06 février 2011

Shameless US [1x 02 & 1x 03]

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Frank The Plank // Aunt Ginger

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   Après un pilote que j'ai estimé parfait dans le fond comme dans la forme, Shameless US aurait pu me décevoir en s'attardant sur des historiettes sans grand intérêt, simplement destinées à nous amuser, ou en se contentant de reproduire le même schéma à l'infini, sans surprendre. Point du tout. Shameless US regorge de surprises pour qui n'a pas vu la série originale. Je suis toujours emballé, plus que jamais même. Et pourtant, le deuxième épisode m'a fait douter. Ce n'est pas qu'il n'était pas bon, mais il était une sorte d'extension longuette du premier, surtout centrée sur Frank, le patriarche alcoolique, à qui l'on a finalement donné la parole entre deux soubresauts. William H. Macy a pu démontrer toute l'étendue de son talent, c'est le gros point positif. Mais le personnage de Frank n'en est pas sorti grandi, bien au contraire. L'accueil triomphal que sa famille lui réserve après sa disparition de quelques jours m'a scié. C'est leur père, ils l'aiment. Ca je peux le comprendre. Surtout quand il s'agit de la petite Debbie, extrêmement touchante dans sa dévotion. Mais quand même : il a frappé un de ses fils ! Il est allé vraiment loin. Au fond, il a bien mérité ce qui lui arrive en fin d'épisode, avec une Sheila en très grande forme. J'avais compris que cette femme était barrée mais pas à ce point-là ! On reconnaît bien là l'humour anglais, dans tout ce qu'il a de gras et overzetop. Ca passe ou ça casse. Ici, ça passe étonnamment bien. Il faut dire que Joan Cusack se donne du mal. Le dialogue autour du pénis de Frank était excellent. Entre autres. Le reste m'a moins emballé, notamment l'intervention exagérée de Steve. On ne sait pas encore très bien sur quel pied danser avec lui. Bon ou mauvais garçon ? Mais j'en veux en fait surtout aux scénaristes d'avoir déjà mis à mal le couple qu'il forme avec Fiona. Un peu tôt, non ?

   Le troisième épisode, particulièrement bon, répare ce couac. Il amorce en tous cas une réconciliation au cours d'une bien jolie scène, entourée de d'autres bien jolies scènes. En fait, la fin de cet épisode est excellente car super émouvante. La bande-son n'est pas étrangère à cette réussite. Mon petit coeur bat déjà très fort pour tous ces personnages qui, chacun à leur façon, parviennent à être drôles, extravagants et touchants en un rien de temps. Même Frank. Je commence peu à peu à m'habituer à lui. Sans doute parce qu'il fait des efforts et qu'il se calme un peu sur l'alcool. On le voit donc les yeux ouverts, capable d'aligner quelques mots (de préfèrence des insultes, il ne faut pas trop lui en demander) et puis il est malin comme un singe le bougre ! Il a plein de défauts mais pas celui d'être idiot. Pas totalement en tous cas. J'ai littéralement adoré toutes les scènes avec la fausse tante Ginger, puisque la vraie est morte et enterrée... dans le jardin, sauf aux yeux des autorités qui continuent de lui verser de l'argent, récupéré immédiatement par Frank depuis plusieurs années. La vieille actrice était tout bonnement à mourir de rire et sa relation avec Debbie n'a pas eu besoin de beaucoup de temps d'antenne pour être émouvante. Les scénaristes se sont davantage attardés sur Ian et sa nouvelle amie, qui est d'abord passée par la phase ennemie jurée. Je trouve que le boulot qui est fait autour du personnage de Ian est irréprochable. Son tourment est réaliste, on comprend aisément son malaise et sa souffrance mais aussi ses réticences à parler librement de qui il est vraiment, que ce soit à sa famille, son père tout particulièrement, ou à ses amis, que l'on imagine par conséquent peu nombreux.      

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// Bilan // Ce qui est bien avec Shameless US, c'est qu'il est impossible de la rapprocher d'une autre série familiale déjà existante. Elle est unique en son genre, presque improbable. Elle ne se contente pas d'être divertissante et rythmée, elle est aussi profonde et poignante. Réussir en seulement trois épisodes à en dire autant sur une dizaine de personnages, c'est un tour de force, c'est rare. Showtime a réussi son pari et le public a l'air d'apprécier en plus. Pourvu que ça dure ! Rendez-vous en fin de saison pour un bilan complet de cette première saison. 


The Vampire Diaries [2x 13]

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   Soupir. Les producteurs de Vampire Diaries se sont-ils rendu compte que leur série était la plus regardée de la CW et qu'ils allaient être, par conséquent, condamnés à durer 10 ans comme une certaine Smallville ? C'est l'impression que donne ce soudain ralentissement des intrigues alors que tout allait vite et bien jusqu'ici. La série avait trouvé son rythme de croisière avec à chaque épisode son lot de révélations, d'action et de cliffhangers. Cette efficacité a laissé place à des détours inutiles et des personnages de moins en moins exploités. C'est de plus en plus flagrant. Autant on s'était habitué au cas Tante Jenna (qui découvre 1 an après tout le monde que John est le père d'Elena), Alaric et Matt, autant c'est plus violent pour Bonnie et Jeremy qui n'étaient déjà pas à la base les personnages les plus passionnants. Les scénaristes ne semblent avoir aucun projet pour eux. Ils n'essayent même pas de faire semblant. Au final, il n'y a que Tyler qui a pris du gallon ces derniers temps. Pour Caroline, c'est désormais un fait établi.

   Elle était d'ailleurs au centre de l'épisode grâce à son enlèvement et sa torture -j'allais dire soft mais c'est pas si mal pour une série pour ados sur une "grande" chaîne qui passe en plus à 20h- et on commence à entrevoir la vraie menace que représentent les loups-garous. Tyler ne sait pas de quel coté se placer et il n'a certainement pas fini de changer d'avis. Il faut reconnaître que Jules et son petit-ami sont plutôt convaincants. On nous rajoute au passage encore un nouveau personnage mais on va dire que c'est nécessaire pour une fois, il faut bien équilibrer les forces. Lequel mourra en premier ? Les loups-garous ont en tous cas un grand mérite comparé à nos amis vampires : ils agissent ! Damon et Stefan sont bien plus doués pour menacer. Quand il s'agit de passer à l'action, c'est plus compliqué. La scène de combat dans le bois était assez réussie. Moi qui déteste ça, j'ai été scotché. Sa résolution en revanche était un peu facile. Elijah est la réponse (et la source ?) à tous les problèmes ces temps-ci. Mais on le voit tellement peu...

   Le retour de John n'a servi à rien. Du moins, il n'a pas encore servi à quelque chose. La nuance est importante. Pour le moment, il se contente de déambuler en mentant comme un arracheur de dents. Il n'y a qu'Elena pour le croire un tout petit peu. Il ressasse les mêmes rancoeurs que lors de son premier passage, les dynamiques sont les mêmes, en bref on n'est pas plus avancé ! Mais le pire dans tout ça, c'est qu'on ne comprends pas pourquoi Isobel l'a envoyé. Ca aurait été tellement plus prenant de la voir elle face à Katherine et les autres. Il y a deux solutions : soit Mia Kirschner n'était pas disponible (mais à ma connaissance, elle ne croule pas sous les propositions), soit les scénaristes préférent retarder l'affrontement et c'est nul, ça ne leur ressemble pas. Isobel, Katherine, les loups-garous et Klaus vont finir par arriver tous en même temps ! Ca nous assurera une fin de saison en bêton armée, certes, mais avant cela, on raconte quoi ? Les tourments de Damon peut-être ? Le voilà qui s'entiche d'une nouvelle demoiselle, journaliste cette fois. Est-ce que son métier aura une importance ? J'imagine que oui, sinon pourquoi le spécifier si rapidement ? Je ne vois pas trop où ils veulent en venir avec ça mais la scène du bain était bonne et Ian Somerhalder assure encore et toujours.   

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// Bilan // Un milieu de saison toujours aussi plat. Il se passe des choses, mais rien de majeur, rien qui ne fasse vraiment avancer les intrigues ou qui ne fasse évoluer les héros.