Glee [3x 18]
Choke // 6 010 000 tlsp.
A coté de cet épisode, le précédent, qui rendait hommage à Whitney Houston, passerait presque pour un chef d'oeuvre de finesse ! Il n'y avait ici pas une intrigue pour rattraper l'autre et pas une performance à retenir en particulier. C'était juste un gros mélange indigeste et rarement amusant des ingrédients habituels de Glee. La gestion des personnages ? Toujours aussi médiocre ! Ce défaut, présent depuis le début de la série, n'a fait que s'accentuer avec le temps. Pas étonnant quand on introduit sans cesse de nouveaux personnages, souvent sans intérêt, au lieu d'approfondir ceux qui sont là depuis le début mais qui ont rarement la chance de briller, que ce soit sur scène ou hors-scène. Je pense en particulier à Tina, dont on a entendu le son de la voix pendant 15 secondes pour la deuxième fois seulement de la saison. Elle n'a jamais été très intéressante, avouons-le, mais les auteurs n'ont jamais cherché à inverser la tendance non plus. Je ne vais pas faire la liste des personnages absents et/ou présents à l'arrière-plan, mais on atteint des sommets de gaspillage en tout cas !
Cela fait maintenant deux-trois épisodes que Puck est remis en avant avec une histoire tout à fait nulle mais suffisamment anecdotique pour qu'on ne s'en lamente pas trop. Sauf que cette semaine, elle a pris davantage d'importance et là, c'est beaucoup plus difficile à regarder. L'apparition furtive de Thomas Calabro était ridicule, de même que l'intrigue dans son ensemble. Partir sur l'idée que Puck veut réussir ses examens à un mois de la fin du lycée, déjà, c'est affligeant. Ses stratagèmes l'étaient tout autant, et l'aide apporté par ses amis n'y a rien changé. Rien ne m'a fait rire. Et la prestation "punk" du monsieur m'a laissé de marbre; Cette musique ne m'intéresse pas, encore mois quand ça vient de Glee. On ne pourra toutefois pas leur rapprocher de ne pas avoir essayé de diversifier leurs propositions musicales. C'était grandiloquence à tous les étages du coté de Kurt et Rachel, confrontés à une Whoopi Goldberg sous exploitée -pour l'heure du moins- alias Carmen Tidibo, lors des auditions pour l'entrée à NYADA. Les choses avancent enfin un peu de ce coté-là, du coup, mais Chris Colfer ne m'a pas emballé sur ses chansons, sans compter que le changement de dernière minute n'avait rien de naturel pour un milliard de raisons à peu près; Lea Michele a fait du Lea Michele classique, donc très ennuyeux; et sa plantade a été mal gérée. Un rebondissement sans saveur, qui n'augure rien de bon pour la suite des événements.
On en vient au gros morceau, j'ai nommé... Beiste. J'adore le personnage, comme j'aime le répéter, et j'ai trouvé Dot Marie Jones encore une fois incroyable de justesse, bouleversante et tout ce que vous voulez, mais le thème des violences conjugales a été traité n'importe comment. Ca tenait visiblement à coeur aux scénaristes d'en parler, donc on nous l'a balancé en pleine face avec autant de violence que les coups reçus par Beiste. Hormis les bonnes blagues de Sue et sa copine Roz pour détendre l'atmosphère, il n'y a rien à en retirer jusqu'à la morale finale, prévisible, ennuyeuse, facile... Ah si, il y a quand même le morceau Shake It Out, reprise de Florence & The Machine. Pas aussi habitée que l'originale bien entendu, mais toujours fort agréable à écouter. Que va-t-il advenir de Beiste retournée dans les bras du vilain Cooter (qui était un ange tombé du ciel les deux fois où on l'a vu par le passé je précise) ? Sûrement rien de bien grave. Glee, quoi.
// Bilan // Merci d'éviter les commentaires désobligeants chers lecteurs fervents défenseurs de Glee : oui, je continuerai à regarder la série au moins jusqu'à la fin de la saison actuelle même si ça ne me plait plus du tout. Si mes critiques vous défrisent, vous êtes libres de passer votre chemin !
Clash [1x 01 & 1x 02]
Robin: la maladie d'amour // Olivia: Hymen
Diffusion le 9 Mai sur France 2
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Voilà comment France 2 présente Clash, sa nouvelle série : Parents et ados, deux sphères qui cohabitent, se croisent, s’évitent ; deux univers dont l’harmonie et l’entente ne tiennent parfois qu’à un fil ; deux mondes que "Clash" propose de découvrir sous un angle nouveau. Zoom une bande de jeunes et leur famille respective, nous révélant à nous parents que nos ados ne sont peut-être pas ceux que l’on pense, et à nous ados que nos parents ont aussi une vie intime…
Après Des soucis et des hommes, très imparfaite mais qui allait dans le bon sens (je dis ça en n'ayant vu que deux épisodes mais je pense que c'est suffisant pour au moins lui reconnaître cette qualité), France 2 poursuit sa conquête de la fiction française -non policière- moderne avec Clash. A l'origine présentée comme un Skins français -la chose à ne surtout pas faire afin d'éviter les douloureuses comparaisons- elle en adopte effectivement un format proche : un épisode = un ado. Mais là où la série anglaise présente des jeunes livrés à eux-mêmes -leurs parents sont soit absents soit idiots soit inutiles- Clash propose de dresser le portrait de familles d'aujourd'hui sous le prisme de la relation parent/enfant. Bah oui, on est sur France 2 en prime-time. On n'allait pas laisser les rênes d'une série à des ados ! Il y a(vait) déjà Coeur Océan et Foudre pour ça mais en matinée pendant les vacances scolaires. Clash n'est par conséquent pas très ambitieuse sur la forme -une réalisation correcte, sobre mais certainement pas inventive- pas super trash non plus -même si viennent se glisser de temps à autres des dialogues crus qui feront rougir la ménagère à coup sûr- mais elle aussi va dans le bon sens et s'en sort mieux que Des soucis et des hommes à ce petit jeu-là !
A quoi reconnait-on une "bonne" série française ? A sa capacité à ne pas nous donner envie de zapper au bout de 5 minutes ! C'est triste mais on en est là aujourd'hui. Clash est bourrée de défauts -et je ne vais pas manquer de les énumérer- mais elle tient la route au bout du compte et j'ai sincèrement envie de découvrir les quatre épisodes suivants, en espérant même qu'une saison 2 soit commandée car les auteurs ont d'ores et déjà annoncé qu'ils souhaitaient faire évoluer le concept si la chance leur en était laissée. Même si la comparaison n'est pas tout à fait pertinente, Fais pas ci fais pas ça n'a pas cartonné au départ mais France 2 lui a laissé l'opportunité de grandir et d'évoluer et grand bien lui en a pris !
Le premier épisode est centré sur un personnage d'ado très caricatural, le genre qui joue au jeu vidéo toute la journée, qui ne se lave pas souvent, qui a constamment sa touffe de cheveux indisciplinée et grasse dans les yeux, qui répond par des 'mouais' ou des 'trop pas' quand on lui parle... le genre qui existe vraiment en fait mais dont les traits sont tellement accentués dans la fiction qu'il en devient ridicule mais drôle. Parfois. Je n'ai pas ri aux éclats face aux frasques de Robin et j'ai trouvé le jeu du jeune acteur franchement limite. Sa mère interprétée par Laure Marsac n'était pas super juste non plus. Et pourtant, on s'attache à ces deux personnages au fil de l'épisode jusqu'à une belle conclusion, un peu facile et attendue mais néanmoins touchante. Le second épisode, un peu pompé sur le film LOL sur les bords (mais LOL n'a rien inventé non plus), m'a semblé plus équilibré, plus authentique et plus touchant, pas seulement à la fin mais sur toute la longueur, et moins hystérique aussi. La prestation de Christiana Reali, toujours rayonnante, y est pour beaucoup. Celle qui joue sa fille, Camille Claris, s'est très bien débrouillée aussi (et elle ressemble beaucoup à l'héroïne de Clem, qui ressemble elle même à celle de LOL... bref). Les dialogues ne sonnent pas toujours justes, notamment lorsque les ados se lancent dans des tirades au sujet de la politique, mais c'est sans doute là la plus grande difficulté pour les auteurs : capturer la "vraie" voix des ados alors qu'ils ont dépassé la trentaine. Eux aussi sont confrontés au conflit des générations. Tout va très vite. Ils placent autant que faire se peut des expressions typiques du moment. On sent qu'ils se sont amplement renseignés sur la question. Mais c'est trop. C'est maladroit. C'est dommage. Ils compensent avec une jolie bande-originale composée de musiques pop-rock inconnues mais efficaces. Les séries françaises oublient trop souvent l'importance de la musique.
Clash, sous ses airs faussement trash, est une série française de bonne facture, familiale, accessible, intéressante jusqu'à une certaine limite. Elle part de situations clichées, vues et revues, pour offrir un portrait plus nuancé et moins excessif des ados et de leurs parents. Elle ne jouit pas toujours d'une grande finesse d'écriture mais le potentiel est là et les acteurs sont bons dans l'ensemble. Clash peut devenir grande !
// Bonus // Deux teasers :