Grey's Anatomy [8x 22]
Let The Bad Times Role // 9 240 000 tlsp.
A San Francisco, la pression monte puisque le moment est venu pour Meredith, Cristina, Alex, April et Jackson de passer leurs examens oraux en trois parties. Ce que l'épisode a sans conteste le plus réussi, c'est de nous avoir fait partager au plus près l'anxiété des candidats avant, pendant et après les épreuves ! On pouvait également comprendre l'exaspération des examinateurs à certains moments... Histoire de rendre l'épisode encore plus prenant, on nous annonce dès l'ouverture que l'un des cinq personnages va échouer. J'ai tout de suite misé sur April, parce qu'il me semblait que c'était la solution la plus logique au regard des derniers événements. Cristina est indestructible; Meredith, même malade, ne pouvait qu'assurer; Alex allait forcément attendrir le jury avec son histoire; et Jackson étant un habitué des ratages, il n'allait pas en ajouter un à sa collection simplement à cause de sa mère (il lui faisait des guilis le candidat qui passait son examen dans la pièce d'à-coté ? Non parce que pour être à ce point hilare...). La bonne élève névrosée qu'est April ne pouvait que faire tout foirer, surtout après avoir trahi le petit Jésus qu'elle affectionne tant. Son comportement relevait d'ailleurs presque de la schizophrénie pendant le test (elle a honte d'avoir couché avec Jackson mais recommence aussitôt...) et complètement de l'hystérie. On a l'habitude qu'elle soit bizarre, qu'elle n'agisse pas comme quelqu'un de normalement constitué mais là, quand même, elle a atteint des sommets de grand n'importe quoi ! Les auteurs y sont allés un peu trop fort et ça devenait vraiment super embarrassant à la fin mais je crois bien que j'ai aimé ressentir cela. J'applaudis Sarah Drew pour sa performance en tout cas. Et aussi Kevin McKidd qui réalisait cet épisode et qui a su insuffler au script énormément d'énergie et de rythme, je présume. Le rendu était tip top.
En comparaison, les médecins restés au Seattle Grace ont joué aux petits bras. Bailey m'a bien fait rire avec les potentiels nouvelles recrues de l'hôpital mais c'était trop léger. Ce sont clairement des figurants qui ont été choisis et aucune de ces têtes ne reviendra l'année prochaine. C'était pourtant une bonne occasion d'introduire un nouveau personnage discrètement. Beaucoup de temps a été consacré à Arizona qui recevait la visite d'un ami d'enfance encore cher à son coeur, atteint d'un cancer depuis de nombreuses années. Ce personnage sorti de nulle part et par conséquent pas très attachant au premier abord est surtout un prétexte pour revenir sur le plus grand traumatisme de la vie de la jeune femme : la mort de son frère. C'est une des premières choses que l'on a su sur elle lorsqu'elle a intégré la série mais le sujet n'a jamais vraiment été approfondi. Les auteurs l'avaient sans doute gardé sous le coude pour le jour où ils seraient en panne d'idées la concernant. Ce qui nous importe le plus de toute façon, c'est l'impact que cela va avoir sur son couple avec Callie, si elle en a un du reste. Un petit nuage gris dans un ciel qui a été très bleu tout au long de la saison, ce n'est pas plus mal. Du coté de Lexie et Mark, fini le surplace ! Little Grey avoue enfin sans détour ce qu'elle ressent -toujours- pour Mc Steamy et cela donne lieu à une scène Grey's Anatomyenne tout à fait jouissive et attendrissante. Comment Mark pourrait-il ne pas craquer après ça ? Et puis Julia est ENFIN réapparue à l'écran ! Ca veut donc sans doute dire qu'elle va vite dégager... On pourra difficilement la regretter, même si on le voulait très fort.
// Bilan // Ce qui se passait à San Francisco dans cet épisode était prenant, stressant et comique à la fois, jouissif même à certains moments; ce qui se déroulait à Seattle n'était pas tout à fait à la hauteur. Let The Bad Times Roll n'en reste pas moins une pièce maîtresse de cette saison 8, sur le point de s'achever.