Fringe [3x 09]
Marionette // 4 74o ooo tlsp.
Cet épisode de Fringe est trompeur. En apparence, il donne l'impression que tout est rentré dans l'ordre : on se retrouve avec une enquête du jour menée par la vraie Olivia et ses fidèles Walter et Peter. Sauf que tout a changé. Olivia aimerait que tout soit comme avant mais elle se rend compte petit à petit que c'est impossible. Son voyage dans l'autre monde la marquera à vie et laissera des traces indélibiles à la fois dans son esprit et dans la matérialité de son quotidien. Cette femme qui lui a volé sa vie pendant plusieurs semaines, qui a dormi dans son lit, porté ses vêtements, ne lui rendra jamais ces précieux moments perdus. Surtout ceux passés avec Peter. C'est assez effrayant quand on y pense. Les réactions d'Olivia face à cette situation unique respirent la logique et la cohérence. C'est ce qui est formidable avec elle. Elle est intelligente et réfléchie, elle aimerait faire preuve d'indulgence et oublier, elle essaye même, mais elle est humaine et elle ne peut pas totalement pardonner Peter bien qu'elle sache que c'est injuste. Comment a-t-il fait pour ne pas reconnaître que celle qui était face à lui n'était pas son Olivia ? Nous y avons assistés, nous sommes témoins : la fausse Olivia était différente mais elle représentait une sorte d'Olivia heureuse et en paix, une Olivia transformée par l'amour en quelques sortes. Une Olivia qu'elle aurait pu être si elle avait été là. Je trouve le travail sur la psychologie d'Olivia absolument fascinant. Et Anna Torv est à la hauteur.
Le cas fantastique de la semaine reflète parfaitement l'état d'Olivia, même si cela ne se devine qu'à la toute fin de l'épisode, lorsque le coupable est retrouvé. Non seulement l'enquête est menée à tambours battant mais en plus, elle nous offre quelques scènes macabres hallucinantes comme celle de la poupée désarticulée. Je pense que si j'étais tombé dessus étant enfant, j'aurais été traumatisé à vie ! La scène où l'homme sans yeux fait la rencontre d'Olivia était une sacrée mise en bouche quelques minutes plus tôt, et ma foi, le passage où la jeune femme se réveille était horrible mais avant tout bouleversante. La connexion avec les anciennes expériences de Walter était attendue, puisque c'est presque devenue une coutume. Le cliffhanger qui signe le retour des Observers ne m'a pas fait un effet fou. On a l'habitude de les voir revenir de temps à autres sans que l'on avance beaucoup dans le fond. Mais vu la vitesse avec laquelle la série avance désormais, je me dis qu'on va peut-être enfin comprendre qui ces hommes chauves sont vraiment. Quel est leur but...
// Bilan // Bien que cet épisode adopte une forme plus classique que les précédents, il est extrêmement fort à la fois du coté de l'enquête, particulièrement effrayante, que du coté d'Olivia et de sa réinsertion dans ce monde qui est le sien.
Parenthood [2x 11]
Damage Control // 5 98o ooo tlsp.
Youpi ! J'ai vraiment aimé cet épisode de Parenthood, comme au bon vieux (Ok pas si vieux) temps de la saison 1 ! La différence avec les précédents ? Des tracas quotidiens qui débouchent sur de réelles émotions et de belles scènes, pas des moments de vie successifs qui n'apportent rien. La mort du petit oiseau de Sydney aurait pu ne se transformer qu'en une énième dispute gentillette entre Julia et Joel sur la façon d'éduquer leur enfant. Ce fut plus subtil que cela. Le discours sur la mort était poignant, réaliste et je me suis rendu compte que c'était même assez original dans le fond. Des parents qui disent la vérité, la vraie, c'est pas si souvent... Joel ému aux larmes, ça valait le détour. C'était tout simple, tout joli, tout mignon. L'intrigue de Crosby était moins inspirée dans son déroulement mais l'émotion finale m'a touché là aussi. Mais il entre dans le rang et ça, je ne l'accepte toujours pas. Il a perdu toute son originalité. Jasmine en desperate housewife est moyennement crédible.
Pour une fois que les scénaristes se penchaient sur le cas de Drew, je m'attendais à ce qu'ils se vautrent et c'était assez mal partie à vrai dire avec une rebellion à deux francs à base de copains idiots et de bières. Heureusement, Drew est bien trop intelligent pour cela. La bienveillance de son grand-père faisait plaisir à voir. Si l'équipe créative a bien réussi quelque chose, c'est la réhabilitation du patriarche Braverman ! Une fois de plus, tout cela a conduit Lauren Graham à exercer son grand talent de pleureuse. On sent que son ex-mari, père de ses enfants, est sur le point de revenir. On prépare le terrain discrétement. Ce sera sans doute toujours mieux que ses histoires de coeur avec son patron ! Et je vais terminer par l'intrigue la plus réussie de l'épisode, celle d'Haddie et de son nouveau petit-ami qui passent à l'étape supérieure avec la rencontre (forcée) des parents. Le dîner était amusant, grâce à la présence de Max qui dit toujours tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Emouvant, un peu moins, tant la vie de ce pauvre Alex est exagérement misérable. Malgré sa grande bonté d'âme, Adam et Kristina n'ont pas été convaincus et ont demandé à Haddie d'arrêter de le voir. Ca m'a vachement surpris en fait. Je m'attendais à ce qu'ils l'adoptent, ce qui nous aurait changé par rapport à la précédente relation amoureuse de la jeune fille qui était passée par la même étape. Impossible de ne pas prendre le parti de Haddie. Comme elle, j'ai détesté ses parents lorsque le couperet est tombé. C'était simplement injuste. On va voir maintenant comment la gentille Haddie va devenir maîtresse dans l'art de mentir et de dissimuler...
// Bilan // Cet épisode est bien la preuve qu'en faisant quelques efforts, Parenthood peut prendre une dimension moins anecdotique. Cela étant dit, à partir de maintenant, je ne ferai plus qu'une review en fin de saison. Je trouve que la série ne donne pas assez de matière à discuter. On est souvent dans le sympathique dispensable et ça ne me suffit plus. Je n'abandonne pas les Braverman pour autant...