05 décembre 2010

Parenthood [2x 08 & 2x 09]

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If This Boat Is A Rockin' // Put Yourself Out There

5 ooo ooo tlsp. // 4 81o ooo tlsp.

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   Trop d'émotion tue l'émotion. Avec tous ses personnages à fleur de peau, toujours au bord des larmes, Parenthood est en train de tomber dans l'émotion facile, accompagnée de jolies petites musiques folk pour souligner la simplicité des événements. Pour que moi, qui suis hyper client de ça habituellement, je le reproche, c'est bien qu'il y a quelque chose qui cloche ! Trop c'est trop. Par exemple, j'en ai marre que Lauren Graham pleure une scène sur deux. En l'occurence, elle s'en moque elle-même dans une de ses séquences avec Mae Whitman/Amber mais ça n'en reste pas moins lourd, surtout quand les gens autour d'elle fondent en larmes également ! Ca donne l'impression de revoir encore et toujours les mêmes scènes. Heureusement, ça n'enlève rien au talent des interprétes. Si les scénaristes ont conscience de ce défaut, qu'ils le mettent en sourdine ! De la même façon, était-ce bien nécessaire que Camille verse une larme lorsque Haddie se confie à elle sur son crush ? Les Braverman sont vraiment trop sensibles ! Je suis content que l'on se soit penché sur le cas d'Haddie depuis quelques épisodes, parce que Sarah Ramos a un talent fou. Son jeu me fait un peu penser à celui de Calista Flockhart. C'est troublant parfois. Son histoire avec Alex met du temps à se mettre en place et c'est appréciable. Ca change des personnages qui se tombent dans les bras à une vitesse folle. Ravi aussi que Camille retrouve momentanément la lumière, elle qui est en général transparente. Ses scènes avec Zeek étaient superbes, en particulier celle où elle lui reproche d'être incapable de changer. C'était presque injuste tant Zeek a fait des efforts. Mais dans le fond, elle a raison. IL ne changera jamais vraiment. A elle de l'accepter ou de le laisser filer. C'est assez rare que l'on traite à la télévision la séparation d'un couple âgé. C'est fait avec beaucoup de justesse ici.

   Kristina aussi fait partie des personnages qui pleurent dès qu'ils le peuvent. On comprend que la situation de Max, très pesante, conduise à ce genre d'état. Adam en est aussi victime, bien qu'il ne craque pas aussi facilement. J'émet toujours quelques réserves quant au traitement de cette intrigue dans le sens où elle sonne juste la plupart du temps mais elle est trop répétitive. J'ai le sentiment qu'on a fait le tour de la question mais Max ne va pas redevenir un petit garçon normal tout à coup. Quand on tente d'amener Adam sur d'autres terrains, c'est moins passionnant. Kristina, elle, n'a pas eu cette chance. On la cantonne à son rôle de mère. Tout comme on cantonne Joel à son rôle de père d'ailleurs. Oui, je sais. La série s'appelle Parenthood. Mais les personnages ne peuvent pas être que des parents ! Dans ces deux épisodes, c'est à peine si l'on voit Julia. A la place de l'actrice, je me sentirais un peu mise à l'écart quand même... L'intrigue de Crosby et de son bateau qu'il doit quitter est celle qui m'a le plus touché au cours de ces deux épisodes. J'en avais déjà parlé mais je trouve ça triste qu'il lui faille abandonner ses rêves et sa singularité pour entrer dans le rang et mener une vie semblable à celle de ses frères et soeurs. C'est ça grandir paraît-il... Alors c'est drôlement triste de grandir, non ? 

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// Bilan // Le charme de Parenthood opère toujours. Ses défauts en font partie. Malgré leur maladresse et leur hyper-sensibilité, je tiens un peu aux Braverman.


Dexter [5x 05 & 5x 06]

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First Blood // Everything Is Illumenated

1 94o ooo tlsp. // 1 63o ooo tlsp.

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   Si First Blood est dans la parfaite lignée des épisodes précédents de cette saison 5 de Dexter, donc peu rythmé, ennuyeux et brouillon, Everything Is Illumenated en est le parfait opposé : brillant et engageant. Il aura fallu six épisodes pour que la saison prenne un tournant intéressant mais nous y sommes et on peut espérer dès lors se passionner à nouveau pour notre intrépide serial-killer. Dans le 5ème épisode, la relation entre Dexter et Lumen peine à trouver un tempo. Lui voudrait qu'elle quitte Miami, elle voudrait qu'il l'aide à venger son honneur. Chacun essaiera de convaincre l'autre et toutes leurs tentatives resteront vaines. Lumen partira mais reviendra aussi tôt. Dexter ne pourra toujours pas retrouver une vie normale et s'occuper simplement d'Harrison. Le pourra-t-il un jour, avec ou sans Lumen ? Certainement pas. Et pourra-t-il se débarrasser de la présence fantômatique de son père ? Si seulement ! Si l'épisode était déjà plombé sans lui, Harry en a rajouté une couche avec ses apparitions incessantes, ses discours que l'on connaît par coeur face à un Dexter qui ne l'écoute plus. C'est un peu comme la voix-off de Mary-Alice dans Desperate Housewives : elle fait partie de l'ADN de la série mais on ne l'entend plus. Batista et Laguerta ont poursuivi leur petite telenovela agaçante à la différence près que leurs disputes nous ont enfin conduit en direction d'une intrigue plus consistante puisqu'elle rejoint celle de Quinn, et par extension de Debra, qui peinait elle aussi à captiver. Tous ensemble, ils devraient être plus forts.

   Malheureusement, Everything Is Illumenated ne tire pas profit de cette avancée et préfère séparer à nouveau les personnages pour un résultat convenable. Pour une fois, j'ai ressenti un semblant d'émotion pour le couple latino. Laguerta a offert une deuxième chance à Batista, lequel a su nous mener en bateau une partie de l'épisode en nous faisant croire qu'il allait la tromper, comme pour se venger de quelque chose qu'elle n'a pas fait. Et si on les abandonnait désormais à leur supposé bonheur ? J'ai beau ne pas apprécier Quinn, il apporte à Debra une stabilité et du réconfort dont elle avait besoin. J'ai adoré le moment où elle a avoué que oui, elle commençait à avoir des sentiments pour lui. Debra est toujours plus intéressante quand elle est vulnérable et fragile. Depuis le début de la saison, elle se devait d'être forte pour son frère mais elle devenait en même temps moins attachante par la force des choses. Heureux de la retrouver. Nul n'ignore qu'elle ne sera de toute façon jamais pleinement heureuse, et certainement pas avec Quinn dont le destin semble plus que jamais funeste. Entre ces quelques moments d'émotion, Dexter et Lumen ont enfin trouvé leur tempo. Lumen ne se contente plus d'être un panaché de personnages qui nous ont quitté, elle trouve sa personnalité propre et offre à Dexter l'occasion de venger la mort de Rita, d'une certaine manière. Elle est l'élève, il est son maître à tuer. Finalement, la série retrouve son format classique sauf que l'adversaire de Dexter devient son allié. La dernière fois que c'est arrivé, c'était avec Miguel Prado et ce n'était pas fameux. Espérons que cette fois, l'intrigue ne tourne pas au vinaigre. On pourra compter sur le talent de Julia Stiles, étonnante dans ce rôle qui lui va bien. Je crois que ce que j'ai préféré dans cet épisode, ce sont les passages à la limite du comique, qui étaient nombreux et qui contre-balançaient bien l'ambiance glauque qu'il y régnait aussi, comme d'habitude j'ai envie de dire. Mention spéciale à Masuka et son expertise très personnelle sur la scène du crime.       

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// Bilan // Et Lumen fût ! Ces deux épisodes, surtout le second, amorcent une deuxième partie de saison qui s'annonce moins brouillonne avec une réelle ligne directrice au moins pour deux personnages dont Dexter. Pour la première fois cette saison, je ressens comme une légère excitation à l'idée de découvrir la suite !