06 janvier 2011

V [2x 01]

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Red Rain (Season Premiere) // 6 6oo ooo tlsp.

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   Commencer une saison 2 sur une scène "à la FlashForward" (sans les moyens qui vont avec) qui se révèle être petit à petit un cauchemar d'Erica, c'est couillu tant c'est idiot. Quand on a offert une première saison aussi moyenne, voire mauvaise, on évite d'énerver le public de manière aussi frontale. Un des principaux reproches qui a été fait à la série, c'est son manque d'action, ses lenteurs inutiles et les menaces d'Anna qu'elle peinait à mettre à exécution. Il a fallu attendre le 13ème épisode pour qu'elle se lance enfin et ce Season Premiere donne l'impression que les scénaristes ne savaient pas très bien ce qu'ils allaient faire de son "red sky". L'explication offerte est claire mais peu convaincante, et la résolution est plus que rapide. Quant aux effets-spéciaux, ils sont toujours aussi brouillons ! Et il ne suffit pas de caler un filtre rouge pour faire illusion. Cette série manque vraiment de moyens. Elle ne peut même pas se rattraper sur sa qualité visuelle...

   Dans le vaisseau d'Anna, rien n'a changé. La reine passe son temps à lancer des regards mystérieux et inquiétants devant ses baies vitrées. Elle fait tout un tas de promesses à ses disciples et par sa voix, les scénaristes nous en font à nous. J'espère qu'ils les honoreront cette fois. Ils ne nous ont en tous cas jamais promis de rendre les personnages intéressants et attachants. Ils n'ont donc pas menti. Erica, dont on soupçonnait enfin de l'ambition dans le Season Finale, repart en mode automatique. Ses acolytes sont toujours aussi vides, que ce soit le Père qui ne sert à rien ou le Hobbes qui... ne sert à rien non plus. Chad ? Il va dans la mauvaise direction, celle de la Résistance. C'est beaucoup moins alléchant scénaristiquement parlant. Chez Ryan, il est difficile de déceler une quelconque émotion. Morris Chestnut n'est pas bon hors scènes d'action et on offre de toute façon pas l'occasion au personnage de s'appesantir. Reste Tyler, du coté des humains, qui ne fait pas le poids face au charisme de sa dulcinée et qui reste agaçant par sa seule présence dans une scène.   

   Je dois reconnaître quelques améliorations bienvenues cela dit. D'abord, cette tentative timide d'apporter de l'humour dans les dialogues. Cela passe essentiellement par le nouveau personnage incarné par l'ancien Reaper Bret Harrison. Sa prestation est loin d'être mémorable mais son arrivée dans l'équipe est une bonne chose s'il est utilisé à bon escient. Ensuite, on sent que les producteurs ne lâchent pas le morceau et qu'ils ont envie de croire que la série peut encore marcher. Ils se font des illusions mais c'est bien tenté. A ce titre, l'arrivée de Jane Badler, l'ancienne Diana devenue mère d'Anna, fait son petit effet même si on en parle depuis un moment dans les médias et que la surprise était donc impossible. La scène est kitsch au possible mais digne de l'originale ! De la même manière, ils osent enfin nous montrer les lézards, que ce soit sous forme de squelette ou bien vivants, la peau verte et suintante. Là encore, le travail visuel est très approximatif mais c'est l'intention qui compte, non ? Je ne sais pas pourquoi je suis aussi indulgent...    

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// Bilan // Dans la mesure où les vrais bons épisodes de V n'existent pas (encore ?) et les épisodes corrects se comptent sur les doigts d'une main, on peut considérer que ce Season Premiere correspond à peu près au 3ème ou au 4ème doigt. On a eu droit à bien pire, mais rarement à mieux. Rien de très prometteur pour la saison 2 en somme mais rien d'abobinablement rédhibitoire non plus...


Californication [4x 01 & 4x 02]

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Exile On Main St. // Mia Culpa

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   Si le générique de Californication a changé, le contenu de la série pas du tout. Et c'est bien dommage. Le season finale précédent ne pouvait pas vraiment conclure la série, contrairement à ceux des saisons 1 et 2, mais on a pourtant fait le tour de la vie de Hank Moody et de ses proches depuis bien trop longtemps. Quand on voit ce dont est capable Showtime (The Big C, United States Of Tara), je me demande bien pourquoi elle s'évertue à renouveler chaque année cette comédie érotique vulgaire et sans le moindre fond. Vous allez me demander pourquoi je continue alors à la regarder, je vous connais. Eh bien d'abord parce que je suis curieux et que je n'aime pas laisser tomber une série en cours de route, ensuite parce que j'adore Pamela Adlon qui excelle dans son rôle de Marcy. C'est certainement la plus vulgaire de toutes tant elle y va franchement. Mais ses répliques ne se veulent pas fines, elle ne joue pas à l'intellectuelle. Ce n'est pas le cas de Moody. On a toujours l'impression qu'il faudrait applaudir ses bons mots alors qu'ils sont à la portée de n'importe quel ado boutonneux. Enfin bref, ce héros m'a toujours agacé et je ne vois pas comment ça pourrait changer maintenant ! Je reconnais cependant que la lettre qu'il écrit à sa fille est bien écrite et émouvante. C'est une des rares fois où j'ai ressenti un peu d'empathie pour lui. Ca ne va pas durer, je le sais bien.

  Les scénaristes ne se sont pas embarrassés bien longtemps du cliff de la saison précédente avec un Moody en prison. Rien de scandaleux ni d'étonnant là-dedans. Il faut bien avancer. Y'aura-t-il un procès ? Pas si sûr... La nouvelle avocate de Hank est interprétée par Carla Gugino, à qui je n'ai rien à reprocher. Mais le personnage n'a pas particulièrement drôle ou intéressant pour le moment. Elle finira très certainement dans le lit de Moody. Comme toutes les autres, et comme l'autre nouveau personnage introduit dans le Season Premiere. Une sorte de Miley Cyrus plus trash, ou disons une sorte de Lindsay Lohan. Elle est prétexte à montrer de la chair et à lancer une intrigue autour du film qui adapte les dernières frasques de notre héros, et qui devrait occuper une bonne partie si ce n'est toute la saison. Une nouvelle mise en abîme en perspective... Rob Lowe débarque également, pour incarner le Hank Moody du grand écran. C'est une espèce de Brad Pitt bien plus porté sur la chose que le vrai (je suppose) dont l'une des pratiques les populaires est de chier sur ses partenaires. Tout un programme ! Californication ne nous l'avait pas encore fait ce coup-là. Tant qu'on nous épargne la mise en situation hein...

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// Bilan // Fidèle à elle-même contre vents et marées, Californication est condamnée à n'être qu'une petite série créée pour prouver que tout ou presque est possible sur le câble américain. Il y a toujours quelques passages qui amusent, ce serait malhonnête de ne pas le reconnaître, mais est-ce suffisant ? Cette année, je ne ferais plus qu'une review de l'ensemble de la saison quand elle sera terminée.