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Des News En Séries, Le Blog
16 janvier 2012

Grey's Anatomy [8x 11]

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This Magic Moment // 10 710 000 tlsp.

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    Dans la forme, cet épisode de Grey's Anatomy était super. Le début ressembait à un pilote. Vous voyez ce que je veux dire ? C'était original, énergique, fun... Une excellente entrée en matière. Tout l'épisode dans son ensemble était d'ailleurs dans cet esprit. Beaucoup de situations prêtaient à sourire (le gros vent pris par Lexie -pour la énième fois malheureusement- les jolies scènes entre Meredith, Derek et Zola, la complicité de Callie et Arizona même quand elles ne sont pas du même avis au sujet d'un patient...) Bref, il y avait à boire et à manger pour tout le monde, à l'exception de Jackson peut-être qui était très en retrait cette semaine. Mais quand on examine d'un peu plus près certaines intrigues, on se rend compte que ce n'était pas très bien écrit et pas toujours cohérent. Je pense surtout à la soudaine rivalité entre Richard et Alex, qui était amusante sur le moment, qui nous a même offerte une très belle scène lorsque l'ancien chief parlait de ce qui l'attendait en tant que "vieux" chirurgien, mais la conclusion de tout ça n'avait pas de sens ! Depuis quand Karev est du genre à laisser sa place aux autres ? Depuis quand il aurait besoin d'une bonne leçon pour lui faire comprendre que l'on ne doit pas laisser passer sa chance ? Il est le premier à vouloir piquer les interventions des autres ! Richard essaye-t-il d'en faire définitivement un monstre d'égoïsme ? Curieux. Le cas médical était en tous cas moins tendu qu'on aurait pu l'imaginer. Il aurait peut-être mérité plus d'attention mais on ne peut pas tout avoir...

   Je crois que les scénaristes ne se rendent pas compte de ce qu'ils font avec Ben. Je doute en tous cas qu'ils cherchent à nous le rendre totalement antipathique. Pourtant, c'est ce qu'il devient. Pourquoi fallait-il qu'il soit si pressant vis à vis de Bailey et d'un emmènagement qui n'a absolument pas lieu d'être au bout de DEUX semaines seulement ! Alors certes, ils ont passé 9 mois ensemble par le passé -9 mois ? Vraiment ? J'ai eu l'impression que leur histoire avait duré 4 épisodes tout au plus- mais de là à se précipiter de la sorte, franchement... Et il n'a pas lâché l'affaire malgré les réticences de Miranda ! Je trouve ça moche en fait, peu respectueux. Il a insisté jusqu'à ce qu'elle finisse par céder. Enfin partiellement. Mieux vaut raison garder, Bailey. Chandra Wilson est suffisamment bonne pour nous faire fermer les yeux sur une idée moyenne. Les auteurs ont de la chance...

   Une fois encore, il fallait se tourner vers Cristina et Teddy pour obtenir le meilleur de l'épisode. Les scénaristes ont choisi une voie inattendue pour traiter du deuil, ou tout du moins pour commencer l'acceptation. Avec une histoire similaire à celle de Denny Duquette, ils proposent une réaction plus adulte, qui sied bien à la maturité de la série désormais. Ce sont deux époques différentes. Deux personnages différents aussi. Teddy n'a rien à avoir avec Izzie. Bref, je voulais juste dire que ce n'est pas un si grand problème de recycler une intrigue quand on le fait de manière aussi différente. Beaucoup d'émotion donc lorsque Teddy reconnaît que Cristina a fait tout ce qu'elle pouvait pour le sauver et que Henry est mort parce que... parce que le sort en a décidé ainsi. Pour le moment, Owen n'a toujours pas été inquiété. On n'a de toute façon pas vu Teddy interagir avec les autres personnages depuis. Ce qui est un peu dommage... Ah si, il y avait April quand même. J'ai bien aimé sa présence d'ailleurs. Elle était un peu à la place du spectateur dans cette histoire. Elle a explosé comme on explosait, nous, derrière notre écran. 

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// Bilan // Typiquement le genre d'épisode hyper divertissant que l'on prend beaucoup de plaisir à regarder mais qui, quand on gratte un peu, se révèle un peu faible scénaristiquement parlant. Je ne sais pas ce qui est le plus important au final : le ressenti pendant l'épisode ou à l'issu de l'épisode ? 

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15 janvier 2012

The Firm [Pilot]

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Chapter One (Series Premiere) // Chapter Two

6 320 000 tlsp.

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What About ?

 Mitch McDeere et sa famille ont passé dix ans au sein d'un programme de protection des témoins. Désormais libres de leurs mouvements, déterminés à refaire leur vie et s'écrire un futur, ils se rendent rapidement compte que le danger est partout et que de nouvelles menaces les attendent... 

Who's Who ?

 Créé par Lukas Reiter (The Practice). Adapté de l'oeuvre de John Grisham. Avec Josh Lucas (American Psycho, Un homme d'exception, Hulk...), Molly Parker (Swingtown, Deadwood), Callum Keith Rennie (24, The Killing, Battlestar Galactica), Tricia Helfer (Battlestar Galactica), Juliette Lewis (Tueurs Nés, Une nuit en enfer, Gilbert Grape...), Natasha Calis...

So What ?

   Du haut de mes 26 ans, je dois bien avouer que le roman The Firm de John Grisham, sorti en 1991, puis le film adapté du roman par Sydney Pollack, sorti en 1993, ne font pas vraiment partie de mes références. J'avais entre 6 et 8 ans à l'époque. J'ai tout de même vu le film quelques années plus tard mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. La question que je me pose, aujourd'hui, c'est pourquoi ne pas en avoir fait un remake en série, quitte à prendre quelques libertés pour que ça tienne la route sur la longueur, plutôt qu'une suite qui partait forcément avec de gros handicaps ?

   Le premier d'entre eux était de réussir à s'adresser à tous les publics : celui qui a aimé le film il y a 20 ans et qui avait vraiment envie de découvrir cette suite mais qui en attendait forcément beaucoup; celui qui avait vu le film il y a 20 ans ou plus récemment, qui ne s'en souvenait pas plus que ça mais qui avait le sentiment qu'une bonne série pouvait en découler; et celui qui n'avait pas vu le film mais qui était simplement curieux de découvrir cette nouvelle série en ne partant avec aucun a priori. Y'a-t-il un seul de ces publics qui a pu être conquis par ce pilote d'1h25 vraiment trop long ? Je ne pense pas. Sans être mauvais, il est franchement bancal pour les uns et terriblement banal pour les autres. On nous avait promis un thriller haletant et feuilletonnant pour les adeptes du genre avec des histoires fermés pour séduire également les téléspectateurs occasionnels. Hormis les 10 premières minutes, les 10 dernières et l'équivalent de 10 autres au cours de l'heure (et 5 minutes) restante, on est avant tout face à un drama judiciaire procédural comme on en a vu des tas, plus proche du réalisme de Boscho que de l'idéalisme et l'extravagance de E. Kelley. Peu importe le camp dans lequel on se trouve de toute façon. On trouve le temps long et on attend, en vain, que la machine s'emballe !

   Le deuxième handicap, et pas des moindres, était de constituer une distribution aussi solide que dans le film. Pour remplacer Tom Cruise dans le rôle de Mitch McDeere, le choix s'est porté sur Josh Lucas, un acteur que l'on a vu un peu partout mais dont la carrière au cinéma n'a jamais vraiment décollé. Il est bon, il est charismatique, il est convaincant. Molly Parker, je l'aime beaucoup. Elle est un peu trop en retrait malheureusement. Son personnage n'a pas un caractère très affirmé. A l'inverse, je n'ai jamais été très fan de Callum Keith Rennie mais il est à sa place, ici. Quant à Juliette Lewis, elle n'a pas non plus grand chose à faire dans ce premier épisode mais elle apporte la légère touche d'excentricité et d'humour dont la série a gravement besoin. C'est quand même super sérieux, cette histoire. On a rarement l'occasion de souffler ou même de sourire. L'aspect familial du show est attirant. Ce coté "petite firme artisanale" a du charme, mais là encore, ce n'est pas tellement exploité et le cas du jour, guère passionnant mais touchant par moment, prend beaucoup trop de place. On en vient au troisième handicap : comment nous faire avaler que Mitch est assez bête pour tomber deux fois dans le même piège et comment nous faire croire qu'il puisse s'imaginer que ceux qui lui ont pourri la vie il y a des années sont prêts à le laisser tranquille maintenant ? Le créateur n'y arrive tout simplement pas. Notre héros passe pour un mec super naïf alors qu'il est censé être en même temps un brillant avocat. La pilule ne passe tout simplement pas. 

   The Firm n'aurait jamais dû voir le jour sous la forme d'une suite. C'était le meilleur moyen de se rater. Le plantage n'est pas intégral et on sent que l'auteur y a vraiment mis de la bonne volonté, mais au bout du compte, on ne frissonne pas, on ne s'attache pas plus que ça aux personnages, on s'ennuie un peu et on se dit que The Good Wife et Harry's Law sont, dans deux styles très différents, deux séries judiciaires bien meilleures à qui l'on a bien plus envie d'accorder notre temps si précieux ! 

What Chance ?

   L'audience du pilote avait déjà clairement fait passer le message : le public ne voulait pas de cette nouvelle Firm et n'avait même pas de curiosité à son égard. L'audience du deuxième épisode, aux alentours des 4 millions, a enfoncé le clou. NBC se retrouve donc avec 19 autres épisodes sur les bras ! Oh, ça permettra de combler le vide... La série n'est pas une grande réussite mais elle méritait mieux que ça. 

How ?

14 janvier 2012

House Of Lies [Pilot]

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Gods Of Dangerous Financial Instruments (Series Premiere) // 1 030 000 tlsp.

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What About ?

Marty Kaan est un consultant en finance et management auprès de grandes entreprises, adepte des filles, de la fête et de la frime. Aidé par sa fine équipe d'experts, il sillonne les Etats-Unis à la recherche de nouvelles victimes tout en élevant son jeune fils du mieux qu'il peut alors que son ex-femme, qui est aussi sa concurrente principale, n'en a que faire...

Who's Who ?

Créé par Matt Carnahan (Dirt). Adapté du livre de Martin Khin.  

Avec Don Cheadle (Hors d'atteinte, Ocean's Eleven, Collision...), Kristen Bell (Veronica Mars), Ben Schwartz (Parks And Recreation), Josh Lawson (Romantically Challenged), Dawn Olivieri (Heroes, Vampire Diaries), Donis Leonard Jr...

So What ?

   Il y a quelques mois, lorsque Showtime a annoncé ses commandes en série de Homeland et de House Of Lies, je tirais un peu la tronche. La première ne me disait rien qui vaille, avec un pitch qui me repoussait totalement mais un casting alléchant qui permettait quand même de relativiser, et la seconde n'avait même pas ce dernier atout parce que Don Cheadle n'est pas du tout ma tasse de thé et que Kristen Bell méritait mieux à mon sens qu'un rôle secondaire dans une comédie elle-même secondaire. Je me suis lourdement trompé sur Homeland, qui est à ce jour la meilleure nouveauté de la saison toutes chaînes et tous genres confondus, mais je suis plus sceptique sur House Of Lies

   L'univers des grandes entreprises et de ses grands patrons, Wall Street, le consulting, le management... autant de thèmes et de termes repoussants, surtout en pleine crise financière, qui ont cependant le mérite d'être originaux pour une série, qui plus est une comédie. Déprimante cette "maison de mensonges" ? Non. Elle porte un regard très cynique, voire caricaturale dans le cynisme, sur ce milieu fait de requins et de pourris en grande majorité, mais elle le fait avec extravagance, humour et irrévérence. Clairement, il s'agit du show de Don Cheadle et détester l'acteur revient forcément à détester la série, mais qui n'a pas tellement d'avis sur la question (ou carrément qui l'adore) peut y trouver son compte. Je pense aussi aux fans de Californication qui devraient pouvoir faire le rapprochement entre Hank Moody et Marty Kaan. Ils partagent au moins une passion pour les histoires d'amour compliquées et la débauche. La scène du restaurant -je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n'ont pas encore vu le pilote- est totalement dans l'esprit de la série californienne d'ailleurs. Pas étonnant que Showtime ait décidé de les associer le dimanche soir. Il semblerait quand même que House Of Lies possède un peu plus de fond malgré les scènes de sexe récurrentes et une forme plus intéressante aussi, notamment grâce aux interventions du héros face caméra afin de nous donner quelques leçons de communication franchement pas superflues dans ce contexte où le téléspectateur lambda peut vite se retrouver largué. Toutefois, il va falloir ne pas en abuser. Une ou deux scènes de ce type par épisode suffiront largement ! 

   Si la série surprend également à travers son aspect familial touchant -on peut remercier pour cela le fils de Marty ainsi que son père- elle rate la présentation du reste de ses personnages secondaires, tous très transparents dans ce pilote. Je suis pourtant certain qu'ils se révéleront tous un à un au fil de la saison -le contraire serait quand même très étonnant- mais il aurait été judicieux de nous les présenter dès le départ de manière plus claire. On ne sait finalement pas quel est le rôle de chacun au sein de l'équipe. On retient tout juste que Jeannie, le personnage incarné par Kristen Bell, n'est pas le plus effacé de tous et qu'une romance avec Marty aura lieu à un moment ou un autre de la série car il existe une légère tension sexuelle entre ces deux-là, clairement. C'est rassurant quelque part, l'actrice n'a pas accepté ce rôle par dépit visiblement. Elle aura vraiment quelque chose à jouer. L'ex-femme du héros pourrait aussi trouver un intérêt mais elle n'est pour le moment qu'une cold bitch même pas drôle. En revanche, les personnages de passage comme la strip-teaseuse ou le "patron du jour" et sa femme amusent davantage ! C'en est presque inquiétant. 

   Trève de speculations, cette House Of Lies un peu bordélique n'est pas à brûler et Don Cheadle, le propriétaire des lieux, a su trouver la bonne clé pour nous donner envie d'y séjourner un petit moment. Entre une narration originale, une réalisation rythmée, un propos intelligent avec une grosse pointe de cynisme et du potentiel à tous les étages, cette nouvelle comédie n'a pas le charme des autres productions de Showtime en la matière, c'est certain, et elle est encore loin d'être parfaite, mais elle se défend plutôt bien et surtout mieux que prévu !

How ?

13 janvier 2012

Alcatraz [Pilot - Avant-Première]

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Pilot // A venir, diffusion le 16 Janvier.

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What About ?

302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz disparaissent dans d'étranges circonstances en 1963. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un à un à San Francisco de manière inexpliquée, sans avoir vieilli. Un agent du FBI, Rebecca Madsen, est alors chargé de mener l'enquête, aidé d'un geek spécialiste de la prison, Diego Soto, et d'un homme mystérieux au passé trouble nommé Emerson Hauser...

Who's Who ?

 Créée par Elizabeth Sarnoff (Lost, Deadwood), Steven Lilien (Kyle XY) & Bryan Wynbrandt (Kyle XY). Produit par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Sarah Jones (Sons Of Anarchy, Big Love), Jorge Garcia (Lost), Sam Neill (Jurassic Park, La leçon de Piano, A la poursuite d'Octobre Rouge...), Robert Forster (Heroes, Mulholland Drive...), Santiago Cabrera (Heroes, Merlin), Parminder Nagra (Urgences), Jason Butler Harner (L'échange...)

So What ?

   "It's Alcatraz. Things can always get worse" prévient l'un des héros -les plus discrets- de cette nouvelle production J.J. Abrams, attendue sur la FOX la semaine prochaine, ainsi qu'en VOD sur MyTF1.fr. pour les plus argentés des impatients. Il a bien fait de le préciser, le monsieur. Car il faut bien avouer qu'une fois les premières minutes intrigantes passées -qui retranscrivent à la perfection l'ambiance de la célèbre prison lorsqu'elle était encore en service grâce à une réalisation sombre et efficace, qui a d'ailleurs pu bénéficier des décors authentiques de l'île mythique- on s'ennuie un peu face à ce qui ressemble plus à un cop show bien rôdé qu'à un thriller surprenant.

   Le télespectateur est continuellement pris par la main, tout lui est expliqué -du moins ce qui est explicable à ce stade- de façon plutôt simple (trop simple ?) comme si tout ce qui se passait était finalement normal. Notre héroïne, qui a pour mission de remplacer à terme dans nos coeurs Sydney Bristow, Kate Austen, Olivia Dunham et Samantha Bloom, ne semble pas tellement s'étonner ni s'émouvoir de tout ce qui lui arrive. Elle ne parvient jamais dans ce premier épisode à sortir de son rôle d'enquêtrice un peu bad ass sur les bords bien sûr mais terriblement banale. Je ne remets pas pour autant en cause le travail de Sarah Jones, bien qu'elle paraisse un peu trop jeune pour être vraiment crédible -ce qui n'est pas de son ressort en même temps- mais les auteurs n'ont pas su lui donner la place qu'elle méritait et ses répliques sont un peu faibles par moment. Avec un matériel de meilleure qualité, je suis sûr qu'elle peut faire des merveilles. En gros, elle se retrouve dans la même situation qu'Anna Torv au début de Fringe sauf qu'elle transpire naturellement la fragilité et qu'elle parait d'emblée moins froide. Le reste de la distribution est convaincant dans l'ensemble, notamment Sam Neill, qui fera sans surprise un bon méchant devenant peu à peu attachant, et Jorge Garcia, l'atout comique de la série, une sorte de Hurley-bis avec simplement quelques diplômes en plus. La plupart des autres personnages principaux ne nous sont présentés que brièvement -l'un deux n'apparait même qu'en photo- et certains auront probablement du mal à se faire une place alors que le véritable héros de chaque épisode sera le prisonnier "fantôme" du jour, avec tout ce que cela implique de routine typique des procedurals. Ce qui est intéressant néanmoins, mais qui ne fait que transparaitre au cours du pilote, c'est que ces hommes sont des criminels qui ne se sont pas retrouvés à Alcatraz par hasard et on nous demande ainsi, au moins le temps de 40 minutes, de nous intéresser à leur histoire et donc de prendre le risque de s'attacher à eux. On peut espérer que les flashbacks permettront par ailleurs de nous montrer ce qu'était vraiment le quotidien des prisonniers sur l'île, même si on se doute bien que l'on ne va pas nous faire du Oz à 21h sur la FOX ni même du History Channel ! A travers des connexions un peu faciles entre les personnages qui sont révélées petit à petit, on comprend qu'Alcatraz aura également une dimension familiale importante. L'occasion sans doute de renouer avec certaines obsessions de J.J. Abrams dont toutes ses oeuvres sont empreintes. La figure paternelle, notamment, toujours complexifiée à l'extrême. Coté clins d'oeil, hormis des chiffres forcément suspicieux, il m'a semblé qu'une affiche avec le visage de Josh Holloway se cachait en second plan au cours d'une scène, ainsi qu'une rangée de comics Alias. A confirmer toutefois... 

   Bien qu'Alcatraz possède l'odeur et l'essence des meilleures créations de Mr. J.J. Abrams., elle n'en a pas tout à fait le goût. Probablement parce qu'elle n'en est pas vraiment une. Le petit génie du ciné et de la télé est jusqu'ici meilleur créateur et réalisateur que producteur... Si la série soulève quelques questions -Où sont passés ces détenus pendant 50 ans ? Qui les a ramenés et surtout pourquoi ? Quelles sont les véritables intentions de Hauser et certains autres héros aux contours flous ?- elle semble malgré tout manquer d'ambition à ce stade, de mystère consistant, de personnages profonds. Elle n'impressionne pas comme Lost et dans une moindre mesure Fringe l'avait fait dès les premiers instants. Pourtant, notre curiosité est suffisamment piquée pour qu'on ait envie de laisser une chance à Alcatraz de montrer ce que cette île a dans le ventre... 

What Chance ?

    La FOX fait bien de proposer au cours de la même soirée le second épisode à la suite du premier. De cette manière, les téléspectateurs déçus et/ou perplexes seront plus enclin à lui laisser tout de suite une nouvelle chance. Mais si le deuxième épisode n'est pas à la hauteur, il ne faudra pas s'étonner d'une désertion massive la semaine suivante. J'espère qu'Alcatraz aura la chance de grandir et d'évoluer au-delà des 13 épisodes commandés car elle risque de suivre la même trajectoire que Lost et Fringe : un début le plus grand public possible afin de ratisser large avant de prendre des risques et de privilégier le feuilletonnant (et donc de moins marcher). Je ne suis pas très optimiste quant à sa durée de vie malheureusement...

How ?

 

12 janvier 2012

Once Upon A Time [1x 08]

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Desperate Souls // 10 350 000 tlsp.

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   Je dois dire que j'attendais avec une grande impatience un épisode consacré au mystérieux et flippant Rumplestiltskin, une des pièces maîtresses de Once Upon A Time. Même si j'ai trouvé le résultat plaisant, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu. On comprend assez vite comment l'épisode va se dérouler et l'ensemble est du coup sans surprise. Et puis très franchement, l'histoire du personnage n'est pas à la hauteur de son aura. Elle aurait mérité d'être un peu plus complexe, disons. Les auteurs cherchent probablement à éviter de trop embrouiller les téléspectateurs, qui n'ont pas nécessairement envie de se triturer l'esprit avec une série comme celle-ci, qui se doit avant tout d'être divertissante. Je crains qu'elle ne parvienne jamais à aller au-delà de ça, par manque d'ambition peut-être ? ou à la demande du network... Il y a pourtant matière à faire quelque chose de bien plus ambitieux que cela. Une fois que le public sera totalement acquis à sa cause, ils se le permettront peut-être ? Un peu à la manière de Lost finalement, dont la première saison était très accessible. J'aimerais bien comparer moins souvent les deux shows mais tout est toujours fait pour qu'on le fasse : cette fois encore, l'épisode est introduit par une scène qui fait furieusement penser à celle qui servait d'ouverture au flashback sur Jacob. La petite communauté dans laquelle Rumple vit au départ ressemble un peu à celle des Autres, d'ailleurs (enfin ceux qui faisaient semblant d'être pauvres et perdus). Tout cela n'a en tous cas pas empêché Robert Carlyle de briller. Il était à nouveau parfait. Des questions se posent évidemment quant au fils du personnage. Qu'est-il devenu ? Existe-t-il à Storybrooke ? L'épisode nous éclaire aussi pas mal sur certaines de ses obsessions (celle du contrat, celle des enfants, celle de la magie et de ses répercussions négatives...).

   A Storybrooke, l'heure est venue d'élire le nouveau shérif puisque, réduit en cendres, Graham n'est plus en mesure d'exercer ! On ne comprend pas bien pourquoi Regina désigne Sydney (outre le fait qu'elle a une emprise incomparable sur lui) mais ce détail passe, à la limite. Ce qui passe beaucoup beaucoup moins c'est que celui-ci n'est réduit qu'à un rôle minime malgré le poste d'importance qu'il pourvoit. Il ne se résume qu'à un grand sourire et son discours est absolument ridicule tant il est minimaliste ! Choisir Giancarlo Esposito et ne lui donner que ça à jouer, c'est criminel ! Forcément, à coté, Emma est plus qu'avantagée et on ne doute pas une seule seconde qu'elle sera élue, quels que soient les rebondissements. Le passage du feu n'était d'ailleurs pas une trouvaille formidable. L'implication de Mr Gold est le seul élément qui nous tient vraiment en haleine même si le fait qu'il ait systématiquement un plan peut énerver. En cela, il fait très Benjamin Linus !  En dehors de ça, une seule scène qui sort un peu de nulle part nous donne des nouvelles de Mary Margaret et son prince charmant. Elle fonctionne, parce qu'on est ravis de les voir, mais elle n'apporte rien à l'histoire.

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// Bilan // Once Upon A Time peut mieux faire. Ne réussir qu'à moitié l'épisode d'un des personnages les plus fascinants, c'est tout de même dommage. 

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11 janvier 2012

Desperate Housewives [8x 10]

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What's To Discuss, Old Friend // 8 840 000 tlsp.

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   Oui, j'ai aimé cet épisode de Desperate Housewives ! "U're Welcome". Ce n'est "que" la troisième fois cette saison que j'accorde trois étoiles à un épisode de la série mais sur 10 diffusés pour le moment, c'est plutôt pas mal je trouve ! Je peux même aller encore plus loin en précisant que je n'ai donné qu'une unique fois une seule étoile à un épisode. La série nous avait habitué à bien pire bilan les années précédentes à ce même stade. Croyez-le ou non mais je m'en réjouis très sincèrement !

   Ce n'est en tous cas pas à Susan et Mike que l'on doit les temps forts de ce nouvel opus. C'est fou comme Miss Mayer se donne du mal pour tout gâcher dès que l'occasion se présente (donc une demi-douzaine de fois par épisode). Encore et toujours à la recherche d'un moyen de soulager sa conscience coupable, elle entreprend cette fois de partir en voyage, direction l'Oklahoma afin de rendre une petite visite à la famille d'Alejandro. Comme si ça pouvait arranger quoi que ce soit. Ses explications -donc celles des auteurs- étaient complètement bidons et tout ce qu'ils cherchent à faire, c'est lui donner l'occasion de se rendre compte par elle-même à quel point cet homme était un monstre et à quel point il a bien mérité le sort que Carlos lui a reservé. Après ça, elle arrêtera peut-être de nous faire chier... Enfin non. C'est Susan. Même le torse nu de ce bon vieux Mike Delfino n'a pas su pimenter l'intrigue. C'était gratuit et, surtout, l'acteur a pris 8 ans dans la tronche. Et pas que dans la tronche. Oh, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : il est encore tout à fait potable mais ce n'est plus ce que c'était quoi...

   Pas de respirateur artificiel et de menace soufflée au creux de l'oreille de l'une des héroïnes pour Chuck. Je pensais que les scénaristes feraient preuve de moins d'originalité en en faisant un danger un épisode supplémentaire, histoire de délayer la sauce. Au lieu de ça, ils ont décidé de tuer pour de bon le personnage qui était devenu absolument détestable et que personne ne regrettera, du coup. J'ai toujours en travers de la gorge qu'il ait péri dans un vulgaire accident de voiture mais on ne va pas reprendre le débat "Hommage ou manque d'inspiration ?". La réponse est évidente de toute façon, non ? Ma liste de suspect quant à la personne qui lui a copieusement roulé dessus compte un nouveau membre mais ne vous moquez pas de moi hein ! Outre mon hypothèse favorite (Orson) et la solution la plus évidente (le mystérieux Ben), j'ai pensé que... oh, je n'ose pas... J'ai pensé à Mrs McCluskey. Voilà ! Je sais que ça parait complètement fou dit comme ça. Mais elle sait toujours tout sur tout et je l'imagine très bien prendre le volant de son bolide, appuyer comme une malade sur le champignon et toucher sa cible en poussant un petit cri de joie ! Non mais plus sérieusement, si elle n'est certainement pas la responsable de l'accident, elle peut très bien être l'auteur des lettres anonymes. Rien ne dit qu'il s'agit d'une seule et même personne après tout. L'auteur peut très bien s'approprier le meurtre, y voyant une belle opportunité de rendre encore un peu plus tordue sa mascarade. On gardera le méga super retour de Felicia pour le téléfilm réunion dans 5 ou 10 ans !

   Bon et si je parlais un peu de ce qu'il y avait de plus réussi dans cet épisode ? Une fois encore, Lynette et Tom ont assuré avec brio la partie émotion. Dans l'adversité, comme on pouvait s'y attendre, ils se sont rapprochés mais juste le temps de retrouver leur complicité puis de s'engueuler à nouveau. A chaque épisode, Lynette se mange une claque encore un peu plus forte que la précédente. Au sens figuré bien entendu. Tom a vraiment l'air d'être bien avec Jane et, même si on sait tous que les Scavo finiront la série main dans la main, on sait aussi que l'on en est qu'au 10ème épisode et qu'une réconciliation définitive ne peut pas intervenir si tôt. J'ai quand même le sentiment que tout a été dit cette fois sur le couple et qu'il faudrait partir dans une autre direction en attendant de mieux y revenir. Il ne faut surtout pas que ces  scènes deviennent répétitives, aussi réussies ont-elles toutes été jusqu'à maintenant... Le duo formé par Bree et Renee était aussi du plus bel effet, dans les moments drôles -et certaines répliques de Wilhelmina Renee étaient vraiment hilarantes- ainsi que dans les passages émouvants. J'émettrai quand même une petite réserve : l'histoire sur le suicide de la mère de Renee était-elle franchement obligatoire ? Etait-ce vraiment nécessaire de chercher à justifier ses bonnes actions envers Bree ? Aussi individualiste soit-elle, même sans ce drame familial, elle aurait pu agir de la même façon sans que cela nous choque. Il faut arrêter d'humaniser le monstre ! Elle n'en a jamais été un, malgré tous les efforts des auteurs pour nous le faire croire. 

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// Bilan // Je crois que l'on peut dire avec certitude que cette saison, les scénaristes de Desperate Housewives savent très bien où ils vont.  Le contraire serait étonnant et navrant à vrai dire : avoir la chance de préparer autant en amont sa sortie -son dernier coup d'éclat ?- et ne même pas en profiter ? Tout n'est pas irréprochable au sujet du fil rouge, loin de là, mais la cohérence est de mise. Les rebondissements n'ont pas été pensés à la dernière minute, ça se sent. Les histoires secondaires n'existent pas vraiment, car tout est lié et c'est plus qu'appréciable. On aurait aimé que les saisons précédentes aient été aussi bien soignées...

10 janvier 2012

Jane By Design [Pilot]

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Pilot // 1 600 000 tlsp.

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What About ?

 A 16 ans, Jane se fait embaucher dans une entreprise suite à un malentendu. Il lui faut alors jongler entre sa vie de lycéenne, les cours et son nouvel emploi d'assistante pour un haut cadre dans le monde impitoyable de la mode. Elle touche son rêve du bout des doigts mais son mensonge lui portera forcément préjudice un jour...

Who's Who ?

 Créée par April Blair (Bienvenue à Monte Carlo). Avec Erica Dasher (The Lake), Andie MacDowell (Quatre mariages et un enterrement, Short Cuts, Un jour sans fin...), India de Beaufort (Les frères Scott), Nick Roux (Lemonade Mouth), Matthew Atkinson, David Clayton Rogers...

So What ?

    ABC Family, si tu tenais tant à avoir ton Ugly Betty à toi, il y avait peut-être moyen de commander une saison 5 de la série avec America Ferrera, quitte à faire des coupes budgétaires pour ne pas avoir à augmenter ton coût de grille. D'autant que depuis la saison 3, Betty avait bien plus sa place sur la petite soeur familiale d'ABC tant les bons sentiments l'avait bouffée, au détriment de son aspect soap déjanté. J'ai l'impression que Jane By Design est ainsi née de cette frustration : il fallait à la chaîne une série dans le même esprit. Mais avec moins de moyens, moins d'idées, moins de bons acteurs (voire pas du tout) et quelques contraintes inhérentes à la chaîne -tout le monde il est (trop) beau- on se retrouve avec du sous-sous-sous Ugly Betty, un produit bien fade qui ne tient même pas la route. Même le pilote The Lying Game était plus réussi. Il donnait en tous cas davantage envie de voir la suite ! Là, sincèrement... Je sais juste que quelques scènes des prochains épisodes ont été tournées à Paris et je suis curieux de voir ce que ça va donner (comme quoi, elle a pas un budget totalement ridicule non plus). Le générique est sympa sinon, je regrette presque de ne plus être amené à le revoir. 

   Le problème ne vient pas tellement du pitch de départ, il n'est en tous cas pas plus invraisemblable que ceux de Switched At Birth ou tout un tas de téléfilms made in Disney, mais plutôt des personnages, tous plus inintéressants les uns que les autres. L'héroïne est mignonne, mais son histoire -père mort, mère partie, frère au chômage- est pénible à découvrir et pas touchante une seule seconde. C'est tellement facile. La jeune fille est sympathique, c'est indéniable, mais elle ressemble tellement à toutes les autres qu'au bout de huit séries fondues dans le même moule -et je suis gentil sur le nombre- on est incapable de s'y attacher. Son meilleur pote -qui est forcément amoureux d'elle en secret- ressemble également à tous les meilleurs potes de toutes les héroïnes de toutes les autres séries. Quoiqu'il arbore sur la tête une crête Vivelle Dop du plus bel effet. Je ne crois pas en avoir vu ailleurs. Super ! Bon et puis il y a la Wilhelmina de Jane By Design ou le "Diable" du Diable s'habille en Prada du pauvre, incarnée par Andie MacDowell. L'actrice cherche désespèrement à revenir depuis plusieurs années. Elle avait tente un "soap gothique" intitulé Prince of Motor City pour ABC mais la série n'avait pas été commandée. Puis elle devait rejoindre Lone Star en récurrente mais la série a été annulée avant qu'elle n'arrive. Vraiment pas de chance. Elle s'est donc rabattue sur Bienvenue à Monte Carlo avec Selena Gomez, Katie Cassidy et Leighton Meester, ce qui l'a amenée sur Jane By Design puisque la créatrice est la même. Triste carrière que la sienne aujourd'hui. Elle apparaît dans ce premier épisode uniquement par webcam, un choix assez étrange mais original, pour le coup. On a surtout l'impression que l'actrice voulait juste tourner de chez elle mais bon, ça ne va pas pouvoir durer. Je vous épargne la liste complète des personnages, ils sont tout plus caricaturaux et inspides les uns que les autres. Notons tout de même que le styliste n'est pas gay, évidemment, et que Jane craque pour lui, bien entendu, mais son assistant, lui, l'est, et à fond s'il vous plait ! Brrrrr...

   Jane By Design est bien trop formatée pour intéresser autre chose que son public cible -les fillettes de 12 à 16 ans passionnées de mode, enfin qui achétent des fringues à Pimkie tous les samedis après-midi quoi- en témoigne la bande-son omniprésente qui ne sert qu'à couvrir des dialogues sans intérêt prononcés par des personnages ennuyeux à propos d'histoires superficielles. Et c'est bien dommage car dans ABC Family, il y a "Family". 

How ?


9 janvier 2012

Camelot [Interview]

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Eva Green alias Morgane, Joseph Fiennes alias Merlin et Jamie Campbell Bower alias Arthur se confient "Camelot", qui a débuté sur Canal + (et qui a été annulée par Starz depuis mon interview !)

 

 

9 janvier 2012

The Vampire Diaries [3x 10]

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The New Deal // 3 330 000 tlsp.

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   Après de longues semaines d'absence, Vampire Diaries nous revient avec un épisode classique, très efficace donc, prenant et émouvant sur la fin, qui relance la saison correctement. Comme d'habitude, les scénaristes ne perdent pas de temps, par exemple en confrontant Damon et Stefan tout de suite. Damon sait désormais pourquoi son frère a agi de la sorte, Elena est mise au courant également. Bref, la surprise de l'épisode précédent est déjà ringarde. Peu de séries osent avancer aussi vite. C'est toujours rafraîchissant même si on y est désormais habitué. Si Elena et Damon se rapprochent encore un peu plus et s'embrassent à pleine bouche (ce qui n'a pas manqué pas de provoquer en moi quelques glapissements de gamine, je l'avoue), les relations amoureuses ne sont pas au centre de cet épisode. La famille, en revanche, et comme souvent dans la série, prend le dessus. La famille de Klaus évidemment, qui va être au coeur de cette seconde partie de saison, mais aussi celle d'Elena, qu'il faut protéger plus que jamais et à tout prix. La jeune fille retrouve un rôle actif dans l'histoire, notamment quand elle confronte Klaus au sujet de Rebekah. Je suis déçu de la finalité parce que j'aime bien ce personnage et que j'aurais préféré la revoir en vie, mais ce n'est certainement que partie remise. La tactique d'Elena était admirablement bien pensée ! Alors que le plan de Klaus, lui, est un peu facile. Vu qu'il lui suffit d'envoûter qui il veut pour arriver à ses fins... Jeremy est donc celui qui en fait les frais cette fois ci et pas qu'un peu.

   On sait tous que Jeremy a toujours eu du mal à trouver sa place dans la série mais nous l'enlever au moment où il commence enfin à grandir et comprendre qu'il lui faut accepter son destin est particulièrement cruel. Et un peu stupide aussi, non ? Il a quand même coupé la tête d'un hybride dans cet épisode ! J'aurais aimé le voir faire plus de choses de ce genre. Un peu comme Elena qui n'a plus tellement peur maintenant de se salir les mains si besoin est. On ignore pendant combien de temps le jeune homme va disparaître. Tout est possible. On se souvient de l'exil de Tyler en saison 2 qui n'avait pas duré bien longtemps et qui avait commencé là aussi au moment le moins opportun scénaristiquement parlant. On peut donc partiellement faire confiance aux auteurs. Et puis si Jeremy ne leur inspire rien en ce moment après tout, pourquoi se forcer ? Ce serait triste qu'il ne devienne, comme Bonnie, qu'un accessoire qui apparaît et disparait au besoin. Tout au long de l'épisode, Alaric a affirmé son rôle de père ou de grand frère de substitution auprès des Gilbert et c'est vrai que ça lui va très bien. Il est tout de même plus efficace que Jenna ! Son énième mort était assez choquante sur le coup mais, heureusement, il avait sa fameuse bague. Nous prépare-t-on une intrigue autour de l'histoire de cet objet ? Ses récents dysfonctionnements en seraient une bonne introduction en tous cas. Alaric fait d'ailleurs la rencontre d'une étrange médecin, le Dr. Fell (jouée par la femme de Paul Wesley dans la vie, Torrey De Vito) qui n'a pas l'air nette, évidemment.

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// Bilan // On pouvait espérer de la part de Vampire Diaries une reprise plus forte mais l'épisode était loin d'être mauvais. C'est juste que les surprises que l'on nous a reservé n'étaient pas très bonnes : le départ de Jeremy, Rebekah qui ne ressuscite pas... et puis les personnages ont quand même tendance à agir bizarremment : le baiser entre Elena et Damon était fort mais ce n'était pas très logique qu'il arrive maintenant. Bref, la suite sera sûrement meilleure...

8 janvier 2012

Grey's Anatomy [8x 10]

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Suddenly // 12 120 000 tlsp.

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   Lorsqu'une chanson du groupe Snow Patrol est utilisée dans Grey's Anatomy, c'est qu'il se passe des choses graves et que la teneur en scènes lacrymales est élevée. On se souvient évidemment tous de Chasing Cars, LA chanson de la série, choisie pour illustrer la mort de Denny Duquette dans le final de la saison 2, ou encore de Make This Go On Forever lors du "suicide" de Meredith en saison 3. L'autre grand morceau de la série, on le doit au groupe The Fray et leur classique How To Save a Life. Ici, c'est donc New York, extraite du dernier album de Snow Patrol, Fallen Empires, qui vient sublimer la fin de l'épisode. C'est quelques secondes plus tôt que Teddy découvre le corps froid et mort de son chevalier, Henry. Ils auront été heureux moins d'une dizaine d'épisodes. Shonda Rhimes est cruelle, mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime. Je dois bien avouer que je m'attendais de la part de Teddy à une réaction plus vive. Je pensais qu'elle allait envoyer valser tout le monde en apprenant la vérité. Au lieu de ça, elle a remercié Cristina puis elle est partie, pudiquement, se recueillir auprès de son bien-aimé. J'imagine que la colère l'envahira plus tard et c'est certainement Owen qui en prendra le plus pour son grade, Cristina semblant hors de danger. La suite de cette intrigue s'annonce tout aussi passionnante donc, et je me demande ce qu'il va advenir de Teddy. Pas seulement dans les prochains épisodes mais de manière plus globale d'ici à la fin de la saison et au-delà même. Aura-t-elle toujours sa place au Seattle Grace ? Les scénaristes sont parvenus à placer quelques moments de fun au milieu de cette tragédie, notamment quand Teddy et Cristina se lancent dans un concours de "Woooh !". 

   Avec peu de temps d'antenne et même peu de répliques, Bailey était là pour rappeler qu'Henry était devenu, au fil du temps, un patient à part entière, un membre de leur grande famille. Bref, il comptait et elle a perdu un ami ce jour. J'aurais aimé qu'Eli prenne sa main au moment où elle réalise cette perte mais il faudra maintenant se contenter de Ben. C'est bizarre, je l'aimais bien avant qu'il ne parte. Eli ressemblait du coup à un Ben 2.0. Mais, depuis qu'il est revenu, je l'apprécie beaucoup moins. Eli avait finalement trouvé sa place. Pendant ce temps, un autre drame se nouait avec Meredith et Alex, sortis sains et saufs de leur accident d'ambulance (même si Alex n'a pas toute sa tête...), ainsi que le bébé qu'ils transportaient et qui est vite oublié dans le chaos ambiant, mais les autres victimes de la collision ont eu beaucoup moins de chance. Une famille est ainsi décimée sous nos yeux et ceux de la fille aînée. La grand-mère, puis la mère et enfin le père succombent à leurs blessures. Le courage de la jeune fille alors qu'elle atteignait ses 18 ans en même temps était admirable et très émouvant. Cela faisait longtemps qu'un patient (plusieurs en l'occurence) ne m'avait pas fait cet effet. Elle aurait pu ne pas être à la hauteur avec ce qui se jouait autour de Teddy en parallèle et pourtant, elle était aussi prenante et bouleversante. 

   Après une introduction sommaire de Julia, la nouvelle petite-amie de Mark, lors du match de baseball opposant le staff médical du Seattle Grace à celui du Seattle Pres., la jeune femme est de retour afin de rencontrer comme il se doit Lexie, qui lui a tout de même broyé un sein, ce qu'elle ne manque d'ailleurs pas de lui rappeler. Pas de surprise pour le moment dans cette intrigue qui ne fait que commencer : on se doutait un peu que Julia allait être adorable et que ça allait rendre le conflit encore plus compliqué pour Lexie. Je ne sais pas si elle est dans les parages pour un moment mais je dois bien avouer être tombé, moi aussi, sous son charme très rapidement. Elle me fait quand même un peu trop penser à Arizona à première vue... Bon et  puis il y avait une intrigue plus faible que les autres, qui avait du potentiel pourtant mais qui aurait certainement mérité d'être développée au sein d'un épisode un peu moins chargé. L'affaire de la grosse boulette de Callie et Jackson est ainsi noyée dans l'excellence du reste de l'épisode, à travers quelques scènes peu convaincantes. Mais il se peut que cela ne s'arrête pas là. Le mari pourrait très bien attaquer l'hôpital et je crois que ce n'est encore jamais vraiment arrivé malgré des menaces. Cela dit, je ne suis pas certain d'avoir envie de suivre un procès dans Grey's Anatomy, surtout qu'il n'y a pas franchement de débat à avoir. Ils ont merdé, un point c'est tout ! Après 40 minutes de souffrance, on nous offre tout de même un moment d'espoir, très inattendu : Zola vient ré-illuminer la vie de Meredith et Derek. Elle est désormais à eux. Les auteurs semblaient pourtant avoir choisi une autre voie et ce dénouement heureux était imaginable mais plus tard. Belle surprise donc ! Le sourire d'Ellen Pompeo au cours de cette scène était très communicatif, mais les petites larmes pas encore sèches au coin de nos yeux ont fini par l'emporter, encore une fois. 

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// Bilan // On l'aura attendu drôlement longtemps cet épisode -une éternité, non ?- mais il n'a pas déçu, offrant ce que Grey's Anatomy est capable de meilleur en matière de tension dramatique et d'émotion. La suite de cette 8ème saison démarre sous les meilleurs auspices. 

6 janvier 2012

Work It [Pilot]

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Pilot // 6 140 000 tlsp.

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What About ?

Deux anciens commerciaux devenus chômeurs réalisent que le monde d'aujourd'hui est dirigé par les femmes et que, pour trouver du travail et retrouver le succès, il va tout simplement leur falloir : se déguiser en femmes ! L'occasion d'apprécier encore plus leurs soirées "entre mecs" dans le bar local, où ils peuvent être eux-même...

Who's Who ?

 Commise par Ted Cohen et Andrew Reich (qui, croyez-le ou non, ont était producteurs sur Friends, mais ils ont aussi créé Romantically Challenged donc...). Avec Ben Koldyke (How I Met Your Mother, Big Love), Amaury Nolasco (Prison Break), Rebecca Mader (Lost), Rochelle Aytes (The Forgotten, Detroit 1-8-7), John Caparulo...

So What ?

   Sérieusement Paul Lee (Mr. ABC) ? Dans tous les pilotes de sitcoms multi-caméras que tu as commandé l'an passé, il n'y en avait pas une meilleure que celle-là ? Smothered avec Marcia Gay Harden et Adam Arkin était pire ? Bon, je peux éventuellement l'admettre puisqu'on la doit aux mêmes créateurs que Work It. Mais Other People's Kids, My Frickin' Family et Lost & Found aussi ? Elles n'avaient pas l'air excitantes sur le papier, je veux bien te l'accorder, mais à coté de Work It, tout paraît plus excitant, non ? Honnêtement, ce qui me fascine le plus avec cette nouvelle sitcom, ce n'est pas la daube qu'elle est à proprement parlé mais comment elle a réussi à braver toutes les épreuves ô combien difficiles que parcourt toute nouveauté. D'abord, il y a vraiment eu des gens qui ont eu cette idée (EN 2012) et qui se sont dit que ça pouvait faire une bonne série. Puis il y a eu des gens assez bêtes pour acheter leur script pourri. Et ces mêmes gens en sont venus, quelques semaines plus tard, à en commander un pilote. Même pas un pilote de présentation de 8 minutes, hein. Non, un vrai pilote de sitcom de 22 minutes !? Et finalement, dans un élan de connerie abyssale, ils en ont carrément commandé une première saison !

    Mais on peut aller encore plus loin en se demandant comment les acteurs principaux ont pu en être réduits à accepter ces rôles. Et ne me rétorquez pas que c'est la crise pour tout le monde ! Please. Certes, Amaury Nolasco, mauvais comme un cochon, ne pouvait pas vraiment espérer mieux mais Ben Koldyke, très drôle dans How I Met et très juste dans Big Love, pouvait prétendre à mieux. Ah oui parce qu'en plus de n'être absolument pas drôle -bon OK, y'a un moment où ça devient tellement ridicule que l'on en rit nerveusement- Work It se veut dans l'air du temps en prétextant un contexte social fantasmé -et pourtant totalement assumé- dans lequel les femmes seraient sur le point de voler leurs boulots aux hommes. Si seulement l'équilibre (salarial notamment) pouvait exister pour commencer... Et ça, franchement, c'est bien plus offensant que sa nullité crasse. Si le point de départ est risible -et le mot est faible- le déroulement du pilote l'est encore plus. Personne -absolument personne- ne se rend compte que ces personnes sont des travestis. Encore, ils auraient particulièrement soigné leur transformation, je ne dis pas. Mais là... Je veux bien prendre la chose au second degré s'il le faut mais, même comme ça, tout est trop invraisemblable pour être drôle. Les répliques sont d'une grande pauvreté et la ribambelle de (vrais) personnages féminins qui se succèdent est terriblement insipide. Ne comptez pas sur les décors, les costumes ou la réalisation pour sauver l'ensemble. C'est limite amateur. Oh et puis non : c'est amateur.

   Work It est absolument INDEFENDABLE ! Je crois que si elle s'était un peu moins prise au sérieux, elle aurait pu être coupablement fun. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Cette sitcom ne mérite même pas de mépris : l'indifférence serait plus adéquate. Les idées qu'elle véhicule sont particulièrement ignobles et suffisent à couper l'envie d'en voir ne serait-ce qu'une seconde supplémentaire. Il y a deux types de sitcoms nulles : celles qui ne vous font pas rire vous mais qui trouvent quand même preneurs ailleurs -on se dit alors que ce n'est qu'une question d'humour- et celles qui sont universalement et inexorablement reconnues comme des daubes infames. Bref, on a finalement trouvé pire que Cavemen

What Chance ?

 Après un départ raté, la sitcom n'ira sans aucun doute pas au-delà des 13 épisodes. Mais seront-ils tous diffusés ? Probablement pas. Si Mr Sunshine n'a pas réussi l'année dernière, en étant très moyenne mais tout à fait regardable, je ne vois pas comment Work It réussirait ce nouvel exploit ! La bonne nouvelle donc, c'est que Cougar Town va certainement pouvoir revenir plus vite (et se vautrer car elle n'aura rien à faire dans cette case en duo avec Last Man Standing...)

How ?

6 janvier 2012

Tueurs En Séries [Preview 2012]

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Au programme cette semaine : Découvrez tout ce qui vous attend en 2012 : les nouveautés qui font le buzz aux États-Unis et en France, vos nouveaux héros, les retours les plus attendus, les shows qui vont tirer leur révérence... C'est votre serviteur qui oeuvre en voix-off.

 

4 janvier 2012

Enlightened [Saison 1]

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 Saison 1 // 170 000 tlsp. en moyenne

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   Un jour comme aujourd'hui, je me dis que les enseignements d'Amy, l'héroïne d'Enlightened, me feraient le plus grand bien si je réussissais à les appliquer. Des touristes qui se traînent dans le métro, une petite vieille à qui l'on cède sa place et qui trouve quand même le moyen de se plaindre parce qu'on ne l'a pas fait dans la seconde où elle est entrée dans la rame ("Ah, enfin !"), une caissière mal baisée, des collègues mal embouchés, des voisins qui se sont crus seuls dans l'immeuble... il y a des jours où l'humanité entière semble avoir décidé de vous emmerder, des jours où on resterait bien sous sa couette... longtemps. Ces jours-là, il faut puiser au fond de soi pour trouver l'énergie nécessaire afin de garder le sourire, avancer sans se retourner et oser. Au cours des dix épisodes de la première saison d'Enlightened, c'est ce qu'Amy fait. Elle échoue souvent et alors ? Elle ne baisse jamais les bras, elle y croit toujours. Pendant combien de temps encore ? Je crois que je n'aurai jamais sa patience. My bad. Alors Enlightened c'est quoi au final ? C'est la lutte quotidienne d'une femme dans le monde moderne, de désillusions en rayons de soleil, de solitude en petit bout d'espoir.

   A chaque épisode d'Enlightened, son lot d'humiliations pour Amy. On pense parfois un peu à Valerie Cherish de The Comeback tant ses multiples déboires provoquent en nous embarras et pitié. La petite différence ici, c'est que la série ne se résume pas à ça et le but n'est pas vraiment de se moquer du personnage, ou alors juste un peu parce que parfois, il faut reconnaître qu'elle abuse pas mal. Laura Dern donne l'impression que ce rôle a été écrit pour elle (c'est peut-être le cas d'ailleurs, étant donné qu'elle en est aussi productice). Qu'elle ait son air de ravie de la crêche avec un sourire jusqu'aux oreilles ou une mine maussade voire un rictus de honte ou de colère qui gronde, elle est d'une justesse à tomber par terre et rend Amy infiniment touchante dans sa quête utopique de l'harmonie parfaite et du bonheur. Elle est si lumineuse parfois et si drôle malgré elle qu'elle en devient belle. Pas que Laura Dern soit un laideron à la base mais son drôle de nez et sa grande taille ne correspondent pas vraiment aux canons de beauté actuels, sans compter qu'elle n'est plus toute jeune. Merci encore à la télévision d'offrir à des actrices comme elle (ou Laura Liney, ou Edie Falco, ou Jessica Lange, ou Betty White...) de briller un peu plus fort. Je crois que ce que Laura Dern maîtrise encore mieux que son jeu, c'est sa voix (ce qui fait partie du jeu aussi me direz-vous) ! Les passages en voix-off sont de toute beauté. Je repense encore à ces mots lors d'un des épisodes les plus marquants intitulé "The Weekend" : "My First Love. My husband. My Heartbreak. My Pain. (...)" ou encore toute sa tirade sur les mères, dont elle rappelle qu'elles ont elles aussi été des enfants un jour et qu'elles le resteront toujours un peu. "Not Enough Good Mothers" était aussi un bel épisode. Une pièce entière a d'ailleurs été consacrée à la mère d'Amy, jouée par Diane Ladd, la vraie mère de Laura Dern dans la vie. Il répond à la question : "Mais que fait Helen de ses journées lorsque sa fille galère au travail ?". C'était un bouleversant discours sur le temps qui passe, la vieillesse, qui se résume parfois un peu à l'attente interminable de la mort... Helen n'est pas un personnage facilement attachant, on peut même dire qu'elle agit très souvent de manière détestable mais on comprend tout grâce à cet épidode et je crois même qu'on lui pardonne tout, aussi. L'amie d'Amy, venue tout droit de son camp de remise en forme hawaïen, n'était pas franchement agréable non plus dans son genre mais quel plaisir de retrouver Laura Dern et Robin Wright face à face à cette occasion ! Tiens, elle aussi mériterait sa petite dramédie. Elle était géniale !

   S'apparentant parfois à une comédie de bureau, Enlightened n'excelle pas autant dans ce domaine (dommage d'ailleurs que le final soit surtout centré là-dessus même si ça a un sens). Elle ennuie même un peu par moment, soyons francs, mais ce qu'elle dit sur le monde de l'entreprise est on ne peut plus vrai, avec tout le cynisme que cela comporte. Mais rien que de guetter les expressions du visage du collègue le plus proche d'Amy -un certain Tyler incarné par le créateur de la série lui-même, Mike White- vaut son pesant de cacachuètes ! C'est d'ailleurs un personnage qui mériterait d'être exploré plus en profondeur, sachant que la seule fois où les auteurs l'ont tenté, ils s'en sont sortis avec les honneurs ! C'est aussi, il faut bien le dire, un des rares proches de l'héroïne un tant soit peu sympa avec elle, qui semble réellement l'apprécier. Du moins au départ. Après... disons que ça se gâte ! L'ex-mari d'Amy n'est pas désagréable non plus au demeurant mais son comportement laisse vraiment à désirer. Dans quel état va-t-il revenir de sa cure (s'il va jusqu'au bout du moins) ? Impossible à dire. Et ce qui est cool, c'est qu'on aura la réponse car la série a été sauvée in extremis de l'annulation !

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// Bilan // Enlightened n'a rien de la dramédie typique à la mode ces dernières années : tour à tour sombre et désabusée, lumineuse et optimiste, reposante ET stressante, elle ne va jamais vraiment là où l'attend, s'autorisant souvent à prendre des risques, quitte à déplaire. Exactement comme son héroïne en somme. Elle n'est pas hilarante, mais pas déprimante non plus. Souriante souvent, un peu triste parfois aussi. Elle est hybride, différente, intelligente, juste. Elle est beaucoup de choses, si bien qu'une saison de dix épisodes ne suffit définitivement pas pour l'apprivoiser.

3 janvier 2012

The Slap [Mini-série]

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8 épisodes // 900 000 tlsp. en moyenne

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What About ?

Les répercussions d’une claque donnée par un adulte à un enfant -qui n'est pas le sien- lors d’un barbecue entre amis. Chaque épisode suit le quotidien bouleversé de l'un des témoins de la scène...

Who's Who ?

Adaptée de l'oeuvre de Christos Tsiolkas. Avec Jonathan LaPaglia (Sept jours pour agir, Cold Case), Melissa George (Alias, Grey's Anatomy, In Treatment), Alex Dimitriades (Hartley Coeurs A Vif, Underbelly), Sophie Okonedo (Doctor Who), Essie Davis, Sophie Lowe, Blake Davis...

So What ?

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   Il fut une époque, dans ma prime jeunesse, où je regardais énormément de séries australiennes car le pays des kangourous en produisait beaucoup pour les ados et de très efficaces, et il se trouve que la France les diffusait. Je ne peux évidemment pas ne pas citer Hartley Coeurs A Vif, le rendez-vous incontournable des fins d'après-midi sur France 2 après le collège, mais je pense aussi à Océane, Les maîtres des sortilèges, Chasseurs d'étoiles, Les Nomades du futur et bien d'autres. Bref, je crois que la dernière série australienne que j'ai suivie -et même pas en intégralité- c'était Nos Vies Secrètes, brièvement diffusée sur Canal + un été, en clair. Autant dire que j'étais très heureux de renouer avec ce beau et lointain pays à travers The Slap, un drama de grande qualité avec une distribution formidable comprenant, entre autres, Jonathan LaPaglia, extrêmement juste, sexy et charismatique; Melissa George, une vraie bonne actrice sous-estimée; et Alex Dimitriades, qui n'est autre que le boxeur Nick au destin tragique de Hartley ! Le monsieur a veilli et ça fait un choc de le retrouver après tant d'années. Il a d'ailleurs ici LE rôle : celui qui est à l'origine de la fameuse claque...

   Reprenant un schéma comparable à Skins, en s'intéressant donc plus particulièrement à l'un des protagonistes du groupe à chaque épisode mais en y ajoutant de temps en temps les commentaires pertinents d'un narrateur omniscient, The Slap parvient à nous brosser les portraits fins et subtils de héros complexes et très différents les uns des autres, appartenant tous -ou presque- à la classe moyenne australienne dans toute sa diversité. La culture grecque prend cependant une place plus importante, en partie grâce aux origines de l'auteur du roman dont la série est adapté. Les grecs sont un peu aux australiens ce que les pakistanais sont aux anglais de toute façon : une minorité majoritaire ! L'esprit de famille propre aux populations méditérranéennes, ainsi que ses croyances et ses traditions sont présentés sans complaisance, avec poésie parfois mais avec une certaine dureté aussi car le poids de cette culture est parfois trop lourd pour les jeunes générations. En cela, l'épisode consacré au patriarche Manolis était très intéressant. C'est sans doute celui qui paraissait le plus déconnecté de la grande histoire de la série, celui aussi qui était au final le plus ennuyeux, mais il était traversé d'une magnifique nostalgie et il s'en est dégagé beaucoup de tendresse ainsi qu'une vision de la vieillesse terriblement juste. Le temps qui passe était aussi le thème central de l'épisode consacré à Anouk, à la fois à travers sa mère mourante, sa quête d'un compagnon plus jeune qu'elle et ses questionnements sur la maternité. Il m'avait beaucoup plu lors de son visionnage, j'avais trouvé le personnage extrêmement fort. Son positionnement vis à vis de la claque était d'ailleurs très intéressant puisqu'elle allait en quelque sorte à contre-courant des autres. Et il se trouve que je partageais son point de vue. Comme l'affiche de la série le dit, il s'agit pour le téléspectateur de choisir son camp et la tâche est plus compliquée qu'il n'y parait au fur et à mesure de notre rencontre avec les divers protagonistes. C'est tout ce qui fait la richesse du récit et son intérêt au-delà du "simple" plaisir dramatique. The Slap est capable de soulever un débat. Combien de série y parvienne (si tant est qu'elles essayent) ? Mais pour en revenir à Anouk, je regrette simplement que son rôle ait été si effacé par la suite. C'est un des rares reproches que je puisse formuler aux auteurs.

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    Si je devais ne retenir qu'un épisode de la série, ce serait sans doute le premier. Il n'était pas forcément mieux écrit que les autres mais la réalisation y était tellement inspirée et Jonathan LaPaglia si magnétique -une vraie surprise pour moi qui le considérait un peu comme un raté- qu'il s'en dégageait une atmosphère absolument envoûtante. Presque un choc émotionnel en somme. Et puis il y avait cette montée en puissance jusqu'au moment tant attendu de la claque... Non vraiment, une grande réussite. L'épisode de Harry n'était pas aussi réussi mais cela se joue uniquement sur l'absence d'empathie envers le personnage. Parce que du coté de la réalisation et de la direction d'acteur, il n'y avait rien à en dire. Du beau travail. C'était sans doute l'un des épisodes les plus chauds aussi. Je ne m'attendais pas à ce qu'une grande chaîne publique comme celle qui a diffusé la série en Australie puisse oser autant en prime-time. Autant dire qu'à coté, et une fois de plus, nos pauvres séries françaises ne peuvent vraiment pas rivaliser ! L'histoire serait d'ailleurs tout à fait transposable mais bon, avec Corinne Touzet, Ingrid Chauvin, Thierry Neuvic et Bruno Madinier, sans compter une réalisation tout à fait banale et des dialogues et des scènes édulcorés, le résultat serait tout autre. Je ne sais même pas pourquoi je me lance là-dessus. Veuillez me pardonner... L'épisode de Rosie, la mère de l'enfant giflé, était celui que j'attendais tout naturellement avec le plus d'impatience et il m'a un peu déçu. Je m'attendais à ce que le sujet de l'inceste, même sous-jacent, soit traité d'une manière ou d'une autre. Nourrir son fils de 4 ans au sein n'est pas normal. Le procès contre Harry a finalement pris le dessus. Melissa George était magistrale, l'émotion plus que palpable. Mais il m'a manqué quelque chose. Je ne saurais pas tout à fait dire quoi. Peut-être un morceau de son passé. Finalement, contrairement à la plupart des autres personnages, c'est uniquement son présent qui semblait compter.  Peut-être que le roman est plus explicite sur le personnage... J'ai énormément aimé l'épisode d'Aisha en revanche, sans doute parce que, malgré sa présence constante, elle restait un mystère. Découvrir la femme de conviction qu'elle était vraiment m'a ému et passionné, ainsi que les hauts et surtout les bas de son mariage avec Hector. Cette façon de s'accrocher contre vents et marées... Une belle leçon !

   Et puis il y a les ados de The Slap. Connie d'abord, qui aurait pu sortir tout droit de Skins. Son épisode m'y a d'ailleurs énormément fait penser. Son parcours m'a beaucoup touché et c'est certainement l'un des personnages les plus complexes au final. Ses 17 ans n'excusent pas tout. Si douce en apparence, elle s'est révélée capable de se transformer en incroyable séductrice et en menteuse invétérée. On la sent pêtrie de bonnes intentions mais victime de son âge, de sa fougue, de ses pulsions... Jusqu'au bout d'ailleurs, elle ne révéléra pas toute la vérité à son entourage sur son supposé viol, une manière de ne pas offrir au personnage une rédemption totale. Richie a tout de même été très gentil en lui pardonnant aussi facilement. On en vient donc à Richie, le personnage transparent dans le premier épisode qui prend toute la place dans le dernier, quitte à ce que l'on ait parfois l'impression, malgré les efforts des auteurs, que l'affaire de la claque est terminée et que ce dernier chapitre n'est qu'un bonus (sauf dans les dernières minutes). Mais quel bonus ! Les scènes entre sa mère et lui étaient sublimes. J'ai souvent rêvé, dans des récits similaires, d'en voir d'aussi intenses et bouleversantes. Sous ses airs un peu niais, ce jeune garçon en pleine quête identitaire a résumé à lui seul tout ce que The Slap était capable d'offrir à ses téléspectateurs : du vrai bon drama. La série n'était pas amenée à connaître une saison 2 mais c'en est presque regrettable. On n'a pas tellement envie de quitter ces personnages remplis de failles mais beaux. J'avais pourtant pensé à une saison 2 centrée sur une "bifle" mais... ce sera réservé pour la version X de la série sans doute !

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// Bilan // Si vous avez huit heures à tuer et que les dramas de qualité font partie de vos priorités téléphagiques, vous auriez tort de ne pas laisser une chance à la mini-série The Slap de vous emporter. Vous mériteriez même une bonne correction ! Alors laissez-vous tenter, ça fait un peu mal sur le coup -et il arrive que l'on s'ennuie un peu- mais ça fait du bien !

2 janvier 2012

Pour 2012, je veux...

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   2011, c'est fini ! Et pour les sériephiles, on peut dire que 2011 aura un été un bon cru. On a eu droit à de très belles nouveautés du coté du câble, toutes assez différentes les unes des autres : The Killing dans le genre policier pas procédural, Shameless US pour le fun émouvant, Homeland pour la tension constante, American Horror Story pour l'épouvante à la sauce Ryan Murphy, Enlightened pour la comédie noire rayon de soleil, Falling Skies pour les aliens façon Spielberg, Teen Wolf pour les ados velus et j'en oublie forcément, notamment celles que je n'ai as aimé personnellement mais qui ont fait du bruit (je pense à Game Of Thrones par exemple) ! Pendant ce temps-là, les networks ont su se réveiller avec pas mal de bonnes sitcoms puisque le genre est de nouveau à la mode (Suburgatory, 2 Broke Girls, Up All Night, Happy EndingsAwkward...) et quelques dramas de qualité qui sortent/sortaient de l'ordinaire... ou pas (Revenge, Once Upon A Time, The Event, Harry's Law, Pan Am...). La plus grosse déception revient certainement aux "anciennes", qui n'ont souvent pas proposé leurs meilleures saisons. Je pense à Dexter, Breaking Bad, Brothers & Sisters, How I Met Your Mother... mais heureusement, d'autres tiennent encore très bien la route (Grey's Anatomy, Parenthood, True Blood, Misfits, The Good Wife, The Vampire Diaries...) Pour ma part, l'année fut douloureuse en terme d'annulations déchirantes puisque j'ai perdu Brothers & Sisters, United States Of Tara et Big Love. Mais pour chacune d'entre elles, on va dire que le moment était venu. 

   Du coté du blog, je tenais juste à vous remercier à nouveau pour votre fidélité. Après avoir dépassé le million de pages vues en Janvier dernier (500 000 se sont rajoutées depuis), DesNewsEnSeries.Canalblog.fr est devenu DesNewsEnSeries.fr et, il y a quelques semaines, le million de visiteurs a été dépassé ! Merci à tous !

 Place à maintenant à mes voeux pour 2012 :

 

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En 2012, je veux que Desperate se termine en beauté

   Nul n'ignore qu'en Mai 2012, les habitantes de Wisteria Lane vont définitivement fermer boutique après 8 ans. Quoiqu'on pense de Desperate Housewives aujourd'hui, elle fait partie des séries les plus cultes de la dernière décennie et mérite de partir aussi joliment qu'elle est arrivée. A mi-parcours, on peut dire que ça ne va pas être évident de proposer une fin vraiment satisfaisante mais tout peut encore arriver d'ici là et on peut de toute façon d'ores et déjà dire que la saison 8 ne sera pas la plus mauvaise ! C'est déjà ça. J'espère par ailleurs que Good Christian Belles sera à la hauteur pour prendre leur succession dignement...

 

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En 2012, je veux que le soap soit à l'honneur

   En tant que grand fan de soaps depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours espéré que le genre revienne à la mode depuis. Sans succès jusqu'ici. Les rares tentatives récentes se sont toutes soldées par des échecs. Beaucoup de séries s'apparentent cependant à des soaps déguisés (c'était un peu le cas de Big Love par exemple et les exemples sont nombreux). Mais un vrai bon soap bien juicy avec de bonnes bitches dans la plus pure tradition, on l'attend toujours. Clairement, le "succès" surprise de Revenge a ouvert la voie. Chez ABC, les projets du genre se multiplient depuis et la saison des pilotes à venir pourrait ainsi se révéler très croustillante ! The Secret Lives Of Husbland & Wives, Suburban Shootout, One Fifth Avenue, American, Ann of Hollywood, Devious Maids, Wicked Good... Parmi ces titres se cachent peut-être un de nos futures guilty-pleasures ! Mais l'heure de vérité, ce sera cet été sur TNT avec le grand retour de Dallas où ancienne et nouvelle génération vont se cotoyer. Si le public répond présent, on peut se dire qu'il y a de l'espoir...

 

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 En 2012, je veux de bonnes séries françaises (et qu'elles durent)

   Les années passent et, malheureusement, ce souhait ne se démode pas. On nous promet chaque année monts et merveilles, que la fiction française va enfin se réveiller bla bla bla. Puis quand l'année se termine, on fait le bilan et il est moche, très moche. En 2011, Arte est entrée dans la course mais en est sortie perdante audimatiquement parlant si bien qu'en 2012, seul Ainsi soient-ils devrait voir la lumière du jour sur la chaîne franco-allemande. Canal a préféré laisser tomber Pigalle, mais continuera d'offrir l'offre française la plus crédible (mais la plus... payante aussi !). Orange Cinéma Séries va tenter Q.I. mais comme de toute façon personne ne possède ces chaînes... Chez France 2, Les hommes de l'ombre et Clash donnent un peu d'espoir. Mais ça ne fait pas grand chose. Reste donc Fais pas ci fais pas ça. Pas ma tasse de thé à moi mais on ne fait pas mieux. Sur TF1, je crois qu'il est inutile de commenter. Et puis sur M6, on ne mise plus que sur les fonctions basées sur un animateur populaire de la chaîne. Autant dire qu'on est proche du néant créatif. Et les coproductions comme Le Transporteur, c'est bien gentil mais ce n'est pas à propement parler de la fiction française ! Bref, ce n'est a priori pas en 2012 que la situation va évoluer mais l'espoir fait vivre...

 

 NBC

En 2012, je veux que NBC renaisse de ses cendres... ou pas 

   Au début, c'était amusant de voir NBC, la chaîne reine des années 90, se vautrer toujours un peu plus. Mais on en est arrivé aujourd'hui à un niveau où ce n'est même plus drôle. Je serai toujours de la #TeamABC mais il faut reconnaître que c'est beaucoup moins drôle de se battre contre une cause perdue donc j'espère que les choses vont s'arranger pour la chaîne du paon. D'un autre coté, cette chute a sans doute été bénéfique pour nous sériephiles. Est-ce que des Friday Night Lights, Parenthood ou Parks And Recreation auraient survécu à une autre époque ? Certainement pas. Ca devient quand même très embarrassant pour tout le monde cette histoire. Faites donc que Smash soit un succès et le premier d'une longue liste pour NBC ! Il est temps que NBC et ABC joignent leur force pour faire tomber CBS de son trône ! 

 

   En 2012, à titre plus personnel, je veux...

   En vrac : trouver enfin le temps d'accorder à mes intégrales d'Alias, Boston Legal et Seinfeld les visionnages qu'ils méritent (mais aussi Greek) / Re-tenter Mad Men et reprendre Justified et Sons Of Anarchy. Il est temps que je devienne un homme, un vrai ! / M'intéresser davantage aux "séries du monde", il y a tant de bijoux un peu partout... / Trouver la force et le courage d'écrire ma série à moi... et si j'arrive déjà à faire tout ça, ce sera énorme ! 

 

BONNE ANNEE SERIEPHILIQUE 2012 A TOUS !

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