Once Upon A Time [1x 05]
That Still Small Voice // 10 690 000 tlsp.
On ne me fera pas croire que mon esprit divague et que le manque de Lost me rend fou : les réfèrences à la série culte étaient plus qu'évidentes dans cet épisode. Ainsi, nos héros se penchent au bord d'un "trou", dont l'intérieur ressemble à s'y méprendre à celui du "hatch" de l'île et la star de ce nouveau segment, Archie, tombe sur une barre chocolatée "Appolo", bien connue des naufragés pour les avoir nourris un petit moment ! Bref, vous imaginez mon excitation au cours de cet épisode intéressant qui laisse entrevoir encore plus que les autres tout le potentiel de la série sur le long terme. Il n'était pas nécessaire de nous en convaincre, néanmoins le monde magique n'a pas été inventé de toutes pièces par l'imagination fertile de Henry. Il est là, enfoui sous terre, prêt à resurgir pour briller à nouveau de milles feux. Avant cela, il y a des tas d'histoires à raconter et des tas de personnages à rencontrer...
That Still Small Voice a choisi de se concentrer sur Jiminy Cricket et les raisons qui l'ont poussé à se transformer en petit insecte malin. Comme pour la plupart des personnages de contes de fée, il faut blâmer sa famille et plus particulièrement ses vilains parents -dont la mère est un sosie d'Helena Bonham-Carter d'ailleurs- des voleurs, meurtriers même, qui lui ont rendu la vie difficile jusqu'à ce qu'il décide d'emprunter sa voie à lui, pas celle qu'ils lui avaient toute tracé. Son parcours est forcément touchant, surtout quand il croise sur sa route Geppetto et celui qui deviendra probablement Pinocchio. Mais le plus grand moment de bonheur, c'est quand même quand il se retrouve face à la fée bleue, une petite bombe qui semble tout droit sortie d'un porno ! Son décolleté déborde et elle semble très bien savoir manier les b(r)aguettes... magiques ! A Storybrooke, Archie, lui aussi, comprend qu'il faut se débarrasser de la mauvaise influence de Regina afin de prendre son destin en main et exercer son métier au mieux. Le rapprochement avec Henry sous terre est amené avec de gros sabots mais l'aventure est ludique. Pongo des 101 dalmatiens en fait même partie ! Les paroles du gamin sonnent déjà comme un disque un peu rayé mais, bizarrement, il ne m'agace pas. Pendant ce temps-là, le Prince Charmant reste amnésique mais son coup de coeur de coeur pour Mary Margaret ne se dément pas. Sera-t-il le premier de tous les personnages à prendre conscience de qui il est vraiment ? L'ironie voudrait que ce soit lui, oui...
// Bilan // Ce 5ème épisode de Once Upon A Time m'a fait un effet proche de celui procuré par le pilote : le récit est exaltant malgré quelques longueurs et quelques maladresses et le résultat est magique. Les auteurs ne maîtrisent pas encore parfaitement le bijou qu'ils ont entre les mains mais en abattant les bonnes cartes au bon moment, ils sont assurés de nous émerveiller encore un bon bout de temps !
Comment sauver "Grey's Anatomy" ?
La question pourrait paraître saugrenue mais elle se pose certainement en coulisses actuellement chez ABC et Shondaland : comment sauver Grey's Anatomy ? La série est assurée de rester sur la grille l'an prochain, comme l'a confirmé récemment Paul Lee, le président de la chaîne, et ce malgré les baisses d'audience régulières, mais, au-delà de la 9ème saison, qu'adviendra-t-il de Meredith et sa bande ? Moi, j'ai une petite idée...
1_ Annuler Private Practice
Ne vous méprenez pas : j'aime bien Private Practice. Mais, quoi qu'on en dise, l'autre série médicale de Shonda Rhimes semble avoir fait son temps. Elle n'aura jamais été le grand succès espéré, elle n'aura même pas été l'excellente série qu'elle aurait pu devenir, mais elle a bien vécu. Cette saison 5 connait des difficultés d'audiences notables, autant en global que sur les 18/49 ans, cible sur laquelle elle a pourtant toujours su se distinguer face aux flops de NBC et aux flics de CBS. Le soleil californien a assez brillé pour Addison, il est temps de retourner aux bercails, sous la pluie...
2_Faire revenir Kate Walsh
Les audiences de Grey's avaient décollé lors de l'arrivée de Kate Walsh (ce qui est, avouons-le, plus un concours de circonstances qu'autre chose). La faire revenir, surtour si Patrick Dempsey et Ellen Pompeo s'en vont, c'est s'assurer au moins le temps de quelques épisodes la curiosité de quelques téléspectateurs perdus au cours des années, ainsi que celle des éventuels fans de Private Practice qui ne regardaient pas ou plus Grey's Anatomy (si toutefois ça existe). Ce serait dommage qu'elle revienne seule. Elle pourrait amener dans ses babages Taye Diggs (alias Sam) et peut-être Caterina Scorsone alias Amelia Shepherd, un personnage qui a du mal à évoluer dans Private mais qui aurait ses chances dans Grey's (en la couplant avec Alex ?). Du point de vue des intrigues, il y a mille choses à faire : s'appuyer sur la complicité entre Addison et Callie par exemple, la faire devenir la nouvelle chef de l'hôpital (sauf si l'essai de Owen Hunt s'avère plus concluant au fil de la saison 8), tenter une rivalité entre elle et Arizona... Bref. De temps en temps, quelques anciens de Private pourraient venir lui rendre visite, histoire de créer "l'évenement" régulièrement. Maintenant, est-ce que Kate Walsh acceptera de revenir à temps plein "en arrière" ? Pas sûr...
3_Garder...
Grey's a déjà perdu plusieurs de ses membres historiques, Izzie et George en tête. Il est hors de question que Cristina et Alex s'en aillent pour cette simple et bonne raison. La première est intouchable à mon sens et le second, bien que je le déteste, a intérêt à rester rien que pour être présent le jour où Mme Katherine Heigl acceptera de revenir pour un ou plusieurs épisodes (de préfèrence pendant les sweeps). Ce serait dommage de ne pas régler les problèmes entre Izzie et Alex à l'écran. Bailey ? On n'y touche pas et on lui offre l'occasion de briller à nouveau, comme lors des premières saisons. On l'adore toujours autant mais il faut avouer que les scénaristes ont un peu trop tendance à la mettre à l'écart. Les petits nouveaux, qui ne le sont plus tant que ça, ont tout intérêt à rester également. Il y a encore beaucoup à dire sur April et Jackson et les téléspectateurs semblent avoir finir par les adopter. McSteamy ne me paraît pas être un élément essentiel de la série aujourd'hui mais le garder en plante verte peut toujours être utile. Arizona et Callie forment un des couples les plus mignons de la télévision actuellement, impossible de faire sans elles.
4_... et se débarrasser de...
Patrick Dempsey bien sûr ! Il l'a fait savoir lui même de nombreuses fois : il ne souhaite pas renouveler son contrat qui le lie à la série jusqu'à la fin de la saison 8. Honnêtement, Derek ne nous manquera pas. Il n'a jamais été le personnage le plus intéressant de Grey's Anatomy mais pas au point d'être insipide comme on peut le résumer maintenant. La ménagère ? Je pense qu'elle s'est trouvée d'autres chouchous. La mèche grise et le brushing parfait ne font plus illusion. Mais alors que faire de Meredith dans ce cas-là ? On a tendance à ne plus pouvoir l'imaginer sans lui. A tort ? Ce serait pourtant intéressant de la voir vivre autre chose, en attendant qu'il revienne (parce qu'il reviendra forcément lui ravir son coeur à la fin, comme tout prince charmant qui se respecte). D'un autre coté, il serait bien dommage de détruire la belle évolution du couple construite au fil des années. Tuer Derek et la faire devenir veuve et mère célibataire ? Le show a sacrifié bien assez de ses héros. Je ne suis définitivement pas pour. Voir Meredith et Derek quitter Seattle ensemble ? Difficile à justifier mais faisable. Inutile de s'inquiéter pour le titre de la série : Lexie est là pour veiller au grain. Elle assurerait sans doute la voix-off à merveille. Je suis quand même globalement plus pour voir Ellen Pompeo prolonger son contrat. C'est pas comme si elle avait une chance de faire carrière au cinéma, en plus...
Richard qui n'est plus chief, c'est une belle occasion de s'en servir comme d'un autout comique. Les auteurs nous l'ont prouvé avec brio en ce début de saison 8. Mais ça ne peut pas durer éternellement. En présageant que la maladie d'Adele va vite revenir sur le tapis et probablement l'emporter, on peut imaginer qu'il sera alors temps de lui offrir enfin sa retraite. Teddy ? Voilà un personnage que j'aime beaucoup mais qui n'a pas nécessairement beaucoup de choses à apporter encore. Elle pourrait partir à la fin de la saison, l'occasion pour ABC d'offrir un show à Kim Raver, et pourquoi pas parmi les nouveaux projets de Shonda Rhimes pour la chaîne ? Mais je ne me plaindrais pas non plus si elle restait, hein... c'est juste un peu dommage de la voir se fondre dans la masse.
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Et si après tout ça, Grey's Anatomy ne tient pas deux ou trois saisons de plus, c'est que le public en avait vraiment marre des baisers volés dans les couloirs, des coucheries dans les salles de repos, des grands discours lacrymaux entre deux opérations et des écoles de médecine qui piquent leurs élèves aux agences de mannequinat. Contre la lassitude, on ne peut rien faire parfois...
Fringe [4x 07]
Wallflower // 2 880 000 tlsp.
Cette saison de Fringe, sachant qu'elle risque très fortement d'être la dernière, n'est-elle pas en train de se transformer en temps perdu ? Le fait d'avoir "rebooté" la série pouvait paraître alléchant au début mais, 7 épisodes plus tard, il semble clair que c'était une mauvaise idée. On a dû mal à reconnaître nos personnages. Notre connexion avec eux, établie pendant trois ans, n'existe plus vraiment. Il reste Peter, c'est vrai, qui est notre seule "constante" mais est-ce suffisant pour se sentir encore concerné par toute cette histoire complexe ? Je n'ai ressenti qu'une légère excitation en découvrant le cliffhanger. Pourquoi ? Parce qu"Olivia n'est plus tout à fait la nôtre et parce que cette Nina ne m'inspire rien que ce soit de façon négative ou positive. C'est un personnage qui a toujours été mystérieux et j'ai l'impression qu'il le restera jusqu'au bout, sans avoir dévoilé le quart de ce qu'il avait dans le ventre. Cela dit, la scène où elle parle à Olivia de son "choix" était tout à fait émouvante. Le talent de Blair Brown n'a jamais été exploité à son potentiel maximum. Peut-être qu'il le sera enfin dans les prochains épisodes. Son double jeu a au moins le mérite de lui redonner un semblant d'intérêt. Reste à voir ce que les scénaristes ont prévu pour elle. Si elle n'est qu'une intermédiaire, une fois de plus, ce serait du gâchis...
L'enquête du jour était très réussie dans l'ensemble. Oh, classique, avec encore un thème déjà traité dans la série plus d'une fois, mais il ne faut plus rien attendre de ce coté-là, je le crains. Il faut croire que la Fringe Division n'a pas l'ampleur des X-Files. J'ai d'ailleurs trouvé que le cas de "l'homme invisible" sonnait très X-Filien. Ils ont sans doute fait quelque chose dans ce genre. C'est sûr même. Comme d'habitude, Fringe s'en est très bien sortie pour se distinguer, ajoutant une dimension mythologique en remettant en scène les agissements douteux de Massive Dynamics. Peter était absent de l'investigation mais l'agent Lincoln Lee l'a remplacé dignement ! Et dans le coeur d'Olivia aussi, puisqu'il y prend une place de plus en plus grande. Difficile de s'attacher à leur potentiel couple quand on a connu le duo Olivia/Peter. Mais je les aime bien quand même ensemble...
// Bilan // Alors que l'on ignore si le nouveau monde dans lequel Olivia et les autres vivent est celui dans lequel ils évolueront jusqu'au bout de la saison et, peut-être, de la série, il n'est pas aisé de se sentir concerné par tout ce qui arrive... Fringe quitte l'antenne quelques semaines sur un cliffhanger qui n'était pas celui prévu par les scénaristes -la FOX ayant décidé de reporter le 8ème épisode à Janvier- mais, faute de mieux, il parvient quand même à piquer notre curiosité !
Fringe [4x 05 & 4x 06]
Novation // And Those We've Left Behind
3 210 000 tlsp. // 3 030 000 tlsp.
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Rien d'innovant dans cet épisode intitulé Novation (oui, elle était facile). Fringe, désespérement, traîte toujours des mêmes idées en supposant que le simple fait que le monde ait changé et les protagonistes avec suffise à casser la routine de l'enquête du jour. Le retour de Peter et ses différentes scènes avec Walter permettaient effectivement de tenir éveillé mais tout le reste sur les shapeshifters m'a profondément ennuyé. Alors oui, ils sont désormais plus puissants, ils font partie de la "nouvelle génération" de leur espèce et c'est intéressant sur le principe. Mais dans les faits, les rebondissements s'enchaînent sans surprises, sans excitation, jusqu'à la "boulette" d'Olivia, vraiment pas digne d'elle. Mais alors qui se cache derrière toutes ces créatures ? C'est la question qui se pose à la fin de l'épisode mais elle ne m'empêchera vraiment pas de dormir la nuit... Une nouvelle menace est ainsi introduite dans ce début de saison bien plat. Rien que pour ça, cet épisode avait son utilité. J'aurais juste voulu qu'il soit bon et il ne l'était clairement pas.
And Those We've left Behind est bien plus intéressant bien qu'il nous propose, lui aussi, une enquête caricaturale de la série où un homme de science rongé par sa peine et sa solitude depuis qu'il a perdu un être cher provoque, bien malgré lui, des dégâts qui dépassent ses compétences. Cette thématique est d'ailleurs classique en science-fiction et ne se limite pas à Fringe. X-Files aussi, en son temps, en abusait. L'écho avec l'ancien Walter est évident. Le monde semble peuplé de petits Walter en herbe. La différence avec d'habitude, c'est que la comparaison est moins appuyée étant donné que le vieux monsieur refuse de sortir de son labo et se comporte comme un enfant capricieux dès lors que son fils l'approche. Ce Walter-là n'est vraiment pas agréable à suivre mais il reste touchant malgré tout et c'est là le principal. Cette fois, Peter se retrouve au coeur de l'enquête, sur le terrain, et ça fait un bien fou. Les petits sauts temporels dont il est victime apportent un peu de fun et son rapprochement avec Olivia, attendu, fait plaisir à voir. Le cas du jou a beau être classique, il est exécuté avec un certain talent. L'effet de "déjà vu" est tout aussi présent chez nous que chez nos héros. Voilà qui nous fait un point commun !
// Bilan // Si l'épisode Novation n'apporte absolument rien de nouveau à l'univers de Fringe et a même tendance à tirer la série vers le bas, le second, lui, ne fait pas preuve d'originalité non plus mais ressemble davantage à ce que l'on aime de la série. On se rapproche petit à petit de ce que l'on est en droit d'attendre de Fringe. Le retour de Peter est salutaire, même si l'agent Lee passe du coup au second plan.
Tueurs En Séries [Episode du 25 Novembre 2011]
Au programme cette semaine : Xanadu, Les Invincibles et Fortunes annulées par Arte - Arrested Development et Les Enquêtes de Murdoch ressuscitées - HBO livre les premières images des coulisses de la saison 2 de Game Of Thrones - Les Experts recrutent une nouvelle régulière - On répond à vos questions : The Walking Dead, Mad Men avec Christina Hendricks en personne - La nouvelle BA de The River - Novembre, le mois d'Olivier Marchal avec Braquo 2, Flics 2 et Les Lyonnais - Oubliez Fringe, Anna Torv veut juste vous mettre un PV.
Glee [3x 06]
Mash Off // 7 080 000 tlsp.
Peut-être suis-je à fleur de peau ces temps-ci ? Peut-être ai-je l’émotion facile ? Toujours est-il que cet épisode de Glee m’a touché, le parcours de Santana en premier lieu. Au-delà du fait que le mash-up spécial Adele Rumour Has It/Someone Like You était à la fois pertinent dans le contexte et extrêmement bien trouvé, au-delà du fait que Naya Rivera (et Amber Riley, ne l’oublions pas) l’ont interprété à merveille, il se dégageait de l’intrigue du coming-out forcé de Santana une rage bouleversante. Il n’y avait pas de redite avec l’histoire de Kurt, qui était bien différente mais traitée elle aussi, bien souvent, avec beaucoup de tendresse et de talent. Je crois qu’on est là au cœur de ce que Ryan Murphy voulait raconter en créant la série. On peut bien élargir le message à toutes les formes de tolérance, c’est cet exemple-là qui est le plus parlant. Je doute qu’une série télé ait le pouvoir, à elle seule, de faire changer les mentalités et de faire évoluer la société. Mais un phénomène comme Glee fera date pour avoir apporté sa contribution à ce long combat, malgré tout le mal que l’on peut penser d’elle.
Je ne me suis pas transformé en « gleek » acharné et, croyez-moi, je ne me suis pas donné pour soudaine mission de défendre la série coûte que coûte mais je ne vois sincèrement pas ce que l’on pourrait reprocher à cet épisode, si ce n’est une prestation rock des garçons à la limite du ridicule –Cory Monteith peu bien se donner tout le mal du monde, il ne sera jamais crédible en bad boy- et une campagne électorale pour le représentant des élèves trop brève, valable uniquement pour son humour. Il faut dire qu’il y avait une autre campagne à traiter plus en profondeur : celle qui oppose Sue à Burt. Je ne suis vraiment pas fan de l’idée tout compte fait mais, pour le moment, les auteurs la gère avec ce qu’il faut d’extravagance –les vidéos de la coach- et de cynisme. Espérons simplement qu’elle ne traîne pas trop en longueur car elle risque rapidement d’atteindre ses limites.
Alors que lors de la première saison, l’arrivée puis le départ de Shelby n’avaient pas été traités avec suffisamment de soin, les scénaristes sont en train de se rattraper en cette troisième année en se servant du personnage comme d’un moteur pour faire avancer à la fois Puck et Quinn, les parents biologiques de son enfant. Lui reste fidèle à lui-même : charmeur, provocateur et amusant ; mais dévoile aussi sa profondeur, notamment quand il tient sa fille dans ses bras. Elle reste fidèle au désordre dans lequel elle a toujours vécu depuis que nous l’avons rencontrée. Elle voudrait être mère, mais n’en a pas la maturité. Elle se comporte alors comme une idiote, mauvaise et capricieuse et sa rédemption fera certainement l’objet de la suite de la saison. Son altercation avec Shelby sera-t-il le déclic suffisant ou lui faut-il tomber encore plus bas ?
// Bilan // Encore fragile, Glee gagne pourtant en maturité depuis ce début de saison 3 –malgré quelques ratés à intervalles réguliers- et offre probablement ce qu’elle a de meilleur : des personnages adolescents pas nécessairement complexes mais tous touchants à leur manière. Elle a aussi beaucoup d’humour à revendre mais parvient à canaliser son énergie pour éviter le too much dans lequel elle a trop souvent plongé tête baissée.
Pilotes Récap' [Le Bilan de la rentrée 2011]
Chaque saison télévisuelle depuis 2004, celle où sont arrivées d'un coup d'un seul Desperate Housewives, Lost, Grey's Anatomy et le Dr. House (et Boston Justice !), c'est le même refrain dans le petit cercle des sériephiles : "Mouais, bof. Y'a rien de très excitant cette année". Ce qui a prodigieusement le don de m'agacer car on est jamais à l'abri d'une bonne surprise : un pitch et un trailer ne suffisent pas toujours à mesurer la qualité d'une nouveauté, ou disons plutôt qu'on repère très vite les daubes mais toutes les autres méritent qu'on leur laisse une chance. La liste ci-dessous, classée par étoiles, permet donc de jeter un rapide coup d'oeil sur les nouveautés qu'il faut à tout prix éviter, celles à qui il faut laisser une chance et celles qu'il ne faut surtout pas manquer ! Et je suis heureux de pouvoir vous annoncer que cette année, malgré les pronostics pessimistes habituels, le bilan est tout de même beaucoup plus positif (alors même que plein d'autres nouveautés prometteuses ne seront lancées qu'en 2012).
Cela dit, il ne s'agit là que d'un classement des pilotes. Dans la plupart des cas, il continue de refléter mon avis sur les épisodes suivants (sauf pour celles dont je n'ai pas encore vu la suite comme Pan Am, Hart Of Dixie ou Person Of Interest). Ce que l'on peut dire à ce stade, c'est que le genre de la comédie va très bien. Je crois n'en avoir jamais suivi autant de différentes en même temps. Suburgatory et 2 Broke Girls sont de véritables coups de coeur mais Up All Night se débrouille bien aussi. En revanche, après six épisodes, je placerais New Girl sous les deux étoiles. Une grosse déception pour ma part. Le charme de Zooey ne suffit pas...
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DON'T TRUST THE B---- IN APARTMENT 23
PRIME SUSPECT annulée
THE PLAYBOY CLUB annulée
FREE AGENTS annulée
TERRA NOVA annulée
LUCK annulée
I HATE MY TEENAGE DAUGHTER annulée
MAN UP! annulée
CHARLIE'S ANGELS annulée
HOW TO BE A GENTLEMAN annulée
WORK IT annulée
American Horror Story [1x 06 & 1x 07]
Piggy Piggy // Open House
2 830 000 tlsp. // 3 060 000 tlsp.
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Halloween passé, American Horror Story retrouve un rythme moins soutenu qui laisse une plus large place à la réflexion et à l'émotion. Aucun nouvel ancien habitant de la maison ne nous est introduit, on en découvre en revanche davantage sur ceux que l'on connait déjà et qui n'avaient pas encore délivrés tous leurs mystères. Curieusement, tous ou presque ont pour point commun d'avoir eu Constance dans leurs vies. C'est évidemment le cas de Tate puisqu'il est l'un de ses enfants, appartenant à une belle lignée de freaks -tout portant à croire que les enfants sont maudits lorsqu'ils naissent ici- et l'on nous dévoile en guise de première séquence le massacre du lycée qu'il a perpétué dans les années 90. Le résultat est impressionnant et, à mon sens, on a beaucoup plus peur devant ce type de "scène du réel" que devant une monstruosité qui ne parait pas humaine (je pense à l'autre enfant que Constance cache dans son grenier, hommage à Elephant Man). La tension et l'atrocité étaient bien mieux retranscrites dans le film Elephant de Gus Van Sant mais American Horror Story ne pouvait de toute façon pas faire mieux. Le carnage terminé, on se concentre sur les répercussions de cet acte sur Constance, aidée d'une médium incarnée par Sarah Paulson, et l'émotion est alors à son comble, surtout quand la femme se réconcilie par l'esprit avec Addie. Je comprends que Jessica Lange n'ait pas pu refuser ce rôle quand on lui a proposé... Puis c'est au tour de Violet d'apprendre la vérité en fuyant le fantôme de Tate pour finalement mieux le retrouver. On apprend aussi en parallèle que l'histoire raconté par Larry à Ben n'était pas tout à fait vraie et qu'il a vécu un temps avec Constance lui aussi. On ne s'en étonne même plus !
Moira et Constance font à nouveau équipe pour notre plus grand plaisir afin d'aider Vivien à faire grandir cet enfant en elle du mieux possible. La solution étant de manger de la cervelle. Ragoûtant ! Ill se trouve d'ailleurs qu'il s'agit de jumeaux. Maléfiques ? Je les vois bien siamois tiens... Moira se donne également beaucoup de mal pour convaincre le potentiel nouvel acheteur de la maison qu'il la lui faut. Les dialogues sont tendancieux au possible. Excellents ! Mais elle va finalement le tuer, aidée de Larry, sous les ordres de Constance. On s'habitue peut-être un peu trop aux meurtres dans la série pour être véritablement surpris et effrayés mais la bite arrachée avec les dents, ça reste tout de même peu habituel. Tout cela ne va pas l'affaire de l'agent immobilier, qui me fait beaucoup rire. La journée portes ouvertes n'aura finalement servi à rien ! Pendant ce temps, Ben essaye tant bien que mal d'exercer son métier et reçoit pour l'occasion Eric Stonestreet dans le rôle d'un homme hanté par la légende urbaine du Piggy Man. La star de Modern Family avait déjà goûté à l'univers de Ryan Murphy dans un épisode de la dernière saison de Nip/Tuck, où il incarnait le mal à l'état pur condamné à la chaise électrique. Il a l'occasion ici de s'essayer à une autre composition et s'en sort toujours aussi bien.
// Bilan // C'est sans doute par le biais de Violet et de ses recherches que nous découvrirons à la fin de cette première saison d'American Horror Story qui sont vraiment tous ces gens torturés et si les Harmon connaîtront le même sort. Je ne vois pas comment tout cela pourrait s'achever en happy-end. J'espère que le dénouement sera aussi glauque et dépressif que le reste. En optant pour plus de sobriété, la série gagne aussi en émotion et en profondeur.
Dexter [6x 06 & 6x 07]
Just Let Go // Nebraska
1 980 000 tlsp. // 1 990 000 tlsp.
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Il apparait de plus en plus clairement que le thème fil rouge de la saison -la religion- ne soit qu'un artifice utilisé par les auteurs pour cacher les faiblesses de la série, qui ne semble plus avoir grand chose à raconter que ce soit sur son héros ou sur ses personnages secondaires. "Just Let Go" c'est le titre du premier épisode, les dernières paroles Brother Sam que l'on ne regrettera pas particulièrement et aussi ce que j'avais envie de dire à Showtime au sujet de Dexter. Sauf qu'entre temps, la chaîne l'a renouvelée pour deux saisons supplémentaires, sans préciser s'il s'agirait des dernières. Autant dire que l'on n'est pas au bout de nos peines, à moins que les scénaristes osent bousculer l'ordre établi, un peu comme ils l'ont fait à petite échelle avec le second épisode. Vous l'aurez compris, je n'ai rien à dire sur le premier, je vais donc passer mon tour. Mais sur le suivant, voici les quelques réflexions que j'ai à vous soumettre...
Un épisode road-trip en compagnie de Dexter et de son frère serial-killer mort, c'était une promesse enthousiasmante qui a été tenue avec style, humour et décontraction. Il y a quand même eu quelques faux pas, comme Dexter qui se tape soudainement une caissière dans la remise de la station-service. Certes, il a été poussé par Brian et c'était totalement inattendu de sa part mais j'aurais aimé qu'il résiste un peu plus longtemps à la tentation, histoire de rester un peu plus fidèle au personnage dont ce n'est vraiment pas le genre. Et puis la pipe du Season Premiere était suffisante dans le genre, non ? A part ça, et les parfois trop nombreuses et agaçantes interventions de Brian, je dois dire que j'ai été conquis. Revenir en un seul épisode sur le Ice-Truck Killer, le Trinity Killer et sa famille tout en suivant en parallèle les méfaits du Doomsday Killer était casse gueule mais ils sont parvenus à rendre l'ensemble prenant et surtout pertinent. Le temps de cet épisode, Dexter a ainsi véritablement remis en question ses croyances et le code d'Harry. Tuer pour tuer ? Non, ce ne sera définitivement jamais son truc. Les confrontations entre Dex et Jonah étaient intéressantes, d'autant qu'elles renvoyaient notre héros vers la grande question qui le hante depuis la naissance de son fils -est-ce qu'il lui a transmis son Dark Passenger en héritage ?- sans en faire des tonnes non plus. Bref, ce petit détour par le Nebraska était tout à fait revigorant !
Du coté de Gellar, rien n'avance. L'homme ne se dévoile toujours pas plus et sa froideur a cessé d'être inquiétante pour devenir simplement ennuyante. Le Miami Metro est en bonne voie de les coincer mais le schéma de la saison étant immuable, il faut absolument tirer sur la corde. Ca marchait plutôt bien jusqu'ici mais je commence à sérieusement me lasser des hésitations de Travis. Je ne trouve d'ailleurs pas Colin Hanks si bon que cela dans le rôle. Il lui manque quelque chose. Du charisme ? Il lui en faudrait quand même un peu plus. Il n'en avait pas besoin au départ mais maintenant qu'il se rebelle, c'est plus problèmatique. A noter que Molly Parker dans le rôle de sa soeur reste encore très accessoire. Je suppose qu'elle se retrouvera au centre de l'affrontement entre les deux hommes dans la dernière ligne droite. Cela permettra certainement d'apporter une ampleur émotionnelle à une intrigue qui en manque cruellement.
Pendant ce temps, au cours d'une jolie scène, Quinn est parvenu à redorer un peu son blason auprès de Debra et auprès de nous, téléspectateurs. Ca aurait été encore plus fort si cela avait découlé sur son départ de la série. Que peut-il encore apporter sérieusement ? Les jeux de pouvoir continuent au sein de la police avec une Deb qui apprend que la traque du Doomsday Killer doit absolument déboucher sur une arrestation si elle veut garder son poste. Cela devrait suffire à la motiver et à lui faire oublier, au moins jusqu'à la fin de la saison, que peut-être elle n'est pas faite pour ce job. Nous, on veut juste la voir en action au fond... Louis Greene, l'interne de Masuka, n'a pas une grande utilité pour le moment mais j'aime assez sa présence. Je suis curieux de voir comment il va devenir indispensable (car j'ai ce pressentiment)...
// Bilan // Il aura fallu un road trip à Dexter pour nous surprendre enfin positivement cette saison, mais le petit rayon de lumière a de grandes chances de disparaitre aussi vite qu'il est apparu. La suite de la saison, entamée à moitié, devrait reprendre la forme classique et usée qui plonge la série depuis deux ans maintenant dans les limbes de l'ennui.
Once Upon A Time [1x 04]
The Price Of Gold // 11 360 000 tlsp.
Tiens, je n'avais pas remarqué ce petit détail chou-mignon dans le générique -si on peut appeler ça comme ça- de Once Upon A Time : il y a systématiquement un élément qui change, les chevaux ont ici laissé place à une fée. J'aime ! Ce que j'aime en moins en revanche, c'est cette propension de la série à introduire un peu trop vite certains personnages clés de l'univers des contes de fées. En seulement 4 épisodes, on en a rencontré quand même pas mal. La plupart sont surtout restés dans l'ombre (Pinocchio, Jiminy Crickett, la trashy-sexy Chaperon Rouge) mais était-ce bien nécessaire de déjà nous présenter Cendrillon, son prince et sa belle famille ? Je n'en suis pas certain, d'autant que pour le coup, les scénaristes se sont un peu ratés. On ne s'attend pas à ce qu'ils respectent fidèlement l'oeuvre originale -qu'elle soit vue par les frères Grimm ou par Perrault- ce ne serait absolument pas intéressant, mais la modifier au point où il n'en reste quasiment plus rien, je n'en vois pas l'intérêt non plus. Point de citrouille donc et point de souris transformée en cochet pour conduire Cendrillon au bal, point de belle-mère et de belles-soeurs méchantes (même si Henry les évoque au détour d'une réplique)... mais la fée est là en revanche (pas longtemps, avant qu'elle n'explose). En fait, j'exagère un peu : les auteurs ont fait le choix de faire l'impasse sur tout un pan de l'histoire mais rien ne nous empêche de croire qu'ils reviendront dessus plus tard. On passe donc directement au mariage de Cendrillon et du Prince, le tout mis en parallèle avec l'histoire d'Ashley à Storybrooke, une femme enceinte poursuivie par M. Gold et Emma, laquelle a été prise au piège tendu par le machiavélique personnage.
Le parallèle entre l'abandon d'Henry par Emma et le combat d'Ashley pour garder son bébé malgré le pacte passé avec Gold est un peu trop poussif pour être vraiment réussi. Et, si Robert Carlyle excelle toujours dans son rôle, la jeune actrice choisie pour incarner Cendrillon n'est vraiment pas à la hauteur. Elle était meilleure en bad ass dans Falling Skies. Son Prince est tout à fait cendrillon, plus encore que celui de Blanche Neige. Quelque part, ça fait un peu partie du mythe que le Prince soit juste une belle personne qui n'a pas grand chose à dire, mais c'est peut-être justement un élément qu'il aurait fallu transformer dans la série. Toujours est-il que l'histoire de Cendrillon ne m'a semblé passionnante et j'avais bien plus envie d'en savoir davantage sur les personnages que l'on suit depuis le pilote et qui ont encore beaucoup de choses à dévoiler. Ce qui est intéressant par contre, ce sont les liens entre les héros des différents contes de fées : ici, Cendrillon est amie avec Blanche Neige par exemple. Clairement, tous ces flashbacks présentés dans le désordre raconteront une histoire cohérente lorsqu'ils seront mis bout à bout. C'est là qu'on se rend compte que Once Upon A Time peut tenir quatre ou cinq saisons sans problèmes tant il y a à dire. On est exactement dans le même système que Lost de toute façon. La qualité de chaque épisode dépendra beaucoup du personnage auquel il s'intéresse en priorité... Au premier abord, la série pourrait sembler pas si feuilletonnante que ça alors qu'elle l'est énormément et le deviendra sûrement de plus en plus. Il y a toujours quelques mystères qui sont distillés comme ici la nature du pacte passé entre Emma et M. Gold pour qu'Ashley puisse être libérée de son emprise. Les relations entre les héros se complexifient aussi avec la révélation de la liaison entre Regina et le shérif (que l'on peut définitivement associer au Chasseur de Blanche Neige).
// Bilan // En préférant se concentrer sur une nouvelle venue (Cendrillon) plutôt que sur les personnages principaux, Once Upon A Time réalise son premier faux pas. Bavarde et guère passionnante, cette nouvelle aventure n'a surtout d'intérêt que pour les clins d'oeil (le soulier de verre, Henry qui perd sa chaussure dans les escaliers) et pour le génial Rumplestiltskin.