Dexter [6x 01]
Those Kinds Of Kings (Season Premiere) // Diffusion ce soir
Aiguisez vos poignards les amis et déroulez vos bâches en plastique dans votre appart': Dexter est de retour, plein de promesses après une saison 5 proche de la bavure. Honnêtement, qu'en a-t-on retenu à part la relation prenante entre notre héros et Lumen ? Rien. Absolument rien. Et comme Lumen n'est plus là, on repart un peu à zéro dans ce Season Premiere. L'équipe de la série est visiblement consciente désormais de tout ce qui clochait la saison passée et même la saison d'avant pour certaines intrigues. Ainsi, on nous débarrasse (temporairement) du couple soapesque/daubesque Laguerta/Batista après les avoir pourtant réunis dans le final précédent. Pendant l'entre deux saisons, ils se sont séparés, ont divorcé même et cela leur a réussi professionnellement parlant puisqu'ils montent tous les deux en grade. Je reste quand même inquiet au sujet de Laguerta : son nouveau poste pourrait à la fois l'éloigner des autres personnages mais aussi lui offrir une intrigue à elle, qui rejoindra peut-être au final les autres développements mais qui pourrait paraître hors-sujet un bon moment avant de faire sens... Batista, en tant que nouveau lieutenant de la brigade, devrait davantage se fondre dans la masse. Les scénaristes ont d'ailleurs renforcé l'équipe en place en ajoutant quelques stagiaires pour Masuka, dont une belle petite blonde qui risque d'en faire craquer plus d'un. Et ce n'est certainement pas Masuka qui obtiendra ses faveurs ! Angel ? Debra et Quinn sont toujours ensemble, eux, et ce serait assez sympa de les laisser tranquilles cette année. Je crois que je rêve mais bon...
Venons-en à Dexter, qui a trouvé le temps de recharger ses batteries pendant la pause, de retrouver un semblant d'équilibre entre sa vie familiale, bien aidé par la jeune soeur de Batista devenue la nounou de Harrison (l'autre disparait donc sans explication si je ne m'abuse), et ses meurtres qui se déroulent avec toujours autant de succès et de minutie. La scène d'ouverture tente tout de même de tromper l'ennui et la routine en se jouant de nous : Dex ne s'est pas fait poignarder, il est son propre appât pour régler leur compte à des ambulanciers sans scrupules. Et il ne les tue pas comme il en a l'habitude : place aux défibrilateurs ! Genius. L'autre meurtre de l'épisode nous entraîne dans l'adolescence de Dexter, à l'occasion de son high-school reunion où il ne vient pas seul mais accompagné de son fidèle papa. Cette partie de l'épisode est particulièrement amusante, jouant avec les codes habituels de ce type d'histoire. Une pipe dans une salle de classe plus tard, Dexter retrouve le quaterback qu'il a l'intention de tuer et passe à l'action. Ce meurtre-là est plus classique mais le petit dialogue entre les deux protagonistes est intéressant. Ainsi, le geek dont on se moquait à l'époque du lycée est devenu un homme mûr, attirant (merci la muscu), attendrissant presque malgré lui suite à ce qui est arrivé à sa femme, et donc populaire. Drôle de retournement de situation !
Comme l'affiche promotionnelle l'annonce très bien, cette saison 6 sera placée sous le signe de la religion. Elle est introduite habilement à travers l'entrée à l'école maternelle d'Harrison. Dexter se pose alors des questions sur la croyance, quelque chose qu'il n'a jamais possédé ni compris ni même cherché à comprendre. Quel type d'éducation doit-il inculquer à son fils ? Cela va un peu à l'encontre de sa réaction avec l'ancienne nounou de son fils, qui voulait imposer la religion mais bon... les scénaristes se sont peut-être rendus compte qu'ils avaient fait une erreur en choisissant de ne pas explorer ce succès. Je crois qu'il a complètement sa place dans Dexter. Apparemment, ce thème s'invitera également à travers l'intrigue fil-rouge de la saison qui reste encore bien mystérieuse pour le moment, introduite par quelques scènes très bien mises en scène, à l'ambiance très proche des premières saisons de la série. Edward James Olmos en impose déjà beaucoup dans son rôle, Colin Hanks, qui fait figure de "disciple" un peu moins. Ma curiosité est indéniablement aiguisée... Par contre, ça fait vraiment bizarre de voir des effets spéciaux numériques dans Dexter, lorsque les serpents sortent du ventre du cadavre. Moi qui suis très effrayé par les serpents, je dois dire que j'ai été servi !
// Bilan // Dexter nous revient plus léger et la série plus amusante que jamais, comme pour nous rappeler qu'être un serial killer, ça peut aussi être excitant et fun ! Ce Season Premiere pose correctement les bases de la saison et insuffle un peu de fraîcheur à une série vieillissante mais qui a toujours le potentiel d'être excellente.
Glee [3x 02]
I Am Unicorn // 8 600 000 tlsp.
Cela faisait une éternité que Glee n'était pas parvenue à utiliser la quasi-totalité de sa galerie de personnages dans un même épisode. Il y en a habituellement toujours la moitié qui reste sur le bas coté. Cette fois, il me semble qu'il n'y a que Tina -j'ai mis plusieurs secondes avant de retrouver son prénom- qui ait fait de la figuration. Même son petit ami de danseur Mike Chang -l'homme aux mouvements continuellement ridicules- a eu son rôle à jouer dans I Am Unicorn. Cela se limitait à donner des cours de danse à ses compagnons, certes, mais il a parlé ! Il a prononcé plus de deux répliques ! Incredible. Cela dit, tout le monde n'a pas été logé à la même enseigne même s'il se dégageait de cet épisode une impression globale de cohérence. Est-ce l'oeuvre des fameux scénaristes engagés sur la série cette année ? Il faut croire. Par contre, ces auditions sur des titres de music-hall gâchent un peu la fête. Les prestations sont plutôt bonnes dans l'ensemble, surtout le duo partagé par Lea Michele et Idina Menzel, mais quand on ne connait pas les chansons, on finit par inmanquablement par décrocher. C'est ce qui m'est arrivé avec le passage de Kurt. La fin m'a un peu réveillé grâce à la mise en scène mais bon. Bref. Vivement que l'on revienne à des titres plus pop !
Puisque l'on parle de Kurt, je crois que mon amour/haine pour lui est en train d'atteindre un nouveau palier : je ne le supporte plus. Ni plus ni moins. Son comportement de diva n'apporte rien au personnage et rien à la série. On voit déjà venir de loin les rivalités avec Blaine. Je n'ai pas envie que leur couple si mignon soit gâché par ce genre d'histoires. Il faut bien qu'il leur arrive quelque chose, j'en ai bien conscience, mais pas ça, pitié ! Cela dit, les scénaristes pourraient en tirer quelque chose d'intéressant sur le rôle que prend chaque partenaire dans une relation homosexuelle. On a toujours tendance à réduire cela à un bon gros beauf : "Qui fait l'homme et qui fait la femme ?", mais c'est heureusement bien plus compliqué que ça. Mais je ne sais pas pourquoi je commence à me lancer là-dedans. Bien évidemment que Glee n'explorera pas le sujet ! Si elle l'effleure, on pourra déjà s'estimer heureux. Par contre, les auteurs savent que les scènes entre Kurt et son père sont toujours réussies alors ils nous en collent une nouvelle. Et ça marche, bien évidemment. A part ça, les petites intentions de Brittany à l'égard de Kurt étaient toutes ridicules mais très touchantes en même temps. Très bonne idée que cette nouvelle intrigue, qui fait un parallèle intéressant avec celle de Sue, elle aussi prêt à défendre ses valeurs pour le bien du peuple américain. Enfin de l'Ohio pour commencer hein. Le retour de Shelby, la mère biologique de Rachel, apporte indéniablement quelque chose. Pas pour la rivalité sans intérêt qui s'annonce entre son club et les New Directions, mais du coté de l'évolution de sa relation avec sa fille. Je suis moins fan des effets provoqués chez Puck et surtout Quinn. On a définitivement perdu ce personnage qui n'a été bon depuis le début que dans nos fantasmes. Il va falloir faire son deuil. Même si Dianna Agron s'en sort toujours très bien. Sa scène dans les toilettes avec Sue était d'ailleurs brillante. L'autre avec Mr Shue était pas mal non plus. Sinon, je dois le dire car je l'adore : vive Beist et son second degré !
// Bilan // Ponctué par seulement trois titres -pas mémorables mais agréables- cet épisode de Glee est relativement solide du point de vue du scénario. La série est en bonne voie d'évolution positive. Dommage que cela arrive quand le public commence à déserter...