bonne. Revolution a clairement d'autres ambitions que d'explorer UNIQUEMENT une mythologie complexe avec des révélations étonnantes sur la disparition de toute forme d'énergie. Je crois que les auteurs ne s'en cachent pas. On est finalement loin d'un FlashForward. Les scénaristes ont déçu dans un premier temps quand on s’attendait tous (j’imagine) à explorer la détresse et les effets sur le court terme de la disparition de l’électricité. C’est un fait. Finalement, la milice et l’évolution des héros dans un univers hostile où règne la milice est, pour l’instant, le plus intéressant. Cela renvoie aux temps systèmes féodaux avec les pressions de monarchies et en même temps offre plusieurs réflexions qui ne sont pas inintéressantes. Bien sûr la série reste un divertissement. La partie action te déçoit peut-être un peu, mais dans l’ensemble c’est intelligent. On évite le manichéisme de bas étage. Le dernier épisode centré sur Tom Neville était réussi. Je peux comprendre ce qu’on reproche à Billy Burke, mais bon Giancarlo Esposito suffit à équilibrer, non ?

[Lulla]

@Cole: Attention ! Je n'ai pas dit que c'était une bonne série à l'heure actuelle, mais une bonne série en devenir ! Je souligne qu'elle s'améliore d'épisode en épisode ! Pas qu'elle est super depuis le départ. Et la comparaison avec "Jericho" n'a pas lieue d'être. Il y a une big picture dans "Revolution" même si ce n'est pas encore son point le plus fort. La milice, on en parle à chaque épisode, on revient sur sa création... C'est bien de la mythologie !

[Cole]

Je suis extrêmement étonné de ta critique.

Il semble que tu essayes de te convaincre toi-même que Revolution est une bonne série. C'est pourtant - à ce jour - l'un des plus gros ratés de la rentrée.



La série tient sur deux choses: sa promesse et ses cliff, un tant soit peu efficaces.



Mais le problème c'est que sa promesse n'est pas respectée. On est trés, trés loin du high concept. Il ne se passe rien. Le problème n'est pas tant que l'intrigue n'avance pas, c'est qu'il n'y a pas d'intrigue du tout.

La série n'avance que d'un point de vue micro : les héros se font attaquer par des chiens, il y a un peu de vent, un ipod se met en route... Trés bien mais tout cela ne sert absolument à rien.

C'est tout le paradoxe de Revolution : il se passe beaucoup de choses mais dans la mesure où ces événements ne servent à rien, il se passe rien à la fois.





La série occulte totalement le côté big picture, finalement assez proche d'un Jericho. A côté, la saison 1 de Walking Dead, c'est 24.

Le succès de la série m'échappe en celà totalement. Comment peut-elle donner envie de revenir ? Les scénaristes n'instaurent aucun mystère, aucune aura.

Et je n'ose parler de Billy Burke, l'acteur le plus atroce de la décennie ....



J'espère vivement me tromper sur le long terme mais pour l'instant ...

[biketon]

C'est bien, ils tuent le personnage le plus attachant :(