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Des News En Séries, Le Blog
23 septembre 2011

Ringer [1x 02]

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par UglyFrenchBoy

She's Ruining Everything // 1 940 000 tlsp.

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   D’aucuns ont reproché à Ringer un début « poussif », auquel le terme « introductif » aurait été plus adéquat.  Pour ce deuxième épisode, la série donne raison à ses détracteurs, si un tant soit peu une œuvre peut avoir des « détracteurs » après seulement deux semaines d’existence. Force est de constater que le pilote de la série a divisé le public, tout comme cette suite. Mais si certains peuvent voir une progression ou une régression, il est surtout ici question de rupture. Sans doute livré clé en main à The CW par CBS, pour laquelle la série été développée en premier lieu, Ringer est désormais exclusivement entre celles du diffuseur de 90210, des Frères Scott et de Gossip Girl. L’aura que possédait le pilote a disparu au profit d’une production dans la lignée de cette dernière. Quant à l’atmosphère et aux références à Douglas Sirk / Otto Preminger et Alfred Hitchcok, ils laissent leur place à une inspiration pour le travail de  Josh Schwartz et Stéphanie Savage. On ne peut qu’exprimer une certaine forme de déception.

   Le changement de network, même si tous deux appartiennent au même groupe, se ressent en premier lieu à l’image. La directrice de la photographie du premier épisode n’est désormais plus créditée. Richard Shepard, réalisateur lauréat d’un Emmy Award, cède sa place (comme il est souvent coutume pour un réalisateur de pilote) à une nouvelle équipe dont les CV semblent témoigner une aptitude à s’adapter à un cahier de charges strict plutôt qu’à celle d’imprégner une quelconque identité visuelle. Résultat, She's Ruining Everything (notons le titre évocateur) semble sorti tout droit du daytime. L’influence soap est présente, les personnages sont presque nimbés de lumière lors de la cocktail party. Certes, on ne distingue pas encore le halo qui caractérise si bien Les Feux de l’amour, mais la confrontation entre Henry et Gemma (et les reflets dans la chevelure rousse de celle-ci) pourrait se passer telle quelle à Genoa City. Comme tout bon soap qui se respecte, le rythme est ici assez lent. L’épisode ne répond guère aux questions soulevées par l’énigmatique Siobhan à Paris et son coup de fil lapidaire à la fin du pilote, et se focalise sur le corps de l’agresseur de Bridget à New York. Les premières réactions du public reprochent d’ailleurs une intrigue quasi exclusivement centrée sur celui-ci, ou du moins ce qu’il en reste. Je dirais cependant que les conséquences de l’acte de l’héroïne constituent l’atout majeur de l’épisode. Généralement, dans le cas d’un meurtre, savoir ce que devient le corps de la victime se traduit par une ellipse. Si l’on regrette que la culpabilité ne soit que si brièvement exprimée, la réaction de Bridget n’en est pas moins intéressante. On se retrouve à avoir de l’empathie et exprimer en même temps une forme d’angoisse, au point où nos réactions peuvent se confondre avec celle de l’héroïne.  On regrettera néanmoins les seconds rôles croisés sur sa route, en particulièrement un Nestor Carbonell qui n’a pour seul intérêt que l’application de son eye liner.

   Là où l’influence des cols blancs de The CW se ressent est dans un équilibre son / image très différent du pilote, une introduction trop explicative, la répétition de scènes diffusées 10 minutes auparavant en flash, sans doute pour situer le téléspectateur somnolant, ou encore l’étalage de la richesse et toutes les caricatures inhérentes à cet exercice empruntés à Gossip Girl. Le loft utilisé lors du premier épisode, réellement tourné à New York, est ici vulgairement reconstitué en studio, sans le moindre miroir (dont la présence massive était pourtant liée au thème de la série) et avec une chambre à coucher qui ne respecte ni la disposition, ni le style de celle occupée en premier lieu.

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// Bilan // Sarah Michelle Gellar fait preuve d’une classe folle dans un simple "Je voudrais retirer de l’argent s’il vous plait" lors de son escapade parisienne. Un Paris qui se résume à l’accueil d’une banque mais à lui seul plus crédible que le déménagement, en coulisses, de la série de la côte Est pour s’installer à Los Angeles. En changeant de lieux de tournage, Ringer dépayse involontairement ses téléspectateurs. Une transposition décevante à l’écran qui trouve ici une résonance toute particulière…

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Commentaires
U
@ Julien : C'est juste que le loft a totalement changé en un épisode. Celui utilisé à New York avait du caché, mais aussi un sens et il contribuait à l'atmosphère du pilote. Celui là fait carton pâte. Le "nouveau lit" (qui n'est pas censé l'être) ne reflète absolument pas la situation financière du couple qui avait l'habitude du luxe. Ça peut être un détail, le problème c'est que les décors avaient un certain sens. L'enlever c'est, comme l'indique Coré, retirer à la série la moitié de son intérêt
E
Je suis pas d'accord avec cette chronique. Je trouve qu'au contraire, Ringer est une série bien plus jolie et sympathique maintenant que ce qu'elle laissait sous entendre dans le pilote avec cette vieille scène du bateau qui sortait tout droit d'un film que ma grand mère aurait pu voir en VHS. Alors que le pilote était vieillot, je trouve que ce second épisode apporte un vent de fraîcheur pour dépoussiérer l'histoire. Ca fait plaisir à voir en tout cas. Je ne comprends pas trop le problème de l'auteur avec cet épisode, j'ai l'impression que c'est un anti CW et qu'il veut montrer toute sa haine contre cette chaîne alors que toutes ses séries sont pas plus mauvaises que Grey's Anatomy (je prends cet exemple car apparemment c'est une série très aimée sur ce blog comme j'ai pu le lire auparavant). Je suis donc légèrement outrée. De plus, vu que tu parles de Hitchcock, cet épisode aussi peut faire office de référence à son environnement et même si je n'ai vu qu'un film de lui, je pense pouvoir cerner son univers. Et puis la malle. Bref.
C
Complètement d'accord avec cette critique.<br /> Le cachet visuel de la série était la seule chose qui retenait mon attention positivement avec SMG. En un épisode, la série a perdu la moitié de sa "valeur". Bien dommage.
I
Julien : La critique d'UglyFrenchBoy ne remet pas en compte la prestation de SMG, mais l'épisode dans son ensemble. Même toi tu le dis, la série ne vaut que pour SMG. On ne va pas lui attribuer 5 étoiles juste pour elle.
J
franchement qui se preocupe du sens du lit dans une chambre ou le nombre de miroir!<br /> perso le halo de lumiere je ne l'ai pas remarqué, c'est peut etre parceque je suis trop habitué à regardé les soaps...<br /> ceci dit il est vrai que l'episode pouvait etre lent mais je suis resté captivé la majeur partie!<br /> on peut le dire franchement la serie ne vaut que pour sarah michelle!<br /> elle est captivante, enivrante, alors le charme ne dura pas une eternité mais bon...<br /> Les personnages secondaires sont chiants a part le mari tres inspiré mais le reste il est vrai que ca ressmeble a un soap, les tromperies et les mensonges. <br /> il y a du mystere dans tout ca mais je craint tout ne s'ecroule vite!<br /> le luxe est present dans une serie sur deux today, c l'occasion de voir sarah michelle portait des robes de malades!!<br /> moi je vais m'accrocher à la serie et je trouve cette critiques bien severe!
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